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 Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyVen 1 Juin - 18:32:54

Son téléphone portable sonna avant même que le sorcier n’ait eu le temps de pénétrer dans son appartement. C’est donc le portable dans une main, les clefs dans l’autre qu’il poussa la porte de chez lui, la repoussa d’un petit coup de pieds.

Oui ?!

Oui Monsieur Vawdrey ? C’est Antoine, l’un des assistants de Monsieur le Ministre… Heu… Il m’a demandé de vous contacter au plus vite…

Par téléphone ???!!!

Sans demander son reste la porte avait poussé un petit cliquetis indiquant au sorcier qu’elle venait de se verrouiller toute seule, preuve que les sortilèges de verrouillages fonctionnaient parfaitement bien. Arsène déposa ses clefs sur le buffet de l’entrée et entreprit d’enlever son manteau et son écharpe, son téléphone portable rivé à son oreille. Depuis quand est-ce qu’on le contactait par ce biais-là ? Cela devait être hyper urgent ou alors l’assistant du ministre faisait du zèle. Dans tous les cas, il ne se souvenait pas d’avoir un jour laissé son numéro de portable à cet Antoine.


Je suis chargée de vous annoncer que Monsieur Eliott Mc Douglas a été retrouvé mort à son appartement il n’y a pas moins de dix minutes.

Arsène cessa de tenter d’enlever son manteau et s’assit dans le fauteuil le plus proche, une manche pendant lamentablement par-dessus l’accoudoir.

Comment dites-vous ? Eliott est mort ?! Mais c’est insensé, cet homme est en excellente santé ! Que s’est-il passé ?

Les enquêteurs sont encore sur place, mais cela ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un assassinat. Monsieur le Ministre pense que les membres du conseil sont visés. Il m’a chargé de vous demander de prendre vos précautions jusqu’à ce qu’on en sache plus.




Désirez-vous que nous fassions venir un garde du corps ?

Un... Non biensûr que non. Je vais me débrouiller !


Une séance extraordinaire du conseil est prévue demain dans la journée, une missive vous fournira l’heure.


Très bien ! Merci Antoine.


Arsène referma son téléphone qu’il déposa sur la table du salon. Il restait songeur. Qui pouvait bien avoir commandité le meurtre d’Eliott, homme tout à fait respectable et absolument extrémiste que ce soit d’un point de vue sang-pur ou au sujet des moldus. Décidément cette histoire de décret sur le commerce commençait à prendre une ampleur que le médicomage n’avait pas sentie venir. Qui pouvait s’opposer à ce point à cette loi et pouvait être prêt à tuer les membres du congrès ?

Il n’était malheureusement guère temps d’y penser, Arsène n’avait pas prévu de passer la soirée seul. Un de ses amis médicomage lui avait présenté une femme le weekend dernier et cette dernière avait immédiatement croché pour un plan cul régulier. Ils n’avaient pas encore eu l’occasion de passer à l’acte car elle avait eu d’autres engagements durant la soirée où ils avaient fait connaissance, mais le médicomage ne s’était pas fait prié lorsqu’elle lui avait demandé de la contacter. On ne peut guère facilement résister lorsqu’il s’agit des femmes, surtout lorsque la femme en question met très bien en avant ses avantages féminins.

Ils avaient convenus qu’elle viendrait chez lui ce soir et qu’ils se passeraient de préliminaires. Et malgré la mort de son ami du congrès qui ne s’était pas présenté au Ministère depuis trois jours, Arsène ne souhaitait pas annuler. De toute manière, il n’était pas du genre à se morfondre sur son canapé, autant passer la soirée en charmante compagnie. S’ils devaient se réunir demain au congrès, ça serait suffisamment glauque pour qu’il se permette une soirée amusante qui lui changerait les idées.

Lorsque Morgane frappa à la porte de son appartement londonien du quartier chic moldu, Arsène était douché, rasé de près et une bouteille de champagne prenait le frais dans le frigo. Il avait revêtit un pantalon d’intérieur et une chemise noire. Il préférait jouer sur le décontracté, tout en misant sur une petite touche de glamour. L’ambiance était tamisée et des petits en-cas les attendaient sagement sur la table basse. La radio était allumée et on entendait un air de Baby Cake et des Magic Dolls qui reprenaient le refrain endiablé de leur tube « How Do You Do ».

Le médicomage ouvrit la porte tout sourire :


Bonsoir Darling ! Entre seulement.


Bonsoir Arsène !


Les deux futurs amants se firent la bise. Morgane était habillée d’une robe rouge très sexy qui mettait plus que jamais ses seins en valeur. C’était tout à fait éblouissant et ne dissimulait absolument pas les intentions de la jeune femme vis-à-vis du médicomage. Il n’y avait au moins pas de malentendu sur la raison de leur rencontre et Arsène s’en sentit tout émoustillé.

Très galant, il l’invita à s’installer sur le canapé pendant qu’il sortait le champagne du frais.


C’est vraiment très sympa chez toi ! Je ne pensais pas découvrir un tel appartement dans ce quartier.


Merci. Les apparences sont parfois trompeuses.

Arsène revint avec deux coupes de champagne qu’il remplit avant d’en tendre une à la ravissante, mais très provocante, jeune femme. Il s’assit tout près d’elle et leurs verres s’entrechoquèrent. Attrapant un en-cas, Morgane se baissa généreusement devant lui, avant d’engouffrer le petit four en se léchant les doigts. Succulent ! Apparemment ils n’auraient pas le temps de terminer la bouteille de champagne.

Deux gorgés plus tard, elle lui proposait déjà d’aller faire plus ample connaissance dans la chambre du médicomage, lui susurrant des choses très explicites au creux de l'oreille, réveillant l'instinct sauvage du médicomage. Apparemment elle avait prévu de faire quelques petits jeux sexuels qui ne firent qu’enchanter Arsène toujours friand des femmes qui prennent les choses en main.

Ni une, ni deux, le médicomage se retrouva attaché à son propre lit, complétement dénudé après un petit jeu de séduction où ils se déshabillèrent mutuellement entre le salon et la chambre à couché. Ses poignets étaient chacun pris dans des menottes moldues ensorcelées de couleur roses. Morgane quant à elle, se tenait au-dessus de lui dans une tenue qui ne laissait planer aucun doute sur la soirée qui ne faisait que commencer. Sa robe rouge déjà très explicite n'était pourtant rien à coté de l'ensemble qui ne cachait pratiquement rien de sa nudité, mais qui exprimait parfaitement bien ce qui allait lui arriver.

Hey Baby ! Tu vas souffrir ce soir...
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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyVen 1 Juin - 21:07:45

Depuis quelques jours, la ténébreuse avait du mal à trouver le sommeil. Elle était tendue, continuellement sur les nerfs et surtout morte d'inquiétude. Ce soir là, comme au cours de toute la semaine précédente, la sorcière était assise à son bureau, le regard fixe, attendant d'avoir des nouvelles fraiches. Klaus était en voyage d'affaire pour 1 mois et Diener était probablement à l'étage à veiller sur Alexander, de sorte qu'elle pouvait se concentrer sur l'urgence. Il y a deux semaines de ça, elle avait exécuté un contrat pour le compte du Maitre du Jeu, elle n'avait pas vraiment eu le choix. La cible Eliott Mc Douglas était un type marié, bon vivant, il n'avait à sa connaissance jamais rien fait de mal mais elle avait du l'éliminer. Pourquoi ? Le Maitre du Jeu l'avait décidé. Or comme il connaissait son identité, elle ne pouvait pas se permettre se refuser trop souvent les contrats qu'il lui demandait de remplir. En revanche, le contrat qu'elle avait reçu il y a 10 jours l'avait véritablement secouée. La cible désignée était Arsène.

Spoiler:

3 jours. Voilà exactement le temps qu'elle avait eu pour trouver une solution. Naturellement, elle avait refusé le contrat, mais son refus impliquait que le client allait devoir mettre quelqu'un d'autre sur le coup. Elle avait attendu le terme le délai pour donner sa réponse afin de gagner du temps, tandis qu'elle mettait tout en oeuvre pour découvrir qui hériterait du contrat. Grâce à ses informateurs et en usant de moyens de persuasion plus ou moins musclés, elle avait finalement découvert ce qu'elle cherchait en un temps record.

Spoiler:

Le Cobra. Elle le connaissait vaguement de réputation, mais il ne soutenait pas la comparaison. Ella, ou plutôt faudrait-il dire la Dame Rouge était meilleure; plus discrète, plus efficace et bien sur, plus chère. Sauf que dans le cas présent, savoir si le Cobra était ou non un concurrent sérieux n'était définitivement pas la question. Le problème était qu'elle ne connaissait pas ce fameux « Cobra » et qu'il allait chercher à tuer son ami, son amant, Arsène. La tueuse n'avait pas chômé. Pendant toute la semaine, elle avait intrigué sans relâche dans l'allée des embrumes pour obtenir des informations, semant même un ou deux cadavres. Perte acceptable compte tenu de l'urgence de la situation. Après 2 jours, l'un de ses contacts au bureau des aurors lui avait finalement envoyé quelque chose d'utile, lui donnant le nom de l'assassin qui s'avérait être une femme. Ashley Connor, aussi connue sous le nom d'emprunt Morgane Brooks.

La ténébreuse n'avait pas perdu de temps, elle avait fait suivre le Cobra, du moins, dans la mesure du possible car la garce était douée. Elle avait fait une apparition à une soirée où elle avait pris contact avec Arsène, puis s'était évaporée dans la nature. Jusque là, Ella n'avait toujours pas pu mettre la main sur son adresse, or il était plutôt difficile de planifier le meurtre de quelqu'un qu'on ne sait pas où trouver.. Parallèlement et par mesure de précaution, l'Allemande avait envoyé un type surveiller les faits et gestes d'Arsène 24 h sur 24, non pas pour savoir ce qu'il faisait mais pour être avertie aussitôt si jamais le Cobra l'approchait. Voilà pourquoi, elle avait passé les 3 derniers jours assise à son bureau à guetter chaque nouvelle information que ses sous fifres lui faisaient parvenir sur un parchemin enchanté prévu à cet effet.

L'horloge du bureau sonna 21 h et Ella n'avait toujours aucune nouvelle. Malgré son état de nerf avancé, elle s'efforça de s'inciter au calme en prenant une grande inspiration. Cela ne pouvait plus durer. Si Diener ne lui apportait pas régulièrement à manger à coup sur, elle en aurait oublié de s'alimenter. Il fallait qu'elle s'aère. Il ne se passerait certainement rien ce soir et elle pouvait bien prendre 10 minutes pour se doucher et accessoirement plus tard, il faudrait bien qu'elle essaie de dormir.

L'eau coulant sur son corps lui fit le plus grand bien. Fermant les yeux, elle savoura cette simple douche comme un bienfait salvateur, comme si le l'eau chaude pouvait lavé tous ses soucis. Puis, elle sortit, enfilant une nuisette et essorant ses cheveux dans une serviette propre avant de retourner vers le bureau.

Nouveau message. La ténébreuse eut l'impression de recevoir un coup de poing dans l'estomac. Une phrase se détachait sur le parchemin vierge.
« Cobra vient d'entrer chez la cible. »

« Merde, merde, merde !! »

L'Allemande se senti défaillir alors qu'un sentiment de panique indicible se répandait en elle comme un venin dans les veines. Son rythme cardiaque s'accéléra. Combien de temps avait-elle mis dans la salle de bain ? 5 minutes ? 10 minutes ? Et s'il était déjà trop tard ? Elle ne pouvait l'envisager. Elle s'interdisait d'y penser. Attrapant sa baguette magique qui trainait sur le bureau prête à l'emploi, elle se précipita vers la cheminée du salon dans laquelle elle envoya une poignée de poudre et disparu en prononçant les mots:

« Chez Arsène Vawdrey au 7 Cromwell Place, Londres. »

…....


La Cheminée d'Arsène donnait sur le bureau. La belle arriva dans un tourbillon de flammes émeraudes et indifférente au léger tournis suscité par le transport, analysa les lieux avec l'esprit alerte. Elle avait enfermé le flots impétueux de ses émotions dans un coin isolé de son être pour e laisser la place qu'à l'instinct vif, froid et impitoyable du prédateur. Cobra allait mourir ce soir et Arsène serait sauf. Lui, elle ne l'aurait pas.

Elle connaissait la configuration de l'appartement, mais n'en eu pas besoin. Soupirs venant de la chambre, vêtements semés tout au long du couloir qui indiquaient de manière on ne peut plus transparente où se trouvait Arsène et Ashley, tout comme ils ne laissaient aucun doute possible sur les activités en train de s'y dérouler. Ella en aurait été ébranlée si elle n'avait pas déjà verrouillé tout ce que avait attrait à ses sentiments pour Arsène derrière un mur de colère glaciale. Si elle fut secouée, elle n'y prêta pas attention. Ses doigts aux ongles manucurés crispés sur sa baguette, elle traversa le couloir comme un courant d'air furieux et entra en trombe dans la chambre à coucher. Il ne lui fallut qu'une seconde pour que son esprit analyse la situation, Arsène attaché au lit chevauché par la garce blonde.


« Avada kedavra »

Le sortilège de mort fusa hors de la baguette d'Ella et frappa Ashley dans un souffle mortel, figeant pour l'éternité son visage surpris. Elle tomba du lit sous la force du maléfice, bel et bien morte.

La légilimens resta figée quelques secondes dans sa position offensive, le temps de reprendre ses esprits. Jamais elle n'avait été dans un tel état. Sa main était tremblante, son coeur battait à tout rompre et ses jambes menaçaient de céder sous elle. Elle était furieuse, blessée, trompée. Elle avait envie de hurler, de tout casser, même le meurtre de sang froid n'avait pas suffit à l'apaiser. Doucement, presque hésitante, elle rabaissa son arme, tandis que le flot d'émotions refoulées déferlait sur elle en une vague dévastatrice. Elle ferma les yeux quelques secondes, luttant pour rester maître d'elle même, avant de faire face à Arsène, posant sur lui un regard distant et sans chaleur. Un regard mort.

Spoiler:


Dernière édition par Ella Von Königsberg le Sam 19 Jan - 23:13:09, édité 4 fois
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyVen 1 Juin - 22:25:32

Morgane était vraiment très talentueuse et absolument splendide. Arsène en avait plein les yeux et il était sur un petit nuage. La mort d’Eliott était reléguée bien loin dans son esprit et il n’y pensait même plus, comment aurait-il pu laisser ses pensées d’égarer devant tant de beauté. La blonde avait pris un soin tout particulier à lui attacher les mains, l’existant au plus haut point. Ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas pu participer à un petit jeu aussi stimulant. Ces derniers temps, il avait eu passablement d’autres hippogriffes à fouetter que de prendre du bon temps. Le congrès n’arrêtait pas de se chamailler au sujet de plusieurs des lois et il devenait très compliqué pour le Médicomage de participer à toutes les séances. Ses obligations à Ste Mangouste et à l’UMA ne lui permettaient pas d’avoir autant de temps libre que certains autres qui bossaient bien moins que lui ou qui avaient des horaires plus libres.

Le weekend passé, était un de ses premiers où il avait pu prendre congé. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, quelqu’un avait bien voulu accepter de reprendre une de ses gardes, sans qu’il ait eu besoin de négocier. La fête qu’organisait Jay au Chaudron Baveur avait rencontré beaucoup de succès et le Médicomage n’aurait pas imaginé pouvoir trouver un remplaçant aussi facilement. Sur le moment il s’était demandé si c’était une blague ou si son collègue avait été sérieux, apparemment oui. Et tant mieux, car sans cette soirée, il ne serait pas en train de passer une agréable soirée entre les mains de la pulpeuse blonde qui semblait particulièrement talentueuse et pas à son coup d’essai en matière d’homme.

Le Médicomage se laissait complétement aller aux bons soins de Morgane qui avait l’avantage extraordinairement agréable de ne pas être très loquace, ce que ça pouvait le souler ces gonzesses qui ne pouvait se retenir de refaire le monde lorsqu’ils étaient au lit. Il y avait des moments pour tout et la discussion n’avait rien à faire dans un lit, ou alors c’était une cause perdue. Morgane n’avait plus prononcé un seul mot depuis qu’elle lui avait promis qu’il allait souffrir, sauf que là il était loin, trèèès, très loin de la souffrance.

Voilà qu’elle avait terminé de l’attacher et qu’elle se positionna sur lui, lui léchant les tétons. Mmmh les choses sérieuses allaient commencer, sauf qu’à présent, la demoiselle était absolument hors de portée d’Arsène qui ne pouvait prendre aucune initiative de son propre chef. Dommage, il aurait bien voulu prendre dans ses mains chaque partie du corps pulpeux de la blonde et l’embrasser langoureusement en la retournant sur le lit. Apparemment elle avait d’autres projets pour lui.

Subitement, comme dans un rêve, Ella entra dans la chambre, vêtue d’une simple nuisette, les cheveux humides. Rêvait-il ? Ce n’était pas possible, comment la blonde avait-elle su ? Mais surtout, comment avait-elle réussi à convaincre la ténébreuse de les rejoindre pour un plan à trois ? Ce n’était pas son anniversaire, mais le Médicomage se sentait comme un gosse devant le sapin de Noël, découvrant tous les cadeaux qu’il allait pouvoir ouvrir.


" Avada Kedavra ! "

Que….

Arsène ne réussit pas à analyser tout de suite ce qui était en train de se passer mais en gros voici ce qu’il se produisit dans la seconde où la rousse avait prononcé ces mots d’un ton glacial : La blonde décolla du lit pour s’effondrer sur le sol, le visage rigide, raide morte. Arsène quant à lui avait la bouche grande ouverte comme dans un cri silencieux qui ne pouvait pas sortir tellement l’effroi était énorme. Ella quant à elle le fixait d’un regard particulièrement glacial qu’il ne lui avait encore jamais vu.

