[HJ]J’aimerais avoir un garçon si possible et surtout, quelqu’un qui post fréquemment. [/HJ]

Cyanur était dans la Grande Salle depuis déjà 45 minutes. C’était le mois de mars. Ses parents lui avaient fait parvenir du Canada tout plein de produit à l’érable. Eh oui, au Canada, le mois de mars est synonyme de « sirop d’érable », « tire d’érable », « sucre d’érable », « beurre d’érable », « suçons à l’érable »… Mmmmm… Le temps des sucres était le moment préféré de l’année pour la petite blondinette. Malheureusement pour elle, en Angleterre, il ne poussait pas d’érables à sucre. C’est pourquoi M. et Mme Dedrak lui avaient envoyé ce cadeau. La petite se sentait privilégiée. Bien sur, son frère et sa sœur avaient reçu le même cadeau mais qu’importait. Elle avait tout plein de trucs à l’érable.

Voilà déjà 45 minutes que la blondinette se trouvait devant sa montagne de sucreries. Attention, elle ne mangeait pas depuis tout ce temps. Elle les observait, les plaçait par ordre de préférence, mangeait un bonbon, refaisait son ordre et ainsi de suite. Elle était encore en train de déguster un petit bonbon en sucre en forme de feuille d’érable quand ses yeux bleu d’océan se posèrent sur un pot de sirop d’érable. Aussitôt, elle étira le bras pour l’attraper.

** Juste un petit peu… **

Donc, la jeune Vert et Argent déboucha le pot. L’arôme lui monta au nez et l’enivra tel le parfum le plus doux. Elle trempa un doigt pudique dans le pot et le porta à sa bouche. Comme c’était bon… La petite se servit un autre verre de lait afin de faire passer tout ce sucre. Elle ne comptait même plus le nombre de verre de lait qu’elle avait bu depuis le début. Justement, ce verre-là eut un peu de difficulté à passer. En effet, une étrange sensation vint chatouiller le bas-ventre de la blondinette.

** Oups… Je crois que j’ai trop bu de lait… **

La pauvre Serpentard était tellement absorbée par ses sucreries à saveur d’érable qu’elle n’avait même pas porté attention aux signaux que lui envoyait son corps. Maintenant, c’était urgent. Alors, la petite se leva en trombe et sorti de la Grand Salle en courrant. Une seconde plus tard, elle revint dans la Grande Salle, toujours en courrant. Elle ramassa ses sucreries en vitesse et reparti vers les toilettes. Son pas était rapide mais quelque peu chancelant et ce, pour deux raison. La première raison était que sa vessie était en urgence. La deuxième raison était que ses sucreries menaçaient de se jeter en bas de ses bras à tout moment. La petite devait donc rester alerte.

Enfin, le Poison était arrivée à destination. Elle poussa rapidement la porte des toilettes. Personne… Elle déposa donc toutes ses sucreries sur le comptoir, entre deux lavabos. Rapidement, la petite pu aller s’enfermer dans une cabine pour se soulager. Fiou… Ce fut à l’intérieur de la cabine que la blondinette se rendit compte que la salle n’était pas de la même couleur que la dernière fois où elle y était allé. Ce fut dans un éclair de génie, un sublime coup de son intelligence la plus totale qu’elle s’aperçu qu’elle s’était trompé de porte en entrant. Elle était dans la toilette des garçon.

** Eh merde… Espérons que personne ne m’a vu… **

La vipère ouvrit discrètement la porte de la cabine. Elle esperait de tout son cœur qu’aucun garçon n’entrerait à ce moment-là…

Cyanur se trouvait dans un endroit où elle ne devrait pas être. Non pas que cela la dérange normalement. Elle adorait cette sensation ridicule de stress constant que l’on éprouve quand on sait que l’on brise des règles. Pourtant, elle n’avait pas cette impression de briser des règles. Elle n’avait pas cette adrénaline qui l’envahissait comme lorsqu’elle sortait de son dortoir après le couvre-feu pour aller chercher des biscuits. Là, elle avait seulement cette sensation étrange que si elle sortait de la cabine et qu’elle croisait le regard d’un garçon en train de pisser, elle se sentirait très gênée. Elle ne pouvait pas non plus rester là éternellement. Elle poussa donc délicatement la porte quand elle entendit un bruit étrange. La petite sursauta et la porte grinça.

