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 On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]
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  • Ambrine Illunia
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MessageSujet: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyDim 7 Oct - 13:35:49

[HJ : Je me suis laissé emporté... Mais vous n'êtes pas obligé de lire le début, tout se passe à la fin (prenez à partir des dialogues, par exemple !)]
________

Le monde était si léger, si calme. Si beau aussi. Des centaines de couleurs reposantes tournoyaient sereinement sur un fond noir impénétrable, qui délimitait avec justesse les frontières de ce monde. Personne ne pouvait y entrer, et personne ne pouvait en sortir. De toute façon, qui aurait voulu quitter cet endroit ? Tout était si joli, si calme. Il faisait chaud et aucun bruit ne venait gêner la seule habitante de ce monde. Une petite fille jouait, sous cette grande toile noire aux mille couleurs. Elle courait, elle sautait, elle roulait. Jamais elle ne s'ennuyait. Et parfois, elle se posait et se contentait de regarder autour d'elle. Il n'y avait rien d'accessible. Pas un grain de sable dans ce désert infini. Et les jolies lumières colorées volaient bien trop haut au dessus de sa tête. Elle n'avait, de toute façon, pas le droit d'y toucher. C'était ainsi.

Quand elle s'arrêtait de bouger et qu'elle contemplait ce monde, elle finissait toujours par s'endormir. Elle n'avait pas besoin de couverture, puisqu'il faisait toujours suffisamment chaud et suffisamment froid. Elle s'allongeait donc, sur ce sol qu'elle ne touchait pas, et se laissait aller aux rêves. Des rêves d'enfants, insouciants, colorés, joyeux. Jamais il n'y avait de problèmes dans son monde. Et les siestes s’enchaînaient, les courses, les sauts, les roulades devenaient de plus en plus nombreux. Et tout était bien, dans le meilleur des mondes.

Un matin, ou peut-être était-ce un après-midi, le ciel noir prit une teinte grise. Proche du noir, mais plus claire, moins pure. L'enfant, qui venait d'ouvrir les yeux après une longue et reposante sieste remplie de jolis rêves, resta un long moment allongée, à le contempler. Rien n'était différent ici, d'ordinaire. Alors pourquoi cette fois, à son réveil, ce plafond avait changé ? La petite fille consentit tout de même à se lever et à faire ce qu'elle faisait chaque fois qu'elle se réveillait. Elle courra vers l'horizon, vers cet infini inaccessible et pourtant si proche à ses yeux. Elle ignorait encore que cette impression de proximité était plus vraie que jamais.

Un peu plus tard, lorsqu'elle commença à rouler, un courant d'air froid vint la stopper net dans son élan. Du froid ? Jamais il n'y avait eu de froid ici. Alors, pourquoi est-ce qu'il y en avait, aujourd'hui ? La petite fille se posa, assise en tailleur, regardant tout autour d'elle. Tout avait changé. Où était passé le paradis artificiel dans lequel elle vivait ? Pourquoi le ciel s’éclaircissait inlassablement au dessus d'elle ? Et ces voix, lointaines voix dans sa tête, d'où venaient-elles ?

Ambrine n'avait pas envie de savoir. Elle ne voulait pas entendre de sons, elle ne voulait pas sentir le froid sur sa peau. Elle n'avait pas envie de voir son monde changer.

Elle aurait voulu s'endormir, oublier ce mauvais moment, pour se réveiller dans le paradis qu'elle connaissait. Mais elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Les voix devenaient de plus en plus présentes. Elle ne distinguait pas encore les mots, mais sans doute que cela n'allait pas tarder. Aussi, un bruit qu'elle entendait de loin et que son cerveau n'avait pas encore reconnu, annonçait, à chaque fois qu'il se manifestait, un courant d'air froid qui parcourait tout son corps. Quelle désagréable sensation après tant de jours passés dans une température idéale.


***


Dans son lit d'hôpital, à Sainte Mangouste, Ambrine était encore plongée dans un sommeil profond. Cela faisait plusieurs jours à présent que les médicomages avaient décidés de la mettre dans un coma artificiel. L'enfant était petite pour son âge, et son poids inférieur à la norme. Même si la balle n'avait touché aucun organe vital et n'avait donc, en elle-même, pas mit en danger la vie de l'enfant, la quantité de sang perdue restait préoccupante. Il était même étonnant qu'une gamine de ce gabarit puisse tenir aussi longtemps debout – cette dernière ayant été touchée à Pré-au-Lard et retrouvée non loin de Poudlard – tout en perdant autant de liquide rouge. Heureusement que les soigneurs envoyés sur place n'avaient pas mit beaucoup de temps à la trouver, et ce grâce aux appels de ses camarades.

L'opération avait été délicate. Le genre de blessure qui ne se soignent pas avec une potion et une crème à base de bave de tarentule. En effet, la balle, resté coincée à l'intérieur, avait suscité beaucoup de réflexion de la part des médicomages. Surtout qu'elle avait provoquée de jolis dégâts, notamment un trou dans l'os de l'omoplate gauche de l'enfant. Si ressouder deux os entre eux, réparer un os cassé ou le faire repousser était des choses aisées, réparer des dégâts provoqués par une arme moldue représentaient une autre pair de manche à balai. Mais avec du temps et beaucoup de soins, les médicomages avaient promis à la famille que le bras de l'enfant remarcherait correctement, du moins pour les choses simples de la vie. Pour le moment, ni ses parents, ni Logan n'avaient eu le courage d'évoquer la question du sport, notamment du Quidditch. Ces derniers n'avaient pas participé à la fusillade. Ils étaient arrivés sur place dix minutes à peine après l'arrestation du moldu, pour retrouver leur enfant. Mais Ambrine avait déjà été emmené par les soigneurs, bien loin de Pré-au-Lard, transformé en champ de bataille. Ce retard leur avait sans doute sauvé la vie.


Les jours défilaient, et l'enfant se remettait doucement. Son taux de globules rouges et de plaquettes était revenu à la normal et la plaie commençait à cicatriser. Au bout du douzième jour, les médecins avaient prit la décision de réveiller la gamine. Aussi, ils arrêtèrent de lui donner la potion responsable de son état de profond coma et attendirent un réveil « naturel ».

***

Le ciel était devenu clair, presque blanc. Les yeux endoloris de l'enfant n'arrivait pas à s'en détacher. Et pourtant, tant d'éclat lui brûlait les yeux. Tout autour d'elle, des bruits distincts et amplifiés lui donnaient mal à la tête. Elle n'arrivait même pas à bouger, allongée sous ce plafond trop clair. Son épaule lui faisait mal, très mal, et tout semblait s'effondrer autour d'elle. Les lumières qui coloraient ce merveilleux monde avait disparus, ne laissant rien derrière elle, pas même un espoir. Et l'enfant se laissait mourir avec le paradis artificiel qui l'entourait. La frontière qui la séparait de la réalité était plus mince que jamais. Ce qu'elle prenait pour l'infini, qui lui paraissait si loin il y a peu de temps, se rapprochait rapidement de son être. Puis le sol, en imaginant qu'il y avait un sol, se déroba sous le poids de son corps. Elle tomba, mais le ciel, devenant de plus en plus éclatant, tombait bien plus vite qu'elle. Dans un dernier effort, elle ferma les yeux et se laissa absorber par le vrai monde.

***

Quand Ambrine revint à elle, son premier réflexe fut de cligner plusieurs fois de suite des yeux. Le plafonnier était allumé et ses iris, qui avaient perdus l'habitude d'être exposé à la lumière, se rétractèrent très vite. Le geste qui suivit fut tout aussi naturel que le premier. Sans bouger la tête, elle regarda autour d'elle, pour tenter de reconnaître quelqu'un, quelque chose. Là, à son chevet, se tenait un visage familier, à la chevelure noire et au regard maternel, doux.


- Maman...

La main de sa mère caressait son front. Les cernes violettes sous ses yeux bleus laissaient imaginer les nuits blanches qu'elle avait passé à attendre que son enfant se réveille. Et les larmes de joies qui suivirent le simple mot chuchoté par Ambrine sonnèrent comme une délivrance.

- Où est papa ? Et Julia et Logan ?

- Tout va bien ma puce, ils sont rentrés à la maison quand est venu l'heure du souper. Je viens de les prévenir... Oh ma chérie, tu nous as fait tellement peur...

De nouvelles larmes vinrent perler aux yeux de la mère d'Ambrine qui, d'un sourire, essaya d'être la plus rassurante possible.

La discussion entre la mère et la fille commença ainsi. De nombreuses questions, bien que faiblement posées, trouvèrent des réponses. Depuis quand était-elle là, est-ce que la famille va bien, est-ce qu'un autre Illunia a été touché, qui était cet homme, et tant d'autres. Une infirmière apporta son repas à l'enfant qui, nourrit uniquement par des potions jusque là, retrouva rapidement son appétit d'antan. Tout en engloutissant le maigre repas – comparé à ce qu'elle aurait pu avalé -, elle écouta sa maman lui expliquer en détails l'opération, comme l'avait demandé Ambrine. Quand se posa la question du Quidditch, Mrs Illunia resta très évasive :


-La rééducation risque d'être longue, mais tu es en vie, c'est le plus important.

L'enfant répondit par le silence. Que devait-elle conclure de cela ? Que si un jour, elle a la chance de pouvoir remonter sur un balai, ce sera uniquement pour faire un court voyage et pas pour filer jusqu'aux anneaux pour marquer ? Ou qu'il faudra qu'elle attende ses 40 ans pour pouvoir rêver à nouveau de victoire et de souaffle ? Qui a-t-il de plus affreux que de dire adieu à ses rêves ?

- Tes amis ont été prévenu de ton retour parmi nous.

Ambrine retrouva quelque peu le sourire. Ses amis... Ils lui manquaient tellement. Elle aurait voulu avoir de leurs nouvelles et les voir, pour s'assurer qu'ils allaient tous bien et qu'il ne leur était rien arrivé. Elle se rappelait qu'Akiko saignait et espérait que ce n'était que superficiel.

– Tu crois qu'ils pourraient venir bientôt ?

– Oui, les visites sont autorisées. Et puis, tu as de la chance, tu as une chambre pour toi toute seule.

L'enfant aurait voulu les voir dans l'heure. Elle voulait absolument remercier Nikolaï et Akiko, ainsi que celui qui l'avait relevé. Elle n'avait aucune idée de qui il pouvait être, et à vrai dire, n'avait que très peu de souvenir de son acte héroïque. En réalité, elle se rappelait juste que quelqu'un l'avait relevé pour l'amener plus loin, en sécurité.

Ses souvenirs étaient flous, à partir du moment où l'explosion avait réduit son audition à un son perçant et sifflant, jusqu'à ce qu'elle se retrouve ici, dans ce lit d'hôpital. Elle aurait voulu avoir les détails de ce qu'il s'était réellement passé, savoir qui avait fait ce massacre et aussi connaître les dégâts... Assurément, il y avait des blessés, tout comme elle. Mais y avait-il des morts ?


- Si tu veux, on peut les inviter samedi. C'est dans deux jours. Comme ça, papa, Juju et Logan pourront rester avec toi demain.

– Excusez-moi Mrs Illunia, mais les visites sont terminées à présent.

Sur ces mots, la maman embrassa son enfant à plusieurs reprises, prit sa veste et s'en alla, tandis que l'infirmière à l'origine de la fuite de sa mère, vint s'occuper du bandage de l'enfant avant de la laisser aller à ses rêves.

Le lendemain passa au rythme des rires de Julia, et même si l'enfant était pressée de revoir tous ceux qui avaient répondus présents aux hiboux envoyés par Mrs Illunia, elle profita de sa journée en famille.

Puis vint le samedi. Si attendu samedi. L'enfant se demanda qui viendrait, après deux semaines d'absence, à ce rendez-vous qui ressemblera beaucoup à un questionnaire. De vraies retrouvailles entre amis, avec beaucoup de choses à dire.




Dernière édition par Ambrine Illunia le Mar 9 Avr - 21:01:16, édité 2 fois
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyDim 7 Oct - 18:34:22

Juin 2000. Akiko avait toujours peine à se remettre de l'incident très grave de Pré Au Lard. Déjà qu'elle dormait fort mal depuis celui de l'été dernier, venaient s'ajouter au cauchemar de la nuit de pleine lune écossaise et son monstre lupin et garou aux dents pleines de sang le chaos du petit village sorcier, les cadavres, les blessés, le sang et la panique. Et surtout, pire encore à ses yeux, et que sa blessure à l'épaule cicatrisante lui rappelait constamment = la vision de Ambrine, pâle comme un fantôme, perdant un flot inestimable de sang, qu'ils avaient eu si peur de perdre...

Ainsi la petite fille avait senti un sourire hésitant lui revenir aux lèvres alors qu'un hibou venait lui annoncer le réveil de la petite noire et bronze ainsi qu'une invitation à venir la voir deux jours plus tard. Sans perdre plus de temps à l'étude - comme elle ne pouvait pas faire de Quidditch avant quelques semaines en raison de son épaule en guérison - la petite française avait attrapé en toute hâte un parchemin, sa plume et son encrier pour renvoyer au destinateur ces quelques mots dont l'écriture ne masquait nullement le profond soulagement de l'émissaire de la lettre :


Citation :
Chers Monsieur et Madame Illunia,
Je vous remercie de m'avoir transmis cette nouvelle
Et informée du réveil de Ambrine... je... je suis
Tellement soulagée ! Est-ce qu'elle va bien ?
Passez lui mon bonjour et ma joie à l'écoute
De la nouvelle de son retour parmi nous ! Bien entendu
Que je viendrais Samedi à l'hôpital pour venir la voir !
Je suis impatiente de la revoir, autant que soulagée
De cette incroyable nouvelle ! Je suis tellement rassurée !
...

Ainsi donc, une fois le Samedi venu, la petite française avait revêtu une petite jupe blanche plissée arrivant au niveau de ses genoux, avec un petit chemiser oscillant entre le bleu du ciel et le blanc, qui ne dérangeait nullement son bandage à l'épaule gauche, souvenir cuisant des éclats de balle qu'elle avait reçu à l'épaule en réponse à son acte de courage pour sauver la vie d"une petite première année de sa maison. Angela de son prénom. Dont elle s'était occupée comme d'une grande soeur suite à la perte traumatisante pour les aigles d'une des leurs de troisième année, tuée durant la fusillade. L'atmosphère était fort sombre et triste, lourde dans la salle commune des disciples de Rowena Serdaigle, surtout pour celles qui partageaient le dortoir de la malheureuse victime. Et Akiko, en tant que préfète, s'en sentait toujours autant affectée. Dire que cela ne l'avait pas touchée serait un bien mauvais et cruel mensonge...

Elle avait reçu des courriers emplis de panique suite à la catastrophe trop vite médiatisée dans les journaux sorciers, de trois principales personnes : Alan Desoya, l'étudiant qui les avait sauvés Rupert et elle, un sa grande soeur de coeur Lavande Brown, et plus important encore celui de la famille Turner. Elle imaginait sans nul mal le souci inquiet qui devait souffler dans la famille écossaise à l'idée qu'elle puisse être l'une des victimes, une des blessées, mais Akiko les avait rassurés de son mieux, affirmant qu'elle allait bien... ce qui n'était pas forcément vrai. Mais elle devait se montrer forte. Néanmoins les Turner avaient réaffirmé leur demande à ce qu'elle vienne chez eux pour cet été, demande qu'elle n'allait nullement décliner : la chaleur, l'amour parental même si adopté, le confort, l'amour de son petit ami l'aideraient sans doute à dépasser cette épreuve pour essayer de faire une prochaine troisième année la plus stable possible... en espérant que son épaule soit remise d'ici là. Mais les médicomages avaient assuré qu'elle avait eu de la chance comparé à sa collègue noir et bronze : son épaule, peu importe le temps que cela prendrait, serait entièrement remise une fois guérie, elle pourrait reprendre le Quidditch avec la plus grande prudence au début. Ainsi que ses cours particuliers de duels. Cela aurait pu être pire...


[...]

Ainsi, elle fut l'une des quelques uns à avoir reçu et répondu à l'invitation de manière positive. Et la petite aiglonne ne pouvait masquer son inquiétude toujours plus vive : comprenez que, après la perte d'une collègue de maison, elle digérerait très mal le risque de perte de l'une de ses plus proches amies de Poudlard. Elle tenait à Ambrine. Elle avait déjà eu bien du mal à quitter son chevet lors de la catastrophe alors que les médicomages emportaient son amie vers les soins urgents, et qu'un autre l'emmenait pour s'occuper de sa propre blessure à elle. Surtout qu'elle avait aussi perdu une certaine quantité de sang, et n'avait pas tardé à perdre connaissance sous les effets cumulés des émotions fortes, d'une légère anémie, du contrecoup de la peur intense et de la douleur...

Elle reconnut l'édifice trop familier de l'hôpital sorcier, où elle avait passait quelques semaines à se remettre tant physiquement que mentalement de l'épreuve du loup-garou écossais en compagnie du pauvre Rupert, encore plus malchanceux qu'elle. Même si c'était irrationnel, Akiko s'en voulait autant que cet été là, se sentait coupable dans le sens que si elle ne les avait pas ralentis pour aller sauver la première année, peut-être que... peut-être que... elle garda ces pensées pour elle derrière un masque d'enfant inquiète mais calme, gardant son sang-froid, bien que l'aiglonne eut la nette impression que son meilleur ami perçait à jour cette façade et ne semblait de toute évidence guère heureux qu'elle garda cette pensée, sans l'exprimer. Ils arrivèrent devant la porte de la chambre de Ambrine, l'infirmière ouvrit la porte, annonçant leur arrivée à la patiente, et Akiko s'avanca timidement sur le pas de la porte, un immense sourire lumineux et soulagé traversant son visage et illuminant ses yeux d'argent soucieux alors qu'elle lançait d'une voix douce et posée, essayant de remonter le moral de son amie revenue de loin tout en montrant sa joie intense de la revoir enfin en un morceau ou presque :


- Ambrine ! Enfin tu... tu... oh que je suis heureuse ! Que Merlin soit loué ! Je... j'étais si inquiète.... mais tu es de retour, c'est tout ce qui compte... Ambrine !

