Refuge au pied d'un arbre

Il songeait. Oui, il pouvait songer. Elloki avait eût vent de quelques rumeurs concernant Pénombre, dont une qui disait qu'elle avait été surprise dans uen salle de bains avec un Poufsouffle... Cette nouvelle lui avait fait l'effet d'un coup de poignard, et il avait dût venir s'installer au pied d'un chêne pour digérer cela. Pendant un moment, il avait attrapé une vilaine grippe, ou quoi que ce soit, donc, il N,avait pas pu voir sa bien-aimée.

L'avait-elle oublié si rapidement ? Le Serdaigle s'amusa à faire léviter quelques cailloux doucement, pour se distraire, un air presque de chien battu, ses "yeux de cocker" comme disaient les filles de Serpentard, sur le visage. Mais il se força à sourire. Non... ce ne devaient être que rumeurs... mais que penser de ce qu'elle lui avait dit, une fois ? Que tout était vrai...

C'était donc une croqueuse d'hommes ?

Il s'alarma légèrement de cela, mais il se dit qu'il lui demanderait à elle... C'était la mieux placée pour lui dire.

La nuit était tombée, le froid avec elle. Pénombre marchait sans but, errait le coeur lourd. Ses pensées perdues, son ame retranchée derrière son armure mental. Brusquement elle surpris une présence au pied d'un arbre, elle s'avança en silence. Cette silhouette familière, élancée, ses cheveux en bataille.... C'était Elloki. Cette découverte soudaine... Son coeur en saigna davantage. Elle lui devait une explication. Tellement d'évènements s'étaient passés pendant son absence, il était temps que tout s'arrete. Ces derniers temps elle avait fait couler beaucoup d'encre...Beaucoup. Son coeur était étreint de regrets, jamais autant elle n'avait souhaité revenir en arrière. Elle ne comprenait plus ses propres motivations. Comment avait elle pu agir de la sorte ? Faire souffrir à ce point celui qu'elle aimait plus que sa propre vie... Elle se haissait furieusement. Elle ne pourrait se pardonner ces gestes odieux envers lui. Lui. Son seul bonheur, sa seule lumière dans sa vie d'obscurité permanente. Rien que son souvenir heureux l'avait sauvé des détraqueurs. Elle se sentait tellement sale, pourrie, si infame... Et il était tellement beau, avec son visage angélique et son coeur pur... Le contraste était saisssant.
Il lui avait tellement manqué, elle voulait l'embrasser, l'enlacer mais elle devait lui parler, lui demander pardon... Elle s'approcha, se tenant face à lui :

"Elloki..."

Commenca t elle la voix pleine de tristesse, une voix tremblante.

"Je...Je... te demande pardon pour.... tout le mal....Tout ce que j'ai fait..."

Puis elle croisa son regard, ingérable de souffrance , Pénombre se sentait telle une plair putride, béante, une souffrance absolue et indéniable, encrée en elle comme happée par un crochet à même la chair. La jeune fille croisa ce regard violet si fascinant, qui lui avait tant plu dès leur première rencontre.... Elle sortit une dague de sa veste, à la lame noire, froide et mate qu'elle ne quittait jamais :

"Je regrette... Je n'ai pas d'excuses sinon celle de ton manque..... Ma vie est à toi..."

Croiser son regard si triste lui fit plus de mal que prévu, la Serpentarde semblait y lire els questions qu'il pouvait se poser, les doutes qu'il avait. Sa déception. Elle réalisait soudainemment qu'elle n'avait toujours aimé que lui et que tout ces garcons avec qui elle s'était amusée n'était rien.
Que poussières, que regrets. Jamais elle ne ressentie une douleur si poingnante de sa chienne de vie, jamais elle n'avait imaginé pouvoir autant souffrir le matyr. C'était pire que les endoloris que son père lui faisait subir enfant. Elle qui pensait s'être débarassée de ces émotions là, s'être endurcie, forgée dans l'acier. Quelle ignorance !! Pauvre Elloki. Elle ne le méritait pas. Pénombre ne méritait pas son amour sincère et pur, dénué de saletés, d'interets. Le pire c'est que la jeune fille ne savait expliquer ses actes, elle ne savait même plus trouver les mots... Le voir là, si réel, si boulersé... Elle pouvait presque le toucher en tendant la main. Elle avait redouté ce moment, ce moment où il faudrait assumer, se justifier pour ne pas tomber.... Il n'y a pas de mots assez fort pour exprimer son propre dégout d'elle même.
Pourquoi était elle si stupide ? Pourquoi avait elle nié l'évidence ?
Pourquoi s'être mentie de la sorte ? Elle ne voulait pas le perdre... Mais ça lui semblait trop tard...Vain. Trop tard pour accepter qu'elle l'aimait, pour se repentir....

