* Nom : Dedrak
* Prénom: Cyanur
* Âge HJ: 20 ans
* Âge du perso: 11 ans

Histoire

Le matin était gris, comme la plupart des matins de septembre. Il ne pleuvait pas mais le temps était monotone. Le vent soufflait une brise arrogante. Les couvertures rabattues sur la tête, une petite fille dormait dans son lit. Du moins, elle semblait dormir. Sa mère était vennue voir dans sa chambre quelque minutes plus tôt et, la trouvant immobile sous les draps, elle ne tenta pas de la tirer du lit. La jeune fille était dans un demi-sommeil. Elle se réveillait et retombait endormie aussitôt. Elle était quelque peu stressée par son entrée à Poudlard. Sa mère monta dans sa chambre et la réveilla doucement.

- Cyanur... Cyanur lève toi. Tu vas à l'école aujourd'hui.

La petite Cyanur ouvrit les yeux et, voyant sa mère, elle soupira et les referma aussitôt. Elle remit les draps sur sa tête.

- Je ne veux pas y aller maman... Laisse-moi dormir.

Étouffés par les couvertures, ses mots ressemblaient plus à des grognements. Elle n'était pas très matinale. Sa mère insista et elle finit par se fâcher. Cyanur sortit de son lit en ronchonnant. Elle s'habilla très lentement. Ses fournitures scolaires ainsi que sa robe de sorcier étaient empilées dans un tas dans le coin de sa chambre. Cyanur brossa ses cheveux blonds et elle descendit à la cuisine. Sa mère avait préparé des oeufs mais la petite se contenta d'un fruit. Son père arriva dans la cuisine avec de la poudre de cheminette. Il était temps de partir. Cyanur monta d'un pas lourd dans sa chambre et alla chercher ses fournitures. La petite famille était devant la cheminée, prète à partir.

Après le petit trajet les menant à la gare, ils observèrent le Poudlard Express pendant de longues minutes. M. Dedrak somma Cyanur de monter à bord. Chialant encore un peu, la petite s'exécuta à contre-coeur. Elle trouva une cabine vide et s'y installa. Elle envoya la main à ses parents et se cala dans son siège, attendant que le train parte.

** Aller qu'on en finisse... **

Deux élèves de première entrèrent dans sa cabine. Ils la saluèrent d'un air enjoué. Elle ne leur offrit qu'un regard, un peu froid d'ailleurs. Ses yeux bleus semblaient plutôt gris ce matin là. Décidément, elle n'était vraiment pas du matin. Elle observait silencieusement le paysage qui défilait à toute vitesse par la fenêtre. Finalement, l'école apparu devant ses yeux. Elle repoussa de son champs de vision une mèche rebelle de ses cheveux mi-long. Elle se leva, lissant ses pantalons noirs et son chandail de même couleur. Elle s'appuya contre la fenêtre afin de mieux voir. Le château se dessinait de plus en plus gros. Les deux autres élèves de la cabine se levèrent aussi pour regarder. Cyanur se laissa retomber dans son siège en soupirant.

** Ça promet... **

Le train stoppa net. Tous les élèves sortirent et les premières années partirent ensemble. Les grandes portes s'ouvrirent sur l'école, aussi impressionnante à l'intérieur qu'à l'extérieur. Cyanur marchait à l'intérieur de l'école, suivant les autres élèves en silence. Un jeune garçon s'approcha d'elle et se présenta. Il lui demanda ensuite son nom. Considérant qu'il valait peut-être la peine de répondre, la jeune fille parla. Son ton était sec, sans être méprisant. Il s'y trouvait une pointe d'arrogance.

- Cyanur Dedrak...

Elle ne s'étendit pas dans les détails et se dirigea dans la grande salle. Elle observa les élèves près d'elle afin de mieux les juger. Elle en repera quelques uns qui semblaient interessants mais sans plus. Elle observa comme cela pendant tout le discours du professeur Dumbledore. Elle aimait observer les gens. Cela lui permettait de reperer leur faiblesses, informations utiles en cas de besoin. Les gens sont si facile à utiliser. Elle écoutait d'un oreille distraite les noms des élèves qui étaient interpellés vers le Choixpeau. Elle entendait les nom des maisons qui étaient criés par le vieux chapeau bizarre.

** Gryffondor... Poufsouffle... Serpentard... Poufsouffle... Tiens encore Poufsouffle... Serpentard, encore... Serdaigle... Je me demande bien ce qu'il va me crier le machin bizarre.**

- DEDRAK, CYANUR!

** Eh bien, c'est maintenant que je vais le savoir. **

Cyanur s'avença vers le tabouret. Tout le monde la regardait. Elle aimait bien avoir toute cette attention. Elle releva donc le menton pour se donner un air plus sérieux et en contrôle de la situation. Elle prit place sur le petit tabouret de bois. On posa le Choixpeau sur la petite tête blonde. Cyanur retint son souffle...

Hum...







Je dirais...






SERPENTARD !

[Pour ton pseudo, je le change donc en Cyanur Dedrak.]