5 secondes. C’est très long 5 secondes. Mais c’est précisément le temps qu’il fallut à Arsène pour capter qu’Ella n’avait pas été invitée pour un plan à trois et que Morgane gisait raide morte au pied de son lit.


MAIIS T’ES COMPLÉTEMENT FOLLE !!! QU’EST-CE QU’IL T’A PRIS ?!?! SI C’EST UNE BLAGUE ELLE N’EST PAS DRÔLE !!!


Inutile de préciser que son appareil reproducteur s’était ratatiné en moins de 5 secondes. Le Médicomage quant à lui tirait avec force sur les menottes pour tenter de se libérer, pris de panique devant la scène qui se déroulait devant lui. Où était Morgane ? Que faisait Ella dans la chambre à coucher, une baguette magique à la main ?

Tu viens de la tuer ???

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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptySam 2 Juin - 1:25:25

Il se passa 5 longues secondes durant lesquelles ce fut comme si le temps avait été suspendu. 5 secondes durant lesquelles Ella continua à fixer Arsène sans un mot, parfaitement immobile et sans expression, alors que celui-ci, dans une totale incompréhension, était trop choqué pour réagir. Puis ce fut l'explosion.

« MAIIS T’ES COMPLÉTEMENT FOLLE !!! QU’EST-CE QU’IL T’A PRIS ?!?! SI C’EST UNE BLAGUE ELLE N’EST PAS DRÔLE !!! Tu viens de la tuer ??? »

La ténébreuse ne répondit pas. Figée dans une sorte de torpeur irréelle, elle aussi était sous le choc. Cela n'avait rien à voir avec l'acte meurtrier qu'elle venait d'accomplir, mais tout avec le fait d'avoir surpris Arsène au lit avec une autre femme. A présent que son inquiétude et sa colère s'estompaient, il ne restait que l'amertume. Lentement, la belle sortit de sa léthargie en retrouvant peu à peu toute sa contenance. Elle ne savait pas quelle attitude adopter. Elle en voulait à Arsène tout en étant soulagée qu'il soit vivant. Ses journées à se ronger les sangs prenaient fin, mais la récompense avait un goût âpre.

« Navrée d'avoir interrompu ta.... soirée. » lâcha froidement la jeune femme.

Le visage toujours aussi fermé, elle agita simplement sa baguette pour faire apparaître dans sa main gauche deux parchemins, et s'avança vers Arsène. Ce dernier était toujours attaché à son lit par les menottes que la garce lui avait mis, totalement nu. Curieusement, Ella éprouvait une certaine satisfaction à l'avoir ainsi soumis et exposé dans une posture aussi grotesque au vu de la situation. Arrivée à sa hauteur, l'Allemande lui mit sous les yeux les deux documents en les jetant sur le lit face à lui d'un geste méprisant au possible.

Le premier dévoilant la véritable identité de Morgane ainsi que sa profession.
Le second étant le contrat d'assassinat sur la tête d'Arsène signé par elle.

Laissant Arsène découvrir le contenu des fameux documents, et ainsi entrevoir le véritable enjeu de cette soirée, elle retourna vers le fond de la chambre. Les bras croisés sous sa poitrine, elle faisait les 100 pas au pied du lit, rongeant son frein. Elle était furieuse et blessée. Il y avait une grande différence entre avoir des soupçons sur l'infidélité d'un homme et en avoir la confirmation en le trouver au lit avec une autre. La froide colère qui l'animait semblait ne jamais vouloir se résorber.


« Surtout ne me remercie pas, pour avoir sauvé ton cul. » cracha la ténébreuse avec un dédain palpable dès que son cher amant eut fini de parcourir les deux documents. Le jeu de mot était spécialement calculé pour lui.

Incapable de cesser de s'agiter, tournant en rond comme une lionne en cage, Ella contourna le lit pour venir à l'endroit ou Morgane/Ashley ou peu importe son nom gisait lamentablement. Une bien maigre consolation, insuffisante pour apaiser sa rage intérieure. La tueuse posa un regard condescendant et impitoyable sur le cadavre, savourant d'une certaine manière sa victoire, et pris le temps d'apprécier la lingerie outrageusement provocante de cette garce. Elle pinça les lèvres, puis reporta son attention sur Arsène. Elle ne se gêna pas pour observer son corps nu et exposé. Le voir ainsi attaché et démuni lui procurait un délectable sentiment de satisfaction. Une douce vengeance. Ouai, elle prenait son pied à l'avoir comme ça, complètement à sa merci. A l'évidence, elle et Morgane avaient un certain nombre de points en commun.

Avec un sourire un brin sadique, la belle s'approcha de nouveau du lit, sensuelle dans sa nuisette de satin. Elle posa délicatement un genou sur le matelas pour monter dessus avant d'enjamber délibérément le médicomage. Sa baguette toujours en main, elle se plaça à califourchon au dessus de lui, prenant exactement la même position que la blonde un peu plus tôt. La ténébreuse se pencha alors sensuellement vers son amant en accompagnant son mouvement de quelques coups de bassin explicites tout en venant glisser quelques mots à son oreille.


« Alors c'est ça qui t'excite ? Ça te plait d'être dominé ? »

Oh bien sur, Arsène n'était plus du tout en condition, surtout avec un cadavre juste à côté, mais c'était précisément ça qui était amusant. Elle même d'ailleurs, n'était définitivement pas d'humeur à faire l'amour, en revanche, elle prenait bien son pied en jouant avec lui. Elle aussi pouvait être chienne, si c'était ça qui lui plaisait. Se redressant, la ténébreuse rejeta la tête en arrière puis se laissa glisser le long du corps du médicomage. Penchée au dessus de lui, elle embrassa son torse nu et fit courir sa langue le long de son ventre de plus en plus bas, lentement, jusqu'à atteindre son entrejambe. Elle saisit alors son sexe dans une main, redressa juste assez le menton pour pouvoir se délecter des expressions qui passaient sur le visage de son amant, et commença à embrasser doucement son extrémité de façon à suggérer de manière plus qu'explicite ce qui pourrait suivre.

« Et bien ? Tu n'aimes pas ça ? » susurra-t-elle sans cesser de titiller les parties intimes du sorcier. Finalement, elle laissa échapper un petit rire méprisant et s'écarta complètement de lui en déclarant: « Tu es pitoyable mon pauvre Arsène. »
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyLun 4 Juin - 6:00:00

Si quelques minutes auparavant il avait trouvé que sa position était parfaitement sécurisante, ce n’était subitement plus le cas. Les menottes opposèrent une résistance farouche aux assauts du médicomage pour se détacher. Dans d’autres circonstances, il aurait trouvé plutôt amusant de voir Ella débarquer pour virer une blondasse et prendre sa place. Il aurait été très, très amusant même si elle aurait eu exactement la même réaction qu’à l’instant en le découvrant dans les bras d’une autre. Enfin sauf en ce qui concernait le Avada Kedavra qu’il n’était pas encore en mesure de comprendre.

Ses yeux ne quittèrent pas une seule seconde ceux d’Ella qui lui vomissaient sa jalousie dessus. Si elle avait pu en être capable, probablement qu’elle l’aurait mitraillé à travers ses yeux, simplement en le regardant. Arsène était certes soulagé que ce ne soit pas possible, mais ne doutait plus que si elle avait un jour envie de le descendre, elle ne se gênerait pas pour utilise sa baguette magique qui pendant au bout de son bras. Impossible de se libérer de ses liens, il était parfaitement à la merci de la mère de son fils qui ne devait pas lui réserver le même sort qu’à la blonde uniquement à cause de ce dernier petit détail.


T’es encore plus cinglée que je le pensais ! Ta jalousie de perdra Ella, je ne t’ai jamais juré fidélité et tu le sais très bien !

Depuis le temps, il savait très bien que sa froideur apparente n’était qu’une façade et qu’au fond d’elle-même, elle cachait bien d’autres choses. En l’occurrence il était évident qu’elle avait pété un câble en le sachant dans le lit d’une autre femme qu’elle. Mais par Merlin ! C’est elle qui s’était marié avec son Duc de pacotille, il ne lui avait jamais rien promis du tout. En plus il avait légitimement le droit d’être en rogne après le coup qu’elle lui avait fait en gardant un enfant de lui.

Le médicomage devint encore plus nerveux, lorsque l’ancienne Mangemort agita devant lui sa baguette magique, que préparait-elle ? Mais celle-ci ne fit qu’apparaitre deux parchemins qu’elle jeta sur le lit à côté de lui. Intrigué, Arsène lâcha enfin le regard de la ténébreuse pour se concentrer sur les deux documents.

Sur le premier, il découvrit avec stupéfaction que le corps mort à côté de son lit n’étais pas celui de Morgane, mais celui de Ashley Connor, surnommée le Cobra, tueuse à gage de son état. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines et le médicomage déglutit difficilement avant de reporter son attention sur l’autre document. Il découvrit sans surprise un contrat déposé sur sa tête. Evidemment, il aurait dû s’en douter. Eliott mort, il reste l’un des derniers membres du congrès à voter favorablement à la loi sur le nouveau commerce avec les moldus et qui surtout reste indifférent aux différentes manœuvres d’intimidations de ses opposants. Comment pouvait-on en arriver à tuer des gens pour ne pas voir des lois passer, c’était pratiquement pire que de vivre sous le régime de Voldemort.


Incrédule devant ce qu’il lisait, Arsène secoua la tête, la mine défaite. Il ne répondit pas aux provocations coléreuses d’Ella qui de toute évidence ne pensait pas le trouver en si charmante compagnie ce soir. Il était évident qu’il s’était fait berner du début à la fin, mais comment aurait-il pu le savoir ? Ce n’était pas comme s’il essuyait régulièrement les refus de la gente féminine. Mais à y bien penser, c’est vrai que Morgane, enfin Ashley, c’était faite très entreprenante dès le début, ne dissimulant pas son intention de le mettre dans son lit. C’était biensûr là, la meilleure tactique à adopter pour l’isoler et le mettre hors d’état de nuire. Fallait-il qu’il commence à enquêter sur ses conquêtes avant de pouvoir les voir en tête à tête ? Pourquoi pas… Il fallait se rendre à l’évidence ; il n’était plus en sécurité du tout.

Durant son introspection, la duchesse s’était rapprochée latéralement du lit pour faire face au corps froid de celle qui faillit bien le terrasser ce soir. Il était clair qu’après avoir sauvé sa petite vie, ou son cul comme elle l’avait si bien dit, un simple merci ne lui suffirait pas. D’autant plus qu’elle venait de le trouver dans le lit d’une autre et qu’il ne pouvait décemment pas s’attendre à ce qu’elle le prenne vraiment bien et qu’elle l’encourage dans ce sens. Il sentait là le pire arriver, que pouvait-elle bien avoir derrière la tête et surtout qu’elle scène allait-elle lui jouer ? Il essayait en général d’éviter de contrarier Ella et surtout de venir sur des sujets houleux avec elle. Ils avaient souvent du mal à se comprendre et avaient des avis divergents sur beaucoup de choses, mais là il n’échapperait pas à une discussion de gonzesse.

Telle une menthe religieuse à l’affut d’une proie, la ténébreuse en nuisette l’enjamba sensuellement pour se placer exactement de la même manière que l’avait été précédemment celle qu’il avait cru devoir appeler Morgane. Mmmh très drôle. Instinctivement, le corps d’Arsène se raidit et celui-ci se mit sur le qui-vive, du moins comme il pouvait l’être, les poignets attachés à la tête de lit. Il savait pertinemment qu’Ella n’allait pas reprendre là où il en était resté avec la blonde, elle préparait un mauvais coup il en était certain. Sensuellement, elle donna quelques coups de bassins dans le but de l’exciter et vint lui susurrer des mots à l’oreille. Sa phrase ne fit que l’énerver.

Je savais bien qu’un simple merci ne te suffirait pas. Tu te plais à penser que tu domines constamment les autres par tes actes et tes paroles.


Le rouge de la colère lui montait aux joues alors que la rousse commençait à lui embrasser le torse. Arsène faisait son possible pour se contenir et pour ne pas laisser l’excitation le gagner. Il savait que ça serait très probablement impossible vu qu’en général ce genre de choses ne fonctionnait pas à coup de cerveau qui réfléchit. De plus, Ella avait quelques avantages qui ne lui permettaient pas de lui résister. Non seulement elle était belle à en crever et le savait, mais en plus elle savait exactement ce qui pouvait exciter au plus haut point le médicomage. Elle misa donc très juste, se rapprochant dangereusement de ses parties intimes pour s’en saisir avec avidité tout en le fixant de ses yeux coléreux.

Arsène ne lui donna pas ce plaisir de pouvoir regarder les expressions de son visage et se mura dans une expression d’indifférence, fermant les yeux et basculant la tête en arrière, relâchant les tensions qu’il avait exercées jusqu’à présent sur ses poignets douloureux. Il savait très bien que le reste de son corps ne pourrait pas rester indifférent plus longtemps à la ténébreuse qu’il n’avait pas vu depuis bien trop longtemps. Aussi, se résigna-t-il à ne plus lutter, laissant son sexe répondre à l’appel de la duchesse, le laissant se gonfler lentement sous les mains habiles d’Ella. Il n’avait pas l’intention de se débattre et de la laisser penser qu’elle pouvait le dominer de manière aussi vulgaire. Après tout, il n’y avait pas de raison pour qu’il n’en profite pas, aussi laissa-t-il la femme sensuelle l’exciter comme il l’enchantait, savourant la langue qui se glissait de part et d’autres de ses parties intimes. Il daigna même lui répondre d'un ton sarcastique.

Oh oui biensûr que ça m’excite, dommage que tu te sois débarrassée d'elle, un plan à trois aurait été bien meilleur...

Il savait qu’elle n’irait pas plus loin, elle n’en avait pas la force morale pour le faire, aussi, attendit-il patiemment qu’elle cesse son petit numéro. Il n’avait pas l’intention de la laisser le dominer comme un chien le ferait avec son maitre. Non, il n’y gagnerait rien du tout à faire cela et de toute manière c’était contraire à son tempérament. Elle pensait pouvoir jouer avec lui ainsi ? Hé bien elle risquait être surprise.

Au moment où elle lâcha d’une voix méprisante qu’il était pitoyable, il glissa ses jambes autour de sa taille pour la maintenir contre lui.


Pitoyable ? Et toi ? N’es-tu pas pitoyable avec ton petit numéro de diva qui se croit trahie ?

Une fois son étreinte assurée autour de sa taille, le médicomage releva la tête pour la regarder dans les yeux. Elle ne pouvait pas bouger et à moins de lui jeter un malheureux sort, preuve que son égo ne pouvait en supporter plus, elle serait obligée de se tenir tranquille. Lui aussi il pouvait lui mener la vie dure s’il le souhaitait, même les poignets attachés à l’entête de son propre lit.

Pourquoi l’as-tu tué ? Dis-moi que tu ne l’as pas juste fait parce que ça t’énervait de la voir dans mon lit.

Tordant son corps du mieux qu’il le pu, Arsène réussit à faire basculer Ella sur le côté, la plaquant ainsi contre le matelas, maintenant une emprise plus stable sur celle qui ne tarderait probablement pas à se débattre.


Je ne sais pas si tu te rends compte de la situation dans laquelle tu viens de nous mettre. Quoi que j’avoue que ton petit numéro puisse m’amuser et que je me sente gratifié devant tant de jalousie venant de toi.

Ses yeux ne quittèrent pas Ella et le médicomage poursuivit sa tirade, reprenant petit à petit ses esprits et mesurant la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Moi qui pensais que tu pourrais changer et que tu avais changé, je me suis bien trompé. Et je crois que celle qui m’a le plus menée en bateau ce n’est pas Morgane, mais bien toi !




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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyLun 4 Juin - 11:40:56

La belle débordait tellement de rage que c'était un miracle si elle n'en tremblait pas. En plus, bien que cela paraissait difficile, Arsène semblait vraiment décidé à essayer de la mettre encore plus en rogne qu'elle ne l'était déjà. Oui, ça lui plaisait de dominer les autres et elle aurait pensé que le médicomage la ramènerait un peu moins compte tenu qu'elle tenait en main son sexe qui grossissait à vue d'oeil sous ses attentions. D'ailleurs, elle aurait été bien en peine de répondre quoi que ce soit à cet instant. Si elle aimait ça ? Oh que oui. Le sexe et la violence était probablement les deux seuls exutoires qu'elle connaissait à sa rage brûlante. De plus, constater ainsi l'effet qu'elle faisait au sorcier lui donnait un sentiment de pouvoir sur lui qu'elle n'était pas prête à céder. Quand bien même son amant s'efforçait de dissimulait le plaisir qu'elle lui procurait, son corps parlait pour lui. Cependant le sentiment de victoire de la Ténébreuse fut de courte durée. Alors qu'elle s'écartait de lui pour mieux le dévisager avec tout le mépris dont elle était capable, la réplique suivante du sorcier la plongea dans une fureur telle qu'elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait si au même instant elle ne s'était pas retrouvée prisonnière entre les jambes d'Arsène, littéralement plaquée contre lui dans une position grotesque. « Un plan à trois aurait été bien meilleur... » S'il voulait lui faire péter un câble c'était réussi, elle en aurait hurlé de frustration !

« Connard !» s'exclama-t-elle.

Comment osait-il ?! Après ce qu'elle venait de faire pour sauver sa misérable vie comment osait il la provoquer de la sorte ! N'y tenant plus, elle se débattit, elle savait que cela ne servirait à rien, elle n'était plus en position de force et physiquement Arsène pouvait la maitriser comme il voulait, mais peut importe. Elle s'agita comme une possédée pour tenter de se libérer en rageant, extériorisant sa colère, sa frustration, son inquiétude, son amertume et tout ce qu'elle avait ressenti jusque là.


