- Valère Araley
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- Date d'inscription : 16/04/2009
Pensine
Statut sanguin: Sang-Pur
Baguette magique: 26,3 cm en chêne, griffe de chimère.
- Mort
|  Sujet: Séjour au Tartare [pv Hayden] ![Séjour au Tartare [pv Hayden] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mar 28 Fév - 0:37:06 | |
| La petite avait un déhanché de chatte, qui se détachait gracieusement de la pénombre. La nuit rendait ses formes graciles et incertaines, presque surréalistes. Seule la lueur fugace d'un réverbère assurait le mage noir qu'il ne suivait pas un fantôme, lorsqu'elle s'en trouvait baignée par accident. Comme une ombre, Valère suivait le rythme de ses talons qui claquaient contre le pavé, respectant une certaine distance sans craindre de la perdre. Bientôt, lorsqu'elle croisera le prochain carrefour, elle bifurquera dans cette petite ruelle sombre et peu fréquentée où elle avait coutume de transplaner pour se rendre à l'UMA. Elle ne pouvait pas lui échapper. Valère avait tout prévu pour que la petite chatte ne s'évade pas d'entre ses griffes. Cela avait été facile de connaître ses faits et gestes, dès lors qu'il avait appris son nom et les études qu'elle suivait. Les tracts et autres publicités qui jonchaient les rues étaient des sources d'informations particulièrement utiles pour savoir où les étudiants passaient le plus clair de leur temps. Quant au reste, il était facile de s'immiscer dans une foule de jeunes gens insouciants sous l'effet du polynectar. Sans même le savoir, Hayden lui avait adressé la parole plus d'une fois, et, sans le moindre mal, il était parvenu à en apprendre plus sur elle qu'elle ne saurait se l'imaginer, rien qu'en quelques mots échangés au détour d'un couloir.
Ainsi, grâce à un habile mélange de filature et de discussions brèves, Valère avait obtenu d'elle tout ce dont il avait besoin pour être là, ce soir, derrière elle, à quelques pas. Le carrefour se dessina devant Hayden. Valère ralentit, puis s'arrêta. Il s'assura que personne ne lui prêtait attention puis, après un dernier regard pour la silhouette qui rapetissait à mesure qu'elle s'éloignait, il transplana dans la ruelle étroite et poussiéreuse.
Quel endroit pour transplaner en toute discrétion, au retour d'une stupide fête étudiante... La jeune femme ne connaissait manifestement pas les règles les plus élémentaires de prudence. Il ne pouvait l'en blâmer, puisqu'elle lui facilitait ainsi la tâche. D'un geste lent, Araley pointa sa baguette devant lui, à l'endroit où Hayden devait apparaître d'un instant à l'autre. Il ne lui fallut attendre qu'une courte poignée de secondes. Bientôt, son ombre agrandie par la lumière rougeâtre de l'allée principale se dressa devant lui, difforme, allongée. Tapi dans l'obscurité, Valère se pourlécha les lèvres, tandis que l'excitation piquante de la chasse irradiait son ventre. Un sourire glissa sur son visage, carnassier, lorsqu'enfin, l'apprentie médicomage se dressa face à lui.
Elle n'eut pas le temps de relever son beau visage et d'apercevoir la menace qui se dressait devant elle qu'un sortilège l'avait frappée de plein fouet.
Des cordes l'enserrèrent violemment, glissant d'abord dans sa bouche, pour serpenter le long de ses épaules et coincer finalement ses bras contre ses flancs. Elles descendirent encore, jusqu'à étreindre langoureusement ses longues jambes galbées. Un morceau de bois tomba sur le sol humide d'une bruine fraîchement tombée, tandis que sa propriétaire était attirée inéluctablement jusque dans les bras de son agresseur. Tandis que ses mains se refermaient sur son ventre et sa poitrine, Valère glissa ses lèvres près de l'oreille de la jeune femme avec une sensualité irrévérencieuse.
« Chut... Si tu ne te débats pas, tout se passera bien... »
Un stupéfix aurait suffit, mais il était plus réjouissant de garder ses proies conscientes. Avait-on déjà vu un prédateur s'amuser de la léthargie d'un cadavre ? Un ricanement lui échappa tandis que d'un accio, il attira l'arme de la jeune femme jusqu'à lui. Son bras enserra sa gorge pour la maintenir contre lui tandis qu'il réceptionnait la baguette puis, sans plus de théâtralité, il transplana.
En un instant, le mage noir et sa victime furent dans une vaste et sombre pièce, mais Hayden eut à peine le temps d'en prendre conscience. Son assaillant l'avait rejeté sans douceur vers le sol où elle s'écroula, incapable de se soutenir alors que ses jambes demeuraient bloquées l'une contre l'autre. Le choc sourd de sa chute laissa Valère totalement indifférent. Il ne lui adressa pas même un regard, occupé, déjà, à rétablir les protections magiques qui empêchaient tout transplanage. Lorsqu'il en eut finit, il s'attarda sur le trophée qu'il avait en main, l'arme de l'étudiante.
« C'était trop facile, n'est-ce pas ? Allez... Je vais te laisser une chance de te rattraper. Finite. »
Les cordes qui retenaient Hayden prisonnière s'éclipsèrent tandis que Valère, une lueur narquoise dans le regard, jetait sa baguette magique dans sa direction.
« Est-ce qu'une sang-mêlée sait se servir de son arme ? Jusqu'alors, aucun de ceux que j'ai tué n'a su me le faire penser. Je suis curieux de savoir si tu feras exception à la règle. Lèves-toi, défends-toi comme une véritable sorcière, et je te laisserais une chance d'avoir la vie sauve, ma belle. »
Un sourire charmeur fendit ses lèvres, contrastant avec la folie qui se lisait dans le regard qu'il lui adressait. Ses yeux d'émeraude rougeoyèrent une fraction de seconde, tandis qu'il se mettait en position, prêt à retenir les assauts et les tentatives de fuite de la jeune femme. Elle n'avait aucune chance contre lui, mais il était certain qu'elle s'agiterait en tout sens pour sauvegarder sa vie comme une biche prise par accident dans un collet. Rien n'excitait davantage l'ancien mangemort que de voir sa victime se débattre sauvagement face à l'idée d'une lente agonie. La vie était capable de mille astuces, tant qu'elle croyait pouvoir échapper au destin cruel qui lui était réservé. Et ce destin lui était très explicitement suggéré par la lourde table de torture qui, derrière eux, semblait attendre de recevoir son corps. Le plateau installé près de l'engin de mort, quant à lui, lui promettait que le temps qu'elle passerait en vie serait bien plus effroyable et douloureux que la pensée d'une mort imminente. Scalpels tranchants, couteaux étincelants et fioles remplies de substances colorées étaient entreposés là, avec un soin et un ordre maniaques. Tandis que la jeune étudiante reprenait ses esprits, un gémissement de femme résonna, lointain, contre les murs qui la retenaient désormais prisonnière du criminel le plus recherché de toute l'Angleterre. |
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