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 Une mélodie soufflée par le vent
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MessageSujet: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 31 Mai - 14:25:16

Première journée à Poudlard, premières impressions, premiers sentiments… et une profonde envie de se ressourcer.

Séléné se dirigea vers le lac dont la splendeur était réputée, surtout lors des couchers de soleil. Elle avait croisé quelques groupes d’élèves qui riaient bruyamment ou d’autres solitaires perdus dans leurs lectures. Marchant et se faufilant comme une ombre en plein jour, Séléné n’attira l’attention de personne.

Ayant grandi entourée des grands espaces sauvages irlandais, elle ne pouvait vivre longtemps éloignée de l’immensité et de la nature. Quand elle arriva près du lac, ce fut le cœur serré qu’elle contempla la beauté du lieu.

Une étendue d’eau paisible et sereine, baignée par les rayons couleur miel du soleil… à sa surface, des milliers de reflets virevoltant comme des farfadets, venaient caresser les yeux de Séléné.

Elle s’assit près de la rive, puis jeta un coup d’œil aux alentours… apparemment seule…

Elle sortit sa flûte de Pan qu’elle gardait cachée dans la poche intérieure de sa cape depuis qu’elle avait quitté la forêt de son enfance. Sa flûte… son plus grand trésor…

Puis, instinctivement, elle la porta à ses lèvres et se mit à souffler une mélodie. Les notes s’envolèrent avec le vent… Elles étaient noires, tristes et envoûtantes… La musique de Séléné avait toujours été, d’après les membres de sa famille, un mélange d’émotions douloureuses et de couleurs sombres, hypnotisantes et presque maléfiques… mais Séléné n’en était pas encore réellement consciente…
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 7 Juin - 22:35:08

Les yeux clos, allongée sur la pelouse généreuse, Pénombre avait ramenés ses mains sous sa nuque et se détendait doucement à l'ombre d'un arbre protecteur, sa poitrine soulevée par une respiration régulière et lente. Un petit vent tiède s'était levé et jouait dans ses longs cheveux noirs, détachés pour l'occasion. Il faisait bon, la tiédeur de l'atmosphère était vraiment agréable et la beauté du lieu apaisait tout les soucis et les doutes, ce lieu bienfaiteur elle l'adorait, elle ne pouvait tout simplement plus s'en passer depuis la première fois où elle avait foulé son sol. Et dés qu'elle en ressentait la nécessité, la poursuiveuse s'y rendait pour se purifier l'esprit et le coeur. Et ce jour là, elle y était allé. Les récents évènements l'harcelaient continuellement de questions sans réponses, et elle avait besoin de se ressourcer. Il y avait eu cette étrange rencontre avec Raven, le frère de Bann et cet instant où il avait approché son visage du sien. Cela l'avait troublé. Pourquoi était il revenu ? Pourquoi maintenant ? Les liens fraternels à l'évidence. Et puis, il y avait Dorian.... Ce Serpentard si particulier, si généreux et si unique. Elle savait qu'il aimait déjà une de ses meilleures amies, Adanedhel Iluvatar, la Gardienne des Serdaigles. Et malgré leur amitié, Pénombre ne pouvait s'empecher de ressentir quelque chose de profond et de sincère pour le jeune Steel...

Elle fut tirée de ses pensées lorsqu'une douce mélodie vint agréablement chatouiller ses oreilles, rapidement les notes se tintèrent de tristesse et de nostalgie. Elles étaient belles à en couper le souffle, si belles et en même temps si ténébreuses, oppressantes et lourdes de sens.. Un peu comme si l'auteur cherchait à se défaire de souvenirs douloureux et érintants dans cette musique, la douce mélodie d'une âme torturée. Pénombre s'en laissa bercer un moment, les notes s'harmonisaient tellement bien avec ses propres ressentis, son propre passé, ses douleurs comme si la musique avait l'intense pouvoir de s'adresser à toutes âmes abimées. Elle resta un moment ainsi, fermant les yeux pour profiter pleinement de cet instant. Puis, au bout de longues minutes sa curiosité prit le pas sur cette sensation apaisante que lui procuraient les sonorités, elle se redressa doucement pour chercher des yeux le musicien. Un rapide coup d'oeil alentour pour constater qu'une seule personne pouvait en être responsable, une jeune fille se tenait à quelques mètres en aval de sa position et sa silhouette indiquait clairement qu'elle portait un instrument à ses lèvres. Pénombre posa une main au sol, puis prit appui sur son genou pour se lever de tout son long, s'étirant avec soin avant de se diriger à pas mesurés et silencieux vers la musicienne. Elle la détailla de dos, notant sa longue chevelure rousse, avant que la poursuiveuse ne s'assoit lentement à ses côtés, n'osant l'interrompre dans cet exercice si fascinant ...
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyVen 9 Juin - 15:56:21

Absorbée par chacune de ses respirations, toute entière vouée aux notes fuyantes qu’elle libérait, Séléné s’abandonnait à l’hypnose de ses improvisations. Les yeux clos, elle recherchait au fond de son âme les émotions que les sons dessinaient. Elle n’était plus là, elle était ailleurs… Dans un monde intérieur dénué de raison, où la douleur devient plaisir, où le désir devient souffrance.

Sa musique avait toujours été le pont qui traversait les abîmes de son âme, l’emmenant jusqu’aux sommets de ses rêves.

Sa flûte de Pan, objet symbolique, faisait naître les brises légères, les nuées colorées et inventait dans un souffle des paroles indicibles. Pan, dieu avide qui trouble l’esprit et affole les sens…

Séléné ressentit une présence, un esprit concentré sur le sien, mais n’interrompit pas le lien qui les unissait. Elle poursuivit ses phrases torturées, ses mélodies attrayantes comme la lumière de la nuit. Elle joua pour son auditeur qu’elle percevait mais qu’elle ne voyait pas…

Lorsqu’elle s’arrêta, elle resta un instant immobile, le temps que les dernières vibrations fuient avec le vent.

Puis elle se retourna et croisa le regard de la jeune femme brune qui la contemplait.

D’un sourire, Séléné l’invita à s’approcher et s’asseoir.


Les mots sont parfois vides de sens… et je crois que tu m’as comprise… Qui es-tu ?... Je m’appelle Séléné.

Le regard encore lointain, elle se sentait sereine auprès de cette jeune femme avec qui elle venait de partager un moment de solitude.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyVen 9 Juin - 23:57:46

Pénombre se laissait doucement bercer par la douceur mélancolique des dernières notes de musique qui s'évanouissaient déjà dans l'éternité, c'était étrange comme quelques morceaux de bois reliés entre eux par une petite ficelle toute simple sous les doigts talentueux d'une musicienne à l'ame torturée pouvait à se point appaiser la Serpentarde, bercer son coeur d'un délice d'harmonie sombre. La poursuiveuse ne soufflait mots, muette devant la beauté de l'instant dont le silence ponctuait avec douceur la mélodie ténébreuse que la jeune fille venait d'achever, un moment de silence passa durant lequel les deux filles savouraient chacunes à sa manière les derniers echos des sonorités émises par l'instrument sculté. Puis la musicienne prit doucement la parole, prononçant des dires que la jeune Craft trouvait véridique, tellement vrai...

