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 Charme et porte au nez (PV Bernd)
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MessageSujet: Charme et porte au nez (PV Bernd)   Charme et porte au nez (PV Bernd) EmptyJeu 15 Sep - 23:43:38

C’était la dernière journée de paix totale, la dernière journée avant que tous les couloirs, racoins et impasses du collègue de sorcellerie ne soient envahis d’enfants et d’adolescents. Certains seraient adorables, d’autres détestables, mais elle savait par expérience que la plupart d’entre eux seraient bruyants. Excessivement bruyants. Et rien qu’à y penser, la demoiselle grinchait des dents. Son silence lui était précieux, autant que sa baguette, et ce n’était pas peu dire. Elle aurait défendu sa baguette avec sa vie, ça peut vous donner une idée. La brune travaillait toujours dans le silence le plus complet – compréhensible, si l’on pensait aux matières et aux substances avec lesquelles elle faisait ses concoctions - , et c’est sans doute cela qui allait être la plus grande épreuve pour elle dans l’enseignement. Endurer le bruit incessant des voix trop aigues ou trop graves des garçons, et celles toujours criantes de jeunes femmes. Bien entendu, il faudrait qu’elle s’y fasse, elle n’était tout de même pas pour punir ses élèves à chaque fois qu’ils ouvraient la bouche. Les enfants sont ce qu’ils sont, et penser qu’il était possible de les faire taire découlait de l’utopie.

C’est donc avec l’idée de profiter du calme plat qui régnait dans le château que la brune s’amusa à parcourir les couloirs de son ancienne école, se remémorant de la belle époque. Elle était habillée cet après-midi-là d’une jupe noire, serrée, lui allant jusqu’aux genoux, et d’un chemisier de satin d’un blanc d’ivoire. Rien de particulièrement extravagant, sauf pour ses talons hauts d’un rouge vif. L’établissement n’avait pratiquement pas changé. Les classes étaient identiques, les escaliers suivaient le même cycle imprévisible pour les nouveaux, les tableaux et leurs personnages étaient toujours aussi peu sympathiques et les fantômes lui foutaient toujours autant la trouille. Katelynn dû admettre, après être allée fouiner dans son ancienne salle commune, que Poudlard lui avait manquée. Les odeurs qui régnaient dans l’air étaient les mêmes, c’était rassurant, chaleureux. Elle s’était également arrêtée à son local, pour s’assurer que tout était en place, que les elfes avaient bien lavés les chaudrons et que l’endroit était prêt à accueillir une nuée d’enfants et de jeunes écervelés. Dire qu’elle allait enseigner… C’était une drôle d’idée, mais pas si difficile à croire que cela. Elle avait toujours eut cette qualité de tragédienne qui rendait ses récits amusants et colorés. Ses enseignements allaient sans doute être similaires. Et puis, cette situation était tellement inattendue, valait mieux en profiter que d’obséder avec son caractère légèrement absurde. Une empoisonneuse devenue enseignante, c’était tout de même rigolo.

La belle s’était arrêté aux cuisines le temps de manger quelque chose – il était presque treize heures trente et elle n’avait toujours rien mangé de la journée – puis elle continua son aventure dans l’école. Elle avait fait le tour du rez-de-chaussée, puis elle était montée jusqu’au premier étage, venant se mettre le bout du nez dans chacune des classes, quelques images cocasses du passé ressurgissant dans son esprit. Cette altercation avec une Serdaigle après le cours de Défense contre les Forces du mal en sixième année, ses matinées de sommeil camouflé derrière son livre en Histoire, sa fascination malsaine à chaque fois qu’elle mettait le pied à l’infirmerie… S’arrêtant quelques secondes de plus devant la porte fermée et verrouillée de l’infirmerie, Kate vint défaire la pince qui retenait sa chevelure foncée sur sa tête et vint l’accrocher au bord de sa jupe, ses cheveux d’un brun chocolat lui tombant en de belles boucles sur les épaules. Un petit courant d’air circulait dans les couloirs et venait lui chatouiller la nuque, elle avait commencé à avoir froid.