« C'est moi que tu traites de diva ?! »

Il lui semblait que sa haine la consumait de l'intérieur. Elle n'avait plus éprouvé une telle violence depuis bien longtemps. C'était le genre de colère sourde qui ne pouvait s'exprimer qu'à coup d'endoloris. Elle continua à se débattre comme une tigresse, à la fois prisonnière et blessée, rendue folle de rage par un tortionnaire qu'elle ne pouvait atteindre. Et pour cause. Même du plus profond de sa rage, jamais elle ne s'en prendrait à Arsène. Elle ignorait comment il était possible d'aimer et haïr autant quelqu'un en même temps, mais elle n'y pouvait rien.

« Je ne suis pas jalouse, je suis furieuse. » lui rétorqua-elle en s'efforçant de remonter le long du corps d'Arsène malgré la prise de celui-ci pour se dégager.

« Tu me crois vraiment assez dérangée pour aller m'en prendre à tes conquêtes par pure vengeance ?! Je devrais peut être aller buter la moitié de la ville alors, pour te donner raison ! »

Ce dernier ne s'arrêtait pas. Il la provoquait encore et encore, il l'insultait, il se moquait, il la rabaissait.. C'était donc ça qu'elle était pour lui ? Une cinglée jalouse ? Une diva en train de faire une scène ? Son petit jeu l'amusait ?? Son sang ne fit qu'un tour. Elle le gifla.

C'en était trop. Elle ne pouvait souffrir d'en entendre davantage ! Après tout ce qu'elle avait fait, après le mauvais sang qu'elle s'était fait.. Toute la fatigue et l'angoisse de cette dernière semaine semblait lui revenir en pleine tête. Elle allait vraiment faire une crise de nerf, mais non, ce n'était pas encore assez pour son ancien professeur qui poursuivit sa tirade. Cette fois, il l'avait vraiment poussée à bout et sa dernière remarque était vraiment plus que ce qu'elle était capable d'encaisser. Elle explosa:


« Je t'interdis de me juger ! Tu n'as pas la moindre idée de ce par quoi je suis passée, de ce que j'ai du faire pour sauver ta putain de vie ce soir ! Tu ignores tout des enjeux et des menaces auxquelles je dois faire face, des sacrifices que j'ai du faire et des dangers auxquels je m'expose ! Laisse moi te dire que je comprends la situation certainement beaucoup mieux que toi ! »

Elle avait crié. Elle ne cherchait plus à se maitriser et à contrôler ses émotions parce qu'elle était arrivée à un point tel que continuer à intérioriser risquait de la rendre folle pour de bon. Des larmes de rage perlaient dans ses yeux émeraudes, tandis qu'elle s'affaissa contre Arsène après avoir épuiser ses dernières forces à se débattre en vain. Elle était essoufflée, son coeur battait trop fort dans sa poitrine et elle n'avait d'autre choix que de subir en plus cette humiliation de plus. Pire, sentir le parfum d'Arsène, sa chaleur, le contact de son corps nu contre elle, était le plus terrible des supplices. D'autant plus que leur position lui permettait de sentir plus qu'elle ne l'aurait voulu le sexe du sorcier pressé contre elle. Dire qu'en d'autres circonstances, elle aurait tant aimé se retrouver ainsi blottie dans ses bras, mais là.. après tout ce qu'il venait de lui balancer, ce qui aurait du l'apaiser ne lui donnait qu'encore plus envie de pleurer ou hurler voire les deux à la fois. La gorge nouée, elle prit quelques instants pour réussir à se calmer et reprit d'une voix douloureuse.

« Si c'est là ta façon de me remercier pour t'avoir sauvé la vie, j'aime autant partir tout de suite avant de faire quelque chose que je regretterais. »

Résignée et trop meurtrie pour bouger, la belle se laissa finalement aller contre le corps trop désirable de son amant, vu qu'elle était de toute façon bloquée et que résister l'avait épuisée. Il finirait bien par la libérer d'une manière ou d'une autre. Le visage contre son torse, les yeux fermés elle s'efforça de calmer sa respiration tandis que son corps tremblait de froid et de fatigue. Les mots d'Arsène étaient encore plus blessants que tout ce qu'il avait pu faire jusque là.

« Lâche moi, tu me fais mal. »
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyLun 4 Juin - 20:17:10

Arsène ne pensait pas réussir à faire sortir Ella de ses gonds aussi facilement. Bon il fallait admettre que si elle avait fait le déplacement en nuisette, les cheveux ruisselants, c’est que ce n’était pas par hasard qu’elle avait appris qu’il était la prochaine cible à descendre dans les membres du congrès.

Les insultes fusèrent assez rapidement. Arsène n’avait pas prévu de simplement la provoquer par jeu de mots, la rendre prisonnière, lui permettait aussi d’avoir son mot à dire dans l’histoire et d’être à combat égal avec elle. La laisser profiter de la situation ne l’encouragerait pas à arrêter de le provoquer aussi bêtement qu’elle avait commencé à le faire. En général, il n’aimait pas entrer dans son jeu et il avait pris l’habitude de calmer les choses très rapidement même si pour cela son orgueil devait souvent en prendre un coup. Au final ils arrivaient toujours à communiquer et à s’expliquer calmement. Enfin là, elle l’avait quand même cherché et il n’allait pas la laisser profiter de lui de cette manière sans riposter. Elle avait joué avec son intimité, buté une nana alors qu’il aurait probablement simplement fallut la neutraliser pour la livrer à la justice et elle pensait qu’il ne dirait rien ? Elle avait beau le traiter de connard et il en était peut-être un, mais ça ne lui donnait pas tous les droits non plus.

Comme il s’y attendait, il sentit très rapidement le corps d’Ella gigoter sous le sien. Heureusement, il était suffisamment grand et musclé pour la maitriser sans problèmes. Elle n’était pas bien épaisse et n’y donnait pas vraiment du sien pour se libérer. Il en aurait presque sourit de la voir se mettre dans cet été si à côté de lui le souvenir de la blonde gisant sans vie ne s’imposait pas à son esprit. C’était ça qui le mettait vraiment en pétard, qu’elle puisse ôter la vie sans scrupules, même si c’était pour sauver la sienne. Ça le mettait hors de lui qu’elle puisse se permettre ce genre de fantaisie illégale et venir agiter son doigt sous son nez pour l’accuser de mille maux et le provoquer aussi vulgairement. Elle n’avait aucun droit de se comporter de cette façon et c’est pourquoi il n’hésita pas à riposter à ses attaques en la traitant de diva et en appuyant bien fort sur la jalousie qu’elle pouvait ressentir. C’était évident qu’il ne la pensait pas jalouse au point de tuer quelqu’un pour ça, mais il fallait bien qu’il trouve un exutoire à sa colère.

La gifle lui remit les pendules à l’heure. Il était visiblement allé trop loin et elle avait craqué un peu plus vite qu’il ne l’avait imaginé. Biensûr il aurait été difficile pour le médicomage de s’arrêter si elle n’avait pas réagi, il était trop en colère pour se maitriser pleinement et il le regrettait.

Elle se mit à hurler et elle avait raison. Il ne pouvait pas la juger et il s’était juré de ne jamais plus le faire. Cependant c’était quand même difficile de ne pas porter de jugement sur ce qu’il venait de voir, ça sortait même carrément de l’imagination. Pouvait-elle se rendre compte du choc qu’il vivait chaque fois qu’il l’imaginait tuer ou torturer des gens ? Il avait dû faire bien des efforts pour refouler ces pensées atroces au fond de son esprit lorsqu’il avait appris qu’elle était Mangemort. Maintenant que Voldemort était mort, il ne comprenait pas comment elle n’était pas sortie de tout ce merdier.

Il sentit les larmes de la duchesse couler contre son torse alors qu’elle poursuivait et que lui écoutait simplement. C'était rare qu’elle se confie spontanément à lui et il aurait voulu l’encourager à en dire plus mais ce n’était pas le moment de la questionner sur le sujet, il aurait plutôt envie de la prendre dans ses bras et de la serrer fort contre lui. Certes elle était prise au piège et ne pouvait pas se libérer de son étreinte, mais ses mains demeuraient toujours attachées au lit et il était impuissant de ce côté-là. Les menottes commençaient d’ailleurs à lui faire un mal de chien et il sentait un petit filet de sang goutter sur le coussin, signe qu’il s’était largement entaillé la peau. Mais il était un peu obligé de tirer sur ses poignets s’il voulait maintenir la position. Il ne voulait pas la laisser se défiler, il voulait la garder près d’elle.


Ella… Je suis désolé… Tu sais que je ne pensais pas ce que j’ai dit…

Il la gratifia d’un baiser sur le front, seule partie de son corps qu’il pouvait attraper du bout des lèvres. La ténébreuse s’était laissée aller contre lui et sentir ses larmes couler contre son torse ne faisait qu’accroitre son envie de la serrer contre lui davantage.

Je ne veux pas que tu partes, mais je veux comprendre…

Il murmurait ses paroles à son oreille, se faisant le plus doux possible. La colère s’était envolée avec les larmes d’Ella. Il savait comment la faire souffrir et il s’en voulait de se laisser si souvent tenter par les provocations qu’elle menait contre lui lorsqu’il la contrariait. Cependant il maintenait ce qu’il avait dit, elle n’avait aucun droit sur elle de quelque manière que ce soit tout comme lui n’avait aucun droit de la juger. C’était ainsi et il faudrait qu’elle s’y fasse car il ne changerait pas.

Légèrement, le médicomage desserra son étreinte contre son ancienne étudiante, maintenant toutefois toujours son emprise sur elle. Il n’avait pas envie qu’elle s’éloigne de lui, son corps non plus n’en avait pas envie et elle le savait forcément. Il aurait juste souhaité pouvoir rester ainsi serré contre elle, oublier la blonde morte sur la moquette et respirer simplement l’odeur de celle qu’il aimait. Ils ne s’étaient pas revus depuis le mois de décembre et elle lui avait terriblement manqué.


Je ne veux pas que tu réagisses comme ça. Tu sais qu’aucune femme ne peut te remplacer. Si tu as des problèmes, je veux que tu m’en parle… Regarde-moi.

Arsène plongea ses yeux dans ceux d’Ella. Ils étaient encore humides et la colère s’y lisait toujours. Ceux d’Arsène se voulait attendrissant mais durs, imposants.

Je te lâche si tu me détache et que tu me promets de ne pas te sauver…
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyLun 4 Juin - 22:52:30

Ce n'est pas qu'elle n'était pas bien, prisonnière entre les cuisses de son amant, mais la posture commençait à lui faire un peu mal. Elle avait arrêté de résister, à quoi bon vu que la lutte était vaine ? En vérité ce qui la dérangeait c'était précisément qu'elle aimait se trouver dans une position aussi intime contre le sorcier alors que la partie d'elle qui tenait à préserver sa fierté et son égo se refuser à l'admettre. Elle ne devait pas aimer d'être coincé par les jambes d'un homme qu'elle avait trouvé au lit avec une autre et qui lui avait balancé tant d'horreur à la gueule. En fait, elle devait être complètement stupide pour l'aimer. Le problème c'est qu'elle n'y pouvait rien. Arsène ne la lâchait pas, il ne voulait pas qu'elle parte.. ben voyons. Au moins, il avait la bonne idée d'être désolé, mais encore fallait-il qu'elle lui pardonne. Pour le moment, elle était encore bien trop furieuse pour cela, néanmoins il y avait toujours son côté stupide qui n'aspirait qu'à rester dans les bras du médicomage. La belle affaire. En plus si le corps d'Arsène pouvait éviter de lui faire sentir à quel point il aimait leur proximité ce serait plus facile de réfléchir normalement. Remarque, elle pouvait rester sans pour autant passer l'éponge.

La belle resta silencieuse, laissant Arsène poursuivre ses excuses. La ténébreuse voulait rester en colère, car d'une certaine manière, cela lui faisait du bien de se défouler. Elle aimait la colère. Cependant, elle était plutôt sensible aux paroles tendres de son amant et malgré elle, il réussit à l'adoucir. C'en était même agaçant de constater à quel point quelques mots de lui avaient suffit à l'apaiser. Elle devenait de plus en plus stupide pour croire à toutes ses belles paroles, même en être parfaitement conscience ne changeait rien à la donne. Pourquoi l'amour rendait il aussi con ? Ça c'était la vraie grande question. En plus de ça, dans sa crise de fureur quelques minutes avant, elle en avait trop dit. Elle avait laissé échappé qu'elle était menacée et voilà que maintenant Arsène lui demandait de se confier.. Elle n'aimait pas lui mentir. Cacher une partie de la vérité était une chose, mais mentir en était une autre bien différente. Elle soupira. L'Allemande n'avait vraiment pas envie qu'Arsène s'inquiète et veuille intervenir dans ses embrouilles avec la mafia. Pourquoi l'impliquer et le mettre en danger alors qu'elle pouvait gérer seule ? Cela dit, d'un autre côté, il était déjà en danger sans la mesure où la mafia voulait sa peau...

Le médicomage lui demanda de le regarder, ce qu'elle fit. Elle se tordit le cou du mieux qu'elle pu pour affronter son regard. Elle était toujours en colère, mais avait retrouvé son calme. Ses magnifiques yeux noisettes étaient durs, décidés mais ils reflétaient la sincérité et la tendresse... Et merde. Elle sombrait de nouveau dans la stupidité et se laissait attendrir. Finalement, la belle poussa un soupir et déclara d'une voix adoucie:


« Je ne vais pas m'enfuir et te laisser menotté à ce lit, rassure toi. Même si ce serait passablement drôle et très mérité... »

Arsène avait un peu desserré sa prise, ce qui lui permit de se redresser un peu sur les coudes de manière moins inconfortable. Levant sa baguette qu'elle tenait inutilement en main depuis le début, elle exécuta une petite rotation du poignet en direction des menottes qui s'ouvrirent en libérant enfin le sorcier. Se décidant finalement à répondre aux questions de son amant, elle reprit:

« Je n'ai pas de problèmes.. Rien que je ne puisse gérer du moins. » Nouveau soupir. Se dévoiler était décidément contraire à sa nature profonde, toutefois, si elle voulait qu'Arsène cesse de l'interroger, elle allait forcément devoir lui fournir des explications à un moment ou un autre. Elle n'allait pas tout déballer, évidemment.. vu sa réaction devant un cadavre il valait mieux qu'il ne sache pas qu'elle avait du buter son collègue Eliott.. Prenant une grande inspiration, elle se jeta à l'eau.

« Très bien... Je suis.. obligée de travailler pour un certain Maitre du Jeu.. il connait mon identité et mon passé.. et si je veux protéger Alexander et éviter de finir à Azkaban ou dans un cercueil, je n'ai pas d'autre choix que de lui rendre occasionnellement quelques services.. Le temps de découvrir qui il est. C'est par lui que j'ai su pour le contrat sur ta tête.. et il va sans dire que s'il venait à être découvert que je suis responsable de l'échec de cette mission.. je serais potentiellement dans la merde. Satisfait ? »

La ténébreuse marqua une nouvelle pause pour laisser à Arsène le temps de digérer l'information. Elle avait parlé assez vite peu désireuse de trop s'attarder sur le sujet et ne traina pas trop à enchaîner pour éviter d'éventuelles questions plus précises comme le genre de missions qu'elle devait remplir..

« Tu m'as demandé pourquoi je l'ai tuée.. Pourquoi ne pas l'avoir simplement stupéfixée et livrée à la justice ? Je vais te répondre: il est facile de faire disparaître un mort. » déclara la belle avant de poursuivre pour expliquer ce qu'elle avait voulu dire par là.

« Si Morgane avait été arrêtée, son commanditaire aurait alors su qu'elle avait échouée et que tu es encore en vie.. et donc tu aurais encore été en danger. Elle morte, je serais en mesure de prendre son apparence, me faire passer pour elle et découvrir qui est derrière tout ça. Bien sur, cela implique que tu disparaisses de la circulation jusqu'au vote du projet de loi... »

Voilà, à présent Arsène pouvait ajouter « avec préméditation » à la suite de « meurtre » dans ses attributions.. Dans un tribunal, il aurait mieux valu jouer la carte de la maitresse jalouse agissant sans réfléchir sous le coup d'une impulsion, ça évite d'être classée dans les psychopathes dangereux..

« Tu veux bien me libérer à présent, que je puisse tenter de réfléchir normalement.. sentir ton érection contre moi ça a tendance à me perturber.. »


Dernière édition par Ella Von Königsberg le Mer 6 Juin - 16:13:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMar 5 Juin - 13:04:11

Les mots qu’Arsène prononça trouvèrent rapidement leur chemin et firent mouche de manière assez satisfaisante. Pour une fois il ne les avait pas prononcé uniquement pour calmer les pleurs et les cris d’Ella, mais bien parce qu’ils étaient sincères et qu’il était vraiment désolé d’être entré dans son jeu alors qu’à chaque fois il se promettait de ne pas le faire. Elle savait si bien le mettre hors de lui et faire surgir la colère si bien contenue au fond de lui. Le médicomage fut soulagé lorsqu’elle accepta de le regarder dans les yeux et de le libérer sans prendre la fuite. Il répondu à sa dernière réplique par une moue dubitative.

Enfin ses poignets furent libérer des menottes blessantes et le médicomage sentit la tension se relâcher dans ses poignets. Il s’appuya contre le coussin, prenant ses poignets dans ses mains dans une tentative veine pour arrêter le sang qui coulait. La douleur dans sa nuque se relâcha et il sentie Ella changer de position à ses coté. Il pouvait la regarder dans les yeux sans bouger, calé sur le coussin qui le soulageait de ses maux plus présent qu’il n’y pensait.

Les soupirs d’Ella ne disaient rien de bon et pendant qu’elle parla, le médicomage concentra son attention sur elle, tachant d’oublier que ses poignets étaient meurtris et qu’ils nécessitaient de sérieux soins. Il choisit donc de les enrouler dans les draps qui s’imbibèrent rapidement de sang frais. Au moins ça ne lui gouterait pas sur le torse.

