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 Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé}
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  • Lynn Bower
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    Lynn Bower
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MessageSujet: Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé}   Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé} EmptyMer 12 Sep - 13:46:50

Lynn n'avait pas le choix. Sa décision était prise et elle savait que c'était la meilleure chose à faire, et pourtant, cela ne la faisait en aucun cas se sentir mieux.
Sa discussion avec Lavande, la veille, avait été difficile mais nécessaire. Elle savait maintenant avec certitude que Lavande se tiendrait prête à intervenir quand Alan sombrerait inévitablement dans la déprime. Elle aurait voulu lui éviter ça, mais elle le connaissait, il était trop entier, trop investi pour ne pas souffrir de ce qu'elle s'apprêtait à faire.

Après être rentrée de la ferme Brown, elle avait péniblement envoyé un hibou à Alan pour lui demander qu'ils se voient le lendemain, que c'était important et que ça ne pouvait pas attendre.
Elle avait, sans le vouloir, donné un côté alarmiste à son message, preuve que quelque chose clochait.
Alan devait donc la rejoindre à son appartement en début d'après-midi.

Elle avait très peu dormi. La mort de Carpenter ne datait que d'une semaine à peine mais cela lui paraissait être bien plus vieux. Une semaine interminable pendant laquelle elle s'était convaincue, à force de répétition, que quitter Alan était la seule chose à faire. Pour lui comme pour elle.
Pourtant, elle avait des sentiments pour lui et l'idée de cette rupture la rendait nauséeuse.
Elle se sentait bien avec Alan et elle allait tout gâcher.
C'était la première fois qu'elle allait rompre avec quelqu'un. Alan était son premier réel petit-ami, le premier garçon avec lequel elle s'était sentie assez confiante pour envisager une réelle intimité. Malgré les révélations sur son passé, elle s'était sentie prête à lui raconter, un jour, toute la vérité. Mais ce moment n'arriverait finalement jamais.
Pour sa propre sécurité, il valait mieux qu'Alan ne sache rien de tout ça. Jamais.
Chez les Bowers nos proches finissaient toujours pas souffrir. Elle avait déjà bien trop profité de cette bulle hors du monde avec l'aspirant médicomage. Elle s'était autorisée cette délicieuse parenthèse sans réfléchir aux conséquences et elle avait eu tort.
Sa famille, son nom, son sang, seraient toujours autant d'obstacles entre elle et l'ancien Poufsouffle. Ils ne faisaient pas partie du même monde et elle ne pouvait pas échapper au sien. Cela avait été un joli rêve le temps que cela avait duré. Mais l'assassinat de Carpenter avait accéléré les choses et mit fin au petit bonheur de Lynn.

La gorge et l'estomac serré, Lynn regardait l'horloge avec anxiété. Elle sursauta presque quand on sonna à sa porte, avec plus d'un quart d'heure d'avance. Elle eut un sourire triste: Alan était toujours en avance.

Elle prit son courage à deux mains pour aller lui ouvrir. Son air inquiet lui fit de la peine et elle se sentit immédiatement coupable de ce qui allait suivre.

Elle se tint à distance et lui proposa d'entrer, mal à l'aise.
Elle ne l'embrassa pas, ne se jeta pas à son cou comme elle en avait prit l'habitude.


- Je suis vraiment désolée de t'avoir fait déplacer, mais il fallait absolument que je te parle…


Elle lui proposa de s'asseoir mais resta debout. Elle croisa les bras après avoir glissé une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

- Il s'est passé quelque chose. Quelque chose de grave mais dont je ne peux pas te parler…

*Belle entrée en matière, Lynn, Bravo !*

Elle hésita, le cœur dans un étau, et se décida à aller droit au but:

- Mais… à cause de cela… je ne peux plus être avec toi, Alan.

Pas "je ne veux plus" mais "je ne peux plus". Cela ne ferait sûrement aucune différence pour lui, mais pour elle, cela en avait.

- Il faut qu'on arrête de se voir…


Dernière édition par Lynn Bower le Lun 24 Sep - 15:52:53, édité 1 fois
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé}   Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé} EmptyMer 12 Sep - 22:46:35

Il avait été surpris, en cette aprem de Mai 2000, d'être brutalement réveillé de sa sieste par le tapotement insistant à la fenêtre d'un volatile inconnu, contre lequel piaillait follement la jalouse et possessive chouette des neiges qui était la sienne, Calypso. Après avoir sermonné de mauvaise humeur la messagère de mauvais poil, il daigna se lever encore en tenue de nuit pour aller ouvrir au rapace à l'air pressé. Déjà étonné de recevoir du courrier à une heure pareille -il était assez tôt encore de l'heure du déjeuner- mais l'écriture de l'émissaire le fit changer tout de suite d'attitude alors qu'il prit la lettre avec hâte et inquiétude :

- Hey mais c'est... donne moi ça toi. J'espère qu'il ne s'agit de rien de grave... oui oui, tiens, miamhibou et file maintenant... tais toi Cal' ou je t'enferme dans ta cage !!!

Il décacheta avec habileté la lettre - depuis la fermeture il y a bientôt un mois de l'université, au vu des nombreuses correspondances qu'il maintenant en son exil à Chatham entre autres avec Lavande, Tomas, sa frangine et Lynn précisément, il était devenu un expert en la matière - quoiqu'avec un peu d'impatience liée à un souci se lisant aisément sur les expressions actuelles de son visage, alors qu'il lisait les lignes. Et plus il avançait dans sa lecture, plus une boule de sale pressentiment se nouait dans sa gorge :

- Oh ça sent pas bon tout cela... 'tin pessimisme tu vas te taire oui ? Tout allait super bien jusque là, alors... bon, on lui répond et on confirme, ça me rassure pas du tout cela... et encore heureusement que c'est demain sinon j'aurais pas réussi à rester zen moi...

