Le Deal du moment : -50%
WiMiUS S27 – Mini projecteur portable rotatif ...
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 
 Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptySam 6 Jan - 1:02:26

Une nouvelle année commençait. Le château était blanc de neige, et tout le parc était lui aussi recouvert de neige, et une fine pellicule de glace recouvrait le lac. Bon, on était en hiver, vous l’aurez compris. À l’intérieur du château, l’ambiance était encore assez festive, malgré le fait que la rentrée aurait lieu dans deux jours et que la plupart des élèves n’avaient pas encore commencé à travailler. Les sapins de Noël étaient toujours en place avec les petits gnomes peints en doré qui continuaient à se dandiner dessus en chantant des quantiques de leurs voix de crécelles. La préfète commençait sérieusement à faire de l’overdose de fête.
Joana avait décidé de ne pas rentrer pour Noël, en fin de compte, et toutes les vacances, elle avait dû supporter les pies piaillantes des diverses maisons qui avant le bal gloussaient comme des dindes en se demandant qui serait le prince charmant qui accompagnerait les citrouilles qu’elles étaient au bal, et après Noël, à quel point le réveillon du jour de l’an allait être magnifique et comment elles allaient changer d’année dans les bras de l’amour de leur vie (celui qu’elles changeraient la semaine suivante pour se consoler dans les bras d‘un autre parce que « si, si, je te jure, je l’ai vu dans les bras de cette blondasse en train de se bécoter dans un recoin de la bibliothèque »). Et enfin, quand ces deux sujets de conversation était arrivé à épuisement, il avait fallu accueillir ceux qui avaient quitté le château au moment des fêtes et les « alors, tes fêtes à toi ce sont passées comment » ainsi que les listes de cadeaux de Noël des uns et des autres et les descriptions de leurs réunions de famille.
Voilà, de tout cela, la préfète en avait marre et plus que marre. En plus, sa fonction ne lui permettait pas franchement de fuir tous ces gloussements et ces histoires pathétiques, car elle se devait de faire la ronde dans les couloirs pour surveiller que les plus jeunes ne soient pas en train de commettre quelques méfaits, les en empêcher, confisquer les armes du crime et les réutiliser elle-même à l’encontre de ses propres victimes.

C’était pourquoi, en ce début de vendredi après-midi, le dernier avant la reprise des cours, la préfète avait décrété qu’elle avait envie de se baigner. Oui, oui, vous avez bien compris. Non pas aller prendre un bon bain bien bouillant et moussant dans la salle de bain des préfets, mais bel et bien faire trempette dans le lac, le même lac qui tenait lieu de patinoire à une bonne partie des élèves en ce moment même. Voilà le moment où vous vous dites que Joana est complètement folle. Le fait est que oui, elle l’était, mais ceci n’en était pas la raison principale. L’année précédente, lors de l’une de ses nombreuses excursions dans la forêt interdite (dès le moment où elle est interdite, forcément, tout le monde y va), la jeune fille avait découvert un recoin tout particulier du lac, où grâce à une source chaude qui émergeait dans les environs, la température de l’eau gardait une température relativement constante toute l’année. On n’en était pas encore au jacuzzi avec des températures avoisinant les 40° ou 50°, mais l’eau atteignait déjà une bonne petite vingtaine de degrés, ce qui était plus que raisonnable non seulement pour la saison, mais aussi pour la région.

La préfète s’était donc armée de deux choses importantes pour sa petite excursion : sa baguette, (une superbe baguette en érable rouge, 27’4cm avec son crin de licorne à l'intérieur, que de souvenirs avec cet instrument magnifique qui en quatre ans seulement avait provoqué tant de dégâts!) et bien évidemment… un maillot de bain ! Et pas n’importe quel maillot de bain, attention. Un maillot de bain qu’elle s’était vu offrir ce Noël par l’une de ses rares cousines avec laquelle elle avait encore des contacts. Un maillot de bain qu’elle avait longuement contemplé avant de comprendre dans quel sens il s’enfilait. Mais une fois mis, cela donnait à peu près le résultat suivant :


Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] 999206090imgprin2060900ap4

La jeune fille avait donc enfilé son maillot de bain noir, elle avait glissé sa baguette dans l’équivalent d’un holster mais pour baguette magique attaché à sa cuisse (façon Lara Croft). Ceci lui était déjà très utile lors des bals, quand elle n’emmenait pas de sac à main avec elle (ce qu’elle ne faisait jamais de toute façon). Elle s’était ensuite revêtue de son habituelle cape de velours noir, puis, avant de quitter son dortoir ainsi vêtue, la jeune fille s’approcha du tiroir de sa table de chevet, et en sortit une petite fiole qu’elle vida d’un trait. C’était une potion qui lui éviterait l’hypothermie, car si l’eau était relativement chaude, l’air, en extérieur, était toujours à des températures dans les négatifs. La jeune fille resserra sa cape autour d’elle (car il n’eût pas été bon qu’elle fût aperçue dans les couloirs en maillot de bain…) et se dirigea vers la sortie. Elle traversa les cachots d’un pas rapide et finit enfin par atteindre la porte d’entrée du château. Là, la jeune fille traversa le parc en évitant les endroits plus fréquentés. Une fois qu’elle fût certaine d’être totalement à l’abri des regards, la préfète troqua son apparence humaine contre celle d’un petit félidé vif au pelage argenté et aux pattes larges faites pour embrasser les étendues enneigées. Elle se mit à froncer du nez et sentir les odeurs tout autour d’elle. Ses sens semblaient s’être démultipliés et elle pouvait sentir les mouvements et les bruits à des distances beaucoup plus importantes.
Là-bas, de l’autre côté du parc, elle entendait de jeunes élèves en train de s’amuser à faire une bataille de boules de neiges. Mais pour le moment, ce n’était pas ce qui l’intéressait. Ainsi, elle disparût dans l’obscurité de la forêt interdite. Elle galopa pendant plusieurs bonnes minutes, avant de s’arrêter au bord de l’eau. Elle n’avait pas eu à s’enfoncer trop loin, car la source chaude se trouvait relativement à l’orée de la forêt, dans une sorte de repli de la vallée inondée par le lac. Le félin s’approcha tout au bord de l’eau, y trempa le bout de son museau et s’ébroua. Il entra une patte, puis deux, puis l’animal laisse place à une frêle jeune fille dont la peau d’ivoire s’irisait de reflets dorés sous le soleil couchant. (Et oui, le soleil se couche tôt à cette époque de l’année!).

