Une sortie.

Etiolona ne connaissait encore personne mais ne s'en formalisait pas. Après tout, mieux valait restée seule qu'être poursuivie par des pots de colle sans cervelle. Pour le moment elle n'avait fait qu'observer certains élèves, regardant un peu comment l'école tournait. Elle avait déjà repéré quelques personnes à l'air digne et qui en vaudrait sans doute la peine, mais dans le tas il était très peu. C'était comme tenté de cultiver des roses sur un tas de fumier ... désespérant. Elle poussa un peu plus l'une des lourdes portes qui gardait l'accès au parc. L'intérêt de cette sortie ? Aucune. Juste qu'elle en avait marre de rester dans la grande salle, attendre que tout le monde ait fini de manger en étant obligé de supporter les gloussements insupportables des petites poufsouffle. Elle descendit calmement les marches et s'engagea sur le chemin en terre battue qui allait l'amené au lac. Elle adressaitd es sourires gentils à presque tout le monde, et les personnes visées le lui rendaient.

** Pathétique. Et stupide par dessus le marché. Si je suis à Serpentard c'est que je ne suis pas un ange ... enfin dans la logique des choses. **

Pensa-t-elle, en se rappellant de quelques exeptions. Les traîtres. Continuant son chemin elle s'installa en dessous d'un des arbres qui bordaient le lac. Pour faire quoi ? Rien. Juste laisser son esprit s'échapper, se laisser rêver et se demander comment pouvoir finalement commencer à rencontrer des gens. Pas que ça la faisait chier de rester seule, mais là on était à quelques jours d'Halloween et elle n'avait toujours parler à Personne.

Du bruit se fit entendre un peu plus loin mais Etiolona n'y préta pas la moindre attention, continuant à fixer l'étendue lisse du parc qui abritait tant de créatures. A tout moment l'eau pourrait s'agiter et ... Ca n'avait rien d'intéressant.

[HJ : Je m'excuse pour ce début un peu nulissime Rolling Eyes

Pas trop d'inspi. ]

Juliette avait pris la ferme décision de se remettre au vol en s’entraînant plus régulièrement car elle n’en avait pas réellement eut l’occasion depuis ce début de seconde année. Lors de sa première année d’étude, elle avait, bien sur, suivit les cours tenus par Madame Bibine, mais elle avait en plus ajouté ses propres exercices qu’elle pratiquait pendant ses heures de « trou », et les week-ends. Mais elle avait du abandonner cela depuis Juin dernier, car elle avait accumulé des retards dans plusieurs matières … C’est uniquement pendant les vacances scolaires de cet été, où elle se rendit chez elle, en Ecosse, qu’elle pu voler à nouveau, librement, au-dessus des plaines qui s’étendaient à perte de vue.
Et aujourd’hui spécialement, elle n’avait aucune leçon à partir de 15h00. Après avoir noté ses devoirs, elle était donc sortie en trombes du cours de potions, qu’elle supportait de plus en plus difficilement, suite aux reproches incessantes que Rogue lançait à tous les non-serpentards … il faisait tout pour les provoquer, jusqu’à ce que l’un d’eux craque et que le professeur ait enfin une raison de lui mettre quelques heures de retenues … elle monta donc jusqu’à son dortoir les marches, quatre à quatre, des escaliers mouvants puis se changea, mettant sa nouvelle tenue, achetée avant la rentrée sur le chemin de traverse. Elle sortit son balai de son étui et le contempla quelques instants. Son grand-père lui avait taillé ce modèle unique dans des forêts écossaises … C’était son métier de fabriquer des balais, mais celui-ci, il l’avait particulièrement soigné, bichonné, car il avait une admiration sans fin pour sa petite-fille.
La rouge et or s’assura que son « véhicule » n’était pas trop abîmé, n’ayant pas servi depuis un petit moment … mais tout paraissait en ordre. Elle descendit calmement jusqu’au hall d’entrée et constata avec joie que la plupart des élèves se rendaient à leurs cours.

¤¤Tant mieux, le parc sera probablement paisible, et j’aurai toute la place que je nécessite pour m’exercer sans avoir des dizaines et des dizaines de regards portés sur moi¤¤

Car la jeune fille n’avait pas l’intention de rester au-dessus du terrain de quidditch. Non, non, elle voulait surtout refaire toutes les figures qu’elle avait apprises jusque là … car elle faisait plus du « balai artistique », si on peut appeler ce sport ainsi, que du quidditch. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle était mauvaise à ce jeu multinational, et d’ailleurs, elle envisageait de tenter sa chance pour avoir un poste de batteur, car c’est là où elle excellait le plus, dans l’équipe de sa maison. Arrivée au niveau du lac, elle se décala de l’allée centrale de marcha plusieurs dizaines de mètres sur la pelouse. Lorsqu’elle songea que l’endroit était idéal, elle enfourcha son balai, puis murmura :

Allez coco, montre nous ce que tu as dans ventre !

Elle décolla tellement rapidement qu’elle faillit lâcher prise … il fallait qu’elle reprenne ses marques, qu’elle se réhabitue à la puissance de l’engin. Elle ne monta pas trop haut, craignant une chute, et fit du sur-place pour admirer la vue. Peu d’élèves traînaient dans les parages, seuls cinq ou six se trouvaient au bord du lac et quelques autres se prélassaient sur le gazon. Juliette entama donc un piqué en limitant la vitesse, puis arrivée à deux mètres du sol, tira sur le manche et revînt se placer en altitude. Ses cheveux s’agitaient au gré du vent et passaient devant ses yeux, l’obligeant à lâcher le manche d’une main pour les replacer derrière ses oreilles … mais elle avait beaucoup d’équilibre et déjà, elle sentait qu’il lui en faudrait plus pour tomber. Soudain, elle fut prise d’une folle envie de traverser le lac, en rasant la surface. Elle descendit à tout allure et traversa le lac dans toute sa largeur … elle allait à une vitesse folle et contemplait l’eau qui filait sous ses pieds … elle ne discernait rien d’autre que ce liquide bleu foncé … Elle releva la tête pour s’assurer qu’elle ne foncerait pas dans la rive …. Ses cheveux revinrent lui cacher la vue et elle distingua la forme imprécise d’une élève assise tout près, trop tard pour arriver à l’éviter … cependant, ayant toujours la vue gênée, elle s’efforça de faire un virage à 90° pour ne pas foncer dans la personne … Juliette poussa un cri d’avertissement, sentant qu’elle n’éviterait pas le désastre, et espérant que la concernée se décalerait à temps.