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| | - Ethel Perks
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|  Sujet: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] ![Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mar 28 Déc - 13:23:00 | |
| S’il y avait bien une chose qu’Ethel détestait par-dessous tout, c’était de rester bloquer sur quelque chose sans parvenir à s’en dépêtrer de quelque manière que ce soit. Cela faisait bien deux heures que la galloise cherchait à comprendre le pourquoi-du-comment du thème du devoir de magie sans baguette trouvé par leur professeur, la veille des vacances. L’adolescente aurait pu en parler à son professeur pendant le bal de fin d’année, mais elle avait finalement jugé que le temps présent était à la fête et qu’elle pourrait remettre au lendemain ce qui aurait pu être fait la veille. Toujours est-il qu’elle se retrouvait bloquée et qu’il ne lui restait plus que quelques jours avant de devoir remettre son devoir.
Et, comme elle avait horreur de rendre copie blanche, elle se torturait l’esprit pour essayer de sortir quelque chose de cohérent. Mais, étant donné que rien ne voulait sortir, Ethel décida qu’elle pourrait toujours en toucher deux mots à son professeur si elle avait l’occasion de la croiser dans le château.
La galloise sortit, à moitié en furie, de sa salle commune avec pour objectif de prendre l’air. Elle ne supportait plus de rester enfermée sans trouver de solution à son problème. Quelle mouche l’avait donc piquée de choisir de prendre une option supplémentaire cette année ? Comme si elle n’avait pas assez de devoirs comme ça ! Certes, cela rapportait des points en plus et, pour Gryffondor, elle était prête à beaucoup de choses si c’était pour aider sa maison à rester en tête de liste. Tout tenter, oui, mais que ça reste dans la plus grande légalité. Mettons-nous d’accord !
Son livre sous le bras, elle déambulait dans les couloirs, tapant à moitié des pieds. Si Rusard lui tombait dessus, elle ne serait certainement pas d’humeur à accepter la bougonnerie du vieux concierge. Ethel était une charmante petite demoiselle, mais avait la réputation d’être une tête de cochon de première si quelque chose lui prenait la tête. Et là, le sujet était de taille.
Elle avait passé le portrait de la grosse dame et devait, à présent, se rendre au quatrième étage. Si personne ne se mettait sur son chemin, entre temps, tout se passerait dans le calme et si la demoiselle obtenait les renseignements qu’elle désirait, elle repartirait les épaules légères et bouclerait l’affaire en moins de deux. Enfin, ça c’était ce qu’elle espérait. Elle avait d’autres projets en tête pour la journée et ne comptait pas s’embarrasser avec un truc qui ne voulait pas se décoincer. Donc, plus vite, elle rencontrerait Mademoiselle Shodako, plus vite elle bouclerait tout ça.
Elle passa devant les fenêtres. Le soleil brillait, faisant doucement fondre la neige qui était tombée ces derniers jours. La galloise n’avait pas eu l’occasion d’en profiter beaucoup, bousculée entre les retours en famille pour les fêtes et les intenses révisions passées dans le fond de la bibliothèque. S’il en retombait, elle se fit la promesse de s’autoriser une petite bataille de boule de neige avec ses camarades de Gryffondor, une fois que tout ceci serait terminé. Mais, chaque chose en son temps. Elle aurait tout le loisir d’y penser.
La jeune fille regarda avec défi les escaliers qui devaient la mener au bureau de son professeur. Y était-elle ?
Dans un haussement d'épaule, elle monta les premières marches de l'escalier têtu qui, lentement commença son avancé vers l'étage que désirait la gryffonne.
Il n'était certainement pas une heure pour venir déranger un professeur. La plupart des gens déjeunaient encore. Ethel avait préféré écourter son repas du midi. De toute manière son blocage l'empêchait de manger.
L'élève se tenait fermement à rampe d'escalier. Lyla Shodako n'était pas quelqu'un d'apparence très sévère. La demoiselle ne risquerait pas des plumes à venir lui demander conseil. Surtout qu'elle n'était pas du genre inintéréssée en cours. Donc cela augmentait ses chances quant à la douceur et la bienveillance de son professeur.
Les escaliers finirent par se bloquer, la destination une fois atteinte. Prenant une grande inspiration, Ethel s'appuya aux rampes et grimpa jusqu'au palier. La lourde porte du bureau lui faisant maintenant face.
Elle frappa trois coups légers sur la lourde porte en chêne. |
| | | | | | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Jeu 30 Déc - 12:46:13 | |
| Ce jour là, Iyla s’était sentie d’humeur plus coloniale que bollywoodienne et avait redécoré son bureau en conséquence. Un feu flambait dans la cheminée devant laquelle était posé un épais tapis de laine aux couleurs harmonieuses. Deux fauteuils bien rembourrés et un rocking-chair se déployaient autour de l’âtre, un petit repose pied enchanté endormi sous chacun d’entre eux mais prêts à se réveiller à tous moments. Les meubles étaient de bois foncé, les tentures crème et blanches aux décors marron. Sur son bureau, à côté d’une coupe de fruits frais et d’un horrible presse livre en forme d’éléphant, se trouvait une véritable mare de parchemins et de livres. Il fallait bien préparer ses cours de la rentrée.
