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 Retour au pays rime avec... point sur les "i" ? [PV]
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  • Xenophius McGregor
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MessageSujet: Retour au pays rime avec... point sur les "i" ? [PV]   Retour au pays rime avec... point sur les "i" ? [PV] EmptyLun 25 Fév - 11:42:52

A peine avait-il posé un pied dans le hall immense et majestueux de sa noble demeure qu'une petite foule s'était pressée autour de lui pour l'accueillir plus ou moins chaleureusement selon les affinités qu'il entretenait avec chacun. Mais la peur régissant les actes d'une bonne partie des personnes autour de lui, ils ne diraient rien, comme d'habitude. Hermès, l'elfe de maison après son éternelle courbette à ras du sol, le débarrassa de son épais manteau noir corbeau. D'un geste sec et impérial de la main, Xenophius congédia sans appel son neveu Dylan qui avait à peine eu le temps de terminer sa phrase "Mon Oncle puis-je vous entretenir au sujet des résultats scolaires de Meg...", et celui-ci se retira sans un mot en baissant immédiatement la tête en un signe respectueux. Alix, son frère aîné fut le seul à capter son attention au milieu de tous, et par son simple regard, Xenophius capitula, il suivit toujours aussi silencieusement son aîné jusque dans son bureau à l'étage, laissant dans le hall le reste de son clan. Il s'occuperait plus tard des les accueillir un à un dans son bureau, pour le moment, l'heure était aux affaires les plus graves. Sans se départir de son impassibilité, le maître des lieux contourna son imposant bureau et s'assit au même instant que Alix ; si ce dernier n'était pas le chef de clan, il n'en demeurait pas moins le patriarche et à ce titre il se passait des politesses et des "Tu peux t'assoir" de son orgueilleux de frère. Sans un signe d'intérêt pour Xénophius, ni même une question au sujet de son long séjour à l'étranger, Alix commença son rapport avec son sempiternel air détaché.

"Ton absence a été remarquée, et pendant ton séjour nous avons du essuyer un bon nombre d'attaques de la part de tes ennemis. Et ne te leurres pas Xenophius, tes ennemis ne sont plus seulement Colombiens; ils se sont ligués, ont profité de ton séjour à l'étranger pour manigancer dans l'ombre, des alliances se sont formées, on compte des traîtres parmi nos amis. L'expansion de ton pouvoir, ton inétanchable ambition fait de plus en plus peur aux autres clans. Ta haute fonction dans le monde politique, dans place de choix dans l'économie, ton rôle dans l'Ombre, et tout le reste font de toi l'homme à abattre. Tu ne peux plus te permettre de partir pendant des mois je ne sais où. Il te faut rester ici, entretenir tes alliances, renforcer ta défense"

Même s'il ne laissait rien paraître, les paroles de son frère avaient heurté de plein fouet le chef de clan. Il demeura aussi impassible qu'à l'ordinaire mais un goût d'amertume transparaissait dans sa réplique ferme :

"Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, n'est-ce pas ?"

Le regard perçant du sexagénaire se perdit sur le bois lisse de son bureau, et le tumultueux chaos qui bousculait ses neurones le rendait sourd. Il n'entendait plus les paroles de Alix. Il n'entendait que le tic tac incessant de l'imposant horloge qui reposait dans un coin de la vaste pièce. Le temps lui était compté. Il ne pouvait plus laisser l'ennemi avancer ses pions sans rien faire. Il devait agir, taper fort pour revenir en puissance et intimider l'armée qui se formait face à lui. Autant que son absence avait été remarquée, son retour devait l'être aussi, même davantage.

"Xenophius, même si je ne suis pas toujours d'accord avec tes décisions, même si je pense toujours que tu te montres trop autoritaire, je sais vers où va mon allégeance, de même que je sais qu'aucun membre du clan n'oserait te trahir contre tout l'or du monde. Toutefois, tous ne sont pas ici par réelle envie, ils partagent tous nos conviction bien entendu, mais tous n'éprouvent pas de véritable sympathie envers toi. Ils sont là parce qu'ils ont trop peur. Ils t'ont tous un jour aimé bien sûr, idolâtré même, mais cette époque est résolue, ils ont compris que tu prenais beaucoup, sans jamais rendre en retour. Il faut remédier à cela, il faut d'abord consolider nos rangs et récupérer leur confiance et sympathie."

