Tous les chemins mènent à Rome !

Morrigane marchait déjà depuis une demi-heure dans les couloirs, essayant de trouver la bibliothèque. Elle avait en effet décidé de se renseigner sur la façon d'éloigner les volatiles après avoir rencontré une vieille chouette qui avait demandé à un pigeon de se soulager sur sa personne. Elle souhaitait maintenant éviter tout nouvel épisode de ce genre.
Malheureusement pour elle, la bibliothèque restait introuvable et ses efforts vains.
** Bizarre, je pensait que seuls les escaliers se déplaçaient, ici. **
Une autre demi-heure plus tard, Morrigane avait maudit tout ce qui lui passait par la tête, ce qui allait des fondateurs de Poudlard pour ne pas avoir mis de pancartes dans les couloirs, aux tableaux qui refusaient de lui indiquer le chemin en passant par les élèves qui cassaient les fenêtres, ce qui provoquait dans les couloirs dans lesquels elle circulait des courants d’air d’une intensité polaire.
Elle arriva à une intersection comme elle en avait déjà croisé auparavant, sauf que là, elle pouvait aller de tous les cotés : à droite, à gauche ou tout droit. Si tous les chemins menaient à Rome, tous les couloirs menaient-ils à la bibliothèque ?
Elle décida de continuer tout droit, à la recherche d'une bonne âme qui lui indiquerait le chemin de la pièce tant cherchée et pourtant introuvable.
Le problème était que, dans le couloir qu'elle avait emprunté, le plafond était magnifiquement décoré. Morrigane avait levé les yeux un instant et ne pouvait plus maintenant détacher son regard de la voûte. Elle marchait donc le nez en l'air, les mains dans les poches, admirant ce qui se dressait au dessus d'elle. Et ce qui devait arriver arriva : Morrigane percuta quelqu'un et s'étala de tout son long sur lui.
* Au moins, je pourrais lui demander le chemin de la bibliothèque, s'il n'est pas trop en colère *

Alors qu'il venait de perdre la mémoire, le jeune Correa déambulait à qui mieux mieux dans les couloirs du grand chateau bizarre. il faut dire qu'il en avait des circonstantes atténuantes, lui qui il y a quelques mois ne croyait pas à l'éxistence de la magie avait reçu des perturbations psychologiques importantes. Il y a de cela une semaine, alors qu'il montait se coucher, il était incapable de savoir quel jour on était... Et puis, il y avait eu cette aventure dans les cachots et puis le moment fatidique ou il s'était jettez la tête la première sur le sol croyant que c'était un profond précipice... Et puis, là, il ne se rapellait de rien, mais alors de rien du tout...

Il semblerait que ce soit son jour de chance aujourd'hui puisqu'il rencontra, même si le terme percuta serait plus juste, une demoiselle qui semblait aussi perdue que lui. La jeune fille tomba vers lui s'en que Christopher puisse l'éviter. Il se dit qu'avec un peu de chance, ce nouveau choc allait lui faire retrouver sa précieuse mémoire... Hélas... Lorsque elle se releva, il ne trouva rien de mieux à dire que.

-Bonjour.

Il était très fier de sa formulation très directe et très bien prononcée. Oui, parce que on ne dirait pas comme ça, mais c'est tout un art de dire "bonjour", il faut y mettre un ton chaleureux et convaincant qui encourage la personne à répondre. C'est pas forcément très facile à réaliser, ça demande des années d'expèriences. Trois heures d'echauffement quotidien. En fait, j'arrete mon message là parce que là, je commence à partir dans mes délires. Hein? Oui, à vous les studios...

