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 Les Blagues Les Plus Courtes...
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  • Hayden Rosenheart
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    Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyDim 27 Mar - 13:00:21

    En ce début d’après-midi de printemps, il faisait étonnamment beau, le mois de mars n’était même pas encore terminé et pourtant la chaleur et le soleil envahissait déjà le parc de l’UMA. Accoudée à la fenêtre de sa chambre, Hayden rêvassait paisiblement, laissant son regard se perdre parmi les arbres qui commençaient à peine à bourgeonner, caressant son chat qui était venu se lover sur ses genoux. Il devait être aux alentours de treize heures, et son cours de Botanique Avancée avait été annulé aux derniers moments, elle était donc libre de disposer de son temps comme elle l’entendait jusqu’à son prochain cours. Le beau temps lui avait permis de ressortir en avance ses robes légères et de quitter ses pulls et ses jeans informe. Aujourd’hui, elle portait une robe bustier bouffante à motif vichy noir et blanc, assez courte, ce qui lui donnait l’impression que l’été s’était déjà installé. Il lui restait un peu moins de deux heures avant son cours de Potions Avancées, et elle n’avait aucune envie de les passer à pantoufler dans sa chambre alors qu’il faisait aussi bon dehors. Elle se leva, dérangeant la boule de poil qui manifesta bruyamment son mécontentement, braillant comme un mourant dans sa tranchée Fou , jusqu’à ce qu’elle le réprimande sèchement. Vexé, il s’éloigna d’un pas précieux et retourna s’affaler au soleil sur le lit. Hayden haussa les épaules et enfila ses sandales noires à talon. Elle s’approcha de sa bibliothèque et finit par sortir un vieux bouquin français pour le fourrer dans son sac. Sa passion pour la littérature française était surement la seule chose qu’elle avait hérité de son père.

    Vérifiant que sa baguette se trouvait dans son sac elle descendit en direction du parc. A cette heure-ci, la plupart des élèves étaient en cours, elle pouvait donc s’installer où bon lui semblait sans se soucier de déranger qui que ce soit. Il lui sembla apercevoir Alyah un peu plus loin et s’élança vers elle, se rappelant au dernier moment qu’elles étaient sensées être en froid. Bon, trop tard pour se raviser et faire demi tour, cela aurait pu paraître suspect. Mine de rien, elle s’installa tout près d’elle, prenant soin d’étaler son châle sur le sol pour ne pas salir sa robe et se plongea dans sa lecture. Elle échangèrent quelques regards gênés mais aucun mot ne vint perturbé le silence oppressant qui régnait dans le parc. Elles s’étaient bêtement disputée le jour où la jeune blonde avait voulu pénétrer sans autorisation dans Ste Mangouste pour observer de plus près le travail des Médicomages. Pour couronner le tout, cette mission stupide s’était soldée par un échec cuisant, elles s’étaient donc, par-dessus le marché, disputée pour rien. Après quelques minutes, Hayden se décida enfin à briser la glace, maladroitement.


    « As-tu quelque chose de prévu cet après midi ? » demanda-t-elle en refermant son bouquin.

    « Tu comptes encore m’entrainer dans tes conneries ou tu cherches juste de la compagnie ? » répondit froidement la brunette.

    Le sourire de la jeune étudiante retomba brusquement, qu’est-ce qu’elle pouvait être bornée ! Elle s’approcha d’avantage et la força à refermer son livre à son tour.

    « Nous pourrions aller nous promener dans Londres, prendre un thé ou bien faire un peu les magasins ! » s’exclama-t-elle en essayant de paraître le plus enthousiaste possible. « Allez, viens ! »

    Cette fois-ci, elle ne lui laissa pas l’occasion de se rétracter et la força à se lever et à la suivre. Alyah finit par sourire et par suivre son amie jusqu’au hall d’entrée. Elle lui demanda de l’attendre ici, le temps qu’elle remonte jusqu’à sa chambre pour prendre quelques affaires. Elle partit au pas de course, montant les marches quatre à quatre sous le regard médusé de la future médicomage. Comment une jeune pouvait-elle faire preuve d’aussi peu de retenue ? Elle remonta son sac sur son épaule leva sa jambe gauche pour essayer de resserrer sa chaussure, voulant à tout prix d’avoir à s’agenouiller par terre. Mission réussie. Elle leva l’autre jambe et perdit l’équilibre. Elle tenta vainement de s’appuyer sur le mur et… Passa au travers Suspect ? Elle se retrouva bientôt les quatre fers en l’air dans un endroit où ne filtrait aucune lumière. Se relevant prestement et époussetant sa robe, elle sortit sa baguette de son sac. « Lumos. »

    Nom d’une goule, elle se trouvait dans une pièce sans fenêtre qui tombait en ruine, remplie de poussière, toute seule. Un frisson la parcourut et elle fit glisser ses mains sur le mur qu’elle avait traversé. C’est sans étonnement qu’elle constata que le passage ne se faisait apparemment que dans un seul sens. Un objet tomba dans le fond de la pièce et fit sursauter la jeune blonde qui se retourna vivement pour éclairer de lumière l‘endroit d‘où provenait le bruit. Bon, il ne fallait pas paniquer, elle avait vu ça dans un film, elle devait se laisser aller à la peur cinq secondes, et la chasser ensuite pour de bon. Le seul problème, c’est que cette technique ne marchait pas aussi bien qu’à la télévision, elle la peur s’installa complètement en elle. C’était sur, elle allait mourir ici. Elle s’appuya de toutes ses forces contre le mur, comme si cela aurait pu changer quelque chose. D’un seul coup, le mur sembla se ramollir et quelqu’un lui tomba dessus. Surprise, elle lâcha sa baguette, toujours allumée, qui roula au fond de la salle. Peut être que c’était celui qui avait posé ce piège, il revenait pour torturer et tuer ses victimes Yeux ! Terrorisée, et surtout écrasée par l’inconnu , elle n’esquissa plus un seul geste et retint sa respiration. Faire la morte, ça pouvait marché pas vrai ?


Dernière édition par Hayden Rosenheart le Dim 11 Sep - 18:32:01, édité 2 fois
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  • Emilien Dawster
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyJeu 7 Avr - 11:20:57

Le mardi faisait partie des jours où il avait congé. C’était assez pratique car ça lui permettait en général de ne venir à l’UMA que le lundi, le jeudi et le vendredi. Il pouvait ainsi vaquer à ses occupations le reste de la semaine dans la maison familiale ou alors sortir dans les rues de Londres pour flâner en quête d’inspiration. Ça lui plaisait particulièrement car la foule se faisait rare sur les quais en pleine semaine. Il fallait attendre le weekend pour voir du monde et c’était en général à ce moment là qu’il ne s’y rendait pas. Il appréciait la compagnie des gens, mais la foule ne l’inspirait guère. Voir des centaines de badauds se bousculer et se presser sur les trottoirs n’était pas ce qu’il y avait de plus fascinant.

Cet après-midi-là il y avait plus de monde que d’habitude. Le soleil brillait haut dans le ciel et pour une fois il n’était pas dissimulé derrière de sombres nuages pluvieux. Emilien flânait dans les parages depuis le début de l’après-midi son calepin à la main. Depuis deux ans, il prenait des notes dans l’espoir d’écrire un livre. Il n’avait parlé de ce projet à personne, ne désirant pas se ridiculiser si celui-ci n’aboutissait pas. Même son ex-copine ne le savait pas, surtout pas. C’était son secret et il en était particulièrement fier.

Une glace à la fraise à la main, le jeune Dawster était assis sur un muret, observant la Tamise couler à ses pieds, emmenant avec elle ses péniches. C’était paisible et reposant. L’endroit idéal pour être tranquille et laisser ses pensées divaguer. Le temps s’écoulait pourtant et il ne pouvait rester plus longtemps à contempler la rivière et ses quais.

D’un geste agile, Emilien descendit de son muret et transplana en toute discrétion avant même que ses pieds ne touchent le sol. Il avait rendez-vous avec les autres rédacteurs de la Plume Sagace pour organiser les prochains articles qu’il allait falloir rédiger.