Mais pour l’heure, le Professeur prenait une pause. Sohan, son petit singe blanc l’avait rejointe dans la chaleur douce de la salle. La neige n’était pas courante là d’où il venait et si l’appel des bois était souvent plus fort que sa frilosité, il aimait bien de temps à autre se réchauffer dans le giron de sa maîtresse. Spécialement lorsque celle-ci avait des choses intéressantes dans son assiette comme des Litchis par exemple. Au hasard.
C’était devenu un jeu. Essayer de manger son fruit tout en empêchant l’animal de chiper le reste. Pour l’en empêcher, elle devait lui faire une petite tape sur la patte. A chaque échec, Sohan partait bouder trente seconde dans le coin le plus froid puis tentait une nouvelle approche. Iyla, quant à elle, se devait de rester concentrée pour avoir toujours une main de libre quand l’animal était près d’elle. Le jeu ne semblait jamais finir quand quelques coups furent frappés à la porte. Aussitôt, la jeune femme se saisit de sa baguette et Sohan de deux litchii qu’il courut manger devant le feu en poussant de petits cris de victoires.
« Entrez ! »
Joignant le geste à la parole, elle ouvrit la porte, posa l’assiette sur le bureau là où le singe la savait interdite et se porta au devant de son visiteur. Elle ne fut pas longue à reconnaître Ethel, une de ses élèves du groupe des émotions.
« Entre Ethel, je t’en prie. J’étais en train de finir mon déjeuner tu veux un fruit ou une pâte de coing ? »
Probablement la meilleure chose jamais inventée par des français et peu connue en Angleterre. Iyla n’en recevait pas souvent mais adorait cette friandise quand la neige et le froid la condamnaient à rester entre quatre murs. Sohan, décidément d’humeur farceuse, décida alors de faire connaissance avec leur invitée et lui sauta sur l’épaule, enroulant sa fine queue blanche autour du cou de la gryffondore.
« Mais je suppose que tu ne venais pas juste prendre de mes nouvelles. Quelque chose te tracasse ? Je t’écoute, n’hésite pas. »
D’un geste, elle proposa un fauteuil à son invitée et reprit le sien. Les deux reposes pieds bien réveillés se glissèrent sous les jambes des deux filles et Sohan, lâchant soudain son perchoir, sauta sur le dossier de sa maîtresse avec des petits cris de joie. Il aimait bien la compagnie.
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| | | | - Ethel Perks
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| | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Jeu 30 Déc - 13:02:54 | |
| Ethel s’était retournée, contemplant le ballet des escaliers qui montaient ou descendaient à leur guise, tout le long de l’immense tour. Elle fût tirée de sa rêverie par le bruit de la lourde porte qui s’ouvrit sur un professeur de magie sans baguette dont les vêtements de couleur vive contrastaient avec la froideur et le terne de son uniforme noir et gris dont seule la cravate aux couleurs de sa maison apportait une touche de lumière au reste du vêtement.
La jeune galloise avait été impressionnée par Lyla Shodako dès le premier jour où elle l’avait aperçue dans l’école. Contrairement aux autres professeurs dont ordre et rigueur semblaient être la devise, tout en Lyla semblait demander vie et abondance, clareté et vivacité. C’était sans doute ce qui avait, le plus, impressionné les élèves habitués à suivre un cours à la lettre sans laisser leur esprit vagabonder comme bon leur semblait.
La jeune femme lui ouvrait sa porte, laissant à la cadette Perks, l’opportunité de découvrir son antre. Il était rare qu’un élève pénètre dans le bureau d’un professeur pour autre chose qu’une retenue, autrement dit, de son plein gré. Apparemment, Mademoiselle Shodako était en train de déjeuner. Sur le coup, la petite gamine s’en voulut de la déranger dans un moment aussi important.
Ethel avait eu peu d'occasions de rentrer dans le bureau d'un professeur de l'école. Ce qui était, en soi, une bonne chose. Le contraire aurait signifié que c'était une jeune fille habituée aux convocations et aux retenues. Ce qui n'était pas le cas. Le bureau de Lyla n'avait rien de comparable au reste du château. La jeune fille se doutait bien que chaque professeur devait décorer sa pièce à sa guise, étant donné que cette dernière lui servait également de pièce à vivre. Mais, celle qu'occupait son professeur avait quelque chose de différent. Sans doute à cause des tentures d'inspiration indienne qui ornaient les murs. Pour avoir énormément voyagé avec sa famille, Ethel savait que chaque culture était différente et, au travers des livres et de ses connaissances, elle avait appris que les hindous vivaient beaucoup dans des univers colorés. Elle trouvait ça joli.
Les joues rougies, le nez pointant vers le sol et les mains se tordant nerveusement, elle se confondit en excuses et d’un geste de la main, déclina son invitation à déguster un de ces fruits merveilleux qui semblaient lui faire des appels lumineux depuis l’assiette.