Tant de belles choses pouvaient aisémment se passer de mots inutiles et fades, tant de situations où le regard communiquait davantage, bien plus fort et plus intensémment ce que l'âme désirait livrer. Pourtant, renoncer au language articulé serait une regression dans l'évolution de l'espèce humaine et bien que souvent futiles, les mots ont néanmoins sens et pouvoirs et font parti intégrante de notre quotidien. Pénombre fut tirée de ses pensées lorsque la musicienne se présenta, juste son prénom comme une identité incomplète et son mystère en restait quasi-intact. Elle y trouva une consonnace particulière. Séléné... C'était un bien étrange prénom, qui ajoutait à son mystére.

" Je comprends oui... Tu as guidé cette mélodie à la perfection Séléné... Je me nomme Pénombre. "

Lui adressa t elle dans un souffle, comme si elle craignait de briser la Magie de l'instant, d'ajouter une fausse note à la mélodie.

" Cela fait longtemps que tu joues ? "
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyDim 11 Juin - 10:10:54

La voix de la jeune fille était mélodieuse et suave.

Une brise légère vient caresser leurs visages et Séléné ferma les yeux. Sous ses paupières closes, les reflets de l’eau assoupie du lac, projetaient des faisceaux multicolores.


Je viens de la campagne irlandaise, où j’ai grandi dans la solitude des hommes, mais dans l’immensité d’une nature sauvage et peuplée. Je crois que j’ai commencé à souffler dans les roseaux avant même de parler…

Sans rouvrir les yeux, elle se dit aussi bien pour elle-même que pour l’autre jeune fille.

Pénombre… Quel prénom envoûtant… une métaphore… le clair-obscur, le demi-jour… moment de transition entre la mort d’une journée et la naissance d’une nuit… La pénombre est reine aussi bien de l’aube que du crépuscule, elle est la maîtresse de tous les passages.

Elle regarda Pénombre et lui sourit.

Mon prénom, Séléné, signifie « lune » en Grec et comme le tien, il symbolise la transformation et le renouvellement… la mort et la renaissance…

D’après nos deux prénoms, nous sommes toutes les deux gardiennes de la nuit, féconde en rêves et en désirs.


Elle continua avec un petit rire.

Te reconnais-tu dans ce que je te dis ?
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMar 13 Juin - 14:29:14

Les mots de la jeune fille la surprirent, tant de beautés et de douleurs s'inscrivaient en eux car même si ses dires étaient comblés de métaphores ennivrantes et de comparaisons douceureuses, sa voix des plus appaisssantes, Pénombre se surprit à penser qu'une telle personne, douée d'un sens aussi aigue de la métaphore, de l'art troublant d'embellir la réalité par la parole devait cacher un profond désir de recouvrir d'un voile de beauté verbale un monde crasseux et insupportable à soutenir du regard. Peut être que la Serpentarde projettait ses propres douleurs sur la musicienne, peut être se refusait elle simplement à s'impregner des belles paroles de sa camarade ? Séléné possédait une telle facilité à s'exprimer, comme si elle désirait panser les blessures de l'âme, que ce soit par sa musique ou par sa voix, la jeune fille semblait maitriser l'art subtil du son.

Mystérieuse et intègre, Séléné représentait à merveille la plurialité mystérieuse et fascinante de la lune, elle portait pour ainsi dire, son prénom comme une seconde peau. Une fois de plus, Pénombre fut étonnée de la question de son interlocutrice... Se reconaissait elle dans cela ? Le clair obscur ? Oui... Ni ombres, ni lumières, la troisième année n'appartenait à aucun monde, pourtant elle aurait voulu mais par nature et convictions, elle ne pouvait se résoudre à renoncer à l'un pour conquérir l'autre.

Gardienne de la nuit, ces mots résonnèrent un moment dans son esprit avant qu'elle n'en percute toutes les significations. Une métaphore de la Mort ? Ce qu'elle craignait tant ? Ce qui émanait du pouvoir, le pouvoir d'anéantir tout ce qui se trouvait sur son passage, la grande Faucheuse, la fin de toute chose, la réprésentation de la Nuit. S'agissait il d'elle ? Du vide, du néant, du non être ? Le début et la fin de l'existence...Tant de connotations pour un seul mot, et tant de mystère émanait de la jeune fille comme si elle avait laché ses mots exprés pour plonger Pénombre dans ce tourment de réfléxion..Qui était elle ? Comment expliquer le fait qu'elle appaisait et tourmentait tour à tour ? Pourquoi avait elle tout simplement utilisé ces mots pour parler de Pénombre...Comme d'elle même ? La Serpentarde posa son regard sur la musicienne, ses traits détendus transcendaient toute l'étendue de son calme intérieur, tout en elle n'était que mystère, que doutes, tout ce qu'il émanait de sa présence, comme si elle était tout simplement iréelle, une silhouette crée artificiellement, rien que de Magie...

" Tes mots me touchent c'est evident. Pourtant je ne saurais dire si je me reconnaitrais le temps venu dans tes paroles. Mon propre moi m'échappe par moment... Et j'aime ne pas tenir de bride sur ma personnalité... Mais toi.. Tu sembles parfaitement savoir de quoi tu parles...Es tu douée de Légimentie en plus de Musique ? "
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 14 Juin - 10:16:17

Pénombre s’absorba longuement dans ses pensées et Séléné respecta ce silence. Elle n’était pas habituée à partager ses sentiments les plus intimes avec autrui et surtout pas avec des gens de son âge.

Quand elle était chez elle, en Irlande, elle passait parfois des journées entières à traverser la forêt, à sauter d’arbre en arbre avec le vent et à converser avec les habitants du ciel et de la terre. Elle ne connaissait d’autre enfant de son âge et son seul confident, son seul ami, était le vieux garde-chasse, Phanéo, qui habitait dans une maison non loin du château de ses parents.

Ce garde-chasse était apparut mystérieusement, il y a cinq ou six ans. Il avait eu un très long entretient avec le père de Séléné et ne s’était plus éloigné une seule journée de leur domaine. D’apparence taciturne, il ne parlait à personne, mais très vite, la petite fille s’était lentement approchée de cet être qui appartenait à l’univers de la forêt et ils s’étaient mutuellement apprivoisés.

Phanéo était empli de sagesse. Il savait tout sur les créatures magiques qui les entouraient, sur les plantes et les fleurs, mais surtout sur les révolutions des planètes et de l’espace infini. Il lui racontait des mythes et des légendes et Séléné se nourrissait de son savoir. Il lui disait souvent qu’elle était aussi un être de la forêt et de la nuit, qu’un jour elle comprendrait pourquoi et qu’elle deviendrait une grande sorcière… mais qu’en attendant elle devait bien écouter le monde et ses histoires.

Séléné fut tirée de ses souvenirs par la voix de Pénombre.


Non... Je ne crois pas être douée de Légimentie, répondit-elle avec un sourire. Et puis détrompe-toi sur mon compte… Je ne maîtrise pas toujours tout ce que je dis. Les mots s’imposent souvent d’eux-mêmes dans mon esprit, je les prononce et ensuite j’ai l’impression qu’ils ne viennent pas de moi.

C’était la pure vérité. Depuis quelques temps, elle avait l’impression que c’était le vieux Phanéo qui s’exprimait par sa bouche.

