Comme tous les matins, Ginny Weasley s’était levée et avait dévalée rapidement les marches de son dortoir. La journée s’annonçait maussade. D’un regard, elle s’aperçut que le temps, lui aussi, était triste et gris. Vivement (dimanche !) le début de l’été, et les baignades dans le lac avec la plupart des Gryffondor. Et elle en profiterait pour prendre un peu de couleurs, car son teint, qui d’habitude n’est pas très bronzée, l’était encore moins avec ces longs jours d’hiver. Chaque matin, c’était toujours le même rituel : passage express par la salle de bain, puis, petit déjeuner dans la grande salle à une heure plus ou moins précise. Tout ce qui comptait, c’était qu’elle soit à l’heure en cours de métamorphose, et la ponctualité n’était pas un de ses points forts. Chose qui semble banalement courante chez les Weasley, qui avaient sûrement hérités de leur père.Après avoir rapidement enfilée sa robe aux couleurs de sa maison –rouge et or- elle se saisit de son sac en cuir rapiécé, qu’elle avait hérité de son frère, Charlie. C’est vous dire s’il était vieux …Elle était d’ailleurs obligée d’utiliser souvent le sortilège Réparo, avant qu’il ne cède sous le poids des livres de potion ou de botanique…

La jeune fille sortie de sa salle commune, en montant les deux uniques marches qui la séparée du couloir pour accéder aux escaliers. Une fois que la Grosse Dame daigna enfin lui laisser la voie libre –elle était dans une période de déprime depuis qu’un élève de première année avait eu le malheur de critiquer l’arrière plan de son tableau. D’après ce qu’on racontait, elle ne lui avait, après cela, pas ouvert. Minerva McGonnagal avait d’ailleurs dû intervenir...-elle marcha tranquillement dans un couloir où trônait sur les murs de nombreux tableaux. Ginny passa devant une armure avec un sourire amusée, en se rappelant les plaisanteries et les moqueries que ces dernières aimaient bien faire à Ron. Le deuxième trimestre avait débuté depuis presque un mois, et elle se torturait déjà l’esprit avec les deux options qu’elle devait choisir pour sa troisième année dans l’établissement. Arithmancie ?Divination ?Étude des Moldus ?Étude des runes ?Soins aux créatures magiques ? Choix cornélien ><.Tellement prise par sa réflexion, la jeune Gryffondor ne s’aperçut pas que les escaliers étaient en train de « s’amuser » un étage plus bas. C’est donc en toute confiance qu’elle emprunta l’escalier du septième étage pour quitter la partie de la tour de Gryffondor.

Ginny ressentie une secousse inhabituelle, alors qu’elle descendait les marches de l’escalier. Son premier réflexe fut de poser ses mains sur la rambarde de pierre, afin de conserver son équilibre. Elle lâcha son sac, sui dévala quelque marche, mais qui ne tomba dans le vide, tandis que l’escalier tourner une fois à droite une fois à gauche…Juste pour qu’elle n’arrive pas à atteindre le sixième étage. L’air à la fois agacée, mais aussi apeurée –c’était bien la première fois qu’elle avait le droit à ce genre de scénario- elle regarda autour d’elle sans trop quoi faire. Les Gryffondor étaient reconnus pour leur courage ? Et bien elle n’en faisait pas vraiment preuve actuelement.


hj: libre à qui voudra ^^

( ]http://www.radioblogclub.com/open/77995/danse_macabre/SAINT-SAENS%20-%20Danse%20macabre] )

Son prénom Symphonie, de nom Géhenne. Connaissez vous simplement la définition de ces mots ? Venant de la bible, la géhenne est aujourd'hui l'un des nombreux synonymes qui font frissonner toutes personnes y croyant. Avez-vous deviné ?! Bien sûr puisque ce mot n'est autre que l'enfer. Il y a des siècles, le nom Géhenne n'était que le dépôt d'ordures de Jérusalem avant de devenir communément le synonyme de tortures, et d'intenses souffrances. Quel mot doux pour une fille si délicate ne trouvez vous donc pas ? Mais maintenant reportons nous à son prénom. Symphonie semble être plutôt quelque chose de tendre et de gracieux pour être porté par une Serpentard. En effet, durant toute la première partie de son enfance, la jeune fille n'était autre qu'une parfaite Poufsouffle à la naïveté idéal. Son sourire angélique, son regard rempli d'amour et son rire innocent ne pouvait être donné à une petite peste prête à tout pour avoir ce qu'elle désire.
Comme un bien grand nombre de personne ici, vous savez parfaitement que la symphonie a hérité des bases de la sonate qui n'est autre qu'une composition instrumentale toute la différence avec un concerto.