La préfète dénoua sa cape et la jeta un peu plus loin sur la rive. Sa baguette, elle, n’avait toujours pas bougé. De toute façon, ces petites choses là, ça résistait à presque tout, et la jeune irlandaise ne voulait pas se risquer à la laisser sur la rive, sans surveillance quelconque.
Aussi la jeune fille se mit-elle donc à barboter comme une nymphette dans l’eau fraîche -mais pas glacée- du lac, faisant la planche en admirant le ciel, puis replongeant dans les profondeurs (pas si profondes que ça à cause de ces saletés de strangulots qui risquaient d‘encore s‘en prendre à ses pauvres jambes à cause de leurs fichues griffes). Pour une fois, elle faisait cela en toute insouciante, sans se soucier des dangers extérieurs à ceux du lac, ni du fait qu’à n’importe quel moment, elle pouvait se faire surprendre, en bikini, par un élève de Poudlard….
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptySam 6 Jan - 14:08:08

Cela faisait à peine quelques jours qu’il était revenu au Collège, et il avait déjà repris de bonnes habitudes. Malheureusement, c’était toujours les vacances, et il ne pouvait pas encore suivre les cours pour s’instruire à nouveau. Son objectif était toujours présent à son esprit. Devenir le plus grand sorcier du monde, c’était son rêve. Et il ferait tout pour l’accomplir. D’ailleurs, il devrait se remettre à faire les exercices que lui avait demandé Shalimzar de faire. Celui-ci était de nouveau dans le grimoire, et encore heureux pour Sebastian. Ce dernier avait été harassé de cette instruction. Lorsqu’un ancien Mage Noir décide de vous apprendre quelque chose par la douleur, cela faisait automatiquement très mal. Extrêmement mal. Enfin, il s’y était fait. Plongé dans ses souvenirs, Sebastian attrapa une de ses capes, et se dirigea vers la sortie de la salle commune, de son pas habituel, majestueux.

Il traversa les couloirs calmement, les yeux dans le vague. Il se sentait particulièrement nostalgique aujourd’hui. Les parties d’échec où il se faisait attaquer perpétuellement par le mental du Legilimens. Cela lui manquait quelque peu. Il était intéressant de voir jusqu’où allaient ses limites mentales. Pensant à cela, Sebastian croisa un couple de premières années s’enlacer dans un coin sombre des Cachots. Il les regarda, blasé de leur manque de gène. Le gamin croisa son regard si étrange, et emmena sa cruche au loin. Les Cachots étaient un endroit qui devait terrifier ces gamins, pas leur offrir un endroit pour se bécoter tranquillement ! Enfin, au lieu de se plaindre de la pouffytude de toute la nouvelle génération, il décida d’aller se balader dans la Forêt Interdite. Cela faisait un paquet de temps qu’il n’y était pas allé traîner ses guêtres, et cela lui manquait quelque peu. Il accéléra donc le pas, et se retrouva bientôt dehors. Le froid l’agressa rapidement, et remarquant qu’il n’était pas réellement habillé pour le froid (et ce malgré la cape), Sebastian s’appliqua un sort de réchauffage. S’ennuyant légèrement, il garda sa Baguette dans les mains, pour la faire tournoyer délicatement. Cette prévoyance le protégea d’une boule de neige arrivant à toute vitesse. Il réussit à l’arrêter d’un Stupefix instinctif. D’ailleurs, il arrêta aussi le lanceur d’un Stupefix, cette fois ci, plutôt vengeur qu’instinctif. Le jeune élève tomba à la renverse, statufié. Ses amis se précipitèrent sur lui, et essayèrent de le réveiller en le secouant. Sebastian eut un instant l’horrible surprise de découvrir des idiots. Puis, rapidement, en voyant leurs efforts vains, il éclata d’un rire glacial, qui fit frémir bien nombre d’entres eux. Il les abandonna rapidement, ne désirant pas voir plus longtemps la stupidité de ces déchets.

Sa baguette tournoyant autour de ces doigts, il pénétra dans la Forêt Interdite. L’obscurité de ces lieux était vraiment plaisante, et ce calme omniprésent lui faisait enfin retrouver le sien. La redécouverte de Poudlard l’avait légèrement changé, mais c’était, fort heureusement, que temporaire. Il redeviendrait lui-même, dès que les cours reprendront. Il avait retrouvé des connaissances. Enfin, plus précisément deux connaissances. Draco Malfoy et Christopher Correa. Une rencontre avait été largement plus agréable que l’autre, même si c’était toujours un plaisir de brutaliser Correa. Se retrouver dans la Forêt Interdite lui faisait se souvenir qu’il n’avait pas croisé Pénombre Craft. Cela l’étonnait, elle d’habitude si présente. Enfin, il y avait souvent des projets prenants. Il se rappela de l’aventure éprouvante qu’ils avaient tous deux traversée dans cette même forêt. Enfin, ce souvenir lui faisait encore mal aux jambes, et il se pressa de penser à autre chose. Les moments qu’il avait passés avec Adanedhel toujours dans la Forêt. Ce n’était pas non plus des souvenirs qui s’accompagnaient de joie. Enfin, il décida de faire ses exercices d’Occlumens. Il était loin d’être confirmé, et cela devait être sa priorité. Il se mit donc dans l’état d’esprit nécessaire, et s’assit en tailleur. Au bout d’une petite demi-heure de ce régime, il se lassa de repousser des attaques imaginaires, et de rajouter des systèmes de défense au Labyrinthe qui formait l’entrée de son esprit. C’était épuisant. Il s’aventura donc dans la Forêt, laissant ses pas le conduire au hasard des chemins. Il ne croisa pas de bête féroce, l’heure n’était pas la leur. Ces terrifiants animaux sont surtout présents le soir, à la tombée de la nuit, et plus profondément dans la Forêt.

Bien sûr, Sebastian était sur ses gardes. Il pouvait y avoir d’autres dangers que les animaux. Certaines plantes dévoraient tout ce qui leur passait sous le pétale, et des êtres pouvaient aussi se balader en quête de chair fraîche. Alors, Sebastian était prudent. Mais confiant. Il était loin d’être sans défense non plus, il ne fallait pas exagérer. Le soleil était en train de se coucher quand il arriva devant le Lac. Enfin, une partie du Lac. Ce coin là n’était pratiquement jamais fréquenté, et Sebastian pourrait même plonger pour se défouler contre des Strangulots. Cela pouvait être drôle, et rien qu’à cette idée machiavélique, le jeune homme avait les yeux qui brillaient. Malheureusement, son plan qui aurait été si plaisant à mettre en place fut détruit lorsqu’il glissa sur un morceau de tissu, et s’écroula au sol. Grommelant sur les personnes incapables de ramasser leurs affaires, il se leva d’un geste souple, et ramassa le tissu fautif. C’était une cape, de Serpentard de plus. Et vu la coupe, son possesseur était une adolescente.


