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 Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV]
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  • Page McHenry
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MessageSujet: Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV]   Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV] EmptyLun 8 Nov - 23:35:54

Petit déjeuner. Tête dans le sac. Mal dormi. Valises sous les yeux. Dormiiiir.

C'était un sosie tout à fait convaincant d'inferi qui s'était déversé ce matin là, non sans mal, du lit à baldaquin de la préfète des Lions. Page avait passé une sale nuit, et était d'humeur tout à fait maussade. Voire massacrante. Mais elle était pour le moment encore suffisamment endormie pour atténuer sa mauvaise humeur et ne pas en faire profiter tout le monde. Au radar, l'irlandaise avait passé son uniforme - froissé, est-il besoin de le préciser - et avait fait une vaine tentative de réveil en se rafraichissant le visage à l'eau claire. Bien essayé, McHenry.
N'ayant pas vraiment envie de lutter plus longtemps, la rouquine s'était mise en route vers la grande salle en baillant et en traînant des pieds. Heureusement que c'était samedi et qu'il n'y avait pas cours aujourd'hui, sans quoi Page était certaine qu'elle se serait endormie sur les bancs de la classe en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire Quidditch. A la place, elle pouvait prendre son temps pour émerger durant un petit déjeuner digne de ce nom.
La quatrième année avait donc centralisé une bonne partie des choix de nourriture possibles autour d'elle, à portée de bras, pour ne pas avoir à se lever à chaque fois, ou pire, de devoir engager une conversation de plus de trois mots. "Passe-moi l'beurre" allait encore, mais "Pourrais-tu me tendre la carafe de jus de citrouille s'il-te-plaît", c'était bien trop lui demander ce matin. Aussi la lionne avait-elle pris le parti de limiter au maximum les interactions sociales tant qu'elle ne serait pas de meilleur poil. C'était un coup à en vexer un ou deux sinon.
Quelques regards s'étaient tournés vers elle, et un ou deux première année murmuraient en dévisageant la rouquine. Il était plutôt rare de voir Page autant dans le pâté. Hormis l'an dernier. Mais le contexte n'était plus le même et, ces derniers temps, l'irlandaise semblait avoir retrouvé son énergie d'antan. Sauf ce matin, évidemment. La quatrième année répondit aux regards moqueurs ou étonnés par une belle grimace et un air blasé, et l'affaire fut faite. Elle était enfin tranquille. Si on lui laissait une petite heure, sûr qu'elle arriverait à décoller ses paupières de plus d'un millimètre !

Mais le grand ballet des hiboux vint perturber la quiétude que Page venait de décider pour son petit déjeuner. Pourquoi fallait-il que ces fichus volatiles distribuent le courrier maintenant ? Dans vingt minutes, ce n'était pas possible ? Histoire qu'elle ait émergé un peu, quoi. Non, il fallait que ce soit maintenant, et qu'ils fassent un raffut de tous les diables, et que des plumes tombent dans son chocolat et que...

Holy shit ! Irmelda !

Page fit un bond du côté, renversant son verre de jus de citrouille sur la table, réveillée soudainement par le vol en rase motte de sa petite chouette hulotte qui avait faillit lui foncer dedans.


- Fuck a duck !

A présent bien plus réveillée, la manche droite dégoulinant de jus orange, la jeune fille suivait son rapace du regard, tandis que la pauvre petite chouette voletait de manière erratique à travers la grande salle, sans réussir à bien contrôler sa trajectoire. Avait-elle bu, ou bien ? se demanda Page... En réalité, lorsque l'oiseau fit un second passage pour essayer d'atterrir proprement, l'irlandaise s'aperçut qu'elle était chargée d'un petit paquet qui semblait bien lourd. Trop en tous cas pour une si petite bête : cela devait complètement perturber son équilibre, et il était déjà étonnant qu'elle ait réussi à rentrer dans la grande salle sans s'encastrer dans un vitrail vu ses difficultés de navigation.
Le deuxième passage ne fut pas plus convaincant que le premier, même si Page essaya d'attraper l'animal au vol pour le soulager de sa charge, sous les rires des élèves alentours qui observaient la scène avec amusement. L'irlandaise les foudroya du regard et se concentra à nouveau sur sa chouette qui... Oh non !