Je ressens la même chose avec la musique. J’ai le sentiment que quelqu’un d’autre me souffle sa musique et que je ne suis qu’une simple exécutante…

Elle jeta un coup d’œil de biais à Pénombre pour deviner ce qu’elle en pensait, mais son visage était mystérieux et impassible. Elle décida de lui poser la question qui la hantait depuis son arrivée… à qui d’autre la poser si ce n’était à une jeune fille qui semblait un peu la comprendre.

Je ne sais si je vais me sentir dans mon élément parmi tant d’élèves et de professeurs… et j’ai appris qu’il y avait une forêt non loin d’ici… une forêt profonde et peuplée… mais malheureusement interdite aux élèves.

Est-ce un véritable interdit ? Connais-tu des élèves qui y soient déjà allés ? Y es-tu toi-même entrée ?

Les yeux de Séléné étaient devenus brillants de désir. Elle, qui était si calme quelques minutes auparavant, montrait maintenant les symptômes d’une excitation peu rassurante. Cette pulsion, cet appel de la nature sauvage, lui donnait presque des traits d'aliénée.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyJeu 15 Juin - 21:11:43

[ J'étais inspirée mais la mise en forme est un peu maladroite, désolée...]

Pénombre l'écouta en silence sans l'interrompre, Séléné pensait que les mots s'imposaient à elle et cela intriguait la Poursuiveuse. La musicienne en devenait instinctivement plus profonde, plus intense dans sa personnalité. Pénombre comprit qu'elle se considérait comme un simple messager de ceux ci et ce simple fait la rendait vraiment différente des autres personnes qu'elle ait pu cotoyer auparavant. Ses camarades ne se seraient pas dérobé devant la grandeur des mots qu'ils auraient pu énoncer contrairement à elle. C'était étrange la manière dont Séléné était. Sa façon de s'incliner devant la puissance des forces supérieures, de leur reconnaitre existence, elle trouvait si parfaitement sa place dans cette Nature qu'elle chérissait tant et dans une même mesure, ce côté sauvage et fragile à fleur de peau la rendait si mystèrieuse... Séléné était littéralement en Harmonie avec la Nature et la Musique de cette Dame omniprésente en ce lieu.

" Et pourtant, ton talent imprégne encore ma mémoire. "

Puis Séléné reprit la parole, brisant le silence de la nuit qui tombait plus sombre davantage au fur et à mesure que les heures s'achevaient. Car la nuit avait remplacé de son manteau obscur les éclats rougeatres et dorés d'un ciel témoin de l'agonie d'un astre dans l'achévement de sa course céleste. Pénombre aurait voulu qu'elle refasse jouer ses doigts fins sur le bois de son instrument, laissant de nouveaux des notes doucereuses et appaisantes s'élever sous la voute parfaite d'un ciel perlé d'etoiles brillantes mais ce fut les tonalités de sa voix qui reprirent le fil de la conversation. L'irlandaise posa plusieurs questions concernant la Foret interdite à l'étonnement de la troisieme année. Elle ne put empecher bons nombres de souvenirs de lui revenir en tête, apportant leurs lots d'images et de ressentis. L'une de ses dernières excursions avec Sebastian notamment l'avait honnoré de l'immense privilège de contempler un incroyable monument enfoui depuis des siècles sous terre, une ancienne bâtisse qui dégageait une aura particulièrement marquante, une émanation malsaine, mauvaise troublait l'aura de présence du lieu et la Serpentarde avait instinctivement pensé que la pierre de l'édifice était emprunte de vie...

Sans compter qu'une de ses aventures dans cet enfer verdoyant en compagnie de Lola Heaven s'était soldée par un affrontement contre le Cavalier sans tête. Oui, cet endroit était défendu aux élèves et pour cause, il donnait refuge à un grand nombre de créatures dangereuses ou mortelles qui toléraient à plus ou moins grandes échelles la présence de l'homme. Certains avaient été bannis du monde des Sorciers pour crimes atroces commis contre la population Moldu ou Magique et d'autres ne supportaient tout simplement plus ou pas la vie parmis eux ou tout simplement en communauté... Un grand nombres de ces bestioles avaient d'ailleurs abandonné toutes onces d'humanité ou de conscience pour devenir seulement bête, d'instinct bestiale et destructeur. Pénétrer dans ce monde de chaos se faisait généralement aux risques et périls du sorcier et l'inconscience ou la curiosité avaient guidé bien trop souvent des élèves de Poudlard dans les bras de la Faucheuse...

" La Mort y rôde... Surtout la nuit quand Ils chassent... Ce lieu est peuplé de créatures féroces, dangereuses et bien plus adaptée à tuer que nous à nous défendre. Je m'y suis effectivement déjà rendue et parfois j'ai frolé la Mort, une autre fois, un de mes camarades a payé à ma place le tribu exigé par le lieu pour ma curiosité..."

Une ombre passa sur son visage à l'évocation de ce souvenir, elle se souvint avec une déconcertante précision, l'expression de douleur sur le visage de Sebastian, de ses cris et du bruissement insupportable des chairs dévorées par l'acide.

" Mais jamais je n'ai regretté une seule fois de profiter des merveilles qu'elle recelait...T'y es tu déjà rendue Séléné ? "
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyDim 18 Juin - 17:02:12

C’est le visage impassible et les yeux fiévreux, que Séléné écouta Pénombre lui parler du lieu qui la hantait depuis son arrivée. Elle vivait cet éloignement avec le sanctuaire sauvage comme un manque, une privation.

* Un lieu peuplé… de créatures féroces… *

Elle revoyait sa propre forêt, son propre berceau… fermée, enracinée, silencieuse, verdoyante, ombreuse… secrête…
Sa forêt irlandaise aussi était réputée pour être une des plus investies par des êtres magiques en tous genres…


* Pourtant, je n’ai jamais rencontré de problème majeur… *

La jeune fille ignorait visiblement que si elle n’avait rencontré de danger notable, c’était grâce à Phaneo qui veillait sur elle nuit et jour. Elle n’apprendrait ce détail que quelques années plus tard…

Pour l’instant, elle ne craignait pas les créatures magiques et malheureusement, elle découvrirait certainement leur pouvoir maléfique très rapidement… puisqu’elle était prête à se jeter dans la gueule du loup les yeux fermés…


" Mais jamais je n'ai regretté une seule fois de profiter des merveilles qu'elle recelait...T'y es tu déjà rendue Séléné ? "

Cette dernière phrase prononcée par Pénombre, fut le coup de grâce pour Séléné. Son cœur sembla s’arrêter de battre.

* … les merveilles qu’elle recèle… *

La nuit été tombée. Le lac n'était plus qu’un immense gouffre dans lequel la lune prenait un bain de nuit. L’endroit était maintenant désert, le silence avait enveloppé le monde de son voile nocturne, seul le vent soufflait encore ses mystérieuses louanges aux cimes des arbres ensommeillés.

La voix tremblante, ses yeux noirs égarés dans l’obscurité, Séléné répondit.


Non, je n’y suis jamais allée… pour le moment… mais ça ne saurait tarder… Je ressens au fond de mon âme un appel auquel je ne puis me soustraire. Je suis déjà restée plusieurs fois à son orée… à jeter mon regard le plus loin possible entre les ombres profondes qui entourent les arbres…

Un frisson lui parcourut l’échine. Elle se tourna vers Pénombre qui la regardait avec de grands yeux un peu plus tristes que tout à l’heure.

