Plus Fort Que Le Fromage! [Libre]

Aaah, encore une de ces merveilleuses matinées pleine de cours riches et passionnants donnés par des professeurs passionnant, et qui se terminait pas un repas exceptionnel et requinquant dans le fabuleux restaurant universitaire de la plus renommée des universités de magie du monde, d'Europe, d'Angleterre, la merveilleuse UMA. Comme les étudiants avaient l'air heureux, comme le personnel avait l'air heureux d'être là en remplissant les plateaux métallique du pain quotidien de ces petits ouvriers du savoir, tous frétillant du savoir inconnu qui avait germé en eux pendant cette dure semaine et qui à présent s'offraient un moment de plaisir avant de retourner étudier soit en cours, soit à la bibliothèque, afin de préparer leur future vie de sorcier du mieux possible et de démarrer une vie palpitante, pleine d'aventure et d'animation !

Enfin, c'est ce que Wally Sainclair essayait de se dire, contemplant la nourriture qui le dévisageait en retour depuis son plateau repas. Il avait été en cours ce vendredi matin, Soins au créatures magique, son option, et il avait manqué de se faire écraser par un Tractictoteur furieux, qui semblait cependant presque sympathique face à l'imposante présence de la responsable de la caféteria, qui avait répondu aux salutations de Wally par un grognement qui n'aurait pas déparé dans la gueule d'un ours brun tiré d'hibernation, juste avant de remplir son assiette d'une mixture indéterminée que tout le monde semblait plus ou moins considérer comme de la nourriture.

D'une fourchette prudente, le jeune français tapota la chose qui gisait dans son assiette. D'une couleur jaunâtre, c'était soit-disant, plein de protéine et de tout ce qu'il fallait pour être en bonne santé et caetera et caetera. Cependant, pour Wally, c'était un nouveau genre d'hérésie. Après tout, il n'avait pas été élevé dans le pays de la gastronomie pour rien, et certes, cela faisait grandement pédant, mais la nourriture, plus que de la simple nourriture, était une consécration pour lui. Viennoiseries, rôti de boeuf, gratin dauphinois, quiche lorraine, il était expert dans ce domaine, et cuisinait presque aussi bien qu'il aimait les petits plats de son pays natal... Cependant, ici, il en prenait pour son grade... Il n'arrivait même pas à trouver les ingrédient de base pour la cuisine française! Poussant un soupir, il reposa sa fourchette, promenant son regard autour de lui. Le plat du jour n'avait l'air de gêner personne, mais comment faisait-ils, tous, pour ingérer une telle chose ?! Reportant son regard sur son assiette, Wally aurait pu jurer que la purée jaune avait bougé de quelques centimètres pendant qu'il avait les yeux tournés. Son attention fut soudain attiré par quelqu'un s'asseyant en face de lui. Par réflexe, il se redressa sur sa chaise, décroisa la jambes, et passa en mode "Sourire amical" (on se sait jamais, hein).

[HJ Je te l'avais promis et je le fais! =) ]

- Nein, nein, nein, nein, nein! Ich will nicht essen! Es ist, wo die Hauselfen?

- Je parle pas allemand, maugréas l'ogresse qui servait de cuisinière

Cuisinière, c'était un grand mot pour cette chose qui se faisait appelé ainsi.

- Je traduits ma question. Où sont les elfes de maison?

La trollesse grogna que les charmants petits serviteurs étaient en congé. Cette réponse la faisait encore plus râler car elle ne comprenait pas l'utilité de vacances pour des Elfes de maison. Tomas non plus, si c'était pour avoir une dame en loque comme remplaçante... C'est avec mauvaise humeur qu'il prit le plateau qu'elle lui fourra entre les mains. Se retourna vers la salle, il regarda toutes les tables espérant trouver l'un de ses amis avec qui partager son mécontentement sur la nourriture. Il aperçut au loin la chevelure blonde de Lavande qui était en train de bécoter Kaelir. Mouais, il ne manquait plus que le panneau "Prière de ne pas déranger". Le jeune allemand ne vit pas la tignasse d'Alan, il supposait que l'english était dans sa chambre en train de faire des recherches. Si oui, l'imbécile heureux manquait cette immonde chose qu'on appelait de la cuisine! Avec un dernier espoir, et le coeur battant, il chercha Izlaya. Que dalle. Elle devait être avec son jumeau quelque part dans l'université. Tant pis... Restait plus qu'à trouver une place libre...

Aucune table de libre, à part une seule où une nouvelle tête observait les alentours. Un nouveau certainement. L'Allemand s'installa en face de lui et grogna un bonjour. Mauvaise humeur due à la chose qu'il posait en face de lui : l'assiette! Il leva ses yeux couleur de miel vers le nouvel étudient et commença à se plaindre de la nourriture.

- Salut! Es ist eine Schande! Nous servir un truc pareil! Franchement! Je n'oserai même pas donné ça à une mouche qui vole au dessus d'une bouse de dragon! Non, mais! Et en plus, elle n'apprécie même pas le fait d'avoir un boulot cette ... cette... J'trouve pas un mot assez fort pour la décrire.