Le médicomage dissimula son malaise lorsqu’elle lui avoua qu’elle et Alexander n’était pas en sécurité à cause d’un malotru qui la faisait chanter et la manipulait. Lorsqu’elle lui demanda s’il était satisfait, il ne se prononça pas, laissant les mots faire leur chemin dans son cerveau déjà bien remplit pour une soirée qui venait de commencer. Il avait reporté son attention sur le coussin pour fuir quelques instants le regard de la ténébreuse. Il ne pensait pas un jour se faire du souci pour un môme qu’il n’avait même pas rencontré et à peine vu en photos. Pourtant, une sorte de sueur froide lui avait traversé l’échine alors qu’elle le mettait au courant de la situation dans laquelle elle était.

Tu as déjà tout prévu on dirait… Tu prendrais tous ces risques pour moi ?


La réponse il l’avait déjà, pourtant il ne pensait pas un jour avoir à réaliser qu’elle prendrait réellement des risques pour lui sauver la mise. Elle mettrait sa vie en danger, son couple parfait avec le Duc pour lui venir en aide, risquant de priver un enfant de sa mère. C’était touchant et le médicomage ne put que réaliser à quel point elle tenait à lui. La fureur qu’il avait lu sur son visage en début de soirée prenait tout son sens et il ne pouvait que comprendre sa possessivité vis-à-vis de lui. De fut à son tour de soupirer.

Ça me touche vraiment, mais je ne peux pas accepter que tu te mettes en danger pour moi. Je ne veux pas que tu sois mêlée à mes problèmes.


Arsène se rendait bien compte qu’Ella ne le laisserait pas se dépatouiller tout seul dans cette situation alors qu’elle y était à présent mouillée jusqu’au cou. Et puis cette histoire de Maitre du Jeu le dérangeait passablement, c’était qui ce mec ? Et pourquoi est-ce qu’il s’en prenait aux membres du congrès. Le médicomage réalisait petit à petit que la mafia était de plus en plus présente à Londres et qu’elle avait évoluée sans que Kingsley ne le remarque, trop absorbé par ses nouveaux décrets et par sa vision parfaite du monde magique. C’était agaçant de voir les œillères qui s’étaient posées sur ses yeux pourtant avertis d’auror. Était-il à ce point persuadé que les gens qui n’avaient pas été arrêté suite à la chute de Voldemort étaient tous des saints qui voulaient le bien ?


Ses yeux se hasardèrent à observer Morgane étendue sur le dos à côté du lit. Elle l’avait tué de sang-froid pour le sauver, préméditant son geste et ses actions afin de le préserver et également de ne pas mettre sa couverture à rude épreuve. Ça lui donnait froid dans le dos rien que d’y penser.

J’imagine que Klaus n’est pas au courant de la situation délicate dans laquelle tu te trouves ?


Ça l’énervait et il sentit le rouge de la colère lui remonter au joue ! Son bon à rien de mari servait… à rien, vraiment à rien. Déjà il n’était pas foutu de remarquer qu’elle le trompait avec un autre et que même son fils n’était pas le sien. Ça l’énervait de savoir qu’Ella vivait avec un mec qu’elle avait épousé pour sécuriser sa position et qui au final ne pouvait lui apporter aucune sécurité. C’était navrant, ce mec méritait vraiment qu’on lui ouvre les yeux à coup de baffes.

Ella lui demanda de la libérer. Mais il n’en avait pas envie, il se sentait bien contre son corps et il se rendit compte qu’il ne l’avait même pas encore pris dans ses bras pour la serrer contre lui. S’il n’avait pas été obnubilé par ses poignets meurtris et par les révélations qu’elle venait de lui faire, surement que ça serait déjà fait depuis longtemps. Désenroulant ses poignets du drap rougit par le sang, Arsène les passa derrière le dos de sa bien-aimée, tout en lui libérant les jambes des siennes, se collant à elle, installé sur le côté.

Ah oui ça te perturbe ? Mais tu n’as pas besoin de réfléchir, et je refuse que tu le fasses.


S’il pouvait la détourner de ses intentions machiavéliques, il ferait tout ce qui était nécessaire pour. Chassant une mèche de cheveux qui tombait sur le visage d’Ella, Arsène en profita pour mieux la serrer contre lui.

Je ne vais pas te laisser prendre des risques inutiles pour moi, tu en as déjà fait assez.

Il avait murmuré cette dernière phrase, ses yeux noisettes plongés dans ceux de la ténébreuse. Puis, il commença à l’embrasser, très doucement pour qu’elle ne se sente pas agressée. Ça faisait des mois qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se retrouver en tête à tête dans un lit et même si la situation était loin d’être la plus propice pour ce genre de choses, des idées charnelles traversèrent l’esprit du médicomage alors qu’il incita son ancienne étudiante à se laisser aller sur le dos pour qu’il puisse la regarder d’en haut. Ainsi elle ne pourrait pas se libérer et elle serait bien obligée de succomber à son charme.
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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMar 5 Juin - 17:47:34

Libéré de ses menottes, le médicomage avait désormais une plus grande liberté de mouvements et il bougea de sorte à rendre leur position plus confortable. Il était probable que si à ce moment là, Ella avait tenté de se dégager, elle aurait pu réussir mais elle n'essaya même pas. A vrai dire, tout à ses explications, elle n'y avait même pas songé. Au fur et à mesure qu'elle parlait, elle voyait diverses expressions défiler sur le visage de son amant, notamment lorsqu'elle avait mentionné Alexander, mais elle ne parvint pas à toutes les identifier. Il était cependant évident qu'il se faisait du soucis et que cela ne lui plaisait pas de la savoir courir tous ses risques. La belle s'attendait un peu à une réaction dans ce genre là, et c'était d'ailleurs très précisément ce qu'elle redoutait.

Ella n'était pas et n'avait jamais été une victime. Elle avait fait ses choix, bon ou mauvais, et ils l'avaient conduit là où elle se tenait aujourd'hui. Elle ne regrettait rien. Si elle n'avait pas été recrutée par le Maitre du Jeu, elle n'aurait jamais su par exemple cette histoire de contrat et Arsène serait sans doute mort à cette heure ci. Bien sur, elle devait faire certains sacrifices et elle se retrouvait encore une fois prise au piège par ses engagements, tenue d'oeuvrer pour le compte d'un « Maître » comme au temps du Seigneur des Ténèbres.. Pour autant, ce n'était pas aussi terrible que cela en avait l'air, elle pouvait choisir ses contrats dans une certaine mesure et si le Maitre du Jeu était sans aucun doute un connard manipulateur et sans scrupule, il n'était pas un puissant psychopathe sadique et impitoyable comme Voldemort. Il y avait donc du progrès non ? Qui plus est, le Maître du Jeu était seulement intouchable parce que son identité restait un mystère et la ténébreuse était convaincue que tôt ou tard, il ferait un faux pas.

Plongée dans les yeux du médicomage, la belle eut un léger sourire suite aux répliques de son amant. En effet, elle avait déjà eu le temps de tout planifier depuis qu'elle avait eu vent du contrat et elle ne laissait jamais rien au hasard. Elle prendrait ces risques parce qu'elle refusait de laisser quoi que ce soit lui arriver si elle pouvait l'empêcher et elle le pouvait. Cela n'avait rien de noble ou d'extraordinaire, elle avait intrigué et baigné dans ses affaires louches toute sa vie, cela n'avait rien d'exceptionnel pour elle.. Il est naturel de protéger les êtres qui nous sont cher lorsqu'on le peut non ? Arsène n'en aurait il pas fait autant si la situation avait été inversée ? Bien sur son égo bourré de testostérone avait probablement du mal à accepter l'idée d'être sauvé par une femme, mais ça il faudrait bien qu'il s'y fasse. Elle ne le laisserait pas gérer ça tout seul, c'était simplement hors de question.


« Je ne suis pas une demoiselle en détresse, Arsène et tu n'as pas à jouer les mâles protecteurs. Je connais ce milieu bien mieux que toi et je sais comment gérer tout ça. Les risques sont calculés. »

La tueuse suivit le regard de son amant lorsqu'il se posa sur le corps figé de Morgane, appréhendant un peu les émotions que cela ferait naître sur son visage, mais elle n'y vit pas l'horreur qu'elle craignait de voir ressurgir. Le sorcier faisait preuve d'un sang froid et d'un détachement supérieur à la moyenne. En fait, la seule chose qui inquiétait la ténébreuse était de voir à quel point, elle semblait déteindre sur Arsène. Comment à force de la fréquenter il finissait par accepter des choses qui lui seraient apparues intolérables quelques années plus tôt. Son amant la tira de ses sombres pensées en abordant le sujet de Klaus. Non il n'était pas au courant, naturellement et il ne devait pas l'être. Peut être pourrait il comprendre, mais Ella refusait qu'il soit impliqué. C'était son problème, et elle pouvait le gérer seule. Si elle l'avait dit à Arsène ce soir, c'était uniquement parce qu'il s'était retrouvé malgré lui propulsé dans son monde et qu'il lui avait posé la question.

« Non, bien sur que non.. et je ne veux pas qu'il le soit. »

Alors que la belle avait demandé au médicomage de la libérer pour qu'elle puisse s'éloigner et songer à ce qu'il convenait de faire à présent, ce dernier fit exactement l'inverse et la serra encore plus contre lui en la prenant dans les bras. Ce n'est que lorsqu'il la tient étroitement plaquée contre son torse qu'il libéra l'emprise de ses jambes autour d'elle. Autant dire que cette position aidait encore moins à dissiper la tension sexuelle qu'il y avait encore eux. Il y avait plus d'un mois qu'ils n'avaient pas partagé de moments intimes, et le contact du médicomage lui avait manqué plus qu'elle ne saurait le dire. Arsène était sa drogue. Cependant il faudrait bien plus que ça pour parvenir à la détourner de ce qu'elle avait décidé de faire.

Son ancien professeur se pencha doucement vers elle et posa ses lèvres sur les siennes avec une infinie délicatesse. Elle ne répondit pas tout de suite à son baiser. Une partie d'elle en avait envie mais l'autre était toujours en colère. Néanmoins, elle se laissa aller sur le dos sans opposer de résistance. A vrai dire, elle était un peu surprise par son audace compte tenu de tout ce qui avait précédé et le laissa faire en affichant une expression perplexe. Si c'était une tentative pour la déstabiliser et lui faire perdre de vu ce qu'elle avait en tête, c'était plutôt bien tenté même si ça ne suffirait pas. Les sourcils légèrement froncés, témoignant de son étonnement, elle plongea ses yeux verts dans ceux se son amant venu se placer au dessus d'elle. Il la désirait, ça elle le savait et le fait qu'il puisse avoir envie d'elle dans une telle situation était à la fois étrangement gratifiant et aussi légèrement glauque. Bon, elle avait déjà fait pire, mais si on lui avait dit qu'un jour elle baiserait à côté d'un cadavre, elle n'aurait pas imaginé un seul instant que ça puisse être avec Arsène. Le plus tordu et dérangeant c'est que l'idée l'excitait. Finalement un sourire amusé étira les lèvres de la Ténébreuse. Si le médicomage voulait tenter de la distraire suffisamment pour la faire renoncer à ses projets dangereux, elle n'allait pas s'en priver. Dans tous les cas, cela ne changerait rien au fait qu'elle ferait ce qu'elle avait à faire et prendrait des risques que cela plaise à Arsène ou pas.


« Tu es conscient qu'à moins de m'attacher à ce lit et me garder définitivement prisonnière ici, il n'y a rien que tu puisses faire pour m'en empêcher ? Cela dit, je veux bien te voir essayer.. »

Susurra la belle comme une invitation, alors qu'elle était étendue sur le dos, sans résistance, parfaitement offerte.
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 14 Juin - 17:34:52

Le contact d’Ella contre lui ne faisait qu’embrouiller la situation dans laquelle ils se trouvaient. Même si le parfum enivrant de sa douce maitresse avait le don de l’ensorceler, il ne pouvait se détourner complétement de Morgane, étendue raide morte à quelques centimètres de lui. Il fallait croire qu’il n’était pas aussi froid qu’il l’avait cru l’espace de quelques instants lorsque l’idée de faire l’amour à la femme qui était à présent dans son lit lui avait traversé l’esprit. C’était toujours difficile de résister à l’attraction que lui procurait Ella. Il faudrait qu’il lui demande une fois comment elle s’y prenait pour l’attirer dans ses filets avec autant d’aisances et comme elle faisait pour lui détourner l’attention avant autant de perfection.

Malgré ces pensées qui lui traversaient l’esprit, il ne s’arrêta pas de l’embrasser et glissa même ses mains sous la nuisette de la rousse, caressant ainsi ses jolies fesses. Elles étaient si douces et avaient une forme tellement agréable qu’il aurait pu rester des heures à y passer ses doigts agiles. Il sentait bien par ailleurs qu’elle ne restait pas indifférente à sa manœuvre bien qu’elle sembla tout d’abord surprise de son entreprise. C’était parfait s’il arrivait à la déstabiliser, il ne voyait pas exactement comment il allait s’y prendre, mais le jeu en valait bien la chandelle. Ses mains chatouillaient la peau lisse si peu dissimulée par cette petite nuisette. Il remonta le long de son dos avec sa main pour atteindre sa chevelure encore humide qu’il agrippa pour lui tirer sensuellement la tête en arrière. Technique pour mieux lui embrasser le cou et lécher l’arrière de ses oreilles. Il en avait pratiquement oublié la présence du cadavre et l’odeur de Morgane ne lui chatouillait plus le nez, plongé dans le cou à l’odeur de savon d’Ella, femme bien vivante qu’il tenait entre ses mains agiles.

Il poussa un soupir mi- exaspéré, mi- amusé lorsqu’elle lui annonça qu’il pouvait bien l’attacher au lit, qu’elle ne renoncerait pas. Il fallait avouer que le jeu de mot le remettait en face de l’évidence de la mort de Morgane. Le médicomage stoppa net ses baisers et se laissa simplement aller contre la femme qui venait de tuer celle qui voulait le tuer. Merci la gente féminine pour votre présence au sein de cette affaire !

Je ne me sens même pas le courage d’essayer. J’ai eu bien trop d’émotions pour ce soir et j’ai l’impression que c’est loin d’être fini.

Arsène avait repoussé le plus longtemps possible le moment où il lui faudrait se mettre à réfléchir et à prendre une décision importante : Qu’allait-il faire du corps ? Lentement, il se détacha du corps à moitié dénudé et non moins sexy d’Ella pour s’asseoir dans le lit, prenant soin d’enrouler le drap autour de sa taille. Les choses sérieuses nécessités qu’on les aborde avec sérieux et un minimum de tenue.


Bon…

D’un geste ennuyé, il passa sa main dans ses cheveux de manière machinale, le visage plongé dans la réflexion. Ella était splendide, mais elle semblait effectivement avoir passé des journées peu agréables.

T’es belle quand tu t’inquiètes pour moi.

Un sourire dentifrice s’exposa sur ses lèvres alors qu’il la fixait d’un air gourmand. Ce n’était ni l’heure, ni l’endroit, ni même le moment. Il fallait s’occuper de Morgane et mettre cette histoire au clair. Qui voulait sa peau ? Pourquoi ? Bon ça apparemment ça avait une raison étroitement liée avec le congrès et visiblement avec le projet de loi. Il ne pensait vraiment pas un jour en arriver là en se lançant dans la politique. Encore une histoire à y laisser sa peau, c’était malin. Ella avait raison, elle connaissait le milieu bien mieux que lui et elle pourrait certainement l’y aider mieux que personne. Et surtout, il ne pouvait faire confiance qu’à cette femme dans ce milieu-là, qui qu’elle soit et quoi qu’elle ait fait.

T’as un plan pour la suite ? On fait quoi du corps ?

Arsène se frappa le front et baissa la tête, évitant de poser les yeux sur le dit-corps qui était celui de la nana qu'il était en train de se faire avant qu'Ella n'arrive pour le sauver. Par Merlin!

‘tain j’en reviens même pas de te demander ça ! Et j’en reviens même pas qu’on soit en train de discuter de ce qu’on va faire du cadavre d’une nana vautrée à coté de mon lit.

Il fallait appeler les aurors, c’était le plus simple, le plus logique, le plus concret. Il y avait légitime défense, il pouvait dire que c’était lui. C’était ça, il fallait qu’il appelle le bureau des aurors et que ceux-ci se ramènent sur le champ pour enquêter et pour tirer ça au clair.

On va appeler Jared Grant, c’est lui le responsable de l’affaire des disparitions des membres du congrès. On dira que c’est moi, t’as pas à t’en faire, on dira que t’es arrivée après ou je sais pas quoi.


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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 14 Juin - 23:03:17

Allongée sur le dos, Arsène au dessus d'elle, la ténébreuse ferma les yeux savourant la sensation du poids de son corps sur elle et ses lèvres gourmandes qui dévoraient sa peau de baisers. Merlin qu'est ce que ça lui avait manqué ! A cet instant, elle se sentait comme un succube se nourrissant du désir de son amant, elle était complètement électrisée par ses caresses. Prenant le visage du médicomage entre ses deux mains, elle étendit le cou au maximum pour l'embrasser à son tour. Elle avait complètement Morgane, se souciant bien peu du cadavre qui serait de toute façon toujours aussi mort dans une heure ou deux.

La ténébreuse inspira profondément l'odeur de son ancien professeur tandis que leurs lèvres continuaient à se chercher jusqu'à ce qu'Arsène interrompe leurs baisers avec un soupir d'abandon et avoua qu'il n'avait pas la force de poursuivre. La belle sentit une curieuse frustration en sentant Arsène reprendre de la distance, elle aimait le tenir entièrement sous son charme et monopoliser son attention. Avec une pointe de déception, elle le laissa se détacher pour s'assoir dans le lit à côté d'elle. L'Allemande se contenta de suivre du regard chaque mouvement de son corps retardant le moment de se redresser. D'ailleurs elle trouvait bien dommage son léger retour de pudeur.