Merci, Pénombre, pour ce moment partagé… J’ai la certitude que nous nous recroiserons pour beaucoup de raisons que nous avons évoquées… et j’ai l’espoir que ces rencontres seront belles…

Elle se leva et rangea sa flûte dans la poche intérieure de sa cape.

Je vais maintenant retourner vers le château…

Séléné savait qu’elle ne pourrait éviter de passer devant la forêt et d’y jeter à nouveau un regard emplit de désir... Allait-elle cette fois-ci se laisser prendre ?...
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyLun 19 Juin - 21:39:44

Pénombre avait soulevé l'interrogation sans s'attendre réellement à ce que l'affirmation de la musicienne ne lui parvienne aux oreilles pour la simple et bonne raison que peu de première année n'osaient s'aventurer à briser la toute première interdiction qui leur était imposée. En effet, Dumbledore lui même durant son discours de bienvenue aux nouveaux et cela chaque année, revenait toujours à citer avec convictions cette défense à pénétrer seul dans le pourtour verdoyant qui longeait les frontières Est du Chateau. Pourtant beaucoup d'élèves s'y aventuraient et lorsque Séléné fit entendre le son chaud de sa voix, Pénombre comprit que la jeune fille était de ceux qui s'y sentaient irrépréssiblement attirée. Il était vrai que l'interdit ne laissait pas indifférent, pour ou contre, respecté ou bafoué, personnes n'y était insensible. Et elle lui semblait davantage appelée que les autres. Plus que ces paroles, simplement sa façon d'être, sa manière de laisser ses doigts danser sur sa flute de pan, de laisser ces notes nostalgiques, tristes et sombres se perdrent dans la nuit sans compter ce qu'il se dégageait de sa personne avaient amplement suffit à la troisième année à deviner que Séléné ressentait un profond désir, presque un besoin même à se rendre dans la forêt interdite.

La musicienne était toute aussi mystérieuse que la forêt elle même, peut être pas autant dangereuse mais elle semblait parfaitement en harmonie avec la Nature et il ne faisait nul doutes lorsque l'on s'approchait un peu de la jeune fille, on ne pouvait que ressentir les nombreuses similitudes entre elle et la Nature, plus que ça, une quantités d'interactions s'étaiet certainement établit entre elles. C'était presque de l'empathie à ce niveau là, Séléné s'exprimait avec un tel respect lorsqu'elle parlait de la Mère Nature. La nuit, la forêt, Séléné portait à merveille son prénom, assumant peut être inconsciemment les significations de celui ci et ce détail frappa Pénombre une seconde fois, c'en était particulièrement étonnant. Séléné.. La transcription littéraire de la Lune. C'était tellement vrai, le peu que la musicienne lui avait laissé entrevoir de sa personnalité collait à la perfection avec cette analogie. La lune, son mystère, sa phase changeante comme cette soudaine levée de la jeune fille, ces quelques mots qu'elle venait de prononcer. Quelques secondes auparavant, elle avait semblé si réveuse, si perdue dans ses pensées, et tellement calme puis l'instant d'aprés, déjà se levait elle, déjà se libérait elle de la présence de Pénombre. Pourquoi ? La lune changeante... Séléné était emprunte de mystère, imprévisible et son regard s'était étrangement assombri par elle ne savait quelles pensées lorsqu'elle avait parlé, qu'elle avait gentimment congédier Pénombre. Malgré le fait que la poursuiveuse ressentait intimement le besoin de liberté et de solitude de sa camarade, la jeune Craft ne put s'empecher de se mettre debout à son tour et d'emboiter le pas à sa consoeur de Serpentard :

" Pardonne mon impolitesse mais je souhaiterais me joindre à toi sur le chemin du retour si tu me le permets.... Au passage, voudrais tu que je te montres quelque chose de troublant ? "

Son sourire devint malicieux et lorsque Pénombre rattrappa sa camarade, cette idée lui avait immédiatement traversé l'esprit sans qu'elle ne sache exactement pourquoi. Mais elle n'avait pu la retenir, empecher son expression, sa communication à Séléné tant l'envie de partager cette découverte avec la musicienne qui paraissait aussi curieuse et interressée par l'enfer verdoyant qu'elle, était forte.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 21 Juin - 17:25:27

Lorsqu’elle se leva, Pénombre en fit de même. Séléné avait certes besoin de solitude mais la présence de cette jeune fille, qui quelque part lui ressemblait, ne la dérangeait pas du tout, au contraire.

Tu n’es pas impolie Pénombre et ta présence m’apaise…Je t'en prie, accompagne-moi...

Elle commencèrent à marcher côté à côté lorsque la mystérieuse jeune femme fit naître dans le cœur de Séléné une brèche, une étincelle de curiosité.

« Au passage, voudrais tu que je te montre quelque chose de troublant ? »

Un des plus grands traits de caractère de Séléné était sa curiosité dévorante. Lorsqu’elle était saisie d’une envie de savoir, plus rien ne pouvait lui sortir le désir de ses pensées… ni le danger, ni les interdictions… Elle était inconsciente des risques
qu’elle prenait parfois, car elle avait toujours été secrètement protégée… mais à Poudlard, elle ne l’était pas plus que les autres élèves…

Elle regarda Pénombre dans les yeux et lui sourit, oubliant momentanément la forêt et ses attraits.


Quelque chose de troublant ?... J’ai très envie de découvrir des choses troublantes… De quoi s’agit-il ?

A présent, elle suivait Pénombre vers ce nouveau mystère qui venait de naître et plus elles s’avançaient vers lui, plus le désir grandissait dans sa poitrine.

Vers où allons nous ?

* Elle ne m’emmène tout de même pas… *

Etait-il possible que Pénombre dirige Séléné vers la forêt ? Son cœur se mit à battre plus fort… Ce mystère se trouvait peut-être dans la forêt interdite !…

Elle l’observa à nouveau et décida de ne pas poser de question… Voir d’abord de quoi il s’agit et questionner ensuite…
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 21 Juin - 22:17:12



Pénombre fut ravie que Séléné accepte sa présence à ses côtés. Qu'elle tolère sa compagnie sur le chemin du retour. La jeune fille de troisieme année laissa son regard se perdre sur la beauté de la voûte céleste, la nuit était complétement tombée et déjà de timides étoiles perlaient sur cette toile d'une profondeur magistrale. La lune étincellait une lueur puissante pourtant pas assez intensémment pour dissiper les ténèbres qui se refermaient sur les deux jeunes filles ornées d'un blason commun aux Serpentards. Le bruissement de leurs aps dans l'herbes rythmait leur avancé. Pénombre attendait en silence la réaction de la musicienne quant à sa proposition de l'emmener voir quelque chose de troublant selon ses propres mots. La Poursuiveuse sentait que sa camarade était au moins aussi curieuse qu'elle et cela elle lui avait prouvé précédemment plus d'une fois, surtout avec cette question sur la forêt interdite et l'interdiction d'entrée qui planait sur l'endroit. Enfin, la rousse brisa le silence de sa voix, elle accepta. Ravie, Pénombre l'était. Car elle aimait partager ses découvertes au moins autant qu'elle aimait l'aventure, explorer avec ses camarades, surtout celle qui semblait aussi interressante et mystérieuse que Séléné l'était.C'était étrange mais instinctivement, les deux élèves s'étaient dirigées sur un chemin qui menaient à la forêt tant convoitée comme si leur deux esprits n'avaient eu nullement besoin de mots pour s'accorder. Pourtant, Séléné posa l'interrogation de l'endroit où elle comptait la guider. La jeune fille de troisiéme année se contenta de lui adresser un sourire pour seule réponse avant de lui signifier par ses pas de se diriger suivant un angle plus aigu vers l'amas verdoyant. La foret était imposante et sa silhouette d'un noir de jais se découpait parfaitement sur le ciel bleuté de la nuit, elle était à la fois magistrale et dissuasive. Pourtant Pénombre ne donnait pas le moindre signe d'hésitation et enfin, elles atteignirent l'orée de la foret avant que la Poursuiveuse ne marque un temps d'arret, se tournant vers sa camarade avec un sourire complice :