Fatigué de son long vol et de ses multiples tentatives, l'oiseau était en train de perdre ses dernières forces et tombait en piqué vers... la table des Serpentards. Page porta ses mains devant son visage en serrant les dents d'un air désespéré pour ne pas voir ça, comme si la technique de l'autruche pouvait éviter le carnage. Rha non, pas là-bas ! Poufsouffle OK, Serdy à la limite mais pas....


SSSSSPPPPPPLLLLOOOOORRRRRRFFFFF !!


... Serpentard.
Raté. Irmelda venait de se crasher en beauté chez les Vipères. Et vu le bruit et les cris qui s'étaient élevés du lieu du crash, elle avait fait du dégât. Poussant un soupir de désespoir, Page se frotta vigoureusement le visage pour finir de se réveiller, et se leva pour aller chercher sa chouette.
Passant les jambes au dessus du banc pour quitter la table, elle s'aperçut avec horreur qu'elle avait été si mal réveillée ce matin qu'elle était descendue dans la grande salle en chaussons. Les fameux chaussons lions rugissants que lui avait offerts Christopher Duncan presque deux ans auparavant. Ils étaient à présent trop petits, tous sales et ne rugissaient presque plus, mais Page les avait gardés par habitude. Et puis elle les aimait bien... Sauf que là...

Nouveau soupir. Les deux lions en peluche atterrirent sous le banc de la table des Gryffondor, et ce fut pieds nus que la rouquine se dirigea vers la table des disciples de Salazar, d'où des insultes et des cris d'indignation allaient crescendo.


- Oh, ça va, ça va, y a pas de mort, que je sache, hein... commença la rouquine en arrivant sur les lieux. Elle jeta un regard mauvais vers les occupants de la table, ce qui calma les plus jeunes, mais ne fit que conforter les plus âgés dans leur mauvaise humeur : en plus, c'était McHenry la responsable, évidemment. Gnagnagnagnagna. Page n'écoutait même pas les jacasseries des Verts, et suivait plutôt à la trace l'énorme éclaboussure de porridge qui maculait la table sur une longueur tout à fait impressionnante. Certains Serpentards avaient même pris au passage, et la rouquine se retint de rire pour éviter de se faire jeter des pancakes au visage en représailles. Enfin, elle arriva à l'origine de l'éclaboussure. Irmelda était là, visiblement un peu sonnée, couverte de porridge et se débattant maladroitement dans le saladier tel un goéland englué dans une nappe de fioul sur une plage normande. Et entre la préfète et son oiseau (et son colis), il restait une personne, maculée elle aussi de porridge.

Elza Midnell.

Bloody hell.
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MessageSujet: Re: Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV]   Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV] EmptyDim 5 Déc - 22:47:42

[Edition possible, toussa siflote ]

«Viens ici pour manger, discuter, lire, travailler ou jouer aux échecs par exemple!»