*C’est quoi ce bordel ?!*

*Une cape ?*

*Garde tes remarques caustiques pour toi, saloperie de voix...*

Il n’avait jamais vu ça, quel esprit dérangé pouvait délaisser sa cape avec le froid qu’il y avait ? Il eut sa réponse quand un léger bruit d’eau déplacé se fit entendre. Instantanément, il se retourna baguette droite, dirigée vers le cœur de celle qui l’avait surpris. Les mots d’un sort, pas forcément de grande puissance, mais qui faisait tout de même quelques dégâts, étaient prêts à sortir de la bouche de Sebastian Eidan. Il celui-ci pouvait paraître un cliché du Noble Sang Pur Serpentard, foutrement arrogant, dans la vie de tous les jours, au moindre signe de danger, il devenait réellement lui-même. Seul le danger produisait cet effet là sur lui, le faire devenir alerte, apparemment dangereux et terriblement expert dans l’Art du maniement de la Baguette.

En reconnaissant la préfète de Serpentard, Sebastian baissa lentement sa baguette, et haussa le sourcil. Que faisait-elle là, dans l’eau du Lac, en train de barboter comme si on était en été, et en plus de tout cela, dans un maillot de bain affriolant ? Sur les fines lèvres du jeune possesseur du Centre, un sourire méprisant se forma.


« On fait trempette, O’Donnell ? »

La voix n’était pas froide, mais terriblement neutre. Le jeune homme était amusé de la situation, et il serait encore plus amusé de voir le rouge monter aux joues de la jeune fille. Son sourire prenant des airs caustiques, il métamorphosa une pierre en un fauteuil confortable, avec de larges accoudoirs, et il s’y installa de façon nonchalante. Il conjura un verre et une carafe de cristal. Le cristal était d’un noir anormal, et étrange, ce qui faisait qu’on ne pouvait connaître la couleur du liquide, et donc, par voie de fait, sa nature. Le jeune Eidan se servit avec doigté, et but une gorgée.

« Cela ne te dérange pas que je profite du spectacle, j’imagine ? » fit-il doucereusement.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptySam 6 Jan - 19:07:12

Joana continuait à s’éloigner de la rive, sans préoccuper de ce qu’il pouvait s’y passer. Elle se sentait tellement bien dans l’eau. Elle se laissait couler à pic avant de remonter et faire quelques allers-retours (qu’on ne peut pas vraiment qualifier de véritables longueurs, parce que des longueurs de ce lac là, j’aimerai bien vous y voir). La jeune fille nagea encore un long moment dans l’eau fraîche, totalement insensible au froid mordant qui lui lacérait le visage dès qu’elle sortait pour reprendre son souffle. Aussi ne vit-elle pas immédiatement Eidan s’approcher d’elle et glisser sur sa cape comme sur une vulgaire peau de banane.
Heureusement pour lui d’ailleurs, car non seulement elle ne se serrait pas contentée de l’injurier pour avoir oser salir sa cape de la sorte, mais elle aurait aussi passé un long moment à lui rappeler ce souvenir plus que honteux. Se casser la figure sur la cape d’une pauvre jeune fille traînant au sol dans un recoin perdu de forêt…. Ça lui aurait sûrement fait mal, surtout à un serpentard aussi arrogant que lui. Depuis qu’il avait hérité d’elle ne savait quelle entreprise familiale (et oui, il lui arrivait parfois de suivre les potins sur Poudlard fm), il avait l’air de ne vraiment plus se sentir. Enfin, en dehors de ce petit défaut commun à tous les verts et argents, mais parfois exacerbé au-delà du raisonnable chez certains d’entre eux, il restait quelqu’un d’assez supportable. Enfin, sauf quand il lui prenait l’envie de jouer les voyeurs installé comme un grand seigneur au bord de l’eau, bien évidemment….

La préfète était donc en train de faire la planche, observant les premières étoiles qui se levaient dans le lointain, à l’opposé de l’endroit où le soleil disparaissait… quand il avait pris à Eidan la très bonne idée de la déranger en lui lançant une remarque qui aurait pu être plutôt gentille, mais aussi sembler fort désobligeante étant donné le ton utilisé. Après, il aurait fallu une analyse un peu plus approfondie du personnage pour comprendre que peut-être ce n’était pas si méchant que ça, et que ça ne faisait que correspondre au ton habituel utilisé par le jeune homme ; mais la jeune fille n’avait ni le temps ni l’envie de réaliser une psychanalyse de son cher camarade. Tout ce qu’elle entendit fût une voix désagréablement neutre (puisqu’elle lui rappelait le ton qu’elle-même se plaisait souvent à utiliser) lui indiquant qu’elle faisait trempette et qu’elle s’appelait O’Donnell. Oui, merci, c’était bien gentil, mais de cela, elle était déjà au courant. Et puis, à qui d’autre aurait pu s’adresser cette remarque ? Il n’y en avait pas trente mille des sylphides qui se baignaient au beau milieu de l’hiver dans un lac gelé et peuplé d’étranges créatures….

Joana fit brusquement volte face, d’abord surprise par cette voix provenant de la rive, dégainant sa baguette en un éclair (elle avait bien fait de la garder sur elle, tout compte fait) vers l’inconnu ; puis le reconnaissant alors, elle s’apaisa et remis le bout de bois dans son étui. Elle fixa quelques instants Eidan, comme un fantôme. Cela faisait en effet un bon bout de temps que le jeune homme avec quitté Poudlard. Elle avait d’abord cru à certaines des rumeurs selon lesquelles il aurait définitivement quitté Poudlard pour Durmstrang. Avec une arrogance comme la sienne, c’était une option tout à fait probable, surtout que Durmstrang était une excellente école, notamment pour les mages noirs… (il n’y avait qu’à voir leur directeur, Karkaroff). Mais il fallait croire que comme beaucoup d’autres, cette rumeur là était fausse, puisque le jeune homme était là, face à elle, sur la rive. La quatrième année se reprit cependant assez rapidement et afficha un sourire en coin cynique.
Mais c’était qu’il se moquait d’elle ? Ce n’était pas tant le ton neutre qui lui faisait dire ça (justement parce qu’il était neutre), mais surtout le fait que le jeune homme fasse apparaître un fauteuil et de quoi boire, bref, qu’il s’installe comme devant un bon film. Mais quel voyeur ! Qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Que maintenant que son altesse était de retour, tout le monde serait à ses pieds ? La jeune fille lança un rapide coup d’œil à sa propre tenue avant de reporter son regard sur le vert et argent d’un an son aîné.
Mais c’était qu’il s’installait carrément pour la reluquer à son aise ?! D’ailleurs, il venait de le lui expliciter très clairement par sa question. La préfète, loin de se laisser démonter, replongea sous l’eau et nagea jusqu’aux abords du lac. Là, elle sortit lentement de l’eau, secouant ses cheveux mouillés et écartant les longues mèches brunes qui lui barraient le visage, et s’approcha de lui d’une démarche féline (ce qui était plutôt dans ses cordes depuis un an déjà). Elle pourrait remercier Mathnik pour au moins une chose, lui avoir appris à faire usage de son charme…. Elle évoluait sur la rive, sans se soucier du vent froid et des légers flocons blancs qui venaient parsemer sa longue chevelure.

