Nom: MacNamara
Prénom: Shirley
Age de vôtre personnage : 11 ans
Age du posteur : 19 ans
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Shirley attendait patiemment l’ouverture des portes de la Grande Salle. Contrairement à la tension qu’elle semblait déceler chez les autres à l’attente de la répartition, elle restait étonnamment calme et détendue. Elle n’était pas du genre à avoir peur, ou même à se faire du souci. En effet, depuis ses plus jeunes années, son père lui avait enseigné que la terreur n’était qu’une arme pour manipuler les plus faibles, les simples d’esprit, et surtout les Moldus. Comme il ne cessait de lui répéter depuis toujours, ne faisant pas partie de cette catégorie de la population, elle n’avait rien à craindre de personne, sauf peut-être du Seigneur des Ténèbres.
Au bout de quelques minutes d’attente, les portes s’ouvrirent et Shirley s’avança dans la Grande Salle, l’air émerveillé. Pourtant, en son for intérieur, elle formulait en pensée nombre de critiques à l’encontre du décor et des professeurs qu’elle apercevait au fond de la pièce.
*Que ce ciel magique est mal fait * , * Que ce vieux barbu a l’air idiot * et bien d’autres encore.
Néanmoins, elle continuait d’afficher un sourire béat. Père lui avait enseigné l’importance d’être aimée d’autrui en société, de ne pas être détestée par les autres sorciers. Il est toujours plus facile d’arriver à ses fins lorsque personne ne cherche à entraver votre chemin. Assimilant cette règle de vie, Shirley avait fait de l’hypocrisie sa ligne de conduite. Elle affichait ainsi un permanent sourire que les autres prenaient innocemment pour de la sympathie.
Attendant que le choixpeau l’appelle, Shirley eut une pensée pour Père et se remémora tous les conseils qu’il lui avait donné à propos de Poudlard, où lui aussi avait fait sa scolarité. Ses parents, descendants de longues lignées de sorciers au sang pur, se rencontrèrent au sein de Serpentard, et élevèrent leur fille unique dans la haine la plus absolue des Moldus. Il tardait d’ailleurs à Shirley de voir ces Sangs-de-Bourbe dont Père lui avait tellement parlé. Il lui semblait évident qu’ils lui seraient forcément inférieurs dans toutes les matières. Ils ne pouvaient pas être meilleurs, après tout, ce n’étaient que des Sangs-de-Bourbe.
D’une vive intelligence, Shirley était de plus très curieuse de tout et passait tout son temps à lire des ouvrages de la bibliothèque de son vieux manoir écossais, même, parfois, les moins recommandables. La littérature était en effet son principal loisir. D’autre part, il lui arrivait de s’entraîner au Quidditch avec son cousin, Sean, son seul compagnon de jeu, ou encore de jouer aux échecs sorciers.
En son for intérieur, Shirley restait toutefois une solitaire dans l’âme. La compagnie des autres, excepté sa famille, la dérangeait assez rapidement. Toutefois, fidèle à son hypocrisie, elle n’en montrait jamais rien.
Tout comme ses parents, Shirley ambitionnait de travailler au Ministère de la Magie. Après tout, c’était l’endroit rêvé pour un sorcier au sang pur. Quelques Sangs-de-Bourbe et pas de Moldus. Il lui restait encore à déterminer dans quel service, mais pour cela, elle avait encore quelques années devant elle.
Par ses lectures, elle s’était déjà découvert un certain goût pour les potions, pour leur côté méticuleux et logique, et pour la botanique. Elle attendait toutefois de voir si les professeurs de Poudlard étaient à la hauteur de leur réputation.
La répartition des élèves n’en finissait pas. Shirley dévisagea de ses yeux noirs les élèves qui restaient près d’elle, attendant toujours l’appel de leur nom. Il lui semblait que l’année risquait d’être rude, entourée d’une telle bande d’idiots.
Shirley MacNamara hurla le Choixpeau.
Machinalement, elle passa la main dans ses longs cheveux bruns, avant de s’avancer d’un pas voulu sûr vers le Choixpeau. Elle n’avait pas douté une seconde jusqu’à cet instant de la maison dans laquelle elle allait être répartie. Toute sa famille était passée à Serpantard, pourquoi pas elle ?
Elle s’assit sur le tabouret et sentit le choixpeau lui être posé sur la tête.
Elle se mordit légèrement la lèvre, pendant un court instant, avant de se souvenir que seuls les faibles ont peur.
Rassérénée, elle attendit le verdict.