Morrigane se releva à toute vitesse et se prépara à s'excuser platement et à demander le chemin de la bibliothèque quand elle aperçut le blason vert et argent sur la robe de sa "victime". Un Serpentard.
** Aïe, mauvais, ça**
Il n'allait certainement pas lui dire gentiment "ce n'est pas grave" et lui indiquer le chemin de la bibliothèque et, comme Morrigane l'avait secrètement esperé de peur de se perde, lui proposer de l'accompagner. Morrigane se préparait donc à répliquer à une phrase cinglante quand le Serpentard lui dit bonjour. Le plus surprenant fut qu'il ait l'air très content d'avoir dit ce mot.
Morrigane jeta un coup d'oeil dans le couloir pour voir à qui le garçon s'adressait, mais celui-ci était désert. A moins qu'il ne parle à une personne imaginaire, c'était elle qu'il avait salué ainsi.
Morrigane hésita sur la marche à suivre. Peut-être le Serpentard se moquait-il d'elle. Il avait en effet un drôle d'air.
Bonjour, répondit-elle, quelque peu méfiante.
** Il est peut-être malade ?**
Morrigane avait pour réflexe de ne jamais, mais JAMAIS contrarier un malade. On ne sait jamais comment il peut réagir. Elle prit donc son air le plus avenant pour s'enquérir de sa santé et s'excuser.
Je ne t'ai pas blessé ? Excuse moi, je regardait le plafond. C'est un ... un très joli plafond avec de belles peintures, termina-t-elle ne trouvant pas d'autre explications.
Maintenant qu'elle le regardait de plus près, le garçon avait vraiment un air bizarre. Un peu perdu, en fait. C'était si peu commun aux serpentards que Morrigane commença à s'inquièter.
Tu ... Tu aimes la peinture ?
Morrigane avait décidé au tout dernier moment, juste avant de le dire, que " Tu vas bien ?" n'était pas approprié et avait donc demandé à la place quelque chose de particulièrement stupide pour ne pas avoir l'air de ne pas savoir ce qu'elle disait. Enfin, ils n'avaient pas gardé les gnomes ensembles ! Mais à bien y réfléchir, elle aurait mieux fait de se taire.

Après son triomphal bonjour très convaincant, Christopher écouta son interlocutrice. Il semblerait, mais ce n'était surement qu'une impression que la jeune fille le regardait bizarrement. Notre ami, toujours à la recherche de son passé se dit qu'il devait faire peur aux gens avant... Puis, la jeune fille regardait avec dégout son uniforme que lui même trouvait affreusement vert... Elle sembalit y lire ...***Mais quel idiot*** Alors que la jeune fille parlait, le jeune Serpentard, qui d'ailleurs ne le savait pas encore, essaya de lire ce qu'il y avait marqué sur sa robe de sorcier, il tourna la tête, la robe et lut enfin l'inscription: Serpentard, avec un joli serpent... ***ça doit être mon animal favori*** N'ayant rien écouté du discours de la jeune fille, il ne comprit que la dernière phrase. Elle lui demandait si il aimait la peinture. Il voulait répondre que non mais il eut un petit déclic: il était inscrit à une école d'art, cela allait de soi! Quand il s'était regardé dans le miroir, pas celui du rised, un normal quoi!, il en avait conclu qu'il avait une douzaine d'année environ. Peut être un peu plus... 13, 14 ... ***Une école d'art, on fait quoi, on peint, on étudie, on dort???*** Mais perdu dans ses pensées, il en avait oublié de répondre.

-Oui, bien sûr sinon je ne serais pas dans cette école... Au fait, mon ***nom ou prénom??? ... tu connais quelqu'un qui s'appelle Serpentard toi? Bin, avant pêut être que oui mais maintenant. ça fait quand même bizarre... Euh alors c'est mon nom...*** est Serpentard, je suppose que le tiens est Gryffondor, c'est joli. Ca va? Tu as l'air perturbée?

Pendant que Morrigane parlait, le garçon essayait de lire ce qui se trouvait sur sa robe. ** Il n'est pas censé le savoir, normalement ?**
Mais quand le Serpentard continua son discourt, Morrigane remarqua que le garçon n'avait pas grand chose de normal, intérieuremen . Tout d'abord, il lui répondit qu'il était évident qu'il aimait la peinture, sinon il ne serait pas ici.
Ah, toi aussi tu regardait le plafond, fit Morrigane, stupéfaite.
Mais le garçon avait déjà continué sur sa lancée et disait maintenant s'appeler Serpentard.
A cet instant, Morrigane sentit sa mâchoire se décrocher. Serpentard ? Salazar Serpentard ? C'était lui ? Elle se trouvait devant sa réincarnation ? Pas étonnant qu'il soit étrange, ce garçon ! Mais il pouvait être dangereux, alors ! Salazar Serpentard n'était pas réputé pour être particulièrement fréquentable. Bon, pour le moment, il n'avait pas l'air d'être agressif, bien qu'il semblait penser qu'elle s'appelait Gryffondor.
Euh ... non, je ne m'appelle pas Gryffondor, mais Morrigane. Gryffondor, c'est le nom de ma maison. Tu sais, c'est une des quatre maisons de Poudlard.
Morrigane se dit qu'elle devait donner l'impression de le prendre pour un idiot fini, mais c'était exactement l'air qu'il avait.
Avec cette histoire de réincarnation de Salazar Serpentard, elle en avait oublié sa bibliothèque. Celle-ci lui revint brusquement en mémoire. Puisque le garçon qui se tenait devant elle était l'un des fondateurs de Poudlard, il savait forcément où était la bibliothèque.
Dis moi, où se trouve la bibliothèque ?