Le parc de l’UMA fut traversé en un rien de temps et Emilien arriva en avance dans le hall d’entrée. Ils s’étaient donné rendez-vous à cet endroit-là, dans le but de trouver un endroit plus accueillant que le bureau du BDE un peu trop clean à son goût. Pourquoi ne pas profiter du soleil printanier en faisant cette fameuse réunion dans le parc. L’idée était bonne, mais il fallait attendre que les autres se manifestent avant de décider.

Emilien s’adossa nonchalamment contre un mur, déposant son sac à ses pieds, les mains dans les poches de son pantalon. Sans savoir comment, ni pourquoi, un haut le cœur le submergea alors que son corps tombait à la renverse. Un dernier reflexe lui permis de se retourner afin d’amortir la chute avec les mains plutôt qu’avec le dos.

La chute fut molle et l’obscurité l’envahie. Où était-il ? Que se passait-il ? Et surtout qu’était-ce cette chose molle, chaude et qui bougeait juste en dessous de lui ? Sa baguette était restée dans son sac à dos qui, bien évidemment, n’avait pas suivit le mouvement.

"Oh my god !"

Un murmure s’était échappé de ses lèvres alors qu’il sentait la respiration de la chose qui se tenait toujours sous lui. Délicatement, le jeune homme se releva, se retenant de faire des mouvements trop brusques et de respirer trop fort. Refouler la peur, il fallait la refouler sinon la chose la sentirait et lui arracherait très probablement la gorge pour le dévorer.

Emilien s’accula lentement jusqu’au mur où il se redressa sur ses pieds. Il tâta la pierre froide dans l’espoir d’inverser le processus, en vain.

Il était désarmé et une chose se tenait près de lui. Que faire ? Emilien hésita momentanément à se mettre à hurler, mais sa gorge s’était tellement serrée qu’aucun son ne pourrait en sortir. Qu’allait-il devenir ? Il ne voulait pas mourir si jeune. Ramassant le peu de courage qui était le sien, le jeune garçon réussit à articuler péniblement après quelques secondes.

"Qu…qui est là ? Montr…ez-vous !!"

Sa voix tremblait, mais pas autant que le reste de son corps qui semblait comme tétanisé dans sa position verticale. Son souffle était court et ses yeux commençaient lentement à s’habituer à l’obscurité.

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  • Hayden Rosenheart
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    Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyJeu 7 Avr - 21:28:37

    Au bout de quelques secondes, durant lesquelles la jeune blonde avait eu l’occasion de voir toute sa vie défiler, la personne qui lui était lourdement tombé dessus se décida à se relever et s’éloigner. A en juger par la voix qu’elle avait entendue, il devait s’agir d’un homme, ou alors d’une fille sacrément enrouée. Penchant plus pour la première supposition, elle n’était pas rassurée du tout. Elle était même complètement tétanisée. Son cœur battait la chamade, elle le sentait prêt à s’arracher à sa poitrine et eut peur, l’espace d’un instant, que son assaillant la repère à cause du boucan qu’il faisait. Elle essaya de distinguer la silhouette du jeune homme mais ce fut peine perdu, la pénombre était trop intense. Sa seule chance était de ramper dans le plus grand silence jusqu’à sa baguette et abattre l’ennemi de sang froid, sans prendre le temps de peser le pour ou le contre. Heureusement pour Emilien, et ce depuis la guerre, la jeune étudiante n’était plus capable de faire de mal à une mouche.

    Alors que le nouvel arrivant semblait s’éloigner en direction du mur, Hayden, de son côté, essayait de se mouvoir dans la plus grande discrétion jusqu’à sa baguette qui avait roulé un peu plus loin. Finalement, la situation n’était pas si critique. Le psychopathe qui lui faisait face semblait avoir des remords, en effet, il n’était pas encore passé à l’attaque. Il n’avait pas encore démontré de quelconques signes d’agressivité. Se doutant qu’il pouvait s’agir d’une ruse, elle continua de se concentrer sur son objectif tout en guettant d’un œil mi-méfiant mi-apeuré la réaction de son adversaire. Elle repensa à sa petite sœur, qui lui avait souvent raconté ses aventures à Poudlard, et particulièrement celle qui concernait son défunt professeur, Alastor Maugrey. Vigilance constante qu’il disait. Et finalement, il n’était pas si loin de la vérité.

    A force d’avancer à tâtons, la jolie blonde avait fini par traverser la pièce et se retrouva sous une table recouverte de poussière. Elle n’avait qu’à tendre la main pour saisir sa baguette, elle serait bientôt saine et sauve. Interprétant de travers l’inactivité et la passivité de l’intrus, elle se demanda s’il ne mijotait pas quelque chose. Peut être que c’était un piège ! Il attendait surement qu’elle lui jette un sort pour dévoiler sa botte secrète et la zigouiller sans aucune autre forme procès Yeux ! Ahah ! Elle l’avait démasqué. Elle ne tomberait pas dans le panneau et ne lui jetterait aucun sort. Mais alors, comme le mettre hors d’état de nuire ? En l’attaquant au corps à corps ? Certainement pas, la jeune étudiante se serait surement foulé un poignet en essayant de le frapper, et une jeune femme du monde avec une attelle au bras, ça ne faisait pas très distingué, tout le monde savait ça.

    Ça n’était pas nouveau, elle n’avait aucun sens des priorités. Ça n’était pas une simple foulure qu’elle risquait, mais bel et bien une mort atroce et douloureuse. La voix de son assaillant brisa le silence. Hayden était si terrifiée qu’elle ne comprit pas un mot de ce qu’il venait de dire, et ne se rendit absolument pas compte qu’il semblait encore plus terrifié qu’elle ne l’était déjà. Surprise, elle sursauta, se cogna la tête sur le dessus de la table et agrippa sa baguette de toute ses forces en la pointant vers la source du bruit, fermant les yeux si fort qu’aurait pu croire qu’elle cherchait à se coller les paupières entre elles pour toujours.


    « N’avancez pas ! » couina t-elle en brandissant un dangereux... Faisceau de lumière à l’encontre de son agresseur niarkhéhé .

    Au bout de quelques instants de silence, elle se décida à ouvrir les yeux, et, à son grand étonnement, ses yeux tombèrent sur... Emilien Dawster. Par Merlin, elle en aurait presque pleuré de joie. Elle fut partagée entre l’envie de se jeter de ses bras et celle de reprendre ses esprits en s’étalant mollement par terre. Après quelques secondes de réflexion, elle en vint à la conclusion que ni la première réaction, ni la seconde, ne faisait très distingué. Elle avait déjà eu l’audace de s’asseoir par terre et de ramper comme un animal, il ne fallait pas non plus pousser Merlin dans les bégonias. Rassurée mais toujours un peu tremblante, elle sortit de dessous la table et s’approcha d’Emilien, baissant sa baguette pour ne pas l’aveugler. Elle réalisa à l’instant que si elle pouvait le voir, il n’en allait pas de même pour lui, elle essaya donc d’éclairer uniformément la pièce pour qu’il puisse voir son visage.


    « C’est Hayden... » expliqua t-elle. Elle réalisa néanmoins qu’il ne se souvenait peut être pas d’elle. « Euh, on s’est vu à la soirée de Grégory. Excuse-moi d’avoir réagi ainsi, tu m’as un peu surprise... »

    Doux euphémisme, quand on savait qu’en réalité, la jeune femme avait frôlé de peu l’arrêt cardiaque et avait encore quelques difficultés à se remettre de ses émotions.
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  • Emilien Dawster
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyVen 8 Avr - 20:45:09

Emilien restait tétanisé par la peur, collé au mur. Dans son cou, il sentait des gouttes de sueurs lui descendre le long du torse. C’était lui ou il faisait une chaleur atroce ? Il passa un de ses doigts dans le col de son t-shirt, persuadé que ça l’aiderait à mieux respirer. Ses mains étaient devenues moites et tremblaient toujours autant. Il se retint péniblement d’éternuer à la tête du monstre.