Hé, vous me direz qu'il y a une différence entre un cours de musique ou de religion et l'histoire de Symphonie mais en réalité, il n'y a aucune différence. Le simple fait est que la jeune fille ayant vécue à travers de différents regards comme une symphonie vit dans le biais des instruments multiples, venait à présent de sombrer dans une solitude dont seul le concerto peut en témoigner l'amertume. De plus vu les épreuves de tortures lui étant infligées depuis de nombreuses années, nous pouvons affirmer que son dos peut répondre réellement au nom de géhenne.
Quoi qu'il en soit, ce matin là, la jeune fille au regard vide s'était levée de bonne heure dans l'espoir d'être tranquille pour aller en direction des classes. Elle n'aimait pas manger énormément le matin et c'était donc avec lenteur qu'elle prit sa douche, et prépara ses affaires. Elle descendit dans la Grande Salle, histoire d'avoir un petit quelque chose dans l'estomac dont un jus d'orange et une biscotte. Ne prenant guère plus de temps, elle se dirigea vers les sous-sols puis se brossa les dents et repeigna rapidement ses cheveux.

Elle n'avait vraiment pas envie de traîner dans les couloirs mais lorsqu'elle déposa un pied sur l'escalier la menant au sixième étage, elle se sentit comme... voler. Ou du moins bouger...
De par la surprise, Symphonie posa sa main sur la rampe et posa rapidement son deuxième pied sur la marche avant d'en grimper quelques une, dans l'espoir de ne pas tomber dans le vide quand même. Aucun signe de peur ne faisait surface sur son visage mais quand elle sentit un petit choc avant l'arrêt, elle se précipita en haut. Vraiment, cela devrait être interdit d'avoir des escaliers bougeant ! Ils pourraient tuer des gens quand même... où avait donc la tête ce directeur ??? Laisser ainsi des élèves en danger... Symphonie se surprit à laisser un sourire narquois se dessiner sur son visage en imaginant un ou deux gryffondor tomber malencontreusement dans le vide. Quel dommage pour eux n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, elle entreprit de prendre le couloir de droite quand elle croisa du regard un sac en bas des escaliers qui menaient au septième étage.

Symphonie s'arrêta quelques instants pour le regarder plus attentivement avant de relever la tête pour apercevoir une petite rousse... de Gryffondor. Quelle poisse vraiment... Symphonie se préparait à repartir en levant les yeux au ciel quand une petite chose, sans doute sa bonne conscience, la fit songer au doux bonheur de se moquer de cette pauvre petite fille. Enfin petite, petite, elle semblait plus âgée qu'elle mais...
Symphonie sourit narquoisement puis plongea son regard en direction de la jeune fille puis l'alternant en examinant le sac d'école. Un rire cynique mais léger vint titiller les oreilles des deux jeunes filles. La vert et argent posa un bras sur la rampe d'escalier tout en déposant un pied sur la première marche. Cela pouvait être réellement marrant de jouer avec une petite protéger de cette vieille pie de McGonagall. Son sourire s'agrandit encore un peu alors que sa langue claqua dans sa bouche. Cette simple phrase pouvait faire enrager toute personne visée mais pourtant, Symphonie avait été bien gentille sur ce coup là. Que pouvait-elle préparer dans sa tête ? Seul Merlin aurait pu en témoigner.