Histoire de laisser les autres rentrer aussi, la petite aiglonne et préfète se déplaça avec des pas gracieux et délicats, bien que pressés, vers le lit de la convalescente, s'asseyant sur la chaise la plus proche du lit, et devant le manque temporaire de mots pour exprimer son soulagement intense, sa joie immense de la revoir enfin, son soutien vis à vis de la convalescence, la petite fille posa sa petite main pâle sur l'une de celles de son amie qui lui fut la plus proche, et la serra légèrement entre ses doigts fins, ceux de sa main droite comme l'épaule gauche était encore en convalescence. Les larmes de joie restaient difficilement contenues dans ses paupières,mais le sourire lumineux disait tout ce que les mots absents n'arrivaient pas à exprimer. Tant de joie, tant de soulagement...

(MP si convient pas I love you )
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyLun 8 Oct - 20:04:07

Rarement lettre lui avait-elle fait autant d’effet sans être signée du sceau de son père. Et pourtant le fait était là, les mots de Mrs Illunia avaient de nouveau rouverts des plaies qui commençaient à peine à cicatriser après sa discussion avec Lev. En effet, s’il avait pris sur lui pour enfin sortir de son isolement volontaire et aller voir Akiko afin de s’excuser de son comportement exécrable, dû en partie à la tension mais surtout à des problèmes purement personnels, il avait également appris par la même occasion qu’Ambrine, elle, n’avait pas été aussi chanceuse que la Bleue-et-Bronze. La Poufsouffle se trouvait ainsi au service des urgences de Sainte-Mangouste en plein coma artificiel de manière à laisser son corps reprendre tranquillement des forces. Apprendre cela avait, par conséquent, ravivé terriblement aller le sentiment de culpabilité du Serpentard. Il avait beau se répéter mille et une fois qu’il n’était PAS responsable du carnage, une petite voix vicieuse ne cesser de lui murmurer à l’oreille qu’il était tout au moins complice à un certain degré. C’était idiot et particulièrement rageant, mais surtout c’était handicapant car il avait désormais un mal fou à regarder ses amis en face. Ainsi, il avait à peine échangé trois mots avec Aely depuis la Commémoration et ne parlons même pas de Schwarz avec qui il partageait pourtant son dortoir. En même temps, le cinquième année était un cas à part et le jeune Russe n’avait jamais vraiment su sur quel pied danser avec lui, situation nullement arrangée par leur drôle d’association lors de la fusillade.

Le préfet se trouvait donc devant un dilemme après avoir lu l’invitation de la mère d’Ambrine. D’un côté, il voulait s’assurer de ses propres yeux que son amie allait effectivement mieux, mais de l’autre, malgré sa promesse à son parrain de retrouver le sourire, il n’était pas sûr d’avoir envie de faire face aux conséquences des actions des associés de son père. Se retrouver seul une fois les Médicomages arrivés avait déjà été assez traumatisant comme ça. Voire les trois filles emmenées dans différentes directions tandis que Schwarz avait magiquement disparu de la circulation n’avait rien fait pour arranger son moral. Et la goutte qui avait fait déborder le vase avait été l’arrivée impromptue d’un Psychomage sorti de nulle part qui s’était mis à lui poser tout un tas de questions débiles. Evidemment qu’il n’allait pas bien, il ne fallait pas avoir de diplôme pour comprendre que voir ses amis touchées par des balles de mitrailleuse dans un village soi-disant inaccessible aux Moldus avait de quoi vous chambouler quiconque. Mais le type s’acharnait à lui dire que c’était normal d’être en colère, qu’il était « sous le choc » et bla et bla et bla. Sous le choc mon c** ! Enfin, mieux valait ne pas repenser à cet incident, il ne ferait que s’énerver inutilement. Or, il avait déjà assez à faire à décider si, oui ou non, il rendrait visite à la préfète des Blaireaux.

La lettre reçue le jeudi le tourmenta ainsi toute la journée du vendredi, lui coupant même l’appétit qu’il avait habituellement plutôt gargantuesque malgré sa silhouette de crevette -question de métabolisme apparemment. Il avait beau tourner le problème encore et encore dans sa tête, il n’arriver pas à se décider. Il évita d’ailleurs consciencieusement Akiko et Aely durant toute la durée des cours pour ne pas avoir à discuter de la question. Finalement, l’heure d’aller se coucher arriva et il n’était toujours pas arrivé à un accord avec lui-même. Il finit par décider de voir si la nuit portait effectivement conseil puisque de toute façon la visite était prévue l’après-midi. Il dormit fort mal ce soir-là et se réveilla encore plus perturbé que la veille. Cependant, au moins, il avait pris une décision. Il se rendrait à Sainte-Mangouste. Il ne savait pas comment la visite se passerait, par contre il savait pertinemment que s’il n’y allait pas ce serait encore pire car il se casserait alors la tête à essayer de deviner ce que les personnes présentes se diraient en son absence. Or, s’il loupait le Portoloin que les professeurs avaient accepté de préparer pour cette occasion extraordinaire, ce serait foutu, il ne pourrait plus se rendre au chevet de son amie. Ainsi, il écrivit une réponse rapide mais tout ce qu’il avait de plus formelle à la mère d’Ambrine pour l’assurer de sa venue. De cette façon, maintenant qu’il s’était officiellement engagé, il ne pouvait plus reculer.

A l’heure convenue, il se rendit donc dans le bureau du professeur Flitwick qui était le chargé de fabriquer le Portoloin et, en compagnie des autres participants, fut transporté jusqu’à l’hôpital. De là, ils retrouvèrent Mrs Illunia qui les attendait au point d’arrivée et les mena jusqu’à la chambre d’Ambrine. La première à entrer fut Akiko et elle se dirigea immédiatement au chevet d’Ambrine. Nikolaï, lui, préféra rester en retrait, encore incertain quant à la démarche qu’il convenait de suivre. Il commença donc par observer la Jaune-et-Noire de loin et constata qu’elle semblait avoir perdu un peu de poids mais c’était compréhensible si elle avait été nourrie par perfusion pendant presque deux semaines. A part cela, elle n’avait pas l’air trop mal en point si ce n’était bien sûr le bandage gigantesque qui lui couvrait l’épaule. Elle faisait définitivement la paire avec Akiko. Ce n’était pas drôle et pourtant cette constatation tira un minuscule sourire à l’adolescent qui, immédiatement, se fustigea mentalement d’oser s’amuser de la situation. Il se força alors à dire quelque chose pour empêcher ses pensées de divaguer de nouveau.


-Et bah dis donc, rappelle-moi de ne jamais tenter de sauver qui que ce soit, parce que si ça envoie les victimes direct en coma artificiel, je m’en passerais je crois.





Vraiment ? Vraiment ?! Il n’avait rien trouvé de mieux à dire ? Sur le coup, il eut envie de creuser un joli trou six pieds sur terre, de s’y enterrer vivant et ne pas en ressortir avant l’âge de la retraite.
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  • Aely Strange
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyMar 9 Oct - 19:13:36



Aely grogna en serrant les dents et regarda le médicomage lui retirer son pansement à la cuisse. La fusillade de Pré-Au-Lard ne lui avait laissé qu’une grosse plaie à la jambe, quelques égratignures et une cicatrice sous l’œil, ce qui n’était pas grand-chose par rapport à ce que d’autres avaient eu. A vrai dire, la petite rouquine n’avait plus vraiment mal, mais comme elle n’aimait pas qu’on la touche, elle feignit la douleur. Ce qui ne passa pas inaperçu.

_ Oh ! N’exagère pas gamine ! Tu n’as plus rien !

En effet, il ne restait plus qu’une croûte très moche, mais de faible envergure. La petite leva les yeux au ciel. Elle savait bien que cette visite de contrôle ne servait à rien ! Si au moins cela avait pu être un jour de semaine ! On lui spoliait un samedi après-midi ensoleillé. Elle exagérait encore, puisque depuis ce fameux jour de mai, elle ne sortait quasiment plus et évitait un peu la compagnie des autres, de peur que cela ravive le souvenir de l’incident. Elle n’avait pas eu l’occasion de parler à Nikolaï depuis l’incident, à moins qu’ils ne s’évitent inconsciemment tous les deux et encore moins à Gabriel, dont les réactions successives la perturbaient beaucoup.

Pourtant, aujourd’hui, Aely allait devoir affronter sa terreur. Elle avait apprit qu’Ambrine, la jeune préfète des Poufsouffles, était sortie du coma artificiel dans lequel les médecins l’avaient plongée deux semaines plus tôt. Et la rouquine ne pouvait pas ne pas aller la voir alors qu’elle était réveillée.

Elle se souvenait très bien de sa blessure. De tout l’évènement, en fait.

Aely était en train de parler avec Gabriel lorsque la bombe avait explosé. Le garçon l’avait tiré à l’écart et ils avaient tous deux rejoints le petit groupe formé par un Nikolaï légèrement dépassé, une Akiko blessée et une Ambrine au bord de l’évanouissement, puisque touchée par une balle.

Et la fin. Le plus étrange pour la petite, c’était sans aucun doute le dénouement. Les aurors et les médicomages étaient arrivés, avaient prit la situation en mains, vous allez bien ? oui merci au revoir, rentrez au château, on emmène les blessés.


_C’est bon la mioche !

Miss Strange soupira à l’intention de son médecin et remonta son jean en lui tournant le dos. C’était fou ce que les adultes pouvaient être énervant parfois ! Ce n’était pas parce qu’elle était petite et menue qu’il fallait la traiter comme un bébé tout de même ! Elle avait 12 ans j’vous signale ! Aely se dirigea vers la porte en marmonnant un au revoir.

_ Eh poulette ! La chambre que tu cherches, c’est la 419 si tu veux savoir !

La poulette referma la porte et pensa qu’une fois n’était pas coutume. La personne qu’elle avait maudite mentalement venait de lui fournir un renseignement précieux, sans lequel elle aurait eu du mal à trouver ce qu’elle cherchait. Aely n’avait aucune idée de la façon dont s’y était prit le sorcier pour savoir où elle se rendait, mais tant pis. Elle monta dans les étages jusqu’à arriver devant une porte embouteillée de monde. La petite avait eu droit à un Portoloin pour elle seule, puisqu’elle avait sa visite de contrôle, mais elle avait oublié que le professeur Flitwick en, créait un autre pour les élèves désirant aller voir Ambrine. Elle ne savait pas que la préfète était si connue…

Se glissant parmi les personnes qui se bousculaient à l’entrée sans savoir que faire, Aely s’avança derrière Nikolaï qui passait lui aussi le pas de la porte. La rouquine ne savait pas vraiment comment aborder la blessée qu’elle ne connaissait en fait pas vraiment, surtout qu’elle venait d’apercevoir au près du lit Akiko, la jolie Serdaigle brune qu’elle ne connaissait pas non plus. Les premiers mots du préfet des Serpentards coupèrent court à ses réflexions et elle le regarda, ses yeux verts écarquillés d’étonnement.


_ Et bah dis donc, rappelle-moi de ne jamais tenter de sauver qui que ce soit, parce que si ça envoie les victimes direct en coma artificiel, je m’en passerais je crois.

C’était original dites donc, comme formule de retrouvailles ! Aely remarqua que le garçon avait maintenant l’air tout aussi gêné qu’elle et décida de lui venir en aide en la jouant à la Schwarz. Genre, mais qui sont ces moins que rien à côté de moi, là ?

_ C’est sûr qui si c’est pour faire n’importe quoi, autant toucher à rien !

La rouquine sourit pour d’étendre l’atmosphère Nikolaï ou le don de mettre à l’aise et se tourna vers les deux filles.

_ Salut au fait ! Je suis contente de vous voir ! Je suis heureuse que tu ailles mieux Ambrine !



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  • Gabriel Schwarz
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyVen 12 Oct - 17:04:27

Gabriel était à Ste Mangouste non pas parce qu'il avait été blessé lors de la fusillade, comme semblait l'être nombre de gens l'entourant, mais parce que sa mère venait d'être hospitalisée. Il avait le matin même fait envoyer une lettre à sa chère cousine Ella pour la prévenir d'une entrevue avec elle et son avocat de préférence ainsi qu'avec les gobelins. Ces derniers aimaient l'or, c'était un fait connu de tous, c'est sans doute pourquoi il le soutenait dans son entreprise. Ils espéraient pouvoir le manipuler de toute évidence. Enfin, si ils pouvaient lui servir comme moyen d'atteindre son but, il n'allait pas refuser aussi imprudemment.

Bien sûr, connaissant sa mère, il n'avait rien dit des démarches entreprises et il avait même dû quitter la chambre car cette dernière commençait à poser trop de questions. Elle était beaucoup trop vive d'esprit et le connaissait un peu trop pour le bien du brun. Alors qu'il descendait, il aperçut une chevelure de feu. Chevelure de feu égale Aely. C'était parfaitement logique. Tiens, il se demandait comment elle allait. Pourtant elle n'avait été que superficiellement touchée si il se souvenait bien. Il faut dire qu'il était parti assez vite après la fin des réjouissances. Il avait d'ailleurs pu se faire quelques contacts avec des personnalités politiques. Leurs réactions avaient d'ailleurs été intéressantes, enfin de son point de vue. Ils semblaient tous... si surpris. Par contre pour parler à un auror, ça avait été plutôt dur et dire que ces derniers étaient persuadés d'avoir sauvé la situation. Quelle blague !! Ils étaient arrivés en retard et on ne lui ferait pas croire que le moldu avait pu arriver sous le chapiteau tout seul. Il avait forcément été aidé et il devait bien y avoir au moins un auror dans le coup, ou un sous-fifre alors; mais c'était évident.

Il en était là de ses pensées lorsque Gabriel se rendit compte qu'il avait automatiquement suivit la rousse. Pas qu'il soit un stalker non, non ! Mais il voulait lui demander comment elle allait. Au moment où le Serpentard allait l'interpeler, elle entra dans une chambre. Curieux comme il était, il s'approcha et reconnu des personnes du groupe avec lequel il était sorti de la fusillade. Tiens, la petite avait l'air d'aller mieux. Alors qu'il allait saluer poliment, pour ne pas faire mine d'écouter aux portes, il entendit la phrase de Nikolaï. Attendez, le gars était sérieux ? Si drôle ! Enfin, de toute évidence, ce dernier s'était plus qu'inquiété et sous forme de stress ou de tension ils avaient le droit à ce genre de phrase. Cependant la phrase d'Aely tira un sourire sarcastique à Gabriel. C'était lui et sa paranoïa qui recommençait ou elle se moquait de lui là ? Quoi que, il était totalement d'accord avec la phrase qu'elle venait de sortir bien que celle-ci fut un peu cassante. S'accoudant plus franchement contre la porte ouverte, il décida de faire savoir qu'il était présent.


- Je suis tout à fait d'accord avec la jolie demoiselle. Fit-il avec un air amusé pour son camarade vert.

Son intention n'était pas de se moquer et il voulait que l'autre le comprenne. Finalement, il se décida à sortir de l'encadrement de la porte et fit quelques pas. Et finalement aperçut Akiko qu'il n'avait absolument pas vu. Et bien, ils avaient l'air d'être tous dans un état un peu plus potable que la dernière fois. Il espérait sincèrement que Nikolaï ne sache pas que c'était lui qui avait envoyé un psychomage sur ce dernier pour se débarrasser du gêneur. Il fit quelques pas et pencha la tête sur le côté, exactement comme la première fois où Aely et lui s'étaient rencontrés.


- Je vois que vous allez mieux, c'est une bonne chose. Fit-il d'un ton neutre.

Ce n'était pas non plus comme si ils étaient amis. Il sortit de sa poche une boîte de chocolat avec un joli ruban doré et la tendit à Ambrine. Il n'avait pas prévu de donner ceci mais bon, c'était ce qu'on faisait à l'hôpital. Peut-être aurait-il dû amener des fleurs à la place ? C'était bien ce que la politesse exigeait non ?


- Désolé, je n'ai pas pu passer chez un fleuriste avant. J'espère que cela te convient ? Fit-il curieux de la réponse de la demoiselle.

N'ayant pas beaucoup de contacts avec les autres, il trouvait toujours certains comportements réellement déroutants bien qu'intéressants. Il prit finalement place dans un fauteuil et s'y installa confortablement avant que les autres ne se remettent à parler. Gabriel en profita pour observer le visage des gens présents, pour récupérer quelques informations par-ci, par là.
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  • Erin Audronn
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyDim 14 Oct - 14:04:00

Un numéro de la Gazette du sorcier, abandonné sur l’une des tables de la salle commune, faisait encore son gros titre sur la fusillade de Pré-au-Lard. Même un mois plus tard, les journalistes ne semblaient pas vouloir lâcher le morceau, répétant jour après jour les mêmes informations déjà maint fois remâchées, les mêmes accusations à la limite de la diffamation à l’égard des pro-Moldus, les mêmes interviews des mêmes victimes, et les mêmes doutes quand à l’efficacité des Aurors dans cette affaire. Mais aucun de leur article ne semblait vouloir poser la bonne question: comment un Moldu avait pu arriver seul jusqu’à Pré-au-Lard, le seul village entièrement sorcier de Grande Bretagne?