Il apercevait la forme qui se déplaçait au sol. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Ça semblait faire quand même au moins un mètre cinquante de long. Une acromantula ? Ou pire, un basilic comme il y’en avait un jour eu un à Poudlard ? Quelle horreur ! Dans tous les cas il était mort !

Un sinistre craquement suivit ses paroles. Il aurait eu mieux fait de ne rien dire, voilà qu’il venait de provoquer la bête qui l’avait immanquablement repérée.

Lorsque le faisceau lumineux l’éblouit, Emilien poussa un cri strident et se protégea le visage de ses bras. C’était fini, la bête allait le dévorer tout cru
!

Ou pas…


Qui venait de parler ? Les bras du jeune Dawster s’écartèrent suffisamment pour qu’il puisse voir l’ombre qui se tenait derrière la lumière. Mais qui était-ce ? Et surtout qu’était-ce cette lumière aveuglante ? Un autre sorcier ? Pourtant cette voix suraigüe ne ressemblait à rien d’humain. Un elfe de maison ? Ou une créature dotée d’une certaine intelligence ?

« C’est Hayden... »

"Qui ? Quoi ! Hayden ?"

Le faisceau lumineux fut dévié par ce qui semblait effectivement bien être une jeune femme qui se tenait devant lui, une baguette à la main. Il la reconnu immédiatement. C’était probablement une des filles les plus jolies de l’UMA et il se souvenait très bien de leur rencontre à la fête de Gregory. Mais que faisait-elle là.

Emilien se redressa contre le mur, réalisant qu’il avait fini par se recroqueviller de peur. Hayden lui faisait face, aussi apeuré que lui apparemment. Dawster en aurait rit s’il n’avait pas lui-même eu une peur bleue viscérale. Un maigre sourire peignit néanmoins son visage alors qu’il réalisait qu’il avait paniqué pour rien. Enfin quand même, se retrouver subitement dans l’obscurité ce n’était pas ce qu’il y avait de plus sympathique. Mais tout de même, que faisait Hayden dans cette pièce ?


"Hayden ! Bon sang mais qu’est-ce que tu fais là ?"

Il avait eu peur et ça le mettait en rogne. Il avait posé cette question assez sèchement, ne dissimulant que très mal son embarra. Il profita du faisceau de lumière pour épousseter son pantalon et son t-shirt qui étaient maculés de poussière. De plus, ça lui permit de détourner son attention d’Hayden. Son cœur ralentit l’allure et il se sentit un peu moins dyspnéique.

"Puisque tu es là, tu vas pouvoir me dire comment on ressort d’ici. J’ai un rendez-vous important, je n’ai pas de temps à perdre."

C’était vrai quoi. Que la jeune femme aime se balader dans les catacombes n’étaient pas son problème, lui il était plutôt un homme de la surface. Ce qui l’avait d’ailleurs fait très souffrir durant ses années d’études à Poudlard vu que vivre dans les cachots étaient pour lui source d’inconfort et de malaise constant. Emilien décida de s’appuyer contre le mur de manière nonchalante et de fixer Hayden d’un regard hautain. Ce n’était pas drôle du tout, surtout qu’il n’avait ni son sac, ni sa baguette. Alors que la jeune femme semblait suffisamment armée pour s’en prendre à lui. Qu’elle essaye, il n’avait pas peur de se battre contre une femme. Quoiqu’il ne fût pas sûr de gagner un combat à main nue face à cette baguette tendue contre sa poitrine.
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  • Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptySam 9 Avr - 18:18:01

    « Hayden ! Bon sang mais qu’est-ce que tu fais là ? »

    Le ton qu’Emilien venait d’employer lui déplut fortement mais elle se retint de lui faire remarquer, se contentant de le toiser avec toute la condescendance dont elle était capable. Il ne fallait pas qu’il oublie à qui il avait à faire. Elle n’était pas qu’une quelconque étudiante de l’Université de Magie, elle était comme lui, son rang d’aristocrate n’avait rien à envier au sien. Pendant quelques instants, elle fut tentée de ne rien lui répondre et de l’ignorer, tout simplement, pour lui faire comprendre qu’on ne s’adressait pas à une jeune femme d’une manière aussi cavalière. N’avait-il jamais reçu d’éducation, ou bien était-ce la peur qui le faisait agir et réagir stupidement ? Si la seconde hypothèse se révélait correcte, elle pouvait comprendre, il était vrai que pour un mâle, il s’était quand même montré sacrément froussard, et la honte pouvait être un moteur plausible à son animosité niarkhéhé !

    « De toute évidence, la même chose que toi. Je me suis adossée à ce mur et dans la seconde qui a suivit, je me suis retrouvée ici. Et puis tu m’as écrasée. » répondit-il avec froideur, accompagné néanmoins d’un sourire énigmatique.

    S’ils étaient tous les deux coincés ici, il était inutile et même complètement suicidaire de se disputer et de faire bande à part par soucis d’égo. Ils devraient faire un effort de coopération. D’un coup de baguette rapide, Hayden inspecta les lieux, mais ne découvrit rien de bien encourageant. Il y avait une table recouverte de poussière avec de la cire fondue de ci de là, comme si cette pièce avait servie à mettre en scène quelques rituels étranges et démoniaques. En tout cas, c’était que la jolie blonde s’imaginait. La peur autorisait son esprit à entrer dans de folles interprétations toutes plus sordides les unes que les autres. L’endroit était bien trop glauque pour qu’il ne s’agisse que de la cire d’une bougie qu’on aurait allumé pour s’éclairer lors d’une longue soirée d’hiver passée à lire.

    Estimant qu’il valait mieux ne pas adresser la parole à l’agaçant jeune homme pour l’instant pour ne pas mettre le feu au poudre, elle continua silencieusement son inspection de la pièce. Il y avait une espèce d’étagère tout près du mur, envahie par les toiles d’araignée, sur laquelle on pouvait trouver quelques livres poussiéreux, un vieux crâne -qu’elle espérait décoratif, et d’autres objets étranges qui lui étaient inconnus. Des objets de culte assurément na ! Peu rassurée, elle jeta un regard rapide à son camarade d’infortune : pendant qu’elle s’évertuait à essayer de les sortir de là en inspectant les lieux pour trouver une issue, monsieur époussetait ses vêtements. Elle leva les yeux au ciel, maudissant le caractère précieux de ce dernier, avant de s’avouer qu’elle aussi possédait ce fâcheux trait de caractère, il aurait donc été mal venu de sa part de dire quoi que ce soit.

    Alors que son antipathie pour le nouvel arrivant commençait tout juste à s’évanouir, le jeune homme décida une nouvelle fois de se montrer grossier. Froissée, la jeune fille se stoppa net.


    « Je te demande pardon ? » lâcha-t-elle sur un ton qui indiquait clairement que c’était une question purement rhétorique qui n’attendait en aucun cas une réponse.

    Elle se retourna vivement s’approcha de lui à pas vif, le toisant d’un regard qui suintait la contrariété et l’agacement. Non mais, pour qui se prenait-il ?


    « Je te signale, très cher, que nous sommes tous les deux dans le même pétrin, et que si tu oses encore, ne serait-ce qu’une seule fois, m’adresser la parole sur un ton aussi cavalier, je te promets que je t’abandonne ici. Visiblement, tu n’as pas de baguette, alors je te conseille vivement d’arrêter tout de suite de me parler comme si tu m’étais supérieur. »

    Elle n’avait pas haussé le ton, mais avait été suffisamment ferme pour que le jeune homme qui lui faisait face comprenne qu’elle n’était pas d’humeur à se laisser marcher dessus par le premier venu. En outre, elle était la seule des deux à avoir une baguette, elle était donc, par conséquent, en très nette position de supériorité. Toutefois, elle ne le lui avait pas fait remarquer son infériorité notoire dans l‘instant présent, préférant se placer sur un pied d’égalité avec lui pour ne pas froisser sa virilité. D’autant qu’il était loin d’avoir un physique à faire fuir la gent féminine, nul besoin, par conséquent, de se le mettre à dos.
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  • Emilien Dawster
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    Emilien Dawster
MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyMar 3 Mai - 16:55:33

Le ton qu’employa Hayden fit redescendre sur terre Emilien. S’il avait émis l’hypothèse qu’elle n’était pas là par hasard, c’était avant tout pour se rassurer. Car si elle avait été là par intérêt, quelque soit la raison de sa présence, elle aurait connu la sortie. Alors qu’à vrai dire, ce n’était pas le cas. Et ça lui donnait plutôt envie de flipper. Sa peur lui avait fait dire des choses pour se défouler. Sa camarade d’infortune ne le vit pas d’un œil très agréable. Alors qu’il terminait d’épousseter son pantalon, celle-ci se précipita vers lui pour mettre les choses au clair.

