Il commençait à se faire tard ce samedi là, mais Mégane n'était pas décidée à aller se coucher. En effet, parmis toutes les salles de château, il y en avait une qui lui était encore inconnue : la salle où se trouvait le Miroir du Risèd.

Elle avait donc arpenté les couloirs de Poudlard en direction de la bibliothèque, cherchant l'armure devant laquelle elle devait passer afin d'accéder à cette pièce. Elle avait vaguement retenue le chemin grâce aux livres qu'elle avait lu durant son sommeil magique ( pour comprendre, voir fiche de présentation), cela étant, elle mit bien plus de temps qu'elle ne l'avait prévu.

Mais au prix de nombreux allés retours, elle le trouva enfin. Là, droit et fier dans cette salle baignée de clair de Lune. Le Miroir du Risèd.

A pas de velours, Mégane s'approcha, évitant de regarder le reflet qui pourait lui être envoyé. Elle posa ses grands yeux verts sur la magnifique parrure dorée du Miroir. D'étranges mots y étaient sculptés, des mots que Mégane récita à mi-voix.

" Riséd elrue ocnot edsi amega siv notsap ert nomen ej… je ne montre pas ton visage mais de ton coeur le désir..."

Elle avait passé quelques heures à déchiffrer ce message lorsqu'elle était encore au foyer et qu'elle avait lu le livre pour la première fois.

Elle hésitait à poser les yeux sur la glace. Que désirait-elle? Elle même l'ignorait, mais était-ce une bonne chose que de le savoir? Bah, comme on dit après tout, qui ne tente rien...

Elle prit alors une grande aspiration, fit un pas en avant, et se contempla dans le miroir...

Et Mégane ouvrit de grands yeux. Oh bien sure, le reflet qu’elle voyait n’avait rien de bien original, après tout il était fort probable que la plupart des élèves ait reçu ce genre de réponse à la question : qu’est-ce que je désire ?

Elle vit quatre ombres. Quatre silhouettes humaines dont une semblait être féminine. Cette dernière se trouvait juste derrière Mégane et avait apparemment posé la main sur son épaule. A vrai dire, en y regardant mieux, les deux autres silhouettes masculines se trouvaient elles aussi derrière Mégane, un main sur ses épaules. La quatrième quant à elle se trouvait assise, juste devant elle. On eut dit un enfant.

Mégane cligna plusieurs fois des yeux mais rien à faire, elle ne percevait pas leur visage. Pourtant, elle savait précisément de qui il s’agissait. Il s’agissait de sa mère, son père, son oncle, et de son frère. Elle ne les connaissait pas, pas même leur identité. Et elle n’avait jamais vu une photo d’eux, voilà pourquoi elle ne voyait pas leur visage.

Mégane fronça des sourcils, après tout, le Miroir sur Risèd montrait ce qu’elle désirait au plus profond d’elle, non ? Et elle aurait aimé connaître ces personnes là, donc pourquoi ne les voyait-elle pas ?

* Peut-être ne suis-je pas suffisamment proche… *

Elle s’approcha alors d’avantage et observa de nouveau. Quelque chose avait changé. Non, les silhouettes étaient toujours les mêmes, ceci dit, deux nouveaux éléments venaient s’ajouter. A ses côtés se trouvaient un jeune homme encore bien jeune et au visage familier. Mickael. Mégane eut alors un petit sourire, oui, comment n’avait-elle pas pu y penser plus tôt, bien entendu qu’elle désirait que Mickael soit avec elle ! Et son sourire s’élargit encore un peu plus lorsqu’elle reconnu Lucius Morden. Elle ne l’avait vu qu’une seule fois, mais cette simple rencontre avait beaucoup aidé Mégane. Lucius, pourtant presque inconnu pour elle, était maintenant devenu un être cher à son cœur.

Elle allait avoir le réflexe stupide de tendre le bras pour toucher la surface du miroir lorsqu’elle aperçu une autre présence sur le miroir.