"En fait, je ne mérites même pas ton pardon..."

Une larme roula sur sa joue, elle se devait au moins d'être forte, s'il la quittait, elle se tuerait, elle ne voulait pas d'une vie sans lui, c'était sa décision.
Rien ne changerai cela. Elle l'avait bien mérité. La jeune fille se forca à le regarder , une dernière fois. Elle le voyait déjà s'éloigner, elle entendait déjà les pas sourds de la faucheuse venir la chercher...Pénombre n'eut pas le coeur à caresser sa peau, même si elle en mourrait d'envie, elle ne s'en sentait plus le droit. Aprés ce qu'elle lui avait fait...

" Je ne pourrais vivre sans toi..."

Le creux que pouvait sonner ses mots aprés ce qu'elle avait osé faire, détonnait avec ce qu'elle ressentait. D'un geste vif elle se trancha les veines, un flot carmin s'écoula aussitot sur sa peau blanche, d'abord fin, puis plus intense, plus violent. Tombant goutte à goutte dans l'herbe froide, dans un bruissement morbide.
Ses forces la quittaient peu à peu, une lourde larme brulante coula une nouvelle fois sur sa joue, elle laissa choir la dague à ses pieds, sans la retenir davantage.
Elle tomba à genoux, le regard perdu sur ce sang qui s'écoulait, emportant sa vie avec lui. Elle tendit sa main vers la joue de sa moitié, mais trop faible, elle retomba mollement contre sa cuisse. La Serpentarde eut juste le temps de lui souffler :

"Je t'aimerais tou..jours..."

Avant que sa vision ne s'obscurcisse et qu'elle ne tombe dans ses bras. Au moins elle quitterait cette terre dans ses bras, enivrée par ce doux parfum qu'il dégageait, réchauffée par cette douce chaleur qui émanait de lui, son dernier souvenir figé sur son visage bien aimé. Bientôt l'inconscience la guetterait, la mort viendrait et Elloki serait délivré d'elle, elle qui le fait tant souffrir...

Nymphadora se baladait tranquillement dans la parc lorsque elle entendit des voix entremêler de sanglot raisonnant de plus en plus fort. Elle décida d'abord de laisser les collégiens se débrouiller entre eux mais lorsque elle vit que la personne en larme etait Pénombre et qu'elle venait de se trancher les veines nymphadora se précipita a coté d'elle.

Pénombre, pénombre ouvre les yeux et regarde-moi ... regarde-moi Pénombre !! Tiens le coup ... mais qu'est ce qu'il ta prit !!! Pénombre t'en va pas regarde moi !!!

Nymphadora avait perdu toute trace de calme apparent, ce qui heureusement n'etait pas vrai, son cerveau allez a toute vitesse réfléchissant le plus vite possible. Ayant fait un stage de soin d'urgence a saint Mangouste elle déchira un bout de sa robe le mit sous la tête de Penombre et commença a marmonner une quantité de sort pour refermer les plaies de Pénombre. Le problème restant etait que même avec les plaies refermées elle avait perdu beaucoup trop de sang elle regarda donc dans sa poche où elle gardait toujours des petites fioles de potion en cas d'urgence. Elle continua de chercher et dit en même temps a Elloki qui ne semblait pas réagir :

Qu'es que tu attends va chercher l'infirmière dépêche toi tu veux qu'elle meurt ou quoi !!! aller dépêche toi !!

Nymphadora finit par enfin sortir une petite fiole rempli d'un liquide de couleur violette. Elle fit sauter le bouchon et força Penombre a avaler son contenu en attendant le retour de l'infirmière ...

Pourquoi ne réagissait-il pas ? Un rêve éveillé... oui, il croyait que tout cela n'avait été qu'un rêve éveillé. Un rêve où sa belle était venue lui demander pardon, en pleurs, se repentissant de ses actes. Mais lui restait froid, de marbre même, faisant passer toute sa tristesse et toutes ses silencieuses questions dans son regard violacé. Mais il se "réveilla" quand il entendit la voix affolée de Mlle Blinita. Elloki était couvert de sang... celui de Pénombre.

Aussi affolé que la professeure maintenant, mais comme muet, il ne pût qu'acquiescer du chef quand elle lui dit d'aller chercher l'infirmière, pâle comme un linge. Avant de se lever pour partir, il embrassa tendrement le front de sa bien-aimée.