Emilien la regarda sans broncher lui remettre les pendules à l’heure. Cette fille-là savait ne pas se faire marcher sur les pieds tout en gardant son ton aristocratique. Heureusement qu’il faisait sombre car le jeune Dawster en rougit de honte de se faire remettre pareillement à sa place. Il tenta une première fois de se justifier en balbutiant, mais sa bouche se referma.

Elle n’avait pas tord en soi, mais honnêtement elle n’y était pas allée avec le dos de la cuillère. S’il voulait vraiment se montrer très cavalier, il pourrait la laisser sur place et s’en aller. Le problème c’est qu’il n’avait pas franchement envie de s’aventurer tout seul dans les catacombes, de plus - comme le lui fit remarquer Hayden – il n’avait pas sa baguette. Finalement la meilleure solution qui s’offrait à lui restait la suivante : faire équipe avec la jeune femme.

De toute manière, il n’avait pas autrement de raisons de ne pas s’entendre avec elle et de se disputer avec. La peur l’avait fait réagir comme un idiot et il en était conscient. Elle aussi très probablement. Avant d’envenimer davantage les choses, Emilien prit la parole.


"Excuse-moi Hayden. Je ne voulais pas te manquer de respect. Je pensais simplement qu’il s’agissait d’une mauvaise blague."


Le garçon fixa Hayden dans les yeux pour qu’elle comprenne bien qu’il était sincère et qu’il ne recommencerait plus à l’ennuyer avec ses vannes méchantes et puérils qui n’arrangeraient pas la situation. Emilien se retrouvait pour la première fois en tête à tête avec une fille qu’il ne pouvait pas cataloguer dans une maison de poudlard. Il n’avait aucune idée, du moins il ne s’en souvenait plus, d’où Hayden avait fait ses études. Et là, en ce moment, il n’avait en fait pas envie de le savoir. Il ne voulait pas que sa réponse le déçoive. Il s’abstint donc de le lui demander, même si en général c’était quelque chose à laquelle il accordait beaucoup d’importance. Hayden l’intimidait à sa manière, disons plutôt qu’elle ne le laissait pas indifférent. Emilien avait toujours été un grand romantique, appréciant les petits contacts qui précédent la formation d’un couple. Il ne faisait pas partie de ces garçons qui couchent le premier soir, au contraire, il trouvait ça dégradant autant pour lui que pour la fille. Ce n’était pas des manières et ça ne faisait pas partie de ses valeurs. Une fille qui couchait avec n’importe qui n’avait aucun intérêt à ses yeux. Était-ce le cas de la jeune femme qui se tenait devant lui ? Il aurait bien aimé le savoir, mais à nouveau, il avait peur d’être déçu. Après tout, les filles qui tiennent à leur virginité se font de plus en plus rares et cela devient très banal de coucher à tout va. Mais pas pour lui !

De toute manière ils n’en étaient absolument pas là. Et de très loin ! Autant donc en revenir à leurs hippogriffes et sortir de cet endroit glauque. Emilien n’avait aucune idée de l’endroit où ils se trouvaient et de la direction à suivre pour sortir d’ici. Hayden en savait peut être plus que lui, mais comment lui poser la question sans la blesser ou insinuer qu’elle avait de mauvaises fréquentations. Car pour trainer dans un endroit comme celui-ci, il fallait franchement être déranger ou pratiquer la magie noire. Même si en soi cette pratique l’indifférait, cela ne voulait pas dire qu’on ne pouvait pas le faire dans un endroit plus approprié que les catacombes de l’UMA. Plein de délicatesses, Emilien fit mine de s’intéresser à son environnement que le faisait frissonner.

"Est-ce que tu as une idée de l’endroit où nous sommes et de la façon dont il faut nous y prendre pour le quitter ?"

Il aurait volontiers faire mine de prendre les devants pour sortir de cette pièce, mais finalement ça l’arrangeait bien que ce soit Hayden qui ait la baguette magique. Même si ça le mettait en position d’infériorité, il était ainsi en deuxième ligne de tire en cas d’attaque. Bien que l’idée de sacrifier la blonde ne lui soit guère agréable.
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  • Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyJeu 5 Mai - 16:07:47

    Hayden n’avait jamais été très douée, habile, dans le domaine des relations humaines, ainsi que tout ce qui s’y rapportait de près ou de loin. Elle n’était pas de ces personnes qui avaient le contact facile et savaient faire vivre une conversation dynamique des heures durant sans jamais faiblir ou montrer quelconques signes de malaise. Elle était une adepte du précepte : Parlons peu mais parlons bien. Elle n’avait que peu l’habitude des contacts et se sentait toujours plus ou moins troublé lorsqu’elle devait faire preuve d’un tant soit peu de sociabilité. Elle n’était pas timide, loin de là, elle était sauvage, ce qui était foncièrement différent. Elle devait surement souffrir d’une misanthropie légère, et ce depuis qu’elle avait mis pour la première fois les pieds à Poudlard. Elle s’était toujours sentit un peu gauche dans ce genre de situation.

    Son tempérament ne l’aidait pas à briser les barrières qui la séparaient du commun des mortels : en effet, elle était froide, distante, taciturne, lunatique et parfois même cruelle. Néanmoins, elle était aussi gentille que sournoise, aussi douce que méprisante, en fonction de la personne qui lui faisait face, de son comportement. Lorsqu’il s’excusa, sa colère se dissipa presque aussitôt, après tout, la peur pouvait rendre n’importe qui quelque peu agressive, suspicieux. Ils devraient se serrer les coudes pour pouvoir sortir d’ici au plus vite et sans encombre. Qui sait sur quel genre de créature atroce ils pouvaient tomber au hasard des couloirs crasseux des Catacombes ! Seule, elle n’avait aucune chance. Lui non plus.


    « Je te prie de m’excuser, j’ai tendance à perdre facilement mon sang froid, ta réaction est tout à fait compréhensible. Mais je pense que si nous voulons sortir d’ici, il va falloir que nous nous fassions un peu confiance » ajouta t-elle en lui adressant un sourire qu’elle voulut encourageant.

    Il lui demanda s’il avait une idée pour sortir de là. Évidemment, elle était aussi désarçonnée que lui, elle ne se baladait pas toujours avec un plan du sous-sol de l’UMA dans son sac ! D’un coup de baguette, elle éclaira le fond de la pièce. On ne distinguait pas bien ce qui s’y trouvait car le faisceau de lumière n’était pas assez intense. Bien entendu, la jeune étudiante aurait sans problème pu le décupler, mais elle songea qu’il n’était pas très malin de sa part de se faire remarquer. En effet, comme elle se l’était dit tout à l’heure, n’importe quel monstre sanguinaire pouvait rôder dans le coin, avide de chair fraîche, il fallait donc rester discret. De toute façon, les cris -à réveiller les morts, que tout deux avaient poussés en se rencontrant les avaient surement trahis. Qu’à cela ne tienne, elle n’augmenterait pas l’intensité de la lumière qu’émettait sa baguette, inutile de tenter le diable ou je ne sais quel démon infernal.


    « Et bien, je ne suis sûre de rien mais, il me semble que nous sommes dans les catacombes de l’Université… »

    A pas prudent, elle s’avança sans même s’entretenir avec le jeune Dawster, bien décidé à trouver une sortie. Il y avait une porte au fond. Soulagée, la jolie blonde s’en approcha à pas léger et posa sa main sur la poignée poussiéreuse, retenant une grimace de dégoût. Une femme de son acabit n’avait décidemment rien à faire dans ce genre d’endroit. Elle tenta de l’ouvrir, en vain.