Oh chouette alors (les plus vifs auront noté la prolepse). C'est vrai que comme qui dirait la Grande Salle est un lieu bien confortable pour par exemple manger, pasque quand on s'assoit et ben au bout d'un moment la nourriture elle apparaît sur les tables, c'est magique, on dit que ce sont les gentils elfes qui la jettent depuis le plafond même si c'est techniquement impossible pasque sinon les plats s'écraseraient et ça éclabousserait tout le monde qui du coup serait pas content (pédagogie: les prochaines, vous les trouvez vous-même). En plus, au-dessus du plafond et ben il y a un toit comme qui dirait et celui-là c'est plutôt un genre de ciel, du coup si les elfes jetaient la nourriture du haut du ciel ce seraient des dragons ou des sombraux et pis c'est pas cohérent de toute façon. Pourtant elle est très très bonne la nourriture hein il y a par exemple du jus de citrouille, du pudding et tout le monde il mange bien et il est content. Enfin y disent qu'on peut aussi discuter et c'est vrai pasque les gens sont gentils sauf les gryffondors mais c'est pas leur faute pisqu'ils sont nés comme ça et sauf les autres maisons aussi mais ça empêche pas de discuter c'est comme qui dirait avoir des rapports socials quoi, ça rend plus intelligent et on s'enrichit, pas avec des gallions mais des pensées quoi. Après il y a: lire. C'est possible aussi à cause des sièges pasque c'est plus confortable que par terre sauf pour les gens qui préfèrent lire par terre et donc tu emmènes ton livre -soit tu l'as pris à la bibliothèque, soit c'est ton tien- et tu l'ouvres et tu le lis, y a du bruit et le courrier du matin des fois mais si tu es très très concentré tu peux lire quand même. Travailler c'est pareil, sauf qu'en plus y faut une plume et de l'encre et encore plus de concentration et pas trop de voisins embêtants, en plus tu prends de la place et faut pas que les gens renversent des trucs comme par exemple de la nourriture sur les affaires sinon les professeurs sont pas contents. Après il y a: jouer aux échecs. Je me demande pourquoi ont-ils dit ça et pas un autre jeu de société par exemple euh j'ai pas d'exemple c'est vrai, donc jouer aux échecs mais bien sûr version sorcier, c'est magique, tout est magique ici et c'est merveilleux. En général, les échecs ont du succès.
Dans le cas qui nous occupe, on peut même parler d'epic fail.


Petit déjeuner. Tête hors du bol. Bien dormi. Porridge sous les yeux. Détruiiire.
Pause. Imaginez-vous, un beau matin; Noël approche et l'ambiance est à la fête. Hier, vendredi soir, vous avez avancé vos devoirs pour mieux pouvoir étudier les manifestations de désespoir qu'affectionnent les étudiants procrastinateurs du dimanche soir, puis vous avez rejoint vos draps avec la certitude que, grâce à vous, votre camarade de dortoir aurait à choisir entre insomnie et cauchemars. Poursuivant dès l'aube vos pérégrinations scientifiques, vous vous êtes fait poliment congédier de votre salle commune puis vous êtes innocemment dirigé vers la Grande Salle, pieds nus dans le but louable de vérifier si le sol magique trahissait quelque chauffage central -et pour marcher sur les pieds des autres sans l'inverse. Vous installant parmi une troupe de trois ingénus, vous avez attaqué avec entrain le «gâteau anglais garni de fruits et parfumé au rhum»le plus proche en leur révélant les vertus de la mithridatisation et le complot d'une poignée d'elfes de maison dits «The Poisoners». Bref, une belle journée qui a bien commencé, tout ça. Pourquoi eut-il fallu que le destin s'en mêle ?
Parce qu'il maîtrise aussi mal les subtilités de tel subjonctif que les lions morts-vivants ?
Il avait été divertissant de constater la métamorphose (un rien gluante) de ses camarades salazariens et le cri instinctif de l'un des première année à l'instant décisif. Était beaucoup moins drôle le fait que les trois lézards eussent été épargnés et fixaient successivement l'animal et, sur le visage de leur aînée, la condamnation sans appel de sa crédibilité.