** Merde… Un garçon… **

Un peu gênée de la situation, la petite sortit tout de même de la cabine la tête haute. Montrer des faiblesse n’était certainement pas le meilleur moyen de s’en sortir. Elle fixait pourtant le garçon qu’elle connaissait de vue. Il était de son année et de sa maison. Elle le voyait souvent en cours. Elle se dit qu’elle s’en sortirait peut-être pas trop mal finalement. Celui-ci avait l’air en colère. Il lui demanda ce qu’elle regardait. Son ton était plutôt sec mais la blondinette trouvait que l’endroit était mal choisi pour déclencher une bataille. Elle répondit donc d’un ton calme mais ferme.

– C’est toi que je regarde bien sur… Tu veux que je regarde quoi d’autre?

La blondinette s’avança vers le lavabo pour se laver les mains. C’est là qu’elle remarqua que la main du garçon saignait. L’eau coulait avec une teinte rouge dans le lavabo blanc. La petite se sécha les mains tout en regardant le liquide rouge couler. La vue du fluide de vie qui s’échappait avait toujours eu cet effet hypnotisant sur elle. Elle releva ses yeux bleu d’océan pour les plonger dans ceux de Kilian. Sa voix se fit douce, comme on ne la lui connaissait pas.

– Pourquoi tu saigne? Qu’est-ce que tu as?

Les yeux de la jeune vipère tournèrent vers le miroir qu’elle découvrit ébréché. C’était donc ça le bruit de toute à l’heure. Mais pourquoi il avait fait ça? La petite se dirigea vers le tas de sucreries qu’elle avait laissé sur le comptoir et prit un morceau de sucre d’érable. Elle le tendit au Serpentard.

– Tiens… C’est vraiment bon tu vas voir…

Les sucreries, ça rapproche les gens. Une pensée traversa l’esprit de la Vert et Argent. Elle côtoyait le garçon depuis presque deux ans et elle ne lui avait jamais parlé. Elle ne savait même pas son nom. Elle lui fit donc un petit sourire et se présenta.

– Au fait, moi c’est Cyanur Dedrak… Et toi? C’est fou on est dans les même classe depuis deux ans et on ne s’est jamais parlé…


[HJ]Ma Cyan est toujours gentille avec les Serpy. On ne sait jamais quand on aura besoin de l’un d’eux… [/HJ]

Citation :

– C’est toi que je regarde bien sur… Tu veux que je regarde quoi d’autre?

'Chais pas...' marmonna-t-il. 'Autre chose...'

Le regard de la vipère le mettait mal à l'aise mais il se retint de l'envoyer balader, même si elle n'avait rien à faire là.

Et comme il fallait s'y attendre, elle remarqua son poing ensanglanté et demanda :

Citation :

– Pourquoi tu saigne? Qu’est-ce que tu as?

Il lui jeta un regard noir et dit froidement:

'Qu'est-ce que ca peut te faire ? Je saigne, c'est tout.'

Les yeux de la blondinette passèrent de sa main blessée au miroir et elle sembla comprendre ce qui s'était passé. Puis, comme si de rien n'était, elle lui proposa une sucrerie.

Il fronça les sourcils, surprit. Puis, se disant qu'il avait été suffisemment malpoli jusque là il l'accepta et l'attrapa de sa main valide, murmurant un petit "Merci".

Il croqua dedans et ferma les yeux un instant pour apprécier complètement le sucre fondant sous sa langue. Elle lui sourit et se présenta, s'interrogeant sur le fait qu'ils ne s'étaient jamais adressés la parole:

'Je sais qui tu es.' Dit-il d'un air nonchalant.'Tout le monde connait le Poison des vert et argent.... ta réputation te précède !'

Il lui rendit son sourire et consentit à donner son nom:

'Kilian Doyle... Je pense que tu étais un peu trop occupé avec Zweilldachs pour faire attention à moi. Ca ne me regarde pas, mais je ne suis pas le seul à me demander ce que tu fais avec ce crétin..'

Puis il retourna son attention sur sa main, lui montrant que cela lui était égal. Après tout, Cyanur ne l'interessait pas, pas comme ça... il avait Liliana...

Il grimaça, le froid ne parvenant plus à calmer la douleur de ses phalanges.

'Je ne suis qu'un crétin...' soupira-t-il, comme si c'était une explication suffisante.

La longue tirade de Cyanur sur les sentiments, les émotions et le reste, parvint à lui arracher un sourire.