Tomas soupira d'exaspération et en voyant le regard perdu et un peu affolé de son interlocuteur, il essaya de se calmer.

- Pardon. La mauvaise humeur de la cuisinière est assez contagieuse... Enfin, si on peut appelé "ça" une cuisinière. Je m'appelle Tomas Herz, je suis en deuxième filière général. Et toi, c'est comment?

Et bien, ça, c'était de l'entrée en matière. Wally avait à peine eu le temps de lever les yeux que déjà l'autre garçon s'était emporté, sans lui laisser le temps de placer un mot. Bien que le jeune français soit tout à fait d'accord avec les propos du jeune homme, c'était un premier contact assez dur... Mais au moins, Tomas ne mâchait pas ses mots et ouvrait son coeur, chose que bien peu de gens semblaient capable de faire de nos jours. Alors, passé l'expression de stupeur des premiers instants, Wally sourit de bon coeur et tandis la main au jeune allemand alors que celui-ci se présentait.

- Je m'appelle Walter, Walter Sainclair, mais je t'en prie, appelle-moi Wally. Je suis en première année, générale tout comme toi.

Wally avait tout de suite reconnu l'accent allemand, et sourit, car lui-même ne faisait aucun effort pour cacher son propre accent français. A quoi bon se fondre dans la masse quand on avait un accent aussi remarquable? Wally avait vite appris que la première manière de ne pas se faire remarquer, c'était justement de se rendre différent. Ainsi, quand on pense tout connaître de quelqu'un par des petites choses comme l'accent, on ne va pas chercher plus loin, plus profond... Et Wally tenait fermement à ce que certaines zones de son existence restent strictement secrètes. Et puis, ça marchait du tonnerre avec les filles!

- Je crois que le mot que tu cherches est " Troll". Sauf que les trolls, sympathiques créatures quoique disgracieuses, sont aussi fines bouches que toi et moi... Enfin, je ne sais pas toi, mais moi, cette ... chose me révulse.

Tout en parlant, il avait continué de trituré la mixture dans son assiette, avant de finalement y planter sa fourchette, qui resta droite comme un I. Quel phénomène extraordinaire... Il faudrait songer à faire breveter cette chose comme ciment pour bâtiment. On bien comme isolateur thermique. Ou comme mort-aux-rats.

- Ah, la bonne cuisine me manque... Tu as déjà goûté à la cuisine française ?

Wally n'avait que peu de doute quant à la réponse à cette question, mais c'était une manière comme une autre d'engager la conversation. Et puis, il n'avait pas très envie de trop en mettre sur le dos de cette pauvre cuisinière, elle avait une dure journée comme tous les autres, et soyons franc, Wally était certain que passer trop de temps entouré par cette chose jaune et spongieuse devant attaquer le cerveau bien comme il faut. Et peut-être que Tomas connaitrait quelques coins sympathique où ils pourraient dégotter de la vraie nourriture...

-Je m'appelle Walter, Walter Sainclair, mais je t'en prie, appelle-moi Wally. Je suis en première année, générale tout comme toi.

Tomas serra la main de son voisin de table en lui souriant.

-Enchanté de te connaître Wally.

Tomas le regarda planter sa fourchette dans le truc jaune pour ensuite rester bien droite comme la statue de la liberté. Tomas n'était que peu étonné de voir ce phénomène.

-Ah, la bonne cuisine me manque... Tu as déjà goûté à la cuisine française ?

-Oui, une fois... Sans vouloir te vexer, je préfère la cuisine de mon pays natal. La seule fois où ma sœur et moi on a été mangé dans un resto français, moldu en passant, on nous a servis une assiette avec un morceau de canard de 15 cm de long sur 5 de large et pour 3 cm d'épaisseur, trois malheureuses petites pommes de terre et un minuscule bouquet de haricots verts... On était vraiment choqués, nous avions faim et nous servait un dîner de pauvres!

En regardant son air choqué, Tomas prit la peine de s'expliquer.

-Étant un très bon mangeur, un diner de pauvre pour moi c'est une assiette pas remplie. Moi je préfère une bonne grande assiette bien remplie, limite si elle ne déborde pas! Mais j'avoue que la qualité de la nourriture de ce restaurant était bonne, mais il y avait un goût de trop peu.

[HJ : ça sent le vécu ^^]

Malheureux comme pas permis, le jeune allemand observa d'un oeil vide l'assiette qui était en face de lui. L'estomac criant famine, il se refusait pourtant de toucher à cette chose. Une bonne choucroute c'était pas possible de faire cela? C'est si facile à cuisiné.

-Et toi? Demanda-t-il, tu as déjà goûté à la cuisine allemande? Et à nos bière?

A l'évocation de cette dernière, Tomas se souvient de la dernière fête de la bière qu'il avait fait avec ses amis. Et aussi ,la journée à Prés-au-Lard avec Alan. D'ailleurs pour la prochaine fête, il devrait obligatoirement l'invité! Ça serai épique à coup sûr de boire plusieurs chopes avec lui.