Et effectivement, il ne parvint pas à rester zen cette nuit là - nuit de pleine lune de surcroît, et bien qu'il ne fut pas loup garou depuis l'incident de l'été dernier il n'était jamais à l'aise ces nuits précises - et resta une bonne partie du soir les yeux ouverts, ruminant de bien sombres et obscures pensées; relisant la lettre alarmante de sa petite amie sans cesse, soucieux de ce qu'il croyait lire entre les lignes, art dans lequel il se débrouillait plus que bien tant en oral qu'en écrit, et il n'aimait pas du tout ce qu'il en tirait ! Mince quoi, il aimait et croyait en Lynn, cela ne se pouvait pas que... pour annoncer ce genre de choses... bref il serait fixé bien assez tôt ! Trop tôt hélas, comme il le découvrirait bientôt...

Il se mit en action deux heures avant l'heure de départ de chez lui vers l'appartement londonien de la demoiselle dont il connaissait l'adresse et pouvait se transplaner non loin de là dans une rue en cul de sac toujours désertée de sa connaissance, se prépara et s'habilla comme d'ordinaire lors de ses sorties avec Lynn, déboulant comme un boulet de canon de sa chambre, ce qui surprit son père de le voir debout aussi tôt. Avec un sourire complice et joyeux partagé avec le vieux comme il l'appelait, il s'enfuit rapidement en transplanant depuis le salon. Son père savait sa nature de sorcier, nul besoin de se cacher donc devant lui, étant son parent responsable, il avait une dérogation au même prix que sa mère.

Le temps était assez lourd, bien que le ciel bleu resta dominant et quelques rares nuages gris le traversaient de temps à autres. Mm... sans doute un orage de prévu en fin de journée ou dans la soirée. Tant mieux ! Un peu de propre, de renouveau, de fraîcheur, voilà qui ferait du bien dans la chaleur étouffante et pesante du brasier estival qu'était devenue ces derniers temps la capitale, et au delà la contrée même ! Essayant de se montrer aussi joyeux que possible, totalement prêt à remonter le moral de la demoiselle de ses pensées au besoin, il arriva bien vite au point de rendez-vous, tandis qu'un frisson sans origine attestée le traversa de part et d'autre. Pourquoi avait-il un mauvais pressentiment alors qu'il allait revoir celle qu'il aimait ? Il ne le savait pas, et ne le saurait que trop vite...


Un quart d'heure en avance, il toqua comme à son habitude à la porte, inconscient de la mauvaise nouvelle qui allait lui tomber dessus comme un piano sur la tête de quelqu'un dans les minutes qui allaient venir. Souriant en voyant le visage de la jolie lionne, néanmoins ses traits virèrent dans l'inquiétude la plus sincère quand il vit l'expression de cette dernière et... ressentait des mauvaises impressions qui transpiraient de la jeune femme. D'où sa voix inquiète alors qu'elle le laissait entrer :

- He...llo ! Something wrong ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette aujourd'hui...

Posant son habituel sac à l'entrée, il déclina poliment d'un geste l'invitation à s'asseoir - sauf rares exceptions le jeune homme était plus de ceux qui restaient debout, dynamiques et ayant beaucoup trop d'énergie à revendre pour rester prostrés sur une chaise pendant de heures. L'attitude de la demoiselle - plus froide et distance - le surprit drôlement, le faisant dresser un sourcil perplexe et soucieux, comme il ne savait du coup pas trop où se mettre. Il laissa son expression parler pour lui pour son étonnement logique alors que la jeune femme reprenait :

"Je suis vraiment désolée de t'avoir fait te déplacer, mais il fallait absolument que je te parle…"

Etait-ce cela qui la mettait si en gêne ? Non... il le sentait d'ici, cette gêne qui oppressait la jeune femme depuis quelques temps, et quand il devait se retenir pour ne pas lui poser franchement la question et la faire parler. Mais par souci de tact, il s'était retenu jusque là, ce que la demoiselle lui avait tout sauf reproché dans son attitude. Alors pourquoi maintenant... sa voix resta chaleureuse bien que fortement perplexe et avec une once d'inquiétude :

- No prob', après tout c'est presque comme si j'étais en vacances anticipées en ce moment, puis tu sais bien que cela ne me dérange pas de venir si tu avais le moindre problème, ou si tu en avais envie. Je te l'ai déjà assez dit et redit il me semble, alors ne t'excuse pas. Bon... de quoi voulais-tu me parler avec tant d'urgence ? Je me suis fais du mouron tu sais quand j'ai reçu ton courrier...

Il l'observa avec grande attention alors qu'elle reprenait gravement la parole. La première chose qui lui vint à l'esprit de ses observations à visée déductive était que la jeune dame était très mal à l'aise, pas besoin de faire l'UMA pour se rendre compte de cela. Les bras croisés, l'attitude tendue, raide, debout, le tic nerveux de remettre une mèche derrière l'oreille. Ça puait la discussion trop sérieuse à plein nez, donc inquiétante. Il commençait à connaître assez Lynn pour distinguer les symptômes annonciateurs dans son attitude comme dans ses paroles. L'inquiétude grandit d'un cran alors que la jeune femme continuait, hésitante visiblement, et une ombre de mécontentement traversa les prunelles noires de l'étudiant. Il n'aimait pas trop le manque de confiance, surtout qu'il l'avait senti depuis un moment et n'en avait rien dit à Lynn par correction envers elle. Il glissa simplement, ayant tout simplement hâte qu'elle termine son propos et que son coeur à lui puisse respirer de cette inquiétude qui l'oppressait. Il voulut s'approcher pour la rassurer, fit un pas, avant qu'un mystérieux instinct ne l'oblige à rester sur place et à reculer sa main jusqu'à sa place initiale. Il ne put articuler que ces quelques mots, essayant de rester le plus patient possible :

- Ah ? Tu sais bien pourtant que tu peux me faire confiance, non ? M'enfin, je te cacherais pas que cela fait un moment que je le sens, et je vais pas me plaindre que tu mettes ça sur le tapis... continue. Si tu veux faire un reproche, soit. Si tu veux dire quelque chose de pénible, soit. Mais termine ton propos, je n'aime pas que tu le laisses en suspens ainsi... dis ce que tu as à me dire, Lynn.