Il acquiesça et haussa les épaules lorsqu'elle lui demanda de quelle réputation il s'agissait:

- Ce n'est pas très interessant...

Après tout, il était bien placé pour savoir que les rumeurs n'étaient souvent rien de plus que ça : des rumeurs.... Il n'avait pas à la juger pour des choses dont il n'avait pas été témoin...

Elle eut l'air visiblement irritée lorsqu'il évoqua son petit ami et il ne put retenir un ricanement:

- Désolé... Tu as sans doute raison... il y a bien pire... Seulement, tu es très appreciée parmi les serpents... tu pourrais trouver mieux si tu le voulais.... Je n'ai rien de particulier contre lui, je ne l'aime pas c'est tout...

Zweilldachs était tout ce qu'il détestait chez les serpents, l'orgeuil, la fierté mal placée, la prétention... mais comme, elle le disait si bien, ca ne le regardait absolument pas... Et puis, pour être honnête avec lui-même, ce n'était pas le seul vert et argent qu'il n'aimait pas... il avait plus d'ennemis au sein de sa propre maison que n'importe qui...

Alors qu'il reposait ses yeux sur sa main ensanglantée, elle eut un geste qui le surprit. Elle l'aida à arrêter le sang en pressant sur sa main.

- Merci. Dit-il simplement.

Il soupira, se disant qu'à présent, il lui devait peut-être une explication et marmonna:

- J'étais un peu enervé... je... tu as dû entendre ce qui s'était passé dans la salle commune, l'autre jour, non ? Toute l'école est au courant...

Il n'avait pas vraiment eu l'occasion d'en parler depuis que c'était arrivé... en parler avec elle était étrange... mais pas plus que d'être haït par la majorité de sa maison...

Faisant la liste des petits amis potentiels dans la même année qu'elle, Cyanur les élimina les uns après les autres, avec encore plus de virulence quand elle parla d'Edan. S'il ne le connaissait pas personellement, Kilian savait au moins de qui il s'agissait, et avait entendu les ragots qui circulait sur ce drôle de triangle amoureux. Mais il n'en avait absolument rien à faire. Il eut un sourire amusé et acquiesça:

"Je vois ce que tu veux dire... Sont tous aussi nuls les uns que les autres, alors..." ajouta-t-il avec un sourire, se comprenant bien sûr dans le lot.

Elle sembla particulièrement surprise qu'il la remercie et lui sourit quand elle finit par dire que ce n'était rien. Bien évidemment, ce n'était pas le genre des verts et argent de se faire des politesse, mais Kilian estimait que lorsqu'on devait quelque chose à quelqu'un, il fallait savoir être clair. Il lui était reconnaissant, il la remerciait, rien de plus logique...

"Tu n'étais pas obligé... surtout pas après la façon dont je t'ai répondu..."

Mais il y avait une raison, une très bonne raison, simple mais tout à fait logique. Après ce qui était arrivé dans la salle commune, tout ce qui lui rappelait salazar et ses suppots le rendait fou de rage.

Elle confirma qu'elle avait entendu des rumeurs, mais qu'on ne pouvait pas ce fier à celles-ci. Elle lui demanda alors de lui raconter.

"En fait, c'est très simple... certains de nos chers collègues m'ont donnée une petite "leçon", pour ne pas être assez digne de notre maison... Tu vois ce que je veux dire...?

Chaque parcelle de son corps était encore douloureuse bien que cela fasse plusieurs jours. Il n'était évidemment pas allé voir l'infirmière et s'était contenté d'un peu d'essence de murlap qu'il avait dans sa malle. Bien évidemment, cela n'avait pas été suffisant... Il avait d'ailleurs, un jolie reste de cocard, mais c'était la seule chose qu'on pouvait voir lorsqu'il était vêtu.

"Enfin, après tout, je l'avais mérité... je sais à quoi m'en tenir, à présent..."

Il regarda sa main et sourit à la vipère:

"C'est bon, ca ne saigne plus, tu peux arrêter..."

Il tourna la tête vers la porte des toilettes et ajouta:

"Tu ferais mieux de ne pas traîner dans le coin, si on te trouve avec moi, tu risques d'avoir des ennuis."

