La fin de l'année approchait et il était temps d'écrire la dernière lettre avant de retourner en vacances chez les parents. Neoki avait plein de chose à leur raconter. Généralement, la jeune Serdaigle n'écrivait qu'une lettre par mois à ses parents, sauf en cas d'évènement important. Et il en était de même pour ses parents. La préfète n'avait pas encore écrit sa lettre, mais elle comptait le faire directement à la volière. Un rouleau de parchemin en main et une plume avec petit pot d'encre dans la poche, Neoki monta les escaliers qui menaient vers la tour aux hiboux. Elle pensait déjà à ce qu'elle pourrait leur écrire. Une fois arrivée à destination, elle fut ravie de ne trouver personne.
En fait, c'était le premier week-end de juin et il était aux alentours de 10 h. Visiblement, les élèves devaient avoir autre chose à faire à cette heure ci, comme trainer au lit, petit déjeuner, se laver, commencer/finir leurs devoirs, ou pour la plupart, aller traîner dans le parc et profiter de l'air encore assez frais.

Neoki, elle, préfèrait profiter de ce moment pour écrire sa lettre à ses parents. Elle trouva un coin assez propre, près d'une fenêtre où elle put s'asseoir, adossée au mur et écrire à la lumière du jour.

Citation :

"Cher Papa, Cher Maman,

J'espère que tout va bien chez vous, que le soleil brille autant qu'à Poudlard et que Zouzou, le poisson rouge tourne toujours autant dans son bocal à longueur de journées. La vie ne doit pas être marante pour ce pauvre poisson. Vous n'avez jamais pensé à le remettre à la mer ?"

Pensant qu'elle s'égarait drolement de l'habituelle lettre de nouvelles, la Serdaigle essaya de se reprendre.

Citation :

"Pardon, je m'égare... Alors, ici à Poudlard, tout va bien. Le mois de mai a été très agréable. J'ai encore pu apprendre plein de choses, comme taillers un figuier et surtout, tailler une Panglussia, vous savez, la plante qui parle là ? Madame Chourave nous a dit de la tailler en cube ! Cette prof est intéressante mais parfois un peu sadique. Enfin, elle n'est pas pire que Rogue qui nous donne des dizaines de rouleaux de parchemin à écrire sur une seule potion.
A part ça, la deuxième tache du tournoi n'a toujours pas commencé et il paraitrait même qu'exceptionnellement, cette année, le tournoi dure plus longtemps que prévu et continue l'année prochaine !!! Vous n'imaginez même pas le stress ! En même temps, je comprends que Monsieur Dumbledore ait d'autres préoccupations. De plus, il faut qu'il s'assure que les monstres auxquels nous sommes confrontés ne puissent pas nous tuer mais il faut quand même qu'ils soient assez dangereux. J'imagine que ça doit être assez long à tester...
Bien, j'ai encore pas mal de devoirs à faire. On se retrouve pour les vacances ? Vous viendrez me chercher à King Cross quand j'arriverais à Londres ? Par contre, je ne vous avais pas encore prévenu, mais je pense que je ferais comme les vacances de l'année dernière. Certains pensent encore se retrouver une semaine en camping mais on n'a pas encore choisi où. J'espère que vous serez d'accord pour que je passe une semaine avec mes amis comme l'année dernière.

Je vous fais plein de bisous. Dites bonjour à Zouzou pour moi. A très bientôt.

Votre Neoki adorée !"

Satisfaite de sa lettre, la jeune fille commença à enrouler son parchemin et à l'attacher avec une jolie ficelle rouge. Puis elle se leva, se dirigea vers un hibou de l'école assez vieux mais toujours valide. Elle le caressa gentiment, lui donna une graine qui trainait par terre et lui dit gentiment :"Bonjour petit hibou. Je suis Neoki Ewora, et je voudrais que tu emmènes cette lettre à mes parents."

L'oiseau leva une patte pour que la Serdaigle puisse attacher la lettre correctement. Une fois prêt, le hibou s'envola au loin. Neoki l'observa partir. Quand elle ne le vit plus, elle décida de faire demie tour pour repartir. C'est alors qu'elle entendit des bruits de pas qui montaient l'escalier. Elle se dit qu'elle ferait mieux d'attendre un peu que la personne soit montée pour descendre. En effet, les escaliers qui menaient à la volière étaient plutôt étroits et cela pouvait être dangereux de croiser quelqu'un, et encore plus si c'était un Serpentard mal intentionné.

Depuis son arrivée à Poudlard, Kaelir n'avait pas pris la peine d'écrire une seule fois à ses parents... Il avait reçu assez récemment une lettre dans laquelle il lui demandait des nouvelles de lui, de la bonne (ou pas) marche des choses, des cours, des rencontres... et c'est là qu'il s'en était voulu de ne pas avoir envoyé un courrier à Londres. L'occasion était donc toute trouvée pour le faire !