« Et bien, et bien… les Gryffondor ne sont-ils donc même pas capable de tenir leur sac ?! »

La jeune Gryffondor ferma les yeux un court instant. Non, elle n'avait pas peur du vide, étant donné qu'elle passait le plus clair de son temps dans les airs, sur un des balais qu'elle chipait à l'uns de ses nombreux frères. C'est juste une sensation bizarre et inhabituelle. Et elle n'avait pas réellement envie de terminer sa vie ainsi, en dévalant sept étages, avant d'aller s'écraser devant une foule d'élève qui s'apprêtait à aller en cours. Toujours agrippée à la rampe de l’escalier, Ginny se surprit à descendre quelques marches, tout en priant pour qu’une bonne âme vienne à son secours. Si possible un Gryffondor, ou pourquoi pas un Serdaigle, étant donné que les Pouffy n’étaient sûrement pas aptes à gérer ce genre de situations. Malheuresement pour elle, ses souhaits ne se réalisèrent pas: une serpentard, de première année qui plus est, était en train de l’observer, affichant ouvertement un sourire narquois. Il ne manquait plus que sa. Rien qu'à la voir, Ginny se rendit compte du ridicule de cette scène. Elle songea rapidement que la jeune fille qui se tenait en face d'elle ne se gênerait pas pour lui lancer une sanglante remarque, mûrement préparée depuis quelques minutes. Le sens de la répartie n'est pas donné à tout le monde après tout.La rouquine avait vut juste.La Serpentard prit la peine d'ouvrir la bouche, ce qui était plutôt normal était donné que les élèves de cette maison ne manquaient aucunes occasions de ce moquer des autres, en particulier des Gryffondor.

*Je te mettrais bien mon sac dans ta…*

Se prit à penser Ginny, qui était à fleur de peau ces jours-ci. Et bien, tant pis pour l’élève qui se tenait en face d’elle, aujourd’hui, elle allait se défouler. Et sur elle évidement. Fait preuve d’un peu de courage Ginny bon sang ! Mais bon, si sa conscience lui dictée cela, l’escalier, lui, n’étaient pas vraiment du même avis, et continuait de s’amuser en bougeant. Décidément, après la Grosse Dame de son dortoir qui faisait des siennes lorsqu’on la réveillée, l’escalier était aussi agaçant. Voilà qu’elle allait être en retard, ce qui n’était pas de bonne augure, surtout quand un cours de potions avec Rogue vous attends dans quelques minutes à peine.Et la plus jeune des Weasley était quasiment sure de devoir faire face à la Serpentard une fois que l’escalier du septième étage se serait lassé de bouger. Et bien que rabattre le clapet à l’unes des sbires de son prof le plus haïs ne lui déplaisait pas, elle avait autre chose à penser et à faire. Comme quoi ?Après avoir réfléchit, et ce pendant à peine un quart de seconde, si elle devait répondre ou pas, sa fierté reprit le dessus.

-Et les Serpentards ne savent même pas fermer leurs bouches ?

Répliqua-t-elle le plus calmement possible en la regardant fixement. Elle l'avait sentie ce matin, en se levant: la journée serait mauvaise. Et sur ce coup là, elle avait largement raison, car la matinée venait de commencer de façon...Explosive. Pour qui se prenait-elle franchement ? Si maintenant les premières années s'en prenaient à leur aînés où allait le monde Poudlard ? Elle commençait franchement à s’énerver, s’en prenant, intérieurement évidemment, à tout le monde : l’escalier, la Serpentard , cette journée exécrable…Même Severus Rogue en prenait pour son grade. Si seulement elle avait prétextée d’être malade –n’importe qu’elle maladie aurait fait l’affaire, du moment qu’elle soit crédible auprès de l’œil de Lynx de Madame Pomfresh-elle aurait pu se prélasser dans son lit moelleux, dans la tour des gryffondors. Une véritable vie de Pacha.L’escalier « vivant » sembla remarquer son humeur, et pour le plus grand désespoir, il recommença de plus belle, à peine après s’être arrêté une ou deux secondes, ce qui n’avait pas laissé le temps à la rouquine de courir vers le couloir le plus proche, en bas des marches.
-Assez !