* Décidément, ça change tout le temps ! J’désire tant de trucs que ça ? *

Elle écarquilla les yeux et reconnu une jeune fille aux longs cheveux noirs. Cette dernière était vêtue d’une simple tunique sombre et ressemblait vaguement à une fille que Mégane avait du croiser quelque pare…

* C’est qui elle…*

Elle se souvint alors. La jeune fille avec qui Cloud s’était disputé dans la salle commune. Elle ne connaissait pas son prénom, ne lui avait même jamais parlé, ou du moins, elle n’en avait pas le souvenir.

* Qu’est-ce qu’elle vient faire dans mes désires, elle… * pensa-t-elle, incrédule.

C’est alors que le reflet prononça des mots. Mégane se sentit bien idiote… bien sûre qu’il ne s’agissait pas de l’un de ses désires…comment avait-elle pu se montrer si bête !

Elle se retourna pour regarder la jeune fille de face. Le visage de Mégane était comme à son habitude, donc relativement froid et fermé, mais pas hostile pour autant.

« Je sais oui…répondit-elle doucement. Mais j’avais quand même envie d’essayer. »

Le Miroir du Risèd…voilà un bien étrange objet. Qui donc avait eut l’idée de créer une telle chose… ?

Mégane avait beau connaître son pouvoir, elle n’en restait pas moins grandement surprise par le reflet qu’elle avait contemplé. Voir ainsi ce qu’elle désirait le plus au fond d’elle même alors qu’elle l’ignorait complètement…quoi que…

Après tout, c’était logique, non ? N’importe quel enfant ne sachant rien sur sa vie, sur sa famille, n’ayant jamais connu ses parents ( chose Ô combien courante à Poudlard de nos jours ) ressentirait quelque part le désire de les voir, d’être avec eux. Le désir de les voir… oui, Mégane l’avait, mais le Miroir ne lui montrait que des silhouettes, pas le moindre trait du visage, rien. Des ombres. Et ça, ça la laissait perplexe.

Mais la perplexité n’était rien comparé au sentiment de haine qui se répandait lentement dans les veines de Mégane, menaçant à tout moment de lui emprisonner les sens, tel un sournois poison. Et ce poison lassait un goût amer dans la bouche de la jeune fille aux cheveux blancs qui, à présent, se retenait à grand peine de contenir les larmes traîtresses d’inonder le bord de ses yeux. En effet, depuis qu'elle avait lu une certaine lettre, Mégane était haineuse. Envers qui et envers quoi? La logique aurait voulu que la vert et argent porte sa rage sur les responsable du triste accident qui avait causé la fin tragique des jours de sa mère, mais non. Non, c'était elle, qu'elle détestait. Elle même. Elle aurait volontié donné un furieux coup de poing vers son propre reflet... Mais Mégane ravala tout ça. Et rien n’aurait pu laisser croire qu’elle avait été à deux doigts de laisser échapper ces gouttes salées, petites perles d’eau particulièrement espiègles.

Elle remarqua que son interlocutrice en revanche, semblait éviter de se regarder dans cet étrange Miroir. Ses yeux restaient concentrés sur tout ce qui entourait l’objet, excepté la glace, seule partie de la chose à refléter les pensées les plus secrètes des cœurs, reflet de ce que l’on désir ou de ce que l’on redoute… ?Les deux options sont liées car, oui cela fait bien plaisir de se voir tels qu’on le voudrait, mais ce que l’on désire est fatalement hors de notre portée. Et contempler ce qui nous fait le plus envie met incontestablement en relief le fait qu’on ne le possède pas. Le don du Miroir était donc à double tranchant.

« Je pense que chacun d’entre nous ressens quelque part le désir de se contempler au moins une fois dans ce miroir. Ce voir enfin à l’apogée de ses envies et s’imaginer qu’il s’agit ici d’un avant goût de notre futur… Hélas pour beaucoup d’entre nous, tout ceci restera à jamais qu’une image. Je connais ses pouvoirs, je les connaissais avant d’entrer ici. Brisée ? Je le suis déjà. »

Elle regretta ses paroles immédiatement après les avoir prononcé. Oui, la lettre qu’elle avait reçu il y a quelques temps de ça l’avait en effet brisée, mais avouer ce fait était pour Mégane une preuve de grande faiblesse d’esprit. Elle fronça un peu les sourcils, regardant au sol. Non, personne ne devait savoir ce qu’elle ressentait au fond d’elle même. Brisée ? Elle ? Si Mégane avait ce genre d’impuissance, elle ne serait plus ici.