Après quelques secondes, la ténébreuse se redressa à son tour et dégagea son visage en passant une main dans ses longs cheveux pour les repousser en arrière. Elle jeta un coup d'oeil coup mi-amusé mi-étonné à Arsène quand celui ci lui déclara soudain qu'elle était belle quand elle s'inquiétait pour lui. Haussant un sourcil, elle eut un sourire en coin et rétorqua d'une voix aguicheuse.


« Seulement quand je m'inquiète pour toi ? »

La ténébreuse était suffisamment consciente de son potentiel de séduction pour ne pas avoir le moindre doute sur sa faculté à faire tourner des têtes. Cependant leur échange coquin ne dura pas bien longtemps. Arsène ne tarda pas à ramener la froide réalité à son attention en abordant le sujet en suspend depuis le début. Que faire du corps ? La belle poussa un soupir, il faudrait bien s'en occuper tôt ou tard c'était certain. De son point de vue, il n'y avait aucune urgence et tard irait très bien mais à l'évidence, cela perturbait suffisamment Arsène pour réussir à le détourner de leurs baisers alors bon.. S'en était presque vexant d'ailleurs. A croire qu'il était plus intéressé par Morgane fut-elle morte, que par elle.

Au lieu de répondre directement à son amant, elle se contenta se laisser glisser sur le lit, s'étendant en travers au dessus de lui pour atteindre le côté où gisait la garce blonde. C'était également un excellent moyen pour donner à Arsène une superbe vue sur ses fesses, mais ce n'est pas comme s'il y avait encore une partie de son anatomie qu'il n'avait pas déjà vue. Allongeant le bras, la ténébreuse attrapa entre ses doigts délicats une longue mèche de cheveux, qu'elle trancha net d'un sortilège de découpe avant de se redresser sur le lit.


« Hum.. Ses cheveux sont fourchus... mais peu importe, j'ai ce qu'il me faut.»

Commenta la sulfureuse jeune femme avec dédain en contemplant la mèche blonde. D'un coup de baguette, elle envoya directement les cheveux au manoir, dans un tiroir de son bureau.

« Voilà.. Maintenant on a qu'à.. euh.. la transformer en citrouille et la balancer par la fenêtre ? »

La belle avait suggéré cela avec une sublime désinvolture comme si elle parlait simplement de jeter les poubelles. Après tout il y avait mille et une manière de faire disparaître un cadavre, on pouvait bien faire preuve d'originalité de temps en temps, non ? Ce n'est que devant le regard choqué d'Arsène qu'elle songea que peut être ce dernier n'était pas vraiment prêt à envisager la chose avec autant de je-m'en-foutisme et de détachement. Histoire de ménager la sensibilité de son cher amant, elle présenta les mains en signe de reddition et s'empressa d'ajouter:

« Ça va, ça va, je disais ça comme ça.. »

Sans plus insister, elle se contenta de revenir s'assoir à côté d'Arsène. Après tout s'il voulait la faire empailler pour la garder comme sextoy, libre à lui hein. Franchement la ténébreuse ne voyait pas pourquoi il faudrait se prendre la tête ou témoigner le moindre respect au cadavre de la pétasse qui avait voulu buter Arsène. Pourquoi faire preuve du moindre scrupule ? Cela dépassait son entendement. C'était complètement absurde. On pouvait la brûler, la donner à bouffer à des dragons, la transformer en citrouille et la jeter à la poubelle comme un légume moisi, qu'est ce qu'on s'en foutait honnêtement ? Toutefois la ténébreuse jugea préférable de garder ses réflexions pour elle, qu'Arsène choisisse donc comment il voulait se débarrasser du cadavre de sa pétasse blonde.

Elle venait juste de se faire cette réflexion quand son cher amant déclara qu'il n'y avait qu'à appeler les aurors pour les laisser gérer la situation. La belle crut s'étrangler et réagit instinctivement avec une telle vivacité qu'on aurait pu croire qu'ils venaient d'être attaqué.


« Mais tu es tombé sur la tête ou quoi ? Tu t'imagines qu'il va pas au moins faire un examen des baguettes pour vérifier ? »

La ténébreuse agrippa le bras d'Arsène, l'entourant avec les siens comme pour le retenir. S'agenouillant à ses côtés, la belle s'efforça de faire preuve de calme sans cesser de presser son bras. La légilimens espérait vraiment réussir à convaincre son amant de gérer les choses à sa manière parce que mêler un auror là au milieu ne ferait qu'empirer les choses. Déjà il faudrait trouver une explication assez crédible qui ne l'implique pas dans le meurtre, être sur qu'il accepterait de jouer le jeu en laissant croire qu'Arsène est mort, le tenir aussi éloigné que possible de la piste du cobra pour qu'Ella puisse enquêter en paix.. bref c'était vraiment compliquer la situation pour rien. Jared Grant serait un obstacle bien plus qu'une aide à ses yeux. Et surtout.. qu'Arsène se fasse passer pour le tueur et prenne le blâme à sa place ? C'était impensable. Il n'était pas crédible une seconde comme tueur ! Evidemment ce n'était pas doute pas plus mal ainsi mais pour le coup ça n'allait pas coller.. Se tenant toujours à genou à côté d'Arsène, pressée contre son bras gauche, elle plongea son regard dans celui du médicomage, le dévisageant avec tendresse. Elle reprit alors la parole d'une voix aussi douce et apaisante que possible.

« Et sérieusement.. Arsène.. Dire que toi tu l'as tué ? Tu ne saurais même pas réussir le sort.. Comment veux-tu qu'il y croit une seule seconde ? »

Inspirant profondément, la jeune femme s'efforça de penser à une échappatoire..Elle avait fait ça toute sa vie. Couvrir ses arrières, effacer ses traces, trouver des scénarios alternatifs crédibles pour éloigner les soupçons.. Pour commencer, il fallait faire un point..

« Grant ne doit pas savoir pour Cobra – Morgane – ou peut importe.. S'il se met à enquêter sur elle, je ne pourrais pas prendre sa place et essayer d'en savoir plus.. On doit faire disparaître le corps.. »

De son point de vue, cela était inévitable, que ça répugne ou non à Arsène. Cela dit, Ella pouvait concevoir qu'il ait envie de faire appel à un auror, le besoin de s'en remettre aux institutions légales.. C'était après tout ce qu'un honnête citoyen aurait fait et il en avait peut être besoin pour se rassurer..

« Eventuellement.. tu pourrais peut être le prévenir qu'on a tenté de te tuer et lui expliquer que tu dois passer pour mort et qu'il ne doit rien ébruiter..  On pourrait dire... »

La belle posa une main sur son front, signe qu'elle réfléchissait activement à une solution. En d'autres termes une histoire crédible. Il leur fallait faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre.. Si Morgane était mentionnée à l'auror, l'investigation de ce dernier gênerait sa propre enquête.. Non.. il fallait tout mettre sur le dos d'un autre tueur...

« On pourrait dire simplement que quelqu'un est entré chez toi et a tenté de te tuer sans la mentionner elle, que je suis arrivée à ce moment là et que le tueur s'est enfuit pour ne pas nous affronter les deux à la fois..»
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMer 27 Juin - 15:35:59

Arsène flippait. C’était logique, il avait manqué de peu de se faire descendre et une de ses maitresses lui avait sauvé les fesses en se montrant relativement féroce avec la personne qui avait bien failli faire sonner sa dernière heure. De plus il ne fallait pas oublier qu’il s’était alors trouvé dans une position de totale soumission et que ce n’était que très récemment qu’il s’en était libérer. Il y avait de quoi suer. D’autant plus que les ennuis ne semblaient pas être terminés.

Il ne savait pas pourquoi, mais ça lui semblait évident qu’ils ne pouvaient décemment pas pointer Ella du doigt en disant « c’est elle qui m’a sauvé M’sieur l’agent ». Non pas qu’il n’en soit pas fier et que cela le gène en quoi que ce soit, il n’était pas macho de ce côté-là. Mais bien parce qu’il savait qu’exposer Ella aux aurors ou à la police magique ne ferait que lui apporter des ennuis plutôt que l’aider. Biensûr les affaires de la rousse ne le regardaient nullement et il fermait les yeux aussi forts qu’il le pouvait. Mais il fallait quand même admettre que tout ça, ça le foutait dans une bouse de licorne assez malodorante.

La réponse espérait ne vint pas. Du moins pas tout de suite et augmenta l’agitation naissante d’Arsène. Voir Ella se pencher vers le corps de Morgane ne faisait que confirmer l’état de mort de la blonde, mais le fait qu’elle lui coupe une mèche de cheveux ne lui plaisait guère. Que manigançait-elle ? Le médicomage plissa les yeux en lançant un regard interrogateur à sa bien-aimée qui se plaignait des cheveux fourchu du Cobra. La transformer en citrouille ?! Après un temps de réflexion plus ou moins long, Arsène annonça :


J’arrive pas faire le lien entre la citrouille et la mèche de cheveux. Tu m’explique ?

La rousse affirma plaisanter en ce qui concernait la citrouille, ce qui rassura momentanément Arsène. Plus jamais il ne boirait un jus de citrouille de la même manière. D’ailleurs, il n’en boira plus jamais c’était décidé. Cette idée lui donna presque la nausée. Finalement les aurors semblaient être la meilleure solution et ça leur éviterait de devoir faire disparaitre un corps par magie. Quelle idée saugrenue par ailleurs ; lui, il n’avait rien à cacher. Et Jared était un vieux pote, ça faciliterait probablement les choses de faire appel à lui. La réponse d’Ella le choqua encore plus que son histoire de citrouille.

Mais tu crois vraiment qu’il a que ça à faire ?! Si je lui dis que j’ai descendu Morgane, il va pas commencer à enquêter pour savoir qui l’a fait. Ils ont assez de boulot comme ça sans se compliquer les choses encore plus.

C’était limpide et évident. Pourquoi chercher un autre criminel alors qu’il y en a un qui s’annonce comme tel. Et procéder au contrôle de sortilèges des baguettes se révèle assez gênante, Arsène n’était pas sûr qu’ils en fassent office automatiquement. Ça semblait plus probable que cet examen se faisait lorsque les criminels affirmaient qu’ils étaient innocents.

Arsène pensait être au bout de ses surprises lorsqu’Ella lui annonça qu’elle doutait de ses capacités à lancer un sort mortel. Était-elle tombée sur la tête ? Se vantait-elle ou insinuait-elle à nouveau qu’il n’était qu’un macho sans cervelle ? Il savait utiliser ce sort depuis sa 6e année, il s’en souvenait parfaitement parce que c’était à nouveau une des idées brillantes de Mercedes : la pratique des sortilèges impardonnables. Il était tombé sur le sort de mort lors du tirage au sort, elle, comme si elle en avait besoin, tomba sur l’apprentissage de l’Impero. Elle n’y était par ailleurs jamais arrivée alors que lui…


Son regard se fit très dur et très froid lorsqu’il le plongea dans celui d’Ella. Il répliqua sèchement.

Tu crois vraiment ce que tu dis ? Tu es bien naïve ma pauvre… Tu n'es pas la seule à avoir des secrets !

Il repoussa de la main l’épaule d’Ella qui était appuyé contre la sienne, peut-être un peu trop violemment d’ailleurs. La colère effaça toute trace de son inquiétude précédente. Lorsqu’il était hors-la-loi il s’était retrouvé mille fois dans des situations mille fois pires. Elle n’avait pas idée par quoi il était passé et ce qu’il avait accepté de faire pour servir le bien. Elle ne savait non plus rien de Mercedes et de l’emprise qu’elle avait eu sur lui durant des années. Il était par ailleurs certain que si un jour la fille de son enfance revenait, elle saurait reprendre Arsène des mains d’Ella aussi facilement qu’en claquant des doigts. La ténébreuse pouvait bien avoir toute l’assurance qu’elle montrait, un jour elle se ferait avoir à trop se vanter. Il soupira avant de reprendre.

Pourquoi est-ce que tu veux te faire passer pour elle ? Laisser enquêter Grant serait bien plus facile…


Mais bien moins efficace il fallait l’admettre. Depuis qu’il avait fait partie de l’Ordre du Phénix, Arsène savait pertinemment que passer par des moyens légaux ne faisaient que faire trainer une enquête. Très bien, ils enquêteraient dans ce cas les deux en ne fournissant que de maigres informations à l’auror, quitte à le rediriger sur une autre cible. Et pourquoi pas….

Je sais ce qu’on va faire… On va lui dire que c’est la Dame Rouge. Qu’elle s’est enfuie en te voyant débarquer mais qu’elle a promis de revenir. Je lui dirais que je compte enquêter moi-même, avec son soutien, mais que pour ça je dois disparaitre quelques temps, sinon ça ne sera pas possible.

C’était ça. C’était le plus logique. Il devait faire comme si le plan de Morgane avait réussi, tout en dissimulant les véritables informations aux aurors. Pourquoi les impliquer dans ce cas ? Parce que ça lui permettrait de faire tomber le vrai coupable s’il mettait la main dessus. Restait plus qu’à espérer que Jared accepte sans faire trop son fouineur. Mais une question revenait ; que faire du corps ?

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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMer 27 Juin - 19:31:16

La Duchesse était à genoux à côté d'Arsène, appuyée en partie sur son épaule en le dévisageant d'un air mi-compatissant, mi-implorant. Il était vital qu'il comprenne ce qu'elle risquait gros en impliquant les forces de l'ordre n'étant elle même pas franchement innocente. Peut être qu'en effet, Jared croirait Arsène sur parole sans chercher à vérifier ses dires et sans jouer les fouineurs, le problème était que rien ne pouvait l'en assurer et qu'elle ne comptait pas jouer sa vie et sa liberté en s'en remettant au hasard de ce qu'allait faire ou pas l'auror. La ténébreuse était à bout. Après la semaine de stress intense qu'elle avait passé, ses nerfs risquaient de la lâcher à tout moment et elle ne se sentant vraiment pas la force d'argumenter encore et encore contre Arsène. Elle avait beau faire de son mieux pour s'exhorter à la patience et prendre sur elle, en dépit de toute la maitrise de soi qu'elle avait acquis au cours des années, Ella aussi avait ses limites et cela faisait déjà un petit moment qu'elle avait les avait atteintes.

Alors, se produisit une chose que la jeune femme n'avait vraiment pas vu venir. En réaction à ses propos, le médicomage changea du tout au tout. Inquiet et perdu jusque là, il devint brusquement dur et froid à un point tel qu'elle en fut choquée. Ses yeux couleurs de jade plongés dans ceux de son amant, elle était aux premières loges pour se prendre cette rafale glaciale de colère et d'amertume dans la gueule. Une image fugace d'un Arsène avec 15 ans de moins réussissant pour la première fois le sortilège de mort, puis des flashs incohérents teintés d'une haine et d'une rancoeur qu'elle fut bien en peine d'interpréter et pour finir le visage gracieux d'une femme, une femme superbe, fascinante, une femme qu'il était impossible d'oublier malgré les années et qui éclipsait aisément toutes les autres. Ella capta simplement son nom: Mercedes. L'expérience fut plus violente qu'un ouragan glacé dévastateur. La sorcière eut l'impression d'être une vulgaire brindille balayée par cette tempête. Etrangement, on donne toujours des noms féminin aux cyclones, et bien celui ci s'appelait Mercedes. Elle l'écrasait avec la même facilité qu'elle même avait écarté Morgane un peu plus tôt et ce n'était pas une sensation agréable.

Dans le même temps, la belle venait de se faire violemment repousser par Arsène et désormais, elle se sentait comme une étrangère qui n'avait pas sa place ici. Elle se sentait mal à l'aise et toute son assurance avait volé à éclat. Sa tenue n'était pas décente, ni sa posture sur ce lit trop près d'Arsène. Il fallait qu'elle s'en aille. Pour toute réponse, elle parvient juste à articuler avec peine un
« Je vois. » qu'elle était probablement la seule à pouvoir comprendre.

Elle s'écarta maladroitement, se reculant le plus loin possible d'Arsène et se réfugia derrière son masque d'impassibilité. Son visage devint rigide et froid, vide de la moindre expression. La ténébreuse n'avait plus qu'une envie, en finir au plus avec toute ça et s'en aller. Son ancien professeur déclara qu'il serait bien plus facile de laisser les aurors enquêter.. c'était à se demander pourquoi elle se donnait tout ce mal.. Sans réfléchir, elle rétorqua froidement:


« Sans doute. Cela aurait été bien plus facile aussi pour moi de ne pas intervenir du tout. Ça m'aurait éviter bien des tracas. »

La belle descendit du lit et arrangea du mieux qu'elle put sa nuisette dans une tentative un peu veine de moins s'exposer. Ella releva la tête d'un air surpris avec un léger pincement d'angoisse en entendant Arsène mentionner la Dame Rouge. Franchement, elle se voyait mal débarquer pour buter un type, décamper en voyant qu'il n'était pas seul et promettre de revenir. Elle aurait plutôt buté les deux pour ne pas laisser de témoins. Si une telle version venait à se répandre, ça allait vraiment plomber sa réputation. Bon, si ça venait à se répandre, elle aurait sans doute de plus gros soucis. En tout cas, elle avait bon dos la Dame Rouge.. S'il savait seulement qu'elle aurait pu empocher 2000 Gallions en acceptant le contrat sur sa tête... Quoi qu'il en soit, elle se sentait tellement mal qu'elle s'en moquait. De tout. Qu'il dise que la Dame Rouge était derrière tout ça, que les aurors la traquent, que la mafia risque de l'apprendre si le crétin d'auror ébruitait l'affaire.. Elle n'en avait plus rien à cirer.