Sans attendre plus longtemps, l’Anglaise escalada les escaliers et se retrouva au deuxième étage. Son étage favori… Ou pas. Combien de fois s’était-elle retrouvée dans la salle de bain penchée au-dessus d’une cuvette après avoir passé une soirée à trop boire. Ses amis de cinquième, sixième et septième années étaient des gens peu fréquentables, qui trouvaient un réel plaisir à pousser les limites, même celles des autres. Dieu qu’elle avait regretté ces soirées où l’on boit pour faire plaisir aux autres. Mais bon, à la longue, on s’y fait… Et puis, le cours de duel, ça allait encore. Ce n’était pas sa spécialité, mais elle n’était pas foncièrement mauvaise. C’est en passant devant la porte du cours de métamorphose qu’elle ne put tout simplement pas retenir un léger rire au ton cristallin. Bon dieu qu’elle était mauvaise. Atroce, même. Katelynn n’avait jamais pu cerner ce cours. Les désastres qu’elle avait causés dans ce cours avaient été à l’origine d’un bon nombre de nouveaux règlements, comme celui de ne jamais pointer sa baguette vers le visage de son partenaire lors des TPs. En dire plus que cela aurait été de trop, mais vraiment, elle n’avait aucun talent en métamorphose. Pas le moindre, pas une parcelle.

Et ce souvenir lui revint à l’esprit d’une façon brutale. Alors qu’elle posait sa main sur la poignée de porte du local de métamorphose, on l’ouvrait rapidement de l’intérieur, le bois massif lui percutant fermement le nez. La brune poussa une petite plainte de douleur alors que, sans même prendre le temps de lever les yeux vers son assaillant, elle s’écroula sur le sol, à genoux, tenant entre ses doigts son nez sanglant. Sur le blanc cassé de son chemisier s’éparpillaient quelques gouttes de liquide vermeil. Ses yeux larmoyants se fixèrent sur les souliers de la personne qui avait ouvert la porte avec un peu trop d’enthousiasme puis, oubliant complètement ses manières, elle ne put s’empêcher de murmurer :


« Alors tu parles d’un accueil… Je savais que je n’aurais pas dû me pointer ici, cette classe est maudite, j’vous jure… Bloody hell, this fucking hurts!… »
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MessageSujet: Re: Charme et porte au nez (PV Bernd)   Charme et porte au nez (PV Bernd) EmptyMar 20 Sep - 10:42:19

Plus qu'un jour et ce serait la rentrée. Plus qu'un jour, et l'école serait envahie de charmantes têtes blondes, plus préoccupées à se raconter leurs vacances qu'à suivre les cours. Pour ça, s'était doublement une chance que ses cours ne soient que le jeudi. Ça laisserait les autres professeurs essuyer les plâtres et refroidir les ardeurs des écoliers. L'autre point positif, c'était qu'il avait six jours pour lui, à faire ce qu'il voulait, ou bien ce qu'il devait faire ...

A Durmstrang, il avait semblé à l'ancien écolier que la charge professorale était peu palpitante et gratifiante, mais sans même avoir commencé, le cadre de vie de Poudlard présageait de bonnes choses. Un bon terrain de Quidditch, un château magnifique, lieu agréable et chaleureux, un parc vaste, qui sous le soleil devait être un régal pour les oisifs comme pour les travailleurs, un lac et un paysage digne d'une carte postale et ... une forêt interdite. Rien que le nom rendait la chose palpitante.

Si elle l'était vraiment, alors les écoliers les plus téméraires, ou bien les plus inconscients devaient s'y faufiler à l'occasion.

La classe maintenant organisée, n'attendait plus que les élèves, et le nouveau enseignant avait vraiment hâte d'y être. Cette idée de transformer et placer les tables en cercle autour du milieu de la pièce, tout en laissant quatre issues, était tout simplement géniale. Comme cela, il n'aurait qu'à se retourner pour être sûr que tout le monde suit, pouvant aussi intervenir rapidement et être entendu de tous. Et surtout, il se débarrassait ainsi des institutionnels tableau et bureau du professeur, qui étaient autant d'obstacles entre le professeur et ses écoliers.

