Prendre un visa, soulever le sceau, tamponner le parchemin puis passer au suivant. Cela faisait bientôt une demi-heure que Mikhaïl répétait les mêmes gestes routiniers et autant vous dire qu’il était loin de trouver cela des plus passionnants. Pourtant, il s’agissait là d’une des rares parties de sa couverture qu’il ne pouvait pas se permettre de déléguer. En effet, il était le seul autorisé à posséder le sceau d’ambassadeur mandaté par le Ministère de la Magie de la Fédération de Russie et cela impliquait que lorsque ses subordonnés avaient mis de côté les visas refusés, il se devait de tamponner officiellement les autres pour que ses compatriotes puissent se rendre en Grande-Bretagne de manière légale. L’homme avait d’ailleurs toujours trouvé cela hautement ironique d’être ainsi le dépositaire du sceau de la légalité alors que sa fortune provenait quasi exclusivement de trafics illégaux. Cependant, cette ironie il l’avait savamment orchestrée lorsqu’il avait choisi jeune homme de couvrir ses arrières en devenant diplomate et non pas uniquement homme d’affaires comme son père. Après tout, on ne savait jamais lorsque l’immunité pouvait s’avérer nécessaire. Et tamponner des visas une fois par semaine était un bien mince prix à payer pour cette dernière.

Ainsi, il s’attelait à la tâche avec attention mais sans intérêt. A vrai dire, son esprit était ailleurs, plus précisément quelque part sur l’île d’Hokkaidō où il avait envoyé Lev et quelques hommes chercher des écailles de Kappa pour une commande qui lui avait été passée récemment par un comte français. Il savait qu’il n’y avait aucune raison que la mission ne se déroule pas avec succès, il avait la plus totale confiance envers son second, mais quelque part il n’aimait pas l’idée de le savoir loin du manoir alors qu’il allait bientôt interviewer une potentielle nouvelle potioniste qui lui avait été recommandée par le jeune Bower la semaine précédente lors de la soirée organisée par Natalia. Lev était un excellent juge du cœur humain et le patriarche Dmitriev aimait à l’avoir à ses côtés lorsqu’il engageait quelqu’un ayant une réelle importance dans l’organisation, pour ne pas avoir de mauvaise surprise après coup. Pourtant, cette fois-ci, il allait devoir se débrouiller seul.

Il tamponna donc le dernier visa et se leva pour se dégourdir quelque peu les jambes tandis que, d’un geste de sa baguette, il rangeait son bureau en prévision de l’arrivée de la fameuse Miss Herety. Il lui restait un quart d’heure avant l’heure du rendez-vous, alors il en profita pour se verser un verre de vodka tandis qu’il déclenchait son gramophone d’un nouveau mouvement de sa baguette. L’air de Pierre et le loup de Prokofiev s’éleva dans la pièce et le Russe poussa un soupir d’aise, profitant des quelques minutes de relaxation qui lui étaient ainsi permises avant de devoir se remettre à travailler, enfilant cette fois-ci la robe de chef mafieux et non plus ambassadeur respectable.

Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin et un elfe de maison frappa bien vite à sa porte pour l’informer que son rendez-vous était à l’heure et montait en ce moment les escaliers en compagnie du majordome de la famille. Mikhaïl éteint donc la musique, reposa son verre à moitié entamé et se redressa derrière son bureau pour se donner une posture plus imposante, ce que ses quasi deux mètres rendaient assez facile. A peine eut-il fini ces derniers préparatifs qu’on frappa à la porte et Sergeï, le majordome, fit entrer une belle jeune femme dans sa trentaine avec cheveux d’un noir de jais dans la pièce. Mikhaïl, sans se lever mais avec un sourire aimable adoucissant légèrement ses traits habituellement durs, lui fit signe de s’asseoir dans le fauteuil en face de son bureau. Il entama ensuite la discussion par une question en apparence banale, mais qui pouvait vous en apprendre bien plus sur une personne que ce que la plupart des gens pensait :

-Enchanté, Melle Herety. Puis-je vous offrir quelque chose à boire ?