Puis la nouvelle tomba, mais ce ne fut certainement pas de celles qu'il aurait préféré entendre. Sur l'instant, il resta complètement abasourdi, figé, déboussolé alors que dans sa tête se répétaient en boucle l'espace de quelques minutes les mots terribles de Lynn :

"Mais… à cause de cela… je ne peux plus être avec toi, Alan. Il faut qu'on arrête de se voir… "

Les premières choses qui lui vinrent alors qu'il sortait de son état de tétanie tant physique que mentale furent l'incompréhension totale, le sentiment de perdition et une colère sourde qui commençait à poindre dans les fonds obscurs de son coeur qui avait l'impression d'être poignardé une deuxième fois par les mots que son cerveau percevait. La nouvelle tombait comme un hippogriffe dans un enclos de licornes, comme un cheveu sur la soupe. Il... ne comprenait pas. Restait sans mots sur l'instant, commençant à faire les cents pas, prenant sur lui pour garder son calme et refouler la douleur qui commençait à germer, ses doigts toujours refermés sur un petit coffret qu'il n'avait pu lui donner la dernière fois. Le temps qu'il enregistre les mots. Enfin il cessa et se posta juste devant Lynn. La dernière fois c'était elle qui lui avait demandé des explications quand à son attitude. Maintenant, il comptait bien au moins inverser les rôles, se sentant parfaitement en droit de les réclamer, alors que sa voix restait paniquée et mal assurée, stupéfaite :

- Lynn... je... qu'est ce qu'il se passe ? Ai-je fais quelque chose qui t'aurais vexée ? Je ne comprends pas... l'avant veille tout va bien, le lendemain tu me balances cela. Pas que je veuille manquer à la parole que je t'ai donnée, mais... j'aimerais comprendre. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Que s'est-il passé de si terrible ? Parce que, puisque nous en sommes aux confidences de fin parcours vu comment tu me présentes la chose...

Un poil de ressentiment qu'il n'avait pu totalement contenir, né de ce sentiment obscur de profonde trahision qu'il ressentait tout en essayant de le chasser en s'accrochant à tout ce qui était à sa portée pour refuser de croire ce qu'il entendait, tout en sachant que c'était vain. Puisque Lynn venait de lâcher une bombe, il en lâcherait une aussi en se faisant totalement honnête aussi, au diable le tact en cet instant de sincérité. Il souleva avec une once d'amer constat :

- Ca fait un moment que je sens qu'il y a un truc qui colle pas avec toi. Je n'ai pas insisté en pensant que tu viendrais m'en parler tôt ou tard... mais visiblement j'ai eu tort. Résultat je faisais de même de mon côté. Comprends moi. Je n'attendais que tu viennes vers moi, je t'aurais écoutée et je t'aurais aidée. Je pensais que tu me faisais confiance... visiblement je me trompais. Et comment aurais-je pu te confier des secrets dont dépendent ma vie, t'accorder ma confiance si cela n'est pas réciproque ? Ne me demande pas comme je le sais, je le sais, c'est tout. C'est tout ce que tu as à savoir si je ne peux m'assurer de ta confiance en moi. Mais il n'est pas trop tard Lynn...

Ses émotions prirent le dessus alors qu'il s’avança vers elle et prit les mains de la demoiselle dans les siennes, sérieux et désireux qu'elle écoute, qu'elle se confie, qu'elle reconsidère cette décision qui lui semblait si... détonante, incroyable, totalement hors de propos et de contexte. Ou au moins qu'elle lui explique ce qui l'avait amenée à penser ainsi, qu'elle s'exprime bon sang de bonsoir ! Il fixa ses yeux noirs troublés dans les siens et termina d'un ton presque suplicateur et complètement sincère :

- Lynn, quoi que tu aies fais, quoi qu'il te soit arrivé, tu sais très bien que je suis et je resterais de ton coté. Je tiendrais la promesse que l'on s'était faite... des mois avant. Si tu veux que l'on cesse notre relation, soit. Mais je ne te demande qu'une chose. Ce sera la seule chose que je ne te demanderais jamais : dis-moi. Dis-moi ce qu'il s'est passé. Je ne te jugerais pas, je te promets de ne pas m'énerver, quoi qu'il puisse s'agir si tu m'expliques nom de Merlin ! Est-ce parce que tu aimes quelqu'un d'autre ? Est-ce que c'est parce que je suis un moldu et que cela te pose problème d'une manière ou d'une autre ? Est-ce c'est parce que tu es promise à quelqu'un d'autre ? Ou parce que tu as commis quelque chose de grave ? Quoi qu'il en soit, parles ! Parles s'il te plait ! C'est tant "l'ex" dont tu veux te débarrasser il semblerait que l'ami qui parle ici. Parce que si tu me caches des choses, je ne vois pas comment on pourrait rester sur des bases saines, que ce soit en amour ou en amitié. J'ai en horreur de rester dans le noir, sur une question sans réponse, sur un fait sans explication. Lynn, je t'en prie !

Il respira un grand coup après ces deux longues interventions, relâchant les mains de la demoiselle pour reculer de quelques pas, n'aimant pas ce qui se dégageait de la jeune femme de plus en plus fortement, et encore moins son silence et son refus de lui expliquer clairement les choses. Sans méchanceté, mais avec une amertume bien assumée et bien exprimée, il lança d'une voix teintée d'ironie sans se cacher de ce qu'il pensait, lui au moins :

- Parce que tu croyais que j'allais dire "ok, je te laisses alors, merci de m'avoir prévenu, bon courage pour la suite et adieu !" , tourner le dos à celle que j'aime et m'en aller en sifflotant sans demander des explications ? Si c'est le cas, alors tu t'es lourdement trompée. Je t'aime trop pour te faire cela. Je t'aime plus que je n'ai jamais aimé une fille, Ad... Honor Mac Tansey comprise. Je suis sérieux. Si tu veux que je m'en ailles et que je claque la porte sans avoir ne serait-ce qu'un bout de justification, soit. Mais je te préviens que je ne reviendrais pas, mon pardon ne s'obtient pas dans une pochette surprise. Ma confiance se mérite. Il y a bien deux choses que j'ai tout particulièrement en horreur, et je ne te l'ai jamais caché il me semble...