    « Dommage, je crois que c’est fer… »

    Elle fut interrompu par un grognement sourd en provenance de derrière cette fameuse porte, affolée, elle bondit en arrière, maintenant sa baguette fermement pointée vers la source du bruit. Est-ce qu’Emilien avait aussi entendu ça ? Ou bien était-ce son imagination, entravée par la peur, qui lui jouait des tours ? Peu désireuse de laisser planer l‘incertitude, elle recula prestement et inspecta chacun des murs de la pièce à la recherche d’une quelconque issue. L’affolement la rendait constructive. Elle remarqua un écart entre le meuble poussiéreux et le mur : Une sortie ? Pas le temps de se poser la question, il fallait vérifier. Un seconde grognement se fit entendre, plus agressif. Le doute n’était plus permis, il y avait bien quelque chose de dangereux derrière la porte du fond. De toutes ses forces, la jeune femme tenta de pousser l’étagère pour voir ce qui se cachait derrière. Peut être une porte, cela ne coutait rien d’essayer.

    Elle n’avait pas beaucoup de certitudes, mais ce qui était indéniable, c’est qu’elle ne voulait pas mourir, ici et maintenant. Elle n’avait encore rien vécu d’exaltant ! Elle avait beaucoup de théorie, et ce sur beaucoup de sujets : la mort, l’amitié, l’amour, mais la jeune femme était bien obligée de s’avouer qu’elle n’avait aucune expérience, dans aucun domaine social. C’était bien beau, de toujours tout rationaliser, mais elle se retrouvait aujourd’hui, en danger de mort, sans jamais avoir vraiment vécu.
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  • Emilien Dawster
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyDim 22 Mai - 15:53:48

Emilien rendit son sourire à la jeune femme qui accepta ses excuses et suggéra qu’ils se soutiennent mutuellement. Quelle heureuse idée, surtout qu’en ce qui le concernait il allait franchement avoir besoin de l’aide de quelqu’un pour sortir d’ici. Sans sa baguette, il se sentait mis à nu et il avait l’impression qu’un énorme panneau planait au dessus de sa tête : « Hohé ! Je suis une proie faible et désarmée ! ». Bien sûr il se retint de le faire remarquer à Hayden et fit tout son possible pour paraitre aussi fier et sûr de lui que la situation le permettait.

La ravissante demoiselle prit les devants en commençant par éclairer la pièce et en faire le tour. Effectivement ils se trouvaient dans une pièce de forme assez carrée qui devait avoir approximativement la taille d’une salle de classe. La question qui germait dans son esprit ne lui plaisait pas et ne le rassurait pas. Qui enseignait dans cet endroit ? Et surtout qu’elle matière ? Car si la Magie Noire avait trouvé une place dans les salles de classes inondées par la lumière du soleil, qui pouvait bien se promener dans ces sous-sols lugubres ? C’était une question à laquelle il n’espérait jamais trouver de réponse.

"Effectivement, je ne vois pas où d’autre nous pourrions être. J’espère simplement que la sortie n’est pas très loin."

Emilien suivait Hayden à la trace, ne laissant en aucun cas la jeune femme le distancer. Ceci lui permettait de se garantir une certaine sécurité, mais surtout de rester dans la maigre lumière qui émanait de la baguette magique de sa camarade. Il n’avait pas vraiment peur du noir, mais dans cet endroit, qui n’aurait pas eu subitement peur du noir ??

Enfin un espoir se faufila à l’horizon, une porte se dressait devant eux et Emilien laissa un sourire crispé apparaitre sur son visage alors qu’Hayden s’en approchait pour tenter de l’ouvrir. Avec un peu de chance ils se retrouveraient directement dans le couloir où ils étaient avant, et avec un peu moins de chance… c’était quoi ça ??

Le jeune Dawster tressaillit d’horreur en entendant le grognement. Les poils de ses bras se hérissèrent à la vitesse de la lumière et machinalement il attrapa le bras d’Hayden pour s’y accrocher.

"Hay… Hayden c’était quoi ça ?"

Mais la jeune femme était déjà à l’affut d’une autre issue, leur permettant de fuir loin de l’ignoble bête qui poussait se grognement. Vite, il fallait qu’elle se dépêche. Emilien ne la lâcha pas d’une semelle, détournant constamment son regard en direction de la fameuse porte qui semblait tremblait et sur le point de s’ouvrir. Voyant que la jeune femme tentait de déplacer un meuble, Emilien attrapa l’étagère pour la bousculer violemment sur le coté. La peur lui donnait une force qui lui semblait surdimensionnée et le meuble fut bientôt déplacé d’un bon mètre sur le coté, révélant un espace suffisamment large et haut pour les laisser passer. L’orifice n’était pas réellement une porte et était cruellement sombre. Ils ne pourraient jamais se faufiler l’un à coté de l’autre dans cet espèce de tunnel, la question qui se posait était donc la suivante.

"Qui passe en premier ? Je ne veux pas te mettre la pression mais tu es la seule à avoir une baguette. Je te laisse donc choisir la position qui te semble la plus judicieuse."


Évidemment Emilien aurait tout fait pour qu’elle passe en premier et leur éclair le chemin, mais à moins de la prendre de force et de la pousser à l’intérieur du tunnel, il ne pouvait qu’espérer qu’elle ne serait pas aussi poltronne que lui. Les yeux paniqués du jeune garçon restèrent rivés dans ceux d’Hayden.

Subitement, un fracas terrible se fit entendre dans la pièce et sans demander son reste, Emilien s’engouffra à toute allure dans le tunnel, les mains en avant, priant pour que ses pieds ne lui fassent pas défaut. Et surtout, il espérait qu’Hayden le suive suffisamment de près pour éclairer le passage devant lui. Mais l’obscurité l’engloutit et l’étudiant fut obligé de ralentir l’allure, par soucis de sécurité. Finalement il s’arrêta et jeta un œil derrière lui. Pas de lumière à l’horizon.

"Hayden ?"

Sa voix c’était faite très faible mais les murs firent échos. Où était-elle ? Avait-elle eu le temps de le suivre ou le monstre s’était-il déjà chargé de la dévorer ? Combien de temps pouvait-il l’attendre avant de devoir admettre qu’il était tout seul et qu’il devrait chercher la sortie à tâtons ?

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  • Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyJeu 26 Mai - 14:51:23

    Sa respiration et les battements de son cœur s’accélérèrent de manière presque instantanée, ce qui lui provoqua une douleur vive mais passagère au niveau de la poitrine. Aidée par Emilien, et surtout poussée par un sentiment d’urgence, elle s’affaira à pousser le meuble imposant. Consciente que s’il n’avait pas été là, elle serait surement toujours bloquée dans cette pièce lugubre, elle remercia le ciel de lui avoir envoyé ce sauveur providentiel. Si elle était tombée sur une fille, elle n’aurait pas été très avancée. Pour couronner le tout, elle était bien forcée d’avouer que cette présence masculine la rassurait et la réconfortait, elle se sentait plus en sécurité. Sécurité très relative au finale car le boucan que produisait la créature derrière la porte ne présageait rien de bon !

    Le meuble bascula enfin, grâce aux efforts et aux assauts répétés d’Emilien. Mon héros Yeux ! Au lieu d’une porte, les deux jeunes se retrouvèrent face à un simple trou dans le mur. Déglutissant le plus discrètement possible, la jeune blonde tenta d’éclairer le tunnel avec sa baguette, très peu excitée à l’idée de n’y mettre ne serait-ce qu’un seul pied. Là, elle commençait à être vraiment terrorisée, et elle n’arrivait plus à réfléchir, n’arrivant pas à se concentrer sur autre chose que sur les grognements de la bête. Fallait-il vraiment qu’elle entre là dedans ? Qui plus est, la première ? Après tout, ça n’était pas si stupide ! Si le monstre leur se lançait à leur poursuite, il le mangerait d’abord lui, et, repu, il lui laisserait surement la vie sauve niarkhéhé !