[Si vous préférez continuer sur votre lancée, pas de problème, dites-le-moi et je supprime ]


Le petit déjeuner dans la Grande Salle avait été un peu plus bruyant qu'à l'ordinaire à la Table des Vert et Argent. En effet, la nouvelle de ce qui s'était passé dans la Salle Commune avait fait son chemin et le repas s'était déroulé sous une avalanche de claque amicale dans la dos, de sourires complices, de louanges et de rires. Les autres lui remplissaient sa coupe de Bierreaubeurre aussitôt qu'il l'avait finie et le forçait à raconter encore et encore l'histoire, avec de plus en plus de détails.

Quand il parvint enfin à échapper à la masse Vert et Argent de jeunes "admirateurs", Drago avait la tête qui lui tournait un peu à cause de toute la Bierreaubeurre qu'il avait ingurgitée. Il s'arrêta et s'adossa à un mur, les yeux fermés, question de reprendre ses esprits.

*Hou là... On réduira un peu sur la Bierreaubeurre Drago...*

Pour en arriver à être ivre de Bierreaubeurre, on ne peu qu'imaginer la quantité qu'il avait avalé. Bon, d'accord, il était loin d'être saoul, il avait seulement un petit mal de tête. Lorsqu'il réouvrit les yeux et se remit à marcher, il y voyait déjà plus clair, il marchait d'un pas léger et sa vessie le tiraillait... Il devait se rendre aux toilettes.

Accélérant légèrement le pas, il y arriva finalement et commença à ouvrir la porte, quand il s'arrêta net.

D'accord, même un peu réchauffé, il fallait être sacrément abruti pour se tromper de toilettes ( Quoi ? Non, c'est pas une allusion à Cyanur !:sifle:...) . Il se détourna de la toilettes des filles et alla un peu plus loin, marchant un peu plus vite.

Puis, la porte avec le signe d'un sorcier mâle bien en évidence lui apparut. Le jeune Malefoy eut un sourire et ralentit le pas. Il ouvrit tranquillement la porte et se figea sur place.

Non, il ne s'était pas trompé de toilettes, il en était sûr, pourtant, il y avait une jeune fille qui s'y tenait et qui pointait sa baguette droit sur sa poitrine. Il cligna des yeux à deux reprises pour s'assurer qu'il ne rêvait pas ou que ce n'était pas un effet des Bierreaubeurres, mais dut se résigner à admettre qu'elle était bien là.

"Dedrak ? Qu'est-ce que tu fais là ? s'exclama-t-il, interloqué. Fais attention, si un préfet passait par là et qu'il te voyait tu aurais sûrement des ennuis. Il ne faudrait pas qu'on t'empêche de jouer le prochain match contre Gryffondor, c'est le plus important de... Qu'est-ce qu'il fait là lui ?"

Le jeune blond venait de poser son regard gris embrouillé par la Bierreaubeurre sur Kilian Doyle, un peu plus loin devant un miroir craquelé et les jointures en sang. Cette vision le réveilla soudainement et les effets des Bierreaubeurre se dissipèrent en un instant de sa tête.

"Tiens, tiens, tiens... On fait du vandalisme maintenant Doyle ? C'est pas bien ça... Est-ce que je ne t'avais pas averti de te tenir à carreaux ? lança-t-il d'un ton de reproche."

Ces yeux revinrent se poser sur Cyanur, à la recherche de complicité contre Kilian.

"Tu veux bien baisser ta baguette Dedrak ?! Non ! Tourne-la plutôt contre lui..."

À ces mots, il sortit lui-même sa baguette et la pointa d'une main molle vers le jeune garçon. Oui, il voyait et réfléchissit parfaitement clairement, mais son corps lui était un peu pâteux...



[Comme tu vois, j'ai pris pour acquis que le match de Quidditch n'avait pas eu lieu puisqu'on en connait pas encore le dénouement. Sinon, j'espère que ça vous convient, mais comme je disais, je peux supprimer aussi.]

Peut-être avait-elle raison, peut-être se ressemblaient-ils plus que Kilian ne le pensait... C'était difficile à concevoir pour lui, après tout les ennuis qu'il avait eu avec les membres de sa propre maison, il en était venu lui-même à penser qu'il ne s'entendrait jamais avec l'un d'entre eux. Mais Cyanur était différente. Elle souriait, sans méchanceté, et savait être gentille, même avec lui... la honte des serpentards...

Citation :

– Pourquoi tu dis que tu le méritais? Je doute fort que tu méritais ça… Tu devrais te venger…

Il se mit à rire et haussa les épaules:

"Ma... petite amie.. m'a dit exactement la même chose... Toutes les vipères sont les mêmes...." ajouta-t-il avec un sourire entendu.