" J'espère que tu portes ta baguette avec toi Séléné ? "

Puis, attendant la réponse de la jeune fille en espèrant que l'affirmation serait ce qu'elle exprimerait, Pénombre quitta des yeux la musicienne pour plonger son regard dans l'obscurité du lieu. Tout semblait profondémment calme, malgré cela elle savait que ça n'était certainement pas le cas et que els nocturnes étaient certainement déjà parti enquête de nourriture pour subsister. Aucunes créatures ne s'aventuraient jamais au délà de la lisière mais la jeune Craft savait qu'en progressant de quelques centaines de mètres seulement, elles allaient certaienment s'exposer aux capteurs olfactifs des prédateurs du lieu. Pénombre brisa le silence en ajouta :

" Il y a eu une naissance la semaine dernière. Un bébé licorne a vu le jour derrière le gros rocher noir de l'Est. La mère est encore faible et elle ne craint pas la présence des humains. Cependant comme tu dois t'en douter, entre ici et son repaire, bons nombres de dangers vous nous menacer. Es tu prête ? "

Et un petit sourire naquit sur son visage devenu grave.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptySam 24 Juin - 21:46:33

Plus elles s’avançaient dans la nuit devenue noire et plus Séléné devinait que Pénombre l’entraînait vers ce qu’elle désirait tant.

La lune les observait de son œil bienveillant et les accompagnait déversant sa lumière laiteuse.

Tout était devenu si calme, le monde entier semblait reposer dans un sommeil léthargique et le silence de la nuit n’était troublé que par le frémissement des feuilles caressées par le vent.

Séléné était surprise et tellement ravie que Pénombre l’aide à accomplir ce qu’elle hésitait encore à s’offrir. C’était une preuve irréfutable qu’elle avait été touchée ou intriguée par son désir brûlant de se rendre dans le sanctuaire sauvage.

Lorsqu’elles arrivèrent à l’orée de la forêt, elle arrêtèrent leur avancée et observèrent le gouffre dans lequel elles allaient pénétrer. Ce fut comme un moment de recueillement, un témoignage silencieux à cet espace mystérieux.


" J'espère que tu portes ta baguette avec toi Séléné ? "

Pénombre rompit le silence avec cette question abrupte.

Séléné en ressentit un frisson. Jamais elle n’avait eu à se servir de sa baguette, du moins pour sauver sa vie. Persuadée qu’elle était que sa profonde forêt irlandaise ne regorgeait d’aucune créature maléfique… et encore plus persuadée qu’elles ne rencontreraient aucun monstre cette nuit.


Oui, elle est dans ma poche… Mais nous n’aurons pas à nous en servir…

Alors Pénombre dévoila le but de leur promenade nocturne.

* … une naissance… la naissance d’un bébé licorne… *

Le cœur de Séléné s’accéléra. Si il y avait une créature qu’elle n’avait jamais vu c’était bien la licorne… Alors en voir une à peine née ! Elle frémissait d’impatience.

Allons-y Pénombre !

Elles traversèrent le premier rideau d’arbres. L’obscurité s’accentua d’un coup et se fit étrangement oppressante. Séléné eut un frisson mais ne voulu y prêter attention.

* Depuis quand frissonnes-tu quand tu pénètres une forêt ? *

Séléné suivait Pénombre qui avançait lentement mais qui avait l’air de savoir ou elle allait.

Si ce qu’on dit est vrai, le pelage des poulains est argenté… une vrai merveille… peut d’humain on eu le privilège de voir ça…

Elle ne savait comment remercier Pénombre… alors elle préféra continuer près d’elle en silence.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 28 Juin - 4:18:49


Etrangement, c'était ainsi que résonnèrent dans l'esprit de Pénombre, les paroles de sa camarade. Pourquoi avait elle dit qu'elles n'auraient pas à s'en servir ? Sous entendait elle que leurs baguettes leur seraient inutiles ? ... Peut être connaissait elle un chemin sûr ? En théorie, puisqu'elle se souvint que Séléné lui avait confié n'être jamais allé dans la forêt interdite..

Pénombre ne comprenait pas pourquoi la mucisienne avait parlé ainsi mais le temps pressait et l'aventure les appelait. Il n'en fallait pas plus pour guider la brune à poursuivre son avancée, à passer la lisière de la forêt, imposante et fière, belle, si belle et pourtant si dangereuse. Séléné venait de prononcer des paroles qui encouragèrent l'enthousiasme de la Poursuiveuse à s'exprimer dans un sourire radieux, celle ci dégaina sa baguette et s'avança dans l'obscurité. Malgré sa joie de partager cette découverte avec Séléné, Pénombre tenta de ne pas oublier quels dangers se cachaient en son sein et ce qu'elle risquait d'y perdre à être trop imprudente, pousser par la curiosité, la joie. Le chemin déjà balisé par la troisième année ne mit pas longtemps à apparaitre sous ses yeux.

Elle savait parfaitement les repères qu'elle cherchait et la jeune fille aperçu sans trop de difficultés les trois arbres qui indiquaient la direction à suivre. Pénombre vérifia que Séléné était toujours à ses côtés avant de s'avancer dans un couloir peu dégagé, d'herbes hautes et de branchages invisibles dans les ténèbres. La jeune Craft tenta d'etouffer le plus possible les craquements du bois sec sous ses pas pour éviter au maximum de signaler sa présence aux habitants, résidants de cette forêt maudite. Les douces lueurs de la Lune ne percaient pas le lourd feuillage des arbres millénaires et la nuit pesait de tout sa noirceur sur les deux silhouettes féminines. Malgré cela, Séléné paraissait s'en satisfaire et même y prendre plaisir, ce qui ne surprit guère sa camarade de troisième année. Elle aussi aimait la forêt, la nuit, ce danger omniprésent, et de même était animée d'une profonde curiosité. Pénombre appréciait également la présence et compagnie de la musicienne, fille emblématique et mystérieuse qui semblait avoir trouvé sa place en erant de la sorte, parmis les arbres aux troncs noircis d'âges, anciens, puissants, imposant de respect. La Poursuiveuse birfurcqua sur la droite au détour d'un amas de pierre bien dissimulé. Il ne manquait plus qu'à longer le lac sur une dizaine de mètres avant d'atteindre une large clairière et enfin le gros rocher noir de l'Est se dégagerait, dévoilant ses secrets aux deux Serentardes.