Elza demeura très droite, très digne; il ne s'agissait pas d'imiter ceux qu'elle osait à peine qualifier de semblables tant leurs imprécations faisaient honte à son impassibilité naturelle. Il est triste de constater que l'influence d'un air majestueux décroît considérablement lorsqu'on est maquillé au porridge; aussi y avait-il un peu de raideur dans l'attitude midnellienne. Mais déjà la coupable s'approchait. Vil laquais de l'ombre, oseras-tu récupérer la preuve éclatante et accablante de ton attentat tenté ? Crains-moi, car mon courroux est sans égal. Je serai à ta tempe la sueur de tes nuits, j'arracherai céans ton sourire blafard, j'écrirai de ton sang les mots de l'agonie, je -une gryffondor ! Rien d'étonnant, mais quelle honte. Honte et diffamation sur elle, ostracisme, lapidation ! Mon regard ne laissera rien filtrer qu'un mépris sans bornes; je te vois, désormais. Oui.. Ta station verticale ne m'impressionne guère, pas plus que l'insigne ô combien ridicule qui scintille à ta poitrine. Tu viens ramper telle une Miss Teigne blessée jusqu'à mes dignes pieds, sournoise, je vois le rire que tu retiens dans ce frémissement. Je sais que tu crains jusqu'à ce que ces pauvres serpents pourraient t'infliger, je sais qu'ils seraient capables de gâcher du pudding pour en marteler ton visage de matou mouillé. Las ! (Il était difficile d'écraser l'intruse de toute sa superbe en se trouvant trois-quatre têtes plus bas, aussi affecta-t-elle de l'ignorer). Tes mèches rousses se balancent à mesure que tu hésites, elles sont couleur pusillanimité et faiblesse: moi je suis noire maîtrise. Ne crois pas que ces éphélides, en tant que handicap, auront pour toi une valeur sotériologique: le mal est fait. Tu es arrivée jusqu'ici, mais maintenant, oseras-tu tendre la main ? O pauvre inconnue, être médiocre et impatient ! Page McHenry, en fait.

Évidemment, la moitié des Serpentards incriminés -de porridge- eurent la même velléité de mouvement: saisir chouette et colis avec un sourire mauvais dans le plus pur style je-suis-une-graine-de-méchant et assortir cela d'une attaque bien sentie dans le genre «Alors McDonald, on a perdu quelque chose ? Haha.» Seulement, certains n'étaient pas si méchants qu'ils voulaient bien le faire croire, la plupart trop loin pour agir sans précipitation et le nombre de blessés finalement peu élevé. Irmelda avait eu la chance d'aporridgir dans une zone plutôt jeune. En fait, seule Elza était spatialement susceptible d'endosser un tel rôle. Le côté stéréotypé de la chose ne lui avait pas échappé, aussi se trouvait-elle bien embêtée: que faire ? Elle n'allait pas restituer ce machin à sa propriétaire légitime tout de même. D'autant plus que l'idée de découvrir le contenu d'un colis avant son destinataire n'était pas pour lui déplaire.. Profitant de ce qui ressemblait à un mouvement d'arrêt de la rouquine, l'asiatique retourna nonchalamment le saladier et y apposa la main gauche. La bestiole devrait pouvoir respirer par les trous, sauf consistance trop visqueuse. Sinon tant pis (ah, cette sensation de puissance). Elle afficha une moue ingénue et leva la tête vers son ex-camarade de métamorphoses, séquelles alimentaires fièrement en étendard. Ça, c'était au moins un inferi.

-Tu m'as l'air un peu trop morte pour être honnête. Y a quoi dans cette chouette ?

On n'affronte pas la colère d'ennemis ataviques pour un vieux morceau de carton. Ce quelque chose était donc important. Puisqu'importance il y avait, planquer ce truc dans un colis serait bien trop risqué. D'où le chiffon plumé. D'où son erreur de destination. Rongée par l'intérieur, elle ne pouvait tout simplement plus tenir. Ou fallait-il un animal de compagnie pourri pour accompagner ces cernes ? Elza se reconnaissait justement un certain talent dans le sport consistant à envoyer ces douces peluches vers un monde meilleur, toujours par un concours de circonstances aléatoires. Et puis l'intérêt d'une telle mort pour la science, imaginez. Le regard de la vert-argent tomba alors sur les pieds de Page: ça alors. Non, cet exhibitionnisme ne pouvait avoir un lien avec le chauffage central, la rouquine avait l'esprit trop peu rationnel pour y songer.

-Ne bouge pas, tu es cernée. Ces gosses sont à mes ordres et n'hésiteront pas à te renvoyer dans ta tombe si tu ne..

Les gosses en question ne semblaient pas entièrement souscrire aux propos susdits. De plus, deux grands sixième année s'étaient levés et, l'air aussi peu amène que dégoulinant, se dirigeaient vers la lionne avec l'intention manifeste d'en finir. Elza haussa un sourcil.

