La traversée des couloirs est une chose que les élèves de Poudlard connaissent mieux que quiconque. Pour se rendre de classe en classe, il fallait passer par tout un tas de passages bizarres, des escaliers, et des tonnes et des tonnes de couloirs tous aussi biscornus les un que les autres.

Dans les premiers jours, cela prenait des airs de marathon particulièrement difficiles, mais après quelques mois passés à Poudlard, les mollets de nos chers bambins se faisaient aussi rudes que ceux de Luis ( nan c’est pas un cycliste ça Meg…) Lance Armstrong.

Tiens, d’ailleurs, quand on parle du loup, on en voit la queue ! Figurez vous qu’au moment même ou je vous écrit, notre Mégane nationale avançait dans les couloirs. Celle ci avait les joues rouges, les cheveux ébouriffés, le dos voûté et soufflait comme un bœuf.

…

Oui, bon, ça entre relativement en contraste avec la thèse ci dessus. Faisons style d’y croire, voulez vous ?

Elle avançait, donc, à grand peine, chose étrange pour une élève pourtant si bien entraînée à la déambulation dans les couloirs… AH ! Mais voilà qui explique tout…

« Armouf armouf... Bachi-bouzouk ! Pourquoi ce fichu sortilège ne fonctionne-t-il pas aussi bien que dans les bouquins !!!!! »

En effet, Mégane était accompagnée d’une élève de sa maison… enfin, accompagnée, c’était un bien grand mot. Pour être plus précise, celle ci était évanouie et Mégane la traînait du mieux qu’elle le pouvait en direction de l’infirmerie qui ce soir avait des airs de jardin d’Eden.

Oh , bien entendu, elle avait usé d’un sortilège Mobilicorpus afin de déplacer sa camarade le plus discrètement possible, histoire d’éviter le fameux crachelimaces… Ceci dit, c’était à croire que le charme c’était rompu avec le temps. Mégane manquait un peu d’expérience, sans doute. M’enfin bon, c’était tout de même bien qu’elle ait réussit à le faire alors qu’elle n’était qu’en première année. Et puis, par chance, les couloirs étaient déserts.

Elle arriva enfin, par miracle très certainement, devant la porte de l’infirmerie qu’elle ouvrit à grand coup de pieds. Là, elle se précipita vers le lit le plus proche et y lâcha avec toute la délicatesse et la grâce d’une loutre déprimée ( j’ai trop regardé les Noces Funèbres moi…) d’un gorille la pauvre Narcissa.

Là, elle se laissa tomber par terre, à bout de souffle.

« Armouf, armouf…j’y…suis…armouf, armouf… »

Narcissa se réveilla en sursaut.
Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, quelques instants après, elle visualisa la scène dans ses moindres détails, elle revit tout ce qui venait de se produire, excepté un léger détail, elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait dans cet endroit..
Il y avait de lits partout, la pièce était blanche..

* Oh nan, l’infirmerie*

Narcissa se leva immédiatement, mais retomba aussitôt, elle était beaucoup trop faible, puis surtout elle avait la vue tellement trouble qu’elle ne voyait pas ce qui se passait autour d’elle..

*Je dois partir, il ne faut pas..*

Les pensées de la jeune Serpentarde se brouillèrent, elle n’arrivait plus à mettre son esprit en ordre, pourtant, après des efforts considérables, elle se remit debout, regarda à côté d’elle et perçu maladroitement la présence d’une personne, ce n’était pas l’infirmière, elle n’était pas présente, après un bref regard autour de la pièce, Narcissa savait que la femme n’était pas là..
La première année reconnut ensuite sa camarade, Décircée.

- "Comment as-tu… Pourquoi ?"

Narcissa ne voulait pas rester ici, si l’infirmière la voyait dans cet état, elle allait lui poser des questions, elle n’avait pas envie de lui répondre, ça ne la concernait pas, d’ailleurs, ce n’était rien du tout, juste un malaise passager, même si la jeune fille n’en connaissait pas la cause, elle ne trouvait cela aucunement intéressant pour s’en soucier davantage, elle tenta donc de convaincre Décircée de la sortir de là, elle s’était rassise sur le lit, même si la jeune fille ne perdait plus connaissance, se tenir debout et surtout marcher était infaisable..

- "Pourrai-tu me sortir d’ici ?"