Fit Ginny en élevant la voix à l’intention des pierres mouvantes, en espérant qu’il comprendrait son exaspérément. Mais comme souvent, elle se trompait…

Qui disait que ce serait une mauvaise journée ? Qui disait que personne ne viendrait en aide à la petite Gryffondor ? Héhé ! Attention ! Ne jamais perdre espoir ! Bon, c'est vrai, lorsque vous avez une sorte de chose verte et argent devant vous, la vie prend tout de suite une autre image ! Mais ce n'est pas une raison pour ne pas penser que personne ne viendra vous sauver. Bon, je vous l'accorde, Zélie n'était pas vraiment le genre de personne qu'il fallait pour sauver quelqu'un, car la personne que la rouquine sauverait sans réfléchir, était bien sûr : elle-même. Oui, la seconde année était une de ces personnes qui préféraient sauver leur peau avant celle des autres. Mais ce que détestait le plus Zélie, c'était les personnes qui se croyaient, plus fortes, plus puissantes, plus intelligentes que les autres, rien d'autre n'aurait suffit pour la mettre en rogne, eh bien, je vous le dis ça va commencer ...

La bleue et bronze était en train de parcourir un long couloir, comme d'habitude, ne me demandez pas lequel c'était, car je ne les connais pas tous par coeur ! Mais quoi qu'il en soit, elle le connaissait ce couloir ! Oui ! Elle le prenait tous les jours pour se rendre en cours, ou aux niveaux inférieurs ! Maintenant, c'est vrai, tous les couloirs de Poudlard se ressemblent ! Bon maintenant vous allez me dire, qu'est-ce qu'une Serdaigle faisait ici ? Et où était donc ce « ici » ? Aucune idée! Mais quoi qu'il en soit, la Serdaigle avait à présent fini de déjeuner, et c'était vrai, elle était perdue ! Ou presque ... Enfin, elle était sûre de retrouver son chemin ! Oui, cela faisait un an et demi qu'elle était à Poudlard, elle connaissait un peu maintenant. Mais même si la Serdaigle était carrément à l'opposé de sa salle commune, peu lui importait, grâce aux merveilleux escaliers de Poudlard, on pouvait partir d'un côté de Poudlard, et arriver à l'opposé sans aucun problème, enfin, avec énormément de chance aussi ...

La Serdaigle allait bien entendu emprunter un escalier pour revenir sur ses pas lorsqu'elle entendit un rire, un rire froid, un rire de Serpentard ? Peut-être, sûrement, malheureusement ... Quand elle entendit ce rire, la rouquine ne se dit qu'une seule chose :

*Cours ! Vite ! Et loin ! *

Mais quelque chose l'en empêchait ! Allez savoir quoi. Oui, car la seconde année avait 3 solutions, soit ce rire venait d'un fou qui s'éclatait à rire tout seul, soit c'était une folle qui s'éclatait à rire toute seule, soit ce rire venait d'une personne aux couleurs de Serpentard. Dans tous les cas, c'est vrai, Zélie était mal barrée ! Mais ... Peut-être que s'était juste Peeve ! Et qu'elle ne craignait rien, peut-être que c'était ... Rien. Mais pendant ces quelques secondes de raisonnement, la Serdaigle s'était brutalement arrêtée, et elle avait arrêté de bouger. En même temps, elle avait vraiment que deux solutions : Continuer, ou faire demi-tour. La rousse choisit de continuer, était-ce un geste de bravoure ? De courage ? Non, elle était juste très curieuse, qui donc pouvait rire aussi bêtement ? Un rire sans joie ...

Puis soudainement, la bleue et bronze écouta plus attentivement les alentours, oui, l'escalier était en train de bouger, et quelqu'un était dessus puisque cette personne venait de crier : « Assez ! » Mais d'après le merveilleux instinct de notre Serdaigle préférée, ce n'était pas la même personne qui venait de rigoler juste avant. Alors il y avait deux personnes, au moins ... Deux personnes différentes ? Se connaissaient-elles ? Allez savoir ... Mais il fallait absolument que la rouquine sache ce qui se passait, même s'il ne se passait rien d'extraordinaire. Zélie tourna au premier virage venu, en effet, l'escalier venait de bouger. Si elle continuait tout droit ? Rattraperait-elle ces personnes ? Qui ne tente rien n'a rien mes amis ! Alors oui, la seconde année essaya tout de même. Puis, au bout de quelques mètres la bleue et bronze entendit une voix, une autre ... « Oh ... regarde comme je trembleeeeeuh... »