« Oui, je me souviens t’avoir entre-vue à la salle commune. Ceci dit, ta conversation avec ce cher Cloud semble avoir eut raison de notre présentation. Je m’appelle Mégane. »

( HRP : bon, je m'avance un peu hein, la lettre elle vient tout juste de la recevoir mais le topic n'est pas encore terminé, de plus le topic dans lequel je décris sa réaction n'a pas encore été ouvert...donc voilà, j'me permet tout de même de m'avancer^^ )

( HRP : bon désolée pour le contenu je n'étais plus trop inspirée...fatigue^^)

Pénombre avait entre-temps disparu derrière le Miroir, laissant ainsi à Mégane tout le loisir de jeter un dernier regard en coup de vent à la surface ternie de l’objet magique. Toujours ces mêmes silhouettes mystérieuses et sans visage, toujours Mickael et Lucius…Bah , au moins une partie de ses désirs étaient réels, au moins. Mickael était là…et Lucius aussi, enfin, elle ne l’avait jamais revu. En même temps, elle n’avait pas essayée, de peur de le déranger, cet homme énigmatique dont elle ne savait rien mais qui pourtant avait accepté d’être son mentor en matière de magie noire. Et il lui avait donné le moyen de le retrouver si besoin en était. Elle y retournera, un jour, dans l’allée des Embrumes.

Elle jugea ensuite plus sage de ne plus regarder le Miroir, histoire d’éviter tout débordement sentimental qui serait relativement mal-venu. Elle se décala alors de quelques pas sur le côté, portant ses grands yeux verts sur les murs nus et argentés de la salle, les rayons du clair de Lune éclairant la pièce qui semblait ainsi fantomatique. Cela créait une ambiance particulière qui n’était pas pour déplaire à la jeune vert et argent dont le teint s’accordait parfaitement avec le décor.

« A mon humble avis, le désir et le besoin sont bien souvent liés. Les gens désirent tellement une chose que ça finit par devenir une obsession qu’ils ressentent comme un besoin. »

Elle avait dit ses mots de son ton habituel, froid et distant, mais pas hostile. Mégane n’était jamais réellement hostile, du moins pas dès les premiers échanges et surtout lorsqu’il s’agissait d’une personne qui semblait ne pas être frappée de cette affreuse maladie si répandue qu’était la mièvrerie. Elle préférait de loin adopter un air neutre qui lui était naturel, après tout, à quoi bon mordre et sauter à la gorge ? C’était soit d’un ridicule passablement alarment, soit une perte de temps. Dans les deux cas, rien de bien intéressant ni sensé. Et Mégane accrochait beaucoup d’importance à la crédibilité de ses faits et gestes.

Mégane avait ressentit le besoin de venir se recueillire devant cet étrange Miroir qui incarnait à merveille l’avocat du Diable. Pourquoi ? La réponse était difficile à expliquer. Après tout, elle y avait bien réfléchit avant d’y venir. En fait pour être honnête, au départ elle n’avait pas vraiment l’intention de venir s’y contempler, seulement les évènements récents qui sont survenus avaient finalement eut raison de sa réticence.

Elle alla vers la fenêtre et regarda au dehors. Le ciel était noir et les étoiles, malgré que la Lune soit visible, ne brillaient pas de leurs petits points dorés sur la grande toile d’encre. Mégane s’adossa alors contre le mur et se laissa glisser jusqu’à ce qu’elle se retrouve assise sur le sol glacial. Là, elle ramena ses genoux vers son visage et enroula ses jambes des bras.

« J’suis plus à ça près… »

Mouais. En temps normal, quelqu’un qui lui aurait posé ce genre de question se serait prit un regard noir suivit de près par une remarque bien cinglante. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire, après tout ? Elle la connaissait ? Elle avait des comptes à lui rendre ? Pas qu’elle sache. Pénombre, malgré son blason vert et argent restait une parfaite inconnue pour la jeune albinos, mais cette dernière estima qu’il était inutile de jouer à la dure en cette froide nuit. Elle allait lui répondre. Bon, évidemment fallait pas qu’elle s’attende à avoir un compte rendu détaillé de sa vie, premièrement cela aurait fortement agacé Mégane et deuxièmement elle doutait que son interlocutrice trouve ça bien passionnant.