Elle s’approcha du jeune homme installé dans son fauteuil, se pencha sur lui, une main posée sur chaque accoudoir et lui souffla.


« Même si je te disais que tu me déranges énormément, je suis persuadée que tu ne bougerais pas d’un poil… »

Elle s’empara alors de l’étrange coupe de cristal qu’il tenait dans ses mains et s’éloigna de lui. Elle la fit tourner dans ses doigts tout en admirant l’étrange matériau et la porta à ses lèvres. La jeune fille n’aurait pas su dire exactement ce qu’était le liquide contenu dans cette coupe, mais une chose était sûre, ce n’était vraiment pas désagréable au goût.
Joana fit quelques pas en direction de l’eau, la coupe volée au jeune homme à la main, puis se retourna dans la direction de ce dernier.


« Alors, Eidan, qu’est-ce qui t’amènes ici ? Quelque chose me dit que ce n’est pas la perspective de m’admirer en maillot de bain, même si je suis persuadée que ça pouvait être plutôt tentant » , conclut la jeune fille d’un ton plus neutre, où perçait cependant une pointe d’amusement. Elle porta une nouvelle fois la coupe à ses lèvres, et ne pût s’empêcher d’ajouter.

« Sympa, ce truc là. Il faudra que tu m’en donnes le nom. »

Joana parcourut alors les quelques pas qui la séparaient du lac qu’elle venait de quitter, et se replongea dans l’eau jusqu’à la taille. Il ne faudrait pas non plus qu’elle mette de l’eau dans son breuvage, ç’eût été dommage de le gaspiller….
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptyDim 7 Jan - 10:30:27

Sebastian, tranquillement installé, eut le plaisir de voir la réaction immédiate de Joana O’Donnell. Celle-ci n’eut pas de rougeur montant aux joues, de réactions de jeune demoiselle effarouchée, battant furieusement des cils. Nan, en digne Serpentarde, elle dégaina sa baguette de façon foudroyante, et la dirigea directement sur lui. Son sourire caustique, et tranquillement assuré, resta tranquillement sur ses lèvres alors qu’il se faisait braquer. Elle le reconnut rapidement, de toute manière, et remit avec calme sa baguette dans son étui. Elle le fixa sans bouger. Et bien quoi ? Il n’était pas un fantôme ! Sebastian reprit une gorgée en attendant une autre réaction de la demoiselle, ne réaction un peu plus « sociale » que celle de l’observation. Fort heureusement pour Sebastian, qui bien que d’un naturel patient, (et ayant plutôt une agréable vision), n’allait pas attendre des heures pour entamer la conversation, O’Donnell se reprit rapidement, et afficha un sourire effronté. Elle l’observa encore quelques secondes, sûrement surprise des aises prises par Sebastian, puis elle repartit sous l’eau, avant d’en sortir réellement, et de marcher vers lui, avec une démarche féline.

Sebastian l’avait déjà aperçu de loin, dans le passé, et il l’avait étudiée, comme tous les Serpentards en fait. La jeune fille n’avait pas eu ce genre de félinité auparavant. Elle avait acquis une grande confiance en elle. C’était intéressant. Le duel de volontés qui aurait lieu dans les secondes à venir allait être un plaisir, si sa confiance était bien placée. Cela faisait longtemps que Sebastian n’avait pas vécu ce genre de rencontre, et rien que pour cela il se félicita d’avoir eu l’idée de traîner dans la Forêt Interdite. Et même si Joana se révélait être une piètre adversaire, au moins, il aurait le réconfort d’une agréable vue. Il la regarda se déplacer vers lui, tranquillement installé dans son fauteuil. Une étincelle de colère se lisait dans ses yeux. Le jeune Sebastian eut son sourire qui s’accrut. Voir une Joana O’Donnell furieuse contre lui serait particulièrement enthousiasmant. Il n’était pas masochiste, loin de là, même. Mais, quiconque était dans un état colérique faisait des erreurs dont pourrait aisément profiter l’ambitieux Serpentard.

Rapidement, la jeune femme fut arrivée près de lui. Elle adopta une attitude, qui un an plus tôt, aurait été incongrue chez elle, une attitude de séductrice. Elle posa ses mains sur les accoudoirs, et se pencha vers le jeune homme, pour lui souffler quelques mots. Sebastian eut un léger rire, cynique et sombre, comme il l’était lui-même. Il ne répondit pas, mais son sourire malicieux était clair. Elle avait parfaitement raison, en effet. Plus elle lui dirait de s’en aller, plus il s’entêterait à rester, même. Joana lui vola son calice sans qu’il fasse un geste pour l’en empêcher. Elle s’éloigna de lui, inspectant la coupe. Il est vrai que le matériau était un peu particulier, et qu’il pouvait intéresser bien du monde. Finalement, sans aucune vergogne, elle but une gorgée. Elle se remit à marcher vers, l’eau, et avant d’y rentrer, comme elle en avait sûrement l’intention, elle se retourna vers Sebastian. Elle lui demanda d’un ton subtilement amusé ce qu’il venait faire là, déniant l’idée qu’il soit présent pour l’admirer en maillot de bain.


« En effet, même si le spectacle est très agréable, je ne venais guère pour te contempler. Je me baladais juste dans la Forêt Interdite. C’est très agréable comme endroit, lumineux joyeux. Tout ce que j’aime, tu t’en doutes bien. »

Un Sebastian brutalement ironique se leva de son siège lentement. Joana but une nouvelle gorgée, et fit d’un air désinvolte que c’était sympa comme boisson. Qu’il fallait même qu’il lui donne le nom du nectar. Sebastian eut à nouveau un rire bref.


« Heureux que ça te plaise. »

Debout, droit comme un I, Sebastian la toisa alors qu’elle pénétrait à nouveau dans l’eau. Il était soufflé par l’audace qu’elle avait en conservant sa coupe. Il était certain que ça l’agaçait. En fait, cela n’aurait été qu’une coupe normale, il n’aurait point été agacé, mais là c’était une coupe invoquée. Et même si il ne l’avouerait jamais, cette convocation était extrêmement compliquée pour lui. Il l’avait apprise pendant les vacances, lors qu’un des rares temps libres qui lui avaient été accordés par Shalimzar. Il était certain que ce n’était pas du niveau de la cinquième année. La conjuration ne s’apprenait qu’en sixième ou septième année, il ne savait plus très bien. Il sortit sa baguette avec dextérité et conjura une nouvelle coupe. Elle était un peu moins belle que la première qu’il avait faite, et il fut consterné de cet état de fait. Enfin, qu’importe le flacon…Mouais, peut être pas d’ivresse ce jour là, quand même. Il se servit un nouveau verre, et fit disparaître la carafe. Pas besoin de faire d’excès au Saint Emilion. Les bonnes choses s’apprécient avec modération.