« On a qu'à faire comme ça, oui. »

Répondit-t-elle d'une voix monocorde en contournant le lit pour revenir au niveau de Morgane. Se penchant en avant, la tueuse récupéra la baguette de la blonde qui avait roulé sur le sol. Si elle voulait prendre son apparence sans éveiller les soupçons, elle devait veiller aux détails. L'avantage d'avoir refoulé toutes ses émotions, c'est qu'elle avait désormais l'esprit clair pour faire seulement ce qu'elle avait à faire. Elle se focalisait la dessus, froidement, comme un automate et ne pensait à rien d'autre.

Finalement la ténébreuse abaissa la baguette de Morgane pour la « tester » lança un sortilège informulé sur son cadavre. Celui ci se consuma en un éclair comme s'il se carbonisait de l'intérieur, ne laissant qu'une fine pellicule de cendres à l'endroit il était étendu un peu plus tôt. Et voilà, question réglée. Elle en avait plus qu'assez de tergiverser. Là au moins c'était fait, qu'importe si cela déplaise à Arsène. Il ne serait qu'un détail à régler et plus rien ne la retiendrait ici. Fixant le mur d'un regard dur pour ne pas avoir à regarder le médicomage, elle ajouta:


« Il va me falloir une preuve de ta mort. »
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMer 27 Juin - 21:49:59

Le médicomage ne remarqua pas immédiatement le malaise qui s’était installé entre lui et Ella. Il se concentrait sur sa colère pour la refouler au fond de son esprit et ne pas se laisser submerger aussi bêtement par de vieux démons. Il lui avait fallu de longs mois pour se reconstruire, de longs mois pour oublier que non seulement l’Ordre du Phénix était tombé à cause de lui mais qu’en plus il avait ce soir-là faillit perdre la femme qu’il aimait et bon nombres d’amis qui lui étaient chers. La guerre fut cruelle et il n’en était pas en reste. Ses yeux étaient à nouveau hantés par les nuits de cauchemars qu’il avait passé dans le manoir de Thadeus, aussi sombre que son humeur lors de cette atroce période.

L’époque de sa fuite avait été un tournant décisif dans sa vie. Jamais il n’avait pu imaginer changer radicalement à l’âge de trente ans, alors que cela faisait plus de dix ans qu’il suivait les mêmes idéaux égoïstes. Il avait su tirer le meilleur de ce période angoissante qui aurait pu le mener directement jusqu’à Ste Mangouste. Il ne voulait pas s’en souvenir, il ne voulait pas que tout cela refasse surface en même temps que l’image de Mercedes et de son adolescence qu’elle avait dirigé à sa manière. Ce n’était pas le moment et il n’avait pas fait tout ce travail sur lui-même pour replonger dans sa folie à cette simple évocation.

C’est ainsi qu’il put se concentrer sur la réflexion qui était la leur présentement et réagir de manière rationnelle à ce qu’Ella lui disait et sur ce qui était le mieux de faire. Il se devait non seulement de protéger sa ténébreuse maitresse, mais aussi sauver ses arrières. S’il y avait une seule chose dont il voulait se remémorer ce soir de l’Ordre du Phénix, c’est qu’on pouvait combattre le mal en n’étant soi-même pas tout blanc et doté de principes angéliques. C’était par ailleurs ce qui l’avait sauvé à l’époque et qui faisait qu’il pouvait à présent regarder Ella dans les yeux sans se sentir trahi.

C’est à ce moment précis qu’il émergea de son rêve éveillé. Il la vie réduire en cendre Morgane dans la plus grande indifférence. Elle était debout à côté du tas de cendre et la tension qui émanait d’elle était plus que palpable. Il l’avait blessé. C’était évident. Il aurait préféré pouvoir l’envoyer balader comme il l’aurait fait avec n’importe qui, mais il savait au fond de lui que c’était complétement aberrant et que ça ne lui ressemblait plus de réagir comme ça.

Aussi, le médicomage se leva-t-il pour s’approcher d’elle. Il l’avait repoussé alors qu’elle lui avait sauvé la vie et qu’elle avait su calmer son angoisse pour lui. Ses mains se posèrent sur le côté de ses épaules alors qu’il s’approchait d’elle par derrière. Il déposa son menton contre l’arrière de la tête d’Ella, trop petite pour qu’il y pose son front.

Excuse-moi… Il y a juste certaines choses qui se sont passées et qui…

Les mots lui manquaient. Comment exprimer les résidus d’une guerre qu’il avait dû encaisser en silence. Ce n’était pas son ordre du Merlin qui lui remontait le moral et qui réparait tout le tort qui avait été fait à des innocents.

…certaines choses que j’aimerais pouvoir oublier et n’avoir jamais vécu…

L’angoisse et l’inquiétude le submergea, sans crier gare, simplement comme ça. Il avait réussi à ne plus se souvenir, à ne plus faire de cauchemars. Il avait même réussi à arrêter de boire et il fumait de moins en moins. Mais malgré tout il y avait encore des moments où il n’arrivait pas à se sortir de ce tourbillon envahissant et étouffant qui le réveillait en sursaut la nuit ou qui le faisait descendre une bouteille de whisky.

Ella le ramenait à la réalité. La toucher lui rappelait qu’il avait fait du chemin, qu’il s’était réconcilié avec ses vieux démons et surtout qu’elle était en vie. Ses mains s’étaient machinalement serrées sur ses épaules, il tremblait légèrement.

Ne me laisse pas…

Il avait murmuré. Son comportement, après ses paroles, avaient déclenché en lui une vague d’horreur qu’il conservait bien au fond de lui au plus profond de son subconscient. Sa vue se brouillait d’images malsaines. Il passa ses bras autour du corps d’Ella, la serrant contre lui, embrassant sa chevelure rousse, sentant les larmes lui envahir les joues. Il savait en général gérer ses angoisses surgissant à la moindre contrariété plutôt bien et à l’abri des regards. Elles avaient finies par pratiquement disparaitre au fil du temps, provoquées que par des événements suffisamment forts. Et la soirée n’était pas en reste de sensations.

J’ai peur de te perdre Ella… C’est horrible tu n'as pas idée...




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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 28 Juin - 8:03:46

Ne connaissant pas les habitudes de Cobra en la matière, la ténébreuse hésitait un peu quant à la preuve à apporter au client en échange du paiement. La baguette magique de la cible pouvait être un bon moyen mais c'était tout de même un peu signé vu que c'était précisément ce qu'elle avait l'habitude de faire. Maintenant, elle ne voyait pas trop quel autre type de preuve elle pourrait bien se procurer.. Elle en était là de ses réflexions quand elle sentit le corps chaud et protecteur d'Arsène dans son dos tandis que ses mains se posaient de chaque côté de ses épaules nues. La respiration de la ténébreuse s'étrangla dans sa gorge à ce contact, devenant pénible et douloureuse. Elle n'arrivait plus à supporter de n'être au final qu'un jouet entre les mains du médicomage, un jouet qu'il pouvait délaisser ou reprendre aux aléas de ses caprices. Elle n'était pas une poupée sans âme dépourvue d'émotions et de sentiments et son coeur ne pouvait plus continuer à encaisser cette mascarade. A chaque fois il se débrouillait pour la blesser avant de s'excuser et de redevenir tendre et à chaque fois elle cédait et lui retombait dans les bras. A force, cela devenait trop douloureux et un beau jour son coeur serait tellement brisé qu'il serait impossible de recoller les morceaux.

« Arsène, arrête... »

Souffla-t-elle d'une voix étranglée qui retenait ses sanglots derrière une apparente rigidité. Elle ferma les yeux, c'était trop dur. Elle se sentait tellement fébrile et vulnérable dans ses bras. Son corps entier frissonnait sous son contact tandis qu'elle sentait le souffle d'Arsène dans ses cheveux au sommet de son crâne. Cependant, elle n'était pas la seule à être animée de tremblements. Le corps pourtant si robuste de son amant semblait tout aussi fébrile, à la merci d'une émotion trop intense pour être exprimée avec des mots. Elle aurait aimé pouvoir se terrer dans l'indifférence et ignorer les signaux de détresse de son bien-aimé et pour n'importe qui d'autre, elle n'aurait eu aucun mal à se montrer frigide et inflexible, mais avec Arsène, elle ne pouvait pas. La belle était incapable de l'abandonner dans un tel état de vulnérabilité quand bien même cela signifiait s'exposer à être de nouveau blessée. Elle n'allait pas partir, mais elle ne pouvait pas non plus lui tomber dans les bras pour le réconforter quand elle même était au bord de la crise de de nerf et que les paroles de son amant ne faisait que faire resurgir ses propres angoisses de cette semaine.

« Si, je sais. Je sais ce que ça fait. Et moi, j'ai bien failli te perdre ce soir. T'es tu mis à ma place ne serait ce qu'une seconde ? »

Ignorait-il donc ce qu'elle éprouvait pour lui ? La terreur qu'elle avait ressentit à l'idée que sa vie était menacée ? L'angoisse incessante de ne pas réussir à le sauver ? Jusqu'ici, la ténébreuse était toujours parvenue à se sortir des pires situations imaginables mais et si cela ne durait pas ? Que ce serait-il passé si elle avait échoué cette fois ?

« Vraiment, je ne sais pas ce que j'aurais fait si j'étais arrivé seulement quelques minutes plus tard... »

La tueuse fut incapable d'aller au bout de sa pensée et de finir sa phrase. Ce à quoi elle avait refusé de penser jusque là, la question qu'elle enfouit au plus profond de son subconscient tant elle était horrible et douloureuse resurgit en même temps que ses angoisses refoulées. Qu'est ce qu'elle aurait fait si elle était arrivée trop tard et l'avait trouvé mort ? Qu'est ce qu'elle aurait fait ? Cette seule idée suffit à inonder ses yeux de larmes. Elle s'accrocha aux bras d'Arsène qui l'entouraient avec le désespoir d'une noyée. Elle se retourna doucement pour lui faire face, se blottissant dans ses bras, pressée contre lui, le serrant aussi fort qu'elle en était capable. Ah ils étaient beaux tous les deux à pleurer comme des cons dans les bras l'un de l'autre. Une séance de psychanalyse ne leur serait sans doute pas de trop.

Relevant finalement le menton, la ténébreuse entoura le visage de son amant de ses mains au niveau de sa mâchoire et allongea le cou pour déposer un baiser possessif sur ses lèvres. Elle lui lança alors un regard douloureux chargé de toutes les émotions de la soirée, allant de la colère à la tristesse en passant par l'inquiétude et le ressentiment avant de lui balancer au visage ce qu'elle avait sur le coeur comme un reproche.


« Merde, je t'aime Arsène ! Et parfois j'ai vraiment le sentiment de n'être qu'un passe temps pour toi ! »



Dernière édition par Ella Von Königsberg le Sam 15 Sep - 15:16:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMar 28 Aoû - 14:03:35

Le corps d’Arsène était frissonnant et semblait être à des milliers de kilomètres de son esprit. Les paroles d’Ella lui permirent de garder contact avec la réalité, l’empêchant de retomber dans les souvenirs, bien que ceux-ci pointaient le bout de leur méchant nez dans un brouillage de pensées négatives qui défilaient dans sa tête.

Il sentie la rousse se retourner pour le serrer dans ses bras, maintenant ce très maigre fil réel qui empêchait ses cauchemars de remonter pleinement à la surface et de l’engloutir dans un sentiment de détresse insupportable. Il essayait de se concentrer sur sa peau douce, sur l’odeur de sa chevelure contre sa bouche, sur ses mains qui l’agrippait. Est-ce que cela pouvait suffire ? Le baiser qu’elle déposa chastement sur ses lèvres éloigna les nuages sombrent de ses souvenirs qui commencèrent à se dissiper, laissant place à un maigre rayon de soleil.

Le médicomage se rassit sur le lit et pris sa tête entre ses mains, fuyant le regard d’Ella, fixant ses chaussettes qu’il n’avait pas eu le temps d’enlever. Celle-ci était de couleur bleu foncée et un trou ornait l’une d’elle, laissant apercevoir un orteil égaré dans toute cette agitation. Pas très glamour, mais ça avait été le dernier des soucis de Morgane qui n’avait même pas pris la peine de le déshabiller jusque-là, trop pressée de l’attacher à son propre lit. Il en trembla légèrement en pensant qu’il aurait effectivement bien pu y laisser sa peau cette nuit si Ella n’avait pas été aux aguets. Fort heureusement il n’avait pas réellement le temps de s’attarder sur l’événement traumatisant qu’il venait de vivre, les paroles de sa bien-aimée le ramenant à la réalité. Il ne pouvait la laisser sans réponse et s’est non sans mal qu’il inspira profondément avant de répondre d’une voix lointaine.

Non je ne me suis pas mis à ta place parce que je ne souhaitais pas me souvenir du mal que ça m’a fait de te croire morte durant tout ce temps. C’est trop douloureux pour moi de repenser à ça…

Il garda le silence quelques instants, tendant de reprendre pleinement ses esprits. Les larmes avaient inondé son visage et il passa une de ses mains dessus pour les essuyer maladroitement. Il était en train de vivre un truc juste horrible. Non seulement il était en train de pleurer comme un imbécile, mais en plus il le faisait devant la femme dont le jugement l’affectait le plus. Il se sentait plus pitoyable que jamais et n’osa pas relever les yeux pour la regarder. Ça aussi s’était trop douloureux.

Tu n’es pas un objet Ella. Jamais tu ne l’as été. Mais il m’a fallu tellement de temps pour accepter que je t’aimais et te perdre dans ce même laps de temps m’a été tellement insupportable que j’ai peur d’à nouveau donner un sens à ta présence auprès de moi.

Tant bien que mal, il refoula quelques larmes et reprit d’une voix tremblante après une très courte pause réflexive.

Il y a énormément de choses que j’aimerais oublier et que j’arrive à oublier pour avancer. Et parfois j’ai envie d’oublier que je t’aime simplement pour ne plus revivre ce calvaire.


Sa voix s’était faite plus amère sur la fin et le ton avait été plus dur qu’il ne l’aurait souhaité. Si le brouillard s’était dissipé, c’était pour faire place à l’amertume et à la colère face à son orgueil mis à mal. Son regard quitta ses chaussettes pour se déplacer jusqu’au tas de cendre. Le médicomage n’avait plus aucun mécanisme de défense pour affronter la soirée qu’il venait de passer et la réalité de la mort de la tueuse qui en avait après lui, lui donna la nausée.

Une main devant la bouche, il se leva dans la précipitation pour se jeter dans la salle de bain, refermant la porte avec bruit, atterrissant devant les WC.


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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMar 28 Aoû - 18:08:47

La ténébreuse sentit son cœur se serrer tandis qu’elle contemplait le beau visage de son amant inondé de larmes. C’était horrible de le voir pleurer ainsi sans rien pouvoir y faire et lire toutes ses émotions contenues apparaitre dans ses yeux. Il avait toujours apparu si fort, si sur de lui que cela n’en était que plus perturbant de le voir aussi tourmenté. Et le pire encore étaient les mots qui sortirent de sa bouche. Jamais elle n’aurait pu imaginer que sa « disparition » suite à la grande bataille de Poudlard ait pu ébranler Arsène à ce point, à vrai dire, elle s’était persuadée qu’elle ne lui manquerait pas, et qu’au bout de quelques semaines il se souviendrait à peine qu’elle ait jamais existé. Avant ce dénouement final, il s’était déjà écoulé plusieurs mois sans qu’Arsène ne la contacte, et lorsqu’il avait refait surface lors de la fameuse bataille finale, il était déjà avec une autre. Non décidément, elle ne pouvait être tenue coupable d’être partie sans donner signe de vie car alors elle n’avait eu aucune raison de croire que cela ait pu avoir la moindre importance pour le médicomage.

Quoi qu’il en soit, l’ancienne mangemort n’avait aucune envie de ressasser tout ça. En choisissant de disparaître à cette époque, elle avait pris la décision la plus difficile de toute sa vie, peut être pour de mauvaises raisons et ils en avaient souffert tous les deux. Il était impossible de revenir en arrière et changer le passé, elle ne pouvait donc rien faire pour consoler cet homme qu’elle aimait. Pourquoi fallait il en arriver aussi loin et être poussé à bout dans ses retranchements pour qu’Arsène lui avoue finalement qu’il l’aimait ? Pourquoi cela avait il du être aussi difficile ? Si cela ne venait pas conforter la décision qu’elle avait prise il y a longtemps de ne jamais plus tomber amoureuse car cela ne pouvait que faire souffrir, elle voulait bien aller se pendre. Tout aurait sans doute été bien plus simple si elle n’avait jamais rencontré Arsène, si elle n’avait jamais mis les pieds dans ce fameux bar moldu à la con et s’ils n’étaient tombés amoureux. Non à l’évidence, Ella avait la fâcheuse habitude de toujours compliquer les choses. Sa situation actuelle à tous les points de vue en était la preuve.

La duchesse était tellement touchée par les propos de son ancien professeur et tellement stupéfaite par une partie de ses aveux qu’elle en resta sans voix. Jamais elle n’aurait pu imaginer qu’il ressente les choses ainsi alors que le plus terrible dans l’histoire était qu’elle même avait éprouvé des sentiments très similaires. S’ils avaient davantage communiqué et s’étaient moins renfermé chacun derrière leur orgueil tout aurait été bien moins compliqué et douloureux. Impuissante, Ella regardait Arsène qui s’était rassit, incapable de prononcer la moindre parole. Il semblait tellement brisé, à cause d’elle, que c’en était insoutenable. Mais avant que la belle ait trouvé les mots qui auraient pu l'apaiser, Arsène fut pris d’un haut-le-cœur et s’éclipsa en vitesse vers la salle de bain.