-Oh, j'ai une meilleure idée. Je te sauve provisoirement et tu m'expliques pourquoi tu es pieds nus.

Sans attendre de réponse, elle planta sa baguette dans les côtes de Page, l'attira à elle de manière à atteindre sa tête qu'elle enfonça tant bien que mal sous la table -surprise ou zombisme, la victime ne parut pas protester. Elza plaça le saladier là où s'était un jour trouvé son bol et, une main toujours scotchée dessus, s'essuya le visage avec dignité.
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MessageSujet: Re: Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV]   Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV] EmptyDim 19 Déc - 15:33:56

[HJ : j'espère n'avoir pas compris de travers la fin de ton post Razz]

Elza Midnell, donc. Gosh.

Difficile de tomber plus mal. Craft n'était plus là, Bower plus de ce monde - il y avait une justice parfois - et voir Cudacier ou Toaster à cette place lui aurait fait le plus grand plaisir. Même Deniel ou le reste de la famille McLane, ça aurait hurlé, mais la lionne aurait ricané.
Mais le petit poison, c'était une autre affaire. Miss Midnell devait être celle qui, chez Salazar et consorts, mettait l'irlandaise la plus mal à l'aise. Midnell ne lui semblait pas foncièrement méchante ou agressive en temps normal. Elle était juste.... vraiment trop bizarre. Flippante. Glauque, souvent. Croiser son regard troublait la quatrième année, la savoir dans son dos lui causait des sueurs, rien que de ne pas savoir ce qu'elle était en train de faire. Et Page ne parvenait pas à s'expliquer ce malaise qui durait depuis leur première année.
Et voilà qu'Irmelda scellait une nouvelle rencontre avec l'étrange Verte et Argent. Crap, elle s'en serait bien passée, surtout dans l'état de zombification avancé dans lequel elle se trouvait ce matin.
Avec consternation, elle vit Elza retourner le saladier de porridge sur l'infortunée chouette. Page connaissait la réputation de la Vipère en ce qui concernait les bestioles, et elle n'avait aucune envie que le petit poison ne fasse du mal à l'oiseau. Elle déglutit, tout en écoutant Midnell commencer son enquête. Mais elle était vraiment trop mal réveillée pour répondre assez rapidement. Elza avait déjà embrayé sur une autre phrase, et l'esprit embrumé de la lionne luttait.

- Oh la ferme, laisse les mioches où il sont et...

La réponse ne trouva jamais de fin puisqu'Elza elle-même venait de s'interrompre. Hein ? Comment ça la sauver ? Avant qu'elle ait compris ce qui se passait, la lionne se retrouva avec une baguette entre les côtes, menaçante et fut forcée de se plier. Non mais quoi ? Elle rêvait ou quoi ? Elle n'allait pas ramper sous la table des verdâtres ! Pour aussi peu réveillée qu'elle fut, la farouche représentante des Lions se refusa à finir le mouvement. Plutôt crever que de s'abaisser à ça.

- Tu fais quoi, là, Midnell, rends-moi ma chouette ! apostropha-t-elle en se relevant avec énergie.

Le mouvement fit entrer dans son champ de vision les deux grands qui se dirigeaient vers elle la mine plus que contrariée. Et merde. Comme si elle avait besoin de ça en plus. Le seul avantage était que l'affront qu'avait failli commettre Midnell l'avait fait se récrier si violemment qu'elle était à présent bien plus réveillée. Et qu'elle avait dégainé sa baguette, prête à en découdre. Le petit poison était en train de se débarbouiller, l'air digne. Page détourna un instant son attention de celle qui se livrait à une infâme prise d'otages et préféra essayer de résoudre le problème le plus urgent. A savoir les deux grognons.


- Vous voulez que j'vous lance un Récurvite ou quoi ? Pas capable de le faire seuls ? C'était un accident, alors dégagez. J'ai d'autres trucs à régler...

Les deux sixième année ne parurent pas vraiment ravis de la pique de la lionne. Pour autant elle n'avait pas tort mais ce n'était pas une fichue quatrième année qui allait s'en sortir ainsi après les avoir ridiculisés. Le plus grand des deux s'approcha et attrapa la Rouge et Or à la cravate, tandis que celle-ci faisait filer sa baguette sous le menton de l'adversaire.