Finalement, Joana était rentrée dans l’eau, pas entièrement, elle tenait apparemment à garder la coupe en dehors de l’eau. Elle aussi aimait les bonnes choses, vraisemblablement. Sebastian se réinstalla dans son fauteuil, un pied passait sur l’accoudoir. Il ne perdait pas de sa classe, ainsi installé, mais montrait une insolence extrême. Il regarda Joana avec son sourire railleur, et lui fit :


« Apparemment, tu aimes le vin. Alors, nous allons pouvoir débuter une petite conversation, civilisée j’entends. Il serait intéressant de faire plus connaissance, tu ne trouves pas ?»

Il regarda, espiègle, la tenue d’O’Donnell, et reprit la parole, son ton transpirant l’amusement.

« Même si ton habit ne convient pas forcément à une conversation… »

Sebastian cesserait bientôt ce rôle de voyeur, pour se plonger dans l’ambiance du duel mental. Il tentait par ses petites répliques de gêner la Serpentarde, mais il se doutait qu’il n’y arriverait guère. Au mieux, il arriverait à passer pour un stupide macho audacieux. Ce qu’il n’était absolument pas. Mais, si elle le considérait ainsi, il y aurait un avantage certain, c’est qu’elle le sous-estimerait. Chose qu’il ne fallait jamais faire dans une telle situation. Attendant une quelconque réplique d’O’Donnell, il fit tournoyer sa baguette entre ses doigts. C’était vraiment une manie chez lui. Dès qu’il s’ennuyait, il faisait joujou avec sa baguette. C’était une mauvaise habitude, et étrangement, il se demanda si la jeune femme n’allait pas faire une réplique cinglante sur ce passe temps…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptyDim 7 Jan - 12:59:58

La préfète se félicita de l’utilisation de son petit stratagème. Bien évidemment, elle était loin d’avoir impressionné le jeune homme au point de le rendre dingue d’elle (de toute façon, ce n’était pas le but escompté et seul un imbécile fini aurait pu tomber dans le panneau), mais au moins avait réussi à le déranger un peu. Il n’avait pas particulièrement réagi quand elle lui avait ôté sa coupe des mains et s’était éloignée avec. D’ailleurs, pour le moment, il n’avait que peu l’air de s’en préoccuper, puisqu’il accorda une priorité au temps de la réponse. Réponse qui n’étonna d’ailleurs pas la jeune fille. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui raconte qu’il était venu là pour quelques projets obscurs. Il avait abandonné son ton neutre pour des paroles grinçantes de cynisme.

Aurait-elle fini réussi à toucher une corde sensible, ou du moins une corde digne de le faire quitter son calme apparent ? Il s’était en effet redressé de son siège après ses paroles, mais rien de précipité, le tout avec un calme qui révélait une grande maîtrise de soi. Elle l’avait regardé se lever tout en se mettant à son aise dans l’eau et l’espace de quelques secondes, la jeune irlandaise s’était demandée s’il ne lui avait pas pris l’idée idiote de venir dans l’eau. Il n’oserait quand même pas se mouiller pour venir récupérer sa coupe ?

L’adolescente en doutait, et elle avait plutôt raison. Il préfèrerait sûrement faire de nouveau montre de son talent en invoquant un nouvel objet qu’il se ferait un plaisir de faire plus beau que le précédent. D’ailleurs, où avait-il bien pu apprendre ce genre de sort ? C’était du niveau de sixième année, ça, non ? Il n’avait quand même pas passé toutes ses vacances à potasser comme le faisaient les petits fayots bleus et bronzes ou cette déglinguée de Miss Je-sais-tout-et-je-suis-copine-avec-le-Balafré, quand même ? En tout cas, il était évident que cela, ce n’était pas à Poudlard que ça lui avait été enseigné. Cela fit penser à la jeune fille qu’il y avait un moment qu’elle n’était plus retournée à l’allée des embrumes pour refaire un peu sa bibliothèque personnelle. Elle avait déjà épuisé une bonne partie des dernières lectures achetées. Après avoir mentalement noté d’aller refaire quelques achats lors des prochaines vacances, la jeune fille reporta son attention immédiate sur l’arrogant jeune homme qui continuait à la toiser, dans la distance. Enfin, la toiser, la toiser… on aurait plutôt dit qu’il avait les yeux dans son décolleté.


* Deuxième note : pour la prochaine fois, faire mettre une inscription, avec « mes yeux, ils sont encore plus haut » sur ce vêtement. Soit ça soit un sort qui apprendra aux petits voyeurs et autres qu’ils ont des manières un peu déplacées. Tiens, leur faire attraper la conjonctivite dès qu’ils détaillent de trop près mon maillot de bain, c’est une bonne idée ça ? J’en parlerai à l’autre imbécile d’elfe de maison en rentrant chez moi aux prochaines vacances, tiens… D’ici là… je continuerai à leur arracher les yeux !*

A sa grande absence d’étonnement, la jeune fille vit Eidan faire apparaître une nouvelle coupe. Ah zut, il s’était un petit peu raté sur celle-là, elle était moins jolie. La jeune fille continua de l’observer, un sourire narquois accroché aux lèvres et un regard espiègle éclairant ses yeux clairs. Que faire ? Le lui faire remarquer ? Elle se doutait que cela devait déjà l’agacer, même s’il essayait de ne pas le faire transparaître. De fait, en vile Serpentarde qu’elle était, elle ne pouvait résister à la tentation d’enfoncer encore un peu plus le couteau dans la plaie. Elle lança un regard à la coupe qu’elle tenait encore entre ses doigts fins, et fit mine de la tendre à son camarade.

« Tu sais, si tu voulais récupérer ta charmante coupe, tu n’avais qu’à me le dire…. »

Elle fit une pause, avant d’ajouter, plus ironique encore, le sourire digne de celui du Chat de Cheshire.

« Je t’aurais proposé de venir la chercher toi-même. Ou de t’en faire apparaître une autre !
Mais il faut croire que si tu t’en sors pour une coupe, deux, c’est déjà apparemment beaucoup plus difficile. »


La préfète le gratifia d’un petit signe de tête, et leva la coupe dans sa direction, comme si elle portait un toast, avant de la ramener à ses lèvres. Sebastian, pour sa part, avait repris place dans son fauteuil (Tiens, mais c’était qu’il se permettait des attitudes plus décontractées, maintenant ?) et lui avait expliqué que c’était du vin que contenait la coupe.