Lors de leur avancée, Pénombre perçut la voix de sa camarade et elle y répondit doucement pour ne pas attirer les prédateurs nocturnes :

" Oui, tu as raison et si tu voyais quelle merveille ils sont, le bébé et la mère, c'en est littéralement bouleversant. J'espère que nous pourrons les apercevoir ce soir... "

Brusquement, un craquement bien sonore, étranger aux pas des jeunes filles vint briser la conversation à peine entamée. Immédiatement, la brune s'immobilisa, captant le regard de sa camarade dans un silence mortel. Ses sens aux aguets, des yeux elle avait repéré des mouvements suspects sur la droite de Séléné :

** Ne pas bouger, ce n'est peut être qu'une meute de loup de passage...**

Mais trop tard, comme si les créatures de la nuit avaient répéré la présence des deux jeunes filles, les mouvements cessèrent un instant dans les herbes avant de reprendre pour gagner en intensité sonore et en rythme. Des pas de course... Quoi qu'il arrivait, il se dirigeait avec certitude vers elles. Et ce fut à la faible lueur d'un rayon de Lune téméraire, que deux magnifiques crocs blancs se dévoilèrent des ténèbres, profondémment ancrés dans une gueule grand ouverte.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptySam 1 Juil - 19:11:29

Les profondeurs de la forêt étaient un voile opaque qui enveloppait le sanctuaire végétal et le plongeait dans la plus pure des obscurités.

Le silence, tangible, envoûtant, était un bain dans les profondeurs de la nuit. Seuls les craquements, les bruissements et la respiration saccadée des deux jeunes filles perturbaient l’immobilité de ces lieux habités.

Chaque arbre, chaque buisson, chaque herbe haute étaient peuplés… Plus elles s’enfonçaient, plus Séléné pressentait la puissance vitale de cet enclos… Une force chtonienne s’échappait dans l’atmosphère et l’enveloppait comme une chape.

Elle frissonna… Cette forêt était autre que celle qu’elle connaissait… Elle en prenait étrangement conscience… et peur…

Elle regarda Pénombre qui la devançait pointant sa baguette dans un geste de méfiance…

Elle palpa sa poche et sentit la présence réconfortante de sa flûte… et de sa baguette.


" Oui, tu as raison et si tu voyais quelle merveille ils sont, le bébé et la mère, c'en est littéralement bouleversant. J'espère que nous pourrons les apercevoir ce soir... "



Séléné avait entendu un bruit sourd… Pénombre s’arrêta… Immobiles, aux aguets, le cœur voulant sortir de sa prison trop étroite… Elles se regardèrent… dans la quasi-obscurité obscurité leurs regards étaient encore plus angoissants…

… silence…

Elle crut distinguer un grognement qui la glaça… puis, le bruit de la course d’un animal, à n’en pas douter… de lourds craquements… La bête se dirigeait vers elles… Elle se jetterait sur les deux jeunes filles dans quelques secondes… et pourtant… Séléné était pétrifiée… Elle ne pouvait bouger, ses yeux figés sur l’endroit d’où la créature allait apparaître…

Elle les vit ! Deux crocs blancs, longs et acérés, brillants sous un rayon de lune trop pâle… Un corps énorme se dégagea lentement, sournoisement, de derrière un rideau d’arbres…

Un loup gigantesque s’approchait en se délectant de la vision inattendue qui s’offrait à ses yeux et qui bientôt allait lui servir de proie.

Il ne les quittait pas des yeux, elles non plus et seconde après seconde il gagnait du terrain.

Dans un réflexe inexplicable, Séléné glissait imperceptiblement la main dans sa poche intérieure et le plus calmement possible elle en tira sa baguette.

C’est à ce moment que le loup, comme s’il avait deviné les pensées de la jeune fille, se mit à hurler dans la forêt endormie… un courant électrique parcourut chaque ombre alentour…

Il se jeta sur ses proies à une vitesse incroyable.


Petrificus totalus !!

Mais le loup était d’une rapidité et d’une agilité anormales, il bondit et esquiva le sort.

Il était maintenant à quelques mètres de Séléné et de Pénombre et montrait toutes ses dents inassouvies.

Lorsqu’il se jeta sur elles à nouveau, Séléné retenta un sort dans un essai désespéré. La seule chose qui lui traversa l’esprit


Impedimenta !!

Le gigantesque loup fut projeté dans les airs et retomba quelques mètres plus loin.

Alors Séléné sentit en terreur démesurée l’envahir corps et âme. Elle saisit Pénombre par le bras et l’entraîna dans une course effrénée parmi les arbres.
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyLun 3 Juil - 22:19:05

Un animal de corpulence assez importante, athlétique et séche se dégagea des ténèbres et la menace qu'il proféra à l'encontre des deux jeunes filles suffit à laisser un instant Pénombre fascinée, dangereusement immobile et omnubilée par ce prédateur naturel. Ce ne fut que son hurlement vif et puissant, lorsqu'il perça la nuit, qui tira de sa douce transe l'une des poursuiveuses de Serpentard. Implacable et cruelle, la bête s'élançait déjà de toute sa force vers les deux jeunes filles dans le but certain de s'offrir, à lui et à sa meute, un bon repas frais. Pénombre leva rapidement sa main enserrée autour de son ébène vers l'animal qui les menaçait lorsque sa camarade la devança soudainement. Un éclair de lumière troubla la lourdeur de l'obscurité tandis que les mots prononcés par la mucisienne lui parvinrent aux oreilles. Séléné n'était, certes, qu'en première année, mais elle maitrisait déjà un sort aussi complexe et puissant que celui ci, c'en était stupéfiant. Pénombre ne l'aurait pas imaginé un instant tant la rouquine semblait paisible et d'instinct naturel, calme. Pourtant, la troisième année n'avait pas pour principes de sous estimer les gens mais la surestimer à ce point... Décidémment, la joueuse de flûte était pleine de surprises.

Malheureusement pour la mucisienne, la bête devait avoir du vécu et de l'expérience car ses réflexes de chasseur étaient on ne peut moins rodés, il l'esquiva dans une incroyable impression de facilité, s'avançant dangereusement vers les élèves de Poudlard. La distance était si faible entre eux que Pénombre aurait pu aisémment viser pour toucher mais Séléné se tenait trop en avant devant Pénombre et, malgré elle, l'empechait de viser sans risquer de la blesser. Et c'était loin d'être une solution envisageable pour la troisième année, elle ne désirait certainement pas blesser sa camarade, aussi s'abstint elle, à contre coeur, de prononcer la moindre formule tandis qu'elle parcourait du regard les environs au sud de leur position, en quête d'un échappatoire quelconque. Les créatures nocturnes semblaient absentes de l'autre côté de la forêt, au moins, elles ne devraient faire front que d'une seule direction, c'était déjà ça. Mais cela n'allait certainement pas durer, bientôt, les bêtes les encercleraient pour resserrer leur piège mortel.