« Je ne pensais pas que vous étiez occupée, mademoiselle. Je … Je peux repasser plus tard, si vous le désirez ! »
Et oui ! Même si elle était sur le point de mourir, épuisée par le craquage nerveux que lui prodiguaient ses cours, Ethel Perks n’aimait pas déranger un professeur, en dehors des heures de cours.
Et pourtant, il fallait qu’elle parle, qu’elle lui pose des questions sur l’usage de la magie par les émotions. Parce qu’en ce moment, elle était réellement émotive. Et, elle ne voulait pas qu’un incident survienne contre sa volonté. Alors, peut-être que la jeune femme indienne avait une solution pour l’aider à contrôler tout ceci. Ethel était, de toute manière, prête à faire des heures supplémentaires si cela pouvait lui éviter des ennuis.
Comme pour la dissuader de quitter la pièce le petit singe de son professeur était venu se percher sur son épaule, surprenant un peu l'adolescente qui ne savait pas si elle devait caresser l'animal ou s'il fallait qu'elle en ait peur. Puis, comme pour lui éviter d'avoir à réfléchir d'avantage comme si elle avait senti que sa tête exploserait sous peu, Lyla avait rappelé sa petite peluche qui s'était empressé de rejoindre sa maitresse, prenant son épaule en guise de perchoir. Et, sous l'invitation de la jeune femme, Ethel avait pris place sur l'un des grands fauteuils.
« En fait, je m'interrogeais ... »
Elle avait gardé sous le bras ses manuels qui parlaient des émotions. Elle se posait tout un tas de questions. |
| | | | - Akiko Velon
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- Préfète de Serdaigle
| | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Jeu 30 Déc - 18:41:08 | |
| (désolée du retard, j'arrive de suite !)
Akiko était dans une salle voisine, elle venait tout juste de sortir de la bibliothèque avec un livre sur les cours de sortilèges de son niveau, elle y avait étudié des heures durant et était épuisée, voulant rentrer dans sa salle commune pour se reposer un peu dans le salon ou du moins dans son dortoir ne serait-ce que pour quelques minutes. La petite Serdaigle étudiait extrèmement dur pour l'examen blanc de sortilège qui approchait, et rêvait de pouvoir s'exercer un peu sur les quelques minces sortilège qu'elle connaissait, ne connaissant pas de sujet précis pour ce fichu examen bien stressant pour elle... elle voulait essayer de remonter sa moyenne bien qu'elle avait eu quand même 14.5/20 la dernière fois... elle devait faire mieux ! C'est dans cette pensée qu'elle était venue dans une salle voisine libre avec l'accord d'un professeur pour y étudier en paix et tenter de s'exercer un peu sur la pratique de la baguette... elle révisait tranquillement le "wingardium leviosa" sans voir que derrière elle quelques craies s'élevaient lentement sans que rien ne les tienne, alors qu'elle s'exercait et peinait avec un fichu coussin...
- "Wingardium leviosa ! Wingaaardium levioosa ! Wingardium leviosa !"
Heureusement elle n'avait pas une voix très forte et ne dérangeait personne comme cela, elle savait être discrète... mais tout à coup elle cria légèrement de surprise quand les craies frappèrent son crâne, et elle se retourna pour faire face au fantôme le plus détesté de l'école :
- "Peeves !"
Il ricanait le sale spectre facétieux aux mauvaises blagues, et alors que des craies et des brosses de tableau frôlaient sa tête, la petite Serdaigle eut aussitôt le réflexe d'essayer de sortir de la salle, mais elle était verrouillée... elle tira de toute ses forces dessus mais ca ne marchait pas, et elle n'avait pas encore la maitrise totale du sort "alohmora", donc impossible de sortir. Elle essaya bien de s'en servir en serrant des dents pour endurer le choc des craies et des brosses et le rire de Peeves qui s'amusait bien, mais le mécanisme de la porte devait être bloqué par quelque chose, du chewing-gum entre autre, une blague favorite de Peeves. Paniquée, la petite première année vit une chaise foncer vers elle et eut le bon réflexe de pointer sa baguette sur la chaisse et de s'écrier avec force :
- "Wingardium Leviosa !!!"
Il y eut une petite partie de bras de fer entre le fantôme et elle qui essayait de pousser la chaise loin d'elle et s'en servait de bouclier face à tous les projectiles qui lui fonçaient dessus, mais elle dût rapiment battre en retraite et voulut revenir sous une table, mais Peeves déplaca son sac à bandoulière de manière à ce qu'elle trébuche dedans et tombe assez sèchement et bruyament sur l'estrade, égratinant ses genoux. Jurant, la petite première année essaye de nouveau de tambouriner à la porte bloquée, espérant qu'on l'entendrait pour l'aider à se tirer d'un Peeves diabolique qui mettait la salle à sac pour l'embêter ! |
| | | | | | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Lun 3 Jan - 14:00:46 | |
| Malgré son geste de dénégation, Iyla saisit une pêche juste à point dont elle découpa la chair jaune avant de la poser sur une assiette et décorer le soleil de quartiers de quelques litchis aux piquants rouges. Dans son monde, l’esthétique du repas était au moins aussi importante que le goût et elle espérait que ce geste de bienvenue calmerait la jeune fille dont les joues étaient aussi rouges que l’uniforme. Cela semblait peu probable. Siohan ne lui avait même pas arraché un sourire et si elle avait accepté de s’asseoir, elle semblait aussi tendue qu’un ressort.