Sergueï, présence silencieuse à la porte, attendait la réponse pour se rendre en cuisine et apporter ensuite la boisson exigée.

[Hj : Je m’arrête là pour te laisser réagir et répondre en conséquence]

De l’honnêteté dès son arrivée, un bon point pour elle. Elle ne tournait pas autour du pot et elle n’évitait pas l’éléphant dans la pièce. Elle n’était pas particulièrement habillée pour un entretien d’embauche mais elle le reconnaissait d’entrée de jeu. Elle ne savait pas pour quelle raison elle avait été convoquée, mais elle le demandait immédiatement. Mikhaïl aimait ce genre de personnes. Ceux qui savaient ce qu’ils voulaient et n’hésitaient pas à l’énoncer clairement et au diable les convenances ! Certes, cela ne voulait pas dire qu’il fallait totalement oublier les bonnes manières mais un peu de sincérité lorsqu’on était en permanence entouré de collègues du Ministère mielleux faisait toujours beaucoup de bien. Il envoya donc Sergueï, d’un bref signe de la tête, chercher le jus d’œillet de son invitée et entreprit d’expliquer à cette dernière la raison de sa présence dans son bureau.

-Je l’espère, mademoiselle, je l’espère. Je me suis en effet récemment entretenu avec Lord Bower concernant une commande très spéciale que je désirais et pour laquelle je voulais me procurer les services d’un ou une excellent potioniste et votre nom est apparu dans la conversation.

Il s’arrêta un instant tandis que Sergueï revenait avec la commande de la jeune femme, s’interrogeant mentalement pour savoir si son majordome avait volontairement choisi ce moment pour entrer et laisser ainsi le temps à son invitée d’apprécier le compliment ou bien s’il s’agissait d’une simple coïncidence. Dans les deux cas, ça ne pouvait jamais faire de mal. Cependant, il ne s’attarda pas plus longtemps que nécessaire car, s’il faisait confiance aux conseils d’Aïlin, il n’en restait pas moins qu’il n’avait encore jamais vu Miss Herety à l’œuvre alors il ne servait à rien de se perdre en flatteries factices. Il poursuivit donc avec ses explications.

-Voyez-vous, j’ai récemment acquis une quantité infime de sang de Re’em.

Il ne prit pas la peine de préciser de quoi il parlait car une potioniste n’ayant jamais entendu parler des propriétés du sang de Re’em pouvait repartir d’où elle venait, elle ne l’intéressait nullement.

-Et je voudrais l’utiliser pour créer une potion permettant à un homme d’obtenir la force de briser une porte en titane d’un coup de poing. Hypothétiquement bien entendu, rajouta-t-il avec un sourire qui démentait ses paroles.

C’était exactement pour cette raison qu’il voulait la potion. En temps normal, la simple absorption du sang de Re’em aurait suffi, mais la quantité qu’il avait réussi à se procurer n’était pas suffisante pour la durée pour laquelle il prévoyait d’user des propriétés physiques extraordinaires qui lui seraient octroyées. Il cherchait donc un potioniste suffisamment talentueux et surtout suffisamment inventif pour lui créer une potion permettant d’allonger quelque peu les effets du sang.

-Je n’ai à ma disposition que 10 ml alors vous comprendrez que j’ai besoin de vos services pour m’assurer que ces 10 ml mélangés aux ingrédients que vous choisirez seront capables de m’offrir la force que je désire pour une durée d’une dizaine de minutes, voire un quart d’heure si cela est envisageable. Je sais qu’il s’agit sûrement là d’une requête peu commune qui doit déroger de votre travail habituel, mais sachez que la rémunération sera à la hauteur de vos efforts si jamais vous vous sentez capable d’effectuer ce que je vous demande. Quant aux ingrédients dont vous pourriez avoir besoin, tout sera mis à votre disposition, il vous suffira de me faire parvenir une liste de ce que vous désirerez.