C’était une question dont Erin avait déjà eu l’occasion de débattre avec ses frères, lors de leurs longues visites à l’infirmerie. La fratrie s’en sortait plutôt bien, seul Pavel, l’aîné, avait dû passer quelques jours à l’infirmerie pour une blessure au bras, écopée alors qu’il aidait un groupe de première année de sa maison à échapper au tireur fou. Rien de bien grave, il n’avait même pas eu besoin d’être transféré à Ste Mangouste comme certains autres blessés. Pavel et Tavo semblaient penser qu’il était impossible qu’un Moldu puisse arriver seul dans les rues de Pré-au-Lard, sans aide sorcière quelconque. Cette perspective avait horrifié Robin, qui semblait avoir du mal à croire qu’un sorcier puisse aider un Moldu à blesser et tuer d’autres sorciers, pour quelle raison que ce soit. Erin, de son coté, avait fini par se ranger à l’avis de ses aînés après avoir passé des jours à interroger tous les livres de la bibliothèque faisant état du village écossais et des différentes défenses qui l’entouraient.

Erin avait eu la chance de n’avoir pas à affronter cette épreuve. Si on pouvait appeler ça de la chance. Après une désagréable rencontre au stand de jeu, et une querelle avec Apollon Oaken et Ange Dawster, William avait perdu l’envie de rester à la fête et tous deux avait abandonné les réjouissances peu de temps avant la fusillade. Pauvre William, c’était elle qui l’avait convaincu de l’accompagner à cette stupide fête et pour quel résultat? Une dispute avec son meilleur ami et une fusillade évitée de justesse. Elle s’en voulait de lui avoir imposé ça.

Mais elle s’en voulait encore d’avantage de n’avoir pas été là pour protéger ses amis. Encore une fois, elle avait été d’une flagrante inutilité. Pendant que ses camarades de classe, ses amis, se faisaient canarder comme des lapins à la chasse, elle écoutait les détonations en se demandant pourquoi autant de pétards étaient tirés d’un seul coup. Si elle avait su à ce moment ...

Oui, si elle avait su, qu’aurait-elle fait, à part se faire tirer dessus comme tous les autres? Elle en avait assez de n’être qu’une gamine inutile, d’être incapable de faire quoi que ce soit, de ne pas être assez forte pour protéger ses amis. Il fallait que ça change.

La jeune fille s’en voulait d’autant plus que sa maison avait été touché par la fusillade. Bien moins cruellement que Serdaigle, dont une élève avait été tué par le tireur fou, mais l’émotion n’en était pas moins grande parmi les Jaunes. Leur jeune préfète, Ambrine, faisait partie des victimes qui avait dû être transporté à Ste Mangouste après la fusillade. Les élèves de Poufsouffles étaient souvent très solidaires les uns envers les autres, et même si tous ne connaissaient pas personnellement la jeune préfète, tout le monde savait qui elle était. Savoir qu’elle était dans le coma à l’hôpital avait comme assommé les membres de la maison. Pendant de jours l’ambiance avait été des plus morose voir même lugubre par moment, jusqu’à ce que Miss Chatterton leur annonce qu’Ambrine se portait mieux. A ce moment, l’idée de faire un collecte afin d’offrir à la jeune fille un cadeau de bienvenue fut lancée et chaque élève y participa, en fonction de ses moyens. Certain ne mirent que quelques noises dans le chapeau, d’autres une mornille ou deux, quelqu’un y mit même un galion. On ne savait pas encore ce qu’on allait bien pouvoir offrir à Ambrine avec cette somme: un bouquet de fleur, des friandises, un livre ou autre, l’essentiel était que le cadeau soit fait de bon coeur, et apprécié par la jeune fille.

Erin ne connaissait Ambrine que depuis son retour à Poudlard en Septembre et elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de se lier avec elle, mais elle avait quand même découvert que la jeune fille était d’agréable compagnie et qu’elle ne semblait pas vouloir faire de mal à une mouche. Toutefois, elle avait été aussi touché que tous les autres en apprenant que la préfète avait été envoyé à Ste Mangouste. Elle avait été soulagée d’apprendre qu’elle allait mieux et, comme tous les autres, elle avait signé la carte de rétablissement qui avait été envoyé à l’hôpital pour la préfète. Cependant, elle avait été stupéfaite de recevoir une lettre l’invitant à rendre visite à Ambrine le samedi suivant.

A vrai dire, elle ne pensait pas être suffisamment liée à Ambrine pour recevoir une invitation à lui rendre visite. La jeune fille était restée un moment immobile, la lettre entre les mains, à relire le message à plusieurs reprises comme pour s’assurer qu’il lui était bien adressé. Il n’y avait pas de doute, elle était bien le destinataire de cette invitation. Erin hésita longuement sur la marche à suivre. Elle comprenait que les parents d’Ambrine aient voulu inviter à lui rendre visite les quelques élèves qui avaient protégé leurs fille au cours de la fusillade, mais pourquoi elle aussi? Ce n’était pas comme si elle avait été d’une grande aide dans ce cauchemar.

Après en avoir discuté avec Robin et avoir longuement réfléchit, elle convint qu’il n’était pas correct d’ignorer une telle invitation, et puis, elle aussi avait envie de revoir la jeune préfète et de s’assurer par elle-même qu’elle allait vraiment bien. Ainsi, le samedi, vêtue d’un pantalon beige et d’un chemisier en soie écru, des couleurs neutres qui ne faisaient ni trop gaies ni trop lugubres, elle se rendit au bureau du professeur Flitwick qui était chargé de fournir aux élèves un portoloin pour Ste Mangouste. Certains élèves étaient déjà partis et les rejoindraient une fois sur place, semblait-il. Erin se joignit donc aux autres et le Portoloin les emmena à destination.

La mère d’Ambrine les accueillit à leur arrivée et les conduisit à la chambre de sa fille. Encore un peu secouée par le voyage, Erin suivit le mouvement sans rien dire, de peur que son petit déjeuner n’en profite pour prendre la poudre d’escampette. La première à entrer fut une Serdaigle brune qui semblait plus jeune qu’elle. Le Serpentard quand à lui sembla hésiter. Erin ne se sentait pas à l’aise parmi eux. Elle avait entendu ce qui se disait dans la salle commune, elle savait qu’ils avaient participé au sauvetage d’Ambrine. Encore une fois, elle se demanda ce qu’elle faisait là.

Deux autres Serpentards se joignirent à eux, une petite rousse qui devait avoir l’âge d’Ambrine et un brun plus âgé qu’Erin. Cette visite devenait une vraie réunion de Serpentards! Ne sachant pas vraiment que faire, Erin s’avança à son tour dans la chambre, tandis que l’un des Verts lançait une réflexion qui laissa la jeune fille bouche bée un instant. Une tentative maladroite pour détendre l’atmosphère, certainement. Erin rejoignit la jeune Serdaigle à coté du lit et s’assit sur le matelas en adressant un sourire chaleureux à Ambrine. Maintenant qu’elle était en face de son amie, elle se sentait mieux et oublia ses propres appréhensions. Sauveteurs ou non, ils étaient tous là pour la même raison: parce qu’ils aimaient beaucoup la petite préfète et qu’ils était tous soulagés de la voir réveillée. Erin sentit une grosse boule se former dans sa gorge au moment ou elle prenait la parole.

- Je suis tellement contente de te voir, fit-elle d’une voix douce que l’émotion faisait trembler. Tu peux dire que tu nous as fait peur, les autres vont être rassurés de savoir que tu vas mieux. Tu as reçu la carte?
Le Serpentard brun, dont Erin ne connaissait pas le nom, offrit à la blessée une boite de chocolat, en s’excusant de ne pas avoir amené de fleurs.

- J’espère aussi, fit Erin en fouillant dans son sac, parce que j’ai eu la même idée.
Elle tira de son petit sac une grosse boite enveloppée d’un papier doré et orné d’un ruban noir.

- Coffret spécial gourmand de chez Honneydukes, fit-elle avec un grand sourire. Et comme ma mère m’a interdit d’aller à Pré-au-Lard, j’ai dû y envoyer le hibou de mon frère. Ce crétin a un peu abîmé le papier.
Du bout du doigt elle essaya de refermer une déchirure dans l’emballage.

- Désolée!
Elle tendit le paquet à Ambrine avec un petit sourire d’excuse
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyVen 19 Oct - 10:22:58

Le matin du 2 mai, des voix s’élevaient du fond de l'infirmerie. Deux voix anormalement aiguës, agaçant passablement Mme Pomfresh.
Occupée à ranger un nouvel arrivage de flacons multicolores, l'infirmière ne cessait de jeter des regards en direction d'un épais rideau blanc, lequel camouflait grossièrement trois jeunes Serdaigles.


" Allez, Charlie quoi, souris ! Je suis sûre que ce ne sera pas aussi génial que tout le monde le dit ! N'est-ce pas Sue ? "

" Oui...Oui ! Amy a raison ! Les...les discours interminables... euh... l'intervention du Ministre de la Magie, et euh...
Et puis on dit que les Bizarr'Sisters, sur scène, c'est rien de moins que de la bouse de dragon tu s... AIE ! "


Sue se tourna vers Amy, les dents serrées.

" Pourquoi-tu-m'as-donné-un-coup-de-coude-? "

Amy adressa un large sourire forcé à leur comparse, étendue dans le lit leur faisant face. Puis elle agrippa Sue par le bras,
et l’entraîna derrière le rideau. Elle baissa la voix et siffla entre ses dents.


" T'es-aussi-convaincante-qu'un-vampire-qui-jurerait-de-ne-boire-que-du-jus-de-citrouille ! "

" Je-disais-ça-pour-la-consoler-! Vas-donc-la-convaincre-que-cette-sortie-à-Pré-au-Lard-n'aura-rien-d'fendard-! ...Mais-AIE-EUH ! "

Sue se frotta le bras à l'endroit où Amy l'avait pincé. Après lui avoir fait signe de se taire, les yeux rivés sur le rideau, Amy baissa encore la voix.

" Moins-fort-elle-va-nous-entendre-! Bon. On-y-retourne-sinon-elle-va-se-douter-de-quelque-chose! "

Dans le même mouvement, toutes les deux hochèrent la tête et tirèrent de nouveau le rideau.
Adossée à une dizaine de coussins, Charlotte ne releva pas même les yeux vers leurs sourires crispés. Suçotant sa plume, son oeil était rivé sur le morceau de parchemin sur lequel elle griffonnait, par intermittence. Ses deux amies échangèrent un regard incrédule.

Depuis leur arrivée, Charlotte ne leur avait pas encore témoigné la moindre attention. Sue se pencha vers Amy
.

" Tu crois que ça lui a abîmé le cerveau ? "

" Sais pas... "

Le rideau s'ouvrit d'un coup sec, faisant sursauter les deux Serdaigles. Soupirant d'un air exaspéré, Mme Pomfresh leur fit signe de s'écarter.

" Ce n'est pas un pauvre sortilège de Chauve-Furie, ni un malheureux sortilège de Jambencoton qui conduiraient votre camarade à Ste Mangouste ! Même reçus en même temps ! Pour ce qui est des dommages au cerveau, je doute que Miss Bellstroy y soit pour grand chose... "

Charlotte lança un regard assassin à l'infirmière, sa plume levée dans le vide.

" Ne me regardez pas comme ça, Miss Irronbelly ! Se battre en duel au beau milieu des escaliers, à quelques heures de votre départ pour la Commémoration ! Miss Bellstroy et sa camarade ne vous ont pas loupé ! Et si vos deux amies ne vous avaient pas retrouvée en bas des marches...
Vous seriez sans doute encore sous cette armure, la tête écrasée ! "


Amy et Sue bombèrent le torse.

" Il ne nous a pas fallut plus de cinq minutes pour te tirer de là ! Bien sûr, si Peeves avait immédiatement cessé
de jouer du bongo sur tes genoux avec sa canne... Nous t'aurions sans doute ramené plus vite jusqu'ici... "


Alors que ses camarades échangeaient des regards éloquents, Charlotte se renfrogna. Malgré les bons soins que lui prodiguaient Mme Pomfresh, et les onguents qu'elle avait étalé sur ses genoux meurtris, elle avait préféré la garder la journée à l'infirmerie, craignant un traumatisme. Et en effet, à différents intervalles, Charlotte était prise de fortes nausées. Combattant contre l'une d'elle, elle reporta toute son attention sur la liste qu'elle venait d'achever.
Mme Pomfresh, après avoir vérifié son état, s'en retournait à ses flacons.


Citation :
Poudre à Vomir
Bombabouses
Boules puantes
Savons sauteurs
Kit pour faire pousser des verrues
Bonbons à hoquet
Tasse à thé mordeuse

Elle tendit sa liste à Amy, avant de se laisser retomber mollement sur ses coussins, une main sur son front.
Après un coup d'oeil, Amy la tendit à Sue qui la relu rapidement, avant de s'adresser à Charlotte.


" Le compte est bon ? "

Une lueur haineuse passa dans le regard de Charlotte.

" SON compte est bon. "

Un large sourire sadique s'étira sur son visage. Ludivine Bellstroy, sa pire ennemie, avait gâché sa journée. Elle s'en était tirée sans rien d'autre qu'une minuscule retenue ! Et elle l'avait prise en traître de surcroît, alors qu'elle descendait les escaliers pour se rendre à la grande salle.
Peeves, quant à lui, aurait son lot également. Sa vengeance, ooooh oui, serait terrible ! La chanson de son agresseur tintait encore à ses oreilles, rythmé par les coups de canne qu'il lui assénait aux genoux, alors qu'elle était évanouie.


Charly-Charlotte ! La pauvre sotte !
La voilà morte ! Vite, à la floootte !
Que le calmar, la bouffe dardar,
Et qu'à le voir, j'me marre, j'me marre !


L'enfant secoua vigoureusement la tête, et se tourna vers ses amies.

" Tenez, l'argent pour m'acheter tout ça. Et n'oubliez rien surtout ! "

Sue prit la bourse des mains de l'enfant, et fit signe à Amy de la suivre. En les regardant s'éloigner, Charlotte eut un pincement au coeur.
Ses amies l'avaient ramené jusqu'ici, et elle ne les avait même pas remerciées... Un sentiment de culpabilité la rongeait, alors que Mme Pomfresh revenait vers elle pour lui administrer une potion de sommeil.


" Vous récupérerez plus vite si vous ne vous agitez pas. " et comme si elle avait lu dans ses pensées.
" Vous les remercierez à leur retour. Et faites moi plaisir, cessez de venir me rendre visite aussi souvent... Tenez. Buvez cela. "

Sa voix s'était adoucie, et c'est docilement que l'enfant se laissa aller au sommeil.

[...]

A son réveil, une vive agitation régnait dans l'infirmerie. Tous les lits l'entourant étaient remplis d'élèves de différents âges, agités,
et contusionnés pour la plupart. Charlotte se redressa d'un bond, lançant des regards effrayés de tous côtés.


A deux lits d'elle, elle reconnu Amy, de dos, assise au chevet de...

" Sue ! "

Charlotte bondit hors de son lit. Pendant un instant, elle se surprit à ne plus avoir mal nul part, et se rua vers ses amies.
Ces dernières lui expliquèrent tout. L'attaque du moldu. Les tirs. Les blessés. Et ce message. Ce message qui avait d'avantage accentué la panique.


" Nous nous sommes réfugiés chez Zonko, où nous avions prévu de faire tes courses. Le moldu a tiré sur toutes les vitrines, et Sue a reçu des éclats de verre. Mme Pomfresh dit que ce n'est pas bien grave. L'oeil n'a pas été touché, mais de peu ! Les personnes les plus touchées ont été envoyées à Ste Mangouste. Akiko a été touchée au bras. Une troisième année de chez nous y a été envoyé en urgence...
Elle était pleine de sang, je ne sais pas si elle va s'en sortir... Ambrine aussi a été évacuée en urgence. Je ne sais pas ce qu'il en est... "


A mesure qu'Amy avançait dans son récit, des larmes roulant sur ses joues, Charlotte perdait pied. Un sifflement résonnait dans ses oreilles, et elle ne voyait plus que les lèvres d'Amy remuer sans émettre le moindre son. Sue, Akiko, Ambrine... combien de personnes auxquelles elle s'était attachée avaient été blessées ? Comment un moldu armé avait-il franchit les portes de Pré au Lard ?

De toutes parts, des gens affluaient. Si tous les blessés graves avaient été transportés à Ste Mangouste, les blessés légers étaient rassemblés ici.
Leurs parents devaient s'inquiéter... Ses parents... Non ! Le sang de Charlotte ne fit qu'un tour.


" Et mes parents ? Tu as vu mes parents ? Ils devaient s'y rendre et je... je devais les accompagner et... "

Amy lui donna une enveloppe qu'elle fourra dans sa main.

" Tes parents vont bien, c'est arrivé il y a 10mn. Je leur ai dit que tu étais restée ici.
Pardon d'avoir ouvert ta lettre, mais si un mauvaise nouvelle était arrivée, alors... "


Charlotte déplia le parchemin et se laissa tomber sur une chaise. Ils étaient en vie, et n'étaient pas blessés.

" Amy, pardonne moi pour tout à l'heure... Toi et Sue vous avez du me conduire à l'infirmerie toutes seules et je... "

Amy lui prit la main.

" C'est oublié, Charlotte. Je suis heureuse que tu n'ais pas été avec nous aujourd'hui... J'ai eu si peur... "

Deux secondes plus tard, Mme Pomfresh se ruait vers elles.

" Miss Irronbelly ! Vous vous sentez mieux ? Il faut libérer des lits, d'autres personnes arrivent. Vous et votre amie devriez rejoindre votre salle commune. Les visites sont interdites avant demain. " son regard se dirigea vers la porte de l'infirmerie. Un enfant de l'âge de Charlotte venait d'entrer en trombe, à la recherche de ses proches " Visites interdites ! Veuillez patientez à l'extérieur ! "

Elle fit signe aux filles de partir, et referma les portes sur elles et les autres.