Vexé de ne pas avoir eu le succès escompté, le primate blanc sauta sur le rebord de la fenêtre, l’ouvrit et disparut dans le parc avec de petits cris de colère. Excusant son compagnon d’un geste, le professeur se leva également pour fermer l’orifice avant que le vent hivernal n’altère la chaleur du bureau. Puis, elle fit un signe de la main, essayant d’encourager son élève à s’exprimer. Elle comprenait que les enfants n’aient plus confiance en l’équipe pédagogique après les désastres des années précédente mais l’indienne avait la ferme intention de changer cela. Elle lui tendit l’assiette.
« Tenez, mangez les, ils ne vous feront aucun mal au contraire. »
Mais l’adolescente semblait avoir autre chose en tête. Elle commença à parler, arrivant enfin au vif du sujet. C’était compter sans Peeves. Des bruits sourds se firent soudain entendre, coupant court la jeune fille et quelqu’un se mit à frapper frénétiquement contre la porte. Iyla s’autorisa un soupir. Ce serait un miracle si Ethel ne se fermait pas comme une huitre mais elle ne pouvait pas vraiment laisser passer un tel appel à l’aide.
D’un geste souple mais assez brusque, elle ouvrit la porte, attrapa la petite fille par le poignet et la tira à l’intérieur, refermant le panneau de bois au nez du fantôme qui, par chance, n’essaya pas de passer au travers. Jusqu’ici, Peeves et Iyla ne s’étaient jamais vraiment affrontés. La jeune femme se demandait bien quand ce moment viendrait mais elle n’était pas pressée de le découvrir. Pour le moment, l’esprit frappeur semblait la respecter. Elle baissa les yeux sur la jeune serdaigle qui, elle non plus, n’avait pas l’air dans son assiette.
« Et bien, qu’avons-nous pêché là ? »
D’un geste doux, elle lui proposa un mouchoir et lui indiqua le second fauteuil pour qu’elle puisse se remettre de ses émotions.
« Tu es blessée. Quand tu seras remise de tes émotions nous te conduirons à l’infirmerie. Comment tu t’appelles ? Je ne te connais pas encore je crois. »
]Tranquillement, elle attira à elle l’un des repose pied qu’elle transforma en un troisième fauteuil. Elle prit une nouvelle assiette et une autre pèche qu’elle commença à découper comme la précédente, soucieuse de traiter toutes ses réfugiées avec la plus stricte égalité. Elle manquerait de litchii. Il faudrait qu’elle pense à en recommander.
« Sinon Ethel, vous cherchiez à me dire quelque chose. Peut-être puis-je vous aider ? Je vous en prie n’ayez pas peur de poser vos questions, aucune n’est stupide. Ce qui est idiot c’est de laisser quelque chose comme la timidité se mettre entre la connaissance et vous. Si la présence de notre invitée surprise vous importune, je peux vous donner un rendez-vous évidemment. »
Elle se tourna alors vers la petite serdaigle et lui tendit un soleil de pêche et de litchii.
« Prenez ça, vous avez besoin de sucres sains pour vous remettre de vos émotions. Pourquoi est-ce que Peeves vous poursuivait, le savez-vous ? »
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| | | | - Ethel Perks
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| | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Lun 3 Jan - 18:04:19 | |
| Ne sachant trop comment elle devait se tenir face à son professeur, si elle devait faire preuve de contenance où bien si elle devait, au contraire, lui montrer sa vivacité d’esprit et sans doute sa bienséance, Ethel hésita un moment avant de se décider à avancer ou non la main vers l’assiette que son professeur était en train de préparer. A la voir œuvrer de la sorte, la jeune femme donnait à l’esthétique une place importante. L’assiette était aussi décorée que pouvait l’être le petit salon où Lyla et son élève étaient installées. Elle avait des difficultés à tenir en place, se tortillant sur sa chaise, les mains entre ses genoux, jouant des doigts contre le tissu de sa robe.
Et pourtant, Mademoiselle Shodako mettait toute la volonté du monde de son côté pour que la cadette Perks se sente à son aise à l’intérieur de son antre. Les fruits l’attirant toujours autant qu’à la première seconde où elle avait vu la jeune femme les disposer sur la table, Ethel se promit d’en saisir un pour calmer ses angoisses et faire plaisir à son professeur dès qu’elle lui aurait exposé le sujet de sa venue, à une heure aussi tardive. Se concentrant sur ce qui la préoccupait le plus, la galloise reprit ce pour quoi elle était dans ces lieux, en cet instant même.
« J’aurais souhaité savoir comment … »
Mais des bruits répétés dans le couloir et de plus en plus bruyants et proches l’empêchèrent de continuer. Si ça se trouve, elle aurait tout oublié quand elle aurait de nouveau l’occasion de se pencher sur le sujet.
