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| | - Nikolaï M. Dmitriev
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Pensine
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|  Sujet: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] ![Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Sam 12 Fév - 18:04:48 | |
| -Дерьмо ! Qui est le crétin qui a déclaré que savoir s’occuper d’un fichu géranium était une science ? J’ten ficherais moi du « Ecrivez 50cm de parchemin sur les différentes utilités de la belladonne », qu’est-ce que j’en ai à faire moi de l’utilité de la belladonne ? Dire que Nikolaï était exaspéré par la perspective d’avoir à rédiger son devoir de Botanique serait un euphémisme monstrueux, pour quelqu’un avec autant de retenue lui, s’énerver ainsi à voix haute dans un lieu public relevait de l’extraordinaire. Mais il fallait dire que depuis le fameux cours où Bachelard les avait fait travailler sur les plantes hallucinogènes et qu’il s’était retrouvé à agir comme un batracien, il ne portait ni l’enseignant, ni la matière dans son cœur. Déjà qu’en temps normal, se salir les mains pour s’occuper de plantes hideuses et par-dessus le marché le plus souvent dangereuses ne l’enchantait guère à la base, il commençait maintenant à détester la Botanique tout simplement.
Ainsi, il avait donc reporté la rédaction de son devoir à la dernière minute, repoussant toujours l’échéance, ce qui n’était pas dans ses habitudes et il se retrouvait maintenant mardi après-midi, après les cours, à la Bibliothèque, devant un parchemin vierge, à rendre rempli le lendemain à la première heure. Et pour couronner le tout, maintenant l’affreuse mégère qui gérait l’endroit lui jetait des regards incendiaires en mettant son immonde index devant sa bouche, pour lui intimer de ventiler ses frustrations en silence ou dans un autre endroit. La russe eut envie de lui tirer la langue mais ce n’aurait pas démontré une grande maturité et puis cela aurait totalement cassé son image de Serpentard au-dessus de tout (sauf un devoir de Botanique à rédiger cela va de soi  ), il se contenta donc de murmurer une insulte en russe et se sentit immédiatement mieux. On dirait ce qu’on voudrait mais la violence verbale faisait un bien fou.
Enfin, il avait beau de sentir mieux vis-à-vis de la Pince, cela n’arrangeait toujours pas son problème majeur : le fichu devoir. Il poussa donc un énorme soupir et entreprit de chercher des informations dans un énorme grimoire qu’il avait emprunté dans l’optique d’y trouver de quoi entamer sa rédaction. Mais lorsqu’il arriva à la lettre B puis à la définition de la Belladonne, il découvrit avec horreur que la présentation s’étendait sur dix pages, écrit tout petit : il en avait pour des heures à trier l’utile du reste ! Il jura une nouvelle fois dans sa langue natale, s’attirant un regard plus étonné que mécontent d’un Serdaigle plus âgé assis à une table proche et repoussa le grimoire loin de lui. Il ferma ensuite les yeux et entreprit de se masser doucement les tempes pour se détendre, s’il n’arrivait pas à se calmer, il ne finirait jamais. Or, il fallait qu’il finisse avant la fermeture de la Bibliothèque à vingt heures, en tout cas il fallait qu’il ait fini de collecter ses informations, il pourrait toujours continuer à rédiger dans la salle commune.
Une fois remis de ses émotions les plus intenses, il se remit à l’ouvrage et commença à noter des informations mais arrivé au milieu de la première page, il fut de nouveau obligé de s’arrêter car il butait sur un mot qu’il ne comprenait pas. En effet, il était bilingue mais ayant vécu en Russie jusqu’à l’année précédente il était parfois surpris par des mots peu usités qu’il rencontrait au cours de ses lectures en anglais et c’était actuellement le cas. Que diable pouvait bien signifier « pétiole » ? Il avait beau relire la phrase encore et encore, elle ne prenait pas pour autant un nouveau sens, la formule « Les feuilles alternées ou opposées, sont à court pétiole, souvent une grande et une petite sur le même nœud » [HJ : phrasee tiré du manuel de Bota de Papy Sig et Page] était aussi impénétrable qu’après la première lecture. Désespéré devant les difficultés qui s’accumulaient les unes sur les autres, il poussa un énorme soupir et posa sa tête sur le bouquin, comme pour s’endormir, car à vrai dire c’est la seule chose dont il avait envie à l'instant. Dormir et oublier la belladonne et toutes ses fonctions.
Dernière édition par Nikolaï M. Dmitriev le Mar 6 Sep - 12:01:59, édité 2 fois |
| | | | | | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Sam 12 Fév - 20:44:21 | |
| Déjà plus d'une moitié de l'année écoulée, et Angélina Fowl, en cinquième année à Poufsouffle, voyait avec une certaine anxiété se profiler les BUSES à l'horizon. Maintenant qu'elle n'avait plus ses fiancailles comme objectif qui alimentait toutes ses pensées, elle se rendait bien compte qu'il ne restait plus que quatre mois avant la fameuse échéance ! La jeune fille se mettait un peu à paniquer. Il fallait qu'elle soit la meilleure. Il fallait qu'elle prouve à tout le monde – à son père, à son frère, à son futur mari – que dans son sang coulait l'excellence qui caractérisait si bien les Fowl … du moins, à son avis.