« Brisée était un peut fort j’avoue. En réalité, je voulais justement vérifier à quel point je l’étais, me mesurer à moi même, si je puis dire… »

Elle leva le visage pour mieux observer Pénombre. Et elle remarqua que celle-ci l’observait. Une fois de plus en temps normal elle aurait joué à la miss grognon et lui aurait flanqué un « casse toi » comme il lui prenait souvent lorsqu’elle était de mauvaise humeur… Ceci dit, nous n’étions pas en temps normal, ou du moins, pas du point de vue de Mégane qui était au stade où elle s’en fichait royalement de qui lui parlait du moment que ce n’était pas une miss-je-suis-une-cruche-et-fière-de-l’être. Et à première vue, Pénombre était loin, mais alors à des années lumières d’en être une. Mégane essaya pourtant de l’imaginer à se plaindre les larmes aux yeux de s’être cassé un ongle…mais y renonça immédiatement, la scène aurait été bien trop violente pour son imagination. Il fallait préserver la sensibilité des plus jeunes…même si seule Mégane avait accès au projections top-secrète de son esprit.

Bref…

Elle enchaîna sur Cloud. Oui, Mégane se souvenait très bien de l’accrochage qui était survenus dans la salle commune, ce même jour où d’ailleurs elle avait été royalement ignorée, excepté peut-être par elle ne savait plus trop qui qui lui avait alors fait une remarque pertinente à propos de la blancheur de ses cheveux. C’était d’ailleurs depuis ce jour là qu’elle psychotait à ce sujet.

Et Cloud était un bien étrange personnage. D’abord la salle commune, puis enfin les 70 points qu’il avait fait perdre à Serpentard en cours…quel bougre de farfadet celui là ! Pour un simple désaccord…bref.

« Ravie aussi. Oui, je le connais vaguement… nous nous sommes croisés plus d’une fois. J’ai remarqué avec quelle vivacité vous vous étiez disputé…le moins que l’on puisse dire, c’est que le courant passe entre vous. »

Une ombre vint se placer pile en face de Mégane qui semblait éprouver un intérêt tout particulier pour le carrelage pourtant pas très net. La jeune fille recroquevillée sur elle même leva alors un œil et s’aperçu que Pénombre venait de la rejoindre. Celle-ci se tenait en face de Mégane, un genoux au sol.

La jeune albinos l’interrogea du regard, elle n’avait donc rien d’autre à faire que de rester ici à la regarder et lui poser des questions ? C’était quoi son rôle à Poudlard, assistante de Miss-Teigne ? Elle fronça les sourcils, prête à manifester sa mauvaise humeur en chassant la jeune fille d’un geste impatient de la main.

Mais avant même qu’elle n’ait trouvé le temps d’ouvrire la bouche ou de faire le moindre geste, Pénombre prit la parole. Et ce qu’elle dit eut pour effet d’agrandire encore le regard vert de Mégane qui, à présent, regrettait amèrement d’avoir pensé si mal. Mais bon, c’était là sa personnalité, et rien ni personne ne pouvait la changer. La jeune vert et argent avait la mauvaise habitude de se renfrogner sur elle même lorsque quelque chose n’allait pas et d’abandonner la neutralité de son comportement et d’opter pour l’option grognon. C’était son mode auto-défense.

Mais les paroles de la sorcière aux longs cheveux noirs bloquèrent Mégane dans sa lancée. Pénombre avait fait preuve d’une étonnante compassion envers la jeune fille et lui proposait même son soutien. Mégane n’aurait pas du être surprise, après tout cela faisait longtemps maintenant qu’elle avait apprit à ne plus attacher d’importance aux près-jugés et que les Serpentard n‘étaient pas comme le lui avaient décrit les livres, loin de là.

« Ah….euh… »

Ses joues trahirent légèrement sa perte de moyens. En effet, l’opale tirait dès lors légèrement vers le rose, teinte inhabituelle chez Mégane. La gentillesse de Pénombre la prenait au dépourvu, aussi entortilla-t-elle nerveusement une mèche de ses cheveux autour de son doigt.