    Pendant qu’Emilien tentait de la persuader du bien fondé de sa théorie, selon laquelle il serait plus intelligent qu’elle se jette dans ce gouffre sans fond, aussi noir que la nuit, en premier parce qu’elle était munie d’une baguette magique, Hayden perdait totalement le contrôle. Elle lui jeta un regard clairement paniqué, qui signifiait plus
    « Non mais tu ne me ferais passer la première dans ce tunnel pas vrai ? » qu’autre chose. Au pire, elle pouvait toujours lui refiler sa baguette, et comme ça la question serait réglée, il passerait devant et s’assurerait que la voie soit libre. Elle allait lui faire part de son idée lorsqu’un fracas terrible ce fit entendre : la créature venait de défoncer la porte. La stupeur empêcha la jeune étudiante de pousser le moindre cri, elle était tétanisée. Elle jeta un regard à Emilien et se rendit compte que ce dernier avait disparut. Il s’était enfuit sans elle.

    La grosse bestiole, surement jusque là confuse à cause du choc qu’avait engendré la fracture soudaine de la porte, sembla reprendre ses esprits. La blonde n’osa même pas lever son faisceau de lumière, elle avait bien trop peur de ce qu’elle pourrait voir ! Elle n’esquissa pas non plus le moindre geste pour tenter de s’enfuir. Son corps semblait bloqué. Immobile, la bête semblait la jauger, n’attaquant pas non plus. Tous les sens de la jeune femme étaient en alerte, elle était cramponnée à sa baguette et semblait prête à s’en servir si la créature avait le malheur de faire le moindre pas de travers. Son souffle était saccadé et sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration désordonnée. La bête émit un râle qui la fit frissonner. Sentant le danger imminent, elle ferma les yeux et tendit fermement sa baguette dans la direction de l’animal.


    « Conjunctiva ! » hurla t-elle en espérant de que cela fonctionne sur les animaux.

    Un hurlement bestial lui indiqua qu’elle avait très probablement touché sa cible en plein dans le mille et que, par-dessus tout, le sort avait fonctionné. Ni une ni deux, elle s’engouffra dans le trou et partit à la poursuite d’Emilien, bien consciente que la bête n’allait pas tarder à la prendre en chasse. La lumière que produisait sa baguette était trop faible, elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, elle n’avait donc que très peu de chance de retrouver son camarade. Attaquer la créature aux yeux n’avait peut être pas été du meilleure effet, mais cela lui conférait un atout indéniable : Elle pouvait garder sa lumière allumée sans crainte d’être repérée. Il fallait seulement veiller à ne pas faire de bruit.

    Elle entendit un craquement dans son dos et réalisa que la bête ne devait plus se trouver très loin d’elle. Elle éclaira ses arrières tout en continuant à avancer, elle se cogna dans quelque chose, ou plutôt quelqu’un. C’était Emilien. Soulagée, elle faillit le serrer dans ses bras mais un grognement sourd lui indiqua que le monstre était tout prêt. Repérant une cavité dans la paroi du tunnel, elle poussa Emilien dedans et s’y infiltra à son tour comme elle pu, en prenant bien soin de poser sa main sur la bouche de son camarade pour lui faire comprendre que leur survie dépendait de son silence. La cachette était trop exigüe, et la jeune femme se trouvait complètement écraser contre lui, et si elle n’avait pas été menacé de mort, elle aurait surement trouvé cela plutôt agréable.

    Le cœur battant, elle retint sa respiration, elle vit la chose passer tout prêt d’eux, sans pourtant les voir, et continuer son chemin en grondant. Elle laissa s’écouler dix bonnes minutes avant d’enfin ôter sa main de la bouche du brun, soudainement gênée par leur proximité. Elle tenta de s’extirper du trou sans lui faire mal, et, au bout de quelques efforts et quelques positions embarrassantes, elle parvint enfin à se dégager. Heureusement que l’obscurité pouvait cacher le rouge qui lui était monté aux joues. Elle planta son regard doré sur l’étudiant pour s’assurer qu’il n’était pas blessé ou quoique ce soit.


    « Rien de cassé ? » s’enquit-elle d’une voix encore un peu fébrile. « Je n’ai pas trop envie de rester ici, et encore moins de suivre le chemin qu’à emprunter cette bestiole, il pourrait lui prendre l’envie de faire demi tour ! »

    Elle éclaira le chemin qu’elle avait prit pour venir jusqu’ici.

    « Je crois qu’il serait sage de rebrousser chemin et de passer par la porte que la créature à ouverte, parce que ce qui est sûr, c’est qu’elle ne s’y trouve plus, j’ai cru voir quelques lumières quand la porte à exploser, peut être un passage plus sûr ! Qu’en dis-tu ? »

    Finalement, et sachant très bien que c’était la meilleure solution, elle lui attrapa la main sans attendre son avis et commença à faire demi tour. Pourquoi être si tactile dans un moment pareil ? Peut être pour se rassurer, la chaleur de sa main l’apaisait quelque peu, et puis aussi parce qu’elle avait peur qu’il s’enfuit encore sans elle. Elle n'en menait pas large.
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  • Emilien Dawster
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyJeu 2 Juin - 10:26:02

L’obscurité se faisait oppressante autour de lui et Emilien regretta immédiatement d’avoir laissé Hayden toute seule dans la pièce. Il s’en voudrait terriblement s’il arrivait malheur à la jeune demoiselle et sa lâcheté le mettait en colère. Sans réfléchir, il se remit à marcher dans la direction opposé à son objectif initial et revint sur ses pas, avec une extrême prudence. Machinalement, le jeune homme garda une main contre un des murs, afin d’être sûr qu’il ne s’en éloignerait pas. Mais très franchement ça aurait été très difficile vu l’étroitesse du tunnel.

Puis, il aperçut une légère lumière devant lui. Était-ce le bout du tunnel ou la baguette magique de sa camarade d’infortune. Emilien aurait pu s’imaginer le pire, comme à son habitude, voir en cette lumière le monstre et une quelconque machination de sa part, mais il préféra s’accrocher à l’idée que la jeune blonde était saine et sauve. Puis se fut le choc, à nouveau. L’étudiant en droit se retint de pousser un juron lorsqu’il sentit un coup au niveau de son estomac. Il n’eut guère le temps de manifester sa mauvaise humeur passagère, que déjà la peur reprenait le dessus bien que la présence d’Hayden le soulageait.


"Hayden ! Je su…"

La jeune femme l’empêcha de débiter le moindre mot de plus et le poussa dans une minuscule cavité du mur pour se serrer contre lui. Au loin, lui aussi il entendait le monstre qui leur passa à proximité. Instinctivement, Emilien passa ses mains derrière le dos d’Hayden dans un geste protecteur pour la serrer encore plus contre lui et ainsi se faire le plus petit possible dans la paroi. La main de l’étudiante resta sur sa bouche et un léger parfum agréable entra dans ses narines. Le monstre leur passa à proximité alors qu’il restait concentré sur le cœur de la jeune femme qu’il sentait battre à tout rompre contre sa poitrine. C’était si inattendu et si… inconvenant. Mais il ne dit rien, profitant de se maigre instant où il pouvait la tenir dans ses bras et faire comme s’il la protégeait alors que très sincèrement, c’était plutôt l’inverse puisqu’elle tenait toujours sa baguette magique à la main et que c’était lui qui était au fond de la cavité. Dans tous les cas elle se ferait manger avant lui et ce n’était pas très glorieux pour un gentleman. Déjà qu’il avait fuit.