[...]

Les semaines avaient passé. Charlotte avait si souvent entendu parler des évènements récents qu'il lui semblait presque en avoir fait partie, désormais.
Les Serdaigles continuaient de porter le deuil de leur comparse, et Charlotte avait revu Akiko, soulagée. Elle avait reçu la lettre des parents d'Ambrine.
Cette lettre qu'elle avait guetté à chaque arrivée de courrier, les mains serrées sur ses couverts.

Elle avait prit le portoloin avec les autres, nombreux, élèves autorisés à aller rendre visite à Ambrine. Mais s'était cependant tenue à l'écart des autres. Il y avait comme une sorte de barrière qui séparait les personnes ayant vécu les évènements, et elle. Elle qui était restée plongée dans le sommeil alors que ses amies vivaient les terribles évènements.

Elle avait suivi la file d'élèves et la mère d'Ambrine jusque dans le couloir de sa chambre, et s'était arrêtée net. Elle n'avait rien apporté. Ni cadeau, ni fleurs. Rien. Arquant les sourcils, elle fit signe aux autres d'avancer sans elle et fit demi tour. Elle entra dans la première chambre qu'elle trouva et regarda autour d'elle. Une médicomage refaisait le lit vide d'un ancien patient. A sa gauche, un bouquet de jonquilles.


" Euh... Ce lit est vide ? "

La médicomage lui lança un regard dédaigneux, et répliqua sèchement,

" Pourquoi, besoin d'une sieste ? "

Charlotte fronça les sourcils, mais ne se laissa pas démonter.

" J'étais venue lui rendre une visite ! " elle désigna les couvertures vides.

L'adulte face à elle la sonda. Bien que Charlotte n'ai aucune idée de l'identité de la personne qui se trouvait ici, elle soutint son regard.

" Mr Fringrir est rentré chez lui il y a une heure. Maintenant, disparaissez ! "

Charlotte allait répliquer sur le même ton cinglant, lorsque l’effrontée lui tourna le dos. Profitant de son moment d'inattention, elle se saisit du vase contenant le bouquet, et sortit de la chambre en courant. Sans un regard en arrière, elle courut jusqu'à finir dans une glissade devant l'entrée de la chambre d'Ambrine.

" Bon retour Ambriiiii-IIIIIIIIIIIIIIIIIIIII...........!!!! "

SBAAAAAAAM !

C'est qu'ils étaient bien cirés, ces sols ! Et qu'elle s'était vautrée, la môme !

Le vase en équilibre sur sa main, surélevée par rapport au sol, elle se releva tant bien que mal. Sa chute n'avait en rien taché l'expression de
ravissement à la vue d'une Ambrine bien éveillée, et en meilleure santé. Elle leva son vase victorieusement.


" J't'ai apporté des jonquilles ! "
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyLun 22 Oct - 13:41:30

L'enfant, à peine réveillée dans son lit d'hôpital, fixait la porte, priant pour que celle-ci s'ouvre au plus vite sur le visage radieux de ses amis en bonne santé. Oh Merlin comme elle se faisait du soucis ! Les aiguilles avaient décidés de tourner plus lentement ce matin sur l'horloge. C'en était insupportable. Pourquoi mettaient-ils autant de temps à arriver ? Avaient-ils reçu la lettre de sa maman ? Avaient-ils été autorisé à venir ici pour la journée ? Peut-être qu'un débarquement d'élèves n'avaient pas été autorisé par l'hôpital. Ou alors, ils ne trouvaient simplement pas sa chambre.

Puis la porte s'ouvrit... sur l'infirmière. L'enfant fût, au premier abord, déçue. Mais en voyant son petit déjeuner, elle arrêta bien vite de bouder. Surtout que, en plus de faire taire son ventre qui réclamait bruyamment son dû, manger fera passer le temps. Aussi, elle cessa de se tourmenter quand à l'arrivée de ses amis et entama son petit déjeuner. Il ne se composait que du minimum vital, Ambrine n'ayant pas encore eu le courage de leur dire qu'elle avait besoin de plus que ça, mais c'était déjà un bon début.

Elle venait tout juste de finir sa pomme quand la porte s'ouvrit à nouveau. Un nouvel espoir grandit dans le cœur d'Ambrine, immédiatement réduit à néant lorsque l'infirmière apparu à nouveau. Cette fois-ci, pour les soins basiques. Patience, il était encore tôt.

Lorsque la dame en blouse repartit, non sans avoir préalablement répondu à certaines questions insistantes de l'enfant, tel que « J'ai le droit d'inviter des amis ici ? » et autre « quand est-ce que je pourrais retourner à l'école ? », l'enfant recommença à fixer la porte. Elle n'avait, de toute façon, rien d'autre à faire. Elle avait pourtant essayé de lire, la veille au soir, pour trouver le sommeil. Mais elle se perdait trop facilement dans ses pensées et avait tendance à lire plusieurs fois la même ligne sans même s'en rendre compte. Elle se refusa donc à se plonger dans un livre. Et à par ça, elle n'avait aucune distraction possible. Aussi, elle attendit. Sage comme une carte de chocogrenouille, silencieuse et surtout impatiente.

Et à attendre, elle finit par somnoler. Tant et si bien que sa tête vacilla. Voilà à présent que son regard fixe le plafonnier. Ses paupières se font lourdes. Combien d'heures avait-elle réussi à dormir cette nuit ? Peu, à vrai dire. Le stress, sans doute. Et en plus, elle s'était fait réveillé pour ses soins. La nuit, ils venaient toutes les quatre heures. Ces sombres silhouettes aux pas lourds, aux blouses si blanches que c'en était louche. Ces monstres nocturnes qui la réveillaient sans vergogne alors qu'elle tentait vainement de rêver en toute tranquillité. Mais c'était vain, inutile. Ici, nuit et jour, on lui rappelait qu'elle ne revolerait pas de si tôt à lui administrer des soins dès que possible. Les infirmières ne la laissaient même pas prendre sa douche toute seule ! La honte...

Elle ne voulait pas le reconnaître, mais elle aurait, de toute façon, été incapable de se laver seule. L'énorme plâtre qui lui recouvrait la moitié du haut du corps la faisait vaciller quand elle se levait et son bras ne réagissait pas à ses ordres. Il pendait mollement, ou restait là, allongé sur le lit, immobile. La rééducation devrait commencer lundi, selon les dires de l'infirmière. Mais l'enfant n'avait pas attendu jusque là pour tenter de faire bouger se maudit bras. Sans résultat pour le moment. Apparemment, le muscle avait été touché et était encore trop faible. Peut-être qu'il n'était pas encore sorti du coma, lui.

Mais enfin, la porte s'ouvrit, d'abord sur sa maman, puis enfin, sur ses amis, à commencer par Akiko, timide et souriante, comme à son habitude.


-Ambrine ! Enfin tu... tu... oh que je suis heureuse ! Que Merlin soit loué ! Je... j'étais si inquiète.... mais tu es de retour, c'est tout ce qui compte... Ambrine !

-Akiko ! Est-ce que ça va ? Oh comme ça me fait plaisir de te voir !!

De la voir, la gamine eu les larmes aux yeux. Elle savait, au fond d'elle, que ses amis allaient plus ou moins bien. Mais de pouvoir le constater en direct était un soulagement sans nom.

Akiko se déplaça jusqu'au lit de la ressuscitée et posa sa main droite sur la main gauche de l'enfant. Ambrine sentit la chaleur d'Akiko se répandre sur sa main froide, immobile. Elle était si heureuse, si rassurée.


-Et bah dis donc, rappelle-moi de ne jamais tenter de sauver qui que ce soit, parce que si ça envoie les victimes direct en coma artificiel, je m’en passerais je crois.

La remarque de Nikolaï fit rire Ambrine comme elle n'avait pas rit depuis bien des jours (normal, on a pas souvent l'occasion de rire quand on est dans le coma).

-Deviens pas un héro, l'hosto va être débordé sinon !

Nikolaï... Son sauveur. Elle lui devait la vie. Son épaule n'était pas grand chose par rapport à ce qu'elle aurait pu subir s'il ne l'avait pas tiré de cet enfer. Elle aurait voulu le remercier, mais elle fut couper dans son élan par une nouvelle arrivante :

-C’est sûr qui si c’est pour faire n’importe quoi, autant toucher à rien !

L'enfant ria à nouveau à la remarque de la nouvelle. Elle ne la connaissait pas vraiment, mais si elle était là, il devait y avoir une raison.

-Aely, c'est ça? Contente de te voir aussi !

Puis un garçon dont elle ne connaissait pas le nom s'accouda à la porte et approuva la Serpentard. Il s'avança ensuite dans la chambre et s'adressa à tout le monde.

-Je vois que vous allez mieux, c'est une bonne chose.

Mais au fait... C'était qui, lui ?

Il y avait aussi Erin qui avait répondu à l'invitation, sa camarade de Poufsouffle qu'elle appréciait beaucoup, malgré le peu de fois où elles avaient pu parler. S'asseyant sur son lit, elle lui sourit chaleureusement.


- Je suis tellement contente de te voir. Tu peux dire que tu nous as fait peur, les autres vont être rassurés de savoir que tu vas mieux. Tu as reçu la carte? 

- Oui, elle est là - dit-elle en indiquant la table de nuit d'un signe de tête -, ça m'a fait super plaisir ! Merci beaucoup

Puis l'inconnu lui donna une boite de chocolat. Cool ! Depuis le temps qu'elle voulait manger un vrai bon truc ! Fallait quand même avouer que la cantine de l'hosto était vraiment très moyenne.

-Désolé, je n'ai pas pu passer chez un fleuriste avant. J'espère que cela te convient ?

- Bien sûr ! Merci beaucoup ! Promis j'en prendrais soin ! Mais... C'est quoi ton prénom, déjà ?

Elle avait calé un « déjà » à la fin de sa phrase pour qu'il pense qu'elle avait juste oublié son prénom. Elle ne voulait pas le blesser ! Surtout qu'il lui avait ramené des chocolats. Et puis, comme Aely, s'il était là, c'était bien pour quelque chose... Non ?

Erin aussi lui avait amené un cadeau. Et quel cadeau !


- Coffret spécial gourmand de chez Honeydukes

L'enfant était aux anges ! Peu lui importait que le papier avait été abîmé, de toute façon, il ne resterait pas assez longtemps sur la boîte.

- Merci beaucoup, vous n'imaginez même pas à quel point ça me fait plaisir, vraiment.

Ambrine regarda ses amis un par un, les larmes aux yeux. Elle se sentait tellement rassurée de les voir tous sains et saufs. Akiko était blessée, et Aely avait une belle cicatrice sous l’œil, mais dans l'ensemble, ils avaient l'air d'aller bien.

- Tous le monde est là ? On va pouvoir commencer notre réun

- Bon retour Ambriiiii-IIIIIIIIIIIIIIIIIIIII...........!!!!

La vision d'une Charly glissant et s'étalant de tout son long au sol tout en sauvant miraculeusement un vase était hilarant. D'ailleurs, Ambrine ne se gêna pas pour rire. Il fallait croire qu'à chaque fois que Charly était près d'Ambrine, elle se retrouvait par terre. Le comique de répétition, sans doute.

- J't'ai apporté des jonquilles !

- Contente de te voir Charly ! Rien de cassé ? Reste pas sur le sol, viens t'asseoir sur mon lit, il reste un peu de place !

Après tout ce remue-ménage, elle attendit que le calme retombe, puis ouvrit la boîte de chocolat de l'inconnu et proposa à tout le monde d'en prendre un. Une fois le sien bien au chaud dans son estomac après l'avoir apprécié comme il se doit, elle reprit la parole.

- Bon, racontez-moi tout ! Il a dû s'en passer des choses en deux semaines ! Je veux tout savoir ! Akiko, ton épaule va mieux ? Erin, ça va mieux avec Ange et Apollon ou c'est toujours la guerre ? Tiens d'ailleurs... Vous étiez là avec Will quand ça s'est passé ? Et toi Charly, tu étais là ? J'm'en rappelle plus très bien à vrai dire... En fait, à partir du moment où le … Truc a explosé, je sais pas trop ce que c'était mais bref, quand ça a explosé et qu'il y a eu un bruit sourd, j'ai un peu perdu la notion du temps. J'me rappelle que tu m'as tiré par le bras Niko, et heureusement d'ailleurs, tu n'aurais pas été là, j'serais sûrement resté là où j'étais... Merci beaucoup.

Elle s'arrêta un court instant, histoire de sourire à Nikolaï, un sourire chaleureux, sincère.

- Ensuite, c'est très flou. Je sais qu'on a couru, il me semble qu'Akiko, tu es partie un moment et que tu es revenue. Ensuite... J'crois que je suis tombée ou... Enfin, je sais plus trop. Je pensais avoir vu mon frère, mais ma mère m'a dit qu'ils n'étaient pas là. Aely et Gabriel, vous étiez là, vous ?

L'enfant n'avait plus aucun souvenir de la présence de ces deux derniers lors de la course. En espérant qu'eux, ils s'en rappelait.
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyLun 22 Oct - 18:23:45

(HJ j'espère n'oublier personne ^^ Je fais court pour que cela s'enchaîne ^^HJ)

Dire que Akiko était ravie de voir et d'entendre surtout Ambrine lui répondre serait un peu faible, un euphémisme même. Puisque la petite fille venue de la lointaine Francie était au comble de la joie ! Oubliées, les longues journées ennuyeuses à force de ne pouvoir qu'étudier, oubliées les journées à répondre aux courriers inquiets des amis, famille ou connaissances ! Tout cela s'était évaporé à la joie intense de revoir l'une de ses plus proches amies éveillée, après un sommeil bien trop long et inquiétant pour tout le monde, entendre sa voix de nouveau, aussi heureuse et soulagée que la sienne :

"Akiko ! Est-ce que ça va ? Oh comme ça me fait plaisir de te voir !!!"

La Serdaigle, sous le coup de l'émotion, une fois qu'elle fut positionnée près de la convalescente, ne put que répondre d'un hochement de tête approbatif et enjoué qui exprimait fort bien ce que les mots absents manquaient de démontrer, soufflant simplement d'une voix douce et posée pour laisser les autres visiteurs entrer et profiter aussi de la belle au bois dormant des temps modernes qui les avait tant inquiétés par la profondeur de son sommeil :

- Je... je vais bien Ambrine, encore mieux maintenant que je te vois ! Le plaisir est partagé, on était si inquiets pour toi !

Gardant sa main droite serrée sur celle d'Ambrine, tant pour s'assurer de la présence de cette dernière que lui donner de la chaleur, la petite aiglonne rit doucement aux remarques qui fusaient avec les nouveaux visiteurs tout droit venus de Poudlard, mêlant le bleu au vert en puissance et au jeune, donnant presque l'arc en ciel des maisons de l'école de magie si l'on omettait le rouge manquant à l'appel. Ainsi, elle vit Nikolaï entrer, bientôt suivit de Aely qu'elle salua au passage, puis de ce Gabriel d'année supérieure qu'elle ne connaissait pas pour les serpents, une poufsouffle aînée qu'elle ne connaissait qu'à peine de vue, Erin, et enfin une autre de sa maison, Charlotte de première année, à qui elle adressa un salut chaleureux mais discret. Un peu en retrait vis à vis des autres, calme et discrète, la préfète de deuxième année rayonnait de joie à voir Ambrine si vivante, avant de se souvenir de ses propres colis pour la convalescente. Une fois que les autres eurent finis d'apporter les leurs, la petite bleue et bronze sursauta tout en s'exclamant rapidement :

- Oh toute à ma joie de te voir j'allais oublier ! Tiens je t'ai apporté un recueil... mais je te prie de ne l'ouvrir qu'après la réunion Embarassed . Et pendant que j'y suis; une petite griffonne de deuxième année m'a dit de te donner cela comme elle ne pouvait le faire. Je ne la connaissais pas, elle parlait assez vite donc je n'ai pas tout compris, sinon que c'était de sa part et surtout de celle de... je ne sais plus. Enfin voici, c'est pour toi !

Gênée d'avoir omis ces présents même quelques minutes, Akiko rosit légèrement en les déposant à portée de son amie. Le sien était un recueil de poésie en anglais de sa composition, d'où la demande de ne pas l'ouvrir devant tout le monde sous le risque de gêne. Le recueil avait été relié avec soin, sur du beau parchemin et une solide couverture de cuir fine et souple, enchantée. L'autre présent était constitué en deux parts : la première, un paquet de patacitrouilles de Honeyducks. L'autre était un petit paquet accompagné d'une enveloppe contenant très certainement une carte de rétablissement, avec une écriture serrée bien masculine mais visiblement lisible. Elle se recula ensuite, laissant la parole aux autres, plus heureuse puis à Ambrine :

"Bon, racontez-moi tout ! Il a dû s'en passer des choses en deux semaines ! Je veux tout savoir ! Akiko, ton épaule va mieux ? Erin, ça va mieux avec Ange et Apollon ou c'est toujours la guerre ? Tiens d'ailleurs... Vous étiez là avec Will quand ça s'est passé ? Et toi Charly, tu étais là ? J'm'en rappelle plus très bien à vrai dire... En fait, à partir du moment où le … Truc a explosé, je sais pas trop ce que c'était mais bref, quand ça a explosé et qu'il y a eu un bruit sourd, j'ai un peu perdu la notion du temps. J'me rappelle que tu m'as tiré par le bras Niko, et heureusement d'ailleurs, tu n'aurais pas été là, j'serais sûrement resté là où j'étais... Merci beaucoup. Ensuite, c'est très flou. Je sais qu'on a couru, il me semble qu'Akiko, tu es partie un moment et que tu es revenue. Ensuite... J'crois que je suis tombée ou... Enfin, je sais plus trop. Je pensais avoir vu mon frère, mais ma mère m'a dit qu'ils n'étaient pas là. Aely et Gabriel, vous étiez là, vous ? "

L'engouement de Ambrine était contagieux et la petite aiglonne se détendit singulièrement, essayant de répondre aussi bien que ses souvenirs le lui permettaient de sa voix douce et posée, serrant légèrement la main de son amie pour se donner courage et se souvenir de son mieux tout en ménageant la revenue de loin ;

- Mon épaule va mieux, c'était moins sérieux, mais ce n'est pas encore la joie, cela va prendre un peu de temps avant que je ne sois totalement opérationnelle. Concernant ton autre question... effectivement Nikolaï nous a tirées de là quand les choses se sont corsées et que le tireur fou s'est mit à attaquer ses alentours. On a couru droit vers le château, avec une première année de Griffondor. Je suis partie un moment aider une première année de Serdaigle, je vous ai rejoins avec elle, on a de nouveau couru, nous étions toutes deux blessées et c'était la panique tout autour. Aely et... Gabriel Schwartz c'est bien cela ? nous ont rejoints et ce dernier nous a poussé à reprendre la course. Je ne me souviens pas très bien de la fin, ma tête tournait un peu, j'ai perdu connaissance peu après, mais je crois que nous n'étions plus loin du château et que des médicomages allaient s'occuper de nous... je laisse la parole aux autres ensuite, surtout que mes souvenirs sont encore un peu confus eux aussi...