Cela lui faisait bizarre de parler de Liliana en utilisant les termes "petite amie", même si c'était exactement ce qu'elle était.

"Je ne sais pas..." continua-t-il en faisant référence à cette idée de vengeance. "Je n'ai pas encore... décidé... ce que j'allais faire.... Tu sais très bien pourquoi je l'ai merité...."

Son sourire s'effaça et il ajouta:

"Je ne suis pas un bon Serpentard..."

Il avait l'air presque triste en disant cela... il s'y était fait, bien sûr... mais quelque part, cette maison, qui était censée être comme une deuxième famille -et dans ce cas comme une famille tout court- était tout sauf un havre de paix, et il en souffrait... Il ne se sentait nulle part chez lui, et il en souffrait....

Quand il lui déconseilla de traîner avec lui, elle eut une remarque qui l'étonna. Il fronça les sourcils et demanda:

"Comment ca, ce ne serait pas la première fois ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? "

Puis elle sortit sa baguette et la pointa sur la porte en disant qu'elle allait le protéger.

Il sourit et secoua la tête:

"Non, c'est gentil, je te remercie, mais ca ira. Si en plus je me fais défendre par une fille, je peux dire adieu à ma vie. Et mine de rien, j'y tiens un minimum !"

Il regarda sa main et grimaça, même si elle se saignait plus, elle restait douloureuse. Il faudrait qu'il retourne rapidement à son dortoir pour aller la tremper dans l'essence de Murlap.

"Il faudrait peut-être y aller, j'ai un cours dans une heure et je dois aller soigner ça..."

Mais avant que Cyanur ne puisse lui répondre, la porte des toilettes s'ouvrit, laissant apparaître Drago Malefoy.

Kilian se sentit pâlir mais ne fit pas un geste.

Citation :

Tiens, tiens, tiens... On fait du vandalisme maintenant Doyle ? C'est pas bien ça... Est-ce que je ne t'avais pas averti de te tenir à carreaux ?

Le deuxième année fixa son aîné, les dents serrées et continua à garder le silence, jusqu'à ce que Drago insite Cyanur à pointer sa baguette sur lui, avant de faire de même.

"Je suis désolé." Dit-il à contre-coeur. "Je.. m'en allais."

[Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé pour ce retard effroyable. Et Cyanur qui disait qu'elle voulait des gens fiables, qui postent fréquemment... Je ne vous demande pas de m'excuser, seulement de continuer le topic sans revenir là-dessus...]


Bien vite, la petite Cyanur abaissa sa baguette, mais ne la pointa pas vers Kilian comme il le lui avait ordonné demandé. Pourquoi attaquer Kilian, disait-elle, il est sympathique. Kilian Doyle, sympathique... Kilian Doyle, la honte de leur maison, sympathique... Oui, il l'était sûrement. Il l'était un peu trop même, avec tout le monde, c'était précisément pour cette raison que le jeune Malefoy le menaçait de sa baguette en cet instant. Drago haussa un sourcil, surpris de la voir le défendre, et elle s'empressa d'ajouter qu'il l'était lui aussi. Sympathique.

Elle prit place sur le comptoir et les observa, prête à "ramasser le sang". Elle n'était pas contre lui, mais elle n'était pas avec lui non plus. Le blondinet perdait un peu de son assurance, maintenant qu'elle le laissait seul. Il observa le visage meurtrier du garçon, puis le miroir craquelé et son poing en sang. Il réussit tout de même à afficher un air arrogant, essayant de ne pas penser à la dernière fois, quand l'enragé lui avait sauté au cou pour le bombarder de coups de poing.

Cependant, il sembla que le jeune récalcitrant avait appris sa leçon. Malgré ses dents serrées, il parvint à gromeler quelque chose qui ressemblait à "Je suis désolé. Je... m'en allais."

On put lire un soulagement subtil dans le regard argenté du blondinet; il n'aurait pas à affronter seul la brute enragée. Il abaissa le bras qui tenait sa baguette, satisfait, et releva légèrement le menton avec un sourire provocateur.

« Bien... fit-il de sa voix trainante. Content de voir que le mouton noir rentre dans le troupeau... Je savais bien que tu cèderais, un jour ou l'autre... Maintenant, tu vas réparer ce miroir - et doucement avec ta baguette, je t'ai à l'oeil (il remonta immédiatement sa baguette en direction du jeune homme) - et avant de partir, je veux t'entendre dire "Au revoir Monsieur Malef..." »

Mais Cyanur venait de prendre la parole. Voyons Kilian, pourquoi tu t’excuse bassement, disait-elle. Il est peut-être plus vieux que toi mais tout le monde a des points faibles... Drago tourna brusquement la tête vers elle, les yeux écarquillés.