Comment avait-il pu négliger tout ça ? Lui qui avait toujours prôné que rien n'était jamais acquis et qu'il fallait toujours rester vigilant, lui qui n'avait cessé de dire que sa seule et véritable force résidait en la confiance et la solidarité qui régnaient au sein de sa famille. Bien sûr il était conscient que beaucoup le craignait bien plus qu'ils n'osaient respirer, et cela pendant un temps lui suffisait pourtant. Mais Alix avait raison, comme souvent d'ailleurs, il devait restaurer le climat familial, qu'il avait négligé au profit de cette hiérarchie presque militaire. Le vieil homme se leva soudain, et entama une longue marche silencieuse, tournant dans son bureau l'air distrait.

"Merci Alix. Ta franchise nous sauvera peut-être qui sait ? En attendant fais parvenir un message express à James et Talyn, et fais les venir sans plus tarder" avait-il dit après quelques longues minutes de réflexion

Sans protester, l'aîné des frères McGregor se leva prêt à effectuer la mission que venait de lui confier Xenophius, mais avant ce dernier l'arrêta.

"Préviens Symétrix que nous sortons dîner ce soir. Qu'elle soit prête à 17 heures car nous ferons une apparition à l'orphelinat sorcier de Londres pour y faire une donation aux orphelins de la guerre. Et demande à Kate d'aller acheter un présent pour Megan, qu'elle lui envoie de sa part et qu'elle lui transmette mes salutations... Tu as raison, il faut que je soigne mon retour, mon image, et surtout ma famille"

Avec un sourire satisfait, Alix sortit enfin du bureau, laissant Xenophius seul avec ses songes. Celui-ci ne perdit pas de temps, il retourna à son bureau et se lança dans la rédaction appliquée d'une lettre à un ami ambassadeur de France. Les époux McGregor dîneraient avec lui et son épouse ce soir, afin de renforcer les relations diplomatiques entre les deux pays, mais aussi les relations amicales des deux représentants. C'était en parti grâce à cet homme que Xenophius avait pu racheter l'entreprise Wizard's Paradise quelques années plus tôt.

Alors qu'il était absorbait dans l'écriture de sa lettre, il attendait patiemment par la même occasion l'arrivée de son filleul et de Lawford. L'heure des rapports avait sonné, l'heure du grand retour également.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Retour au pays rime avec... point sur les "i" ? [PV]   Retour au pays rime avec... point sur les "i" ? [PV] EmptyLun 15 Avr - 13:17:13

-Du thé, mon grand ?

Alba se tenait dans l'encadrement de la porte, observant avec un sourire plein de tendresse son plus jeune fils. Il était arrivé en milieu de matinée, comme il le faisait parfois lorsque Talyn travaillait ; il avait déjeuné avec sa mère, puis s'était installé dans le bureau du chef de famille, qui était désormais le sien, pour travailler. Alba ne lui posait jamais de questions sur ce qu'il faisait, mais elle en avait une idée assez précise. Son garçon ne pouvait guère prétendre à une carrière prestigieuse comme ses deux frères, mais il gagnait plus que correctement sa vie... Il n'y avait pas trente-six explications. Elle ne lui en voulait pas, du reste. Il restait un bon fils, attentif et obligeant, un grand gosse aussi soucieux de faire plaisir que lorsqu'il était enfant. Peu importait que les bouquets de fleurs qu'elle recevait soient payés avec de l'argent sale ; elle en avait si peu reçu dans sa vie qu'elle appréciait chaque petite attention de ses fils. La mort de Thomas avait été une bénédiction. Une véritable bénédiction, songea Alba, un brin cynique, en s'avançant dans le bureau. James avait levé la tête en entendant sa voix :

-Comment, c'est déjà l'heure du thé ?