Un cours de métamorphose, s'il n'était pas pratique et vivant, n'avait pas lieu d'être.

C'était donc chargé d'enthousiasme que l'Allemand sortit de sa classe, afin de profiter de sa dernière journée de calme, afin de prendre ses derniers repères. Direction l'infirmerie ! Et en fait, ce ne serait pas uniquement une découverte théorique, car lorsqu'il ouvrit la porte à la volée, un bruit de collision fort désagréable, significatif d'un nez cassé, coupa la jovialité de l'étranger.


"Alors tu parles d’un accueil… Je savais que je n’aurais pas dû me pointer ici, cette classe est maudite, j’vous jure… Bloody hell, this fucking hurts!..."

*Oups ...*

Sortant comiquement la tête de derrière la lourde porte, le visage reflétant la stupéfaction un peu pataude d'un chiot, le Sorcier tomba - excusez le jeu de mot - nez à nez avec une femme magnifique, si ce n'était qu'elle était par terre en train de pisser le sang et qu'elle lui jetait un regard assez farouche.

*Faut que j'arrête de rencontrer les gens en les malmenant. A la longue ils vont croire que je le fais exprès.*

S'agenouillant devant la belle au bois sanglant, sans même se présenter, il écarta délicatement les mains de la demoiselle, reposant sur son nez, et tendit sa baguette.

"Ça va faire un peu mal, mais je vous autorise à me gifler si ça peut vous soulager."

Le ton était désopilant au possible, mais on sentait bien que le jeune homme à l'accent guttural était un on-ne-sait-pourquoi embêté. Dans un mouvement lent et souple, la baguette finit son arabesque en frôlant le nez, qui craqua de nouveau, reprenant sa place et sa consistance initiale. D'un autre enchainement de mouvements, le sang se changea en valeur, et rendit au chemisier sa pureté.

Se redressant, et tendant une main secourable à la Sorcière à genoux, l'homme aux cheveux auburn sourit avec malice.


"Enchanté de faire votre connaissance, Fraulein. Je vous promet que je ne fais pas toujours cet effet."
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MessageSujet: Re: Charme et porte au nez (PV Bernd)   Charme et porte au nez (PV Bernd) EmptyMar 20 Sep - 17:37:13

Si le choc avait été douloureux, ce qui suivit lui semblait tout simplement immonde. Et ce n'était pas la première fois que la brune se cassait le nez – ou se le faisait casser. Qu'il s'agisse d'un accident idiot comme trébucher sur le bord d'un tapis et se retrouver face première sur un sol de marbre, ou encore un règlement de compte mineur à la suite d'une transaction qui avait mal tourné, le nez de Katelynn avait subi des dizaines de brisures, de foulures, de fractures... Heureusement pour elle, la magie existait et lui épargnait la honte d'avoir un bout de chair et d'os en charogne à la place de son appareil olfactif fin et légèrement retroussé. Bref, elle s'en était toujours bien sortie. Mais à chaque fois, c'était la même douleur cinglante et vive qui lui donnait une envie difficilement répressible de se tirer une balle dans la tête. Oui, bon... Si on lui avait réellement donné un fusil, elle ne l'aurait pas utilisé, mais qu'importe. Son sens du drame et de l'exagération s'appliquait à toutes les situations de sa vie; de la remise d'un poison létal entre les mains d'un client, jusqu'à quelque chose de – presque – banal comme se faire briser le nez par un inconnu.