« Ouais ben euh….c’est gentil. De toute manière, supposons que je te raconte quelque chose, même si tu ne tenais pas parole et que tu allais le raconter à qui le veut, je ne pense pas que grand monde serait beaucoup intéressé… »

Et c’était vrai, la vie de Mégane, les problèmes de Mégane, les malheurs de Mégane…rien de bien passionnant.

« Disons que je n’ai pas reçu la meilleure des nouvelle ces temps-ci et que ce que je viens de voir dans ce miroir n’a fait que remuer le couteau dans la plaie… » dit-elle assez rapidement, comme si pour elle raconter ce genre de chose était un blasphème.

Les doigts de la jeune fille se tortillèrent encore plus. Qu’allait-elle penser d’elle, maintenant ? « ça ma pauvre fallait s’en douter » ou bien « t’es vraiment une gamine, si naïve…t’avais qu’à être sage et pas te regarder dedans… » ? Ou du moins, quelque chose dans ce goût là. Mégane ne pouvait pas nié qu’une telle réaction l’aurait quelque peu affectée mais sa fierté maladive prit bien vite le dessus. Ouais, et après ? Elle ne cherchait pas à lui plaire, d’abord !

Fort heureusement, la conversation était partiellement allégée par un sujet moins lourd : Cloud. La remarque de Mégane avait d’ailleurs eut le mérite de faire sourire Pénombre qui ne semblait pas avoir oublié une miette de ce fameux échange pour le moins dynamique entre elle et le fameux Serpentard aux cheveux blancs. Mais elle fut contrainte d’afficher une légère mine perdue quant à la réponse de Pénombre. Quel courant ? Alternatif…machin chose… ouais Mégane n’avait jamais accroché les cours de physique. Elle devait bien se l’avouer, elle était incapable de poursuivre sur la lancée de Pénombre. Aussi se contenta-t-elle d’afficher un air entendu du genre « oui oui tout à fait d’accord avec toi…mais qu’est-ce qu’elle racoooonte… ? »

« C’est ce que j’ai cru remarquer, oui… Cloud est un bien étrange personnage. Pour ce qui est du Miroir…Mouarf, nan en fait, ça ne ‘ma rien apprit du tout, c’te cochonnerie refuse de me montrer autre chose que ce que je sais déjà, et le reste ben…c’est pas visible. »

Elle se redressa un peu sur elle même, lançant un regard noir au grand Miroir.

« C’est d’la grosse arnaque en fait ce truc… »

C’était là où l’avis de Mégane s’opposait à celui de Pénombre.

En effet cette dernière estimait dangereux que des personnes mal avisées soient en connaissance de certains évènements de la vie de Mégane. Ceux-ci auraient alors utilisés ces renseignements afin de la kidnapper et prendre sa place…là il y avait un os. Qui dont aurait souhaité kidnapper Mégane et prendre sa place ? Une simple élève de première année sans talent particulier (hormis peut-être les potion et le record mondiale du haussement de sourcil…) pouvait-elle réellement manifester le moindre intérêt chez le genre de sorciers capables de faire une telle chose ?

Oui bien entendu, Mégane pensait aux Mangemorts, qui d’autres pourrait faire une chose pareille hormis les serviteur dévoués au maître des ténèbres ? Mais là encore, Mégane campait sur sa position.

« Euh… tu penses sincèrement que quelqu’un de normalement constitué serait assez désespéré pour perdre son temps à prendre ma place ? Le Polynectar est un philtre très difficile à préparer (bien que j’ai déjà réussis, ouaip m’dame 8) ) et je suppose que de simples élèves désirant me faire une mauvaise farce pour je ne sais quelle raison ne seraient pas en mesure d’user ce genre de potion. A moins qu’ils soient mentalement perturbés ce qui va ç l’encontre de mon théorème étant donné que pour préparer ce genre de potion il est nécessaire d’être bien dans sa tête. L’intelligence et le talent sont les clés pour ce genre de…mission ou œuvre, à toi de voir. Oh bien entendu, ces détails sur mon histoire pourraient s’aviser utiles par la suite, si je devenais quelqu’un d’important…mais une fois encore, il est fort peu probable que je parvienne à ce stade. »

Elle marqua une petite pose, posant ses grands yeux verts sur l’élève de troisième année.