Prenant sur lui pour rester calme malgré tout, bien que ses yeux noirs se nuançaient dangereusement de nuances bleutées presque sauvages sur le moment, il croisa les bras sur son torse et leva un doigt, puis l'autre alors qu'il énumérait d'une voix ferme et on ne peut plus sérieuse :

- La trahison, et l'abandon. Et si je ne ressors pas d'ici sans avoir eu ne serait-ce qu'une part des explications que je juge mériter de connaître, je te considérerais comme coupable de ces deux motifs envers moi. La trahison, puisque tu n'aurais même pas daigné m'expliquer ce qu'il se passe et donc trahis dans ma confiance envers toi, et l'abandon puisqu'ainsi j'aurais l'impression d'être un vieux jouet que l'on délaisse dès que l'on s'en est lassé. Je ne plaisante pas Lynn. J'attends. Tu as dix minutes pour ce faire, ou je claque la porte et tu ne me reverras jamais plus dans ta vie. A moins que bien entendu c'est ce que tu cherches à faire, et auquel cas je ne perdrais pas plus de temps en vaines discussions. De toute manière, j'ai déjà l'impression que je t'ai perdue. Et que hélas je connais déjà la réponse... Alors ?

( HJ si pb, tu me MP I love you Pour la moindre remarque, MP aussi ^^)
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé}   Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé} EmptyMar 18 Sep - 16:04:38

L’air abasourdi d’Alan lui fit mal et elle se sentit encore plus coupable lorsqu’il la dévisagea, incrédule, avant de se mettre à faire les cents pas. Il se posta soudain devant elle et demanda des explications d’une voix mal assurée.

- Non, Alan… ce n’est pas toi… ce n’est pas…

Mais il ne lui laissa pas une chance de parler, reprenant en lui avouant qu’il avait bien sentit des réticences de sa part et l’accusant de ne pas lui faire confiance.
C’était, malheureusement, la vérité. Elle ne lui faisait pas assez confiance pour lui raconter en détails l’histoire sordide de sa famille. Ce n’était pas qu’elle était effrayée à l’idée qu’il puisse en parler, mais c’était bel et bien sa réaction qu’elle craignait. Et au vu de la façon dont il prenait toute cette histoire, elle avait peut-être eu raison d’attendre.
Il y avait trop d’ombres à son passé, trop de sombres secrets dans sa vie. Il ne pouvait pas en faire partie.
Probablement disait-il vrai. Il l’aurait écoutée, il l’aurait aidée, ou du moins aurait-il essayé. Mais il l’aurait regardée différemment. En sachant tout ça, et surtout les derniers actes qu’elle avait commis, il n’aurait plus jamais pu la regarder comme il l’avait fait jusque-là.
Elle l’aurait déçue, et elle ne pouvait pas supporter cette idée. Mieux valait ce qui se passait actuellement, même si c’était atrocement douloureux.

Il s’avança vers elle et lui prit les mains, essayant de la convaincre, d’un ton presque suppliant, de revenir sur sa décision, essayant de comprendre en lui posant des questions.


- Non ! Il n’y a personne, je t’assure que tu n’y es pour rien…ça n'a rien à voir, je..

Alan continuait à parler, avec une férocité à peine voilée par sa tristesse et son incompréhension, lui avouant combien il l’aimait et elle sentit ses yeux s’embuer :

- Alan… je t’en prie…

Il lui disait déjà que s’il n’avait pas d’explications, il ne lui pardonnerait jamais et qu’il disparaîtrait de sa vie à jamais. Que son manque de confiance le faisait se sentir comme un vulgaire jouet…

La violence de ses mots, malgré son ton contenu, lui donnait la chair de poule. Son ultimatum lui déchira le cœur et malgré elle, elle voulut se justifier, essayer de contenter sa curiosité légitime, de l’apaiser un peu en lui donnant un début de réponse :


- J’ai essayé de t’expliquer que mon passé était rempli d’horreur… il s’est passé tant de choses que même moi j’ai du mal à accepter… je ne peux pas te mêler à ça… mon père et mes frères aînés étaient Mangemort, du genre qu’il ne fallait mieux pas côtoyer pendant la guerre… et ce n’est qu’un minuscule détail au milieu du chaos qui règne dans notre famille… je ne peux pas t’expliquer… je n’ai pas le droit d’en parler… de toute façon, tu n’en croirais pas la moitié… Ils ont fait des choses horribles, et j’en ai fait moi aussi… et je tiens trop à toi pour que tu te retrouves au milieu de tout ça…

Mais tout ça ne suffisait pas à l’excuser, tout ça ne suffirait pas à lui faire accepter la situation, elle le savait :

- Alan, je suis tellement désolée… tu ne mérites pas que je te fasse ça… tu mérites quelqu’un qui puisse te confier ses plus noirs secrets sans avoir peur… mais j’ai peur… pour moi, pour toi… je sais très bien que je ne mérite pas ton pardon, ni ta compréhension… je sais que lorsque tu franchiras cette porte, je ne te reverrai plus jamais… je sais tout ça…. Mais c’est la seule chose à faire. Je n’ai pas le choix, Alan…