Il fallu un temps à la demoiselle avant qu'elle reprenne complètement ses esprits, ayant lentement mais surement cessé de marmonner des méchancetés au sujet de son assaillant qui, si elle se fiait à ses chaussures, était un homme. Oui, un homme s'était permis de la faire mettre à genoux, sans même lui demander son nom! C'était odieux! Pour qui la prenait-on?! Et il allait sans doute s'éloigner d'elle, l'air suspect, pour éviter un passage en cour. Mais alors qu'elle établissait mentalement un plan pour poursuivre le criminel sans quitter ses pieds des yeux, l'Anglaise remarqua qu'il s'agenouillait à ses côtés au lieu de prendre la fuite comme son scénario mental l'avait dicté. Elle pouvait à présent voir entrer dans son champ de vision un torse, des épaules, la naissance d'un cou – la femme profita de ce moment de supposée vulnérabilité pour détailler ce corps sans pudeur – et deux mains qui s'approchaient doucement des siennes. Kate laissa une plainte presque enfantine franchir ses lèvres alors qu'elle sentait les doigts de son agresseur devenu sauveur en deux secondes et demi enlacer ses poignets pour dégager ses mains couvertes de sang de sur son visage.

La belle leva un regard piteux vers l'homme alors qu'elle reniflait machinalement le liquide poisseux qui envahissait ses cavités nasales, sentant le goût de fer s'étendre jusqu'à ses papilles gustatives. Il relâcha ses mains pour venir attraper sa baguette, et l'avertit que cela allait faire mal. Oui, bon, il fallait s'y attendre, hein. Elle réprima l'envie de sourire qui lui pris en entendant la deuxième partie de sa phrase – pour la mise en scène; après tout une demoiselle en détresse n'éclate pas de rire pendant qu'elle se fait sauver par son prince charmant, ça fait pas sérieux – et hocha simplement la tête, ses deux mains venant se poser sur les cuisses de l'infirmier improvisé. Katy n'avait pas l'intention de le gifler, mais bon, s'il lui offrait son corps, elle n'allait pas refuser cette invitation. Elle inspira profondément par la bouche, ses paupières closes, et poussa un petit cri de douleur en sentant son nez se replacer, ses doigts se serrant fermement contre le pantalon de l'homme à l'accent. Un autre flot de sang coula contre ses lèvres et son menton, dégouttant contre son chemisier favori – avoir su, elle aurait mis autre chose. La nouvelle enseignante ouvra les yeux plus clairement, finalement délivrée de la douleur, et soupira de soulagement en sentant son visage s'éclaircir de sang. Elle retrouvait son teint normal, et son chemisier fut sauvé. Elle était prête à le pardonner juste pour ça.

La ténébreuse posa sa main dans celle du jeune homme et se leva avec son aide, en lui rendant son sourire. Elle passa ses mains dans ses cheveux, les replaça machinalement, puis lissa les bords de sa jupe. Elle attrapa sa pince à cheveux au passage et vint se recoiffer rapidement. La jeune femme haussa un sourcil faussement perplexe en direction du beau brun avant de rire doucement à sa remarque. Lui faire de l'effet? Eh ben. Charmeur, beau à croquer, drôle. Ça pouvait rendre son temps à Poudlard beaucoup plus intéressant. Et puis, elle n'avait aucun mal à jouer le jeu de la séduction à son tour. Katelynn tendit sa main en direction de l'homme et la serra, en faisant un pas subtil dans sa direction. On ne se rapproche pas qu'à moitié.


« Après cette première impression, il vous en faudra beaucoup pour me faire un effet différent. Katelynn Byrne, enchantée... Mais vous pouvez m'appeler Katelynn, ou Kate, comme vous le sentez, ça ne me dérange pas du tout. Tout sauf Mademoiselle Byrne, ça me met mal à l'aise. Je suis la nouvelle professeure de Potions. Et vous êtes le nouvel enseignant de Métamorphose, j'imagine... Comptez-vous chanceux de ne pas m'avoir dans vos rangs d'élèves, je suis absolument exécrable dans ce domaine. »

La belle marqua une pause, adressant un bref clin d’œil à son interlocuteur puis enchaîna sur un ton malicieux:

« Et vous avez l'intention vous faire pardonner cet égarement de quelle façon, mon cher? D'ailleurs, excusez mon manque de manières, je ne vous ai toujours pas demandé votre nom. »

Elle avait dit cela avec un doux sourire accroché aux lèvres, signe à la fois qu'elle n'était pas sérieuse, mais qu'elle ne refuserait pas une invitation potentielle. Le jeu était commencé.
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