Les dix minutes passèrent à la vitesse de la lumière et à aucun moment Emilien Dawster ne prit la décision de retourner dans le tunnel. A savoir s’il voulait profiter encore un peu de la proximité d’Hayden ou si sa lâcheté l’empêchait de bouger, il aurait été incapable de répondre. Finalement, elle s’extirpa avec peine de la cavité et retira sa main douce de son visage. Dommage. Elle se mit à parler, à lui demander s’il allait bien et s’il voulait bien la raccompagner dans la pièce d’où ils étaient venus. Aucune reproche dans sa voix parce qu’il avait fuit. Emilien se sentit tout penaud d’avoir ainsi abandonné sa camarade d’infortune. Il acquiesça dans le noir, avant de se rendre compte que c’était inutile puisqu’elle ne le voyait pas vraiment.

"Oui... Retournons là-bas !"

Sa voix était rauque, comme s’il avait mangé du gravier ou qu’il n’avait pas parlé depuis des jours. La peur lui avait serré la gorge et elle avait du mal à se dénouer. La main de l’étudiante se glissa dans la sienne et il ne pu réprimer un petit sourire qui le fit rougir. Sans protester, il la suivit.

Le monstre devait se trouver à quelques distances d’eux, juste derrière lui. Emilien sentait la sueur lui couler dans le dos mais il se retint de se retourner pour voir s’il apercevait quelque chose. Il se sentait comme ces enfants qui, de peur, n’osent regarder sous leur lit si le monstre est là.

Enfin, ils arrivèrent dans la pièce. Elle semblait si lumineuse depuis qu’ils l’avaient quitté. Leurs yeux s’étaient habitué à l’obscurité et le tunnel étant si sombre, il était évident qu’ils avaient presque l’impression que la pièce était à la lumière du jour. Une fois dehors, leurs mains se quittèrent. Comme si le fait d’avoir retrouvé de l’espace rendait la nécessité de se toucher moins importante. Le garçon se tourna vers Hayden, un air désolé sur le visage, mélangé à sa peur.


"Écoute… Je suis désolé d’être partit. Ce n’était pas digne d’un gentleman et je ne voudrais pas que tu pense que mon souhait est de t’abandonner ici. Simplement j’ai pensé que tu me suivrais immédiatement. Je… désolé."

Sa voix avait légèrement trembloté alors qu’il lui présentait une nouvelle fois ses excuses. Il se promit intérieurement de sortir la jeune femme de cet endroit de malheur. Lui montrant qu’il était décidé à ne plus se cacher derrière sa lâcheté, Emilien s’approcha de la porte éventrée et jeta un œil à l’intérieur. On y apercevait effectivement un peu de lumière et le passage semblait plus rassurant que le tunnel qu’ils venaient d’emprunter. Se tournant vers la demoiselle pour voir si elle était restée à proximité de lui, il lui attrapa la main pour l’emmener avec lui dans le couloir aussi poussiéreux que la pièce.

Le couloir ressemblait un peu à ceux de l’UMA, mais ils étaient faits en pierre froide et grise. Ça donnait l’impression d’avoir été utilisé durant des années, jusqu’à une éventuelle rénovation du bâtiment et l’abandon de ces sous-sols. A voix très basse, il commenta ce qu’il voyait. Ça le rassurait de parler.

"Je me demande pourquoi ils ont abandonné ces sous-sols. Et je me demande qui s’y balade encore. A par nous bien sûr. Je n’avais jamais entendu dire qu’il y avait un tel dédale de passages ici dessous."

Emilien n’arrivait pas à déterminé ce qui donnait sa lumière au couloir. Il n’y avait aucune lucarne et encore moins de torche. Peut-être était-ce une entité magique qui faiblissait depuis des années et qui disparaitrait un jour à force de ne pas être renouvelée. Quoi qu’il en soit, la baguette d’Hayden ne leur servait plus à éclairer le sol puisqu’ils voyaient un peu mieux où ils allaient. Des portes et des portes se pressaient des deux cotés du couloir, menant probablement à d’anciennes salles de classe ou à d’autres couloirs plus étroit. L’étudiant préféra guider Hayden à travers ce couloir plus large qui le rassurait un peu plus. L’inconnu qui se cachait derrière ces portes closes l’effrayait et il ne se sentait pas la force d’en ouvrir une.

Finalement, ils arrivèrent à un coude à angle droit qui menait le couloir vers la gauche. Emilien se stoppa net. Un bruissement se faisait entendre de l’autre coté. Ça donnait l’impression que quelqu’un marchait et que sa cape trainait par terre. Qu’était-ce encore ce maléfice ? Il fit signe à Hayden de se plaquer contre le mur de gauche, ce qui leur permettrait de guigner de l’autre coté sans se faire voir. Lentement, prenant tout son courage à deux mains, Emilien s’avança pour voir ce qui avançait dans leur direction.

Un homme se tenait dans le couloir. Il faisait trop sombre pour apercevoir son visage, mais celui-ci était cagoulé. L’étudiant déglutit avec peine et se repositionna caché derrière le mur. Il se tourna légèrement vers Hayden et chuchota.

"Je… Je crois que c’est… un Mangemort !
"
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MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyJeu 2 Juin - 20:01:32

    Apparemment, Emilien semblait de son avis et la suivit sans broncher dans le sens inverse, appuyant sa décision. Ils refirent donc ensemble le chemin inverse, la main d’Hayden fermement nouée à la sienne. Les situations comme celle-ci pouvaient rapidement lier les personnes, presque inconsciemment, la notion d’entraide doublée de l’instinct de survie faisant parfois tout le travail. Une fois revenu à leur point de départ, le jeune étudiant commença à s’excuser platement pour l’avoir laissée derrière lorsque le monstre avait surgit. Il semblait sincère, et gêné de son comportement.

    « Ne t’en fais pas, la peur fait parfois réagir de manière inattendue, stupide, ou même dangereuse, ça n’est pas ta faute », souffla t-elle en lui adressant un sourire encourageant pour lui montrer qu’elle ne lui en tenait pas rigueur.

    Elle n’avait jamais été d’un naturel très téméraire, elle était plutôt du genre à éviter les conflits et toutes autres situations inconfortables, elle n’était pas donc pas la mieux placée pour lui faire la moindre réflexion. Après tout, elle était en vie, et lui aussi, alors il n’y avait aucun problème, il était inutile de remettre sa fuite inopinée sur le tapis. Elle ne voulait pas en remettre une couche, le jeune homme devait déjà se sentir assez coupable de l’avoir laissée derrière lui, et de plus, sa virilité en avait surement pris un petit coup. Il était déjà donc bien puni. De toute façon, elle évitait d’enfoncer les gens, mais plus par désintérêt que par réel compassion, elle ne prêtait, en général, que peu d’importance aux états d’âme de ses semblables. Pourtant, et elle ignorait pourquoi, elle ressentait le besoin de faire comprendre à Emilien qu’il n’avait absolument pas à culpabiliser pour quelque chose d’aussi infime.

    Comme pour tenter de se prouver quelque chose à lui-même, le jeune brun commença à prendre les choses en main et s’approcha de la porte éclatée, sans même s’assurer qu’aucune sale bête ne rôdait encore dans le coin. Pour couronner le tout, il était sans baguette, et si quelque chose sortait du trou, elle ne donnait pas cher de sa peau. Il était passé en quelques secondes de l’homme trouillard à l’homme complètement inconscient du danger. Légèrement inquiète pour lui, et mettant à son tour sa peur de côté, elle s’approcha elle aussi de la porte, la main fermement posée sur baguette. Tendue, elle regarda avec appréhension ce qui ce trouvait derrière la porte. Mais rien ne vint, elle soupira, soulagée et suivit l’étudiant sans broncher. Elle apprécia le fait qu’il lui prenne la main, surement pour s’assurer que cette fois-ci, il ne la laisserait pas derrière lui livrée à elle-même.