Elle voulait désespérément le serrer contre elle, lui caresser les cheveux et enfouir son visage dans son épaule, mais elle n’avait plus le droit à la chaleur rassurante de ses bras. Elle ne pouvait plus l’apaiser ou se sentir apaisé par son contact. Elle méritait de se sentir misérable, triste et anéantie. Elle méritait d’être aussi mal qu’il l’était. Elle méritait sa colère.
Elle devrait essuyer la tempête, et attendre qu’il s’en aille pour fondre en larmes et se détester.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé}   Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé} EmptyDim 23 Sep - 22:57:07

Impact. Impact violent en raison de l'aspect -presque- inattendu de cette annonce, qui l'avait prit totalement de court et soufflé un vent de panique dans son coeur. Impact, comme le premier éclair, la première bourrasque violente ou le premier tambour de tonnerre qui impacterait sur une terre fraîche et tendre, sans le moindre avertissement au préalable. La violence, la rapidité des orages d'été en montagne... c'était la meilleure métaphore qu'il puisse trouver pour décrire la brutalité de l'annonce qu'il venait de se prendre en pleine figure. Pourquoi ? Qu'avait-il fait de mal ? Il ne comprenait toujours pas, comme s'il nageait en des profondeurs totalement insondables, sur lesquelles il découvrirait des pics totalement imprévus en dépit d'une nage prudente et attentive. Déboussolé, il l'était. Perdu, il l'était totalement. Désespéré... il commençait à sentir la fureur froide poindre en son coeur et s'était mit à marcher les cents pas pour évacuer cette énergie intérieure redoublée, quand il était de mauvaise humeur ou franchement blessé, histoire ne rien casser et de limiter les mots malheureux... bien que de ce point là, il ne fut guère brillant pour être honnête. Après le zénith d'une chaude et tendre journée d'été, voilà que poins le soir, ses orages noirs tendus qui recouvrent totalement les rayons lunaires. La tempête allait arriver. L'oeil du cyclone était loin pourtant encore, quand Lynn essayait d'apaiser la tourmente qui allait venir :

"Non, Alan… ce n’est pas toi… ce n’est pas…"

Il darda un regard sombre furieux droit dans les pierres d'or blanc qu'étaient les yeux de la septième année à Poudlard. Sa colère était loin de s'apaiser, surtout au souvenir douloureusement doux et innocent de leur dernière sortie il n'y a pas si longtemps. L'étudiant inspira profondément pour ne pas péter une de ces gueulantes dont il était le spécialiste - Lavande pourrait aisément témoigner vu toutes celles qu'ils s'étaient mutuellement échangées - quand il était particulièrement en rogne ou ne comprenait pas quelque chose. Sa voix, d'un calme affreusement froid et ferme plus inquiétant encore que s'il ne levait véritablement le ton, claqua en réponse avec cette franchise directe qui est la sienne :

- So, what ? You're afraid of what ? Me ? Qu'est ce qui pose problème alors ? Si je n'ai rien fais de mal, alors pourquoi ? Si ce n'est pas moi, qui ? Quoi ? Et surtout... depuis combien de temps ? Depuis combien de temps tu ne m'en as pas fait part, si bien qu'on doive en arriver là maintenant, Lynn ?

Le jeune homme agacé au possible se donnait un mal de tous les diables pour rester un minimum contrôlé pour ne pas faire plus de mal que ce que sa colère et son incompréhension légitimes allaient déjà faire à travers ses mots. Des mots violents, des mots directs, francs et ne cachant nullement sa pensée, sa colère ardente... et surtout un sentiment de déception particulièrement gluant et frigide. Lynn essaya de nouveau de l'interrompre dans sa succession de tirades particulièrement virulentes, mais d'un geste sec et agacé de la main dans l'air, il l'invita - l'ordonna - à le laisser terminer ce qu'il avait à dire, et un temps insensible dans son juste agacement aux yeux embués de la jeune femme il lâcha d'une voix sèche et ferme, bien qu'encore maîtrisée, profonde et grave :

- Ne me coupes pas la parole, je n'ai pas fini ! Je suis très loin d'avoir fini, mon "amie" alors laisse moi terminer ! Puisqu'on en est à l'heure des confidences et des séparations, j'ai aussi le droit d'avoir mon mot à dire là dessus !

Il était alors revenu vers la porte d'entrée, replaçant sa besace autour de son épaule comme s'il était sur le départ, pour appuyer plus encore l'ultimatum qu'il venait de laisser à la jeune femme pour se justifier, avant qu'il ne coupe non seulement leurs liens amoureux, mais aussi ceux d'amitié qu'ils avaient échangés avant. Face à une situation où il se sentait trahi d'une manière ou d'une autre, l'étudiant ne savait jamais faire "dans le compromis", c'était soit tout, soit rien, mais il savait aussi respecter une parole donnée par le passé. Et seule cette dernière d'ailleurs le retenait de claquer tout de suite la porte et de transplaner illico de retour vers les quais de Chatham. En attendant dans un lourd et pesant silence, il sortit sa montre à gousset, l'ouvrit lentement pour observer le temps restant, et s'apprêtait avec une expression blessée et résignée à s'en aller quand Lynn reprit la parole. Il la sentait très facilement apeurée, apeurée de ses mots, de sa colère juste et redoutable. Et curieusement, il ne s'en voulait pas sur le moment. Pas encore. Après il s'en voudrait... plus tard. Pour l'heure, non. Une fois ses éclats de vérité colérique balancés à l'instar de bombes retournées à l'expéditeur, ll croisa les bras fermement de manière sévère alors qu'il l'écoutait, sans sembler se décontracter un seul instant :

"J’ai essayé de t’expliquer que mon passé était rempli d’horreur… il s’est passé tant de choses que même moi j’ai du mal à accepter… je ne peux pas te mêler à ça… mon père et mes frères aînés étaient Mangemort, du genre qu’il ne fallait mieux pas côtoyer pendant la guerre… et ce n’est qu’un minuscule détail au milieu du chaos qui règne dans notre famille… je ne peux pas t’expliquer… je n’ai pas le droit d’en parler… de toute façon, tu n’en croirais pas la moitié… Ils ont fait des choses horribles, et j’en ai fais moi aussi… et je tiens trop à toi pour que tu te retrouves au milieu de tout ça… "