Rapidement, la bête s'avança de nouveau vers elles, et son regard jauni les dévorait littéralement des yeux comme s'il s'en délectait à l'avance ou que la bête savourait précocement le goût qu'aurait leurs chairs. On pouvait y lire son fervent désir, son besoin de plonger ses crocs acérés au travers de leur peau. Une fois, encore, la jeune Craft pensa lancer un sort pour le repousser mais elle ne souhaitait pas davantage attirer l'attention, par la lumière dégagée, des autres prédateurs de la forêt. Il fallait agir et c'est, résignée que Pénombre leva, une fois encore, son ébène vers la bête. Ce fut comme si le temps avait décidé de se jouer d'elle, de se confondre avec les secondes passées dans une boucle détestable de réalité. Séléné la devança comme précédemment et elle lança un sort défensif de niveau assez impressionnant pour une nouvelle, un Impedimenta... La musicienne avait certainement dû recevoir un enseignement particulier, antérieur à celui délivré à Poudlard pour avoir déjà une telle maitrise de la Magie. La poursuiveuse eût juste le temps de voir le sortilège frapper de plein fouet le corps noir de l'animal, le repoussant loin dans les herbes hautes avant que la jeune fille ne sente l'étreinte des doigts fins et pâles de la Rusée se refermer sur son avant bras et y imprimer un mouvement d'attaction. Pénombre fut tirée et, instinctivement, elle sut ce que Séléné avait en tête, puisque c'était également ses propres pensées.. Fuir.

Elles n'avaient strictement aucunes chances de rester en vie à se mesurer, seules, face à une meute de loup affamée, si tant est que ce n'était pas davantage que de simples loups. Pourtant, sans y réfléchir Pénombre courrait, entrainée par sa camarade, courrait trop vite pour se rendre réellement compte qu'elles se dirigeaient tout droit vers les tréfonds de la forêt, s'éloignant du chemin de retour... Et puis, au détour d'un amas d'arbres noiratres, aux troncs épais, la Serpentarde aperçu un signe distinctif, un repère. Immédiatement, sa main se referma sur l'avant bras de sa compatriote de maison pour la forcer à rompre leur progression en ligne droite. Pénombre détourna leurs foulées vers le Sud et traça un passage dans les herbes qui se faisaient davantage hautes et épaisses au fil de leur progression.

Finalement, une imposante silhouette d'un noir de jais se découpa sur le ciel troublé, large batisse délabrée, presque en ruine qui se découvrait du feuillages touffus qu'avec grand peine. Rapidement, elles arrivèrent devant ce qui avait dû être l'entrée principale et qui n'était plus que l'ombre d'elle même, recouverte de végétaux en tout genres et assez abimée par le temps. Pénombre fit coulisser aussi rapidement qu'elle put la lourde porte qui ne manqua pas de gémir sous tant de dérangement. La poursuiveuse s'enfonça dans la salle gorgée d'obscurité révélée et entraina Séléné à y entrer à son tour, avant de la refermer brusquement sur le museau d'un des loups qui devançait la meute de lycantropes. Son couinement sonore de douleur brisa le rythme effrené de leur respiration saccadée, alors que Pénombre s'adressa à Séléné dans un discours trés bref et explicite, qui trahissait l'urgence de la situation :

" La barre de bois, vite !! "

Elle lui fit signe de regarder au sol contre un des murs porteurs, tandis qu'elle tentait de retenir la porte sous la poussée, les assauts des animaux sauvages et affamés. Il fallait se barricader à tout prix et rapidement..
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyJeu 6 Juil - 18:10:07

Séléné fuyait, sans plus réfléchir, sans se demander vers où. Une peur démesurée avait saisi ses entrailles et anéanti toute réflexion. Seul son instinct de survie permettait à ses jambes de courir le plus vite possible.

Soudain, Pénombre la tira brusquement dans une direction opposée à celle qu’elles suivaient à l’aveuglette depuis déjà un bon moment. Elle se laissa guider, pas de temps pour les questions.

Séléné ressentait qu’elles perdaient progressivement de l’avance par rapport à la meute de loup affamée qui les traquait. L’avancée en pleine forêt était pénible et difficile. Leurs robes de sorcières se prenaient régulièrement dans les ronces, leurs pieds trébuchaient sur les nombreuses racines qui semblaient se jeter volontairement sur leur chemin.

Des hurlements de loup retentirent dans diverses directions, ce qui signifiait que leur présence était maintenant connue de toutes les bêtes sauvages de la forêt, et surtout, qu’elles étaient encerclées.

Puis, Séléné comprit où Pénombre l’entraînait. Elle distingua, ombre parmi les ombres, la silhouette d’une maison… ou de ce qui en restait. L’endroit était presque plus effrayant que la meute de loups réunis, mais au moins, il permettrait aux jeunes filles de gagner ne serait-ce qu’un peu de temps.

Pénombre poussa la porte qui manifesta son mécontentement d’être ainsi martyrisée après tant de temps, et tira brusquement Séléné à l’intérieur. L’endroit était sinistre. La jeune fille en resta inerte, tendit que sa camarade tentait désespérément de maintenir la porte fermée car les loups donnaient d’énormes coups dans le but de la faire céder et de récupérer leurs proies.


" La barre de bois, vite !! "

La voix de Pénombre tira Séléné de sa torpeur. Elle brandit sa baguette.

Lumos !

Elle scruta rapidement le mur que sa camarade lui avait désigné et y trouva effectivement une épaisse barre de bois. Elle la souleva avec difficulté et la donna à Pénombre qui bloqua la porte de plus en plus gémissante. Séléné fut impressionnée par les réflexes de survie dont la Serpentarde faisait preuve. Elle se dit qu’elle avait déjà dû se retrouver dans des situations où sa vie avait été mise en jeu.

Séléné désigna la porte d’un signe de tête et dit d’une voix tremblante et saccadée.


Elle ne tiendra pas longtemps… nous devons trouver un moyen de nous échapper !

Elle se retourna et balaya la pièce du jet de lumière qui sortait de sa baguette.

L’endroit était miteux. Des meubles éventrés, des tableaux lugubres pendaient aux murs, de la vaisselle brisée, le plancher défoncé… des toiles d’araignées épaisses comme des draps avait presque envahi totalité de la pièce.


Connais-tu cette maison Pénombre ?

Elle distingua finalement un escalier à moitié écroulé qui semblait mener à un premier étage. Elle fit quelques pas et faillit tomber dans un énorme trou qui se trouvait au milieu de cette pièce délabrée. Elle se rattrapa en s’accrochant au bras de Pénombre. Puis, projetant la lumière vers l’intérieur de cet orifice, les jeunes femmes purent constater qu’il ouvrait sur un passage souterrain qui semblait avoir été creusé de la main de l’Homme.

Un frisson parcourut l’échine de Séléné et elles observèrent le trou en silence pendant quelques secondes.

Mais les loup se rappelèrent à leur bon souvenir et défonçant quasiment la porte d’entrée.


Bien, nous avons deux choix, Pénombre… L’escalier qui mène au premier et l’espoir de trouver une issue miraculeuse… ou bien ce trou qui va nous mener dans les entrailles de la terre…

Elle la regarda, l’air très peu rassuré.