Cela lui faisait mal de l'admettre, mais la panique et son hémorragie - même plus légère que celle d'Ambrine - avaient eu lentement raison de sa capacité de cognition, et sans doute Nikolaï avait eu toutes les raisons du monde de ne pas être très content d'elle alors qu'elle avait sous-estimé ses propres dégâts. Mais elle n'allait pas remettre de l'essence sur les braises, alors elle se tût et laissa les autres prendre la parole...

(HJ : Ambrine, MP pour une précision HJ)
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyMar 23 Oct - 19:31:16

Il ne prit réellement conscience du fait qu’il avait retenu sa respiration en attente de la réaction d’Ambrine à sa phrase des plus maladroites que lorsqu’il se sentit pousser un très discret soupir de soulagement en entendant le fou rire qu’il avait provoqué chez son amie. Odin soit loué, il n’avait pas complètement mis les pieds dans le plat … juste laissé une légère trace de chaussure sur le rebord. Il finit d’ailleurs de se détendre aux remarques d’Aely et Gabriel. En temps normal, il aurait probablement conclu par une pique finale, du style « Bah je suis sûr que je pourrais trouver un arrangement financier avec le conseil d’administration de l’hôpital, je leur fournis des patients à foison contre un petit bonus à la fin du mois » mais il était encore trop secoué par le stress qu’il s’était infligé tout seul pour réagir comme à son habitude. Il se contenta donc de suivre les différents échanges d’Ambrine avec les autres élèves en silence, pour éviter une nouvelle bourde du même calibre.

Il remarqua ensuite que même Gabriel qui ne connaissait pas plus que ça Ambrine semblait avoir pensé à apporter un cadeau, et se sentit un peu comme le dernier des impolis. Bonjour l’ami de mes d** … Surtout que vu l’état de ses finances personnelles, il n’avait vraiment aucune excuse. La seule raison de son absence de présent était le fait que, jusqu’à la dernière seconde, il avait douté sur venir ou non et, bien entendu, ce n’était pas au moment de partir qu’un cadeau allait magiquement lui tomber dans les bras. Tout le monde n’a pas le culot de voler les jonquilles de patients absents. Il commençait d’ailleurs à se dire qu’il aurait peut-être mieux fait de ne même pas se pointer -après tout, Ambrine avait l’air assez entourée comme ça, nul besoin de rajouter sa propre présence- lorsqu’une PVNI ou personne volante non identifiée atterrit tant bien que mal dans la chambre d’hôpital, en évitant de justesse la rencontre malheureuse du vase qu’elle transportait avec le sol. Niko ne l’avait jamais rencontrée mais, vu qu’Akiko semblait la reconnaître, il en déduit qu’il devait s’agir d’une aiglonne d’années inférieures. Il laissa donc Ambrine lui proposer de se relever, et lorsque la préfète des Blaireaux fit passer son assortiment de Honeydukes finest, il s’empara d’une truffe au chocolat noir rempli de sirop d’orange, se laissant aller à son péché mignon, il en avait bien besoin pour calmer ses nerfs.

Surtout quand Ambrine se remit soudainement à parler des évènements qui avaient amené à son hospitalisation. Il savait qu’il n’y échapperait pas -la Poufsouffle avait logiquement tout un tas de questions à poser après deux semaines dans le coma ou presque- mais cela ne fit rien pour calmer ses angoisses. Dès qu’il repensait à la fusillade, la culpabilité lui nouait les entrailles -heureusement soi-dit en passant qu’il avait déjà avalé sa truffe sinon il aurait été obligé de la donner à quelqu’un, ce qui aurait un véritable gâchis. Il revoyait l’éclat de balle se désagrégeant devant ses yeux dans un scintillement qu’heureusement personne n’avait remarqué puis le visage d’Ambrine plus pâle que la mort, l’engueulade avec Akiko, le Psychomage plus lourd impossible et surtout l’impression de ne rien contrôler tout en sachant qui était derrière toute cette mascarade qui lui donnait des nausées encore aujourd’hui. La prise de parole de sa meilleure amie ne fit d’ailleurs rien pour apaiser ses tourments. Elle avait merveilleusement omis de parler de son pétage de plombs qui avait eu lieu au pire moment possible pourtant il était sûr qu’elle s’en souvenait parfaitement. Ce n’était pas comme s’il ne s’était pas arrangé pour ne plus avoir à lui adresser la parole après coup pendant plus d’une semaine jusqu’à ce que Lev lui remette un peu de plomb dans la cervelle. Il se sentit d’ailleurs plus au moins obligé de continuer le récit de la Bleue-et-Bronze, surtout devant la gratitude totalement imméritée que lui adressait Ambrine. En effet, il avait envie de lui dire que c’était faux, sans lui et les gens comme sa famille, ce n’était pas sur place qu’elle serait restée, c’était en un seul morceau car personne n’aurait jamais aidé un détraqué à se rendre à Pré-au-Lard, mitraillette à la main un jour, de sortie des Poudlardiens. Sauf que, pouvant difficilement faire cette remarque à voix haute, il se contenta d’un sourire quelque peu forcé.


-C’est rien, j’ai plus agi par réflexe qu’autre chose.

Ce qui, de plus, était totalement vrai. Il avait déjà assisté à une fusillade, même si à l’époque, il était loin du feu de l’action et protégé par les gardes du corps de son père, tous entraînés à mourir pour leur chef et sa famille, et il avait donc naturellement réagi pour éviter la trajectoire de la balle qui fonçait droit sur Ambrine. Normalement, en tant que Sang-Pur, il n’aurait même pas dû savoir ce qu’était une balle d’AK-47 ni comprendre les ravages qu’elle pouvait causer mais étant donné son milieu familial des plus particuliers, il était plus informé que l’enfant sorcier lambda sur l’artillerie moldue.


-Et puis, comme vient de le dire Akiko, après ça, j’ai pas servi à grand-chose, c’est Gabriel qui a pris les choses en main. Je me suis contenté de tenter de limiter les dégâts question hémorragie en attendant l’arrivée des Médicomages, « et d’engueuler méchamment Akiko mais on va passer ça sous silence puisqu’elle-même a eu la gentillesse d’éviter de le mentionner », rajouta-t-il en son for intérieur, mais c’était bien au-dessus de mes moyens et, au final, à part appuyer sur la blessure avec mes mains, j’ai pas su quoi faire. Heureusement que les adultes n’ont pas tardé à faire leur apparition. A partir de là, tout le monde s’est séparé, vous avez toutes les trois étaient emmenées par des Médicomages différents, Gabriel … à vrai dire je ne sais pas où il était et moi, je me suis coltiné le crétin de Psychomage de service qui n’arrêtait pas de répéter que j’étais sous le choc et que j’avais besoin de m’asseoir pour en parler avec lui. Comme si j’avais pas réalisé tout seul que j’étais sous le choc et comme si en « discuter avec lui » en plein milieu de la scène du carnage allait y changer quoi que ce soit. J’te jure à croire qu’il avait eu son diplôme dans un paquet de Dragées de Bertie Crochue !

Sans s’en rendre compte, reparler de cet imbécile de Médicomage l’avait énervé de nouveau, lui faisant oublier momentanément sa culpabilité. Cependant, quand il eut enfin fini de parler et réalisa qu’il venait de raconter sa vie devant une assemblée dont il ne connaissait que de vue la moitié des personnes, il se sentit rougir et maudit son ascendance nordique qui faisait que la moindre trace de rougeur était décuplée sur sa peau aussi pâle que la neige.
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyMer 24 Oct - 16:10:37



La voix qui retentit dans son dos fit sursauter Aely. Ah mais zut alors ! Si son modèle d'imitation venait gâcher son show, ça ne ressemblerait plus à rien ! Pourtant, la rouquine sourit. Déjà parce qu'elle était contente de voir Gabriel, et ensuite parce qu'Ambrine venait éclater d'un grand rire joyeux, ce qui signifiait que les remarques des trois Serpentards présents dans la chambre d'hôpital avaient détendu l'ambiance. Elle regarda Gabriel offrir ses chocolat à la blessée et Erin faire de même. Aely se sentit un peu la dernière des imbéciles. C'est vrai, en général, on apportait des cadeaux pour les visites... Et elle n'en avait pas. Tournant la tête vers Nikolaï, elle s’aperçut que lui aussi avait les mains vides et faisait une tête d'enterrement. Elle lui adressa le sourire complice de ceux qui oublient toujours les choses les plus importantes et faillit soudain être renversée par un missile qui tenait des jonquilles.

La rouquine regarda Charlotte, alias le missile aux jonquilles, s'étaler par terre puis se relever et aller s'asseoir sur le lit. Elle ne la connaissait pas vraiment. Ange, sa cour et elle étaient un jour tombées sur la fillette et Apollon Oaken dans les toilettes, et même si cela c'était vaguement terminé par un crêpage de chignon en règles, ce n'était pas vraiment le moment de lancer les hostilités. Aely lança à Charlotte son sourire le plus charmant et écouta ses camarades raconter l'histoire en entier.


- Mon épaule va mieux, c'était moins sérieux, mais ce n'est pas encore la joie, cela va prendre un peu de temps avant que je ne sois totalement opérationnelle. Concernant ton autre question... effectivement Nikolaï nous a tirées de là quand les choses se sont corsées et que le tireur fou s'est mit à attaquer ses alentours. On a couru droit vers le château, avec une première année de Griffondor. Je suis partie un moment aider une première année de Serdaigle, je vous ai rejoins avec elle, on a de nouveau couru, nous étions toutes deux blessées et c'était la panique tout autour. Aely et... Gabriel Schwartz c'est bien cela ? nous ont rejoints et ce dernier nous a poussé à reprendre la course. Je ne me souviens pas très bien de la fin, ma tête tournait un peu, j'ai perdu connaissance peu après, mais je crois que nous n'étions plus loin du château et que des médicomages allaient s'occuper de nous... je laisse la parole aux autres ensuite, surtout que mes souvenirs sont encore un peu confus eux aussi...

Ah oui. C'était vrai qu'elle n'étaient pas ensemble au moment de l'explosion. Nikolaï prit la suite, racontant l'arrivée du Médicomage.

- Et puis, comme vient de le dire Akiko, après ça, j’ai pas servi à grand-chose, c’est Gabriel qui a pris les choses en main. Je me suis contenté de tenter de limiter les dégâts question hémorragie en attendant l’arrivée des Médicomages mais c’était bien au-dessus de mes moyens et, au final, à part appuyer sur la blessure avec mes mains, j’ai pas su quoi faire. Heureusement que les adultes n’ont pas tardé à faire leur apparition. A partir de là, tout le monde s’est séparé, vous avez toutes les trois étaient emmenées par des Médicomages différents, Gabriel … à vrai dire je ne sais pas où il était et moi, je me suis coltiné le crétin de Psychomage de service qui n’arrêtait pas de répéter que j’étais sous le choc et que j’avais besoin de m’asseoir pour en parler avec lui. Comme si j’avais pas réalisé tout seul que j’étais sous le choc et comme si en « discuter avec lui » en plein milieu de la scène du carnage allait y changer quoi que ce soit. J’te jure à croire qu’il avait eu son diplôme dans un paquet de Dragées de Bertie Crochue !

La rouquine sourit. Elle se souvenait très bien d'avoir été emmenée par un homme, le même qui l'avait reçu une demi-heure plus tôt d'ailleurs, et de s'être retournée pour voir son ami au prise avec un Psychomage qui semblait absolument vouloir l'aider. Comme les regards se tournaient vers elle, Aely raconta sa version.

- Nous, on étaient en train de parler quand tout à exploser. Gabriel m'a prit par la main pour me tirer vers le château et on vous a rattraper. Ambrine, tu étais à terre, donc les garçons t'ont aider à marcher. Puis Gabriel est allé chercher les Médicomages et est parti, « comme un voleur » ajouta la fillette pour elle-même, un peu amèrement, et nous avons toutes les trois été séparées pendant que Nikolaï discutait avec le psycomage...

Aely reprit son souffle. Après ce moment-là, son Médicomage attitré avait désinfecté les plaies qu'elle avait puis l'avait ramené à Poudlard. Et plus personne ne s'était reparler. Mais, évidemment, le tact et la diplomatie n'étant pas Serpentards, la petite ne put s'empêcher de sortir ce qui lui trottait dans la tête depuis le jour de la commémoration.

- Et le message dans le ciel ? C'était quoi à votre avis ? Si je me souviens bien, ça disait « Tendons la main aux moldus, ils nous ferons la guerre. », signé du Maître du Jeu. C'est louche, non ? Et la prophétie de la voyante ? Je ne sais pas s'il faut vraiment y croire... Parce que sinon, ça veut dire que je vais avoir un chien... C'était peut-être histoire d'attirer l'attention ? … Nan ?


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  • Gabriel Schwarz
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyMer 14 Nov - 14:26:37

Gabriel resta interdit un moment, il lui avait sauvé la vie et elle ne s'en rappelait pas ? Petite sotte ! En tout cas, ça lui apprendrait à faire une bonne action, il en voyait les conséquences ! Aucun points en plus à Serpentard, aucune récompense et un tas de paquets plein d'ennuis et de gens. Il n'avait pas la vague impression de s'être fait arnaquer, il en était sûr ! Soupirant discrètement, il repiqua le paquet de chocolats offert et l'ouvrit à la manière d'un maniaque. Il ne supportait pas de déchirer un papier, aussi prit-il tout son temps et finit en repliant soigneusement le papier ayant servi à emballer la boîte. Le brun ouvrit finalement la boîte et prit délicatement un chocolat. En croquant dedans il sentit l'amertume du whisky-pur-feu et fit une grimace. Il n'aurait peut-être pas dû offrir cette boîte à la Pouffsouffle. Pas grave, il la finirait avant de partir !

Bien évidemment il n'avait pas répondu à Ambrine lorsque cette dernière lui avait demandé son prénom. D'ailleurs, les autres s'étaient empressés de le lui dire. Et c'était quoi cette façon de prononcer Schwartz ? Se retenant de grogner, il repiqua un autre chocolat. Ah oui... Ils étaient tous au whisky-pur-feu en fait. Bon de toute manière, vu le déroulement de la conversation et les personnes présentes, ce n'était pas non plus comme si il avait besoin de toutes ses capacités cérébrales pour discuter avec eux. Il s'arrêta un instant de bouger pour observer l'autre Serpentard d'un air suspicieux. Gabriel ? Ils n'avaient pas récuré les chaudrons ensemble. Le fait que quelqu'un l'appelle ainsi sans le connaître le déstabiliser un peu et renforçait son malaise. Lui-même appelait les gens par leur nom de famille. Tient voir leur tête lorsqu'il le ferait vaudrait sans doute le coup. Il nota cependant dans un coin de sa tête ce que la petite aiglonne avait dit, de toute évidence la malade était amoureuse d'un aiglon. Enfin à moins que ça ne lui serve, l'information n'était pas intéressante... Inutile donc !

Retenant un sourire carnassier à la mention du psychomage, il prit un air dégagé pour paraître des plus innocents. Et que les choses soient claires ! Il ne regrettait absolument pas son comportement, après tout il s'était... Comment disait-on déjà ? Soucié de leur bien-être respectif et était allé récupéré des informations possiblement nécessaires à leur survie ? Sa bonté l'étonnerait toujours et pour la peine il méritait bien un troisième chocolat. Dommage qu'on ne soit pas dans un salon de thé, il commençait à avoir soif.

Voyant cependant que les regards se tournaient vers lui, sans doute pour qu'il raconte sa version, il leva très rapidement les yeux au ciel et se racla la gorge avant de commencer à donner sa version des faits. Rien que des faits !


- Comme Dmitriev, j'ai agi plus par réflexe et instinct de survie donc... Sinon et bien, après que nous vous ayons rencontré près de la sortie, je t'ai soutenue Fit-il en désignant Ambrine.et je suis allé chercher des médicomages. C'était vraiment mal organisé...Observa-t-il.

On aurait pu croire que la guerre récente leur aurait permis d'avoir quelques formations ou missions prioritaires pour secourir les blessés mais les médicomages semblaient à la fois débordés et tout simplement à côté de la plaque, les bras ballants devant la multitude de travail qui les attendait. Il retint un sifflement agacé et retourna à son histoire.