Il haussa légèrement un sourcil, sans se décrisper un seul instant alors qu'il réfléchissait, lent à décolérer qu'il était par nature. Et alors ? Le passé était passé, non ? A ses yeux, seul le présent comptait, ainsi que le futur dans un deuxième temps. On ne choisissait ni son passé, ni sa famille, on avait aucun élément de contrôle dessus, donc autant ne pas se prendre la tête avec cela. Oh bien sûr, elle lui avait évoqué cela, mais il le lui avait bien précisé que peu lui importait et lui importerait, il veillerait sur elle. Qu'elle veuille couper entièrement les ponts le sidérait complètement. L'agacement augmenta d'un degré en entendant les expressions "je ne peux pas t’expliquer... je n'ai pas le droit de t'en parler..." surtout, tu ne VEUX pas en parler Lynn, c'était surtout ça pensait il avec colère. Après cette affirmation comme quoi il n'en croirait pas la moitié. Il eut alors un rire cynique et frileux qu'il ne put retenir, mais attendit qu'elle finit avant de le justifier. Peu importe ce qu'elle avait fait, parce qu'elle pensait une seule seconde qu'il avait encore de blanches mains ? Non, les siennes, avaient déjà tué au cours de l'affreuse Bataille. Et en dehors de cela, elles s'étaient salies d'une autre manière, il n'avait pas tué, certes, mais il n'était pas un ange non plus. Quoi, elle avait eu des mangemorts dans les siens ? Et alors ? Il était persuadé que Mc Tansey et ses conservateurs de vieux devaient en avoir un, et cela ne l'avait pas empêché de se lier à la jeune femme. Sa voix néanmoins était moins agressive quand il reprit la parole, plus raisonnée bien qu'encore fortement désapprobatrice :

- Tu as une drôle de manière de tenir à moi, tu sais, à me garder dans le noir le plus complet. Comme dirait quelqu'un que nous... que tu connais aussi bien que moi, ce n'est pas en gardant quelqu'un de noir que tu lui rends service. Ce n'est pas en lui cachant tes secrets les plus noirs et en voulant couper tous les liens avec cette personne que tu lui et te rends service. Le plus malheureux de l'histoire, souvent, ce n'est pas le personnage principal, mais ses proches qu'il laisse derrière lui sans rien leur expliquer... et ne me dis pas que je ne peux pas comprendre. Oh ne me le dis pas, Lynn, tu te tromperais lourdement... tu ne me connais pas, très loin de là...

Il laissa le silence peser un peu, alors que son sourire devenait aigre-doux, entre l'auto-dérision et un aspect de son lui plus sombre qu'il avait bridé pour que Lynn n'en risque pas d'en subir de possibles conséquences, alors que le regard noir se figeait de nouveau dans celui d'argent de Lynn, sa voix plus grave, sérieuse que colérique, résignée aussi :

- Tu n'as même pas idée de combien je peux... comprendre en partie. Cette habitude de repli de l'autre pour le protéger. Tu n'as même pas idée, la moindre once d'idée... mais pour reprendre tes mots, je ne peux pas t'expliquer. Je ne peux pas en parler. A ton avis, tu crois qu'un étudiant "normal" se ramasserait des trucs de ce genre ?

Sans le moindre avertissement, il prit sa baguette magique en main, calmement, et défit les sortilèges de désillusion dont il se couvrait d'ordinaire. Ainsi, après avoir redressé légèrement une manche du polo, la marque encore bien visible de cicatrices de griffes bien acérées se dessinait nettement sur l'épaule gauche. Souvenir d'un loup-garou écossais. Quelques autres cicatrices se dessinaient, souvenirs de sa rencontre musclées et presque mortelle avec le mage noir japonais, ainsi qu'était un peu visible la partie supérieure du dragon japonais brûlé au feu de la magie sombre sur sa hanche gauche, alors qu'il agonisait, qui le dévorait encore par moment de douleur, bien que ce fut calme pour l'instant, marque de magie noire qu'il fit disparaître aussitôt, tendu au souvenir honteux qu'elle évoquait encore. Enfin, dans la paume de sa main droite, se dessinait encore bien récemment fermée par ses soins l'estafilade qu'il avait récoltée en défendant Granger dans l'Allée des Embrumes sous sa forme animagus. Il reposa ensuite les enchantements de désillusion, sans mot dire, masquant d'autres cicatrices récoltées lors de ses enquêtes musclées en incognito dans des lieux pas toujours bien fameux en solitaire. Il avait vu la mort par deux fois au moins. Il avait failli tuer, encore récemment. Il ferma les yeux, se souvenant de sa dernière rencontre avec Adler, qui aurait pu très mal se finir comme il avait laissé la colère du loup prendre le dessus sur son self control, si Lavande et Tomas ne s'étaient pas interposés entre la victime de sa rage dévorante... et lui-même. Qu'est ce qu'il l'avait regretté par la suite...

"Alan, je suis tellement désolée… tu ne mérites pas que je te fasse ça… tu mérites quelqu’un qui puisse te confier ses plus noirs secrets sans avoir peur… mais j’ai peur… pour moi, pour toi… je sais très bien que je ne mérite pas ton pardon, ni ta compréhension… je sais que lorsque tu franchiras cette porte, je ne te reverrai plus jamais… je sais tout ça…. Mais c’est la seule chose à faire. Je n’ai pas le choix, Alan…"

