L'heure tournait depuis quelques temps... Enfin non, depuis toujours, mais Tiphanny venait de s'en rendre compte, pour la première fois de la journée .
En effet, quoi de plus ennuyeux qu'un dimanche où il neige, où il vente, où les moutons courent dans le parc, où la vie se fait compliquée, où la déprime générale s'impose, où les devoirs s'accumulent et où on est seul... ?
Exactement. Oui, vous avez bien compris : "seul". Et pour le cas de Tiphanny, il fallait accorder.
Cela faisait plusieurs jours que l'idée d'aller à Pré-au-Lard trottait dans la tête de notre petite Gryffondor qui executa finalement ses menaces morales et décida de se rendre au petit village, avec la ferme intention de visiter bien plus ouvertement les lieux que la dernière fois.

* Tu marches, tu marches, tu marches... Ouais il fait froiiiid... T_T... *

Les joues rouges à cause du vent, Tiphanny marchait en direction de... de... (comment ça vous aviez deviné ? ) de la Cabane Hurlanteeeeeuh!
Elle marchait seule. Oui, vous avez bien compris. Seule. S-E-U-L-E. "Ce n'est pas grave", me direz-vous, avec l'air d'un docteur tentant de réconforter un client amoureux du cabinet médical. Mais SI , n'avez vous jamais appris par vos parents (ou autres) que "se promener seul(e) dans les lieux douteux est dangereux? D-A-N-G-E-R-E-U-X" ? Non ? Et bien je vais vous le dire : Se promener seul(e) dans les lieux douteux est dangereux! D-A-N-G-E-R-E-U-X!! Enfin bref.
Tout ça pour dire que Tiphanny fixait à présent la demeure du loup-garou, sans savoir que... ben que c'était la demeure (oui l'ancienne^^) du loup-garou. A vrai dire elle envisageait même de pénétrer dans la jolie petite maison.

* Tu fais un pas, tu fais un autre pas, tu fais un autre autre pas, tu fais un autre autre autre pas... *

C'était une manière de compter les moutons, en comptant ses pas, mais pas pour s'endormir ; simplement pour s'encourager à marcher sans crier "A l'aiiiiide! J'ai besoin d'une écharpe!!".

A présent, Tiphanny était tout près, tout près de la porte. Mais qu'était ce bruit de pas, derrière ? La jeune fille se retourna mais aucune vision suspecte ne vint troubler sa mission secrète. Alors elle tendit la main vers la porte, lentement, comme si elle hésitait, comme si elle avait un peu peur de son geste.
Elle toucha le bois de la porte, de la paume de sa main, et, sans crier gare, se retourna brusquement, sentant une présence :

QUI EST LA ?!!

[parce qu'on est en février ^^]

Tiphanny vit alors un homme bien étrange sortir de derrière un arbre. Il était bien couvert, et lui, portait une écharpe.
Le regard de Tiphanny s'attarda sur le morceau de laine au niveau du cou de Remus et revint vers les yeux de celui ci.
Ce n'était pas un endroit pour les jeunes filles seules... ouais... bah maintenant elle n'était plus seule, à moins que cet homme ne soit un vilain monsieur aux idées morbides, auquel cas Tiphanny s'enfuirait en courant ; dans la cabane (mauvaise idée pourtant, mais on obéit à l'appel de la planque la plus proche). A ce moment là, ui, elle pourrait se sentir en danger. Mais notamment à cause de Lupin.

"On dit, on dit", mais qui pouvait prouver que la cabane était vraiment hantée ? Qui pouvait témoigner ? Bien sur, Tiphanny ignorait que la personne qui était en plus grande partie capable de témoigner se trouvait devant son nez. Témoigner, oui, mais pour affirmer qu'elle n'était pas hantée.
Pour le moment, Tiphanny, la main sur la porte, immobile, réfléchissait. Etait-ce vraiment risqué ? Et puis... l'entrée était elle interdite ? Elle ne devait surement pas être la seule avoir eu cette idée, d'autres gens avaient bien du oser pousser la porte...

Qu'est ce que je cours comme danger ? dit-elle alors d'une voix neutre, s'efforçant de dissimuler sa crainte. Les fantômes ne peuvent rien contre les humains, à part leur faire peur... C'est pas comme si y'avait un loup-garou dedans...

Elle marqua un temps d'arrêt, comme si elle se forçait à se convaincre que ses propres paroles étaient tout à fait rassurantes. Et puis elle reprit la parole :

Vous n'avez pas répondu à ma question... Qui est là?... Qui êtes vous?

