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 Ouais, mais non. [pv Ange]
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  • Apollon Oaken
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    Apollon Oaken
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MessageSujet: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyLun 26 Nov - 19:21:40

Pour la septième et dernière fois, Apollon avait entamé la rentrée de Poudlard. Pour la septième et dernière fois, Apollon avait décidé de marquer le coup, et avait donné rendez-vous à son ami Rolas dans le parc, où les deux jeunes gens avait bu bon nombre de bières camouflées dans des bouteilles de bièreaubeurre. Le couvre-feu n'allait plus tarder à sonner, mais les deux garçons continuaient à bavarder, le regard un peu vague, alanguis de l'alcool qu'ils avaient ingurgité.
« Et sinon, tu t'es toujours pas fait larguer par Dawster ? ricana soudain Rolas, avec un air de ne pas y toucher.
— Nan... » répondit Apollon, après avoir laissé passer un long blanc.

Il avait répondu automatiquement, comme à chaque fois qu'on lui posait cette question absurde qui commençait à lui courir sur le haricot, bien qu'il n'en laissait jamais rien paraître. Nan. En était-il bien sûr ? Il n'avait pas revu Ange depuis le Poudlard Express, quand ils avaient dû remplir leur obligations de préfets et recevoir les instructions et les mots de passe pour la nouvelle année. Oh, ils s'étaient vu pendant les vacances et s'étaient plutôt bien amusés, néanmoins, depuis quelques temps, quelque chose turlupinait Apollon. Pour être tout à fait exact, quelque chose le turlupinait depuis le jour tragique de l'attentat de la commémoration. Ce n'était pas l'évènement en lui-même, qui lui avait causé du souci, mais l'accrochage qu'il avait eu avec William, et qui n'avait jamais cessé de le hanter, même après avoir eu une discussion avec le concerné.
Il s'était, à la fin de l'année, employé à éviter Ange autant qu'il le lui était possible, jusqu'à être certain qu'il pourrait affronter son regard sans laisser paraître le trouble qui le faisait cogiter. Et ce trouble n'avait qu'une seule source. Ce que Craig lui avait dit, insinuant qu'Ange avait fait partie de la milice pourpre pendant la guerre. C'était un sujet des plus délicats, et Apollon n'avait pas digéré cette information. Il ouvrit une nouvelle bière et en bu une longue rasade, pensif.

« Je sais pas pourquoi vous êtes tous persuadés que c'est moi qui vais me faire larguer. Et puis je m'en fous, en fait. En fait, j'aurais plus de raison de la larguer qu'elle en aurait pour moi. Et pourtant, je suis un connard avec elle, des fois. Ouais, souvent, en fait. »

Rolas parut des plus intrigués par cette confidence. Il était surprenant d'entendre parler Apollon de cette façon, et l'amertume qui s'entendait dans le son de sa voix était au moins aussi surprenant. Si son ami le questionna, Oaken n'en entendit rien, cependant. Il vida la moitié de sa bière, la mine soudain sombre, alors que son esprit partait dans tous les sens, malgré lui.

« Faudrait que je lui parle.
— Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a fait ?
— J'sais pas, c'est ça qui me fait chier. »

Rolas était bien perplexe, à présent. Les cloches sonnèrent, empêchant son ami d'enfance de poser la moindre question. Le préfet des Gryffondor se leva et tendit la main à son ami, qui se releva en tanguant. Les deux amis s'acheminèrent jusqu'au grand hall et Apollon planta là Rolas, avec un vague salut.
Il n'avait pas envie de dormir, maintenant que ses interrogations avaient refait surface. Aussi s'employa-t-il, pour une fois, à faire une ronde dans les couloirs de l'école, en gravissant lentement les étages qui le séparaient de son dortoir. En cet instant, il maudissait William et ses piques mesquines, qui avaient eu le don de le perdre en tergiversations toutes plus stériles les unes que les autres. Ce n'était pas sorcier. S'il voulait savoir ce qu'il en était à propos d'Ange, à l'époque de la guerre, il suffisait de lui poser la question. Oui, mais. Apollon ne s'était pas employé à éviter le sujet pendant des mois pour craquer maintenant. Il n'avait pas envie de tout foutre en l'air, ou, du moins, pas de cette façon. S'engueuler sur un sujet sérieux n'avait rien de drôle. Et quand quelque chose ne prêtait pas à rire, Apollon faisait en sorte de rester le plus loin possible de ce sujet.
Pourtant, il devait bien admettre une chose. Cela le tracassait et il ne pourrait se défaire de cela s'il n'osait pas en discuter avec la principale concernée. Ce qu'il ressentait pour Ange, et qu'il ne s'avouait pas, et ce que lui avait dit William se faisaient la guerre et il n'avait manifestement pas résolu ce problème. Un problème, qui, à ce stade de la réflexion, s'avérait être double. Partagé entre deux émotions contradictoires, Apollon flanchait.
Le jeune homme s'arrêta dans un couloir du septième étage et s'appuya en soupirant contre un mur.


« Ça fait chier, ces conneries. »

Balbutia-t-il pour lui-même, en se massant les tempes. Ce genre de réflexion chiante ne lui ressemblait pas. Il fallait qu'il se ressaisisse, que Diable ! Malheureusement, l'alcool ne l'y aidait pas. Alors qu'habituellement, il se découvrait tout jouasse quand il avait un coup dans le museau, là, il se sentait en proie à un spleen particulièrement pénible. Pourquoi se prenait-il donc la tête à ce point pour une gonzesse ? Après tout, il avait passé sa scolarité entière à se fiche de la tronche de ceux qui se retrouvaient dans une situation semblable à la sienne. Ce soir, cependant, cette même situation ne lui donnait plus envie de rire. Chez Apollon, cela était grave. S'il ne pouvait plus se gausser d'une situation, c'était que celle-ci avait trop duré.

Des pas pressés retentirent dans le couloir, et Apollon redressa la tête. Il poussa un soupir et se redressa, pour ne pas qu'on le voit dans cet état. Et, alors qu'il s'engageait de nouveau dans le couloir, son insigne de préfet, épinglé sur sa chemise, lui donnant un prétexte pour errer sans but, son regard croisa un autre regard, et il se figea.
Ben tiens ! Comme par hasard, il fallait qu'il tombe justement sur Ange, qui manifestement, avait elle aussi décidé de patrouiller dans l'école. L'animal se figea, aux arrêts. Pas de connerie. Surtout, pas de connerie, pensa-t-il. Mais ce fut peine perdue. L'alcool parla avant lui.


« Salut. Faut que je te parle. »

S'entendit-il lâcher sur un ton sec, alors qu'il s'avançait d'un pas qui, manifestement, était très décidé. C'était bizarre, car lui n'avait pas l'impression de l'être. Il empoigna pourtant sa petite amie par le bras et s'engouffra avec dans les escaliers qui menaient à l'une des tours du château. Ils se retrouvèrent bien vite dans la tour d'astronomie, mais Apollon ne prêta guère attention au décor. Il se contenta de virer sauvagement un couple de Poufsouffle qui se trouvait là en hurlant que le couvre-feu était passé puis revint à Ange avec une expression qui ne lui ressemblait pas. Et il resta planté devant elle, bêtement.

« Ouais non, rien. Laisse tomber. En plus, je suis bourré. »

Et il se tira.
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  • Ange Dawster
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    Ange Dawster
MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyLun 26 Nov - 21:01:45

La blonde arpentait les couloirs d'un air distrait; perdue dans ses pensées, elle errait sans destination précise entres les étages remplissant ainsi ses obligations de préfète même si le coeur n'y était pas. Depuis quelques mois, sa relation avec Apollon était devenue de plus en plus bizarre et pour tout dire, la Serpentard ne savait plus où elle en était. Même s'ils s'étaient vu pendant les vacances et tout, le Gryffondor semblait l'éviter depuis la rentrée et même lorsqu'il se voyait on sentait bien qu'il y avait un truc qui clochait. C'était un peu comme s'ils essayaient de faire comme si tout allait bien alors qu'à l'évidence, il y avait bien quelque chose qui n'allait pas. Le pire dans l'histoire c'est qu'Ange se rendait bien compte que la situation l'affectait, sans doute bien plus qu'elle ne l'aurait voulu. Et elle ne pouvait s'empêcher de redoutait qu'Apollon la largue. En réfléchissant, leur relation avait commencé à devenir bizarre après cette fameuse commémoration du Phénix, ce qu'elle ne comprenait pas dans la mesure où ils avaient plutôt été bien complice durant cette journée. Evidemment l'attaque avait jeté un froid mais au contraire, le fait d'avoir affronter cette épreuve ensemble aurait du les rapprocher. A tous les coups c'était à cause de cet abruti de Craig. Ils n'avaient abordé le sujet de l'incident au stand de Jeu or la disciple de Serpentard avait bien vu les remarques de ce crétin avaient ébranlé Apollon. Ou alors ça n'avait rien à voir et c'était juste qu'il voulait la larguer. Pff franchement ça faisait chier. Du coup, la blonde aussi s'était mise à éviter le 7ème année par lâcheté plus qu'autre chose parce qu'elle redoutait un peu leurs têtes à têtes. Autant dire que ça n'allait pas arranger les choses.

La blonde tourna à l'angle d'un couloir identique à tous les précédents, ce n'est qu'en apercevant le tableau de la Grosse Dame, qu'elle réalisa qu'elle était déjà au 7ème étage. Et ben, elle devait être bien plus préoccupée qu'elle ne pensait pour avoir monté 7 étages sans même s'en rendre compte. Ses pieds l'avaient inconsciemment guidée vers la salle commune des rouge et or. A croire que quelque part noyé au fin fond de son inconscience, elle espérait croiser Apollon. Ça devenait n'importe quoi là. Surtout qu'elle avait pas spécialement envie de le voir, d'abord. La blonde venait seulement de se faire cette réflexion que 3 pas plus loin, devinez qui apparut au bout du couloir ? Monsieur Apollon Oaken forcément.. La jolie blonde s'arrêta momentanément quand son regard croisa celui du préfet des lions. Voilà, ça redevenait bizarre. Elle ne savait même plus comment elle devait se comporter avec lui. Alors qu'elle s'apprêtait à lui adresser un sourire et à le rejoindre, comme une petite amie était sensé le faire, le Gryffondor la devança avec un « il faut qu'on parle. » Fait chier. Elle le savait ! Quand ça commence comme ça, c'est toujours mauvais signe. A tous les coups il avait l'intention de rompre. Avant qu'Ange ait décidé comment réagir, le blond lui attrapa le bras et l'entraina à sa suite dans les escaliers d'un air décidé. Les sourcils froncés, la vipère s'efforça de suivre son allure jusqu'à ce qu'ils arrivent à la tour d'Astronomie. C'était de plus en plus bizarre. Franchement il avait besoin de l'embarquer jusqu'ici pour lui dire qu'il voulait casser ?? Et puis merde hein, elle était pas un chien qu'on promène comme ça !