« Qu'est-ce que tu fabriques Dedrak !? s'exclama-t-il.

- Et Drago, je vais te retourner ton conseil, continua-t-elle le plus calmement du monde, comme s'il n'avait rien dit. Si un préfet entre et te voit t'attaquer à Kilian, tu vas finir en retenue. On a besoin de toi pour le match, ne fais pas l'idiot...

- Non mais ! de quel côté tu es !? »

À quoi est-ce qu'elle jouait ? Pourquoi voulait-elle absolument défendre ce minable ?

* Elle n'est d'aucun côté Drago, elle dit vrai. Calme-toi, elle a raison. Si un préfet entre, c'est fini pour le match.*

Sur cette conclusion, le vert et argent se calma un peu. Il devait absolument jouer ce match, ce serait idiot de tout gâcher pour un tel... idiot. Il était toujours tourné vers Cyanur.

« Laisse-moi faire, veux-tu ? J'ai la situation bien en main... »

Il assura sa prise sur sa baguette et reporta son attention sur Kilian.

« Je disais, reprit-il, répare-moi ce fichu miroir. Pas de mouvements brusques avec ta baguette surtout. »

Il resta planté là, défiant l'autre du regard, sa baguette toujours pointée sur lui dans la plus grande attention.

« Ah ! j'oublais... Et avant de partir, je veux t'entendre dire... ? »

Et il lui laissa aimablement le soin de terminer sa phrase...

Cyanur était parfaitement calme. Peut-être toutes ces confidences faites à Kilian un peu plus tôt l’avait déprimé. Non... Ce passé douloureux, elle l’avait tourné et retourné dans sa tête si souvent qu’il ne lui faisait ni chaud ni froid à présent. Alors ce calme, d’ou venait-il? Sans doute le fait qu’elle n’avait rien à craindre. Depuis que le jeune Malefoy et elle avaient été marcher dans la Forêt Interdite, elle avait apprit à le voir comme un élève ordinaire. Malgré le fait qu’il était plus vieux, malgré la notoriété de son nom, malgré l’attention que lui portait le professeur Rogue et malgré tout ce qui faisait que certain le craignait... Cyan savait qu’il n’était rien de plus qu’un élève. Quand à Kilian, persécuté par les siens comme elle l’avait déjà été avant son arrivé à Poudlard, la petite ne craignait pas qu’il ne l’attaque. Et même si cela arrivait, ça ne donnerait qu’une bonne raison à Malefoy pour attaquer le garçon en retour.

La petite s’était assise sur le comptoir et observait la scène qui semblait figée. D’abord le blondinet qui semlait surpris qu’elle ne l’aide pas. Ensuite, le brun qui jugeait son adversaire sans trop bouger. Telle une araignée, il s’était immobilisé sentant le danger approcher.

Quand Kilian s’était excusé, la vipère ne pu se retenir de répliquer. Elle dit au brun qu’il n’avait pas à se rabaisser. Elle lui parla de Drago comme s’il n’avait pas été là. Ensuite, elle s’était adressé directement à Drago en lui disant qu’attaquer Kilian était une mauvaise idée. C’est alors que Drago lui avait demandé, sur un ton plutot exclamatif, ce qu’elle faisait. Et surtout, de quel côté elle était...

« Je ne suis du côté de personne... Je suis de MON côté. Il n’en tient qu’à toi de venir me rejoindre... Mais attention, mon côté n’est pas toujours le plus beau. »

Elle soupira. Il avait la situation en main.

« Tu as la situation en main... Bien sur... Tu attaque Kilian alors qu’il ne t’a rien fait. Tu vas au devant d’une situation ou tu es certain de gagner... Ce sentiment d’échec que tu redoute tant, tu as du le vivre souvent pour vouloir à ce point provoquer des moment ou tu es le plus fort. Et détrompe-toi, je ne défend pas Kilian. Je ne fait que te montrer en face des vérités que tu ne voulais peut-être pas voir. »

La petite Vert et Argent se remit sur ses pieds. Elle ramassa ses sucreries. Adressant un joli sourire à Drago, elle s’approcha.