« Du vin… français, n’est-ce pas ? Il faut dire que je ne suis pas une grande experte en la matière. On va dire que ce n’est pas franchement la boisson locale, de là où je viens. »

Joana leva les yeux au ciel, avant de les poser une nouvelle fois sur son camarade. Effectivement, une conversation civilisée pourrait s’avérer plus intéressante que cette séance de reluquage. Et vu qu’il n’allait sûrement pas la laisser continuer de se baigner tranquillement, ce que lui indiquait très clairement la façon dont il s’était désormais installé. Cela la surprenait tout de même quelque peu qu’il lui propose de faire plus ample connaissance. Après tout, cela faisait déjà quatre ans que la jeune fille fréquentait Poudlard et qu’ils se croisaient dans les couloirs, en salle commune, dans certains cours en commun. Mais il restait vrai que le jeune homme était parti un long moment, et qu’entre temps, la préfète avait eu le temps d’évoluer (et d’en donner un aperçu précédemment) et avant son départ, ils n’avaient jamais réellement eu de conversations, en dehors quelques unes concernant des sujets extérieurs. En tout cas, elle n’avait rien contre cette idée, si ce n’était qu’elle était en maillot de bain dans l’eau et que ce n’était pas tout à fait une tenue adéquate. Tiens, d’ailleurs, Eidan l’avait relevé aussi et se faisait un grand plaisir de le lui rappeler. La préfète ne pût alors se retenir de lui rétorquer.

« Certes, mon habit ne prête peut-être pas à la conversation, mais ta manière de l’étudier non plus, si je puis me permettre… »

Et voilà comment la tornade irlandaise réussissait à retourner des propos qui auraient probablement mis dans un état de gêne une grande quantité de cruches de cette école contre leur auteur. Joana ne se laissait pas abuser, il ne suffirait pas de cela pour démonter Eidan non plus. Elle savait que l’adversaire qu’elle avait en face d’elle était plutôt du genre à ne pas devoir être sous-estimé. Elle se doutait aussi qu’il ne jouait pas les voyeurs parce que c’était un garçon et que beaucoup de garçons sont des imbéciles qui ne réfléchissent pas avec leur cerveau, mais c’était bien parce qu’il cherchait à la déstabiliser. D’ailleurs, il avait intérêt à avoir de meilleurs arguments que cela si c’était son objectif, parce que la jeune fille avait pris de l’assurance. Cette assurance était en partie liée à l’expérience que lui avait procuré le fait de devenir une animagus. Toute la connaissance et la maîtrise de soi qu’il lui avait fallu intégrer à son caractère. « Connais-toi toi-même ». Un adage qu’elle commençait un peu mieux à comprendre et à appliquer, et qui lui avait permis d’évoluer vers une plus grande force de caractère et une capacité à reconnaître ses limites (enfin, partiellement du moins, car son côté serpentard lui répétait sans cesse que ses limites étaient infinies, comme celles d’une bonne partie des Vert et Argent d’ailleurs).

« En plus, je te signale que ma cape est tout juste à côté de toi » , lança-t-elle de plus belle, « et si tu l’avais voulu, tu aurais pu me l’envoyer depuis un bon moment déjà »

Encore un bon point pour elle. Il était vrai que le vêtement de velours traînait encore à l’endroit où elle l’avait abandonné avant d’atteindre l’eau. Le même endroit où Eidan avait glissé un moment auparavant, tandis que l’adolescente jouait les naïades dans les eaux sombres.

« Ca t’occuperait les doigts au lieu de faire joujou avec ton petit bout de bois » lui fit-elle finalement remarquer.

Elle n’avait pu s’empêcher de lui lancer cette petite pique. Il était vrai qu’il était assez agaçant de le voir ainsi agiter sa baguettte dans tous les sens. Que se passerait-il si un accident venait à se produire et qu’un sort était accidentellement lâché ? Bon, a priori, il ne maîtrisait pas les sortilèges informulés, vu que ça relevait du niveau de la sixième année, ce qui constituait déjà un risque de moins. Malgré tout, et plus que le risque, c’était le fait que c’était assez agaçant qui irritait la jeune fille.
Celle-ci se déplaça légèrement dans l’eau, ayant senti un courant d’eau un peu plus tiède à sa droite et attendit une réaction du jeune homme en vidant le reste de sa coupe. Bon, ce n’était peut-être pas très probant pour un début de conversation civilisée, mais la jeune fille avait des réactions assez instinctives, et réagir aux remarques et aux évènements par des petites piques mesquines en faisait partie….
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptyLun 8 Jan - 14:25:55

Après qu’il ait invoqué cette « horrible » coupe, Joana ne put s’empêcher de faire une remarque caustique. Qu’elle compléta encore à peine quelques secondes plus tard. Si Sebastian s’en voulait à lui-même d’avoir échoué à ce sort, il ne fut pas touché par la remarque de la jeune femme. Au contraire, il était heureux de voir que Joana ne serait pas une piètre adversaire. Il était ravi de voir que son sens de la répartie était aigue, mais bon ce n’était pas extraordinaire non plus. Elle pouvait faire bien mieux. Alors qu’elle lui faisait un signe de tête comme pour trinquer après sa victoire, qui restera sans autre réponse qu’un sourire amusé, qu’il s’installait dans son fauteuil, et qu’il lui disait ce qu’elle buvait, elle répondit qu’elle n’était guère experte en vin français.

« Il est certain qu’une jeune Irlandaise connaît bien plus les whisky et les bières, que ces merveilleux breuvages. C’est dommage, car, comme tu l’as dit toi-même, c’est « sympa ce truc là ». »

Sa réplique n’était pas terrible, et il ressentit soudain son manque de pratique. Cette conversation allait peut être le remettre sur les rails. Pour Sebastian, cette conversation avait plusieurs objectifs. Tout d’abord, faire réellement connaissance avec la Préfète. En effet, bien qu’ils s’étaient côtoyés pendant trois ans, il n’avait jamais vraiment parlé l’un avec l’autre. Deuxièmement, Sebastian était un peu rouillé au niveau des conversations, et Joana était elle doté d’un bon sens de la répartie. Il allait donc pouvoir voir s’il réussirait à reprendre ses habitudes. Finalement, il avait envie de jouer, et quel jeu plus intéressant que celui de parler avec Joana O’Donnell, en plein mois d’hiver, vêtue seulement d’un maillot de bain. Il lui fit d’ailleurs remarquer que ce n’était pas une tenue adéquate pour discuter. La jeune adolescente lui répondit sévèrement que si son habillement n’était pas approprié, sa façon de la regarder n’était pas non plus très convenable. D’une voix au ton railleur, il lui répliqua calmement :

« J’étudiais seulement la coupe de ton vêtement. Tu seras d’accord avec moi pour dire que ce n’est pas une coupe des plus courante… »

La jeune femme n’avait pas été déstabilisée par la première remarque, et Sebastian doutait qu’elle le soit par la seconde. Elle avait acquis une autre assurance. Bien entendu, il ne s’était pas attendu qu’elle rougisse comme une de ces filles sans aucun caractère. Mais il était étonné qu’elle n’ait pas craqué, cédé à la fureur. Cette façon de rester calme ne lui appartenait pas l’année dernière. Qu’est ce qui avait pu la faire changer à ce point ? Avide de savoir, Sebastian se promit de le découvrir. Elle lui parla de sa cape, qu’il pouvait lui donner. Il la regarda (au niveau du visage cette fois-ci…) et fit d’une voix pensive :

« Après tout, si tu n’as pas froid, tu peux rester comme ça. Nan ? »

Avec un petit sourire moqueur, il but une gorgée de son verre (Heureusement qu’ils étaient dans la Forêt Interdite. Si un prof les avait surpris avec ce genre de boisson, ils auraient été renvoyés instantanément.), puis il lui envoya sa cape à quelques centimètres de l’eau, d’un sort d’expulsion très nonchalant. Il eut même la prévenance de métamorphoser un caillou en serviette de bain pour la demoiselle. Celle-ci finit par le critiquer sur sa manie de jouer avec sa baguette. Il la regarda droit dans les yeux, et continua, insolemment. Ce ne serait sûrement pas Joana O’Donnell qui lui donnerait des ordres.

