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 Tous les naufragés ont droit à leur seconde chance [PV]
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  • Mervin Caerwyn
    • Nombre de messages : 105
    • Age : 35
    • Date d'inscription : 19/08/2008
    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Tous les naufragés ont droit à leur seconde chance [PV]   Tous les naufragés ont droit à leur seconde chance [PV] EmptyJeu 29 Sep - 18:10:52

[Toute la première partie est en italique parce que les personnages s'expriment en gallois]

- Alors, ils sont où les livres sur la magie noire ? Cria dans une langue celtique un garçon blond en âge d’entrer à Poudlard.
A quelques jours de la rentrée la boutique de Fleury et Bott débordait de sorcier. Il était difficile de distinguer le titre des livres sur les étagères et personne ne remarqua l’air gêné du grand roux qui avait posé une main sur l’épaule de l’enfant.
- T’es vraiment stupide Cadwallen, on ne trouve pas ce genre d’ouvrages dans une librairie fréquentée par des élèves de Poudlard, répondit la bouche méprisante d’un adolescent châtain clair. Il faut aller sur l’allée des embrumes… Mais si tu ramènes un seul livre de magie noire au château je te renie ! Qu’est-ce que tu en ferais en plus ?
- Oh allez Iestyn, dis pas que t’as jamais rêvé de réveiller le bateau fantôme ! Si la légende dit vrai…

- La légende ! la légende ! Scanda l’autre. Et tu as pensé à la malédiction qui l’accompagne ? Les morts n’aiment pas être réveillés.
- Parce que t’as déjà fait parler un cadavre peut-être ?!
- Les fantômes m’ont dit…
- Les fantômes n’en savent pas plus que nous !!
- Vous avez vos listes ? Demanda le roux d’une voix lasse en les poussant vers le rayon des grimoires scolaires.
Cadwallen leva un regard hésitant vers lui.
- Dis Merwin, on ira sur l’année de la Brume après ?

- Allée des embrumes ! Corrigea son aîné.
- Et alors, qu’est-ce que ça change ?
Sentant qu’une énième dispute était sur le point d’éclater entre les deux frères, Mervin essaya d’éluder la question pour revenir au seul sujet digne de les préoccuper, celui de leur rentrée à Poudlard.
- Les livres de Sortilèges et enchantements sont toujours sous la direction de Miranda Fauconnette ?

- Je ne te donnerai pas la liste tant que tu ne me promets pas de m’emmener sur l’allée des ambres… umes…, déclara le plus jeune, soudain très inspiré.
- Non mais regardez-moi un peu ce bébé ! S’exclama Iestyn. Tu sais où ce chantage va te mener ? Je vais te le dire moi, tu vas finir à Serpentard ! Comme les pires… les pires… heu… pardon Merwin.
Mervin se contenta d’un soupire. Il se demandait encore ce qui lui avait pris d’encourager les fils Llywarch à entrer à Poudlard et, plus encore, de les accompagner sur le Chemin de Traverse. Les frères gallois étaient surexcités par leur première visite du Londres sorcier. Il y avait dans les rues plus de monde qu’ils n’en avaient jamais vu et la nervosité exagéraient leurs désaccords. Il était impossible de les calmer. Lorsque Cadwallen relança la dispute, il se sentait proche du stade supérieur de l’agacement qu’on nommait la colère.
- Parce que tu crois que tu vas aller à Gryffondor peut-être ? Le choixpeau sait reconnaitre les idiots, je l’entends déjà d’ici crier… POUUUUUFSOUFFFFFFLE !!!
Plusieurs clients se retournèrent cette fois. Les enfants qui les accompagnaient explosèrent en exclamations choquées et en rires lorsque le petit blond se retrouva projeté contre une étagère par le crochet du droit de son frère.
- Poufsouffle, cracha-t-il à nouveau pour se venger en massant la bosse qui commençait à se former sur sa pommette.
- Toi ! Je vais te massacrer !!

Iestyn fit un mouvement pour se ruer vers Cadwallen mais il s’effondra mollement par terre. En se retournant, il vit que Mervin avait sa baguette pointée sur lui et un regard vide qui, chez lui, n’était jamais bon signe.