« Tu sais, je t’aime bien Drago... Et on a besoin de toi pour le match. Ne fais pas de stupidités... »

Sur ces mots, elle adressa un salut à Kilian qui sortait. Elle invita le blond à faire de même. Avalant au passage un bonbon à l’érable, elle s’approcha de la porte.

** Merde, j’ai les mains pleines... **

« Drago mon gentil Drago de mon coeur... Peux-tu m’ouvrire la porte s’il te plais? »

Et ils partirent...



[HJ : J’attend ta réponse Drago (si tu veux répondre) et je marque « terminé » dans le sujet... hehe]

« Je ne suis du côté de personne... Je suis de MON côté. Il n’en tient qu’à toi de venir me rejoindre... Mais attention, mon côté n’est pas toujours le plus beau. »

Son côté n’est pas toujours le plus beau ? C’était elle qui était loin de tout danger en ce moment, elle qui était tranquillement assise sur le comptoir à déguster des sucreries, pendant que les deux Serpents se livraient un duel de regard hostiles, elle qui les observait et lui parlait légèrement pendant que lui risquait sa vie avec un Kilian-impulsif-déchaîné-à-tête-furieuse. Pour lui faire comprendre qu’en ce moment critique il n’avait pas besoin de ses commentaires déstabilisants, Drago la pria de « le laisser faire », affirmant avoir la situation bien en mains.

…Mais elle insistait.

D’un ton qui lui rappela horriblement celui qu’employait souvent Hermione Granger lorsqu’elle donnait une réponse en classe, elle le psychanalysa, digne de Freud, en touchant des points plutôt véridiques. Mais Drago n’était pas en état de comprendre ce qu’elle disait et de l’assimiler pour devenir une meilleure personne… Il tenait un ennemi potentiel en joue. Et elle, inconsciente du danger qui le menaçait, établissait son portrait psychologique, comme ça, à voix haute, sans se soucier de Kilian qui entendait tout ce qu’elle disait.

« Tu sais, je t’aime bien Drago... Et on a besoin de toi pour le match. Ne fais pas de stupidités..., conclut-elle, compatissante. »

Exaspéré, le blond dirigea son regard dans celui de sa camarade et écarquilla les yeux, pour lui intimer le silence, désignant d’un signe de tête le brun ; comme si elle ne l’avait pas remarqué…

« Cyan’, murmura-t-il entre ses dents, s’il te plaît, je suis un peu occupé… »

Puis, aussi prestement, il retourna à l’impertinent et réitéra son ordre, avec d’autant plus de vigueur, pressé d’en finir. Le dit impertinent, leva tranquillement sa baguette ( ), puis la pointa en direction du miroir et parla d’un murmure qui résonna dans le silence. Aussitôt, les fissures se scellèrent : le miroir était comme neuf.

La sonnerie retentit alors et les couloirs furent bondés de monde en un instant. Kilian lui sourit. Maintenant, il ne pouvait plus rien tenter. Drago n’aurait certainement rien fait de toute façon, les paroles de Cyanur l’ayant peut-être touché plus qu’il ne le pensait. Il dissimula son soulagement sous son regard noir et crispa la mâchoire à la remarque belliqueuse de l’autre. Kilian sortit précipitamment de la pièce, sans manquer de l’accrocher au passage, sous l’au revoir innocent de Cyanur, qui n’avait, apparemment, pas assisté à la même scène qu’eux et restait enjouée.

Elle sauta sur ses pieds et s’approcha de Drago. Le jeune homme ouvrit la bouche et s’apprêtait à lui lancer quelque chose comme : « Non, mais qu’est-ce qui t’as pris ? Tu m’as complètement ridiculisé alors que je le tenais ! et autres blâmes sans aucune retenue, mais elle le coupa dans son élan, toujours aussi innocente.

« Drago mon gentil Drago de mon cœur... Peux-tu m’ouvrire la porte s’il te plait ? »

Le gentil Drago de son cœur pensa un instant à y aller de blasphèmes et à décharner ses foudres sur elle, qui l’exaspérait tant, mais lorsqu’il ouvrit la bouche, aucun son n’en sortit, qu’un léger râle. Découragé, il poussa un profond soupir et acquiesça faiblement d’un signe de tête.

« Avec joie Dedrak. »

Et, comme tu l’as si bien dit, ils partirent, Drago, dépité, tenant la porte sur son passage à la jeune fille.