- Essaye pour voir...
- Tu crois que tu vas t'en tirer comme ça ?
- Lève la main sur moi et t'apprendras c'qu'il en coûte de se frotter à une McHenry, préfète qui plus est.

Le Vert sembla hésiter un instant, l'air mauvais, et finit par lâcher la cravate de la lionne, avant de reculer avec son comparse en maugréant qu'elle le payerait plus tard. Pour une fois, ce fichu badge semblait avoir servi à quelque chose d'utile. Page répugnait à s'en servir pour faire pression mais là, elle n'avait pas eu trop le choix.
Elle soupira lorsqu'ils eurent tourné des talons. Ce n'était pas passé loin.


- Bordel, Midnell, tu joues à quoi ? Tu crois qu'me faire passer sous la table aurait changé quoi que ce soit ? répliqua-t-elle en se tournant à nouveau vers sa première interlocutrice. J'suis désolée pour Irmelda. Rends-la moi maintenant...

Elle venait de faire un effort en présentant des excuses à une Vipère pour un accident dont elle n'était en réalité pas responsable. Si ça ce n'était pas une preuve de bonne volonté !
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MessageSujet: Re: Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV]   Mayday, mayday, papa tango charlie is crashing down ! [PV] EmptyVen 4 Mar - 13:04:08

[Bien sûr, si quoique ce soit ne va pas..]

Page Mc Henry, donc.

Irlandaise parce que rousse. Rousse parce qu'irlandaise. Gryffondor. Gryffondoresque. Plus ignée que nature. Hautement inflammable. A tenir hors de portée des enfants. Pieds nus. Préfète ?
D'une manière générale, Elza aimait bien sa vis-à-vis, comme on peut apprécier un chiot turbulent, ou la rigueur causale d'une loi scientifique. Il y avait ceux qui préféraient ignorer les provocations, poliment sans doute, lâches, indéniablement. Il y avait ceux qui vous survolaient d'un coup d'oeil méprisant avant de s'occuper de choses plus sérieuses. Il y en avait quelques autres, des vaguement apeurés, des indifférents, des astrologiquement incompatibles. Mais la rouquine appartenait à cette espèce menacée qu'était le communiste digne disciple de Godric, dont la caractéristique principale semble être la prévisibilité. Elle n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pattes, oh non, et se jetait tête baissée dans les pièges les plus hasardeux -verbalement parlant. Un peu bornée, sans doute -ne pas se préoccuper de la question du chauffage central à Poudlard !- mais si satisfaisante: des réactions bien rodées, une prise de position franche.. Un peu comme lorsque l'on plonge un cachet d'aspirine dans un verre d'eau bien clair: propre, effervescent, net, travail bien fait et enchaînement logique, quoi. Avec tout cela, un certain manque d'humour qui ne pouvait qu'ajouter à l'intérêt du jeu. Même si la facilité de l'entreprise n'était pas nécessairement à la hauteur des capacités midnelliennes. Forte de ce jugement un rien méprisant, Elza improvisa distraitement un rythme ternaire sur le saladier.


-Incompétents, marmonna-t'elle alors que les deux maculés s'éloignaient.

Elle avait bien espéré que les choses n'en resteraient pas là et observé la scène avec intérêt, pensant noyer le poisson la chouette sous le porridge pendant que les grognons en découdraient, constituant ainsi Page en victime de la Fatalité avec une majuscule, comme dans les tragédies grecques du collège, dans lesquelles tout le monde s'ingéniait à trouver une mort originale pour la fin de la pièce. Enfin bon, les trois premières années s'étaient décalés d'un bon mètre et les autres vipères se contentaient de marmonner, étrangement hostiles à l'irlandaise -pour les plus acharnés en tout cas: la plupart mangeaient, comme anésthésiés par leur bol ou leur propre inertie. "Il n'y a que vous et moi dans le monde qui valions quelque chose", avait dit un type à son intrigante, un jour; l'asiatique se sentait bien seule dans son rôle. Mais ne lui fallait-il pas l'endosser avec fierté, attirer coûte que coûte la vengeance sans adjectif particulier sur le crâne dénudé de cette misérable ? Communiquer, en somme.