« Je crains, jeune fille, que tes remarques continuellement sarcastique ne soient pas une bonne base à une conversation civilisée. J’essayerais de passer outre, mais je te garantis pas de ne pas y répondre. »


Le ton volontairement méprisant de Sebastian était une autre manière de faire sortir Joana de ses gonds. La jeune femme n’apprécierait que moyennement de se faire prendre pour une gamine, alors qu’il n’y avait qu’un an de différence entre les deux Serpentards. Enfin, Sebastian attendit sa réaction. Peut être qu’elle arriverait encore une fois à garder son calme.

Il observa O’Donnell se déplacer dans l’eau, comme si elle cherchait un endroit plus agréable. Elle n’avait pas l’air décidée à sortir du Lac. Sebastian fut soudain pris d’une bonne idée. Il allait rapidement la mettre en exécution. Il se leva de son fauteuil et termina la métamorphose d’un Finite Incantatem à peine murmuré. Il s’approcha de la rive, et s’assit en tailleur. Il but à nouveau une gorgée de vin, profitant du goût légèrement fruité de la noble boisson. Il regarda les eaux sombres, repensant à son idée d’aller combattre quelques strangulots. Finalement, se baigner ne serait pas si mal. Il regarda Joana, et lui fit d’un air amusé :


« L’eau est bonne ? »

Le jeune homme se pencha et effleura la surface du lac avec la sa main. Etonné qu’il ne soit pas glacial, il pensa réellement que son idée était bonne. En effet, qui s’attendrait à ce que Sebastian Eidan, Fier Serpentard, toujours d’un sérieux et d’un calme imperturbable, aille se baigner en plein hiver ?

« J’ai l’impression que oui. Si tu avais envie de faire trempette, autant continuer notre conversation au même niveau non ? »

Tout en observant discrètement la moindre réaction d’O’Donnell, afin de pouvoir les retourner contre elle plus tard, il se défit de sa cape, détachant son attache en argent. Il la plia, et la posa au sol. Rapidement, son pull rejoignit la cape.

« Cela te dérange pas, j’espère ? »

Si ces phrases pouvaient paraître sans grande importance, c’était en fait autant de défis portés contre Joana. Sebastian retira sa chemise blanche tranquillement, se retrouvant torse nu dans le froid de Janvier. C’était déjà rare qu’il se mette torse nu devant quelqu’un en été… Heureusement, son sort de réchauffement le maintiendrait à une température agréable même si l’eau était gelée. Il retira sa ceinture, où se trouvait son porte baguette, et la remit à même sa taille. En effet, autant garder sa baguette. Si il se faisait attaquer par un Strangulot, ou autre chose (une certaine Préfète de Serpentard, par exemple…), il valait mieux pour lui qu’il ait sa baguette pour se défendre. Finalement, il retira son pantalon de toile, et en boxer, il plongea. Après quelques secondes, il remonta à la surface. Il reprit sa coupe de vin, et se dirigea vers Joana.

« Ce n’est certes pas un salon de discussion, mais c’est d’une originalité agréable. »


Ironie ou pas ironie ? Avec le Serpentard, quand il prenait cette voix neutre, on ne pouvait pas savoir…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] EmptyLun 8 Jan - 16:13:43

Mais comment la situation avait-elle pu en arriver là ? Dire que tout avait commencé parce que la préfète avait décidé de fuir le climat de fin de vacances encore fort marqué à l’intérieur du château, et la voilà qui se retrouvait en maillot de bain dans le lac avec un Sebastian Eidan en boxer. Oui, oui, vous avez bien entendu. Comment l’arrogant jeune homme qui se prenait pour le plus grand des gentlemens en était-il arrivé à cette extrémité ? (la suite au prochain épisode…)

La jeune fille avait dans l’eau en train de clairement faire trempette tout en lançant des piques à son camarade sur la rive. Piques auxquelles celui-ci ne semblait pas extrêmement sensible d’ailleurs. Mais bon, de toute façon, elle ne s’était pas attendue à des réactions totalement démesurées. Il était juste dans les habitudes de la jeune fille d’être très sarcastique, et totalement cynique, quel que soit son interlocuteur. Sauf que dans certains cas, cela avait plus vocation à les titiller alors que dans d’autres, c’était clairement vindicatif. La tornade avait appris à réagir moins brusquement et à d’abord commencer par attaquer les gens à coup de paroles, avant d’asséner des sorts, voire de véritables coups physiques quand elle était poussée à bout ou que la situation l’exigeait. Bref, elle s’était faite plus calme et posée, du moins, dans les limites des capacités de l’irlandaise qu’elle était. Parce que malgré tout, elle avait le sang chaud, et il lui fallait parfois faire des efforts considérables pour garder le contrôle d’elle-même.
En attendant, rien pour l’instant dans les paroles du jeune homme n’arrivait vraiment à la toucher et la blesser. En fait, cela l’amusait. La jeune fille arbora tout de même un air étonné quand le Vert et Argent d’un an son aîné lui fit une remarque sur son Irlande natale et sur les alcools que l’on y trouvait. Comment avait-il deviné qu’elle était irlandaise ? Bon, évidemment, avec un nom de famille comme O’Donnell et un accent un peu marqué, on pouvait dire que ce n’était pas extrêmement difficile. Et puis qu’est-ce que c’était que ces stéréotypes, tout de même ? Faire passer les irlandais pour des buveurs de bières et de whisky, et des incultes dans d’autres rayons. Bien évidemment, il y en avait des gens comme ça, il n’y avait qu’à voir quelques gamins de Poudlard pour se rendre compte que leurs parents étaient sûrement de cette catégorie, vu les quantités d’alcool qu’eux-mêmes absorbaient à la moindre occasion. Bref, en tout cas, ce n’était pas une raison pour faire une généralisation. Les autres raisons qui faisaient qu’elle n’était pas une experte en vin rouges français étaient d’une part le penchant pour sa mère pour les champagne et autres mousseux, et le fait qu’à 14 ans, Joana n’était pas encore extrêmement portée sur l’alcool de manière générale.