Comme finalement son petit copain s'arrêta et la lâcha, elle croisa les bras et le fixa d'un air mi-suspicieux, mi-condescendant, attendant de voir quelle justification débile il allait lui sortir avant de lui dire qu'il voulait casser. Elle s'attendait à absolument tout, sauf à ça: « Ouai mais non, rien. Laisse tomber. En plus, je suis bourré.» et il repartit dans l'autre sens en la plantant sur place !!! La blonde entreouvrit la bouche d'un air aussi outré que stupéfait. Pendant une seconde, elle resta tellement sur le cul qu'elle décroisa les bras dans une tentative avortée de le retenir. Incapable de prononcer le moindre mot, elle regarda l'autre tourner les talons avant de se reprendre. Il n'était pas question qu'elle se laisse traiter de la sorte. Ce cinéma avait assez duré. D'ailleurs pourquoi attendre que monsieur se décide à la larguer ? Puisqu'il n'avait pas les couilles de le faire, elle n'avait qu'à lui couper l'herbe sous le pied et résoudre son problème en rompant la première. En plus ça lui éviterait l'humiliation d'être plaquée par Apollon Oaken.


« Okay, puisque c'est comme ça, je casse !  Ça résout ton problème, je suppose. » cracha la Serpentard dans le dos du garçon.

Voilà c'était dit. Elle l'avait largué la première, comme ça, elle gardait la tête haute et sa fierté était intacte.... alors pourquoi est ce qu'elle se sentait aussi mal et avait-elle autant envie de pleurer ?
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyLun 26 Nov - 21:41:33

Ouais. C'était clair que c'était la meilleure chose à faire. Se casser comme un connard en plantant Ange avec ses questions et ses doutes. Il n'y avait certainement pas de meilleure solution. De toute façon, Ange avait l'habitude. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur, ou pas trop, et demain, ce drôle d'évènement serait oublié. Elle n'allait pas lui en faire tout un foin, non plus. Après tout, il avait trop bu, ça l'excusait de son comportement d'imbécile patenté. L'alcool excusait tout, n'était-il pas ? Et tout le monde devait excuser l'alcool.

Tout le monde, ou presque. Alors qu'Apollon descendait les trois premières marches de la tour, il entendit la voix d'Ange dans son dos. Et manifestement, elle n'était pas contente. Le mot « casse » sonna, cinglant, et Apollon se figea, sans être sûr d'avoir bien comprit. Mais non, c'était n'imp ! C'était lui qui était en train de se casser, qu'est-ce qu'elle racontait ? Le Gryffondor se figea, puis se retourna avec un air perplexe.


« Quoi ? »

Demanda-t-il d'un air agacé.
Puis il comprit ce qu'Ange venait de lui dire. Son petit air altier se décomposa, et il la regarda comme s'il venait seulement de se rendre compte qu'elle était là. Comment ça, elle le larguait ? C'était quoi le délire ? Son cœur de connard, pour la première fois de toute sa vie, se manifesta. Il se manifesta en cela qu'il sembla cesser, soudain, de battre. Puis il repartit de plus belle, au galop cette fois. Décomposé, Apollon gravit lentement les marches, pour faire face à la jeune fille.


« Attends, c'est bon, j'ai le droit de fêter la rentrée aussi, tu vas pas me larguer parce que j'ai... Attends. »

L'information faisait laborieusement le tour de son esprit, tandis qu'il remarquait l'air qu'affichait Ange. Elle avait l'air plus déboussolée que déterminée à rompre avec lui, et il croyait voir, dans l'éclat vert de ses yeux, des larmes poindre. La phrase qu'elle avait lâché, juste après avoir annoncé cette chose à laquelle il ne s'attendait pas, rejaillit comme si elle venait de la répéter. « Cela résout ton problème, je suppose ».
Quel con. Les épaules d'Oaken s'affaissèrent et il se sentit tout piteux.


« Tu croyais que je voulais te larguer ? »

Son regard brilla et ses sourcils de haussèrent. Avait-il envie de la quitter ? Cela faisait aussi partie de son problème. Or, s'il s'accordait à être sincère avec lui-même, il devait bien admettre qu'il n'en éprouvait pas la moindre envie. Pourquoi, d'ailleurs ? Ce n'était qu'une fille, et aussi jolie était Ange, elle n'avait, à priori, rien de plus que les autres. Et à lui, d'ailleurs, que lui trouvait-elle pour avoir l'air si triste de cette décision qu'elle venait de balancer au débotté ? Malgré lui, il faisait tout pour se faire détester, pour entraîner cette situation dans laquelle il se trouvait, à présent. Maintenant qu'il y était, il se sentait, ni plus, ni moins, comme une merde.
Il fallait qu'il rattrape le coup, tout de suite. Mais en même temps, s'il lui tournait le dos et détalait comme un lapin, son problème était réglé. Apollon hésita. Et puis, avec mille incertitudes, il s'approcha d'un pas, puis de deux. Et, enfin, il s'approcha d'Ange jusqu'à ce que quelques centimètres les séparent. Il braqua son regard dans celui de la Serpentard, mais au lieu de douceur et de compassion, se lisait dans ses yeux quelque chose de rude, qui camouflait toutes les émotions qui l'avaient traversées une seconde plus tôt. L'ambiguité dans laquelle il pataugeait depuis quelques temps ne semblait pas vouloir le lâcher tout de suite.


« T'es sérieuse ? Non parce que, si c'est ton choix, je le respecte. J'en ai même rien à foutre. Mais en fait, c'était pas du tout pour ça que je voulais te parler. Donc nan, ça résout pas mon problème. Et si tu pouvais calmer ta joie, ce serait cool... »

Qu'on le sache, Apollon savait pertinemment qu'il était en train de s'enfoncer. Seulement, c'était plus fort que lui. Il ne pouvait pas, pour le moment, se comporter autrement, quand bien même il l'aurait dû.

« J'voulais juste pas te prendre la tête avec des trucs qui n'en valent pas la peine. Ça ne sert à rien de parler, et en plus, ça m'emmerde. On oublie, ok ? Ça ira mieux demain, là j'suis juste pas en état, c'est tout. »
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  • Ange Dawster
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMar 27 Nov - 0:38:21

Et maintenant quoi ? Tout était-il fini ? La Serpentard resta figée les poings serrés en haut des escaliers en proie à des émotions contradictoires. Elle ne regrettait pas ses paroles, elle savait qu'elle avait fait ce qu'il fallait, cette situation devait cesser mais une partie d'elle voulait espérer que tout n'était pas perdu, que tout pouvait encore être réparé. Lorsqu'Apollon s'arrêta et se retourna, un espoir ténu s'insinua dans le coeur de la blonde. S'il réagissait, cela ne pouvait que signifier qu'il avait été pas indifférent à la rupture annoncée, non ? Peut être avait-elle mal interprété son attitude précédemment ? Peut être restait il un espoir que les choses s'arrangent... La préfète regarda le rouge et or revenir lentement vers elle avec une certaine appréhension; à vrai dire, elle n'osait pas s'autoriser à espérer parce que c'était vraiment trop pitoyable. Surtout que, au vu du récent comportement de son petit copain, ou ex-petit copain ?, c'était la seule issue possible.

La réaction du blond ne manqua pas de semer le doute dans son esprit. C'était-elle vraiment trompée sur toute la ligne en pensant qu'il voulait rompre ? Sa question suivante ne fit que confirmer cette hypothèse... Mais alors, elle avait rompu en croyant à tord que c'était ce qu'il projetait ? Un malentendu stupide qui causait leur rupture ? Dans un sens c'était vraiment trop con; cela dit, dans un autre, était ce vraiment la seule chose qui avait motivé sa décision ? Non, définitivement, parce que ce n'était pas sans raison qu'elle avait été si prompte à croire qu'il voulait casser. Leur relation s'était tellement dégradée ces derniers mois que leur couple semblait de toute façon condamné et la blonde n'était plus certaine de ce qu'elle voulait.


« Je... » commença-t-elle complètement déboussolée avant de laisser sa voix se briser.

La réponse était évidente, mais répondre par l'affirmative la ferait paraître complètement stupide. Et elle se sentait complètement stupide, mais en même temps, elle n'avait pas l'intention de revenir sur sa position, elle ne le pouvait pas, surtout pas avant qu'ils aient régler ce qui n'allait pas entre eux. Forte de cette conviction, la vert et argent put affronter le regard du 7ème année avec une détermination retrouvée. Elle n'allait pas ramper et se mettre à pleurnicher comme une fillette idiote ! C'était absolument hors de question, elle devait rester forte. Elle ne donnerait pas à Apollon le plaisir de pouvoir jouer avec elle comme ça ! Le sorcier qui était revenu sur ses pas n'était désormais plus qu'à quelques centimètres d'elle et il la dépassait d'une bonne tête. Ce n'était pas évident de paraître fier et assuré quand on doit lever la tête pour regarder son interlocuteur dans les yeux, mais il en faudrait plus pour faire flancher sa détermination tout juste retrouvée. Si les répliques d'Apollon l'ébranlèrent, elle refusa de se laisser démonter pour autant. Au lieu de céder à son mal aise et à la peine qu'elle ressentait, elle accueillit plutôt la frustration et la colère que lui inspirait l'attitude désinvolte de son copain à bras ouvert.


« Ah ouai ? Et ben, si t'en as rien à foutre, pourquoi t'es revenu ? Que je calme ma joie ?? Tu me traines jusqu'ici pour parler avant de te barrer lâchement comme un connard et après tu t'étonnes que je sois sur les nerfs ? »

Au fur et à mesure qu'elle parlait, la blonde sentait sa colère monter de plus en plus. D'une certaine manière c'était étrangement libérateur. Ange avait d'ailleurs toutes les raisons du monde d'être en rage. Depuis le mois de Mai, Apollon s'était montré de plus en plus distant, il agissait comme le dernier des connards (encore plus qu'avant ce qui était beaucoup dire) et il avait l'air de lui en vouloir pour une raison qu'il ne daignait même pas lui expliquer. N'était-elle pas au moins en droit de savoir ce qu'il lui reprochait ? Après avoir marqué une pause pour reprendre son souffle, la vipère poursuivit sur sa lancée avec une voix éraillée de colère et de sanglot mêlé.