Restée seule, debout, dans la chambre, il fallut plusieurs secondes à l’Allemande pour se remettre du choc. Ne sachant que faire, elle balaya la pièce de son regard vert pénétrant en se sentant à la fois misérable et inutile. La gorge serrée, elle abaissa sa baguette en direction des cendres de Morgan et fit disparaître toute trace de la tueuse à gage à grand coup de récurvite. Faute de parvenir à réfléchir, elle pouvait au moins faire disparaître toutes les traces de cette abominable soirée. Elle commença pas ouvrir grand la fenêtre de la chambre, incapable de respirer plus longtemps les effluves de parfum de l’autre connasse et l’odeur de sexe et de mort qui empestait les lieux. L’air frais l’aidait à avoir les idées un peu plus claires et à se sentir un peu mieux, même si ce n’était toujours pas ça. Cela lui permettait au moins de nettoyer tout ça sans s’effondrer.

La ténébreuse s’arrêta finalement face aux vêtements éparpillés sur le sol, allant du lit jusqu’au couloir pour terminer, elle le savait pour l’avoir vu en entrant, dans le salon. Sans savoir si elle avait assez de force mentale pour réussir à faire ça, elle entreprit à grand peine de ramasser les affaires délaissées du bout des doigts, avec la même fascination horrifiée que l’on peut ressentir confronté à une boucherie sans nom sur une scène de crime. Elle était dans cet état particulier ou le cerveau refuse d’enregistrer les images reçues pour préserver la santé mentale de l'individu. Dans cet état second, la jeune femme sortit de la pièce en poursuivant sa collecte des vêtements, ne faisant aucune différence entre ceux d’Arsène et ceux de Morgane. Ils étaient rattachés à des images qu’elle ne pouvait pas supporter. Quand elle eut terminé, elle les jeta tous dans le feu de la cheminée car cela lui semblait être la seule chose capable de purifier ces horreurs et les détruire pour de bon. D’ailleurs, elle aurait bien mis également ces propres mains au feu tellement elles lui paraissaient souillées pour y avoir toucher. A la place, elle les frotta vigoureusement sur sa chemise de nuit et retourna au salon en direction du canapé. Là aussi tout était en place, le champagne, les petits fours, la musique basse en fond sonore et les lumières tamisées, hélas, elle avait atteint le seuil de ce qu’elle pouvait supporter sans devenir dingue. Elle était tout simplement incapable de nettoyer ça aussi.

Elle se dirigea vers l’un des fauteuils, évitant le canapé 2 places, où elle se blottit en entourant ses jambes de ses bras, le regard résolument fixé dans le vide. Elle tremblait de froid, mais ce n’était pas le genre de froid que l’on peut chasser avec une bonne couverture, c’était plutôt le froid qu’on ressent quand on est en état de choc. Et ça on pouvait dire qu’elle l’était. Elle n’aurait su dire combien de temps, elle resta ainsi avant que la chasse d’eau ne se fasse entendre et qu’Arsène sorte de la salle de bain. Elle n’était plus capable de penser à rien et voulait simplement oublier et surmonter les images qui lui envahissaient l’esprit. Le fait de penser à Morgan, la ramena à songer à Mercedes, la jeune femme qu’elle avait vu dans les pensées du médicomage. Lorsqu’elle sentit Arsène approcher dans son dos, elle ne put s’empêcher de l’interroger.


« Parle moi d’elle. »

Elle avait lâché ça comme si la personne désignée par ce « elle » était une évidence. Or ce n’était pas du tout le cas, d’autant qu’Arsène ne pouvait se douter qu’elle avait entraperçu ses pensées. Il était même très possible qu’il se mette en colère contre cette intrusion intempestive mais tant pis. Elle devait savoir car elle s’était rendu compte au cours de cette soirée qu’Arsène avait cruellement raison quand il lui avait fait comprendre qu’elle ne le connaissait pas et qu’elle n’était pas la seule à avoir des secrets. Au prix d’un effort supplémentaire, elle ajouta le mot nécessaire à la compréhension :

« Mercedes. »
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMar 28 Aoû - 20:43:54

Le carrelage était froid sur son corps nu et Arsène frissonna. Autant dire que tous les petits fours avaient terminés leur course dans le fond de la cuvette sans demander leur reste. Il avait tiré une première fois la chasse d’eau avant de s’écrouler sur le sol, la joue collé sur le carrelage rafraichissant. C’était pire qu’avoir la gastro. Il resta ainsi allongé de longues minutes. Dans la chambre, il entendait le faible bruit que faisait Ella. Que pouvait-elle bien faire d’ailleurs ? Peu importait, ce bruit le réconforta et chassa ses pensées noires. Les dernières larmes de son corps coulèrent sur le sol et il ferma les yeux quelques instants, concentré sur sa respiration qu’il voulait la plus calme possible. Le bruit des canalisations remplaça celui de la rousse qui avait cessé ses allez et venues. Ce petit bruit de fond, accompagné de celui de sa respiration lui permis de reprendre son calme assez rapidement et de dénouer légèrement son estomac qui jusque-là n’avait demandé qu’à se vider encore et encore. La dernière fois qu’il avait été envahi par une telle crise d’angoisse remontait à plusieurs mois en arrière. Il était alors régulièrement réveillé durant la nuit par d’affreux cauchemars qui le retournait complétement et l’avaient conduit plus d’une fois sur ce même carrelage austère et pourtant si réconfortant à pleurer toutes les larmes de son corps. Avec le temps il avait appris à se calmer et à retrouver de plus en plus rapidement ses esprits. Il n’en ressortait pourtant pas moins ébranlé et meurtri. Il devait se ressaisir, et vite. Ella ne l’attendrait pas toute la nuit et il était hors de question qu’il la laisse partir dans cet état d’esprit. Calmement, le médicomage se remit sur ses pieds et s’avança jusqu’au lavabo où il s’aspergea le visage d’eau fraiche. Il évita son reflet dans le miroir, l’habitude lui avait appris que c’était pire de se voir, il se rinça la bouche et tira une nouvelle fois la chasse d’eau, comme si le fond de la cuvette était rempli des souvenirs de la soirée et de toutes les précédentes.

Sans plus attendre, il sortit de la salle de bain du côté du dressing et entreprit de s’habiller sobrement. Il enfila un jogging bleu marine et un t-shirt sans manche vert foncé. La soirée n’était plus au romantisme et Arsène avait plutôt envie de fuir cet état d’esprit jusqu’à la fin des temps. Sans plus attendre, il pénétra dans la chambre où l’air frais de la fenêtre ouverte avait entreprit de faire disparaitre toute trace de ce qu’il s’était passé quelques minutes auparavant. Ella avait fait le ménage, dans tous les sens du terme. Son regard évita scrupuleusement l’endroit de la moquette où les cendres de Morgane avaient formées un petit tas médiocre et sale. Il changera cette moquette pour installer du parquet. Puis, inspirant calmement, le médicomage installa son masque d’indifférence sur son beau visage et entreprit de se rendre dans le salon, espérant très fort que la rousse n’avait pas pris la fuite. Son cœur battit quelques coups de trop jusqu’à ce qu’il aperçoive la chevelure de sa bien-aimée, dépasser de l’un des fauteuils. Elle lui tournait le dos et il aurait pu se contenter de cette image, il aurait pu simplement rester là à la regarder, son calme retrouvé, mais déjà, l’avait-elle entendu.

Il s’avança prudemment et lentement, ses mains s’enfilant machinalement dans les poches de son jogging. Elle ? Le brun fronça momentanément les sourcils sans comprendre, s’approchant du fauteuil faisant face à son ancienne étudiante. Son regard se posa sur le sien, interrogatif. De qui parlait-elle ?

« Mercedes. »

Arsène resta perplexe quelques instants. Jamais, au grand jamais, il n’avait parlé d’ « elle » à Ella. Et jamais n’avait-il prononcé son prénom si douloureux à entendre de la bouche de sa maitresse. Il s’installa au fond du fauteuil, sortant les mains de ses poches pour les poser sur les accoudoirs. Il s’en était douté depuis longtemps, mais jamais il n’avait réellement eu de confirmation de ce qu’il pensait. Ce n’était pas la première fois qu’elle le surprenait ainsi à le questionner – ou à citer – des événements, personnes qu’il n’avait pas mentionné en sa présence. Mais maintenant il en était sûr : Elle était légilimens. Aucun sourire amusé ne vint modifier les traits de son visage, cependant il songea au fond de lui qu’il faudra qu’il remédie à ses indiscrétions par la seule réponse à sa portée : l’occlumencie. Enfin, il brisa le silence.

Qu’est-ce que tu veux savoir ?

Question rhétorique, néanmoins il voulait qu’elle précise sa pensée avant de s’engager sur ce terrain houleux. Sa relation avec Mercedes ne pouvait tenir en deux phrases, aussi, se releva-t-il pour aller chercher son paquet de cigarette planqué à côté de la mini-chaîne. Il en profita pour couper le son. Il l’alluma et savoura la première bouffée comme on pourrait respirer de l’air pur pour la première fois et il retourna s’asseoir dans son fauteuil.

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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyMar 28 Aoû - 23:09:14

Le visage enfouit entre ses genoux, la ténébreuse se moquait pas mal de la vue que sa position pouvait offrir à Arsène, elle avait besoin du réconfort que procuraient ses bras autour de son corps. C’était une posture très enfantine mais elle s’en fichait. Elle avait réclamé que le médicomage lui parle de son ancienne maitresse Mercedes, désireuse de le comprendre un peu mieux et de savoir pourquoi cette femme en particulier avait tant compté pour lui. Bien sur une part d’elle ne pouvait s’empêcher d’en être un peu jalouse, mais ce n’était absolument pas cela qui motivait son interrogation.

La belle releva la tête quand après quelques secondes, son ancien professeur lui demanda ce qu’elle voulait savoir, cherchant à rencontrer son regard. Ses yeux à elle reflétèrent une lueur d’espoir devant cette réponse. A vrai dire elle ne s’attendait pas à ce qu’il accepte de se confier aussi facilement et la surprise en était d’autant plus agréable. Il semblait bien vouloir répondre à ses questions et parler de lui, elle n’allait pas passer à côté d’une telle occasion. La réponse lui vint naturellement sans qu’elle ait besoin de chercher ses mots.


« Je veux tout savoir. »

Depuis le temps qu’elle fréquentait Arsène, il n’aurait pas du avoir encore des secrets pour elle et pourtant ce soir, elle avait pris conscience qu’il y avait en fait une quantité de choses qu’elle ignorait sur lui. En y songeant, son amant ne lui avait jamais vraiment parlé de son passé, elle ne savait rien de sa vie avant leur rencontre, or pour comprendre quelqu’un il faut commencer par le connaître, entièrement. Oh ce n’était pas tant le nombre de conquêtes qu’il avait pu avoir dans sa vie qui l’intéressait (d’ailleurs, ça elle n’était pas sure de vouloir le savoir), mais simplement ce qu’avait été sa vie jusque là, les événements et les personnes importantes de son existence… En somme tout ce qui pouvait l’aider à comprendre qui il était.

« Parle moi de ton enfance, de ta scolarité à Poudlard, de ta relation avec Mercedes… Je veux te connaître, je veux tout savoir de toi. »

Sa voix était calme et douce, elle ne voulait pas le brusquer bien au contraire. Toutefois la délicatesse de son intonation ne retirait en rien le caractère intransigeant du « je veux » de sa requête. Prise du besoin soudain d’un contact réconfortant, la jeune femme quitta sa posture sur le fauteuil pour venir à proximité d’Arsène. Elle avait besoin d’être près de lui, de le toucher, de s’assurer qu’il était bien là à ses côtés.
Ella s’installa à ses pieds, en travers par rapport au fauteuil, les genoux repliés dans la même position que précédemment. Elle se plaça tout contre ses jambes, sa main gauche posée sur l’une de ses cuisses, tandis que l’autre s’accrochait à son mollet. La belle appuya alors sa joue sur le genou du médicomage, laissant son visage reposer tendrement contre sa jambe, tout naturellement. Ce contact n’avait absolument rien de sexuel, elle avait juste besoin de le toucher. Elle se sentait bien ainsi, simplement assise sur la moquette près de lui. A présent, elle était prête à écouter son histoire et elle se moquait bien que ce soit long. Levant les yeux vers lui, elle ajouta d’une voix susurrée :


« J’ai toute la nuit. »

[C'est pas très long mais j'espère que ça ira I love you]
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 13 Sep - 12:58:43

Elle voulait tout savoir. Elle voulait connaitre son passé, savoir par où il était passé pour en arriver là où il en était aujourd’hui. Il n’était pas sûr d’avoir véritablement envie de se lancer dans cette introspection et lui révéler des secrets qu’il gardait enfouit au fond de lui depuis si longtemps. Pendant que la rousse vint s’installer auprès de lui, le médicomage tira une ou deux fois sur sa cigarette, rassemblant ses souvenirs, faisant le tri et choisissant scrupuleusement ce qu’il allait dire et ce qu’il allait passer sous silence. Il ne savait pas réellement pourquoi elle lui posait ces questions maintenant et pourquoi elle ne s’y était jamais intéressée auparavant, mais Arsène décida que si le moment était venu pour elle de le lui demander, il se devait de lui fournir une réponse.

Eh bien je ne sais pas si je vais tout te dire ce soir, mais je veux bien te raconter les grandes lignes de mon existence si tel est ton souhait.

Le médicomage fit une pause de quelques secondes avant de reprendre d’une voix calme.

J’ai grandi dans le quartier de « Kensington ». Mes parents étaient tous les deux médecins et tenaient un cabinet médical à quelques rues de notre appartement. Ils n’ont jamais été très riche, mais on vivait plutôt bien et avec un seul enfant ils n’avaient pas énormément de charge donc la vie était plutôt belle bien qu’on ne partait pas souvent en vacances. Je suis allé dans l’école publique de mon quartier où les choses ont commencées à se corser dès que mes pouvoirs magiques se sont révélés. Au début ça n’était pas très clair, j’ai réussi à soigner des petites blessures chez des camarades qui se blessaient à la récréation, les professeurs ont mis ça sur le compte des connaissances médicales que mes parents m’avaient probablement transmises et que je partageais avec mes camarades. Cependant, lorsque j’ai réussi à soigner un gamin qui s’était cassé le bras sous les yeux ébahis d’un de mes professeurs, les problèmes ont véritablement commencés. Je me souviens que mes parents avaient été convoqués et que j’ai écopé d’un renvoi de 3 semaines de mon école. J’avais neuf ans. Et après ça, j’ai changé d’école une bonne dizaine de fois avant d’enfin recevoir la lettre de Poudlard. Entre temps mes parents m’ont fait subir toute une batterie d’examens, tu sais c’était le début des enfants « hyperactifs », j’ai été directement catalogué, ma mère me faisait avaler des cachetons matin et soir.

Arsène fit une pause de quelques instants, repensant à ce moment de son enfance. A l’entendre on pourrait croire qu’il avait été mal traité et qu’il en avait souffert. Sauf qu’il avait immédiatement compris qu’il était différent de ses camarades, mais que sa différence n’était pas un défaut, mais plutôt une chance et qu’un truc incroyable était en train de lui arriver. Il avait certes soigné les blessures de ses camarades de classe dans les débuts, mais sur la fin ses changements d’école avaient été plus que justifié : Arsène s’était mis à attaquer les autre élèves qui se comportaient mal avec ses amis ou avec les plus faibles. Il en avait foutu des raclés et pire, il en avait envoyé un certain nombre à l’hôpital. Il acquit très vite une certaine réputation dans son quartier et il se retrouvait toujours mêlé à tous les conflits qui opposaient les gamins des rues et en général il en sortait victorieux.

Finalement la lettre de Poudlard a sauvé mes parents qui ont enfin trouvé une réponse à mes problèmes. Aussi incroyable que cela puisse paraitre – compte tenu du fait qu’ils n’avaient jamais auparavant eu affaire à la magie – mes parents ont très bien pris la chose et on accueillit la nouvelle comme si je venais de guérir d’une maladie incurable.

Arsène sourit à ce souvenir qui l’avait emplit d’une énorme joie. Il se souvenait que jusqu’à la rentrée, il n’avait cessé de penser jour et nuit à Poudlard, passant de longues heures à lire les livres qu’il venait d’acquérir dans un endroit merveilleux appelé « Le Chemin de Traverse », endroit qu’il fréquentait actuellement quotidiennement. Sa main se posa sur la tête d’Ella qu’il caressa tendrement. Ça lui faisait bizarre de lui parler de son enfance. Ils n’en avaient encore jamais parlé, c’était un peu un sujet tabou vu qu’Ella avait tué ses propres parents et que sa propre mère était morte des mains d’un Mangemort. Mais il était bien obligé d’admettre qu’ils avaient tous les deux un passés et qu’il n’était pas en droit de juger la vie d’Ella, tout comme elle ne le jugerait pas sur son propre passé. Il venait de terminer sa cigarette, mais il en avait allumé une deuxième, de manière très machinale.

Mon entrée à Poudlard a été une véritable délivrance. Je pouvais enfin laisser ma magie m’envahir et surtout j’avais enfin la possibilité d’apprendre à la maitriser pour en faire ce que je voulais. Mais j’ai très vite découvert, avant même d’arriver au château, que mon statut de Né-Moldu allait me poser un sérieux problème et qu’il était hors de question que je devienne le bouque-émissaire des élèves de Serpentard, alors que je rêvais de devenir l’un des leur. Évidemment le Choixpeau me choisit un autre destin qui me surprit passablement. Je pensais être envoyé soit à Serdaigle, soit à Serpentard, mais pas à Gryffondor qui me semblait être complétement hors de ma portée.