- Bref, après vous avoir envoyé les médicomages, comme je n'étais pas blessé, je suis allé me renseigner pour obtenir des informations. Savoir si au moins vous étiez bien dans une zone sécurisée. Sortit-il avec un accent content dans sa voix. Sinon j'ai rencontré plusieurs politiciens, autant dire que c'était très intéressant. Finit-il en se frottant le menton.

Autant il avait eu envie de rire en disant zone sécurisée, autant les rencontres avaient vraiment été intéressantes. Il pensait de plus en plus souvent maintenant à s'orienter vers une carrière politique. Cependant il ne trouvait son aise dans aucun parti. Faudrait-il en créer un ? Ou tout simplement ne pas y prêter attention et se servir de celui qui lui serait le plus utile ? Sortant de ses interrogation il tourna la tête vers Aely et sourit, appréciant ses dernières phrases; Au moins s'interrogeait-elle sur le sens des diverses phrases prononcées ou lues ce jour là.


- La voyante a quand même une certaine réputation, il semblerait qu'elle soit prise au sérieux par de nombreuses personnes. Quand au Maître du Jeu et bien... Il est de toute évidence responsable de l'attentat et les idées du message sont très claires et se couplent assez bien avec les mots de la voyante. Autant dire que suite à cette fusillade, il faut prendre ce Maître du Jeu au sérieux. Même si de toute évidence c'est ce qu'il voulait... Mais si on laisse de côté la fusillade, ça pourraît être le fruit d'une stratégie politique pour mettre en place un gouvernement de conservateurs? D'ailleurs je ne sais pas si vous avez remarqué mais les articles sur la fusillade ou le moldu arrêté contiennent peu d'informations en réalité. On nous cache des choses... Sans doute cela a-t-il été fait pour ne pas alerter la population et avec un argument sans fondement du style : "On a réparé la brèche de sécurité !!" Enfin bref, ce n'est que mon opinion. Dit-il avec un sourire amusé alors que ses yeux restaient mortellement sérieux.

Vraiment, il y avait trop peu d'informations pour ne pas se méfier. Après tout le gouvernement de Fudge était allé jusqu'à nier la résurrection du Seigneur des ténèbres. Que dirait donc ce gouvernement-ci aux interrogations de la foule ? Surtout que de folles rumeurs courraient ici et là.
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyMer 21 Nov - 13:14:02

[HJ] Je me suis un peu laissé emportée. ^^"
Elle est bavarde la petite, désolée! aha[/HJ]



Erin se sentait rassurée, Ambrine semblait aller bien. La blessée remercia ses amis d’être venus et d’avoir apporté des chocolats, ce qui était la moindre des chose de leur part, songea la jeune fille. La jeune préfète s’assura que tout ses invités étaient arrivés mais avant qu’elle ait pu achever sa phrase, une nouvelle venue fit une entrée remarquée. Une fillette que Erin ne connaissait pas se rua vers la porte de la chambre en criant avant de se vautrer en beauté sur le sol, faisant sursauter Erin. La nouvelle venue brandissait un vase de jonquilles au dessus de sa tête comme un trophée. Au moins, cette arrivée remarquée eut le mérite de faire rire la blessée. Erin se décala un peu sur le matelas pour faire de la place à la dénommée "Charly" que la préfète invitait à prendre place sur son lit. Ambrine fit passer la boite de chocolats offerte par le Serpentard ce qui sembla rappeler quelque chose à Akiko. Celle-ci offrit alors un carnet à la blessée en lui recommandant de ne le lire que quand elle serait seule, ce qui intrigua un peu Erin. De quoi pouvait-il s’agir? D’un secret entre les deux fillettes? d’un livre pornographique? d’une déclaration d’amour? ... Oh après tout c’était leur secret et Erin n’était pas du genre à aller fourrer son nez partout pour dénicher des détails potentiellement croustillants. Elle se tourna vers Ambrine, oubliant le carnet de la Serdaigle tandis que cette dernière remettait à la préfète un autre présent à l’origine un peu trouble.

Visiblement, beaucoup plus de monde à Poudlard connaissait et appréciait Ambrine que ce que Erin pensait. Quelque part ça lui faisait plaisir. Les membres de sa maison étaient trop souvent considérés comme des imbéciles indignes de fréquentation par la plupart des autres élèves, essentiellement par les Verts. Ca faisait plaisir à Erin de voir que leur préfète avait su s’attirer autant d’appréciation. Ambrine était gentille et amicale et elle méritait largement son succès.

Tandis que la boite de chocolats faisait le tour de la chambre, Ambrine tenta littéralement d’ensevelir ses visiteurs sous une avalanche de questions, rappelant au passage à Erin l’altercation que William et elle avaient eu avec Ange Dawster et Apollon Oaken devant le stand de tir. Altercation que la fusillade lui avait momentanément fait oublier. Sans broncher, la jeune fille écouta tranquillement les récits des autres élèves présents. Elle se sentait un peu étrangère à ce groupe qui avait traversé la fusillade ensemble. Nikolai et Gabriel contribuant à sauver Ambrine et Akiko. Qui avait dit que seuls les Gryffondor pouvaient se montrer courageux? Dumbledore aurait certainement été fier d’eux, lui qui essayait d’unir les quatre Maisons. Erin, quand à elle, n’avait rien fait de tout ça, elle n’était pas avec eux quand ça c’était produit, elle ne pouvait qu’essayer d’imaginer ce qu’ils avaient vécu sans y parvenir.

- Je les ai pas revu depuis ce jours là, répondit-elle simplement quand ils eurent fini d’évoquer la fusillade. Enfin, je veux dire, je les ai croisé dans les couloirs ou en cours, bien entendu, mais on ne s’est pas parlé, et certainement pas de ça. Je crois que William s’est expliqué avec Apollon, mais je ne sais pas vraiment ce qu’il en est ressorti, William évite d’en parler, et je ne tiens pas à le forcer. En ce qui me concerne je peux parfaitement vivre sans eux. Ils ne me manquent pas. Ange et moi, on s’est toujours un peu accroché, je ne supporte pas ses grands airs de princesse blonde. Mais jamais au point de se faire la guerre. Que les choses restent ainsi ne me dérange pas vraiment.
A vrai dire, Erin n’était pas d’un naturel très sociable, elle n’était pas comme ces autres filles qui cherchaient à devenir amie avec tout le monde, ni comme celles qui suivaient Ange juste parce qu’elle était riche, blonde et préfète, non, non pas parfaite, préfète. Erin préférait se contenter d’un petit groupe d’amis choisis avec soin, avec qui elle s’entendait bien et avec qui elle partageait des points d’intérêt qui dépassaient le simple cadre de l’application d’une troisième couche de vernis sur ses ongles manucurés.

- En fait, non, William et moi on était plus à Pré-au-Lard quand ça c’est passé. Que ce soit par chance ou par un coup du Destin. Après la dispute au stand de tir, William n’avait plus le coeur à s’amuser, et moi non plus d’ailleurs. On s’est un peu promené, on a été voir la cabane hurlante et puis on est rentrée à l’école où William m’a lâchement abandonné d’ailleurs. On était devant le portail quand les premiers coups de feu ont retenti. Je me souviens très clairement m’être demandé pourquoi on tirait des feux d’artifice en plein jour et avoir levé la tête pour voir les gerbes de couleurs. Bien sûr, il n’y en avait aucune. Je me suis dis que ce devait être une attraction qui offrait des pétards aux gamins. Si j’avais su ...
La jeune fille s’interrompit et baissa les yeux honteuse. Elle se souvenait de ce qu’elle avait ressenti quand elle avait appris la nouvelle de la fusillade une heure ou deux plus tard: le soulagement. Oui, elle avait été soulagé d’avoir échappé à ce cauchemar. Et puis la honte de sentir ce soulagement alors que des camarades, des amis, son propre frère, avaient été victimes du tireur fou et souffraient, physiquement ou moralement. Quelle petite égoïste elle était!

Elle s’était précipité à l’infirmerie pour proposer son aide, comme plusieurs autres élèves indemnes, mais mis à part courir dans tous les sens pour apporter bandages, pansements, fioles de potion ou d'onguent cicatrisant à l’un où l’autre médicomage, elle n’avait pas pu faire grand chose. C’est comme ça qu’elle avait appris que le préfet de Gryffondor, Apollon Oaken, avait été blessé d’une basse dans les fesses, mais William étant introuvable, elle n’avait pu le prévenir. D’ailleurs, la vision de son frère Pavel dans un lit de l’infirmerie avait suffit à lui faire momentanément oublier le pauvre préfet.

Elle en était là de ses réflexions quand la jeune Serpentard, Aely, osa mettre les pieds dans le plat et évoquer un sujet que tout le monde semblait éviter: le fameux message dans le ciel et la prédiction de la voyante. Bien que Erin n’ait pas assisté à cette prédiction, la Gazette ne s’était pas fait prier pour la reproduire en première page le lendemain, avec un article bien aguicheur sur la fusillade. Le message dans le ciel, en revanche, Erin l’avait bien vu. Bien qu’étant dans l'enceinte de l’école à ce moment, elle s’était sentie prise de panique en voyant les lettres de feu apparaître au dessus de Pré-au-Lard. Elle en avait même lâché la caisse de potion de sommeil sans rêve qu’elle portait sur les chaussures neuves d’un jeune médicomage.

Visiblement Gabriel avait déjà des idées précise sur la question, et il s’empressa de les faire partager aux autres. Erin dû avouer qu’il n’avait pas complètement tort, cette fusillade tombait à point nommé pour les partis anti-ouverture, et anti-Moldu. Erin ne comprenait pas grand chose à la politique, et ça ne l’intéressait absolument pas, mais elle devinait que ce milieu devait être aussi pourri que celui des Mangemorts, sinon plus. Fudge avait déjà prouvé jusqu’à quel point un Ministre pouvait aller pour conserver son petit pouvoir personnel. Shakelbolt, bien que plus sympathique aux yeux de la jeune fille, n’avait pas fait grand chose pour redorer le blason du Ministre de la magie. Qui pouvait dire combien de criminels se cachaient derrière les marbres et les dorures du Ministère?

- Une faille dans la sécurité? C’est plus une faille à ce niveau, c’est un gouffre. D’ailleurs, pourquoi la Gazette ne pose pas la bonne question, à savoir: comment ce Moldu est arrivé jusque là. Je veux dire: Pré-au-Lard est le seul village entièrement sorcier de Grande Bretagne, non, et il y a Poudlard, juste à coté. Les protections magiques autour de la région doivent déjà être monstrueuses en temps normal, alors là, avec la fête, ce devait être la région la mieux protégée du pays, vous ne croyez pas? Et pourtant un Moldu armé jusqu’aux dents se pointe et tire sur tout ce qui bouge. Ca ne vous parait pas étrange ça?
Elle marqua une courte pause pour rassembler ses idées.

- Qu’un Moldu veuille tuer des sorciers, pourquoi pas, après tout ils ont bien essayé de nous chasser à une époque, mais là? ... Ce Moldu décide comme ça, un matin qu’il va tuer des sorciers, il se procure un arsenal et se rend à King’s Cross. Pourquoi King’s Cross plus qu’une autre? Ce ne sont pas les gares qui manquent à Londres: Waterloo, St Pancrass, Victoria ... Bon, il choisit King’s Cross. Et là parmi tous les quais possibles, il trouve la Voie 9 ¾ et non seulement il la trouve mais il est juste à l’heure pour prendre le Poudlard Express. Il le trouve et il parvient à monter à bord ... Il ne devait pas passer inaperçu avec ses habits moldus et ses armes, mais personne ne l’a remarqué, personne ne l’a arrêté. Et une fois arrivé à Pré-au-Lard, il descend du train, encore une fois sans être remarqué, il rejoint la fête, ou personne ne le voit jusqu’à ce qu’il se mette à tirer sur la foule ...
Elle marqua une nouvelle pause et lança un regard circulaire à ses camarade.

- Soit c’est l’assassin le plus chanceux du monde, soit il a bénéficié d’un coup de main. Et je pense que c’est le cas, sinon, comment aurait-il pu savoir que la fête avait lieu ce jour-là, comment aurait-il pu savoir que c’est à King’s Cross qu’il devait se rendre, comment aurait-il pu trouver le train et franchir toutes les barrières magiques sans aide. Cette fusillade, je pense que c’est un coup monté.
Elle jeta un coup d’oeil par la fenêtre, comme si les mots du message flottaient encore dans le ciel.

- Et ce Maître de jeu? ... Qui croit-il être pour oser jouer ainsi avec la vie des autres?
Une rage glaciale s'empara d’elle à ces mots. Penser qu’un type sans scrupule pouvait ainsi envoyer un pantin pour tuer des enfants et des innocents la faisait bouillir et elle regrattait de n’être qu’une gamine et de ne rien pouvoir faire pour empêcher ce boucher de nuire.
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyVen 25 Jan - 22:38:59

- Oh toute à ma joie de te voir j'allais oublier ! Tiens je t'ai apporté un recueil... mais je te prie de ne l'ouvrir qu'après la réunion. Et pendant que j'y suis; une petite griffonne de deuxième année m'a dit de te donner cela comme elle ne pouvait le faire. Je ne la connaissais pas, elle parlait assez vite donc je n'ai pas tout compris, sinon que c'était de sa part et surtout de celle de... je ne sais plus. Enfin voici, c'est pour toi !

Ambrine, qui avait commencé à ouvrir le recueil, le ferma sèchement sous la demande de son amie de ne pas l’ouvrir, se retenant de demander ce que c’était. Par contre, elle ne perdit pas de temps pour ouvrir l’enveloppe : C’était une lettre courte d’Alan, un ancien Poufsouffle qu’elle avait rencontré sur le chemin de Traverse l’été dernier. Elle se saisit alors du paquet, qui cachait une voiture volante modèle miniature – devant laquelle elle avait fantasmé dans la boutique des Weasley. Elle s’émerveilla devant ce jouet et remercia chaudement Akiko. Elle enverrait une lettre à Alan dès que possible pour le remercier. Concentrée sur ces cadeaux, elle n’avait pas prêté attention à la maniaquerie du Serpentard. Et heureusement, sinon, elle se serait sans aucun doute moqué de lui.

- Mon épaule va mieux, c'était moins sérieux, mais ce n'est pas encore la joie, cela va prendre un peu de temps avant que je ne sois totalement opérationnelle. […] Je suis partie un moment aider une première année de Serdaigle, je vous ai rejoins avec elle, on a de nouveau couru, nous étions toutes deux blessées et c'était la panique tout autour. Aely et... Gabriel Schwartz c'est bien cela ? nous ont rejoints et ce dernier nous a poussé à reprendre la course. Je ne me souviens pas très bien de la fin, ma tête tournait un peu, j'ai perdu connaissance peu après, mais je crois que nous n'étions plus loin du château et que des médicomages allaient s'occuper de nous... je laisse la parole aux autres ensuite, surtout que mes souvenirs sont encore un peu confus eux aussi...

-Oui, je me rappelle ne plus t’avoir vu à un moment. C’était effrayant… Et ce moldu avec sa… Son… euh… c’est quoi d’ailleurs ce truc qu’il avait en main ? Ca ressemblait pas du tout à une baguette ! Enfin, en tout cas, je crois que c’est à partir de ce moment que tout est flou. Voir carrément plus dans mes souvenirs.

-C’est rien, j’ai plus agi par réflexe qu’autre chose. Et puis, comme vient de le dire Akiko, après ça, j’ai pas servi à grand-chose, c’est Gabriel qui a pris les choses en main. Je me suis contenté de tenter de limiter les dégâts question hémorragie en attendant l’arrivée des Médicomages, mais c’était bien au-dessus de mes moyens et, au final, à part appuyer sur la blessure avec mes mains, j’ai pas su quoi faire… […] …et moi, je me suis coltiné le crétin de Psychomage de service qui n’arrêtait pas de répéter que j’étais sous le choc et que j’avais besoin de m’asseoir pour en parler avec lui. Comme si j’avais pas réalisé tout seul que j’étais sous le choc et comme si en « discuter avec lui » en plein milieu de la scène du carnage allait y changer quoi que ce soit. J’te jure à croire qu’il avait eu son diplôme dans un paquet de Dragées de Bertie Crochue !

Ambrine fut prise d’un rire franc et bruyant. Ca lui faisait du bien d’entendre à nouveau ses amis. Ca la rassurait de les voir, au point d’en oublier la douleur.

- Nous, on étaient en train de parler quand tout à exploser. Gabriel m'a prit par la main pour me tirer vers le château et on vous a rattrapé. Ambrine, tu étais à terre, donc les garçons t'ont aidé à marcher. [ … ]Et le message dans le ciel ? C'était quoi à votre avis ? Si je me souviens bien, ça disait « Tendons la main aux moldus, ils nous ferons la guerre. », signé du Maître du Jeu. C'est louche, non ? Et la prophétie de la voyante ? Je ne sais pas s'il faut vraiment y croire... Parce que sinon, ça veut dire que je vais avoir un chien... C'était peut-être histoire d'attirer l'attention ? … Nan ?

-Aucune idée, mais elle m’a fait flipper cette folle. En tout cas, moi j’y crois. Après tout, elle a bien dit que la mort et la souffrance allaient se répandre ! Et cinq petites minutes plus tard, un taré sorti de nulle part nous tire comme des lapins ! En plein pré-au-lard !! C’est de la folie.


- Comme Dmitriev, j'ai agi plus par réflexe et instinct de survie donc... Sinon et bien, après que nous vous ayons rencontré près de la sortie, je t'ai soutenue et je suis allé chercher des médicomages. C'était vraiment mal organisé. […] Quand au Maître du Jeu et bien... Il est de toute évidence responsable de l'attentat et les idées du message sont très claires et se couplent assez bien avec les mots de la voyante. Autant dire que suite à cette fusillade, il faut prendre ce Maître du Jeu au sérieux. Même si de toute évidence c'est ce qu'il voulait... Mais si on laisse de côté la fusillade, ça pourraît être le fruit d'une stratégie politique pour mettre en place un gouvernement de conservateurs? D'ailleurs je ne sais pas si vous avez remarqué mais les articles sur la fusillade ou le moldu arrêté contiennent peu d'informations en réalité. On nous cache des choses... Sans doute cela a-t-il été fait pour ne pas alerter la population et avec un argument sans fondement du style : "On a réparé la brèche de sécurité !!" Enfin bref, ce n'est que mon opinion.