Elle semblait vouloir se donner l'air assuré, mais le ton de sa voix trahissait son incertitude à propos des lieux. Et aussi sa certaine méfiance à propos de l'homme.
Ils étaient à quelques pas l'un de l'autre, et Tiphanny parvenait à peine à distinguer ses cicatrices, à cause du froid qui lui picotait les yeux.

Remus sortit de deriere son arbre et s'approcha lentement de la jeune fille. Le vent ui fouettant toujours le vidage, il avait baucoup de mal a avancé, il devait légerement courbé le dos pour avancer plus facilement.Tandis qu'il marchait, son regard restait fixé sur la jeune fille. Celle-ci semblait légerement inquiete, non pas à cause de ce qui pourrait se cacher a l'interieur de la cabane, mais plutot à cause de Lupin. C'est vrai qu'il n'était pas très rassurant, avec son capuchon et son echarpe noire. On ne voyait de lui que ses cicatrices, ce qui n'était pas non plus très rassurant. Il entendit la jeune fille se parler a elle meme, comme pour dissiper ses craintes... "Qu'est ce que je cours comme danger ? Les fantômes ne peuvent rien contre les humains, à part leur faire peur... C'est pas comme si y'avait un loup-garou dedans..."

Remus fut amusé d'entendre la jeune fille parler de Loup Garou...elle ne savait certainement pas à quel point elle avait raison....mais cela faisait bien longtemps que cette cabane était vide...enfin.....depuis quelques jours, Remus savait qu'un epouvantard y avait élu domicile...Il avait décidé de ne rien faire pour l'enlever, afin de proteger le passage secret qui menait au chateau..... si une attaque de mangemorts devaient se produire à Poudlard, ce passage et celui de Honeydukes étaient les meilleurs moyens d'entrer discretement dans le chateau.

"Vous ne courrez peut etre aucuns danger...mais comme je l'ai dit, personne ne sait ce qui se trouve a l'interieur...et les fantomes ne sont pas totalement inofensifs....vous avez surement deja du avoir a faire a Peeves, l'esprit frappeur de Poudlard....."

Il continuait a s'approcher de la jeune fille, il en était desormais a quelques pas.. Son visage laissait de plus en plus apparaitre son inquietude au fur et a mesure que Remus s'en approchait... La jeune fille parvint quand meme a se controler et a poser une question a Remus : "Vous n'avez pas répondu à ma question... Qui est là?... Qui êtes vous?"

Il est vrai que Remus ne c'etait pas présenté, il s'était seulement contenté de mettre la jeune fille en garde...

"Je m'appelle Remus Lupin... ancien élève de Poudlard... A qui ais-je l'honneur ?"

Remus jeta un regard vers la porte de la cabane... il esperait que l'epouvanterd se trouverait juste deriere, pour faire fuir la jeune fille...

[ Désolé, pas beaucoup d'inspiration. ]

Ainsi, Lupin doutait de son courage. Il pensait que la crainte effaçait la part de courage qui somnolait attendait au fond d'elle. Il pensait que le courage, c'était aller aveuglément sans réfléchir ? Il pensait que le courage, c'était tout affronter sans essayer de savoir à quel adversaire on avait affaire ? Il pensait que le courage, ...ui bon ça ira comme ça.
Hé bien, Tiphanny n'avait donc pas le même courage. Elle comptait l'ouvrir cette porte, oh oui. Mais cela ne l'empechait pas de se demander ce qu'il y avait dedans. C'était plutôt Lupin qui éveillait cette crainte.
Aux paroles de Remus, Tiphanny se redressa sur toute sa hauteur, c'est-à-dire pas grand chose, et regarda Lupin. Elle avait compris qu'il cherchait à la provoquer, même s'il suffisait de peu de paroles pour ça.

J'ai pas peur !!... D'entrer !!...

Apparemment, il n'avait pas l'intention de la retenir... Mais réfléchir à sa plus grande peur ? Pourquoi ?... Tiphanny ne voulait pas y penser, pas maintenant, elle n'avait pas envie de penser à quelque chose (ou quelqu'un ) d'effrayant avant d'entrer... Tiphanny avait tout de même déjà sa petite idée... c'est pourquoi elle se retourna vers la porte, et, finalement décidée, tourna la poignée d'un coup sec, mais rien ne s'ouvrit : elle était fermée...
Comment ne pas s'en être doutée plus tôt ? Lupin l'avait fait marcher, peut être... Mais une porte pouvait s'ouvrir par un sortilège, non ?
Tiphanny jeta un regard furtif vers Lupin, comme pour le dissuader de rire. Elle tenta ensuite de se remémorer la formule, les yeux sur la poignée, et brandit sa baguette :

Alohomora...