« ça t'emmerde de me parler ? Tu estimes que ça n'en vaut pas la peine ? Je vais te dire une chose. Soit on discute maintenant de ton problème pour le régler une bonne fois pour toute, soit ce n'est plus la peine de se parler du tout. Si tu penses vraiment que notre relation n'en vaut pas la peine, on a en effet plus rien à se dire. »
Sa voix avait beau la trahir, le regard de la jeune fille demeurait dur et déterminé. Aussi douloureux que ça puisse être, elle irait au bout. Sa résolution était ferme, soit Apollon faisait un effort pour s'expliquer là tout de suite, soit il pouvait aller se faire foutre. En guise de conclusion à sa tirade, elle ajouta simplement:


« Le souaffle est dans ton camp. »
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMar 27 Nov - 9:46:18

C'était ce qui s'appelait faire une connerie et mettre les deux pieds dedans. Néanmoins, pour éviter une confrontation qui consistaient en de vaines paroles, Apollon était capable de faire du mal et de se mettre des oeillères pour feindre de ne pas le remarquer, plutôt que de céder à cette chose immonde qui n'était rien d'autre qu'un truc de fille. Parler. Discuter. Dire ce que l'on avait sur le cœur.
En vérité, son problème, c'était qu'il n'était pas certain de désirer savoir ce que sa petite amie, ou son ex, paraîtrait-il, avait vraiment fait pendant la guerre. La haine que lui vouait William était si viscérale qu'elle ne pouvait être entièrement blanche dans toute cette histoire. Il fallait bien l'admettre. Cependant, avant d'accorder quoi que ce soit à qui que ce soit, Apollon avait besoin des deux sons de cloche. Il se refusait à condamner sa petite amie sur les dires de son ami, mais il ne pouvait pas le récuser de façon aveugle et injuste, seulement parce qu'il était avec Ange.
Cela avait été bien plus simple d'affronter Craig. Parce qu'ils se connaissaient depuis longtemps, et parce qu'il était un mec. Un pote ne se mettait pas à pleurer quand on plaçait un truc un peu vache dans la conversation, ou quand on manquait de mollesse, il ne vous en voulait pas pendant les six prochains mois pour un truc qu'on a dit sans même s'en rendre compte, et, surtout, un pote ne pouvait pas vous virer en vous hurlant dessus, des larmes plein les yeux, que c'était fini.

Tout ceci faisait qu'Apollon, malgré son désir de se livrer, restait sur la défensive. Les mains dans les poches, il encaissait la réponse d'Ange presque sans broncher. Dans sa colère qui grimpait et échauffait le son de sa voix, la vipère marquait un point. Cool, au moins ça lui faisait un truc de moins à admettre à voix haute. Non, il n'en avait pas rien à faire, et il aurait presque été reconnaissant à Ange de le deviner comme une grande fille, sans qu'il n'ait rien à en dire.
En revanche, sa réaction lui semblait toujours autant disproportionnée. Il ne comprenait pas, en effet, pourquoi ce début de conversation avortée l'avait mise dans un tel état. De son point de vue, il n'y avait pas de quoi s'en inquiéter.
Apollon était en effet persuadé que les questions qui le rongeaient intérieurement étaient restés parfaitement invisibles pour Ange. Il y avait une chose que le garçon ignorait encore. Ce que les mâles croyaient cachés ne l'était jamais vraiment, quand il s'agissait d'une relation amoureuse. Les femmes avaient un sixième sens, ou quelque chose de cet acabit, surnaturel, assez aiguisé pour percer tous les camouflages que le mensonge revêtait, et la moindre oscillation dans le comportement était repéré, analysé, décortiqué, plus ou moins consciemment. Pendant qu'Apollon, naïvement, s'imaginait se mettre à l'abri d'un moment comme celui-ci, il ne faisait qu'engranger le processus qui l'y conduirait irrémédiablement.

Le Gryffondor recula d'un pas, bien emmerdé par les sanglots qu'il entendait dans la voix d'Ange, et au moins tout autant par sa colère. Cela sentait mauvais.
« Tire-toi de la, mon vieux, tout de suite ! Allez, traîne pas bordel, elle va te dire un truc et tu vas grave regretter d'être resté planté comme un con... Allez !! ...Ben voilà, trop tard. »
Le simple terme de « relation » lui aurait presque donné des frissons d'effroi dans le dos.


« Ça devient n'importe quoi, là... »

Murmura-t-il, comme pour se protéger du sérieux avec lequel Ange prenait la situation. Elle ne pouvait pas éprouver des sentiments assez forts envers lui pour être à deux doigts de pleurer, tout de même ? D'autant plus que lui n'avait rien dit, lui ne l'avait pas menacé et ne l'avait pas quitté. Il n'avait juste rien dit. C'était bien ce que lui reprochait Ange, d'ailleurs.
Si ça se trouve, c'était un piège odieux pour lui balancer ensuite dans les dents un : « ahah ! je savais que tu me kiffais ! » et il en aurait pour six mois à supporter l'air triomphal de la vipère. Ou alors, s'il tournait le dos en lui disant qu'elle élèverait des chèvres en Patagonie avant de parvenir à le contraindre à quoi que ce soit, il lui briserait le cœur. Apollon inspira profondément, tout en adressant un regard à Ange, où se lisait clairement un : « Tu fais chier. ».


« Ok. »

Il lui prit la main et l'amena jusqu'à l'une des tables de travail disposées près d'une fenêtre de la tour. Apollon s'installa sur cette dernière, virant au passage de vieilles cartes qui traînaient là.

« Tu sais, j'ai peut-être l'air de me foutre de tout, mais il y a une chose dont je ne parviens pas à rire. Et je crois que j'y parviendrai jamais. »

Apollon déboutonna la manche droite de sa chemise et remonta cette dernière jusqu'à son coude. Il tendit le bras à la lueur d'une des chandelles qui brûlaient sur les murs, en direction d'Ange. Une grosse marque rouge, irrégulière, tâchait son avant-bras sur presque toute la longueur.

« Tu sais ce que c'est, ça ? Tu t'es jamais posé la question ? C'est la cicatrice qu'il me reste pour avoir fait la plus grosse connerie de toute ma vie. Je suppose que tu t'en souviens plus ou moins, compte tenu du bordel qu'on a foutu, Deniel et moi, ce soir là. C'était au bal de Noël. On s'est murgé et on a décidé de faire quelque chose, n'importe quoi, de préférence hautement stupide pour faire chier la milice pourpre et les Carrows. En fait, tu sais quoi ? Je crois que lui et moi on avait juste envie de crever, tellement on n'en pouvait plus. Tu peux pas imaginer comme je regrette de voir que le seul coup d'éclat qui restera dans les mémoires, la seule cicatrice que je garde de cette époque, ce soit les plus pathétiques qui soient. »

Il rabaissa sa manche et, après un soupir, passa une main dans ses cheveux.

« Je ne veux pas croire Craig tant que tu ne me l'as pas dit toi-même. Alors, est-ce que tu as intégré la milice pourpre, pendant la guerre ? »

Malgré la gravité de ses propos, Apollon n'avait plus l'air sur la défensive. Il avait rendu les armes, en apparence. La désinvolture de son regard et de sa voix étaient pourtant de nouvelles manières de se protéger de ce qu'il pourrait entendre, de la façon dont risquait de réagir Ange à la question qu'il lui avait posé. Il mourrait d'envie de lui trouver une bonne excuse, et il en avait déjà quelques unes toutes prêtes qu'il n'avait pas hésité à répondre à William, lorsque les deux garçons étaient passés aux explications. En face de la concernée, cela n'était pourtant plus aussi simple. Il s'apprêtait à être cruellement déçu, même si, en faisant l'effort de parler de lui d'abord, il avait implicitement admis que chacun, à cette époque, avait fait de terribles et stupides erreurs.
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMar 27 Nov - 12:51:50

Son coeur battait tellement que la blonde avait l'impression qu'il allait lâcher. Il se passe plusieurs secondes atroces resta figée en appréhendant la réagir du Rouge et or. Finalement, malgré ses hésitations, il céda et finit par lui prendre la main pour la guider jusqu'à une table près de la fenêtre pour discuter. La préfète s'installa à ses côtés, vu la manière dont s'annonçait la conversation, mieux valait être assise. Le sérieux dont faisait subitement preuve le 7ème année avait de quoi inquiéter. Avec un air interrogateur, Ange regarda Apollon relever sa manche droite de façon à exposer sous ses yeux une importante cicatrice dessinant une démarcation rouge et irrégulière sur sa peau. La jeune fille réprima un frisson. Elle ne pouvait même pas imaginer à quel point cela avait du être douloureux, mais elle ne comprenait toujours pas où son copain voulait en venir aussi elle garda le silence en le laissant continuer. L'explication ne tarda pas à venir: c'était la cicatrice qu'il avait hérité des Carrow après le fameux bal de Noël ou Isaac et lui avaient failli foutre le feu au grand sapin. Ça pour s'en rappeler, elle s'en rappelait. C'était même plutôt difficile à oublier. Puis le préfet des lions recouvrit son ancienne blessure et posa enfin la question qui semblait le ronger depuis le début: Est ce qu'elle avait rejoint la milice pourpre.

La blonde se raidit tandis que son coeur s'accélérait de nouveau. Pourquoi n'était il pas possible tout simplement de tirer un trait sur toute cette année merdique, jeter un oubliette collectif et ne plus jamais en reparler ? Elle comprenait maintenant pourquoi Apollon avait tant hésité à aborder le sujet: tout simplement parce qu'il redoutait la réponse qu'il pressentait qu'elle allait donner. Pourquoi dans sa bouche, rejoindre la milice pourpre apparaissait comme quelque chose d'aussi horrible ? Ce n'était pas comme si elle avait rejoint les mangemorts et jeter elle même des endoloris.. Bon ok, cela pouvait s'en rapprocher mais ce n'était pas du tout aussi aussi simple. Elle n'avait pas vraiment souhaiter intégrer cette putain de milice et elle n'avait jamais cautionner les actes des Carrow. A l'époque, elle s'était retrouvée piégée, exactement comme elle l'était à cet instant. Elle ne supporterait pas de lire la déception et le mépris dans le regard du Gryffondor, mais elle ne pouvait pas lui mentir non plus. Comment faire pour lui faire comprendre les choses ? La manière dont elle avait vécu cette situation ? De toute façon, elle n'avait pas le choix, elle avait insisté pour qu'ils discutent et à présent, elle ne pouvait plus se dérober. Elle devait au moins essayer de lui expliquer.


« Oui. Mais ce n'est pas aussi simple.. Avant de me juger écoute moi jusqu'au bout s'il te plait. »

Enchaîna la blonde aussi rapidement que possible pour avoir une chance de se justifier. Ange prit une profonde inspiration et se jeta à l'eau.

« Je n'ai jamais cautionné ce que faisaient les Carrows, je n'ai jamais eu envie de faire partie de la milice, mais tu n'as pas idée de comment c'était pour moi à Serpentard. Dans la salle commune, dans le dortoir, entre McLane, Craft et les autres qui n'arrêtaient pas de me mettre la pression pour que moi aussi je rejoigne leur putain de milice... Le simple fait que je restais à l'écart était interprété comme un acte de rébellion. Evidemment c'était encore pire pour Deniel, mais comme il était né-moldu il était déjà dans le collimateur de toute façon.. Alors oui j'ai fini par craquer et j'ai rejoint la milice. »

La vipère marqua une pause pour reprendre son souffle. Pendant qu'elle parlait, elle gardait résolument les yeux fixés sur ses genoux pour ne pas avoir à soutenir le regard d'Apollon. Elle savait que sinon, elle n'aurait pas le courage d'aller jusqu'au bout de ses révélations. La jolie blonde poussa un soupir et reprit:

« Comme les autres, tu vas surement me sortir qu'on a toujours le choix, mais quand il se réduit à rejoindre le camp des bourreaux ou leur servir de souffre douleur, tu m'excuses mais ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une décision librement consentie. »

La préfète des Serpents osa un bref regard en direction de son copain sans toutefois réussir à le regarder en face. Elle avait peut être des défauts, elle était peut être lâche et tout ce qu'on voulait, mais elle n'était certainement pas une tortionnaire sadique. Ce n'était pas de gaieté de coeur qu'elle avait rejoint la milice, mais c'était simplement à ses yeux la meilleure des solutions.