Tout sembla se passer très vite. Elle vit son professeur se lever et se précipiter vers la porte. Etait-ce encore des élèves qui chahutaient dans les couloirs ? Ce serait encore pour la pomme des Gryffondor et les disciples de Salazard s’en donneraient à cœur joie pour leur rappeler en brandissant la coupe devant leur nez. Elle se leva aussitôt et se précipita sur les talons de son professeur de Magie sans Baguette qui avait ouvert la porte en un éclair et refermé aussitôt entrainant avec elle une petite fille qui n’était pas inconnue à la galloise. Akiko Velon, sa petite camarade et protégée. Elle la savait vaillante et travailleuse, comme tous les disciples des Serdaigle. Aussi elle n’eut aucun a priori sur sa présence dans ces lieux en une heure aussi tardive. La fillette revenait certainement de la bibliothèque. Et puis, Ethel fût un peu rassurée de la présence d’un autre élève. Quoi qu’elle aurait aimé poursuivre ce qu’elle avait débuté avec Lyla. Sinon, elle partait pour une nouvelle nuit sans sommeil et cela se paierait le lendemain.
Les trois jeunes femmes repartirent vers le centre de la pièce, là où les attendaient le feu, les fauteuils moelleux et l’assiette remplie de fruits bizarres qu’Ethel ne connaissait pas. Ils avaient une drôle d’apparence. On aurait dit des yeux. A cette simple idée, la gamine eût une grimace discrète. Entre temps, elle s’était un peu rapprochée d’Akiko, cherchant comment elle allait répondre à son professeur. Les encouragements de cette dernière aidant, elle tenta de se lancer.
« En fait, je me demandais si certains sentiments ne pouvaient pas entraver l’utilisation de la magie où, au contraire, la décupler ».
Maintenant, elle se tortillait sur place, nerveusement. Le sujet de son premier test toujours en tête, elle se demandait si Lyla devinerait ce qui la tourmentait.
Quand la cadette Perks entendit qu'Akiko avait sans doute été victime des farces de Peeves, elle haussa les épaules. Ce satané spectre de malheur essayait d'effrayer tous les habitants du château. Bien sûr, avec l'habitude, on apprenait à le contrer. Mais, ce n'était pas tous les jours évident. Et, si l'on était pas préfèt où qu'on ne savait pas que le seul qui pouvait remettre Peeves dans le droit chemin c'était le baron sanglant, on était souvent mal barré. Enfin ... Encore fallait-il que ce satané baron répondre.
Elle regarda Akiko avec douceur. Elle appréciait beaucoup la petite fille et tenait à montrer que l'entraide existait entre les différentes maisons depuis ces dernières années.
« Il faudrait prévenir ton préfet et le fantôme de ta maison que Peeves te fait des misères. Ils lui règleront son compte. Et puis après, ce n'est qu'une question d'habitude. Cet esprit frappeur s'en prend toujours aux premières années. Juste histoire de s'amuser et de les tester. Mais dès que tu connais les bons trucs, tu peux trouver comment lui tenir tête ». |
| | | | - Akiko Velon
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| | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Mar 4 Jan - 21:32:15 | |
| « Et bien, qu’avons-nous pêché là ? »
Akiko était empourprée de honte, bien que ravie que quelqu'un lui soit venu à l'aide, et dès que le professeur attrapa son poignet, la petite première année surprise relâcha son emprise sur son sortilège de lévitation efficace car stimulé par sa peur, qui soulevait légèrement dans les airs une autre chaise en bouclier, et attrapa son sac alors que Peeves le balancait sur elle avant de se laisser emporter par la main secourable. Elle haletait et fermait les yeux, pour contenir sa douleur et sa dignité, se concentrant sur la voix inconnue. Douce et apaisante, une voix de femme adulte. Une voix méconnue sinon lors du bal... mais à qui précisément... un professeur qui lui serait inconnu ? La première année ouvrit ses grands yeux d'argent dès que son calme fut à peu près revenu, suivant docilement les indications de la professeur inconnue :
« Tu es blessée. Quand tu seras remise de tes émotions nous te conduirons à l’infirmerie. Comment tu t’appelles ? Je ne te connais pas encore je crois. »
Puis elle murmura doucement en s'inclinant légèrement de respect, ses longs et raides cheveux noirs glissant devant ses frèles épaules avant de répondre de cette voix douce et légère :
- "D'accord merci de... de m'avoir aidée... je... je suis Akiko Velon, en première année à Serdaigle. Je... je suis désolée du dérangement professeur; et pour toi aussi Ethel... Peeves... m'est tombé dessus sans prévenir... je..."