[petit ange sur épaule droite : fils indigne ! tu oublies ta famille !
petit diable sur épaule gauche : c'est pas grave ! ça arrive à tout le monde !
petit ange sur épaule droite : il a oublié d'écrire à ses parents, ce petit !
petit diable sur épaule gauche : oh ta g***** la meringue, ou je te casse la figure !
Kael : silence !]

*Qu'est-ce que je vais écrire ?*

La question lui revenait souvent dans la tête, non pas (mon dieu, non !) qu'il ne savait pas quoi écrire, car là, c'était très mal connaître le petit celte qui pouvait tout aussi bien mettre pas écrit tout ce que son goût prononcé pour la parole pouvait lui dicter, mais justement parce qu'il ne savait pas vraiment par quoi commencer... tellement de choses à raconter (pas le temps de tout lui taire, pas le temps de tout lui dire... excusez-moi, je digresse ).

Et il y refléchissait encore tandis qu'il se dirigeait, lentement mais sûrement, vers la volière. Par ce superbe week-end de la fin de printemps, ensoleillé mais "qui frissonne encore d'un hiver tenace" (Cf. Le Seigneur des Anneaux :sifle: ), il était pourtant surpris de ne pas croiser quelques élèves... sûrement avaient-ils d'autres préocupations, plus ludiques ou plus sérieuses, que d'aller envoyer un hibou à un quelconque... euh non... à un proche, voire des proches...

*C'est là !* pensa joyeusement le Poufsouffle alors qu'il approchait de la volière.

Un parchemin à la main, une plume dans l'autre, une bouteille d'encre dans la poche, il monta les escaliers assez étroit qui conduisait à cet endroit où dormaient les hiboux et chouettes. Son parchemin était presque vierge, puisque, comme expliqué plus haut, il n'avait pas trouvé l'inspiration... Peut-être viendrait-elle (qui sait ? Dieu ! car Dieu seul le sait... ) lorsqu'il mettrait les pieds dans la paille.

Citation :

Maman, Papa,

Ici, tout est extraordinaire...

Ce qu'il avait écrit se résumait à ça...

"Enfin !" s'exclama le petit breton en arrivant devant la porte.

Il la poussa doucement, a priori, il ne s'attendait pas à croiser quelqu'un... mais si ! là ! devant ses yeux ! une Serdaigle ! et pas n'importe quelle Serdaigle ! Une préfète !

"Euh... salut..."

Son "salut" avait été un peu hésitant, car, jusque là, il n'avait pas encore parlé avec quelqu'un portant un insigne... mais vu sa nature, il n'allait sûrement pas tarder à se dérider, sauf si, bien sûr, la jeune fille n'était pas de cet avis...

Le pouffy regardait bizarrement Neoki. Normal, après la question qu'elle venait de poser, comment ne pas la trouver idiote ? Mais le jeune garçon répondit tout de même, non sans bafouiller. Evidemment, la Serdaigle eut très envie de rire et de se moquer un peu du Poufsouffle pour le taquiner, mais après la petite bourde qu'elle avait faite en lui posant la question, elle tâcha de se retenir en se mordillant les lèvres.
"Bien."
Répondit-elle tout simplement. La préfète esquissa alors un sourire. En effet, elle voyait bien qu'elle impressionnait le garçon qui se tenait devant elle. Ce dernier ne la regardait jamais directement dans les yeux. Un regard à la fenêtre, un regard sur l'épaule de Neoki, un regard par terre, mais jamais un regard dans les yeux.

**Il a peur de moi ! Excellent ! Je lui fais peur !**pensa-t-elle amusée.

Ainsi, la jeune fille eut l'idée de faire un petite blague au pouffy. Elle se mit à s'approcher très rapidement de lui en criant un :"OUAAAAAAEUUUUUUUHHHHH !!!" tel un monstre !
Au moment où elle allait le percuter, elle s'arrêta pour ne pas non plus provoquer d'accident. Son comportement était loin d'être digne d'une Serdaigle, ni d'une préfète calme, sage et droite. Mais bon, Neoki avait souvent envie de s'amuser et là, c'était ce qu'elle faisait. Après avoir effrayé le "blaireau", la deuxième année lui dit alors :

"Tu sais, faut pas avoir peur de me regarder comme ça, je ne suis pas une mangemort. Bon, en même temps, tu me dois le respect, je suis préfète et en plus, une année plus vieille que toi. Mais y a des limites au respect. Me regarder dans les yeux, tu as le droit, et tu as aussi le droit de ne pas te sentir gêné."

Elle avait parlé sur un ton assez neutre, pas amusé, même presque froid. Il fallait quand même pas exagérer, c'était un Poufsouffle quand même... Fatiguée de ne pas comprendre le comportement des jaunes et noirs, Neoki posa alors une question à Kaelir de but en blanc :

"Mais pourquoi êtes vous comme ça, vous les pouffys, un peu bêtat, sans caractère, toujours avec un air niais. Encore, vous seriez bêtes mais fiers de votre bêtises comme votre joueur de quidditch excellent, ce Julian Cooper, qui est aussi votre champion ! Lui au moins, même s'il est un peu bêtat, il assume !!! J'ai vraiment du mal à comprendre les gens de votre maison ! Enfin, je me doute que si je reste là, j'aurais la preuve que toi aussi tu es un idiot, sur ce, je vais partir, comme ça, c'est sûr, je n'aurais pas à m'énerver contre toi."
La deuxième année commença à se diriger vers la sortie, mais Kaelir lui barrait le chemin. Elle attendit alors gentiment et silencieusement. Après tout, il fallait le temps que l'information lui monte au cerveau. Ces Pouffy, tous les mêmes ^^ !