* Pas commode celle-là, et ironique...*

Ce fut la deuxième fois que la jeune fille s'arrêtait, maintenant elle était sûre, il y avait au moins une jeune fille, c'était une voix de fille ! C'est vrai ... Il y a des garçons avec des voix très aiguë, j'approuve ... C'est juste à ce moment-là que la Serdaigle choisit d'intervenir, elle fit un pas, puis deux puis elle vit une jeune fille :

« Et bien ma mignonne, qu'est-ce que tu fais là, tu t'es perdue ? Tu veux ta maman ? »

Zélie n'essaya même pas de se décrire cette personne dans son esprit, elle n'en valait même pas la peine, surtout vu ce qu'elle venait dire, c'était une Serpentard à coup sur ! Pas besoin de plus d'informations, puis la rouquine regarda plus en hauteur, elle vit une autre jeune fille, une autre rousse ! Belle découverte ! C'est tellement rare Déjà, cette fille avait toute son amitié, ou au moins ce qu'elle pouvait donner pour quelqu'un qu'elle ne connaissait même pas.

L'histoire du petit sac à dos ... Intéressant ! Zélie esquissa d'un sourire, un sourire qui, en aucun cas lui ressemblait beaucoup. Je ne dis pas qu'elle faisait peur, mais pour ceux qui avaient la chance de la connaître, elle était inquiétante. Puis, la bleue et bronze s'approcha de l'escalier qui s'était arrêté et continua d'avancer tout en regardant droit dans les yeux la jeune fille qui était la plus proche du sac à dos.

« Tu nous la raconte ? Tu la apprises où ? A l'école maternelle ? C'est que tu as une bonne mémoire dis-donc, où alors un QI très bas pour te souvenir de ça, en même temps tu vas me dire, je me souviens très bien de l'histoire de Blanche-Neige, mais, je ne voudrais en aucun t'interrompre. »

La rousse n'était plus qu'à quelques centimètres de la fille. Celle-ci était plus jeune, un an moins, oui, elle était en première année, et pour la première fois Zélie se sentit grande ! Si,si ! J'vous jure ! Elle était un petit peu plus grande que la verte et argent, puis, plongeant son regard froid dans celui de la Serpentard elle dit d'une voix qui n'était pas à contredire:

« Je te jure ma jolie, tu balances ce sac dans le vide, tu le suis directement ... »

Parole de rousse ...

Ginny commencait à être franchement agacée par l’attitude de la jeune Serpentard. A peine un an de moins, et voilà qu’elle n’hésitait pas à chercher les ennuis. Le recrutement de la maison Verte et Argent, cette année, était aux dires des autres élèves de Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor l’une des pires depuis une bonne dizaine d’année. Jusqu’ici elle avait fait preuve de scepticisme, ne prenant pas ses propos au sérieux. Mais après s’être retrouvée face à face avec une telle furie, elle ne pu qu’approuver mentalement ce que lui avaient dit ses camarades. La rouquine se retint de rire, à la réplique quelque peu enfantine de celle qui semblait vouloir devenir une adversaire pour elle. Juste pour défendre l’honneur de sa maison ? De plus, les premières années, à ce stade de l’année, ne possédaient pas un super niveau de magie, et ils n’avaient sûrement pas encore eut l’occasion de voir l’ensemble des sorts au programme. Deux choix s’offraient à elle : - répliquer, ce qui collait bien avec son caractère de fonceuse, qui avait sûrement décidé le Choixpeaux à la répartir chez les Rouges et Or. –Ou ne pas répondre, en prenant un air quelque peu hautain…Non, cela faisait trop façon « Serpentard » pour elle. Ginny s’appuya, l’air étonnamment confiante, contre la rambarde de l’escalier, tout en regarda celle qui semblait vouloir la provoquer, monter quelques marches avant de se stopper près de son sac. Etrangement, l’escalier s’arrêta de bouger. Ce n’était peut être qu’une simple coïncidence, pensa-t-elle avant de supposer que la Serpentard n’avait que rarement mit les pieds ici. Après tout, il faut être sucidaire pour se ramener non loin de la tour des Gryffondors ?