Puis elle ne parla pas davantage pour se remettre de sa frayeur, espérant que son manuel de magie serait encore en bon état en dépit de la pagaille laissée par Peeves dans la salle d'exercices vide, assise sur le fauteuil si gentiment proposé par la professeur inconnue, sans doute une des quatrièmes à septièmes années comme elle connaissait Ethel visiblement, se reconcentrant sur l'enseignante si jeune et ouverte :
« Prenez ça, vous avez besoin de sucres sains pour vous remettre de vos émotions. Pourquoi est-ce que Peeves vous poursuivait, le savez-vous ? »
Elle serait restée muette de timidité et de honte si Ethel ne s'était pas rapprochée d'elle, Akiko lui offrit un de ses plus beaux et légers sourires de remerciement muet, et répondit d'une voix un peu plus sûre bien que douce et calme en apparence, bien qu'encore un peu tremblante, en prenant de ses doigts fins les aliments proposés par l'enseignante :
- "Merci beaucoup... Peeves... cela faisait un moment qu'il ne s'en était pas prit à moi, la dernière fois c'était à la volière en début d'année... mais j'avais instinctivement utilisé mon "lumos" et cela l'avais surprit. J'ai... facilement peur et cela doit le faire beaucoup rire je suppose..."
C'est alors qu'Ethel lui souffla une réponse pleine de sagesse et sans doute d'expérience aussi :
« Il faudrait prévenir ton préfet et le fantôme de ta maison que Peeves te fait des misères. Ils lui règleront son compte. Et puis après, ce n'est qu'une question d'habitude. Cet esprit frappeur s'en prend toujours aux premières années. Juste histoire de s'amuser et de les tester. Mais dès que tu connais les bons trucs, tu peux trouver comment lui tenir tête ».
Akiko sourit timidement après avoir prit un petit peu de lichi proposé par la professeur avant de répondre :
- "J'en parlerais à Ciel si je le croise, puis le fantôme de ma maison je ne le vois pas très souvent, mais j'essayerai de suivre tes bons conseils ! Tu aurais des astuces pour qu'il me laisse tranquille ? J'étais en train de travailler mes sortilèges de lévitation pour le prochain examen..."
Elle rosit légèrement à ce moment en se rendant compte de la situation d'avant son arrivée, et se tortillait un peu sur son fauteuil, gênée d'interrompre une discussion importante entre sa meilleure amie et l'un de ses professeurs, et elle murmura doucement :
- "Mais peut-être préferez vous rester seules ? Je veux dire... Ethel a peut être besoin de privacité pour vous entretenir d'un problème important ! Dans ce cas, je..." |
| | | | | | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Jeu 3 Fév - 11:18:13 | |
| C’était inopportun. Ethel commençait juste à se détendre assez pour lui parler et l’arrivée de l’enfant l’avait fermée comme une huitre. Pourtant le débat était intéressant. Elle l’avait effleuré dans son premier cours mais celui-ci s’était révélé tellement riche qu’il était normal de ne pas tout retenir. Elle sourit mais posa d’abord son regard sur la petite, encore sous le choc. Oubliant jusqu’à sa présence, les deux élèves se mirent à discuter entre elles la laissant sans trop de choses à dire aussi se contenta-t-elle de les regarder, heureuse de constater que malgré tout, les grands aidaient toujours les plus jeunes, même lorsque ceux-ci n’avaient pas le bon goût d’être de la même maison. Il y avait toutefois quelque chose chez Akiko qui ennuyait un peu le Professeur.
« Tu ne nous dérange pas mais il faudrait que tu apprennes à t’exprimer mieux et à te servir de ton esprit rationnel. Tu es ici dans une école. Rien de foncièrement dangereux ne peut t’arriver. Tu ne dois pas toujours compter sur les autres, pas plus que tu ne dois toujours t’excuser. Prends Peeves comme un exercice pour entraîner ta force de caractère veux-tu ? »
Elle regarda alors Ethel, décidant soudain de se servir de l’incident pour appuyer ses arguments. Ils avaient devant eux un parfait spécimen des problèmes que la peur et les émotions trop fortes pouvaient engranger alors autant en profiter.
« Pour répondre à ta question Ethel, les sentiments sont extrêmement importants dans l’utilisation de la magie. J’en prends pour exemple la première manifestation de magie qui se fait toujours dans un état de stress intense. Ou encore votre camarade ici présente que la peur a visiblement fait perdre tous ses moyens. Les émotions sont des catalyseurs mais uniquement lorsque l’on a apprit à les doser. Sinon, elles sont plus une gêne qu’autre chose. Je pourrais vous citer plusieurs exemples connus de sorciers qui se sont longtemps crus cracmol et qu’une émotion puissante comme la peur, la tristesse ou encore l’amour on réussit à débloquer. Dans le cas contraire, il y a eu, au cours de l’histoire, beaucoup nés de moldus, sorciers qui n’ont jamais eu accès à leur magie simplement par refus d’y croire. Mais précise ta pensé parce que tu touches là à un sujet beaucoup trop vaste pour que je puisse te l’expliquer entre deux bouchées. »
Elle sourit à Akiko, essayant de rassurer la petite fille sans pour autant trop la materner. Les enfants choyés étaient souvent ceux qui avaient le plus de mal dans le monde extérieur et il était important de pouvoir se montrer dur avec eux et les obliger de quitter le cocon familial. Ce n’était pas facile pour autant.