Tandis que la nouvelle recrue verte et argent répondait à la préfète, celle-ci tendit la main vers sa coupe de jus de citrouille. Vide. Bon, il était temps de la remplir de nouveau. Déjà qu’ils n’avaient pas le droit de manger tant que la répartition n’était pas terminée, on n’allait quand même pas les laisser mourir de soif. Regard circulaire. Mais où est-ce qu’avait bien pu passer le pichet ? Telle était la grande question existentielle que se posait Joana en ce moment même.

La jeune fille arrêta un instant son regard sur sa jeune interlocutrice, le temps de lui répondre avec ironie.

- Si tu n’en as pas entendu parler, c’est que tu sors d’un bled encore plus paumé que le mien. Mais ne t’en fais pas, de toute façon, ce n’est pas une grande perte, et tu auras tout le temps de te faire toi-même tes idées sur les gens qui représentent un intérêt quelconque ou non.

La préfète fit une pause, le temps de repartir à la chasse au jus de citrouille. Le pichet était posé un peu plus loin. Joana sortit alors sa baguette, et fit léviter la carafe jusqu’à elle. Elle remplit son verre du liquide orangé et en proposa à la petite nouvelle, avant de la reposer sur la
table. Un coup d’œil rapide du côté du Choixpeau lui signifia qu’on en était à « Wise, Serena » et qu’il ne restait plus que trois schtroumpfs à placer. L’heure de manger allait bientôt sonner.

- Effectivement, dit-elle en se reportant alors vers la petite blonde, si tu aimes la perfidie, la zizanie et les complots, tu trouveras ton bonheur dans la grande et noble maison de Salaazar. Ah oui, tu as intérêt à aimer les histoires de famille bien compliquées aussi, parce qu’ici, les grandes lignées fusent et ils sont un certain nombre à être cousins plus ou moins proche entre eux. Ne t’en fais, tu te prendras vite au jeu. Ça peut devenir assez marrant quand on sait s’en servir….

La préfète la gratifia d’un petit sourire en coin, et une lueur perfide avait traversé son regard à ses mots. Depuis le temps qu’elle était, la jeune fille avait commencé à comprendre et même à maîtriser certains des rouages de Poudlard. De choses basiques telles que les fichues marches d’escaliers escamotables ou les armures farceuses qui vous mettaient des baffes au passage, aux histoires plus complexes qui liaient certaines personnes entre elle.

- Bienvenue pour sept ans de galère, dans la perfidie et la bonne humeur, sourit Joana de plus bel en levant son verre en direction de la
blondinette.
Alors, as-tu déjà des projets et des ambitions... Dedrak ?

La préfète regarda la petite blondinette d’un air amusé.
Alors comme cela elle venait tout droit du Canada ? Effectivement, cela lui faisait faire une petite trotte. Mais le plus étonnant était que les parents de la jeune fille aient décidé de l’envoyer jusqu’en Angleterre plutôt que de l’envoyer dans la relativement plus proche école de Salem. Il fallait croire que Poudlard avait un renom beaucoup plus important à l’international que l’école américaine, ce qui finalement remontait un petit peu le niveau de l’école britannique. Quoique….

La jeune fille faillit s’étouffer avec son verre de jus de citrouille quand elle entendit la jeune fille lui demander dans quel pays elle se trouvait. D’un coup, tous ses espoirs sur la réputation de Poudlard retombèrent à l’eau. Non, en fait, cette fille avait juste atterri là parce que papa et maman l’avaient envoyée ici. Mais quand même, il ne fallait pas exagérer. Elle n’avait jamais cherché à ce renseigner sur l’endroit où on l’envoyait ? Même Joana l’avait fait, histoire de savoir dans quoi elle mettait les pieds, et cela lui avait d’ailleurs d’autant plus permis de déprimer sur son sort. Et puis, si cette gamine était venue du Canada, pourquoi est-ce que sa propre mère avait refusé de l’envoyer à Durmstrang, qui était sûrement beaucoup plus adapté à ses propres projets ? (Peut-être bien parce qu’elle n’était pas arrivée aussi vile et méchante qu’elle l’était désormais, mais ceci est une autre histoire). Bref, après avoir finalement réussi à reprendre son souffle, elle fixa Cyanur avec des yeux ronds et s’exclama d’un ton légèrement hautain.

- Tu plaisantes, j’espère ? Tu veux dire que tu débarques ici sans t’être renseignée au préalable ? Ma pauvre !

La jeune fille fit une pause et regarda les plats se remplir comme par magie. Tiens, la répartition devait être finie et le barbu sénile avait dû finir son petit discours. Bon, il y en aurait un autre à la fin du repas, mais là, au moins, on arrivait à une phase intéressante. La jeune fille vit avec dédain les élèves sur d’autres tables se jeter sur la nourriture comme des fauves au zoo à l’heure des repas, et bien que son ventre lui supplia de les imiter, elle ne bougea pas, et se contenta de répondre à la petite blonde.

- Tu es quelque part dans le nord de la Grande-Bretagne. Donc, effectivement, tes parents t’ont envoyé plutôt loin. M’étonne qu’ils ne t’aient pas envoyé à Salem, ajouta la préfète plus pour elle-même qu’autre chose.