A moins que tu n’ais une autre proposition, peut-être connaissais-tu une autre issue ?
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MessageSujet: Re: Une mélodie soufflée par le vent   Une mélodie soufflée par le vent EmptyMer 12 Juil - 2:25:10

La barre de bois prit place dans l’encoche de ferraille clouée sur la porte et destinée à cet usage. Nerveuse et tendue, Pénombre sentait déjà la porte donner des signes de fatigue sous la violence des coups portés par les prédateurs de l’autre côté, grinçant sous la poussée des loups affamés, des lycanthropes. La voix de la musicienne se fit entendre comme un écho à ses propres pensées. La porte ne tiendrait certainement pas longtemps et bientôt les bêtes pénètreraient le lieu dans un seul et unique but, manger, dévorer la chair fraîche de leur corps. Pénombre tira un meuble sale et décrépi derrière la porte pour retarder l’échéance tandis qu’elle entendit sa camarade lancer un sort de lumière. La pièce fut dévoilée à leur regard, la troisième année accompagna d’un Lumos celui de sa camarade avant de joindre sa lumière argentée à la sienne pour inspecter la pièce dans laquelle elle n’avait jamais réellement mis les pieds auparavant. La brune aux yeux verts avait pourtant connaissance de cet endroit depuis quelques semaines au moins, de cette espèce de maison de campagne abandonnée, en ruines. Que faisait elle en plein milieu de la forêt interdite ? Qui l’avait construite ou encore pourquoi ? Quand ? Avant que la forêt soit forêt ou après ? Tout cela demeurait un mystère des plus entiers et la jeune fille n’avait jamais trouvé le temps de s’y aventurer malgré sa désormais légendaire curiosité. De l’intérieur, le bâtiment ressemblait à une habitation délabrée, un mobilier noble et ancien, finement sculptés qu'on n’avait même pas pris la peine de couvrir pour prévenir des dépôts de poussières, quelques babioles traînaient encore dessus, des napperons brodés et des figurines colorées trônaient sur une table haute contre un des murs. Tout semblait n’avoir pas quitté sa place initiale, c’était étrange, comme figé dans un temps pourtant responsable de dégâts causés dans la maison. Des rideaux rougeâtres recouverts de soie d’araignée pendaient, depuis ce qui semblait une éternité, à leurs anneaux noirâtres, tout en fait n’était que blancheur fine sous le voile translucide des toiles d'araignées, comme dans un rêve. Un cauchemar plutôt et, malheureusement pour elles, un des plus éveillés. Et puis, il apparut à la lumière de la baguette fine de Séléné, trou béant semblant plonger directement dans les entrailles de la terre. Un lourd silence retomba brutalement entre les deux jeunes filles, les grattements à la porte semblèrent avoir cessé brièvement mais la troisième année savait pertinament qu’ils reprendraient certainement de plus belles ensuite, jusqu’à ce que la porte ne cède sous l’assauts des bêtes ou qu'elles se lassent. La lumière de la première année chancelait étrangement sur les parois granuleuses de l’orifice comme un ultime avertissement tandis que Pénombre sentait oppressement qu’il fallait agir sur le champ avant qu’il ne soit trop tard.

Une fois encore, la voix de la rouquine de Serpentard résonna dans les lieux et tira Pénombre de ses réflexions intérieures. Les deux Vert et argent n’avaient que deux options de fuite, la première les forcerait à gagner de la hauteur et cela n’était guère une bonne chose étant donné que s’il n’y avait pas de sortie ou d’escaliers pour redescendre, elles atteindraient vite le toit, ou du moins ce qu’il en restait et elles se retrouveraient coincées. Il ne restait donc plus que la deuxième solution. A contre cœur, la Serpentarde de troisième année pensa amèrement à la mère Licorne et à son bébé qu’elles n’iraient certainement pas voir ce soir… Dommage, la brune aux yeux verts aurait tant aimé passer encore une fois ses doigts fins dans la crinière immaculée de l’animal, croiser son regard magnifique et profiter de son aura apaisante particulière aux Licornes, mais elle devra pourtant y renoncer ce soir.

Il ne restait que le sous sol, c’était la meilleure des deux solutions même si réellement, aucune des deux ne satisfaisait la jeune poursuiveuse. S’il n’y avait pas de sortie dans le passage, tout était fichu ou presque, les deux élèves de Poudlard seraient coincées, au moins n’auraient elles à lutter que sur un seul front, ça serait déjà ça.. Pénombre fut tirée de ses songes lorsque le meuble coinçant le battant de bois délabré grinça en raclant le sol. La lourde porte venait de s’entrebâiller et déjà, le museau noir d’un des loups entra dans le champ de vision des deux sorcières. Pénombre réagit instinctivement en balançant un sort de répulsion au coyote tandis qu’elle refermait ses doigts fins sur l’avant bras de sa camarade pour la tirer dans le souterrain. Elle l’invita à avancer rapidement dans le pseudo tunnel avant de s’engouffrer de quelques centimètres dans l’embouchure. La poursuiveuse leva sa baguette et prononça distinctement en direction d’un des gros meuble de la salle :

« ACCIO !! »

La lourde pièce de mobilier se mouva lentement, faisant entendre un crissement désagréable en raclant le sol de pierre avant de finalement barrer l’entrer du passage. Les ténèbres les entourèrent aussitôt de leurs étreinte d’ébène et la Serpentarde eût juste le temps d'entendre distinctement la porte céder sous les efforts des bêtes sauvages avant que le meuble ne barre définitivement l'accés au tunnel. Le silence tomba d’un coup sur les deux mages et rien que leur Lumos respectifs dissipait l’obscurité oppresante. Une drôle d’odeur emplissait les lieux, de renfermé, de moisi mais cela ne surprit guère la troisième année au vu de l’état de décomposition de la l'habitation. Il y avait un escalier taillé de mains d’hommes qui descendait lentement vers les tréfonds de la maison et elles n’avaient pas vraiment le choix quant à savoir ce qu’elles allaient bien pouvoir faire, les loups n’abandonneraient pas la chasse, la traque avant quelques heures et il fallait rentrer avant les aurores du lendemain, sinon elles auraient de lourdes sanctions à se faire prendre ou à être absentes sans justifications valables. Que pourraient elles plaider sinon la maladie ? Et deux malades de Serpentard en même temps et qui ne sont pourtant pas allé à l'infirmerie sonne plutôt suspect...

Le temps passa lentement tandis que les deux Rusées progressaient dans les ténèbres, l’escalier était interminable et les murs granuleux avaient été remplacés par la roche et la terre nue. Pénombre se demanda comment tout cela pouvait encore tenir debout, peut être y avait il un sortilège là dessous ? Auquel cas tout se serait écroulé depuis longtemps. Et puis, elle la vit, certainement en même temps que sa camarade, une pièce au bas des marches, octogonale dans laquelle chacun des coins était occupé par une immense statue rendue grisâtre par le temps. Rien mise à part un étrange cercle au sol et un coffretcurieux, de petite taille n’entraient dans leur champ de vision. La salle avait un plafond haut et était peu décorée voire pas, les murs jadis blancs ne reflétaient plus que l’ombre d’une grandeur passée. La brune aux yeux verts marcha jusqu’aux abords du cercle tracé au sol, en se gardant bien de pénétrer en son centre, se contentant de l’étudier scrupuleusement. Il avait été gravé à même le sol de pierres sobres et vierges de toutes inscriptions, et il était parfaitement circulaire, large d’une quinzaine de mètres. Il n’avait certainement pas été sculpté ici par hasard. Ici, en pleine forêt, à plusieurs mètres de la surface. Etrange et intriguant à la fois, Pénombre sentit instinctivement plus qu’elle ne le sut, les fonctions que devaient avoir ou qu’avaient pu avoir le cercle, elle posa son regard sur sa camarade :

« On dirait un cercle d’invocation… En as tu déjà vu de semblables ? »
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