« C’est curieux Akiko comme prénom. Et Velon n’est pas plus courant en Angleterre, d’où viens-tu jeune fille ? Essaie de me parler de ton pays d’origine, concentre-toi là-dessus, ferme les yeux. Voila. Toi aussi Ethel, c’est un exercice intéressant. Maintenant, je t’écoute Akiko. En attendant Ethel, surveille la respiration de ta camarade et essaie de la caler avec la tienne. Tout est lié. Le corps, les émotions, la magie. Essayez.»
Se redressant dans son fauteuil, le professeur ferma les yeux à son tour, invitant du geste son invité à s’exprimer. Facilement, elle rejoignit son endroit secret. Cette place au fond de ses pensées où personne ne pouvait l’ennuyer. L’esprit et les oreilles ouvertes, elle écoutait.
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| | | | - Ethel Perks
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| | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Jeu 3 Fév - 11:45:53 | |
| S’il y avait une chose qu’Ethel n’appréciait pas, c’était qu’on remarque qu’elle avait des faiblesses. Et, finalement, le simple fait de se retrouver dans le bureau de son professeur, la tétanisait. Ajoutez à cela qu’il y avait également un témoin oculaire et, bien que la galloise apprécia la petite aiglonne, elle s’en retrouvait pas moins piquée dans le vif de ses faiblesses. Certes, me direz-vous. L’être humain à ses faiblesses, la femme encore plus. Mais, rien que le fait de les exprimer en public, pour elle qui avait constamment dû faire ses preuves pour démontrer ses forces, c’était un peu handicapant. Et puis, il fallait dire que le sujet n’était pas évident. Parce que, si la jeune fille avait choisi de s’aventurer dans un tel sujet de réflexion avec son professeur, c’est parce que le problème était de taille.
Ilya répondit, en partie, à l’interrogation de l’adolescente, détendant un peu ses épaules. Mais, cela n’était pas encore suffisant.
« Est-il possible, professeur, qu’un sentiment puisse être assez fort pour bloquer une magie quelconque ? Je veux dire par là … Est-ce qu’une émotion peut entraver la réalisation d’un sortilège, de la même manière qu’elle peut en décupler les effets ? »
Certes, c’est une question qu’elle aurait pu poser en cours. Mais, elle ne désirait pas qu’on lise en elle comme dans un livre devant tout un tas de gens. Le professeur pourrait aisément deviner les angoisses et le fond des pensées d’Ethel. Mais, la jeune fille préférait que cela se passe ailleurs que dans une salle de classe remplie de monde. Quant à Akiko, la quatrième année passait assez de temps avec la gamine depuis la rentrée pour lui faire assez confiance pour maintenir le silence sur cette affaire.
« Non, Akiko, tu peux rester. Je n'ai pas là à parler d'un problème ultra privé ».
Parce que si tout ceci venait perturber l’esprit de la cadette Perks, c’est parce qu’elle avait peur qu’on se serve de ses sentiments contre elle. Elle était dans une phase où, même si elle laissait libre cours à ses sentiments, parce qu’elle était heureuse de montrer son état d’esprit, elle restait encore à un âge où les critiques quelles qu’elles soient pouvaient faire bien plus de mal que n’importe quel sortilège.
Etait-il réellement question de magie, finalement ? Ethel n’en était plus vraiment sûre. Peut-être avait-elle simplement besoin de parler à une adulte qui pourrait la comprendre et la conseiller. Mais, dans ce cas, pourquoi choisir un professeur ? Les grands n’en avaient que faire de ce genre d’histoires. Finalement, elle regretterait peut-être de s'être aventurée sur le sujet.
Entre temps, le professeur venait de donner un conseil à la jeune demoiselle qui s’empressa de le suivre, en tentant de caler sa respiration sur celle de sa jeune camarade. Mais, le souffle de l’aiglonne semblait aussi emballé que le sien, par instant.
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| | | | - Akiko Velon
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Pensine
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| | Sujet: Re: Révisions et prises de tête [PV Lyla S. & Akiko] Jeu 3 Fév - 15:54:29 | |
| « Tu ne nous dérange pas mais il faudrait que tu apprennes à t’exprimer mieux et à te servir de ton esprit rationnel. Tu es ici dans une école. Rien de foncièrement dangereux ne peut t’arriver. Tu ne dois pas toujours compter sur les autres, pas plus que tu ne dois toujours t’excuser. Prends Peeves comme un exercice pour entraîner ta force de caractère veux-tu ? »
La petite première année se tortilla légèrement sur sa chaise, rendue nerveuse par la sensation d'être vraiment de trop dans cette discussion, et ses joues blanches rosirent de nouveau de gêne aux paroles du professeur. Elle n'était pas vraiment d'accord sur le milieu de ce que venait de dire mademoiselle Shodako, ils lui avaient dit la même chose à Sainte Mangouste quand elle était venue visiter sa mère moldue internée à cause de graves blessures physiques et psychologiques. Ils lui avaient bien assuré que sa mère était détendue, sous traitements anti crises d'hystéries, que tout irait bien, qu'elle serait protégée en cas de besoin.
"Rassurez vous mademoiselle, tout se passera bien, sonnez juste à cet endroit si jamais il y avait des complications, ce qui serait relativement improbable !"