Il semblait à moitié assommé par son travail, les yeux rougis par sa longue lecture sous la lampe de bureau. Alba s'assit sur un coin du meuble, à un endroit libre de papiers, et passa lentement la main dans les cheveux noirs de son benjamin. Vrai qu'elle avait toujours eu un faible pour son petit dernier. Bien sûr, elle aimait chacun de ses enfants, mais celui-ci lui avait toujours semblé plus fragile que ses frères. George et Edward avaient reçu davantage d'attention de la part de leur père et de leur grand-père, dans leur enfance, que James, souvent malade et catalogué comme « faible » dès son jeune âge. Par la suite, il avait ajouté à ce défaut le crime de trahison, et tout avait été dit : il devait mourir. Mais il n'était pas mort, et Alba y était un peu pour quelque chose. Si elle examinait sa conscience, elle n'avait qu'un regret : celui de n'avoir pas supprimé son époux avant. Jamais elle n'avait été plus heureuse que depuis qu'elle était veuve.

Au même instant, James se disait exactement la même chose en regardant sa mère. Elle était resplendissante, comme rajeunie de dix ans. Depuis les décès successifs de son mari, puis de son beau-père, deux tyrans imbuvables, elle revivait. Mieux : elle vivait. Comme lui, du reste. D'un coup de baguette magique, il rangea tous ses documents, et répondit enfin à sa proposition de thé :


-J'en prendrai volontiers une tasse, mais très vite. Talyn termine tôt ce soir, normalement.

Elle eut un sourire en entendant parler de Talyn. Si son défunt époux savait qu'elle invitait régulièrement à déjeuner le couple contre-nature formé par son fils et ce jeune homme... Délicieuse vengeance posthume sur cette brute qui avait condamné James à mort parce qu'il aimait les garçons. Malicieuse, elle répondit :

-Bien sûr, je comprends, il faut que tu sois à la maison quand ton mari rentre du travail.

Ils plaisantaient souvent à ce sujet, tous les deux, et James se contenta de lever les yeux au ciel en guise de réponse. L'affection de sa mère pour son compagnon, et à vrai dire sa tendre indulgence pour son homosexualité, le surprenaient souvent. Ce n'était pas vraiment une attitude courante dans leur milieu. Ils prirent le thé ensemble dans la cuisine, sans même s'asseoir, après quoi le jeune homme, sommé de venir déjeuner avec Talyn le dimanche suivant, prit congé de sa mère poule.

La première chose qui attira son attention à son arrivée chez lui fut un hibou posé sur l'appui d'une fenêtre. Il connaissait bien cet animal, appartenant à Alix McGregor ; il prit le parchemin que portait l'oiseau et le déplia en caressant négligemment le plumage doux du hibou. Les messages d'Alix étaient fréquents, d'autant plus que Xenophius demeurait absent. James avait été amené à travailler très régulièrement avec l'aîné McGregor, un sorcier qu'il respectait beaucoup et dont il appréciait la conduite bien plus posée que celle de Xenophius.

Curieusement, cette fois, Alix ne le convoquait pas seul : le message était adressé à lui et à Talyn, et le vieil homme ne s'était pas donné la peine d'envoyer deux hiboux pour faire semblant d'ignorer qu'ils vivaient ensemble. Ils devaient donc se présenter au manoir McGregor le plus vite possible. James soupira, et passa dans la salle de bains pour une douche rapide. Comme il s'habillait, Talyn rentra, et il le mit au courant de la convocation. Tous deux étaient stupéfaits de ce message inhabituel – c'était la première fois qu'on les appelait tous les deux – et il se prépara en vitesse, puis tous deux transplanèrent vers le manoir.

Hermès, l'elfe de maison, les conduisit à l'étage, mais, au lieu de les introduire dans le bureau d'Alix, il toqua à la porte de celui de Xenophius. Le chef de clan était donc rentré ? Oui ; assis à son bureau, il était plongé dans la rédaction de ce qui semblait être une lettre. Les deux jeunes gens demeurèrent silencieux, debout, jusqu'à ce que leur patron lève les yeux vers eux ; alors, James, avec un sourire, s'avança et fit :

-Vous êtes de retour, Parrain...

Il aimait bien Xenophius, malgré tous ses défauts et ses excès, et était sincèrement content de le revoir. Bon, cela ne durerait pas bien longtemps. Cela ne durait jamais. Le tout était de le savoir.
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