En courant au travers du parc, bousculant les autres élèves, des larmes commencèrent à couler sur ses joues, légères. Depuis quand n'avait-il pas pleuré ? Sa Pénombre était en train de mourir, et tout ça était de sa faute ! Si seulement il n'avait pas été malade... si seulement avait su quoi faire pour qu'elle n'aille pas ailleurs... pourquoi se culpabilisait-il aussi ?

Il devait trouver l'infirmière, et rapidement...

Raccrochée par la vie par cette liqueur étrange qui coulait dans sa gorge, Pénombre n'avait que partiellement quitté l'inconscience pour le délire, elle percevait vaguement des voix alentours, lointaines. Son esprit allait et venait dans un état second, mi-transe, mi-comateux. Elle ne s'était jamais senti si faible, c'était démentiel, cette irrésistible envie qu'elle avait de se laisser aller dans cet étrange tourbillon qui semblait lui ouvrir les bras. Dans ses rares moments de lucidité elle ne cessait de l'appeler :

" Lloki...E...Lloki.."

[Désolée, je sais que j’avais dit 12h00, mais j’ai eu un contretemps]

Chelsy avait était appelée par Elloki, celui-ci lui avait dit que Pénombre allait très mal, qu’elle s’était ouverte les veine à l’aide d’une dague et qu’elle avait déjà perdu une grande quantité de sang. L’infirmière avait donc pris ce dont elle aurait besoin pour la soigner et parti en courant en direction du parc. Sur le chemin, elle remarqua plusieurs élèves qui la regardait avec de grand yeux, se demandant sans doute qu’elle mouche l’avait piquée. Elle arriva enfin auprès de Pénombre, celle-ci avait la compagnie de Nymphodora. Apparemment, elle lui avait déjà administré quelque chose vu qu’elle tenait une fiole dans sa main. Chelsy s’agenouilla jusque à côté de Pénombre, elle examina ses blessures, on pouvait nettement voir qu’elle avait été refermée à l’aide d’un sort, mais le sang perdu manquait toujours. Elle connaissait un sort pour en recrée, mais il fallait que la personne blessée soit consciente afin que le sort marche, or ce n’était pas le cas. Elle avait emporté avec elle plusieurs sortes d’ingrédients, elle les sortit de sa trousse et commença la préparation du breuvage. Sans dire un mot, elle effectuait son travail. Des racines de Tranatia avaient été mélangées à quelques gouttes de sang de chauve-souris et bien d’autres choses encore, le tout avait soigneusement été transformé en liquide, assez visqueux. Elle expliqua brièvement les effets de cette potion.

« Si tout ce passe comme prévu, ce liquide devrait faire office de sang dans ces veines, cela n’est pas aussi efficace que le sort, mais normalement il devrait avoir un bon effet, le temps que son organisme en recrée par lui-même. »

*J’espère qu’il y en aura suffisamment…*

Elle lui fit avaler le breuvage et attendit que quelque chose se produise.

Pénombre était perdue dans les méandres sombres de son inconscient, elle entendait une voix avenante et chuchotante qui l'invitait à se laisser aller, à se laisser porter, emporter vers une abime grandissante et sombrissime. Elle n'entendait rien d'autre, ses sensations corporels n'étaient plus, la jeune fille était persuadée de flotter par un incroyable sortilège sur un lac muet. Elle ne ressentait pas la caresse de l'eau sur ses doigts, ni le culis du courant sur ses oreilles. Mais il lui semblait qu'elle avait atteint un niveau de conscience supérieure. Elle se sentit brusquement happée dans son état de plénitude et gravit rapidement vers la surface de cette étrange étendue d'eau où elle semblait s'enfoncer. Elle réalisa soudain qu'elle ne s'était pas élevée mais au contraire s'était enfoncée.. Profondément.
La lumière violence et brutale remplaca la douce obscurité et la douleur la frappa en pleine face, remplacant l'insensibilité paisible de l'inconscience.
La réalité.
Elle ouvrit les yeux pour els poser sur l'infirmière qu'elle reconnut à peine, elle vit aussi sa professeur de DFCM floue... Elle chercha Elloki des yeux mais sa tête lui faisait horriblement mal, son poignet la brulait...
La jeune fille détestait cette senstaion brutale...d'être en vie ?
Sonnée, elle laissa choir sa tête sur le côté en soufflant :

" Ou ...t il ? "