Les propos exacts de l'infirmière à son égard avant qu'elle ne pénètre dans la chambre, ne pose les fleurs dans le vase sur la table de nuit de la patiente, des chocolats aussi, qu'elle ne lui parle doucement, sans réponses, qu'elle se lève pour aller tirer le rideau et que là... elle frissona légèrement en ressentant ce souvenir, le souvenir de ces mains maternelles enserrées sur son cou, le regard fou de rage et de délire de sa mère, ses cris muets, la panique, la sensation de mourrir, l'étouffement, le noir... puis des voix, enfin... on lui avait pourtant dit qu'elle n'avait rien à craindre ! Mais elle garda ces protestations pour elle et répondit sans baisser les yeux cette fois, en s'y efforcant :
- "Bien professeur... si vous le dites. Mais... non rien, vous avez raison, je n'ai pas réfléchi, cela n'arrivera plus jamais."
Elle se sentait un peu humiliée et honteuse de sa propre panique alors qu'elle se rappelait de ce que lui avait dit sa mère longtemps après que son père les ait abandonnées : "sois forte, ne compte sur personne, débrouille toi toute seule et n'aie vraiment confiance qu'en toi-même. Aide les autres si tu veux mais fais tout pour ne pas avoir à recevoir leur aide. Tu ne seras pas trahie ainsi." Elle songeait à tout cela avec une brève morsure interne de mélancolie tout en écoutant d'une oreille distraite l'échange entre Ethel et la professeur de cette dernière, retenant de manière indirecte dans sa mémoire ce qu'il se disait grossièrement mais sans intervenir, prenant sur elle-même pour recréer sur son visage ce masque de calme impénétrable qu'elle avait coutume de prendre quand elle ne prenait pas peur, ce qui lui arrivait rarement soit dit au passage. La remarque d'Ethel à son attention rompit une nouvelle fois le cours de ses pensées, mais cette fois il ne restait absolument rien sur son visage de sa honte, de sa peur et des doutes gardés dans son coeur :
« Non, Akiko, tu peux rester. Je n'ai pas là à parler d'un problème ultra privé »
Elle sourit doucement à sa meilleure amie pour la remercier tout en hochant légèrement de la tête, se murant dans le silence, après tout elle se sentait intruse dans tout cela, et donc se faisait la plus discrète possible. Elle s'en voudrait de déranger une discussion qui semblait si importante, sa mère lui avait toujours répété que c'était très impoli. A entendre l'enseignante, cette dernière la prenait pour un enfant gâté, ce qui n'était pas vrai. Non, pas après le constant sentiment de remord après que son père ait quitté sa mère en apprenant sa prochaine venue au monde, pas après le rejet constant des autres élèves moldus à l'école primaire, leurs railleries, la solitude constante... pas après tout cela. Mais elle ne releva pas et garda le tout soigneusement caché au plus profond de son coeur. Mais la voix de la professeur vint rompre ces mauvaises pensées venues du passé et ses prunelles argentées alors ternies reprirent de la couleur et de l'attention :
« C’est curieux Akiko comme prénom. Et Velon n’est pas plus courant en Angleterre, d’où viens-tu jeune fille ? Essaie de me parler de ton pays d’origine, concentre-toi là-dessus, ferme les yeux. Voila. Toi aussi Ethel, c’est un exercice intéressant. Maintenant, je t’écoute Akiko. En attendant Ethel, surveille la respiration de ta camarade et essaie de la caler avec la tienne. Tout est lié. Le corps, les émotions, la magie. Essayez.»
Akiko prit complètement sur elle pour ne pas se mordre les lèvres, le visage totalement calme et assuré en apparence, vraiment vraisemblable, s'assura qu'Ethel était encore là et répondit tout en étant méfiante de l'intérieur, forcant sa respiration à rester calme et à ne rien montrer de peur, de doute ou de honte ; elle répondit ensuite d'une voix douce, claire et calme, tout en fermant les yeux :
- "Je suis française professeur, du côté maternel du moins, mon gé... mon père était anglais, du moins à ce qu'on m'a dit. La France... est un très beau pays, très varié niveau des paysages, et dans ma région reculée du Sud Ouest, dans les vallées proches des Alpes, il respirait le calme et la place forte à la nature. Il ne faisait jamais froid, même en hiver, il neigeait beaucoup entre Décembre et Février. Mais c'était au Printemps et en Eté que la nature était la plus belle, avec beaucoup de fleurs sauvages entourant les sentiers de terre où il fallait parcourrir plusieurs kilomètres avant d'atteindre la ville de Grasse. On se baignait des fois à la rivière avec ma mère, quand elle n'était pas à son travail. Il y avait une petite école primaire dans le centre du village, faisant office de maternelle jusqu'au CM2. Les gens... n'étaient pas toujours tendres là-bas, les langues étaient très fourchues envers ceux qui étaient différents... mais les vacances, ca c'était bien. On pouvait réfléchir en paix sous le pommier du verger non loin de la maison. La France, c'est un pays à double facette, une face claire et une face obscure, comme beaucoup de pays je suppose." |
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