-Bravo, commença-t'elle, applaudissant d'une main sur son avant-bras, bravo, vraiment. C'était bien mené. De la répartie, pas d'hésitation, tout, quoi. Ils devraient avoir honte. Enfin, si j'étais eux, j'aurais honte. Peut-être. De s'attaquer à plus pe.. enfin, plus jeune que soi, et de pas oser aller jusqu'au bout. Et puis t'es préfète, aussi ? Félicitations. 'Faut savoir user son autorité -d'autorité, plutôt- des fois, sinon les gens deviennent des voyous ou des mangemorts. Tu pourrais être ministre de la magie. La baguette au bon moment, et tout. J'suis sûre que les Gryffondors te respectent beaucoup.

Si l'expression peu avenante de Page n'avait pas échappé à la vert-argent, l'effort irénique que constituaient les excuses la laissa insensible, peut-être à cause de l'impératif qui les suivait. Rien à faire, cette tête de bois ne pouvait se concentrer sur plus d'une chose à la fois: une chouette, la belle affaire ! N'y a-t'il pas quantités de choses plus passionnantes dans la vie, à plus forte raison à Poudlard ? Une chouette en décomposition, par exemple. Le registre varie peu, mais il y en avait parfois dans la volière. Certes, si son utilité première reposait en ses qualités épistolaires, le propriétaire pouvait ne plus s'en satisfaire. Mais les vers ? ("When we say Attack/you will hear nothing /at first"). Un sorcier devrait pouvoir dresser des vers à remplir le même office. Plus discret. Moins sale. Quoique, le volatile était peut-être meilleur, culinairement parlant, que ce porridge à la composition douteuse ?

-Irmelda ? C'ét.. C'est son nom ? Pourquoi ? Irmelda, Irmelda.. On dirait un sobriquet pour prof de divination. Ça..

L'oiseau mazouté, englué, étranglé, qui déjà se débattait avec difficulté, décida à cet instant que, quitte à crever, autant mettre son véto sur ce tombeau-ci, cette masse stupide et indigeste qui, paradoxalement, le dévorait. A la faveur de la seconde croche d'un triolet, instant délicat durant lequel les doigts de sa geôlière exerçaient le moins de pression sur sa sinistre prison, il parvint à déployer son envergure. Le saladier valsa bien en rythme et roula sous la table, assez loin, conservant dans sa tourbe le colis, jalousement engoncé. Irmelda aveuglée s'écrasa contre l'épaule d'Elza, qui la rattrapa au vol. Dans la confusion de plumes et de serres qui lui battait au visage, la fillette perdit sa baguette et par là-même ses chances d'utiliser dans l'immédiat un bon vieux sortilège d'attraction. Damnés triolets ! Lorsqu'elle eut maîtrisé l'animal, la brune se tourna vers sa camarade non sans une certaine inquiétude, consciente de ses capacités de réaction, opérationnelles pour un inferi. Mais la situation ne lui échappait pas totalement: la tête en bas, tel un poulet grotesque, la chouette se débattait en vain, les pattes emprisonnées.

-Eh -aïe- elle est pas très bien dressée, ta bestiole. Si tu veux mon avis..

S'exprimant sans doute au nom de sa maîtresse, Irmelda, elle, montra clairement quel prix elle y attachait. Par Salazar, une volière était-elle aussi bruyante ? Les ailes un peu déployées faisaient découvrir l'apesanteur provisoire aux bols les plus proches; pas moyen de converser calmement. Ces ululements stridulés -et stridents- rivalisaient avec une beuglante, question discrétion. Enfin, Elza sentait sa baguette contre sa cheville, elle n'avait qu'à se pencher. Plus facile à dire qu'à accomplir. Page ne lui en voudrait sans doute pas si elle réduisait au silence cet insupportable rapace, n'est-ce pas ?
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