Il laissa un long et pesant silence s'imposer entre eux, alors qu'il se détourna un moment du regard de Lynn. Respirer un grand coup, ne pas faire de connerie qu'il regretterait à jamais dans l'avenir... bien que son coeur fut en cendres en cet instant. A quoi bon gueuler, Lynn ne reviendrait pas sur sa décision, aussi aberrante qu'elle puisse lui paraître. Il ne l'écoutait que d'une oreille, peu décidé à s'attarder pour qu'elle se confonde en excuses et que lui fasse le truc qui allait vraiment tout démolir. Il avait mal, mais il ne le montrerait pas... pas devant une fille, fut-elle une am... une bonne connaissance. Non, une amie... qui l'avait trahi, certes, mais il s'était déjà montré indulgent envers Adler. Il avait laissé une chance à l'époque. Et aussi blessé fut-il, il lui paraissait injuste de refuser cette potentielle indulgence future à son ex désormais, aussi mal que l'idée puisse le faire se sentir. Lynn était comme un livre ouvert, misérable, triste, anéantie... et autant sa mauvaise foi voulait la rendre seule criminelle de son coeur, son instinct lui disait que ces sentiments étaient honnêtes. Il inspira profondément. Il ne se montrerait plus faible. Plus jamais. Pas maintenant. L'étudiant, sans un mot, laissa une boîte sur l'une des tables et recula à distance de la jeune femme, sans la perdre un instant d'un regard sombre blessé à vif et méfiant, trahi. Il ne voulait pas rester plus longtemps ici. Il se détourna furieusement alors que la rosée saline commençait à envahir ses paupières. Il détestait pleurer, pourtant, le faisait rarement. Il se retint, prenant sur lui, tournant le dos à la jeune femme. Sans lui accorder un regard, sinon il allait s'énerver plus que de raison. Il posa sa main sur la poignée de la porte d'entrée. Sa voix avait perdu de sa chaleur, était sombre et blessée, mais encore terriblement calme :

- ... Ça va, j'ai compris. Cela ne sert à rien que je m'entêtes alors... je respecterais la promesse que je t'avais faite en Février. Je ne te demande qu'une chose : fiches moi la paix quelques temps. Je ne te cacherais pas que tu m'as déçu, blessé à vif. Mais je ne peux pas te détester, autant je le voudrais, ça me tue. Fiches moi la paix, laisse moi tranquille quelques semaines, quelques mois, j'en sais rien, mais ne m'écris pas. Ne m'appelle pas. Ne cherche pas à me joindre de quelque manière que ce soit, si tu ne veux pas que les choses prennent vraiment une mauvaise tournure. On verra bien. Juste... ne te fais pas tuer, et ne deviens pas ce que tu ne veux pas devenir, d'accord ? Ou alors je ne te pardonnerais jamais. C'était sympa. Adieu pour le moment, Lynn. .

Pas convaincant sur le c'était sympa, il le savait, sa voix allait se briser s'il restait une minute de plus ici. Il attendit un moment, avant de partir en fermant fermement la porte. Ne pas regarder en arrière. Furieux, il transplana sans plus attendre jusque dans sa chambre à Chatham. Déposa son sac, laissa son téléphone portable sur son bureau qui sonnait - Lavande, ironiquement - sans décrocher, descendant d'un pas pesant l'escalier de bois pour ressortir par l'entrée, seulement avec sa montre à gousset et sa baguette magique bien cachée dans son manteau. Il croisa son père remarquant tout de suite sa mauvaise mine, et essaya de le retenir par le bras :

"Qu'est ce qu'il s'est passé ? Où tu vas comme cela ?"

- Je sors.

"Où cela que tu sors ?"

- Dehors

"Où dehors ? Alan, tu ferais mieux de changer de ton tout de suite, ou bien..."

Furieux, il se dégagea avec une vigueur et une violence inattendue de l'emprise de son père, le toisant d'un regard presque sauvage de la bête blessée que le doyen ne lui connaissait pas, un regard presque dangereux, la mâchoire tendue qui ne lui disait rien, comme s'il allait se jeter sur lui et déverser cette rage qui semblait l'habiter, alors que la voix de l'aîné des enfants Desoya gronda :

- Cela ne te regarde pas. Je vais prendre l'air ! Toi aussi tu veux vraiment me prendre la tête ? Lâche moi...

Le ton grimpa rapidement en flèche, les cris des deux voix masculines faisant trembler la maison, avant que Alan ne parvienne à se dégager avec une violence jamais vue avec les siens de la prise de son père son avant-bas, lui enserrant le poignet en retour pour l'obliger à le libérer. Il claqua la porte avec un énième échange d'injures blessées et blessantes, avant de marcher directement vers le vieux port. L'odeur de la mer serait un baume plus que temporaire sur les plaies de son coeur. Il escalada le mur menant vers la partie la plus ancienne des docks et silencieux se tint parmi l'épave d'un vieux chalutier abandonnée là depuis des années. Son refuge quand il avait besoin de faire le vide et ne pouvait se résoudre à trop s'éloigner. Mais même ce dernier ne put l'aider ce soir là, et agacé le jeune homme transplana jusque dans l'Allée des Embrumes, se réfugiant dans son repaire masqué au monde entiers. Il ferma à clé la porte, releva les sécurités au maximum, s'orientant dans le noir, refusant d'allumer la lumière. Une fois complètement seul, il se laissa écrouler sur le sofa, décidé à y passer la nuit. Qui se promettait fort longue, alors que ses yeux de nuits blessés restaient perdus dans l'âtre éteinte de la cheminée, replié sur lui même, sans bouger de sa position assise. Loin de là, dans sa chambre de Chatham, le téléphone cellulaire continuait de sonner dans le vide, dans une maison à l'ambiance tendue et une pièce seulement occupée par le silence. Pierre qui roule, s'enroule et glisse sur la pente, irrémédiablement vers le fond. Il refusait la moindre présence, âme blessée à vif, que des compagnons Silence, Solitude. Rester seul, se replier dans le silence et l'éloignement... l'Amour était comme un feu joyeux pouvant tourner au moindre coup de vent à l'incendie dévorant de l'intérieur, jusqu'à réduire le coeur complètement en cendres...