    Ils se trouvaient maintenant dans une sorte de couloir, qui ressemblait à s’y méprendre avec ceux de l’Université de Magie Avancée, la jeune blonde était donc moins désorientée. L’unique différence était qu’ici, le ménage n’avait pas dû être fait depuis au moins deux cent ans, et la poussière recouvrait chaque parcelle de mur ou de sol. Dégoutée, elle essaya de se sentir le plus au milieu du couloir possible pour ne pas se frotter aux murs et salir ses vêtements. D’ailleurs, elle n’était vraiment pas idéalement vêtue pour ce genre d’escapade, sa petite robe d’été et ses hauts talons la faisaient d’avantage ressembler à une petite poupée barbie qu’à une baroudeuse expérimentée. Le spectacle était ridicule, c’était tout simplement improbable qu’une jeune femme de son rang se retrouve dans un tel endroit, et le petit malin qui avait posé ce piège allait entendre parler d’elle. Cela pouvait être n’importe qui, encore que, la maturité de ce genre d’action laissait présagé un étudiant de première année anciennement trouble fête à Poudlard, et cela réduisait les recherches. Et si elle devait faire boire du
    Véritasérum à toute l’université, et bien elle n’hésiterait pas !

    Ils continuèrent d’avancer le long du couloir, Emilien devant, Hayden à sa suite, ce qui en soit, n’était pas spécialement logique puisqu’elle était la seule à pouvoir se défendre en cas d’attaque impromptue. Quelque chose fila entre ses jambes et elle ne pu s’empêcher de bondir, ne pouvant pas non plus réprimer un cri de surprise. Elle s’accrocha au bras de son camarade et se rendit compte qu’il s’agissait seulement d’un rat. Soulagée, un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres. Elle fut interrompue par Emilien qui se plaqua subitement contre le mur, l’entrainant avec lui. Mais de quoi parlait-il ? Un Mangemort dans l’UMA ? Mais c’était complètement improbable ! Sans un bruit, elle jeta un œil dans le couloir et resta sans voix. Une énorme guêpe au dard imposant obstruait le passage et les empêchait d’avancer. Ce n’était pas une personne, mais un insecte. Comme avait-il pu confondre ? Elle était tétanisée, et pourtant, ses pensées fusaient à toute vitesse. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Comment expliquer le fait qu’une créature puisse avoir deux formes à la fois ? Tout à coup, la solution la foudroya comme une évidence. Il sombre, froid, humide, et elle se retrouvait en beau milieu d’un couloir face à sa plus grande peur. Cela ne pouvait être qu’une seule chose. Emilien semblait tétanisé, elle ne savait pas ce qu’il voyait, mais il semblait sur le point de tourner de l’œil.


    « Nom d’une gargouille ! Emilien, ce n’est ni un mangemort, ni quoi que ce soit d’autre ! Emilien, tu m’écoutes ? Ça ne peut pas être à la fois deux créatures, ça n’existe pas ! Emilien ! »

    Il sembla sortir de sa torpeur et la fixa hébété.

    « C’est un épouvantard ! »

    S’écartant de lui, elle s’approcha de l’ignoble bestiole, baguette tendue face à elle, tremblant des pieds à la tête.

    « Riddi… Riddikulus ... » marmonna t-elle, chancelante.

    Rien ne se produisit. Pire encore, la bête fondit sur elle et la jeune blonde tomba au sol en hurlant, lâchant par la même occasion sa baguette.
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  • Emilien Dawster
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      Baguette magique: bois de chêne, poils d'Abraxan, 27cm
    Emilien Dawster
MessageSujet: Re: Les Blagues Les Plus Courtes...   Les Blagues Les Plus Courtes... EmptyMar 6 Sep - 22:31:03

Emilien était complètement tétanisé par la peur qui lui tenaillait à nouveau l’estomac. Il se sentait transpirer à grosses gouttes, la mâchoire serrée, la respiration à nouveau trop rapide. Le garçon sentit Hayden se pencher dans le couloir, geste qui lui donna le tournis. Non ! Il ne fallait pas qu’elle voit ça, il ne fallait surtout pas que LUI les voit. Pourtant, ses mains ne pouvaient se décoller du mur contre lequel il était appuyé de tout son long.

« Nom d’une gargouille ! Emilien, ce n’est ni un mangemort, ni quoi que ce soit d’autre ! Emilien, tu m’écoutes ? Ça ne peut pas être à la fois deux créatures, ça n’existe pas ! Emilien ! »

Comment ça deux créatures ? Mais de quoi parlait-elle ? Emilien lui lança un regard affolé. Il ne fallait surtout pas qu’elle parle trop fort, il sentait le Mangemort qui approchait lentement vers eux.

"Chut ! Hayden je t’en supplie tais-toi !"

Emilien attrapa la main de la jeune fille tout en murmurant ces mots qui eurent beaucoup de mal à sortir du fond de sa gorge à nouveau noué. Il fallait absolument qu’ils sortent d’ici. De n’importe qu’elle manière, il fallait qu’ils se tirent d’ici, tout de suite ! Le garçon reprenait gentiment ses esprits, mais il sentait aussi la panique l’envahir. Jamais ils n’arriveraient à sortir de ces catacombes. Ils allaient mourir ici dans d’atroces souffrances. Et ce n’était rien la présence du Mangemort qui les tueraient, mais le pire c’était de savoir que son corps allait surement être dévoré par une quelconque créature maléfique qui trainait dans ces sous-sols.

Un quoi ? Subitement cette information passa dans son cerveau. Mais ce n’était pas pour autant qu’il en comprit le sens tout de suite. Non, pour lui cela n’avait absolument aucun sens. Ce mot n’arrivait pas à franchir les barrières de sa raison.

Hayden s’écarta de lui et la panique l’envahit définitivement. Emilien hurla et tenta de l’attraper par le bras, l’agrippant par la manche avec maladresse. La jeune femme tenta d’attaquer une espèce de créature qui se tenait devant eux. C’était étrange, ce n’était plus un Mangemort, mais l’espace d’un instant, il se retrouva face à une guêpe géante. La blonde s’était affalée à ses pieds, lâchant sa baguette. Machinalement, Emilien la serra contre lui, s’agenouillant à ses cotés, prit de peur devant cette créature assez affolante.

Mais, contre toute attente, les paroles de sa camarade prirent tout leur sens dans son esprit embrouillé par la peur. Un épouvantard. Mais biensûr ! C’était tellement simple !

Lorsque celui-ci prit la forme d’un énorme loup-garou prêt à se jeter sur lui, Emilien déglutit avec difficulté, ne lâchant pas le monstre des yeux. Hayden ressemblait à une poupée de chiffon entre ses bras. Il devait la sortir de là. C’était à lui de prendre les choses en main !


Subitement, le garçon se sentit plein d’une force et d’un courage sortie de nulle part. D’une main tremblante, il attrapa la baguette d’Hayden qui avait roulé devant lui quelques secondes auparavant. Le monstre devait faire environ deux mètres de haut et les surplombait de toute sa hauteur. Le garçon pointa lentement sa baguette en direction du loup-garou et imagina l’animal avec une dégaine de vieille harpie. De plus, il affubla l’animal d’une teinture rousse qui aurait réellement fait mourir de rire sa cousine Ange. Un petit sourire en coin, il tendit sa baguette sur l’épouvantard et cria :

"RIDIKULUS !!"


L’inimaginable se produisit et Emilien éclata de rire. La baguette de sa camarade était toujours tendue sur l’animal alors que celui-ci s’échappait en courant au bout du couloir. Emilien poussa un soupir de soulagement.

Il était toujours agenouillé, tenant Hayden dans ses bras dans un geste protecteur. La fierté l’envahissait, chassant le reste de peur et calmant définitivement sa respiration. Il se sentait bien, pour la première fois depuis bien longtemps, il avait réussi à faire preuve d’un courage qui n’avait jamais été le sien auparavant. Un sourire sur le visage, le garçon prit le visage d’Hayden entre ses mains pour plonger ses yeux dans les siens. Il avait besoin de partager sa fierté et surtout lui montrer qu’il n’était pas le garçon si lâche qui l’avait abandonné auparavant.

"Tout va bien. Regarde il est partis."

Joignant le geste à la parole, Emilien dirigea la baguette d’Hayden au fond du couloir désert, l’illuminant d’un halo de lumière blanchâtre qui émanait de la dite baguette qui n’était pas la sienne.

"Nous allons pouvoir sortir ! Viens !"

Le jeune Dawster se leva et tendit une main rassurante à sa camarade pour l’aider à se relever.


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