*Il faut croire qu’ils avaient peut-être envie de se débarrasser
d’elle…*

La jeune fille lui avait ensuite posé des questions sur les réflexions que la préfète avait fait au sujet des grandes familles. Elle sourit à la blondinette, mais ne lui répondit pas immédiatement. Elle commença par rapprocher un des plats d’or plein de mets délicieux d’elle et se servit tranquillement, passant ensuite le plat à sa voisine. Ben oui, il y avait un temps pour discuter, et un temps pour manger. Et là, son estomac la pressait de passer à l’étape « manger ». Elle plongea donc sa fourchette dans le plat et avala une bouchée. Elle se tourna ensuite de nouveau vers Cyanur et lui
répondit alors.

« Non, ta famille, moins tu en parles, mieux tu te portes, crois-moi. De toute façon, on se chargera très bien de découvrir tes plus sombres secrets de famille. Bienvenue dans la merveilleuse famille de Poudlard, ma jolie » grinça Joana.

Un petit sourire mesquin était apparu au coin de ses lèvres. Effectivement, toutes ses informations, ce n’était pas de manière directe que la tornade irlandaise les avait obtenues, car très peu parlaient de leur famille, à part de choses relativement superficielles. Mais c’étaient surtout les « on dit » et les faux semblants qui en constituaient l’essentiel. Après, il suffisait d’avoir des informateurs de confiance, ou d’être soi-même capable de vérifier ses informations.

« Encore une amatrice de Quidditch, je vois ? »

Joana eut un nouveau sourire. Presque tous les petits Première Année ne rêvaient que de gloire et de quidditch, et fraîchement arrivés, ils se voyaient déjà faisant des prodiges dans l’équipe de leur maison. Surtout qu’elle, elle avait frêle carrure pour une apprentie batteuse….

« Je ne sais pas s’ils prennent encore du monde » lui rétorqua Joana.

« Il me semble qu’il n’y a pas de sélection pour le moment, mais je suppose que tu peux toujours te renseigner auprès de Drago, c’est lui le capitaine de notre équipe. »


[hrp : dans les pays anglophones, souvent, ce n’est pas péjoratif ou mal poli de t’appeler par ton nom de famille. C’est juste qu’en général, l’utilisation du prénom se fait surtout entre amis ou proches^^]

[hrp: désolée, je n'étais vraiment, mais alors vraiment pas inspirée; mais de l'autre côté, je ne voulais pas te laisser sans réponse non plus]

La jeune fille poursuivait son dîner, tout en écoutant sa jeune camarade se répandre sur sa famille et tout le tralala. Rah, ces premières années, de quelle maison qu’ils soient, ils ne pouvaient s’empêcher de se répandre sur leur vie. La préfète se rappela d’une fois où elle avait vraiment atterri sur une tache qui avait passé trois quarts d’heures à lui rappeler de la bronchite de sa grand-mère à cause de la présence d’un Hortensia vénéneux dans la cour de sa maison. Bref, digne d’un Crivey à ses bonnes heures. D’ailleurs, celui-là aussi avait réussi à exaspérer. Cette espèce de répugnant petit insecte bouffondor qui collait tout le monde avec son appareil photo. Et il paraissait qu’il avait un clone, quelque part. La préfète en eut des frissons, rien que d’y repenser. Celui là faisait partie des crétins finis qui n’avait pas bien compris le fonctionnement des haines et rivalités inter-maisons.

Bref, en tout cas, la préfète mangeait en silence tandis que la blondinette déballait sa vie. Papa batteur, passion pour le quidditch, et blablabli et blablabla. Bon, en même temps, on ne pouvait pas leur en vouloir. Il était vrai que les sujets de conversation les plus courants étaient les potins et les cours. Or, comme elle venait tout juste de débarquer, elle ne pouvait parler ni de l’un ni de l’autre, donc forcément, elle en venait à parler d’elle-même.

Les plats disparurent peu à peu, et laissèrent la place aux desserts. La jeune fille regarda en direction de Malefoy. La prochaine fois, ce serait à lui de se mettre de corvée de petits nouveaux. Elle en avait assez de le faire à chaque fois. Lui s’installait avec son fan club perso, et c’était sympa deux minutes, mais bon. La jeune fille lui fit un signe de loin avant de reporter son attention sur la première année qui lui faisait face.

- Moui. En même temps, si tu y tiens vraiment, tu devrais réussir à pouvoir t’arranger.

*Par contre, n’espère pas que je vais te pistonner, c’est pas mes histoires tout ça*

- Ah, au fait, les groupies n’assistent pas toutes aux entraînements. Donc si tu t’arranges bien…

*Voilà, c’était tout ce que je pouvais faire pour toi, ma petite…*

Joana se servit un bon morceau de fondant au chocolat qu’elle nappa copieusement de crème anglaise. Bon, là, elle était franchement à cours de sujet de discussion. Si sa jeune camarade avait encore des questions à poser, elle y répondrait, mais elle n’avait nullement l’intention de lancer elle-même la conversation. Elle dégusta donc son dessert, en lançant de temps à autres quelques petites remarques à ses voisins.