(HJ : je voyais pas trop comment faire durer connaissant mon perso si je voulais laisser une chance à Lynn dans un avenir... certain. Laissons le temps s'écouler et on verra pour la suite ^^ Si cela ne te convient pas, MP Wink Merci du rp et du flirt sympa quand même !)
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé}   Briser ton cœur aujourd'hui, pour ne pas détruire ton âme demain... [Pv Alan] {Terminé} EmptyLun 24 Sep - 15:52:28

Lynn ne s’était jamais sentie aussi honteuse et misérable qu’à cet instant précis devant Alan. Jusqu’ici, elle avait toujours subi. La peine, la souffrance, elle connaissait tout ça et elle avait encaissé plus que son lot de malheur, mais c’était la première fois qu’elle était la cause directe du malheur de quelqu’un. Bien sûr, Aïlin avait souffert à cause d’elle, mais elle n’avait pas causé directement sa douleur. Aujourd’hui, alors qu’elle affrontait le regard à la fois perdu et fou de colère d’Alan, c’était comme si elle lui avait enfoncé un couteau dans le cœur. Elle faisait tout ça en sachant qu’il aurait mal. Pourtant, en son for intérieur, sachant qu’elle faisait ce qu’il fallait, elle essayait de faire les choses bien. Elle aurait pu se contenter de couper le contact, de lui envoyer un hibou, de disparaître de sa vie, mais pourtant elle était là, à lui expliquer en partie les raisons de sa décision. Il était injuste de dire qu’elle le laissait dans le noir complet. Dans le flou sûrement, et cela bien malgré elle, mais elle avait rassemblé tout son courage pour oser se tenir devant lui en lui annonçant sa décision.

Le ton d’Alan se fit plus dur alors que celui de Lynn se faisait presque suppliant et il lui jeta à la figure qu’elle n’avait aucune idée de combien il aurait pu la comprendre. Il plongea ses yeux dans ceux de Lynn et sortit sa baguette. Lynn eut un mouvement de recul quand elle vit les cicatrices apparaître les unes après les autres et posa ses deux mains sur sa bouche, horrifiée qu’il ait pu subir tant de blessures sans qu’elle n’en sache rien.


- Par Merlin, Alan…

Ses yeux s’embuèrent de larmes et elle voulut faire un geste vers lui mais déjà il reposait les enchantements qui cachaient les marques de son passé.
Comment pouvait-il lui reprocher de lui cacher des choses alors que lui-même le faisait ? Elle comprenait ses réticences, ne pouvait-il pas comprendre les siennes ?
Mais lui n’avait pas cherché à l’évincer de sa vie. Sûrement aurait-il fini par lui montrer tout ça. Elle n’avait pas pu lui accorder sa confiance, alors il avait bridé la sienne.
A une autre époque elle avait eu des cicatrices, mais le père d’une amie, un médicomage très doué, avait réussi à les faire disparaître. Celles d’Alan semblaient indélébiles, reflet d’une magie noire terrible. Qu’avait-il dont bien pu faire pour en hériter ?

Perdu et déboussolée, elle s’excusa encore, en larmes et elle crut que son cœur allait exploser face au silence de glace qui s’installa après cela.

Il se détourna d’elle et se dirigea vers la porte.


- Alan…

Elle aurait voulu le retenir, le supplier de rester, s’excuser encore, le prendre dans ses bras et l’embrasser mais elle ne pouvait pas faire ça. Sans un regard pour elle, il exigea qu’elle le laisse tranquille. Il avait besoin de temps pour digérer tout ça, mais cela fit naître en elle l’espoir fou qu’il lui pardonnerait peut-être un jour.
Elle voulut lui répondre mais sa voix s’étrangla dans sa gorge et elle acquiesça silencieusement.
Il finit par partir et quand la porte claqua, Lynn se laissa tomber à genoux et éclata en sanglots, la tête entre les mains.
Elle était une horrible personne. Elle était déjà devenue ce qu’elle ne voulait pas devenir, une meurtrière, une Bower. Mais c’était qui elle était maintenant. Elle avait eu trop peur pour comprendre qu’elle avait toujours été cette femme-là. Même si ses émotions s’emmêlaient dans un imbroglio douloureux, elle savait qu’elle avait pris la seule décision possible.
Elle aurait mal un moment, mais tout finirait par aller mieux... Alan, elle, eux, tout, tout irait mieux bientôt.

Quand elle eut tant pleuré que ses yeux la brulèrent et que sa tête se mit à lancer terriblement, elle s’essuya bravement les yeux et envoya un message à Lavande pour la prévenir. Elle lui passait le relais, à présent, impuissante.

Les gens qui l’aimaient finissaient toujours pas souffrir… Tel était sa malédiction.
A nouveau, elle se sentait seule au monde, perdue et triste.

Elle se dirigea vers la table basse du salon où trônait un petit coffret en bois ornés de pierre qu’elle avait dessiné et fabriqué. Elle l’ouvrit et en récupéra un petit cachet brun. Elle savait que la drogue n’était pas une solution et elle voyait bien les ravages qu’elle faisait sur son frère, mais elle avait besoin de ne plus rien ressentir, juste pour quelques heures. Ce n’était que le troisième cachet qu’elle prenait depuis la mort de Carpenter, trois semaines auparavant. Elle ne risquait rien. Elle n’était pas accro, elle n’était pas dépendante. Elle était juste terriblement mal et c’était sa porte de secours. Elle examina quelques instants le comprimé, le regard vague, incapable de penser à quoi que ce soit de beau ou de positif. Elle en avait assez de souffrir. Elle penserait plus tard. Pour l’instant, elle voulait dormir et oublier, ne plus être là, ne plus être elle.

Elle avala la petite pilule de stupéfiant sans prendre la peine de la couper en deux et alla s’allonger sur le canapé en serrant un coussin contre elle, les yeux fermés pour essayer de contenir la nouvelle vague de larmes qui menaçait de la submerger.

Aussitôt, son corps se détendit et le fil de ses pensées s’effilocha, peu à peu, entraînant au loin avec lui, tous ses malheurs. Du moins, pour quelques heures…
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