Il s’arrêta de nouveau pour lui laisser cette fois-ci le temps d’assimiler toutes les informations qu’il lui avait fournies. Après tout, ce n’était probablement pas tous les quatre matins qu’on lui demandait de créer une potion à ce jour inexistante et le tout sans lui donner la raison pour laquelle on désirait telle potion. D’un autre côté, le Russe espérait que sa curiosité intellectuelle mêlée à la promesse d’une rémunération conséquente serait suffisante pour que la jeune femme accepte. En effet, il n’avait pas particulièrement envie de se mettre de nouveau à la recherche d’un potioniste capable. Sans compter que, dans ce cas, il n’aurait d’autre choix que de lancer un sortilège d’Amnésie à la charmante jeune femme en face de lui car il ne pouvait décemment pas se permettre d’avoir une personne non impliquée connaissant ses projets les plus secrets. D’ailleurs en parlant de discrétion nécessaire, il rajouta, histoire que les choses soient claires.

-Bien entendu, si vous acceptez de me louer vos services, j’exigerais de votre part la plus complète discrétion concernant notre association.

Il trouva de mauvais goût de rajouter « Il serait dommage de perdre une personne dans la force de sa jeunesse », il n’était pas un de ses gangsters à la manque pour qui tout était dans la mise en scène. Cependant, son regard perçant posé tel celui d’un faucon sur sa proie sur sa jeune accompagnatrice ne laissait pas le moindre doute qu’il le pensait. S’il fallait se débarrasser de la charmante Miss Herety il le ferait. Bien entendu, il n’était pas assez idiot pour supprimer définitivement une employée du Ministère, cela soulèverait trop de questions, mais il connaissait des moyens fort efficaces pour s’assurer du silence de quelqu’un sans lui enlever la vie. Et non, il ne pensait pas au Sortilège d’Amnésie cette fois-ci …

Spoiler:

A peine avait-il terminé de parler que sa jeune compagne se mit à faire les cent pas dans son bureau en marmonnant à voix basse. Dire que le mafieux ne fut pas légèrement pris de court par cette attitude aurait été mentir. Il n’était pas vraiment habitué à ce que quelqu’un se sente suffisamment à l’aise en sa présence -du moins lorsqu’il avait volontairement joué la carte de l’intimidation, bien qu’en l’occurrence elle n’ait été que légère- pour se laisser aller à une telle naturalité de comportement. Cependant, il ne commenta pas l’attitude d’Evangeline, se contentant d’attendre le verdict de la jeune femme. Peut-être était-ce dû au fait qu’il tenait réellement à connaître la réponse de la potioniste concernant la possibilité d’obtenir les résultats qu’il exigeait ou bien tout simplement la jeune employée du Ministère lui rappelait-elle Lev dans sa jeunesse, lorsqu’il se mettait à piétiner en tous sens car quelque chose le dérangeait. Bizarrement cela n’avait jamais dérangé ni même ennuyé Mikhaïl, au contraire, il avait toujours trouvé cela légèrement comique. Voir son ami habituellement si calme perdre son sang-froid, même s’il ne le faisait que lorsque la situation l’exigeait réellement, était toujours une situation digne d’être vécue. Sans compter que le résultat des marches forcées de son bras droit était toujours digne de louanges. Et apparemment, sa patience allait de nouveau payer cette fois-ci s’il en croyait la réponse de Miss Herety.

-Oui. Je peux le faire.

C’était exactement ce qu’il avait espéré entendre. En effet, il avait placé de grands espoirs en cette inconnue qui lui était recommandée par le jeune Bower. Après tout, Aïlin malgré son jeune âge, était d’un professionnalisme à toute épreuve et jamais il n’aurait engagé sa réputation en lui recommandant une personne d’un niveau inférieur à celui d’un Maître des Potions. Un sourire discret étira donc les lèvres du vieil homme et il s’apprêtait déjà à discuter les modalités de paiement avec sa nouvelle employée lorsque celle-ci le prit de nouveau par surprise.

