Oui, tu as l’air tourmentée… Mais le chêne ne saurait te parler comme tu me le demandes… Moi, je t’ai parlé de sa symbolique, de sa place dans certaines mythologies et croyances anciennes…
Séléné s’agenouilla, prête à s’en aller. Elle ne voulait pas que la jeune femme pense que c’était la curiosité ou le voyeurisme qui l’avaient poussée à lui adresser la parole… C’était autre chose…
La force du chêne dont je t’ai parlé, tu la trouveras en toi… le soulagement que tu espères, il t’est déjà offert par le spectacle de cet écureuil qui vit sans supporter le poids d’aucune chimère, d’aucun tourment… par l’ombre réconfortante de cet arbre généreux qui t’a accueilli.
Séléné se releva, son regard, perdu dans le lointain, c’était endurci.
La souffrance, le manque, les remords engendrent les désirs et la conscience de soi… Et finalement, de cette conscience naissent la volonté de s’élever et la soif d’absolu.