« Alors ouai, j'ai été lâche, mais si c'était sans doute très admirable de tenir tête aux Carrows, personnellement j'aimais autant éviter de recevoir leur douce attention. Et puis, je ne vois pas ce que ça aurait apporté que je devienne un martyr de plus, alors qu'au sein de la milice je pouvais me rendre plus utile à la résistance. Quelque part c'était parfait que tout le monde pense que j'avais bien trahi la résistance, ça me faisait une couverture idéale. J'ai pu informer Appleby des rondes des miliciens et essayer de couvrir leurs actions autant qu'il était possible sans me griller... »

Elle se tut. De toute sa vie, Ange n'avait jamais autant parler, ni avec autant de franchise. L'effort lui en avait coûté. Elle baissa la tête, la mine défaite en luttant de toutes ses forces pour ne pas pleurer comme une pauvre Poufsouffle pathétique. Le mieux qu'elle avait à faire à présent était probablement de regagner sa salle commune, se terrer dans son lit et ne plus jamais repenser à cette soirée merdique.
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMar 27 Nov - 16:02:32

Et voilà, comme il s'y attendait, William n'avait pas menti. C'était évident, mais en prendre définitivement conscience était tout de même douloureux. De toute façon, il n'avait jamais eu de chance avec les filles. Elles étaient soit inaccessibles, soit de la milice pourpre, apparemment. Il était déçu, bien qu'il avait déjà retourné le problème dans tous les sens en se mettant à la place d'Ange, pendant la guerre. Elle était de sang-pur, et les sang-purs qui ne souriaient pas devant les endoloris des Carrows jetés sur les nés-moldus de premières années aurait pris cher, eux aussi. Il n'était pas borné au point de ne pas s'en douter. Il avait vécu cette année là comme un spectateur impuissant, il avait pu longuement apprécier toute la complexité de sa situation, mais aussi celle des autres.
Aussi ne réagit-il pas comme d'autres l'auraient certainement fait. Il resta immobile et n'ouvrit pas même la bouche. Il se contenta d'attendre qu'elle lâche le morceau et lui explique ce qu'elle avait vécu, ce qui l'avait poussé à intégrer ces gros lâches qui avaient profité de leurs privilèges pour s'en prendre à plus faibles qu'eux.

Apollon fut bien content de s'être tut, car ce qu'elle lui avoua le rassura. C'était déjà ça, si sa copine n'avait pas été un gros monstre sanguinaire, qui riait des sévices qu'on infligeait à des enfants ayant eu pour seule erreur de naître du mauvais côté de la frontière.
Bien sûr, effectivement, Apollon avait lui aussi pensé « mais elle avait le choix, elle aurait pu se battre pour ses valeurs, eut-elle dû en souffrir ! ». Lui l'avait fait, alors qu'il aurait pu passer son année sans faire de vague, à rester discret. Il ne comptait pas de moldus dans sa famille vivante. Mais voilà, Apollon ne supportait pas la cruauté et l'injustice. Il serait devenu fou s'il n'avait pas agit, et ce n'était pas peu dire. Même en agissant, il avait parfois eu l'impression de le devenir. Cette année-là avait été la plus douloureuse qu'il avait vécu, et il avait pris une sacrée gifle. Il en était sorti grandi, quelque part, mais en gardait également des cicatrices, de celles qu'on ne pouvait pas voir sur sa peau, et qu'il cachait derrière le masque de fanfaron qu'il revêtait.

Si elle disait vrai et qu'elle avait bel et bien aidé Appleby et d'autres sous couvert de sa place dans la milice, la pauvre fille avait bien dû souffrir des regards qu'on lui avait jeté et des motivations qu'on n'avait certainement pas manqué de lui prêter. Et comme ce qu'elle lui expliquait rejoignait le court échange qu'elle avait eu avec William au stand de jeu, il ne remettait pas sa parole en doute. Être jugée, peut-être pour le reste de sa scolarité, sur des choix que l'on avait fait à douze ans, était tout de même assez navrant.
La Serpentard se tut, le regard résolument baissé sur ses genoux. Elle semblait à deux doigts des larmes. Jamais Apollon ne l'avait vu comme cela, et il en éprouva un pincement de cœur. N'y tenant plus, il se pencha sur elle et la prit par les épaules, pour l'attirer contre lui. Il la serra dans ses bras et posa son menton dans ses cheveux, tout en lui frottant doucement le dos.


« T'avais douze ans, Ange. Tu as fait ce que tu as pu, et je m'en fous de ce que pensent les autres. T'es une fille super. »

Il posa un baiser sur son front et se recula légèrement pour lui adresser un sourire.

« De toute façon, pour ce que ça t'aurait apporter de résister... tu as sûrement bien fait. Ça a été en grande partie inutile, et regarde ce que sont devenus ceux qui ont ouvert leur gueule. Deniel a viré limite dingue tout au long de l'année, William est à moitié dépressif, et moi... »

Et lui, quoi ? Il ne savait pas lui-même. Mais ce qu'il savait, c'était que quelque chose au fond de lui avait changé, depuis la guerre. Il ne voyait plus le monde de la même manière. Il avait perdu sa naïveté, et avait appris à regarder ce qui l'entourait autrement que sur un code binaire. Tout n'était pas totalement noir ou blanc. Si Ange n'était pas une petite sainte, elle n'était pas non plus une fille cruelle.

« Ce qui me faisait flipper, c'était que tu ne te rendes même pas compte de ce que cette période a représenté pour un type comme William, ou comme moi. Ou que tu t'en fiche, tout simplement. Et encore, j'en ai cent fois moins chié que lui, car j'ai la chance de ne pas compter de moldus dans ma famille. Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous détestez comme ça, mais j'aimerais vraiment que tu comprennes qu'il a perdu quelque chose, après cette histoire. Il a vraiment souffert, et je crois que maintenant, il est juste paumé. Puis ça lui a foutu un sale coup quand il a appris qu'on était ensemble. »

Il eut un rire aigre en repensant au moment où, tout jouasse, il avait raconté à Craig ce qu'il s'était passé dans la salle de bain des préfets.

« Il a fait une de ces gueules quand je lui en ai parlé. Moi qui avais cru que ça l'aurait fait marrer... »

D'ailleurs, William n'avait pas été le seul à ne pas prendre l'aventure du préfet à la rigolade. Certains « amis » lui avaient tourné le dos, du jour au lendemain, comme s'il avait, ni plus ni moins, pactisé avec le diable. Cela ne l'avait pas touché plus que ça, néanmoins. La guerre lui avait aussi appris une autre chose. Les gens sur lesquels on pouvait compter, ou qui étaient susceptibles de respecter les choix que l'on faisait, se comptaient sur les doigts d'une main. C'était peut-être, aussi, un peu par goût de la provocation qu'il était resté avec Ange, et qu'il avait pris à malin plaisir à s'afficher avec elle. Voir certains regards mauvais se détourner engendrait en lui un plaisir mesquin. D'ailleurs, tant que l'on prenait son aventure avec Ange pour un jeu de mauvais goût, sa réputation de branleur était sauve. Bien sûr, depuis le temps que ces deux là étaient ensemble, les gens commençaient à jaser et à se demander s'il n'y avait pas plus entre les deux, mais personne n'osait y croire, tant cela était improbable. À cette pensée, Apollon émit un petit rire amusé. C'était clair qu'ils formaient un drôle de duo. Apollon lui-même ne savait pas où il en était, avec Ange. Ou plutôt, il n'osait pas l'admettre. L'alcool l'aidait, cependant, à envisager la possibilité qu'il tenait plus à elle qu'il voulait bien se l'avouer. Après tout, ne l'aurait-il pas envoyé se faire voir, autrement, pour préserver son amitié avec William ?
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMar 27 Nov - 21:07:54

Abandonnant toute velléité de résistance, la cinquième année se laissa aller contre le torse du Gryffondor qui la tenait dans ses bras. Au point où elle en était, à quoi bon se soucier de préserver une quelconque fierté stupide en voulant paraître forte et impassible ? Ce soir là tous les masques tombaient. En plus de ça, elle ne pouvait pas nier indéfiniment ses émotions et en particulier l'espoir et le soulagement qui l'avait envahi à la seconde où Apollon s'était penché vers elle. Il ne lui en voulait pas et elle était certaine à présent qu'il tenait encore à elle. Si elle n'avait pas été aussi dépitée par ses révélations précédentes, elle aurait certainement rayonné de joie. D'ailleurs, son coeur lui n'avait pas manqué de faire des bonds dans sa poitrine.

La jeune fille leva sa main à la rencontre de celle de son copain pour entrelacer ses doigts avec les siens. Le réconfort que sa proximité lui procurait était le bienvenu. Elle tourna légèrement la tête pour regarder le 7ème année et esquissa à son tour un petit sourire rasséréné. En principe, elle se moquait pas mal de passer pour une peste sans coeur, elle se fichait pas mal de ce qu'on pouvait penser d'elle, mais l'opinion qu'Apollon à son égard était importante à ses yeux. Ça la faisait chier qu'il en soit arrivé à presque casser à cause de ce con de Craig qui, comme tous les autres avait une opinion tout faite à son égard et ne pouvait même pas lui laisser une chance. Non pas qu'elle se souciait du fait qu'il la déteste mais qu'il ne puisse même pas accepter que son pote sorte avec elle, ça commençait vraiment à lui courir sur le haricot. D'ailleurs, le blond ne tarda pas à aborder le sujet épineux à savoir l'animosité qui existait entre Ange et William.

A présent, avec le recul, elle se rendait bien compte qu'elle avait agit comme une parfaite petite conne. Mais en même temps, elle avait 12 ans et qui n'agit pas comme un parfait imbécile à cet âge là ? Si elle comprenait que Craig en avait bavé et en était ressorti brisé, elle ne pouvait même pas imaginer vraiment ce que sa vie sous le régime des Carrow avait pu être, alors comment aurait-elle pu concevoir la chose à 12 ans ? Pour être parfaitement honnête avec elle même, elle se rendait bien compte qu'elle avait toujours été une gamine gâtée, privilégiée et protégée, alors était-ce vraiment de sa faute si elle ne s'était pas rendu compte ? Perdue dans ses pensées, la jeune fille revoyait dans sa tête la scène qui s'était déroulée dans le parc cet hiver là. Avec un soupir blasé, elle finit par lâcher:


« Si tu veux tout savoir ça a commencé à cause d'une stupide boule de neige. »

Une simple boule de neige, il y avait pire en matière d'agression pas vrai ? En tout cas c'était sans conteste le plus bel effet boule de neige de la création... Ange haussa les épaules en signe de la lassitude. Elle n'avait aucune envie de parler de Craig, ils se haïssaient mutuellement et ce n'était pas près de changer, alors pourquoi fallait-il qu'elle fournisse des explications ? Ah oui, parce qu'il était le meilleur pote de son copain... La blonde prit une nouvelle inspiration. Autant crever l'abcès tout de suite et qu'on en finisse une bonne fois pour toute avec ses révélations et ses apologies.