[Oulah, j'avais zappé que tu étais déjà en deuxième année ^^, enfin, ça va s'arranger, tu vas voir ]

La Serdaigle avait réussi son coup ! Elle avait fait peur au Poufsouffle. Elle aurait eu envie d'éclater de rire devant la réaction du jeune garçon mais elle préféra essayer de se retenir. Son comportement avait quand même été assez idiot et que devait penser Kaelir maintenant ? Sans doute que Neoki était folle, ce qui n'était pourtant pas le cas. Bon, d'accord, j'avoue, elle était sans doute un petit peu folle mais pas tant que ça, si ?

Le deuxième année que Neoki croyait toujours en première année, (en même temps, c'était pas étonnant vu sa petite taille ) , ne répondit rien à la remarque de la préfète sur le respect. Ca lui avait cloué le bec.
**Vraiment ces Poufsouffles, ils n'ont pas beaucoup de conversation !** pensa alors la mésange bleue 8).

La jeune fille était alors prête à sortir et venait de prendre congé du jaune et noir d'une façon assez désagréable. Cependant, ce dernier n'eut l'air guère satisfait de la tirade d'au revoir de Neoki. Kaelir commença à s'énerver. En même temps, il n'avait pas tort de réagir de cette manière. La préfète, décontenancée resta bouche bée par tant de violence de la part d'un être normalement insignifiant ! Et pendant ce temps là, le Pouffsouffle continua en faisant remarquer à Neoki qu'elle ne devait pas être comme ça avec les élèves des autres maisons. Ne sachant que dire, et complètement déstabilisée, la Serdaigle tenta :
"Comment oses-tu dire ça ? 5 points en moins pour Poufsouffle... pour manque de respect envers une élève de deuxième année, d'un an ton aînée et qui plus est, préfète..." finit elle plus bas, son regard tombant vers le sol.

Là, c'était malin... Neoki se servait de son autorité de préfète pour se défendre et qui plus est, pour une très mauvaise raison. C'était en effet elle qui avait commencé par manquer de respect au jeune garçon. En plus, ce dernier était aussi vieux qu'elle, même si elle l'ignorait. Certes, il était petit et elle ne l'avait jamais vu dans sa classe, mais en même temps, elle prêtait tellement peu d'attention à la représentation symbollique de l'ignorance (les Poufsouffles pour ceux qui n'auraient pas compris ! ) qu'elle n'avait pas pu le remarquer.

Enfin là, c'était elle qui passait pour une sombre idiote et elle s'en rendait compte. Elle avait fait une grosse bêtise. Elle essaya donc de se rattraper :
"Je suis désolée, je ne t'enlève pas ces points, c'est idiot, j'aurais pas dû dire ça sur toi. Tu m'as l'air moins insignifiant que tes copains. En tout cas, tu sais te défendre, toi..." dit-elle en évitant au maximum le regard du garçon. C'était bizarre comme les rôles venaient de s'être inversés. Maintenant, c'était Neoki qui avait peur, et plus le Poufsouffle.

Ne pouvant continuer d'admettre ses torts et extrèmement gênée de s'être excusée si facilement, après un bref silence, la deuxième année reprit :
"Enfin, je n'en pense pas moins sur la bêtise dont font preuve les élèves de ta maison d'idiots. Si tu veux bien me laisser sortir maintenant, je t'en serais reconnaissante. Et n'essaie pas de faire le rebelle une fois de plus, j'ai compris que parfois, les imbéciles savent jouer aux chiens méchants !"

Arf, cette fois, la préfète n'y était pas allée de main morte. Elle était encore trop fière pour s'avouer vaincue. Il lui faudrait sans doute un peu de temps pour comprendre ses torts mais il était clair que Kaelir la ferait se remettre en question. Un Poufsouffle qui se rebelle, jamais elle n'avait vu ça. D'habitude ils étaient si gentils qu'ils ne réagissaient pas à ses provocations mais là, il était différent. Evidemment, le jeune homme ne serait sans doute pas d'accord pour la laisser sortir si facilement, mais il faudrait sans doute un peu de temps à la préfète pour penser à tout ça. Donc tout compte fait, si Kaelir ne voulait pas se reprendre une grosse remarque désagréable ou un sort dû à l'énerverment de son interlocutrice, il vaudrait mieux pour lui qu'il la laisse passer.

[Je t'envois un MP pour te proposer une suite ailleurs. Evidemment, cela ne t'empêche pas de répondre ici pour clore ce topic. C'était un peu court, voir même trop court, mais nécessaire et c'est pour ça que je vais te proposer autre chose.]