Un déclic se fit entendre, et Tiphanny poussa la porte...
L'obscurité enveloppait la première pièce, comme un voile noir. Dans la cabane, aucun bruit. La jeune fille, après un nouveau regard vers Lupin, entra.

A quoi s'attendait Lupin ? En quoi pensait-il que l'épouvantard se transformerait devant Tiphanny ? Un serpent à sonnette ? Un zombie ? Un vampire ? Un... loup-garou ? Loin de là... très, très loin de là...

La jeune fille fit quelques pas, s'éloignant de l'entrée, sa baguette à la main. Elle scrutait les ombres de la pièce et sursauta légèrement quand elle entendit la porte d'en face s'ouvrir... pour y laisser passer... son père.
La jeune fille, immobile, fit face à sa plus grande peur, car son père n'était autre que l'épouvantard. L'homme s'arrêta devant Tiphanny, la fixant de son regard braiseux, haineux. La jeune fille baissa sa baguette, habituée à baisser aussi la tête devant son géniteur.
Sa peur, devant son père, elle l'avait longtemps cachée. Devant l'épouvantard, il en serait de même. Elle était effrayée, mais depuis douze ans, elle était partagée entre deux sentiments, enver son père. Tout comme lui. Elle aimait son père, mais elle avait terriblement peur de lui. Lui, aimait sa fille. Mais il la haïssait en même temps.

L'épouvantard, scrutant l'esprit de Tiphanny pour savoir comment agir afin de l'effrayer, tendit doucement la main vers la joue de la petite Gryffondor, dans un geste paternel. Tiphanny se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de crier, ou de reculer. Les yeux baissés, le coeur battant à toute allure, elle sentait la nausée lui embrouiller l'esprit. Son "père" prit la parole, de sa voix doucereuse et frappante à la fois, de sa voix qui blessait Tiphanny. Il arrivait d'ailleurs aussi bien à le faire dans ses lettres... Mais c'est une autre histoire.

Pourquoi m'imposes-tu encore ta présence, Tiphanny ? Tu sais que je ne veux plus te voir.

Tiphanny garda les yeux baissés, un peu tremblante, sachant que la main de son père s'était arrêtée à quelques centimètres de son visage sans toucher sa joue. On aurait dit qu'il s'apprêtait à la frapper, pourtant l'intention de départ avait été le contraire.
Elle ne répondit pas.

Dis moi Tiphanny, tu m'aimes n'est-ce pas ? Tu aimes ton père ?

Une goutelette de sang apparut sur la lèvre de Tiphanny qui se mordait de plus en fort. Elle hocha la tête dans un signe affirmatif. Que oui, elle aimait son père, et c'était ça qui la rendait prisonnière.

Alors pourquoi ne suis-je pas fier de toi ? Pourquoi crois-tu que l'envie de démange de te frapper ?

Ses paroles tranchèrent l'esprit de Tiphanny, comme du verre sur sa peau. Le sang coula, le long de son menton, et pas une seule fois elle n'osa croiser le regard de celui qui se prenait pour son père. La copie était tellement bien faite... Elle donnait l'image parfaite d'un père soumettant sa fille, par la haine, la honte, et l'amour.
Tiphanny, embrouillée, ne fit pas un geste, ne dit pas un mot... Elle voulait lui dire qu'elle l'aimait. Lui faire comprendre qu'elle était sa fille et que jamais elle n'avait voulu le décevoir, parce qu'elle l'aimait, son père. Mais pas un mot ne franchit ses lèvres. Rien.

Elle avait oublié Lupin, elle avait oublié l'épouvantard, la cabane, le froid, sa baguette, le sang qui coulait à présent par terre, en petites gouttes, elle s'était oubliée, son courage n'arrivait pas à sortir, elle était enfermée.
Mais si vraiment son esprit avait été dénué de courage, elle se serait jetée dans les bras de son père, larmoyante, en lui criant, lui jurant qu'elle l'aimait. Pourtant, elle ne bougeait pas, ne pleurait pas.

Il n'y avait plus que son père et sa fille, dans l'esprit de Tiphanny. C'était dans ces moments là que la schizophrène faisait ses "crises". Schizophrène ? Ho, mais pas si grave. Juste de quoi perdre la tête pendant quelques minutes, et s'abandonner dans la solitude...

Où était Lupin, au fait ?