« Je trainais dans le parc pour échapper à l'ambiance du château, je voulais juste retrouver un peu de normalité. Il est passé devant moi, ça aurait pu être n'importe qui mais ça a été Craig, et j'ai trouvé amusant de lui envoyer une boule de neige. Les petites provocations inter-maisons ont toujours été, pour moi ce n'était jamais qu'un jeu... Mais il a littéralement pété un câble. Il m'a envoyé des tas d'horreur dans la figure, me mettant sur le dos tout ce que les Carrow lui avait fait subir comme si j'en étais personnellement responsable. Il avait vraiment l'air d'un fou furieux j'te jure, j'ai cru qu'il allait me tabasser ou m'étrangler ou je sais pas.. » 

La jeune fille n'avait jamais oublié la haine viscérale contenue dans le regard du Gryffondor. Il lui avait vraiment fait peur, à tel point d'ailleurs, qu'elle ne s'en était jamais vraiment remise. Plus que la scène elle même, dont les détails se perdait dans sa mémoire, la certitude que le Rouge et Or aurait été capable de lui faire vraiment du mal et qu'il lui voulait vraiment du mal, resterait à jamais gravée dans son esprit. Ange réprima un frisson et secoua la tête comme pour chasser cette dernière pensée.

« Et puis bien sur, comme la parfaite petite conne que j'étais à l'époque, j'ai réagi très intelligemment, rajoutant une couche, répondant à ses insultes en le provoquant encore plus et ça a vite dégénéré... »
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMar 27 Nov - 23:11:44

Ah, enfin un sourire ! Apollon en était plutôt content. Ange était cent fois plus jolie quand elle souriait, il n'y avait pas à dire. Le jeune homme referma les doigts sur les siens, par réflexe, sans vraiment s'en rendre compte.
Si Alcibiade le voyait en cet instant, nul doute que son frère se ficherait de sa gueule bien comme il fallait. Le Gryffondor avait passé tant de temps à se fiche de lui et du comportement qu'il avait avec sa petite amie avec laquelle il sortait depuis au moins trois ans. Al' lui avait promis que le jour où il ramènerait une nana à la maison, il ne le louperait pas, en matière de vannes pourries. Et Apollon, ce pauvre inconscient qui se croyait à l'abri de toute potentielle histoire durant plus d'une semaine, s'était contenté de lui rire au nez avec un royal mépris. Et ce soir, comme un con, il était en train de se faire avoir à son tour. Le pire, c'était qu'il ne s'en rendait même pas compte. Non, perdu dans ses pensées, il ne se rendait absolument pas compte du soulagement qu'il éprouvait, à l'idée qu'il n'allait finalement pas se faire larguer comme un déchet, ce soir.

La voix d'Ange le ramena à l'instant présent, et il baissa de nouveau les yeux sur la blondinette. Sa phrase lui fit hausser les sourcils. Comment ça, tout avait commencé avec une boule de neige ? On parlait toujours bien de William, là ? Sur le coup, Oaken se demanda où Ange voulait en venir. Il se tut cependant, car il avait bien senti, au soupir qu'elle avait poussé, que cela lui coûtait déjà assez de s'expliquer. Et l'explication qu'elle lui fournit le scia littéralement.
Comme quoi, il avait bien fait d'attendre d'avoir deux sons de cloche pour juger de la situation. La raison de leur inimitié était particulièrement stupide, et même si lui le reconnaissait, ce n'était pas peu dire.


« Mais c'est complètement con, comme histoire... »

Lâcha Apollon dans un soupir, avant qu'Ange n'en rajoute en s'accordant des torts. Quel Serpentard n'aurait pas réagi, en même temps ? Apollon avait déjà assez éprouvé ces bestiaux pour savoir qu'ils ne gardaient pas gentiment leur langue dans leur poche quand on les agressait. Lui-même en avait fait quelques fois les frais, quoi qu'il n'avait jamais vraiment emmerdé – sciemment, du moins – des élèves de la maison ennemie. Ou presque pas. L'inimitié entre Gryffondor et Serpentard était si forte qu'il suffisait de bien peu pour que les choses dérapent.
William avait dû se croire personnellement visé par l'attaque, mais une telle réaction pour une bataille de boules de neige était exagérée, quelque excuse que pourrait lui trouver son ami. Cela avait peut-être été la goutte d'eau, et le fait que la lanceuse de boules de neige avait sur la poitrine le blason de Serpentard n'avait pas dû aider. Mais quoi ? Devait-il en retour se priver d'être avec Ange pour une histoire aussi absurde ?


« Ok, t'as pas ta langue dans ta poche et tu as pu l'énerver, mais franchement, une nana qui lance des boules de neige, y a pire comme humiliation. Puis, tu devais certainement pas être à mon niveau, en matière de lancé de boules de neige. »

Il était tant de détendre l'atmosphère. Apollon jeta un regard malicieux à sa petite amie, un sourire fier aux lèvres.

« Quand j'étais en deuxième année, j'ai inventé un stratagème avec un lance-pierre et un sort de waddiwazi. Les gens qui passaient se prenaient des rafales dans la tête avant même d'avoir eu le temps de comprendre d'où ça venait. »

Il éclata de rire en se remémorant une scène assez pittoresque où c'était Adrian et l'une de ses groupies qui en avaient été les victimes. Le Serdaigle s'était étalé de tout son long dans la neige, puis avait courut après son cadet en lui beuglant un tas d'insanités à la tête, alors que lui se carapatait en ricanant. Bon, après, Adrian lui avait fait bouffer la neige en lui enfonçant la tête dedans, mais cela l'avait bien fait marrer tout de même.

« Après, je suis passé à l'étape supérieure. J'ai rajouté des pétards du Dr Flibuste à l'intérieur des boules de neige. ...Et puis des Bombabouses, mais ça, c'était réservé à l'équipe de Quidditch de Serpentard, quelques jours avant les matchs. »

Il eut une petite expression mesquine alors qu'il se délectait des souvenirs qui rejaillissaient. Heureusement, tout de même, qu'aucun Vert ne l'avait attrapé.

« Alors c'est comme ça que vous en êtes venus à ne pas pouvoir vous blairer ? Heureusement que je ne me suis pas fait des ennemis de tous ceux à qui j'ai fait des sales coups, et à tous ceux qui m'en on fait, sinon je crois que je serai déjà mort. »

Lâcha-t-il, non sans ironie.

« D'ailleurs, tu m'aurais toi-même tué au moins une dizaine de fois... »

Il baissa les yeux sur Ange, enjôleur, et une envie jaillit soudainement au fond de lui. Il détacha ses doigts de ceux d'Ange et les glissa dans son dos et sa nuque, pour la basculer en arrière. Il la déposa en douceur sur la table et se glissa au-dessus d'elle, sans se départir de son sourire.

« On oublie ça ? Votre histoire est tellement débile que je n'ai même pas envie d'en savoir plus. Et en plus, je crève d'envie de t'embrasser... Alors, à moins que tu sois toujours décidée à me larguer, j'aimerais bien me faire pardonner d'avoir agi comme un gros con avec toi, ce soir. »

Il effleura d'abord ses lèvres, puis l'embrassa à pleine bouche, sans plus, cette fois, ressentir de culpabilité à l'égard de William. Le mal, de toute façon, était fait. Et il n'était plus là pour le voir et lui en vouloir encore. Il ne rendait déjà pas de comptes à sa propre mère, de toute façon. Ce n'était pas pour en devoir à un pote. Surtout pas quand celui-ci n'avait pas de raison solide pour haïr sa petite amie.
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMer 28 Nov - 19:08:38

Son antagonisme avec Craig avait en effet débuté d'une manière des plus stupide. A l'origine la blonde n'avait rien de personnel contre lui, mais en tant que Gryffondor roux et né-moldu il était tout désigné pour servir de cible à ses sales coups. Pouvait-on lui en vouloir ? Franchement ce n'était pas sa faute si l'autre était devenu dingue à cause des mauvais traitements des Carrows et en avait fait une affaire personnelle. Alors d'accord, ce n'était peut être pas non plus la faute de son ennemi mais n'empêche qu'elle ne lui avait jamais vraiment voulu du mal à la base. Si à présent la seule présence de l'ancien Rouge et or suffisait à donner un ulcère à la blonde, c'était avant tout parce qu'elle avait peur de lui. Il était fou et elle n'en démordrait pas, pote d'Apollon ou pas.

La vipère fut finalement soulagé que son copain dérive un peu du sujet Craig pour détendre l'atmosphère. Il reconnaissait lui même que c'était complètement débile, ce qui arracha un léger ricanement sarcastique à la préfète. La dessus au moins, tout le monde était parfaitement d'accord. Détournant la conversation, le 7ème année se mit à raconter comment lui même s'y prenait pour piéger les gens avec des boules de neige améliorées, réussissant ainsi à la faire sourire. Ça, on pouvait compter sur Apollon pour inventer les conneries les plus performantes. Il alla même jusqu'à confesser avec un air clairement amusé ses attentats à la « Boule-de-neige-à-bouse » dirons nous contre les joueurs de Quidditch de Serpentard. Cela lui valut une grimace joueuse de la préfète des verts qui lui tira la langue de manière très adulte.

Pour en revenir finalement à l'abominable homme des neiges rouquin, ce n'était probablement pas juste à cause d'une boule de neige qu'ils en étaient arrivés à se détester autant, il n'aurait sans doute pas réagit aussi violemment s'il n'avait pas à la base des a priori sur la vipère; mais en vérité Ange n'avait pas vraiment envie d'aller chercher à comprendre les raisons profondes de la haine que lui vouait Craig. Etait ce parce qu'elle était amie avec McLane ? Parce qu'elle était de sang pur, parce qu'elle était à Serpentard ? Surement un peu les trois réuni et le fait qu'elle ait rejoint la milice n'avait pas du jouer en sa faveur non plus.. En ce qui la concernait, si Ange ne pouvait pas supporter la présence du Roux, c'était à cause de sa propre virulence à son égard. Ce mépris, cette rancoeur et cette haine qu'elle ne méritait pas, faisaient qu'elle craignait William. Aussi, elle répondit à la question d'Apollon avec un haussement d'épaule suggestif.


« C'est un malade... il m'fait peur... Mais si tu lui répètes, je te jure que j'te transforme en eunuque !»