« Bien que cela ne serait pas pour me déplaire, bien au contraire. »

Mégane, contrairement aux autres élèves de sa maison, ne désirait pas la puissance ni le pouvoir absolu. Bon, d’accord, un petit peu quand même. Un peu plus, oui, ok… mais pas dans le même sens. Cela plairait à Mégane, et il était vrai que c’était une partie de son objectif, devenir quelqu’un, être reconnue. Mais il y avait tellement de façon d’être reconnue…

« Et puis, supposons qu’un de ces quatre je monte monte monte en grade et atteigne une certaine apogée, cela signifierait que j’ai acquis un certain pouvoir. Penses tu sincèrement que les grand mages tels que Voldemort ou…ouais ben Dumbledore, se laisseraient berner par un kidnappage ? Essaye de kidnapper Voldemort pour voir… »

Elle accompagna ces paroles par un léger sourire amusé. Une fois de plus, ses mots pouvaient paraître agressifs mais il n’en était rien. Elle disait les choses telles qu’elle les pensait, sans détournement aucune. C’était du Mégane tout craché ça, ne pas se laisser influencer en aucun cas et dire ce qu’elle avait à dire en toute simplicité et en conservant un ton polis et respectueux. C’était peut-être la raison pour laquelle elle avait prononcé le nom du seigneur des ténèbres sans gêne. Bien entendu qu’elle connaissait les risques et la puissance de ce dernier, ç’aurait été un sacrilège que de l’ignorer. Mais Mégane ne voyait pas où était le problème à l’appeler par le pseudonyme qu’il s’était lui même forgé…

Bref, là n’était pas la question. Elle reprit une moue grognon à l’évocation du Miroir.
Tiens, Pénombre venait de s’entre ouvrire un peu elle aussi, Mégane l’avait intercepté. Elle la regarda d’un air de rien, après tout peut-être que si elle se montrait aussi avenante envers elle c’était tout simplement parcequ’elle aussi avait quelque chose de lourd à porter. Soit, mais Mégane n’en fit rien. En effet, elle était prête à montrer autant de compassion et tout ce qui s’en suit que son interlocutrice, cela allait de soit, ceci dit elle préférait attendre voire si Pénombre s’ouvrait d’elle même.

« Ouais nan mais laisse tomber hein, j’m’attendais pas à ça franchement. Le Miroir du Risèd est sensé te montrer ce que tu désires au fond de toi, et quand tu le vois ben ça t’assomme à grand coup de reflets. Je vais finire par croire que le but de ce Miroir et de nous démontrer que nous sommes tous mazo quelque pare dans notre tête…va savoir… »

Elle se leva et fit quelques pas. Pourquoi ? Sans raison, juste parcequ’elle avait quelques fourmis dans les jambes et que c’était loin d’être agréable.

Ceci dit, sa marche impériale fut interrompue par une autre question de Pénombre qui, décidément, s’avérait être bien curieuse. Bah, elle avait l’air sympa après tout… pi pas mentalement perturbée non plus, enfin, à première vue.

« Ce à quoi je me destine ? Bonne question… et toi ? »

Tout à fait consciente que les paroles de Mégane soulevaient au fur et à mesure qu’elle les prononçait de nouvelles interrogations chez Pénombre, la jeune fille écouta attentivement la totalité des paroles de son interlocutrice avant d’entreprendre une réponse.