[HJ : aha Je crois qu'il a jamais autant parlé !]
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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 13 Sep - 16:58:34

Lorsqu'Arsène commença son récit, la ténébreuse laissa ses pensées vagabonder en écho. Elle essaya, non sans mal, de l'imaginer enfant; un petit Arsène âgé de 7-8 ans vivant avec ses parents dans un quartier moldu, allant à l'école primaire, chahutant avec les autres gamins... ça ne devait pas toujours être évitant pour les sorciers d'origine moldue d'être différent de tous les gens qu'ils fréquentaient. Elle, bien sur, elle n'avait pas connu ça bien qu'elle se soit toujours sentie très différente de ses parents tout sorciers qu'ils étaient. Silencieuse, elle écouta la suite. Le fait que de part ses aptitudes, Arsène ait été diagnostiqué malade par ses propres parents ne montraient que trop bien à ses yeux le degré d'ignorance des moldus et leur étroitesse d'esprit pour tout ce qu'ils ne connaissaient et ne comprenaient pas. Ella ne savait pas vraiment ce que cela impliquait d'être un enfant hyperactif chez les molus, mais cela ne changeait pas l'idée. En revanche, elle n'avait pas la moindre idée de ce que pouvaient être des « cachetons », au sens de la phrase c'était vraisemblablement un truc qui se mangeait mais si l'un de ses professeurs d'étude des moldus avait mentionné cela un jour, elle avait à l'évidence séché ce cours. Il faut dire que ses connaissances concernant les traitements de la médecine moldue restaient relativement limitées. Elle se souvenait d'ailleurs de ce jour lors de sa première année à l'UMA dans lequel, n'écoutant que son esprit de provocation, elle avait traité les médecins moldus de barbares ignorants (à peu de chose près), en fait elle avait à cette occasion insulté les parents de son ancien professeur, mais bon, elle ne pouvait pas le savoir à l'époque.

Son amant poursuivit finalement en lui racontant son entrée à Poudlard après avoir reçu sa lettre, lui avouant son désir premier de rejoindre les Serpentards et sa crainte d'être rejeté à cause de ses origines moldues. Tous les jeunes sorciers débarquant à Poudlard espèrent quelque part trouver leur place et faire leurs preuves. Ella, de son côté, avait toujours souhaité être une vraie sang pur. Elle s'était faite passée pour telle naturellement mais cela ne changerait rien au véritable statut né-moldu de sa mère. La belle ne prononça pas un mot tout au long des explications d'Arsène, elle attendait qu'il continue et avait peur de le couper dans son élan de confession si elle l'interrompait. Toujours appuyée contre les jambes du sorciers, elle avait légèrement tourné la tête vers lui, sans vraiment pouvoir le contempler tout entier compte tenu de sa position. Elle le vit néanmoins jeté le mégot de la cigarette terminée et en allumer une nouvelle dans la foulée. Elle avait envie de l'arrêter, l'empêcher de foutre en l'air sa santé mais elle n'avait pas la prétention de lui dire comment gérer sa vie et ce qu'il devait faire ou ne pas faire. Arsène ne s'immisçait pas dans ses petites affaires et Merlin savait pourtant qu'il y aurait eu nombre de choses à désapprouver.

Le brun s'interrompit un bref instant mais la belle ne le pressa pas pour qu'il continue. Elle attendrait simplement qu'il se décide lui même à reprendre. La ténébreuse aimait découvrir son monde, ses expériences de son point de vue, même si à certain moment cela pouvait parfois être dérangeant et remettre certaine de ses certitudes en cause. Machinalement elle caressait distraitement le genou du médicomage, satisfaite d'être simplement près de lui à écouter le récit de sa vie.

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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 13 Sep - 19:53:50

Arsène se rendait bien compte qu’il ne répondait pas réellement à la première question d’Ella. Seulement s’il voulait vraiment qu’elle puisse comprendre sa relation avec Mercedes, il fallait bien qu’il lui en dise un peu plus sur lui-même. C’était donc ce qu’il était en train de faire. A vrai dire ça le rendait terriblement nerveux de lui parler de son enfance, même si dans le fond le médicomage était persuadé que cela lui ferait le plus grand bien. Il n’avait jusqu’à présent toujours tenu sous silence son passé, avec qui que ce soit. Très peu de monde le connaissait réellement, en général les gens l’avaient connu à une période de sa vie et ensuite il les perdait de vue. Il ne s’était jamais attardé à créer des amitiés, dans le fond il ne savait pas vraiment pourquoi, probablement pour mieux maitriser sa propre destiner et ne pas la laisser se faire influencer par qui que ce soit. Surement des restes laissés par Mercedes qui s’était donné du mal pour l’isoler socialement durant sa scolarité à Poudlard.

J’ai rencontré Mercedes sur le quai 9 ¾ alors que je prenais le train pour ma première année à Poudlard. Si j’avais la chance de revivre cette première journée, je pense que je ferais en sorte de ne jamais monter dans le wagon numéro 19.

Ça pouvait paraitre assez dramatique dit comme ça, mais c’était la réalité. Mercedes avait dirigé la plus grande partie de la vie d’Arsène à Poudlard. Même s’ils n’étaient pas dans la même maison et même s’ils ne pouvaient passer tout leur temps ensemble, elle avait veillé à savoir tout ce qu’il faisait. Non pas qu’elle faisait une fixation sur lui, au contraire, au début c’était lui qui avait eu l’idée de jouer à ce jeu stupide, mais au final elle avait pris les choses bien trop à cœur… Plongé dans ses pensées, Arsène se leva, bousculant légèrement Ella au passage. Il se dirigea d’un pas décidé vers le bar où il conservait quelques bouteilles d’alcool. Il se décida sur un Whisky Pur Feu de douze ans d’âge qu’il ouvrit. Il reprit tout en se servant un verre.

Mercedes n’est pas le genre de personne à donner son amitié à n’importe qui et pour cela je lui suis très reconnaissant pour tout ce qu’elle a fait pour moi au nom de cette amitié. Mais lorsqu’il s’agit de s’éloigner d’elle, autant dire que c’est pratiquement impossible, à moins qu’elle en ait décidé autrement. Elle aurait bien mérité d’aller à Serpentard, elle en avait le potentiel c’est certain.

Il descendit une gorgée de whisky avant de se retourner en direction d’Ella pour lui proposer quelque chose à boire. Il resta planté devant le bar, accoudé.

Elle avait ce même goût que moi pour la découverte. Elle était toujours à l’affût d’une nouvelle invention et en général on était les seuls partant pour aller jusqu’au bout de nos idées. C’est ce qui nous a tant rapprochés dès le début malgré nos différences. Au final on a passé bien plus de temps ensemble à faire des expériences magiques incroyables qu’en salle de cours à écouter le discours des professeurs.

Durant les premières années, il avait très souvent séché les cours jusqu’à ce qu’il se refasse sérieusement redresser les bretelles par le professeur Mc Gonagall qui l’avait menacé de le renvoyer s’il ne prenait pas sa scolarité au sérieux. Évidemment elle ne parlait pas de ses notes excellentes, mais bien de son absentéisme récurrent.

Au début on séchait les cours, mais au bout d’un moment c’est devenu difficile à cause de la rigueur des professeurs. En deuxième année on a dû cesser de se voir quelques temps avant de décider de se rencontrer la nuit, ce qui nous facilita grandement la tâche car une fois hors des dortoirs, il était très facile de vadrouiller dans l’école sans se faire surprendre. Il faut savoir que dès notre première rencontre, nous avons entamé un système de dettes. Mercy me rendait un service et je devais faire de même en retour, évidemment les services devenaient de plus en plus tordues et nous emmenaient souvent à faire des choses assez peu recommandables. D’autant plus qu’elle n’était pas du genre à laisser tomber une fois qu’elle avait une idée en tête.

Il ne pouvait s’empêcher de se remémorer le nombre de fois où Arsène avait terminé en retenue à cause d’elle. Et surtout le nombre de fois où il avait pratiqué la magie noire simplement pour répondre positivement à ses caprices. Il en avait appris des choses peu nettes en très peu de temps. Évidemment au début il avait eu du mal à faire la différence entre ce qui était bien et ce qui était mal. Mercedes elle savait très bien ce qu’elle faisait, ce qui le rendait d’autant plus manipulable par la jeune fille. Mais il s’était vite compte qu’il allait devoir se la jouer plus fin avec la demoiselle s’il voulait lui aussi tirer avantage de la situation.

Le médicomage se resservit un verre et vint se rasseoir dans le fauteuil qu’il avait quitté précédemment. Il ne savait pas exactement ce qu’il avait envie de révéler à Ella et ce qu’il ne souhaitait pas lui dire. De toute façon il était tenu en grande partie au silence à cause de Mercy et de son serment inviolable.
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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyJeu 13 Sep - 21:25:02

Après une brève pause, Arsène aborda le moment de sa rencontre avec la fameuse Mercedes. Ella sentit son coeur s'accélérer un peu sans vraiment pouvoir le contrôler. Elle sentait combien cette femme avait été importante dans la vie du médicomage et quelque part cela la rendait particulièrement nerveuse comme si elle devait supporter la comparaison. Elle voulait savoir, mais une part d'elle avait peur de connaître les réponses. Tout savoir a un prix. Est il bien prudence de poser une question si l'on est pas sur de supporter la vérité ? A l'évidence non, mais au vu des événements de la soirée elle n'était plus à ça près de toute façon, alors autant qu'elle sache.

Vu comment commençaient les explications d'Arsène, il semblait que l'influence qu'avait eu cette dernière sur la vie d'Arsène ait été relativement néfaste. Cela ne fit que titiller encore davantage la curiosité de la légilimens qui fixait résolument le genou du médicomage pour ne pas avoir affronter son regard. Bien qu'elle ne soit que spectatrice silencieuse, elle redoutait tout autant la suite qu'elle l'attendait, toute assurance envolée. A cet instant, le sorcier se leva brusquement, la bousculant au passage, pour aller se servir dans le bar. Un peu secouée, la jeune femme laissa retomber la main qui reposait jusque là sur la cuisse de son amant, tout en sentant de nouveau un froid l'envahir en proie à un sentiment d'abandon et de vide. Elle referma alors ses bras autour de ses propres jambes en se pelotant au pied du canapé sans pour autant bouger de sa place.

Alors que son amant poursuivait, la belle laissa des images de Mercedes dans sa jeunesse assaillir son esprit. Elle avait eu un aperçu de son visage dans les pensées du sorcier, mais cette image ne collait pas exactement au portrait dépeint par les propos. Elle avait apparemment été (et était surement toujours) une fille très manipulatrice, exigeante et possessive, le genre de personne qui entre dans votre existence et ont tôt fait de contrôler le moindre aspect de votre vie si on les laissait faire. Ella n'aurait jamais pu supporter une telle personne. Qu'on s'avise de vouloir la manipuler, l'influencer et la modeler selon ses envies et on finissait à l'instar de ses chers parents. Le problème avec ce genre de personne c'est qu'on ne peut jamais s'en débarrasser car ils trouvent toujours le moyen de faire pression jusqu'à ce que vous cédiez et quand une personne contrôle toute votre existence, il est très dur de couper les ponts. L'ancienne Serpentard s'était quant à elle enfuit de chez d'elle dès que sa scolarité à Poudlard lui avait permis de prendre la distance nécessaire, puis après sa majorité, elle s'était débarrassée d'eux de manière plus radicale. Elle frissonna. Elle n'avait décidément aucune envie de ressasser cette période de sa vie.

Arsène s'interrompit pour lui offrir quelque chose à boire, bien que ce soit davantage par politesse histoire de ne pas boire tout seul dans son coin comme un alcoolique. Plutôt raté. L'allemande se contenta de secouer négativement la tête avant de rebaisser les yeux vers le tapis comme s'il était tout particulièrement intéressant. Arsène expliqua que lui et Mercedes avaient souvent séché les cours pour faire des expériences avant de se voir le soir en cachette mais ce qui interpella le plus la ténébreuse fut cette histoire de dettes et de services échangés. Elle attendait que son ancien professeur continue au lieu il se resservit un verre et vint se rassoir. Quand il reprit sa place, la belle ne broncha pas, elle ne se replaça pas comme avant mais resta recroquevillée sur elle même, les bras autour des jambes et le visage au niveau de ses genoux. Elle s'était faite virer un peu plus tôt, une fois lui avait suffit, s'il ne souhaitait pas un contact, elle n'allait pas lui forcer la main.

Le silence sembla s'étirer entre eux un instant et finalement Ella le brisa pour demander ce qui lui occupait l'esprit depuis un moment. Si la phrase était interrogative, l'intonation parfaitement neutre de la ténébreuse pouvait presque laisser croire à une affirmation.


« Tu étais amoureux d'elle ? »

La ténébreuse avait du mal à imaginer Arsène totalement contrôlé par une fille, or l'amour pouvait expliquer bon nombre de comportement incohérent et faisait faire beaucoup de choses stupides. Bien sur, la question qui allait implicitement avec était de savoir s'il l'aimait toujours, mais celle ci elle se garda bien de la poser. Ce qu'elle avait aperçu dans son esprit un peu plus tôt laissait supposer que la réponse ne lui plairait sans doute pas. Elle n'allait pas s'infliger ça. A la place, elle enchaîna plutôt avec une autre question sur un point qui méritait éclaircissement.


« Quelles choses te faisait-elle faire exactement ? Quel genre de services te demandait elle ?»
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans]   Deux femmes ne font jamais bon ménage [Terminé][+18 ans] EmptyDim 23 Sep - 19:08:58

Le médicomage avait repris place dans le fauteuil un peu machinalement, mais il regretta déjà de s’être rassit. Il ne supportait pas de rester là, assis, à raconter sa vie à Ella. Ça le rendait nerveux de faire ainsi une introspection sur son passé et à se dévoiler aussi simplement qu’à travers cette discussion où lui seul livrait des éléments de son existence et où la rousse se contentait de l’écouter s’exprimer. Il s’était arrêté de parler et le silence qui les entourait était encore plus inquiétant que les révélations qu’il était en train de faire à la femme qu’il aimait. Le silence qu’il les entourait l’inquiétait car il savait qu’elle ne pourrait se résoudre à rester silencieuse et que des questions ne tarderaient pas à lui être adressées. Evidemment ses questions ne seraient pas anodines et il lui faudra alors scrupuleusement y réfléchir pour en trouver une réponse adéquate qui respecte son secret inviolable mais également qui satisfassent sa maitresse, ça risquait d’être un sacré exercice de style.

La question arriva, mais Arsène ne s’attendait pas à celle-ci. Il ne comprenait pas réellement où elle voulait en venir avec une question pareille, mais il était bien forcé d’y répondre.

Oui… Enfin pas au début, on était trop jeune. Mais c’est venu plus tard, à force de passer du temps ensemble notre amitié a pris une autre tournure. C’était… prévisible, puisqu’on s’entendait bien.

En fait c’est surtout qu’ils avaient été amené à faire leurs premières expériences sexuelles ensemble. Mercedes était dans une classe supérieure à la sienne et donc d’un an son ainée. Il avait ainsi perdu sa virginité à l’âge de 13ans, après qu’elle eut usée d’une argumentation très efficace qui ne lui donna plus aucune raison de refuser de se plier à ce jeu avec elle. C’était fou comme ça avait été enfantin pour la jeune fille de le plier à sa volonté pour passer à l’acte. D’ailleurs Arsène avait déjà bien louché sur le décolleté de la jeune adolescente et ce ne fut qu’une invitation formelle pour Mercedes qui n’était pas dupe. Après cela, il avait biensûr écopé d’un certain nombre de gage à effectuer (notamment un fameux devoir d’astronomie qui n’était même pas de son niveau), mais le jeu lui permettait à son tour de demander quelque chose à Mercedes. C’était donnant, donnant.

La question suivante ne le surpris pas vraiment et il y répondit docilement.

Au début c’était des choses assez banales, des trucs de gosses ; faire des devoirs, voler un objet à un élève. Après c’est devenu de plus en plus des vrais défis. A vrai dire j’ai appris énormément de choses que je n’aurais jamais été amené à apprendre dans d’autres circonstances. On a créé pas mal de potions qui n’étaient pas de notre âge, on a lu des livres dans la réserve qu’on n’avait pas le droit de visiter, on a fait des expériences de magies assez tordues. On a aussi touché à la magie noire évidemment.

En réalité ils avaient surtout touché à la magie noire au-delà du reste qui était devenu bien trop ennuyant pour les deux élèves. Arsène avait fabriqué quantité d’artefacts divers et variées, des potions dangereuses, parfois même mortelles. Un jour ils avaient même tenté l’expérience de tuer un animal avant de le ramener à la vie avec une potion de magie noire. Ils n’y étaient pas réellement arrivés, disons que l’animal n’avait pas survécu au bout du compte. C’était assez sordide, mais tellement excitant de jouer ainsi avec les limites de la magie et de leurs compétences. Si Mercedes avait très souvent des idées très farfelues, Arsène n’était pas en reste de son côté et savait se montrer très inspiré.

J’ai aussi appris à maitriser les sortilèges impardonnables. Mais on est vite passé à autre chose lorsque Mercy s’est rendue compte qu’elle n’arriverait jamais à utiliser convenablement le sortilège de l’Imperium.

Et c’était mieux ainsi, Merlin savait ce qu’elle aurait été capable de faire si elle avait pu apprendre ce sortilège. S’il se permettait autant de détails c’est parce qu’il savait pertinemment qu’Ella ne pourrait porter de jugement sur ce qui lui disait. Et puis ça lui permettait de lui montrer que ce n’était pas parce qu’il avait un jour appris à utiliser le sortilège d’endoloris qu’il en était devenu un mage noir. En plus, il n’en avait jamais vraiment parlé à quiconque et c’était toujours très libérateur de se livrer à autrui surtout lorsque la confiance est mutuelle. Mais la manœuvre d’Arsène était également de détourner l’attention de la rousse sur la finalité de sa relation avec Mercedes et sur la mort d’un de leur camarade dans des circonstances peu claires…

Son verre de whisky était une nouvelle fois vide et sa quatrième clope s’écrasa mollement dans le cendrier qu’il avait disposé à proximité du fauteuil. Machinalement, sa main se dirigea vers Ella cherchant une main à serrer dans la sienne.


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