Commenta-elle avec un air de défi typique. Elle commençait déjà à redevenir un peu plus elle-même, c'était plutôt bon signe et elle était surtout heureuse de retrouver le Apollon qu'elle connaissait: celui qui faisait des blagues débiles et plaisantait de tout. Soit dit en passant, si on avait dit qu'elle penserait ça un jour, elle n'y aurait jamais cru et elle était prête à le nier avec véhémence. Elle était bien contente de laisser toute cette histoire derrière elle.

Son lion semblait aussi d'humeur ragaillardie d'ailleurs. Il la fit doucement basculer en arrière en se penchant au dessus d'elle. La jeune fille se laissa faire sans résister et un sourire plein de malice ourla ses lèvres. A cet instant, elle ne demandait pas mieux que de se faire embrasser par son adorable crétin de petit ami. Avec un air enjôleur, Ange passa les bras autour du cou du préfet pour venir à la rencontre de ses lèvres entrouvertes. Non, elle n'avait pas du tout envie de le larguer, c'était le moins qu'on puisse dire. Elle rendit son baiser au Gryffondor avec fougue puis s'écarta très légèrement, une lueur espiègle dans le regard, pour susurrer avec un air sciemment provocateur:


« Et tu as prévu quoi pour te faire pardonner ? »


Dernière édition par Ange Dawster le Jeu 29 Nov - 23:10:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyMer 28 Nov - 23:13:26

Dans d'autres circonstances, Apollon aurait grimacé au commentaire d'Ange à propos de William. Mais là, tout cela lui était indifférent. Déjà, car même si le semblant de dispute qu'ils avaient eu l'avait en partie déssoulé, il demeurait encore assez d'alcool dans son sang pour qu'il se sente encore plus désinvolte qu'à l'accoutumée, mais en plus (et surtout), car Ange venait d'avouer quelque chose qui n'était pas anodin. Craig lui faisait tout simplement peur. Apollon ne le comprenait pas vraiment. Il n'y avait pas grand chose qui lui faisait peur, à vrai dire, et dans ces rares choses qui pouvaient, potentiellement, lui faire éprouver un tel sentiment, William en était carrément exclu. L'idée même aurait été à mourir de rire, d'ailleurs.
Il l'aurait d'ailleurs bien fait remarquer à Ange, mais un petit fond de lucidité, et peut-être aussi de gentillesse, le força à s'en abstenir. De toute façon, Ange ne risquait plus de recroiser l'ancien préfet-en-chef dans les couloirs, à présent. Et qui savait, peut-être que dans deux ans, s'ils se retrouvaient à l'UMA, leur inimitié aurait fini par tarir. Oui, Apollon était un utopiste.

Aussi ne s'occupa-t-il plus du cas Craig, préférant renverser Ange sur la table et l'embrasser avec un enthousiasme recouvré. Et ce baiser n'en fut que d'autant plus savoureux qu'Ange passa avec plaisir ses bras autour de son cou, en l'attirant tout contre elle. Un grognement de contentement échappa au Gryffondor alors qu'Ange lui rendait son baiser, avec une fougue à laquelle il ne fut pas indifférent.
Eh beh ! Il fallait croire que ce moment de vérité auquel ils s'étaient livré avait eu plus d'effet sur la préfète qu'Apollon ne l'avait présagé. D'ailleurs la réaction de sa petite amie avait un effet certain sur lui aussi.
Le préfet des Rouges regarda la blondinette avec un air à la fois étonné et amusé, et des idées dissolues, accompagnées de leur cohortes d'images qui ne l'étaient pas moins, vinrent planer dans son crâne d'adolescent. La théorie de lui arracher sa petite culotte dans la tour d'astronomie ne lui aurait franchement pas déplu, en cet instant. Un grand sourire vint illuminer son visage lorsqu'elle le provoqua, en lui demandant ce qu'il avait bien pu prévoir pour s'excuser.


« Et bien... »

Commença-t-il sans la quitter du regard, faussement pensif. Il l'embrassa de nouveau, mais sa main, cette vilaine gredine, glissa de l'épaule de la Serpentard jusqu'à sa jeune poitrine, qu'elle caressa sans la moindre gêne avant de s'aventurer vers la boutonnière de son chemisier. Il la tira légèrement, du bout des doigts, dans le but de taquiner sa petite amie.

« Je pensais à quelque chose comme... »

Murmura-t-il d'une voix aguicheuse, laissant sa phrase en suspens pour lui adresser un regard de défi.

« T'accorder une partie d'échec et te laisser gagner ? Je sais que tu rêves de me battre au moins dans un domaine... ! »

Apollon étouffa un ricanement, apparemment fier de sa connerie. Il se redressa sur ses genoux et attira Ange contre son torse en l'agrippant par son chemisier, puis glissa sa main libre dans la sacoche qu'il avait emporté avec lui, et qui lui avait servi plus tôt à entreposer ses bières. Il en sortit un jeu de clef qui tinta entre ses doigts, et le passa sous le nez d'Ange, pourvu de son sempiternel air d'insupportable petit blond.

« J'ai chopé un double des clefs des dortoirs vides, la dernière fois que je me suis retrouvé dans le bureau de Rusard. Ce serait parfait pour jouer tranquillement, non ? À moins, bien sûr, que tu aies trop peur de perdre la face... »

Oaken sauta de la table en faisant tinter le trousseau entre ses doigts, puis braqua un regard innocent dans celui de sa petite amie. Était-il aussi sûr de lui qu'il ne le laissait paraître ? Non, évidemment pas. Mais le faire croire était autrement plus drôle que de jouer au couillon timide. C'était sa manière à lui de se rassurer. Aussi se colla-t-il à elle sans vergogne et, tandis que l'une de ses mains glissait le long de la jambe d'Ange, l'autre rejoignait celle de la jeune fille pour lui glisser les clefs entre les mains. Il l'embrassa de nouveau puis recula légèrement son visage du sien, pour la regarder dans les yeux.

« J'ai envie de toi... »

S'entendit-il murmurer avec un sérieux et une sincérité dont il ne se serait pas cru capable, une seconde plus tôt. Il inspira, et, bien qu'il demeurait immobile, son regard rivé dans le sien, toute l'appréhension qui avait courut dans son ventre un instant plus tôt sembla s'être envolée avec cette déclaration. Voilà, c'était dit. Il n'avait plus qu'à espérer qu'Ange ne s'offusque pas d'une telle sincérité, car il commençait à en avoir raz le bol de ses magazines PornWitch serait certainement bon pour passer la nuit sous une douche froide, à réfléchir à la façon dont il aurait dû engager la chose et à se mordre les doigts de n'être qu'un imbécile. Peut-être, d'ailleurs, ferait-il bien d'ajouter quelque chose. Vous savez, ce genre de truc un peu à la con, que personne ne pense, mais que les filles attendent toujours des garçons lors de leur première fois ? C'était quoi, déjà ? Ah oui, le : « Mais je ne te force à rien, tu sais. ». Non, il ne pouvait pas énoncer de telles banalités. Évidemment, qu'il n'allait la forcer à rien. Merde, à la fin.

« Bien sûr, je comprendrai que tu sois partante pour une autre discussion plutôt que ça, c'est autrement plus intéressant de bavarder, je te l'accorde. D'ailleurs, t'aurais pas pris un bonnet de soutien-gorge, pendant l'été ? »

Ricana-t-il en ramenant l'une de ses mains sur le décolleté d'Ange et en baissant le regard sur celui-ci. Il fit sauter un bouton, et releva des yeux ronds sur sa petite amie.
« Oups ! »
Voilà, là, ça lui ressemblait plus. Et c'était un peu plus classe que de dire des choses dont tout le monde se doutait. Très subtil, même. C'était sûr, s'il était une fille et qu'il était amoureux de lui-même, il se serait dit oui sans rechigner.
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyJeu 29 Nov - 16:30:24

Ange avait toujours été très douée pour fanfaronner et aguicher son petit ami était des plus facile. Cependant au fond d'elle était bien loin d'être aussi sur d'elle qu'elle voulait bien le laisser paraître. Si une partie d'elle avait envie d'aller plus loin, une autre était totalement terrifiée à cette idée. Provoquer était facile, ça elle maîtriser à la perfection, mais pour ce qui était d'assumer ensuite les conséquences, elle n'était pas certaine d'y être vraiment préparée. Il n'empêche qu'elle avait 15 ans: elle n'était plus une gamine. Elle avait le choix entre continuer à jouer les vierges effarouchées en rougissant comme une pivoine ou commencer à se comporter comme une grande fille. Fanfaronner pour ensuite se dérober ça faisait immature, il était temps qu'elle apprenne à assumer un peu ses actes. Elle ne pouvait pas continuer à rougir bêtement et à perdre tous ses moyens à chaque fois qu'Apollon se montrait un peu trop entreprenant. La jolie blonde avait beau avoir la trouille, elle comptait bien montrer à son petit copain de quoi une vipère était capable ! Et puis, quand même il ne fallait pas oublier qu'elle avait fréquenté Isaac pendant longtemps, elle avait été à bonne école avec lui en matière de débauche.

Alors que le 7ème année l'embrassait de plus belle, elle se força à ne rien laisser paraître de ses appréhensions. Tandis que d'une main, elle continuait à se retenir à nuque du garçon, l'autre glissa le long de son épaule et de son bras avant de venir caresser le haut de son torse puis son dos. Elle se sentait un peu gênée et maladroite, mais elle était suffisamment distraite par les baisers de son copain pour ne pas trop s'en préoccuper. Une main baladeuse eut tôt fait de se glisser jusqu'à sa poitrine pour la peloter en toute impunité. Ça, on pouvait dire qu'Apollon ne perdait pas le Nord. D'une voix aguicheuse, le lion répondit à sa provocation en laissant volontairement trainer sa phrase. Ange commençait d'ailleurs à appréhender un peu ce qui allait suivre, ne sachant pas vraiment si elle voulait que ça arrive ou pas. Au final, c'était sans compter sur le potentiel de connerie du rouge et or qui prétendit vouloir la laisser gagner une partie d'échec... Autant dire que ça n'aidait pas la jolie blonde à savoir comment réagir. Une partie d'échec dans un dortoir inoccupé hein.. Malgré elle, elle laissa échapper un petit rictus qui se voulait sarcastique mais qui cachait surtout son appréhension. Cependant, la vipère décida d'entrer dans son jeu.


« En voilà une charmante attention ! » Commenta la blonde avec une ironie évidente avant de rétorquer avec son piquant habituel. « Mais qu'est ce qui te fait croire que je rêve de toi, hein ? Avoue que tu aimerais bien, pas vrai ?»