« Oh… regarde comme je trembleeeeeeuh… » *

Pathétique…À vouloir trop en faire, cette jeune fille semblait vouloir copier ces « idoles » de septième année, appartenant à sa maison. Et cela ressemblait plutôt à une parodie, qu’à une tentative d’intimidation. Ginny soupira l’air affreusement agacée. Elle avait autre chose à faire que se chamailler avec elle. Au pire, elle pouvait se débarrasser d’elle avec un sort
Chauve-Furie. Voir son visage se recouvrir de bestioles qui battent des ailes serait sûrement un spectacle attrayant. Mais ne voulant pas faire perdre des points de façon idiote –surtout qu’elle n’en valait pas la peine…A la limite, si Malefoy était venu la provoquer, elle aurait peut être fait usage de la magie- à sa maison, elle laissa sa baguette tranquille, au fond de la poche de sa veste noire. Elle lui présenta, de façon un peu niaise, la suite des évènements selon son point de vue. Quel manque d’esprit ! Franchement, dévoiler ainsi à l‘ennemi ce qu’elle avait l’intention de faire n’était pas très perspicace de sa part. De plus, si jamais son sac dévalait les 7 étages, elle ne s’en inquiéterait pas pour autant. Le morceau de cuir avait vu pire, surtout avec ces deux frères jumeaux, qui s’amusaient à se le lancer, juste pour embêter leur petite sœur, lors de sa première année à Poudlard.

-Rassure moi…Tu ne fait pas toujours autant preuve de stupidité ?

Répondit tranquillement la rouquine, avant de tourner légèrement la tête au son d’une voix féminine. Elle se tenait dans le couloir du septième étage, alors que Ginny et la Serpentard étaient sur l’escalier désormais immobile. La jeune fille se prit à sourire, à sa remarque, qui reprenait légèrement le niveau de langue dont faisait preuve celle qui voulait se mesurer à elle. Et bien maintenant, se serait elles. La première chose qui marqua la Weasley, fut la couleur de cheveux de la Serdaigle. Elle aussi était rousse. Une bonne raison pour lui faire confiance, et prendre son parti, bien qu’apparemment elles soient toutes les deux sur la même longueur d’onde en ce qui concerne la maison adverse. Elle écouta attentivement ce qu’elle avait à dire, sans intervenir, juste en tournant quelque fois sa tête comme pour approuver ses paroles... Elle aurait bien le temps de la remercier plus tard. Puis, ce fut au tour de la Serpentard d’être menacée. Et pour accentuer les paroles de la Serdaigle, Ginny sortit avec un sourire au coin de ses lèvres sa baguette. Au diable les points de Gryffondor, après tout.

Pourquoi faillait-il toujours que ce genre de choses n’arrive qu’à elle ? Pourquoi ? Les Weasley avaient toujours une incroyables faculté pour s’attirer des ennuis, mais chez elle, ce « don » ou plutôt cette plaie était plus présente que chez les autres membres de sa famille…Quoique Ron avait aussi sa dose d’ennuis quotidiens, depuis qu’il était ami avec Harry. De plus, le peu de repos dont elle faisait preuve ces temps ci, ne faisait qu’empirer son humeur. Marre d’être gentille, cette Serpentard l’énervait, et on comprenait de plus en plus pourquoi le Choixpeau avait tant voulut la mettre chez les Gryffondor (bon, ok, il y a un peu tradition familial dans tout ça, mais qu’importe…). Rapidement, un dialogue plus qu’épineux s’installa entre la seconde rousse et la blonde –sûrement colorée d’ailleurs- et Ginny en profita pour se mettre en retrait. Une des insultes les plus regrettables fusa dans leur duel verbal, jusqu’ici. Sang de Bourbe. Il n’y avait que les élèves de cette maison qui étaient prêt à employer ce terme dédaigneux. C’était une forme de racisme, version Moldu. Son père lui avait fait déjà remarquer les points communs concernant cet acte répréhensible. Et apparemment, il y avait trois sangs purs sur ce fameux escalier ?