La jeune brune était loin d’avoir tord. En effet, elle venait de mettre le doigt sur un point que Mégane n’avait pas encore prit en considération. L’idée qu’elle puisse être enlevée un jour ou l’autre lui paraissait tellement absurde qu’elle n’avait pas pensé une seule seconde qu’en effet, il serait plus aisé de prendre l’apparence d’une simple élève qui passerait inaperçue plutôt qu’une des célébrités du château… Surtout maintenant qu’elle était membre des cours de duel renforcés afin de protéger le château, « l’élite de Poudlard » que le prof avait écrit dans sa lettre. Il était vrai, maintenant que Pénombre le disait, que l’hypothèse que Mégane se fasse enlever ne soit pas à exclure. Ceci dit, il faudrait tout de même une sacrée malchance pour que cela tombe sur elle. Après tout, des élèves discrets, ce n’est pas cela qui manque à Poudlard. Qui, dans l’enceinte du château, pouvait prétendre ne jamais avoir mit les pieds dans des endroits interdits, tels que la forêt, ou bien même les couloirs et le parc en pleine nuit ? Tout cela pour dire que les inconscients peuplaient Poudlard.

Bien entendu, ces révélations n’empêcheraient pas notre petite sorcière albinos à crapahuter à droite à gauche, là où elle ne devrait pas. Non pas par inconscience, mais justement car elle était consciente du danger et qu’elle désirait savoir de quoi il était constitué. Après tout, les endroits dangereux ne le sont uniquement pour ceux qui n’en font pas partie. Mais elle, Mégane, en faisait-elle partie ? Une question bien lourde, cette question même qui la poussait à aller précisément dans les directions marquées d’un sens interdit. Elle analyse, ensuite elle choisit.

Mais l’analyse n’était pas achevée.

Elle choisit le silence en toute réponse aux dires de Pénombre à propos des enlèvements, estimant que tout avait été dit. Un petit sourire intérieur accompagna le joli détournement dont Pénombre fit preuve lorsque la jeune élève aux cheveux blancs avait elle même détourné la sienne, à propos de leur avenir. Après tout, cette question était loin d’être inutile. L’avenir se décidait au présent, après il serait trop tard.

Et cette pensée fut encore plus alourdie d’interrogations lorsque le sujet fatidique prit place. Quel parti prendre, pour qui se battre, tout ça… Mégane s’ était attendue tant de fois à cette question, mais pourtant une seule personne avant Pénombre le lui avait posé. Et il avait été des plus difficile pour Mégane de se faire comprendre, son point de vue étant un tantinet différent de celui des autres en général.

« Drôle de question… » dit-elle en plongeant à son tour son regard inexpressif dans celui de Pénombre.

Elle réfléchit un peu, histoire d’analyser si elle pouvait répondre ou non. Après tout, elle avait entrevu les deux partis. Depuis son entrée à Poudlard, les aventures n’avaient pas en pénurie. Ceci dit, il lui en faudrait bien plus pour prendre une décision.

« Lord Voldemort a ses raisons propres pour agire de la sorte. Je pense effectivement que le monde a un grand besoin d’être nettoyé, lorsque l’on regarde ce que les Moldus font de leur vie ça me laisse sur le cul. J’ignore si tu as déjà eu l’occasion de te retrouver par mis eux, ou bien même de lire un livre historique sur leur passé, mais je peux t’assurer que c’est écœurant. Ils n’on aucune estime d’eux même, n’ont pas la moindre considération de certaine chances qu’ils ont entre leur main. Ils passent leur temps à démolir, à s’entre tuer pour des question d’argent ou autre. Je me dis que le Lord a des manières d’agires très cruelles, mais lorsque je regarde vers les Moldus et bien je m’aperçois que leur peuple est constitué en grande majorité d’individus agissants aussi cruellement que lui. Ironique, non ? »

Elle s’interrompit, observant les réactions éventuelles de sa camarade de classe.

« Ceci dit, je ne peux encore dire si oui ou non je me rangerais à ses côtés. J’occupe un statut de neutralité, et j’avoue me sentire à l’aise même si je suis consciente que je ne pourrais pas camper éternellement dans le no mans land. Mais avant de rejoindre l’une des deux tranchées, je demande à voir de mes propres yeux, à me faire ma propre idée. C’est pourquoi je ne peux répondre dans l’immédiat, car les information que j’ai pour le moment ne me viennent uniquement des « on dit » et j’ai eu assez d’expérience dans ce domaine pour savoir qu’il ne faut jamais se laisser orienter ni influencer par autre chose que sa propre perception. »

Voilà, c’était dit. Comment allait donc réagire son interlocutrice ? Allait-elle lui donner raison, ou bien s’indigner pour oser douter du Lord ?