- Veuillez m’excuser… Murmura-t-il poliment au triste public qui l’entourait.
Cadwallen cessa de se moquer de son frère lorsqu’il rencontra le regard du roux. Même si Iestyn disait toujours qu’il fallait se méfier de lui, il avait toujours vu Mervin comme un type assez tranquille, dont la patience était proverbiale. Là, il lui semblait qu’il le tuerait s’il continuait à rire. Il transforma donc ses gloussements en gémissements et revint vers le grand en pleurnichant :
- Iestyn m’a vraiment fait mal…

- Et je te jure que tu aurais eu encore plus mal s’il ne m’avait pas lancé un sortilège de jambancoton
, renchérit Iestyn que la honte n’apaisait pas.
Mervin le souleva par l’épaule et le traina dehors. Il leur prit les listes de fourniture de force et déclara avec beaucoup moins de flegme :
- Puisque vous êtes incapables de vous tenir je vais m’occuper des livres sans vous. Attendez-moi ici et ne créez pas de scandale.
- Sinon ? Renchérit Iestyn avec un regard de défi.
Un silence et un sourire en coin pour toute réponse. L’adolescent baisser les yeux. Il ne savait pas grand-chose sur Mervin mis à part que tous les événements de ces derniers mois tournaient à l’avantage des Caerwyn. De quelle manière tenait-il les ficelles ? Il l’ignorait. Mais son père lui avait laissé entendre que, tant que la situation lui échappait, il valait mieux ne pas s’en faire un ennemi. Cadwallen forçait les larmes avec une soumission évidente et, un instant, le regard du roux se radoucit en se posait sur lui. Il ne faisait aucun doute, en vérité, que cet enfant finirait à Serpentard. Il n’était pas aussi borné que son frère, il savait comment mettre les autres de son côté, en renonçant à s fierté – pourtant très développée. Mervin lui adressa un sourire discret et le regard de l’enfant brilla, convaincu d’avoir son soutien. S’il ne pouvait pas manipuler Iestyn, il devait être un modèle pour le plus jeune.

Il feignit la surprise lorsqu’il retrouva un peu plus tard l’aîné appuyé seul contre la devanture du magasin.
- Où est ton frère ?
- A ton avis…, répondit-il en haussant les épaules. Il est parti par là…- Il désigna l’allée des Embrumes. – Il a dit qu’il allait trouver un livre pour ressusciter les bateaux naufragés. Ce qu’il lui faut c’est juste une bonne frousse, il va revenir en courant dans cinq minutes tu vas voir.
- Tu es complètement inconscient Iestyn… Nous sommes en Angleterre, les sorciers d’ici n’ont pas plus de pitié pour un enfant que pour un adulte…
- Ça, c’est plus mon problème. S’il veut se comporter en homme et faire les choses par lui-même qu’il en assume les conséquences ! Enfin, on ne va pas devenir comme ces anglais qui paniquent dès qu’ils perdent deux secondes leur enfant de vue. On voit ce que ça donne, une civilisation de couards.

- Je doute que ta mère approuve ce discours…
- Mais ma mère est une femme, c’est son truc de s’inquiéter pour rien.
Mervin se demanda un instant de quelle manière Iestyn allait se faire à Poudlard. L’adaptation serait probablement rude et une sorte de pitié l’envahit lorsqu’il songea l’incompréhension qui l’attendait là-bas. Les familles galloises ne vivaient plus en adéquation avec leur temps, et il le remarquait avec autant plus de douleur qu’il commençait à saisir les réticences modernes sur certains sujets qui, quelques années plus tôt, lui semblaient tout à fait normaux.
- Je vais le chercher, déclara-t-il en mettant les livres dans les bras de Iestyn.
- Dans ce cas je vous attends au Chaudron Baveur, j’ai envie d’une bière. Le temps de la boire et vous serez de retour je suppose, cette allée, elle doit bien te connaître pas vrai ?
Il était inutile de répondre à cette ultime provocation. Mervin ne cilla pas, il le laissa partir et s’engouffra dans la rue la plus mal famée du Londres sorcier.

La foule s’espaçait. Les sorciers qui rôdaient en ces lieux n’étaient pas concernés par la rentrée des classes mis à part quelques élèves qui s’y étaient égarés par bravade. Mais, en général, les rares adolescents que l’on pouvait rencontrer ne se trouvaient pas là par hasard. Ils étaient en fin d’études pour la plupart, et savaient déjà quel genre de milieu les accueillerait à la fin de leurs aspics. Retrouver un gamin au milieu de cette population interlope n’était pas compliquée, à priori. Mais n’importe qui aurait pu le repérer avant lui et l’attirer dans un piège. Il y avait tous les ans une histoire sinistre d’enfant disparu dans l’allée des embrumes. Cependant… Il s’arrêta devant une vieille femme qui tenait un stand d’objets trouvé plus ou moins suspect :

- Bonjour Madame Maccrumb ! Le commerce se porte bien ?

- Bah comme à toutes les rentrées mon petit loup, ça grouille d’aurors à cause de tous ces gosses, alors les clients se pressent pas trop tu penses ! T’es venu chercher quelque chose ?

- J’ai perdu un de mes cousins, un garçon blond de onze ans…
- Ah tu veux sans doute parler du marmot qui est passé il y a dix minutes. Il avait pas l’air dans son élément ce petit. Je lui ai demandé ce qu’il fichait là, il m’a dit qu’il cherchait une librairie. Je l’ai envoyé chez le vieux Clausson, aucun risque qu’il lui arrive quelque chose de mal là-bas. Alors dis-moi, intéressé par les nouveaux arrivages ? J’ai trouvé un parchemin irlandais qui…

- Un parchemin ? Vous voulez dire un parchemin de…
- Il se reprit en réalisant qu’il entrait précisément dans son jeu. - Non, je n’ai pas le temps. A une prochaine !