Sans se laisser ébranlée, la Serpentard suivit du regard le jeu de clés qu'Apollon agitait sous son nez. Quand ses yeux verts lâchèrent finalement le trousseau, ce fut pour venir se plonger dans ceux du sorcier qu'elle dévisagea longuement. Elle essayait de le jauger comme pour savoir ce qu'il avait vraiment dans la tête. Elle le connaissait assez pour savoir que sa désinvolture et ses fanfaronnades cachait souvent son propre manque d'assurance. Le soucis était que la jolie blonde avait à peu près autant de mal à le cerner lui qu'à cerner ses propres désirs. Une partie d'elle était prête à céder à la panique à la seule idée de se retrouver seule dans une chambre avec le Gryffondor. Elle savait très bien que ce qui l'attendait n'était pas une partie d'échec ou de bavboule.. Mais après tout que risquait-elle ? Ange avait suffisamment confiance en Apollon pour savoir qu'il ne forcerait jamais à quoi ce que soit s'il s'avérait au moment critique qu'elle ne se sentait pas prête. Et puis.. comment savoir si elle était prête si elle n'essayait même pas ? Ce n'était pas non plus comme s'ils étaient obligés d'aller vraiment jusqu'au bout, ils pourraient se contenter de se faire des câlins dans un premier temps.. Se sentant plus sereine, elle n'eut aucun mal à pousser la provocation encore plus loin, fermement décidé à ne pas laisser Apollon gagner à son jeu si facilement. Le regard brillant de malice, elle se composa un sourire aguicheur et répliqua avec une voix lourde de sous-entendu.

« Moi, je crois plutôt que c'est toi qui as peur de pas être à la hauteur... »

Il va sans dire que son insinuation ne faisait pas allusion aux échecs. La blonde avait parfaitement conscience qu'elle jouait à un jeu dangereux. C'était à la fois terrifiant et excitant. Pourtant en s'efforçant de paraître bien plus sure d'elle qu'elle ne l'était, elle pouvait mettre ainsi ses inquiétudes momentanément de côté donc quelque part, elle se sentait plus à l'aise.

Toujours assise sur la table, la jolie blonde se redressa un peu quand le rouge et or se leva. Elle sentit son coeur s'accélérer quand Apollon se colla à elle en laissa courir une de ses mains le long de sa jambe. Elle frémit légèrement mais ne se déroba pas et referma ses doigts sur les clés qu'il lui glissa dans la main avec une certaine détermination. Néanmoins, ce qui suivit faillit vraiment faire flancher sa résolution. Le soudain sérieux avec lequel le 7ème année lui avoua qu'il avait envie d'elle avait de quoi la faire paniquer. Tant que cela restait un jeu, il était possible de s'arrêter quand on voulait. Là, sa déclaration ne laisser plus aucune place aux spéculations concernant les réels désirs du Gryffondor et il semblait attendre bien plus que de simples câlins. Il n'était pas encore trop tard pour s'enfuir à toute vitesse. Ange s'efforça de ne pas céder à la panique qui menaçait de refaire surface. Tout ce à quoi elle avait réfléchi précédemment tenait encore. Et puis ce n'était pas comme si elle ne se doutait pas un peu depuis le temps que son petit ami nourrissait ce genre de désir à son égard. Pour autant, il n'avait jamais rien fait pour lui mettre la pression d'une manière ou d'une autre. Elle avait confiance en lui.

Le préfet des lions devait avoir perçu son trouble puisqu'il se hâta de reprendre un ton plus léger et Ange ne put s'empêcher de sourire largement quand il ajouta qu'il comprenait si elle préférait plutôt poursuivre leur discussion. N'était-il pas mignon ? Bon, en revanche, il ne fallait pas s'étonner que la conversation s'oriente sur la taille du bonnet de son soutien-gorge. Il est vrai que sa poitrine avait plutôt bien poussé pendant l'été, la jeune fille avait désormais des formes de femme évidentes et n'en était pas peu fière au passage. Elle avait d'ailleurs du aller acheter de nouveaux soutien-gorge avec sa mère. Mais toujours est-il que cela ne résolvait pas son dilemme actuel, or comme Apollon titillait de nouveau sa poitrine avec sa désinvolture traditionnelle, il fallait qu'elle se décide. Se surprenant elle même de sa propre audace, elle se contenta de le laisser faire d'un air amusé, puis elle se laissa glisser à son tour de la table pour se rapprocher du 7ème année en tenant toujours les clés.


« Peut être bien.. » répondit-elle à moins de quelques centimètres du Gryffondor avec une lueur de défi et de malice dans le regard. De sa main libre, elle effleura l'entrejambe de son petit ami avant de le presser légèrement.

« Et apparemment toi aussi on dirait... » Sans pour autant retirer sa main, elle se redressa sur la pointe des pieds afin d'embrasser le lion et susurra à son oreille:

« Tu sais ce dont j'ai envie ? là, tout de suite..? »

Ange ne savait pas pourquoi cela lui était si facile à cet instant. Chaque geste et intonation semblait lui venir naturellement, comme si elle savait parfaitement ce qui était le plus susceptible de rendre dingue son lion bien-aimé. C'était d'ailleurs précisément le but recherché. Le fait de savoir qu'il la désirait lui donnait un pouvoir sur lui que la disciple de Salazar ne pouvait manquer d'utiliser. Faisant volontairement trainer chacun de ses mots avec une lenteur intolérable, elle poursuivit.

« J'aimerais.... » Elle se pressa un peu plus contre lui. «...que tu admettes à quel point les Serpentards sont supérieurs aux Gryffondors et ce dans tous les domaines. »

Et oui, il ne faut jamais sous-estimer la fourberie d'une vipère. C'était à son tour d'être très fière de sa connerie. Avec un sourire perfide et largement satisfait, elle replaça ses deux bras sagement autour du cou de son petit ami et fit tinter les clés entre ses doigts en ajoutant: « ça me mettrait tellement de bonne humeur...»
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyVen 30 Nov - 14:16:18

Comment elle faisait sa maline, Ange ! Apollon ne put s'empêcher de rire à la répartie qu'elle lui adressa. Bien sûr qu'elle rêvait de lui. Elle était trop amoureuse de lui, c'était certain. D'ailleurs, elle était même si accroc qu'elle ne lui résisterait pas ce soir. Cool
Bon, ok. Apollon n'y croyait pas tant que cela, en vérité, mais se prendre pour le centre du monde l'aidait à vaincre l'appréhension qui se camouflait derrière ses fanfaronnades.
Cela faisait un sacré bon bout de temps que l'idée lui trottait dans la tête. Peut-être depuis le début de leur relation, en fait, quoi qu'alors, il ne l'avait pas envisagé de manière si sérieuse. Apollon faisait peut-être le malin, il avait peut-être une réputation de connard qui avait tendance à faire n'importe quoi avec les quelques rares pseudos petites-amies qu'il avait eu (ce qui expliquait, d'ailleurs, qu'il s'était fait rapidement largué, jusqu'alors), il n'en demeurait pas moins un garçon inexpérimenté qui appréhendait autant qu'il espérait sa première fois. Oh, il ne cherchait tout de même pas « la bonne », il restait un mec, tout de même. Néanmoins, il n'était pas si aisé de s'aventurer sur ce genre de terrain glissant. D'autant plus qu'à Poudlard, les endroits où trouver assez d'intimité sans craindre de se faire surprendre étaient fort rares. Imaginez un peu se faire surprendre en plein ébat par Miss Teigne, McGo, Rusard ou, sommet de la loose : Peeves. Ces quatre personnages, top four des tues-l'amour que comptait Poudlard, avait de quoi calmer les ardeurs de notre jeune étalon. Le simple fait d'imaginer la scène avait de quoi donner envie de vomir.
Entre ça et le fait de craindre de s'y prendre comme un manche et de décevoir Ange, ou de lui faire mal, ou il ne savait quoi encore, toutes ces craintes et ces doutes avaient contribué à le faire patienter.

Comme si Ange avait lu dans ses pensées, la coquinette lui rétorqua une phrase qui manqua presque de déstabiliser notre Lion national. Lui, peur de ne pas être à la hauteur ? Pffrrrt, alors là, n'importe quoi. Certes, une seconde plus tôt, Apollon en convenait. Cependant, jamais il ne l'aurait admis de vive voix. C'était son image qui était en jeu, ici. C'était sérieux. Il n'allait certainement pas avouer qu'au final, il craignait le jugement de sa petite amie. D'autant plus qu'il n'y avait pas de raison à en avoir peur, finalement. Il fallait une première fois à tout, et elle s'y connaissait autant en la matière que lui. Apollon savait qu'il ferait attention à elle. Il était certes un petit con, mais il savait qu'elle lui faisait confiance, et il ne voulait pas trahir cette confiance qu'elle lui offrait, en bon Gryffondor plein de bonne volonté.
Il leva les yeux au ciel et répondit près de son oreille, non sans sourire de sa propre audace :


« Oh, je crois que que tu sauras m'inspirer... »

Son appréhension revint au galop lorsqu'il lu le trouble dans les yeux de la Serpentard, alors qu'il lui avouait, parfaitement sérieux, qu'il était quelque peu las de se contenter de bisous. Comme à son habitude, il enchaîna alors en faisant ce qu'il savait le mieux faire. Le zouave. Jouer l'abruti le desservait peut-être souvent, mais la dérision était une arme redoutable, lorsqu'elle était utilisée à bon escient. À force de jouer avec sa propre réputation d'idiot fini, Apollon avait pu le remarquer. La preuve était que s'il ne manquait pas autant de sérieux et n'était pas si désinvolte, jamais Ange et lui ne seraient jamais sortis ensemble. Et, si elle était encore là, presque prête à s'offrir à lui, c'était bien que cette facette de sa personnalité lui plaisait. Tout comme il adorait son côté peste, parfois un peu pouffe sur les bords. C'était cela qui faisait le challenge, c'était ses défauts qui rendaient la Vipère si attachante. Un peu comme Rachel, qui était une pénible insupportable quand elle s'y mettait (soit toutes les cinq minutes), bien que leur relation était très éloignée de celle qu'il entretenait avec Ange. C'était plutôt une complicité de frangin et de frangine, qui les unissait. La comparaison fonctionnait malgré tout, aux yeux d'Oaken. Il aimait tout simplement les filles qui avaient leur caractère et un petit brin d'espièglerie, même si cela s'alliait presque immanquablement à un tempérament de chieuse finie.
D'ailleurs, en parlant de chieuse...

Bien que son cœur se mit à battre plus fort lorsque Ange se colla un peu plus à lui en descendant à son tour de la table, il ne fit pas mine de se débiner lorsqu'il sentit sa main descendre entre leur deux corps. Où allait-elle, cette petite coquine ? Apollon se focalisa sur le tracé des doigts qu'il sentait à travers sa chemise, curieux de savoir ce que sa petite amie allait... Par Merlin ! Shocked À cet instant précis, c'est à dire, à l'instant où Ange pressa sans vergogne son entrejambe, Apollon ressentit à peu près le même sentiment mystique que Perceval devant le Saint Graal. L'érection en plus. Le soupir étranglé qu'il lâcha, alors qu'elle l'embrassait, parlait pour lui. Il resta béa, la bouche entrouverte, alors que la Vipère lui susurrait des choses pleines de promesses à l'oreille.
De quoi avait-elle envie ? Apollon imaginait au moins une bonne trentaine de réponses à cette question. Elle lui aurait simplement demandé de faire la roue en slip qu'il se serait certainement exécuté. C'était sans conteste l'un des moments les plus agréables de sa courte vie.