Ambrine regarda Gabriel comme s’il venait d’une autre planète. Mais malgré cela, il lui avait tout de même sauvé la vie. Aussi, elle se contenta de faire abstraction à tout ce qui touchait la politique. Elle n’y connaissait rien et ça ne l’intéressait pas.


-En tout cas, merci Gabriel. Je ne sais pas si un jour je pourrais te rendre la pareil, mais je t’en suis tout de même infiniment reconnaissante.

- Je les ai pas revus depuis ce jour là. Enfin, je veux dire, je les ai croisé dans les couloirs ou en cours, bien entendu, mais on ne s’est pas parlé, et certainement pas de ça. Je crois que William s’est expliqué avec Apollon, mais je ne sais pas vraiment ce qu’il en est ressorti, William évite d’en parler, et je ne tiens pas à le forcer. En ce qui me concerne je peux parfaitement vivre sans eux. Ils ne me manquent pas. Ange et moi, on s’est toujours un peu accroché, je ne supporte pas ses grands airs de princesse blonde. Mais jamais au point de se faire la guerre. Que les choses restent ainsi ne me dérange pas vraiment.


-Oh, Ange peut être une vraie peste quand elle le veut, mais elle est quand même gentille. Je suis sûre qu’elle serait super cool si elle n’était pas aussi riche et autant… Petite princesse.

Ambrine avait toujours entendu du mal de Ange. Mais les rares fois où elles avaient parlé –après tout, elles étaient toutes les deux préfètes-, Ambrine l’avait trouvé gentille. Elles n’étaient pas de grandes amies, mais elle s’entendait bien.


- En fait, non, William et moi on était plus à Pré-au-Lard quand ça c’est passé. Que ce soit par chance ou par un coup du Destin. [ … ] On était devant le portail quand les premiers coups de feu ont retenti. Je me souviens très clairement m’être demandé pourquoi on tirait des feux d’artifice en plein jour et avoir levé la tête pour voir les gerbes de couleurs. Bien sûr, il n’y en avait aucune. Je me suis dis que ce devait être une attraction qui offrait des pétards aux gamins. Si j’avais su ...

- Oui mais tu ne pouvais pas savoir. Et puis même si tu avais su, t’aurais rien pu faire à part rester au château pour ne pas être blessée. Même les aurors ont pataugés dans le clafouti. Enfin… c’est peut-être mon cerveau qui déconne, mais j’ai l’impression que ça a duré une éternité avant que ça ne s’arrête. Ca devait vraiment être dangereux de l’approcher.


- Une faille dans la sécurité? C’est plus une faille à ce niveau, c’est un gouffre. D’ailleurs, pourquoi la Gazette ne pose pas la bonne question, à savoir: comment ce Moldu est arrivé jusque là. Je veux dire: Pré-au-Lard est le seul village entièrement sorcier de Grande Bretagne, non, et il y a Poudlard, juste à coté. Les protections magiques autour de la région doivent déjà être monstrueuses en temps normal, alors là, avec la fête, ce devait être la région la mieux protégée du pays, vous ne croyez pas? Et pourtant un Moldu armé jusqu’aux dents se pointe et tire sur tout ce qui bouge. Ca ne vous parait pas étrange ça? […] Soit c’est l’assassin le plus chanceux du monde, soit il a bénéficié d’un coup de main. Et je pense que c’est le cas, sinon, comment aurait-il pu savoir que la fête avait lieu ce jour-là, comment aurait-il pu savoir que c’est à King’s Cross qu’il devait se rendre, comment aurait-il pu trouver le train et franchir toutes les barrières magiques sans aide. Cette fusillade, je pense que c’est un coup monté. Et ce Maître de jeu? ... Qui croit-il être pour oser jouer ainsi avec la vie des autres?


- J’ai absolument aucun souvenir d’avoir lu quoi que ce soit signé du maître du Jeu. Mais en ce qui concerne ce moldu, je ne pense pas qu’il soit arrivé par le Poudlard Express. On l’aurait repéré avant. Y’a toujours beaucoup de monde sur la voie 9 ¾ . Et puis, il aurait fait des dégâts bien avant si ça avait été le cas. Dès qu’il serait arrivé à Pré-au-lard sans doute. Ou même avant, dans le train. Là, il a attendu que le ministre fasse un discours et que la vieille folle de voyante hurle sa prophétie pour attaquer. Il est arrivé là, en plein milieu de la foule, et personne ne l’a repéré. Je pense plutôt à un portoloin qui aurait détourné le système de sécurité. Un portoloin du ministère peut-être ? Ca recroiserait l’idée de la stratégie politique de Gabriel. Même si c’est un peu … barbare comme stratégie.

Ambrine laissa un court temps de silence. Une question lui traversa l’esprit. Une affreuse question qu’elle avait peur de poser. Elle regarda Akiko et chercha ses mots.

-Il y a eu beaucoup de blessés ? Est-ce que des gens sont … Morts ?
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptySam 26 Jan - 20:28:28

En voyant Ambrine refermer à sa demande/prière le carnet de poésie composées de ses blanches mains, la noire encre de sa plume fine, son imagination débordante et son âme de poétesse, elle lui fit un sourire reconnaissant, les joues encore un peu rosies. Akiko n'aimait guère montrer ses compositions en public, même aussi restreint qu'en ce jour en cette salle d'hôpital. Curieuse, la petite française regarda sa collègue et très bonne amie des noirs et or ouvrir le mystérieux paquet, découvrant une petite voiture volante miniature enchantée. Boutique des farces et attrapes. Fronçant légèrement des sourcils, elle essaya de poser le lien entre la jeune sang et or de deuxième année qui lui avait déposé ces cadeaux entre ses mains pour Ambrine juste avant leur départ pour leur visite à cette dernière. Cela n'allait pas ensemble, décidément. Du peu qu'elle savait, la petite rouge et or était réputée pour être assez sage... bah, après tout, quelle importance. Plus que le destinateur, c'était l'intention envers le destinataire, bénévolente, généreuse et attentionnée qui comptait dans tout ce mystère !

"Oui, je me rappelle ne plus t’avoir vue à un moment. C’était effrayant… Et ce moldu avec sa… Son… euh… c’est quoi d’ailleurs ce truc qu’il avait en main ? Ça ressemblait pas du tout à une baguette ! Enfin, en tout cas, je crois que c’est à partir de ce moment que tout est flou. Voir carrément plus dans mes souvenirs."

Akiko frissonna à ce souvenir, blême quelques secondes comme elle s'assurait le soutien si maigre de la chaise des visiteurs sur laquelle elle reposait. Elle ferma quelques instants les yeux, inspirant et expirant légèrement et avec discrétion pour garder son calme, se retenant de toute sa volonté de ne pas aller asticoter la zone où elle savait que le bandage magique protégeait et guérissait lentement sa propre épaule. Un instant, elle entendit encore la terrible pétarade, les cris de terreur des passants, les corps de certains, trop, qui tombaient au sol, trop dont une partie ne se relèverait pas avant un bon moment, voire pas du tout. Un instant, et elle revit la terreur sur le visage de la première année de sa maison, Angela, elle revit parmi les victimes incurables une fille portant l'uniforme de sa maison. Elle secoua doucement la tête, ne se sentant pas d'attaque de répondre. Elle savait ce qu'était l'arme, on en entendait hélas trop parler lors des conflits et des bandes terroristes mondiales des terres moldues, aux nouvelles du soir ou du midi de la télévision... L'aiglonne rouvrit des yeux argentés plus posés, bien qu'encore peinés, écoutant la voix de Nikolaï qui avait pris sa suite, et ses propos lui arrachèrent une mince ombre, une maigre esquisse de sourire amusé :

"C’est rien, j’ai plus agi par réflexe qu’autre chose. Et puis, comme vient de le dire Akiko, après ça, j’ai pas servi à grand-chose, c’est Gabriel qui a pris les choses en main. Je me suis contenté de tenter de limiter les dégâts question hémorragie en attendant l’arrivée des Médicomages, mais c’était bien au-dessus de mes moyens et, au final, à part appuyer sur la blessure avec mes mains, j’ai pas su quoi faire… […] …et moi, je me suis coltiné le crétin de Psychomage de service qui n’arrêtait pas de répéter que j’étais sous le choc et que j’avais besoin de m’asseoir pour en parler avec lui. Comme si j’avais pas réalisé tout seul que j’étais sous le choc et comme si en « discuter avec lui » en plein milieu de la scène du carnage allait y changer quoi que ce soit. J’te jure à croire qu’il avait eu son diplôme dans un paquet de Dragées de Bertie Crochue !"

C'est alors qu'elle comprit, en partie, la raison de l'éclat de voix inattendu et injustifié de son meilleur ami contre elle, alors qu'elle s'était proposée, ignorant sa blessure qu'elle estimait nettement plus légère et bénigne que celle de son amie et camarade préfète, d'aller chercher des secours. Choquée, elle avait perdu connaissance peu après cet épisode, qu'elle avait gardé sous silence par respect envers le russe de quatrième année bientôt, et en revanche avait eu grande peine à oser lui adresser la parole par la suite, presque jusqu'au départ en vacances d'été. C'était, ou presque, au dernier jour avant les vacances qu'ils s'étaient reparlés, un mois après les fait, et encore cela avait été sur un fond de malaise profond entre les deux. Akiko n'était pas rancunière, non, seulement elle n'avait pas compris le pourquoi de cette véhémente et belliqueuse remarque à son égard alors qu'elle essayait seulement de se rendre utile... son regard se baissa sur les draps un instant. Se rendre utile... pas comme ce qu'il s'était passé il y a un peu plus d'un an et demi, bientôt deux ans avec Rupert et le... et le... se rendre utile, ne pas rester passive et impuissante... Le sourire resta encore un peu maigre, très hésitant, mais la française approuva seulement en silence de manière implicite, avant de reporter son attention sur Ambrine, puis une jeune Serpentarde allant vers sa deuxième année bientôt, qui avait fuit avec eux, qui avait repris la parole et racontait les faits selon son point de vue :

"Nous, on étaient en train de parler quand tout a explosé. Gabriel m'a pris par la main pour me tirer vers le château et on vous a rattrapés. Ambrine, tu étais à terre, donc les garçons t'ont aidé à marcher. [ … ] Et le message dans le ciel ? C'était quoi à votre avis ? Si je me souviens bien, ça disait « Tendons la main aux moldus, ils nous ferons la guerre. », signé du Maître du Jeu. C'est louche, non ? Et la prophétie de la voyante ? Je ne sais pas s'il faut vraiment y croire... Parce que sinon, ça veut dire que je vais avoir un chien... C'était peut-être histoire d'attirer l'attention ? … Nan ?"

Akiko resta une fois de plus silencieuse, mais son expression était nettement plus sombre à l'évocation du message dans le ciel et de son contenu. En dépit de son statut officiel de sang-mêlée, aussi vrai que sa double-nationalité franco-britannique, elle se sentait aussi française de sang que moldue de coeur. Elle frissonna sans s'en rendre compte, horrifiée des potentielles significations très terrorisantes pour son cerveau de petite fille de treize ans. Elle évita, consciemment, le regard de Nikolaï alors qu'elle se demandait si son père avait pris part à ce fiasco. Et s'il avait été là... et s'il avait contribué à tout cela ? Après tout, ce qu'il avait fait à Rupert... ce qu'il lui avait fait et avait voulu faire à elle, à sa mère... elle se força à contenir ses tremblements légers et irrationnels, désireuse de garder sa réputation de "cerveau" calme et assurée dans son sang froid. Et qu'arriverait-il aux si gentils Turner avec les potentielles conséquences de ce message... l'horreur la glaça jusqu'à la substantifique moelle de ses os quelques secondes. Elle préférait ne pas imaginer. Non... Prudente, elle haussa légèrement ses épaules pour montrer qu'elle n'en savait rien...

-Aucune idée, mais elle m’a fait flipper cette folle. En tout cas, moi j’y crois. Après tout, elle a bien dit que la mort et la souffrance allaient se répandre ! Et cinq petites minutes plus tard, un taré sorti de nulle part nous tire comme des lapins ! En plein pré-au-lard !! C’est de la folie.

"Comme Dmitriev, j'ai agi plus par réflexe et instinct de survie donc... Sinon et bien, après que nous vous ayons rencontré près de la sortie, je t'ai soutenue et je suis allé chercher des médicomages. C'était vraiment mal organisé. […] Quand au Maître du Jeu et bien... Il est de toute évidence responsable de l'attentat et les idées du message sont très claires et se couplent assez bien avec les mots de la voyante. Autant dire que suite à cette fusillade, il faut prendre ce Maître du Jeu au sérieux. Même si de toute évidence c'est ce qu'il voulait... Mais si on laisse de côté la fusillade, ça pourrait être le fruit d'une stratégie politique pour mettre en place un gouvernement de conservateurs ? D'ailleurs je ne sais pas si vous avez remarqué mais les articles sur la fusillade ou le moldu arrêté contiennent peu d'informations en réalité. On nous cache des choses... Sans doute cela a-t-il été fait pour ne pas alerter la population et avec un argument sans fondement du style : "On a réparé la brèche de sécurité !!" Enfin bref, ce n'est que mon opinion."

Cette possibilité la fit frémir une fois de plus. Elle n'y connaissait pas grand chose, si ce n'est presque rien en politique, mais la petite aiglonne en savait assez, des témoignages, des périodiques et des livres, ce que la politique pouvait apporter comme atrocités dans une certaine époque. Il suffisait de regarder les périodes les plus noires, moldus comme sorciers, pour que même un enfant s'en rende compte... pourquoi faire la guerre ? Pourquoi faire souffrir tant de gens, comment pouvait-on en prendre plaisir ? L'idée même la dégoûtait profondément. Elle répéta et murmura doucement, de sa voix d'un faux-calme et posée convaincants :

- On nous cache des choses... peut-être. Ce ne serait pas... la première fois cette année à ce que j'ai pu comprendre. C'est... aussi horrible que troublant. Je me demande comment des gens peuvent être fous à ce point pour aimer épouvanter, blesser voire même tuer d'autres personnes. Des innocents, sans raison valable ! Non... il doit forcément y avoir une raison... aussi tordue puisse-t-elle être... oh Merlin... je ne sais s'il faut se fier aux mots de la voyante, personnellement je suis toujours sceptique avec les arts divinatoires. Mais c'est troublant... très troublant...

La discussion vira ensuite sur d'autres blessés et présents à la journée de réjouissance passée journée de l'horreur en l'espace de cruelles minutes, terribles heures. Trop songeuse, Akiko n'y prêta qu'une seule oreille distraite, et quand elle se tira de ses pensées, elle comprit qu'ils parlaient d'Ange et Apollon, respectivement préfets de Serpentard et de Griffondor, et aussi l'un des couples les plus étranges de l'école de magie écossaise aux yeux de beaucoup, faisant pas mal entendre parler d'eux dans de multiples ragots et moultes rumeurs. Akiko ne les connaissait pas plus que cela, et écouta donc Ambrine et Erin débattre dessus, appréciant le ton légèrement plus léger de la rude discussion, qui desserrait légèrement l'étau qui comprimait son coeur et sa conscience depuis quelques minutes :

"Je les ai pas revus depuis ce jour là. Enfin, je veux dire, je les ai croisé dans les couloirs ou en cours, bien entendu, mais on ne s’est pas parlé, et certainement pas de ça. Je crois que William s’est expliqué avec Apollon, mais je ne sais pas vraiment ce qu’il en est ressorti, William évite d’en parler, et je ne tiens pas à le forcer. En ce qui me concerne je peux parfaitement vivre sans eux. Ils ne me manquent pas. Ange et moi, on s’est toujours un peu accroché, je ne supporte pas ses grands airs de princesse blonde. Mais jamais au point de se faire la guerre. Que les choses restent ainsi ne me dérange pas vraiment."

"Oh, Ange peut être une vraie peste quand elle le veut, mais elle est quand même gentille. Je suis sûre qu’elle serait super cool si elle n’était pas aussi riche et autant… Petite princesse."

Akiko eut un sourire plus léger et plus franc, tandis qu'elle s'efforçait de garder un visage calme et contrôlé, posé. Ses yeux argentés vifs et étincelants luisaient doucement d'un éclat clair et transparent montrant son ouverture d'esprit naturelle alors qu'elle modérait légèrement les critiques avec le peu de choses qu'elle connaissait d'Ange, souriant doucement au souvenir qu'elle évoquait :

- Je ne connais pas très bien Ange, mais elle ne m'a pas laissé une si mauvaise impression. C'est une des premières élèves que j'ai rencontré depuis mes premiers pas en Angleterre, il y a deux ans et demi... en première année, à la ménagerie magique. Elle n'a pas du tout été méchante avec moi en tout cas, du peu que je sache !