Il courut jusqu’à l’échoppe que lui avait indiquée la sorcière Maccrumb. L’écriteau à demi-effacé indiquait un ancien magasin de potions, mais des piles de livres s’élevaient derrière les vitrines crasseuses. Les commerçants de l’allée s’intéressaient peu à l’aspect extérieur de leurs boutiques, ils se contentaient de les remplir avec ce qui les intéressait, de cette manière, seuls les connaisseurs pouvaient s’y retrouver au milieu de ce vaste bric-à-brac. Ce chaos apparent rendait difficile la traque aux trafiquants mais Mervin commençait à connaître ces organisations souterraines à force de marchander avec elles. Elles l’intéressaient car elles possédaient un certain nombre de reliques et de parchemin directement liés à l’histoire de ses ancêtres. Ceux qui tombaient entre les mains du gouvernement finissaient leur vie sous verre au département des mystères mais, sur la place du marché noir, les artefacts précieux circulaient librement et il récupérait dès qu’il le pouvait tout ce qui appartenait au patrimoine gallois. Le vieux Clausson était un bouquiniste qu’il appréciait malgré l’odeur rance de sueur et de peur qui se dégageait de sa peau jaunie. Cet homme avait consacré sa vie aux livres, et son besoin de trouver les ouvrages les plus rares de l’Histoire l’avait très naturellement tourné vers les titres interdits ou tout bonnement rayés des archives. Il avait toujours des histoires fabuleuses à raconter sur les moyens qu’il avait employé pour retrouver un texte. Depuis l’année dernière, il avait pour la première fois de sa vie accepté quelqu’un dans son drôle de monde en recueillant une enfant des rues de douze ans, « la sale gamine », comme disait Madame Maccrumb qui estimait qu’avec le genre de vie qu’elle avait mené jusque-là, il aurait mieux valu la laisser mourir de faim et de froid « mais de toute manière, ajoutait-on, on sait bien ce que c’est que ces enfants là. On s’en débarrasse pas comme ça, oh que non, ils trouveront toujours un moyen de survivre, et ça va finir comme les parents, à Azkaban, ivre mort dans la rue ou que sais-je encore ! Quand on naît ici, on meurt ici. Y’a rien à faire. » Et, en effet, aux dernières nouvelles, la fille refusait d’être scolarisée. Triste monde que celui de l’allée des Embrumes. Mervin poussa la porte en espérant que Cadwallen n’en voit que le côté amusant au regard d’un enfant de onze ans et goûte seulement au délice de frayer avec le danger et l’interdit.

- Ah Lord Merwin ! S’exclama le vieux Clausson en s’avançant vers lui d’un pas vif. Je suppose que vous venez récupérer ce petit garnement gallois qui divague à propos de bateaux fantôme ?
Un rire poussiéreux s’échappa de sa gorge et un profond soulagement s’empara de Mervin.

- En effet, on m’a dit qu’il était avec vous…
- Etait, c’est bien le mot oui… A cet âge, vous savez bien qu’ils ne tiennent pas en place. Zelma a trouvé son histoire extraordinaire, c’était bien la première fois que je la voyais intéressée par une histoire. Et elle a dit qu’elle avait quelque chose à lui montrer chez Barjow et Beurk. Un bateau en bouteille ou je ne sais quoi. Attendez donc ici, ils reviendront vite.

Zelma… C’était le prénom de la jeune fille. Finalement, cette escapade ne lui disait rien de bon. Il ne pouvait pas laisser Cadwallen s’encanailler trop vite car il ne connaissait pas suffisamment le garçon pour mesurer les conséquences qu’il y aurait à le plonger si violemment dans le vrai monde. Cette Zelma pouvait lui mettre de bien mauvaises idées en tête avant qu’il ne puisse s’occuper de lui.

- Je pense qu’il vaut mieux que je le retrouve directement là-bas
, déclara-t-il simplement en se retournant vers la porte.
Mais, en l’ouvrant, il entraina à l’intérieur de la boutique une jeune fille qui avait sa main sur la poignée de la rue.

- Oh, je suis désolé..., bredouilla-t-il confus en posant une main prévenante sur son bras.
Puis, il y eut un moment de trouble. Cette fille lui était familière, bien qu’elle eut subi une dégradation physique plutôt inquiétante, un il ne savait quoi meurtrissait son visage, son regard et donnait à sa beauté d’antan un ton presque douloureux.

- Narcissa ? Demanda-t-il d’une voix incertaine en reculant pour lui laisser le passage.
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