Malgré tout, en temps que bonne observatrice, Ginny avait remarqué l’effet de la phrase de la Serdaigle, incluant le moment « maman ». Tient donc, la Bleu et Jaune aurait-elle touché un point sensible ? Ce fut ensuite le tour des cheveux … Malgré tout ce remue-ménage, la plus jeune des Weasley garda sa baguette en main, la tenant fermement, sans pour autant la pointer vers la Serpentard. Autant attendre un quelconque geste hostile de sa part. Ce qui ne tarda pas à arriver. La jeune fille s’approcha des deux potentielles adversaires, en tenant son sac de cours. Lorsque son regard se posa sur le sac qui fut projeté en arrière, comme pour prendre de l’élan, Ginny esquiva aussi bien qu’elle le put, son sac lorsqu’il vint à s’abattre sur la tête de sa voisine, puis sur la sienne. Elle ressentie immédiatement une vive douleur au niveau de la tempe. Elle rêvait, ou cette **** avait fait exprès de viser cet endroit précis ? La rouquine, sous l’effet de surprise, et surtout sous le choc du contact de son propre sac avec sa propre tête, avait lâchée malencontreusement, sa baguette par terre. Et zut ! Quelle poisse vraiment !

*Toi tu va pas faire long feu crois moi*

Pensa-t-elle en reprenant peut à peut ses esprits. Rapidement tout s’enchaîna. La peste s’approcha rapidement du vide, en tenant son sac de cours. Franchement, elle aurait peut s’amuser avec autre chose que son matériel scolaire. Une chance pour elle que le sac ne contenait pas tous les bouquins dont elle avait besoin habituellement pour une journée de cours. Rien que le livre de potion et de défense contre les forces du mal ne l’aurait mise par terre. La deuxième rousse venait de sortir sa baguette, tout juste au moment où la Serpentard lâcha le sac dans le vide. Wingardium leviosa…Beau réflexe. Ginny aurait probablement réagit exactement pareil si elle avait eut sa baguette en main. Ce qu’elle ne tarda pas à faire. La Gryffondor se ramassa et saisit, l’air ferme, sa baguette, avant de se rendre compte que les choses dérapaient réellement là…

La gorge de celle qui s’amusait tant à les provoquer était actuellement prise en étau par les doigts de la Serdaigle. Franchement, comment réagiriez vous dans ce genre de situation ? Vous ignorez le geste ou vous intervenez ? Quel retournement de situation, tout de même. Bon au moins, cela permettrait à la première année de retenir la leçon. Quelle cupidité, tout de même. S’attaquer à des deuxièmes années, comme ça, sans raison. Même si à la base, elle ne s’en prenait qu’à Ginny, c’était désormais tout comme. Machinalement, elle fit un geste de sa main droite et lancer un sort sur son sac :

-Wingardium Leviosa !

S’écria-t-elle, tout en bougeant son poignet, de façon à déplacer son sac vers le haut des escaliers, non loin de la tour des Gryffondor. Juste histoire de s’assurer que désormais, elle ne l’utiliserait plus comme masse. Une idée traversa l’esprit de Gin’. Au mieux d’étrangler la Serpentard, qui manquerait probablement d’oxygène à un moment donné, pourquoi ne pas faire sa à armes égales ? Elle se rappela d’un moment particulièrement humiliant de la seconde année de Ron, qui après une altercation avec Drago Malefoy, s’était retrouvé la tête dans un seau, à vomir des limaces. Autant rendre la monnaie de la pièce en Serpentard. Et Symphonie paierait pour eux. Qu’importe…Ginny s’approcha des deux jeunes femmes, rapidement, et fit signe à la Serdaigle, qui ne semblait plus savoir se contrôler, de la lâcher. Une fois que sa main eut lâchée cette maudite peste, Ginny n’hésita pas, et lancer à l’improviste un sort, histoire de se débarrasser rapidement d’elle, tout en pointant sa baguette sur le visage de son adversaire :

-Crache limace !