La discussion revint ensuite vers le terrible sujet de la mémoire de ce terrible jour, et Akiko retomba dans un silence prudent et attentif. Au récit de Erin, qui avait été avec William - Craig ? Sang et or et préfet-en-chef non ? - avait eu la chance de ne plus être à Pré Au Lard quand les choses avaient mal tourné, et Ambrine lui rappelant qu'elle devrait ne pas s'en vouloir et profiter de sa chance, Akiko eut un visage légèrement plus triste et tendu. Elle pensait à Rupert et aux Turner qui, pas plus tard que le lendemain de la tragédie au petit-déjeuner, lui avait envoyé deux missives inquiètes à son sujet la priant de les rassurer qu'elle allait bien, physiquement, mentalement et moralement, ayant apprit dans les journaux la mort de l'une de sa maison et la vingtaine de blessés lors de l'incident. Rupert qui semblait frustré de n'avoir pas été là, à ses côtés, quand elle avait été en danger, sachant très bien qu'elle serait fortement attirée par un évènement tel que la Commémoration, et probablement avec des amis ou même son meilleur ami. Elle les avait rassurés, bien entendu, ainsi qu'aux deux étudiants en magicosoins soucieux de sa santé dont les lettres étaient arrivées dans la foulée le sur-lendemain, Lavande et leur sauveur, à Rupert et elle, en Ecosse. Elle resta donc muette, se focalisant difficilement sur le reste de la conversation, particulièrement distraite et préoccupée :

"Une faille dans la sécurité? C’est plus une faille à ce niveau, c’est un gouffre. D’ailleurs, pourquoi la Gazette ne pose pas la bonne question, à savoir: comment ce Moldu est arrivé jusque là. Je veux dire: Pré-au-Lard est le seul village entièrement sorcier de Grande Bretagne, non, et il y a Poudlard, juste à coté. Les protections magiques autour de la région doivent déjà être monstrueuses en temps normal, alors là, avec la fête, ce devait être la région la mieux protégée du pays, vous ne croyez pas? Et pourtant un Moldu armé jusqu’aux dents se pointe et tire sur tout ce qui bouge. Ca ne vous parait pas étrange ça? […] Soit c’est l’assassin le plus chanceux du monde, soit il a bénéficié d’un coup de main. Et je pense que c’est le cas, sinon, comment aurait-il pu savoir que la fête avait lieu ce jour-là, comment aurait-il pu savoir que c’est à King’s Cross qu’il devait se rendre, comment aurait-il pu trouver le train et franchir toutes les barrières magiques sans aide. Cette fusillade, je pense que c’est un coup monté. Et ce Maître de jeu? ... Qui croit-il être pour oser jouer ainsi avec la vie des autres ?"

"J’ai absolument aucun souvenir d’avoir lu quoi que ce soit signé du maître du Jeu. Mais en ce qui concerne ce moldu, je ne pense pas qu’il soit arrivé par le Poudlard Express. On l’aurait repéré avant. Y’a toujours beaucoup de monde sur la voie 9 ¾ . Et puis, il aurait fait des dégâts bien avant si ça avait été le cas. Dès qu’il serait arrivé à Pré-au-lard sans doute. Ou même avant, dans le train. Là, il a attendu que le ministre fasse un discours et que la vieille folle de voyante hurle sa prophétie pour attaquer. Il est arrivé là, en plein milieu de la foule, et personne ne l’a repéré. Je pense plutôt à un portoloin qui aurait détourné le système de sécurité. Un portoloin du ministère peut-être ? Ça recroiserait l’idée de la stratégie politique de Gabriel. Même si c’est un peu … barbare comme stratégie."

Les questions des deux noirs et or étaient terriblement bonnes et justifiées, et cela ne rassurait pas du tout Akiko. Gabriel aussi avait été juste, semblant mettre le doigt sur quelque chose de pas confortable du tout, une menace totalement imprécise... ses épaules s'affaissèrent, comme elle se rappelait avec douleur son sentiment persistant d'être une apatride, piégée et perdue entre deux mondes en tension, un pied dans l'un et le second dans l'autre, sans pouvoir se séparer complètement de son monde à moitié d'origine. Elle essaya de rester rationnelle et calme, bien qu'inquiète derrière ce masque de calme, comme elle commenta simplement :

- Je n'ai pas vu non plus ce message... puis j'étais trop paniquée. Je serais d'avis avec Ambrine pour la gare, il aurait été remarqué, pour sûr, et il aurait sans doute frappé à ce moment. Les terroristes... n'affectant que le monde moldu auraient fait de cette manière... c'est ce qu'ils disaient parfois à la télévision... Mais Erin a raison aussi, c'est curieux qu'il ait réussi à dépasser les sécurités logiquement hautes. L'année dernière, elles étaient fortes aussi, alors... c'est confus. Illogique, il n'a pas pu dans tous les cas réussir cette prouesse tout seul. Je ne suis pas certaine que cela soit le ministère mais... pour autant, je suis persuadée qu'il existe, dans le monde sorcier aussi, des gens qui seraient capables de vouloir de telles atrocités... d'aimer faire souffrir les autres et provoquer le chaos juste pour des idéaux incompréhensibles... ou par un refus net de tolérance... ou pire encore. C'est vraiment peu rassurant...

Muette, son regard se reporta vers la porte de la chambre. Elle pensa, un peu plus loin, à sa mère moldue toujours en convalescence depuis deux ans dans l'aile de psychologie, des fous, de Sainte Mangouste, vulnérable, à la merci, qui comme la Belle au Bois Dormant des contes de Perrault, refusait de se réveiller de son long sommeil, mais ici n'avait ni sortilège, ni ronces, ni gardes pour se protéger, et aucun prince charmant pour venir la tirer du pays des songes et de la folie douce et rude. Sa mère était vulnérable... et si la situation dégradait ? Qu'est-ce qui lui adviendrait ? Akiko sentit une boule d'angoisse naître dans sa gorge, étreindre durement son coeur et la rendre particulièrement nerveuse derrière le masque de calme. Et si la situation se dégradait ? Renverrait-on sa mère dans un hôpital moldu sans qu'elles ne puissent jamais se revoir ? Aurait-elle un choix impossible à faire ? Akiko paniquait, elle le sentait, bien qu'elle ne le montra pas, sauf peut-être Nikolaï pourrait s'en douter comme il la connaissait trop bien, ou même Ambrine si attentive...

"Il y a eu beaucoup de blessés ? Est-ce que des gens sont … Morts ?"

Akiko reporta son regard vers la noir et or, se forçant à la regarder les yeux dans les yeux et calmer sa panique grandissante. L'aiglonne hésitait, avant de répondre d'une voix douce et posée, claire mais empreinte d'un terrible sérieux et d'une note de tristesse et de regret, serrant ses doigts dans ses poings d'impuissance :

- Il y a eu un peu plus d'une vingtaine de blessés par les balles de l'arme... du fusil moldu du tueur. Et trois morts, tous par balles. Deux aurors lors de l'intervention. Et aussi.. une élève de Poudlard. Une troisième année... de ma maison.

Elle préférait dire la vérité, se doutant que Ambrine finirait sinon par l'apprendre tôt ou tard par les discussions ou les journaux, alors autant le lui dire de suite. Rappeler la mort d'une camarade de maison laissait filer des ombres dans le regard alors d'un gris de cendres d'Akiko, et elle n'avait pas besoin de regarder Charlotte pour savoir que cette dernière, en partie, pouvait compatir au sens fort du terme. Akiko, ayant été préfète depuis bientôt une demi-année, avait eu le temps de mieux connaître ceux de sa maison, surtout des années un à cinq. Elle la connaissait de visage, de connaissance. L'ambiance dans la Salle Commune des Aigles était encore sombre, l'horrible vide rappelant l'ancienne présence dans un dortoir, et rendait plus rude encore son absence soudaine. Elle posa sa main sur celle d'Ambrine et la serra légèrement avec un mince sourire. Cela aurait pu être pire, plus lourd encore, mais cela l'était déjà bien assez. Mais au moins ils étaient en vie, eux...
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyLun 28 Jan - 10:47:29

Tout le monde y allait de son avis sur la possible raison de l’attaque : complot politique, illogisme de l’attaque du moldu, plan trop parfait pour être le fruit de simples coïncidences, … Tout cela et bien plus était vrai mais Niko qui était le seul à en être non seulement sûr mais à également posséder des preuves de ce que les autres avançaient restait silencieux. Plus la discussion avançait, plus il se sentait mal à l’aise. Il voulait soudainement quitter cette pièce remplie de gens normaux qui, par leur conversation, lui faisaient inconsciemment sentir le fossé infranchissable entre leur monde et le sien. Les voir là à faire des hypothèses et établir des théories l’étouffait. Il voulait leur crier de se taire, leur expliquer ce qu’il s’était passé pour qu’ils arrêtent enfin de parler. Il voulait donner tout un tas de détails techniques sur l’AK-47, de sa puissance de feu au nombre de nettoyages que l’arme nécessitait pour que le chien de s’enraye pas. Il voulait ne pas avoir entendu la façon dont la voix d’Akiko s’était éteinte lorsqu’elle avait évoqué la mort de sa camarade de maison. Il voulait ne plus avoir de cauchemars de cette journée. Il voulait un bon million de choses mais aucune n’était envisageable. Il concentra donc toutes ses forces sur continuer de plaquer une façade d’adolescent normal sur son visage. Légèrement choqué par l’attaque oui, complètement traumatisé par ses implications profondes, non.

Un instant, il se demanda s’il serait impoli de s’excuser maintenant et d’aller se réfugier aux toilettes en attendant l’heure du retour par Portoloin. Probablement. Le problème était qu’il n’était pas sûr de supporter encore longtemps l’ambiance lourde de la pièce. Entre ceux qui n’y comprenaient rien et ceux qui en comprenaient trop pour leur propre bien, il allait finir par craquer. Le plus drôle fut lorsqu’Ambrine considéra l’idée que le Ministère soit impliqué comme trop « barbare ». Oh l’ironie ! Si seulement elle avait la moindre idée du nombre de pourris qui parcouraient les couloirs du siège du gouvernement, elle ne trouverait pas sa théorie si farfelue. Sauf qu’il ne le lui dirait pas. Même pas par compassion ou par héroïsme stupide, du style « Il est suffisant que je souffre, pas la peine d’impliquer les autres », non à vrai dire, il rêvait de quelqu’un pour souffrir avec lui. De n’être pas le seul à comprendre. Il trouvait même totalement injuste que tous ici aient le droit de ne pas savoir alors qu’il était chargé du fardeau de la connaissance. Seulement, s’il avait le malheur d’en dire trop, les conséquences seraient plus que désastreuses. Tant pour eux que pour lui. Son père avait assez démontré qu’il n’hésiterait pas à se débarrasser de quiconque se mettrait sur sa route, adulte comme enfant. Mieux valait donc la fermer, ne serait-ce que par instinct de survie.

Cependant, supposant que rester totalement impassible à l’effervescence qui commençait à s’emparer des personnes dans la pièce aurait semblait aussi anormal que de dévoiler tout ce qu’il savait, il rajouta une seule phrase.


-Malgré tout, j’aurais tendance à dire que la chance était de notre côté. Si les Aurors avaient mis ne serait-ce qu’une minute de plus à réagir, le décompte des morts aurait été bien plus élevé. L’arme du moldu avait l’air de faire bien plus de dégâts à la minute qu’une baguette.

Plus précisément, entre 40 et 600 coups selon le degré d’automatisation de la Kalachnikov dont on avait armé le type. Non, définitivement, 20 blessés et trois morts (dont deux Aurors dans l’exercice de leurs fonctions rappelons-le) était un chiffre loin d’être terrible. Pré-au-Lard aurait facilement pu se transformer en un champ de bataille dix fois pire et au lieu de trois enterrements, on aurait pu assister à des dizaines. Fort peu tonnement néanmoins, le Russe garda ces informations pour lui. Déjà, lorsque le public découvrirait la provenance de la mitraillette, il était certain qu’on l’assaillirait assez, dans le meilleur des cas, de questions crétines du style « Tu en avais déjà vu ? », « C’est vrai que tous les moldus en ont dans ton pays ? » et, dans le pire, de récriminations sur les horreurs créées par sa civilisation -comme s’il en était responsable et comme si les Britanniques étaient tous des anges !-, alors pas la peine de commencer maintenant. Parce que, s’il se savait parfaitement capable d’envoyer bouler tout importun, il n’était pas si sûr de savoir se débarrasser des questions embarrassantes que certaines des personnes présentes à cet instant pourraient avait envie de lui poser s’ils découvraient ce qu’il se savait.

[Hj : Court comparé aux autres, mais je n’ai rien d’autre à rajouter, donc au lieu de vous faire poirauter, je préférais poster :p]
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MessageSujet: Re: On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000]   On va vous faire aimer les hôpitaux ! [Amis Poudlardiens !] [1999/2000] EmptyMar 5 Fév - 17:08:58


Aely écoutait silencieusement ses camarades faire leurs petits commentaires, avec la vague impression que toutes les théories ne tenaient pas debout. Parce que, franchement, envoyé un moldu tirer dans une foule histoire d'éliminer les chances des Partisans de l'Ouverture d'accéder au pouvoir, ce n'était pas très subtile... Voir pas du tout.

La gamine attrapa un des chocolat dans une boîte qui passait par là et regarda les personnes présentes en essayant de décoller ses dents du praliné. Ambrine semblait soulagé de voir tant de monde autour d'elle, mais pas forcément d'avoir a reparler de l’événement. Akiko, égale à elle même, répondait avec douceur et compassion à toutes ses questions. Charlotte squattait toujours le lit d'hôpital et Erin exposait ses théories à l'ensemble du groupe. Un peu comme Gabriel, sauf que les siennes étaient beaucoup moins négatives. En fait, seul Nikolaï ne disait rien, et paraissait vaguement mal à l'aise.

Ambrine commenta le récit d'un voix fragile.


« Oui, je me rappelle ne plus t’avoir vue à un moment. C’était effrayant… Et ce moldu avec sa… Son… euh… c’est quoi d’ailleurs ce truc qu’il avait en main ? Ça ressemblait pas du tout à une baguette ! Enfin, en tout cas, je crois que c’est à partir de ce moment que tout est flou. Voir carrément plus dans mes souvenirs. »

La rouquine, toujours heureuse de pouvoir aider les autres, et accessoirement de pouvoir ramener sa science en matière de moldu – ce qui était facile lorsqu'on avait vécue avec eux pendant onze ans –, l'éclaira sur ce dernier point.

« C'était une Kalachnikov. C'est une arme à feu moldue, très très dangereuse... »

Le tout agrémenté d'un petit sourire. Satisfaite, Aely repassa en mode silence. Elle s'ennuyait un peu, en fait. Peut-être parce que les fusillades et les attentats arrivaient souvent chez les moldus. Il suffisait de regarder le journal télévisé tous les soirs pour s’apercevoir que deux ou trois meurtres avaient eu lieu dans la journée... Douze ans, et déjà blasée de la mort !

« On nous cache des choses... peut-être. Ce ne serait pas... la première fois cette année à ce que j'ai pu comprendre. C'est... aussi horrible que troublant. Je me demande comment des gens peuvent être fous à ce point pour aimer épouvanter, blesser voire même tuer d'autres personnes. Des innocents, sans raison valable ! Non... il doit forcément y avoir une raison... aussi tordue puisse-t-elle être... oh Merlin... je ne sais s'il faut se fier aux mots de la voyante, personnellement je suis toujours sceptique avec les arts divinatoires. Mais c'est troublant... très troublant... »

Aely observa Akiko qui venait de parler, fronçant les sourcils au dessus de ses grands yeux verts, sans répondre toutefois. Pourquoi voudrait-on cacher à des enfants les raisons d'une tuerie ? Question de logique, nan ? Surtout dans un complot politique ! Ce n'était pas très judicieux de venir voir de futurs électeurs en leur disant « Ah, oui, et au fait, vous vous souvenez de la fusillade ? Eh ben surprise ! C'était nous ! … Et oubliez pas de voter, hein ! » Enfin, chacun sa technique, hein !

La conversation divagua, on ne sait comment, sur Ange Dawster, la préfète des Serpentards. Aely l'aimait bien. Déjà, elles partageaient le même dortoir, et en plus, la première fois qu'elles s'étaient rencontrées, elles s'étaient tout de suite bien entendues. Sans compter quelques épreuves qui resserraient les liens, comme un bombardement dans les toilettes par une personne présente dont elle ne divulguerait pas le nom... Après un coup d’œil pour s'assurer qu'aucun Gryffondor n'était caché sous un lit, la rouquine pointa du doigt, ce qui, pour elle, clochait vraiment chez la préfète...


« En fait, le seul problème chez Ange, c'est Apollon... »

La fillette ne put s'empêcher de faire une petite grimace. Inutile de préciser ce qu'elle pensait du préfet des rouges...

« Malgré tout, j’aurais tendance à dire que la chance était de notre côté. Si les Aurors avaient mis ne serait-ce qu’une minute de plus à réagir, le décompte des morts aurait été bien plus élevé. L’arme du moldu avait l’air de faire bien plus de dégâts à la minute qu’une baguette. »

Ah ! Enfin une parole un tout petit peu optimiste ! Aely hocha la tête avec conviction suite aux sages paroles de Nikolaï. Les Aurors n'avaient peut-être pas été au maximum de leur forme, mais compte tenu des dégâts qu'aurait pu causer l'arme, c'était déjà pas mal !

La gamine observa encore une fois la pièce, et il lui vînt tout à coup à l'esprit qu'Ambrine avait peut-être espéré mieux qu'un conseil de guerre en guise de retrouvailles avec ses amis. Subitement gênée, Aely se mit debout et lui adressa un sourire.


« Désolée Ambrine, mais j'ai un truc à faire avant de reprendre le Portoloin, alors je vais vous laisser. On se reverra à Poudlard ! Elle tourna la tête en direction des deux autres Serpentards, c'est-à-dire Gabriel, qui avait l'air de s'ennuyer, et Nikolaï, qui semblait encore plus mal à l'aise qu'avant, et ajouta innocemment. Si quelqu'un veut venir avec moi, j'accepte tout passager clandestin ! »



[HJ : Je commence à envisager la sortie, vu le décallage qu'on a par rapport à l'actuel IG I love you ]


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