-Je ne souhaite pas d'argent.

Le silence qui suivit laissa à Mikhaïl le temps de réfléchir à cette phrase hautement significative. Certes, l’idée de ne pas avoir à payer la jeune femme était un avantage sur lequel il ne cracherait nullement, mais quelle serait la compensation ? Car il était dans les affaires depuis suffisamment pour savoir que même un scientifique titillé dans sa curiosité ne travaillait pas gratuitement, personne ne travaillait jamais gratuitement, il s’agissait là d’une des règles fondamentales de la vie en société. Il attendit donc, en silence et sans rien montrer de ce qu’il pensait, la demande qui ne tarderait pas à venir.

-Je souhaiterais un poulain de licorne. Vivant.

La demande était certes surprenante mais il avait craint pire. Par précaution néanmoins, avant de répondre, il but une nouvelle gorgée de sa vodka pour se laisser le temps de réfléchir posément aux implications d’une acceptation des termes de ce contrat officieux. Se procurer le poulain ne serait pas une tâche insurmontable loin de là, encore moins vivant. Ils avaient des hommes ou plutôt en l’occurrence des femmes, spécialisées dans ce genre de missions. Cependant, si la requête avait précisé que le poulain fût mort, il y aurait réfléchi à deux fois. Se procurer un cadavre de licorne, sans parler d’un poulain, était loin d’être évident. En effet, ces animaux mythiques avaient une santé de fer et étaient, qui plus est, hautement protégés donc ils ne mourraient quasiment que de vieillesse ou du résultat d’un sort. Mais, le Russe refusait par principe de faire une tuer une licorne, les conséquences d’un tel acte étaient trop importantes, peu importât le prix que le commanditaire proposait. Même une potion de force au sang de Re’em n’aurait pas été suffisante en compensation. Cependant, puisque la jeune femme désirait le poulain vivant, il n’avait pas à s’inquiéter. Le problème se présenterait néanmoins selon ce que la jeune femme voudrait faire avec le poulain. Il l’interrogea donc.

-Je peux sans difficulté vous procurer un poulain, cependant que comptez-vous en faire après cela ? Je m’explique, vos activités ne me concernent pas mais dois-je vous fournir une autorisation de possession en prime ou bien le garderez-vous à l’abri des regards indiscrets ? Personnellement cela m’est égal, mais falsifier un permis est bien plus difficile qu’obtenir l’animal en soi, j’ai donc besoin de savoir si je dois faire préparer les papiers ou non.

Il termina ensuite son verre et le remplit de nouveau, tout en exigeant une dernière précision.

-A part cela, j’ai également besoin de savoir. Désirez-vous un poulain ou bien une pouliche ou alors le sexe vous est-il égal ?

En effet, elle avait précisé qu’elle désirait un poulain mais il pouvait s’agir là du terme générique ou bien spécifiquement de celui désignant un spécimen mâle. Dans le deuxième cas, les recherches seraient quelque peu plus ardues puisque tout le monde savait que les licornes mâles étaient extrêmement rares et les poulains nés par conséquent surprotégés. Heureusement, Mikhaïl avait les moyens de régler ces légers inconvénients sans problème aucun.

Spoiler:

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Pas d’autorisation à fournir, voilà qui simplifierait singulièrement sa tâche. Pas de complications administratives en vue au moment d’authentifier le document, pas d’argent bêtement dépensé en pots-de-vin aux fonctionnaires en poste pour qu’ils ferment les yeux, rien que de l’action pure et simple dans le but de s’emparer d’un poulain au beau milieu d’une réserve surprotégée. L’ombre d’un sourire apparut furtivement sur ses lèvres à l’évocation du genre de tâches dont il raffolait dans sa jeunesse mais qu’il était aujourd’hui forcé de déléguer à plus jeune que lui, tant pour des questions physiques que de hiérarchie. S’il s’absentait pour son plaisir, qui s’occuperait de faire tourner le business pendant ce temps-là ? Car il ne pouvait décemment pas constamment se décharger sur Lev. Il usait déjà honteusement de son plus vieil ami même si, pour sa défense, ce dernier n’avait pas l’air de s’en plaindre.