Dans un état de quasi-transe, Tiphanny se balançait légèrement sur ses pieds, d'avant en arrière, comme l'aurait fait un elfe de maison.
Un seul mot résonnait dans sa tête. Papa, papa, papa, papa, papa... Qu'est ce qui se passait ? Papa, papa, papa, papa, papa, papa... Pourquoi Lupin avait-il crié des mots qui n'atteignaient pas le cerveau de Tiphanny ? Papa, papa, papa, papa, papa...

Papa ?

Non, Tiphanny n'apprenait pas à parler. Simplement, les chaussures de son bien-aimé père, les belles godasses qu'elle fixait quelques instants plus tôt avaient disparu... Alors Tiphanny se réveilla lentement, sans pour autant regagner sa totale lucidité.

Beurk beurk beurk... Du sang dans la bouche et sur le menton... Une sphère ? Le monsieur bizarre ? Mais... où était son père ??

PAPA ??

Tiphanny s'affola et tourna la tête de tous côtés pour tenter d'apperçevoir ne serait-ce qu'un bout de la robe de sorcier de son géniteur préféré (genre elle en avait plusieurs -_-). Là elle s'arrêta net. Ce qui s'était passé ? Aucune idée. Elle n'avait pas vu Lupin faire disparaître l'épouvantard mais à présent, il tenait un morceau de chocolat. D'ailleurs l'odeur du remontant parvenait facilement aux narines de la Gryffondor puisque le Loup-Garou brandissait le chocolat sous son nez. Seulement, Tiphanny-tête-de-mule n'avait pas l'intention de prendre son goûter dans une cabane où son "père" venait de disparaître soudainement...

Mais... mais... Où il est ?? Papa ??

Repoussant légèrement le bras de Lupin, elle avança vers les pièces voisines, mais ne le voyant nulle part, revint se planter devant Remus, sans réussir à s'exprimer clairement :

Vous... Vous... Vous !

Il avait fait quelque chose à son papounet, c'était forcément lui, suffisait qu'elle regarde juste les chaussures et pouf! il disparaissait, et comme par hasard, Lupin était derrière... C'était de sa faute !
D'un geste absent, elle essuya le sang qui coulait encore sur son visage, et tourna abstinément le dos au chocolat.

PAAAAAPAAAAAAAAAAA !!??

Si ça continuait, elle finirait par devenir hystérique m'enfin...

Elle était agitée, la pauvre Tif’, elle se tournait, se retournait, se re-retournait, se re-re-retournait (bon ça va là) et tout d'un coup, sans qu'elle puisse savoir pourquoi, son corps se figea, comme si elle avait été enfouie sans écharpe dans dix mètres carrés de neige compacte, et qu'elle y était restée une bonne heure mais son cerveau fonctionnait toujours, du coup, elle entendait et comprenait ce que disait Lupin, bien qu’elle fut toujours aussi agitée intérieurement. Elle n’avait pas le choix, les paroles de Lupin, cette fois passèrent par la case « neurones ».

* Quoi comment ça c’était pas mon père ?? J’suis pas myope ! Vous m’prenez pour… *

Aucun son ne parvenait à franchir ses lèvres et elle fut contrainte d’écouter Remus jusqu’au bout. Une histoire d’épouvantard, d’imitation, de peur, et d’armoire… NA-WAK ! Elle tenta de gigoter les orteils, elle essaya de refuser à ses oreilles ce que disait cet homme, mais rien n’y faisait. Son père était là, quelque part dans la cabane, il l’attendait, elle en était sûre. Et lui là, ce pauvre type qui essayait de l’éloigner de son papa adoré…
Cette situation ne lui plaisait pas, ho non, pas du tout ! Elle ne pouvait ni bouger ni parler et il ne la libérait même pas du maléfice. Il voulait la forcer à la croire hein ! Un lavage de cerveau, mouais mouais, elle ne se laisserait pas faire...
Mais il allait la libérer hein ? Hein ?
...
Tiphanny entendit alors un bruit dans l'armoire. Ça, non ça c'était pas son père...
L'épouvantard faisait du tapage bien entendu mais Tiphanny avait les neurones têtus et repoussait l'idée de Lupin.
Alors c'était quoi ?

* ... *
" ... "

Elle avait peut être eu ... tort ...

* Quoi ? Naaaaaaaan ! Tu vas le libérer vieux shnock ?*

La lucidité lui revenait lentement, et ses idées devenaient plus claires. Qu'est ce qu'elle faisait là au fait ?...

[désoléééééééée du post minuscule mais pas d'inspi T_T]