Même si cette réflexion là réussit à l’irriter quelque peu, la préfète ne fit absolument pas part de ses réflexions à son collègue, et préféra rester tapie dans un silence nimbé de cynisme, son sourire en coin se refusant à quitter son visage. En plus, sa remarque, ainsi tournée, faisait un peu pitié. Si c’était comme ça qu’il espérait la déstabiliser, il lui faudrait trouver mieux question ironie. Apparemment, si pendant son absence, il avait appris à faire apparaître une chaise et des verres, le sort idéal pour la ménagère de moins de 50 ans qui jouait les popotes à la maison d’ailleurs, il avait perdu quelque peu de son talent d’orateur.

La jeune fille se contenta de se rapprocher de la rive, pour aller y déposer le calice désormais vide. Les paroles du jeune homme entre temps s’était dirigées de nouveau sur la tenue de la préfète, tenue qui n’avait rien de vraiment préfectorale, d’ailleurs. Il avait raison sur un point, la coupe n’était pas des plus courantes. Tiens, il lui faudrait envoyer une lettre à sa cousine pour lui demander ou est-ce qu’elle avait pu dégoter un truc pareil. Sûrement quelque part du côté de l’île des Sirènes, vu qu’elle était actuellement en train d’y passer ses vacances avec son fiancé. Pouah, 21 ans, déjà prête à se marier. C’était dommage, parce que c’était une fille plutôt sympa et avec un certain potentiel, et l’idée de la voir terminer en potiche à domicile faisait horreur à l’adolescente.

La préfète se contenta d’opiner du chef à la remarque d’Eidan, n’ayant que très peu envie de relancer le débat sur sa tenue vestimentaire. En tout et pour tout, elle se contenta de faire l’aller retour pour poser la coupe quelque part sur la terre ferme et revenir dans l’eau. Elle s’arrêta tout de même en cours de route quand le jeune homme se décida à lui envoyer sa cape d’un sort de répulsion. Joana l’attrapa au vol, dans un geste de réflexe, puis tendit sa main libre pour se saisir du « caillou-serviette ». Hautaine comme elle l’était, elle préférait utiliser un sort de séchage sur elle-même plutôt que d’accepter d’utiliser cet objet. Ce fût pourquoi elle se contenta de la laisser tomber sur le sol terreux, et qu’elle posa sa cape avec délicatesse sur une roche toute proche. De toute façon, elle n’avait pas encore prévu de laisser tomber sa baignade. Il restait encore quelques rayons de soleil, et elle comptait en profiter jusqu’au bout. Peut-être qu’une fois plongée dans l’obscurité totale, elle daignerait enfin rejoindre le château. Après tout, il n’y avait plus de véritable couvre-feu imposé, et surtout, son statut de préfète lui autorisait de déroger quelque peu à la règle. Aussi, elle se dirigea de nouveau vers l’eau, et plongea de plus belle. Après avoir rapidement rabattu quelques mèches indisciplinées derrière ses oreilles, la jeune fille regarda du côté de son camarade.
Tiens, le voilà qui lui reprochait maintenant ses sarcasmes.


« Je ne vois pas en quoi quelques petites remarques anodines peuvent perturber une conversation » fit la jeune fille en toute innocence, lâchant le regard d’Eidan pour regarder ses mains à quelques centimètres au dessous de la surface.

Il était vrai que les eaux étaient vraiment sombres. Sa peau pourtant si pâle avait vite fait de disparaître avec la profondeur. Tiens, cela lui faisait d’ailleurs pensait qu’il lui faudrait faire attention, parce qu’il n’allait pas tarder à être l’heure où les strangulots osaient s’aventurer vers les eaux superficielles de cette grande étendue aquatique. En plus, la jeune fille avait entendu dire que vivaient aussi ici des êtres de l’eau, et si cette partie du lac n’était pas encore recouverte de glaces, peut-être serait-elle susceptible de leur plaire…. M’enfin, en attendant, personne ne l’embêtait, et elle était bien contente comme cela. Enfin, personne ne l’embêtait, c’était vite dit. Il y avait toujours son charmant camarade.

Ah, il semblait qu’il n’allait l’embêter beaucoup plus longtemps d’ailleurs. Il avait effectivement l’air d’être en train de plier bagage. La chaise et le verre venaient en effet tout juste de disparaître, sauf que loin de s’éloigner, le garçon se rapprochait de la rive… et lui demandait si l’eau était bonne.


*Il ne va quand même pas …. ?*

« Euh, oui, elle est… »

* Ah ben si*

« Non, ça me… En fait, si, mais de toute façon, tu t’en moques, alors ! »


La jeune fille se mordit la lèvre pour éviter de lancer de nouvelles remarques fort désobligeantes à son égard, tandis que le jeune homme se prêtait apparemment à un strip tease.
Pour s’épargner la suite de ce spectacle, la préfète se contenta de plonger sous l’eau et de s’asseoir en tailleur dans le fond. (vive la méthode de l’autruche^^). Un bruit d’éclaboussures lui indiqua qu’il était finalement rentré dans l’eau. Soit ça, soit c’était le calmar géant qui se réveillait pour l’heure du dîner et indiquait sa présence à la faune marine environnante. Penchant plutôt pour la première solution, la jeune fille ressortit tranquillement de l’eau. Comment se faisait-il qu’elle soit capable de résister à plusieurs minutes d’apnée, alors que l’escalade des escaliers de la tour d’astronomie la faisait suffoquer. Bon, il fallait dire qu’elle les grimpait souvent en courant, afin de ne pas être en retard, et qu’arrivée en haut, ça puait le xérès bon marché (d’ailleurs, il faudrait qu’elle pense à parler de cette drôle d’odeur au vieux barbu sénile qui se faisait passer pour le directeur) et un mélange d’encens et de poussière.
En tout cas, une fois sortie de l’eau, elle repoussa une nouvelle fois ses cheveux en arrière et se tourna jusqu’à retrouver son interlocuteur. Il était là, dans l’eau, à quelques mètres d’elle. Son intuition s’était avérée, à son plus grand bonheur (le moment de devenir le repas du poulpe n’était pas encore arrivé^^).

Elle se mit à sourire, une vision du poulpe dévorant les Première Année qui faisaient du patin à glace là-bas, près du château, avant de reprendre la conversation d’un ton aussi neutre que celui d’Eidan.


« Oui, original, je crois bien que c’est le mot…. »

Petite pause.

« Alors, monsieur Conversation Civilisée, de quoi voudrais-tu parler ? Si c’est bien pour parler que tu es venu jusqu’ici… » ajouta-t-elle à mi-voix, une pointe de suspicion perçant dans sa voix.
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^]   Itsi bitsi tini ouini... [pv Seb^^] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-