-Cependant, il me faudrait un poulain, et non une pouliche. Et un poulain très jeune, qui ait moins de 3 jours.

Plus l’entrevue s’attardait, plus les demandes de la jeune potioniste se faisaient spécifiques et Mikhaïl commençait à trouver la jeune femme un peu trop impétueuse à son goût. Cependant, il était avant tout un pragmatique et, si supporter une liberté de parole à laquelle il n’était pas habitué lui permettait d’obtenir la potion de force dont il avait désespérément besoin pour régler une affaire dont il valait mieux ne pas parler en public, il le ferait sans rechigner. En effet, il était de plus en plus difficile d’obtenir des spécialistes de talent alors il pouvait bien leur laisser passer quelques excentricités.

-Je dois vous prévenir d'une chose, je vais mettre toutes mes compétences en œuvre pour fabriquer cette potion de force. Cela étant, il existe une probabilité infime que je me trompe et que je perde le sang de Re'em, malgré les précautions prises. Vous pouvez toujours vous tourner vers un de mes confrères qui vous garantira 100% de réussite. Cela dit, la plupart, pour ne pas dire tous, mentent.

Pesant la révélation qui lui était ainsi faite, le vieux Russe prit une nouvelle gorgée de sa boisson, savourant la chaleur qui se répandait langoureusement dans son corps, comme une maîtresse en terrain conquis. Sa future associée lui présentait les faits tels qu’ils étaient, sans enjoliver la réalité. Peut-être n’était-ce là qu’un moyen de couvrir ses arrières en cas d’échec, mais il ne pouvait cependant pas nier que sa franchise était, dans ce cas précis, des plus bienvenues.

Se laissant le temps de réfléchir aux implications d’un possible échec de la potioniste, Mikhaïl en profita également pour observer sa jeune invitée et se faire une deuxième impression de celle-ci. Elle semblait calme malgré l’impatience de se mettre au travail qui se lisait dans ses yeux. Bref, une professionnelle dans toute sa splendeur. Autrement dit, là où elle échouerait, ils échoueraient tous, il en était quasiment convaincu ou tout du moins suffisamment pour lui confier la mission. Néanmoins, il se devait de laisser quelques points de détail bien clairs avant de lui fournir la fiole contenant le précieux sang de Re’em.

-Très bien, je prends note de vos mises en garde. A mon tour, je tiens à vous préciser qu’en cas d’échec, si je ne vous en tiendrais pas rigueur et vous paierais tous les ingrédients que vous aurez dépensés pour vos préparations, il ne sera néanmoins pas question de poulain de licorne. Je ne prendrais pas ce risque sans la certitude d’avoir ma potion en échange. En d’autres mots, lorsque vous aurez réussi, veuillez me contacter et je mettrais alors le processus pour attraper votre poulain en marche. Puis, une fois que je l’aurais en ma possession, nous procèderons à l’échange. Comme ça, chacun sera sûr de ne pas se faire flouer par l’autre. C’est la meilleure garantie de ma bonne foi que je puisse vous fournir et, croyez-moi sur parole, c’est bien plus que la plupart des gens n’obtiennent de ma part. Alors qu’en pensez-vous, êtes-vous partante pour l’aventure ?

Son regard acier se plongea alors de nouveau dans le chocolat de celui de son interlocutrice, exigeant, froid et implacable, une réponse claire et précise à sa question, amenant soit à un partenariat mutuellement profitable soit à la fin de cette entrevue et de toute relation entre eux.