« Non ? Quoi ? »

Murmura en retour Apollon, certain, déjà, que la réponse lui ferait craquer les coutures de son boxer. Il regarda Ange entrouvrir les lèvres et murmurer avec une lenteur exacerbée, mais son imagination qui entrevoyait un nombre incalculable de scénarios se fit stopper net dans son élan.
Ah ! La saloperie ! Apollon éclata de rire.

« Ça, ça s'appelle un coup bas ! »

Ricana-t-il en fronçant les sourcils, échouant cependant à afficher un air sévère. Il hésita une courte seconde, durant laquelle il se demanda avec quelle réponse il serait le plus gagnant. S'abaisser à admettre ce qu'Ange lui demandait mettait à mal sa fierté de Gryffondor, cependant, il avait parfaitement conscience que laisser gagner la Serpentard pour cette fois lui ferait plaisir. Et si Ange était contente... Héhé.
Au tintement de clefs, Apollon eut un sourire espiègle. Il se recula d'un pas et posa un genou à terre, en relevant un regard de chien battu en direction de sa fourbe de petite amie.


« Ange... Inutile de me faire dire de telles banalités. Tout le monde sait à quel point les Gryffondor sont de terribles sous-merdes qui ne valent rien, en comparaison à la splendeur des Serpentard. Il va sans dire que si les Serpentard avaient une reine, ce serait toi. Et si la reine devait avoir un esclave à ses pieds, ce serait le pauvre et misérable Gryffondor que je suis. D'ailleurs, si mon respect pour toi ne me retenait pas, je baiserai tes escarpins hors de prix... mais ce serait du gâchis de les salir de ma vile salive de Lion. titeuple »

Fier de sa réplique, il haussa les sourcils, jaugeant la réaction de la Serpentard.

« Je suis prêt à me plier à toutes tes exigences... À une condition, cependant. Car les Gryffondor sont peut-être d'horribles scroutts, mais ils ont leur petite fierté... »

Apollon se pencha sur la jambe d'Ange, qu'il cueillit avec une délicatesse et une déférence exagérée. Riant sous cape, il posa ses lèvres sur la peau douce de sa belle, et remonta le long de sa jambe, la couvrant de baisers. L'une de ses mains parvint immanquablement jusqu'à sa cuisse, et bifurqua en douceur jusqu'à la petite culotte d'Ange (encore elle). Ses doigts se refermèrent sur la lingerie, et il tira légèrement, juste assez pour la faire descendre de quelques centimètres.

« Tu dois bien reconnaître... »

Murmura-t-il en se redressant assez pour parvenir à hauteur de ses hanches. Il embrassa son ventre alors que sa main venait effleurer dans une caresse le tissu délicat qui couvrait l'entrecuisse de sa Vipère.

« que je suis... »

Il se tut et demeura immobile un instant, étudiant avec intérêt les réactions que ses caresses engendraient chez la jeune fille.

« Le petit ami dont tu as toujours rêvé et... le plus adorable voleur de petite culotte que tu connaisses. »

Sans laisser le temps à la Serpentard de réagir, il empoigna sa petite amie et la fit basculer sur la table, pour lui piquer sans vergogne sa petite culotte. La lingerie dans la main, il se recula vivement tout en éclatant de rire, et trotta allègrement jusqu'aux escaliers. Alors, il se tourna vers Ange et lui envoya son sourire le plus éclatant, tout en brandissant sa culotte comme il l'aurait fait d'un trophée.

« Si tu veux la récupérer, tu sais ce qu'il te reste à faire ! Et tu ferais bien de la récupérer, si tu ne veux pas qu'elle finisse épinglée au mur de mon dortoir ! »

Quand Ange sembla prête à s'élancer à sa poursuite, il fila dans les escaliers jusqu'à se retrouver en bas, mais avant que la blondinette n'atteigne les dernières marches, il l'attrapa par les hanches et la fit littéralement plonger dans ses bras. Alors, il l'embrassa à pleine bouche, jusqu'à ce qu'un miaulement, certes encore lointain, mais très reconnaissable, les interrompe.

« Merde, Miss Teigne. Tu n'as plus le choix si tu ne veux pas te retrouver sans culotte devant Rusard...! »
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MessageSujet: Re: Ouais, mais non. [pv Ange]   Ouais, mais non. [pv Ange] EmptyVen 30 Nov - 19:27:06

La peste était vraiment très contente de son coup. Il n'y avait pas à dire elle était une virtuose en fourberie. C'était au moins autant jouissif que le soupir étranglé et l'air estomaqué de son petit copain quand elle avait aventuré sa main sur ses parties les plus sensibles. Pauvre garçon ! Ça avait presque été trop facile ! Le sourire triomphal de la jeune fille s'accentua lorsqu'il se mit à genou pour lui faire la plus belle des déclarations qui soit. L'entendre dire que les Gryffondors étaient de terribles sous-merdes en comparaison de la splendeur des Serpentards sonnait à ses oreilles comme une douce musique. Même si la blonde savait qu'il n'en pensait pas un traitre mot, le simple fait d'avoir réussi à les lui faire prononcer de son plein gré constituait la plus belle des victoires. Tout à sa jubilation bien méritée, la préfète se laissa distraire par l'image d'un Apollon esclave rampant à ses pieds dans l'espoir de gagner ses faveurs et ne put s'empêcher plus longtemps d'éclater de rire. Il était vraiment prêt à dire n'importe quoi. Remarque, ce serait drôle, si elle le prenait au mot et se mettait à le promener en laisse, non ? Elle lui mettrait un joli collier en cuir avec écrit "Propriété d'Ange Dawster" dessus, ce serait mignon. Le pauvre ne savait pas dans quoi il s'aventurait en affirmant qu'il était prêt à satisfaire toutes ses exigences. titeuple

Le regard baissé vers son petit copain (ça la changeait pour une fois de pouvoir le dominer de toute sa hauteur !), la vipère ne chercha pas à cacher l'immense satisfaction qu'elle retirait de la situation. Elle retint néanmoins son souffle quand Apollon saisit délicatement sa jambe pour l'embrasser en remontant tout le long. C'était, en fait, honteusement érotique. Elle faillit s'étrangler en avalant sa salive. Ange se mordit la lèvre pour s'empêcher de rougir et perdre ses moyens. Qu'est ce qu'il comptait faire la exactement ? Elle avait un peu peur de penser à la réponse, cela dit elle n'essaya pas non plus de l'arrêter ou de se dérober. Le 7ème année laissa remonter sa main sous sa jupe jusqu'au tissu de sa petite culotte avant de la tirer légèrement vers le bas. A cet instant, la blonde était juste purement et simplement paralysée. A la fois par l'appréhension et aussi par un désir inavoué plus enfoui.

Lorsque le préfet des lions reprit la parole en murmurant à son tour d'une voix lente, Ange était préparée à ce qu'il termine une fois de plus par une blague débile. Après tout, elle l'avait bien eu avec son petit numéro d'allumeuse, il était normal qu'il veuille lui rendre la monnaie de sa pièce. En revanche, ce à quoi elle n'était pas du tout préparée était ce qui suivit. Ça, vraiment, elle ne l'avait pas vu venir.. Elle eut tout juste le temps de comprendre ce qu'il venait de dire qu'elle bascula en arrière en heurtant la table. Par réflexe, elle se rattrapa en tombant de dos sur les coudes mais ne fut pas assez vive pour empêcher le sacripant de détaler avec son trophée à savoir sa petite culotte. Elle piqua un fard, à la fois honteuse de s'être faite avoir de la sorte et de sentir complètement nue sous sa jupette. Comprenant la manière dont elle venait de se faire rouler, la vipère retrouva aussitôt sa voix pour se lancer aux trousses de son abruti de copain qui filait en toute hâte.


« APOLLON ESPÈCE DE CRÉTIN REVIENS ICI TOUT DE SUITE ET RENDS MOI ÇA ! »

Le temps qu'elle se redresse pour le poursuivre, l'autre imbécile heureux était déjà au niveau des escaliers. En plus, avec ses escarpins la blonde ne pouvait pas courir aussi vite qu'elle l'aurait voulu. Il ne manquerait plus qu'elle s'étale de tout son long et se retrouve les fesses à l'air.. Est ce qu'il venait bien de dire qu'il avait l'intention d'épingler sa petite culotte au mur de son dortoir ? Animée d'une double motivation, la vipère s'élança à sa suite. La seule bonne nouvelle était qu'il n'essayait pas vraiment de la semer, parce que sinon il n'aurait eu aucun mal à le faire. Ange était sur le point de le rattraper quand Apollon, utilisant son propre élan comme elle, la souleva par les hanches pour la faire atterrir dans ses bras et étouffer ses intentions meurtrières en l'embrassant.

« T'es trop con ! »

Se défendit-elle sur un ton qui s'était radoucit malgré elle au moment où un miaulement faisait écho dans les couloirs. Il faudrait vraiment balancer ce chat gâteux du haut de la tour d'Astronomie. Naturellement ce serait dans un but purement scientifique afin de savoir s'il retomberait sur ses pattes. La remarque du rouge et or lui arracha un grommellement inintelligible tandis qu'elle capitulait. Même s'ils ne risquaient pas vraiment de retrait de points ou de retenues en raison de leur statut de préfet, elle n'avait aucune envie de croiser l'affreux concierge. En plus depuis que le vieux boiteux prenait l'espèce de nouvelle potion qui venait de sortir, il était capable de jeter des sorts et ne se privait pas de se venger des élèves qui lui avait fait de sa vie un enfer. Et Apollon et elle étaient plutôt bien placés en haut de cette liste. Si Ange refusait de laisser gagner son copain de la sorte après le coup dégueulasse qu'il venait de lui faire, il fallait quand même qu'ils se tirent d'ici. Dilemme. La jolie blonde eut une seconde d'hésitation avant de trouver son salut dans sa capacité inimitable à faire preuve de mauvaise fois ainsi qu'en son aisance en matière d'effronterie. Croisant les bras d'un air théâtral, elle répliqua:

« Bah, je m'en fiche après tout, c'est toi qui a l'air couillon avec une culotte à la main ! D'ailleurs, je t'en fais cadeau puisqu'elle te plait tant. »

Ponctuant sa phrase par un air délibérément condescendant, elle fit mine de refuser de bouger comme si l'arrivée du concierge l'indifférait au plus haut point. Son petit numéro dut fonctionner quelque chose comme une demi-seconde jusqu'à ce qu'un nouveau miaulement plus proche se fasse entendre suivit du pas clopinant et des baragouinements de Rusard.

« Bon ok, on s'tire. »

Joignant le geste à la parole, la vipère se hâta de rejoindre Apollon dans la direction opposée de celle d'où venait Miss Teigne et Monsieur-le-cracmol-qui-se-sent-plus-parce-qu-il-a-une-baguette-et-peut-jeter-des-sorts.

> la suite chez les lions siflote
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