Si bien que ce soir-là, elle ne put se concentrer sur ses exercices quotidiens. Il fallait qu'elle travaille, pour finir ses devoirs, et engranger le plus de bonnes notes possibles pour montrer à tous qu'elle avait autant de potentiel que les mâles de la famille. Prouver que Poufsouffle était aussi honorable que Serpentard ! Elle avait fini, en effet, par trouver un vrai foyer dans cette Maison, et il était clair qu'elle était prête à défendre son honneur devant ceux qui lui était chers. Enfin ! Toujours était-il que pour une fois, à peine s'était-elle changée et douchée que notre petite princesse avait foncé à la bibliothèque pour profiter des dernières heures de son ouverture.
En fait, elle n'était pas ce qu'on appelait une habituée des lieux. Elle se contentait d'une apparition de temps à autre, quand ses amies ne venaient pas chercher ce dont elle avait besoin à sa place. Mais cette fois-ci était un peu différente, puisqu'elle ne venait pas pour trouver quelque chose en particulier, mais plutôt pour apaiser sa conscience en bûchant dur. Du coup, Angélina avait apporté un sac rempli d'un fouillis de parchemins et de livres qui pesait si lourd qu'elle en avait mal à l'épaule. Maudit soient ces BUSES et cette échéance horrible qui se rapprochait de jour en jour !
Toute rouge, elle s'installa bruyamment sur la première table qu'elle trouva sur son chemin, s'attirant un regard noir de la bibliothécaire, qui ne paraissait pas très contente que l'on vienne déranger la parfaite quiétude des lieux ; et sortit ses affaires avant de se poser un peu pour remplir un petit pot de l'encre violette et parfumée au concombre qu'elle affectionnait tant. Rien que de voir cette couleur chaleureuse lui redonnait envie de sourire. Aussi dessina t-elle un petit cœur tout en haut de sa page, pour bien commencer ses révisions.
Un soupir lui fit lever sa tête bouclée, et elle-même mit quelques secondes avant de refermer sa bouche qu'elle tenait coite d'étonnement. Car la très jeune fiancée venait de reconnaître son futur petit frère, et qu'il paraissait sincèrement … raplapla.
En se haussant un peu sur son siège, l'adolescente se pencha sur les livres que regardait le jeune Nikolaï. En fait, le bouquin. L'énoorme bouquin sur les plantes... son regard bleu passa sur le parchemin, et elle avança sa lèvre inférieure en une petite moue de pitié.
Le pauvre, il devait galérer, lui qui savait si mal parler anglais !
Après tout, il serait bientôt son petit frère, non ? Elle devait l'aider.
Et si possible, sans se faire prendre par la terrible gardienne du lieu... quoiqu'une retenue en compagnie de Nikolaï serait probablement distrayante ! Elle allait lui soutirer pleins de ragots sur son frère...
Bon. Ce n'était pas le moment, il fallait plutôt se concentrer. Elle murmura donc à l'oreille de son interlocuteur, tout en passant une main attentionnée sur son épaule de jeune garçon :
- "Bouh !"
Angélina pouffa. Elle devait se reprendre... ce n'était pas un jeu de provoquer la terrible Pince-à-Lunettes-horribles.
-"Tu as besoin d'aide, petit frère ? Si tu as besoin d'aide... Je suis là. C'est pas facile, le cours de botanique."
En fait, carrément embêtant. Comme il devait souffrir...
Elle-même n'était pas trop mauvaise en la matière - sauf évidemment en partie pratique. Passer les mains dans la terre et soigner des plantes n'était pas vraiment ce que l'on pouvait nommer sa tasse de thé...
Dernière édition par Angélina Fowl le Lun 14 Fév - 17:12:34, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Lun 14 Fév - 11:10:00 | |
| Ses sens commençaient à s’engourdir et sa conscience vaquait déjà dans un entre-deux entre veille et repos (il n’aurait jamais pensé qu’il était si fatigué que ça mais à croire que les études ont en réalité un pouvoir d’épuisement plus élevé que celui qu’on a l’habitude de leur accorder), lorsqu’une main vint se poser sur son épaule. Tout d’abord, il ne réagit pas, son cerveau ayant inconsciemment intégré le fait qu’il était à la Bibliothèque et que par conséquent la probabilité d’une attaque surprise de la part d’un individu mal intentionné était suffisamment faible pour qu’il baisse ses défenses et intègre cette gêne passagère à son début de rêve pour ne pas avoir à se réveiller. Mais, comme pour bousiller toutes ses certitudes, le contact fut immédiatement suivi d’un murmure effrayant au creux de son oreille. Plus que le contenu des paroles que son cerveau encore légèrement embrumé de fatigue n’avait pas bien enregistré, ce fut le souffle inconnu contre sa peau qui le réveilla d’un seul coup. Il avait laissé quelqu’un le prendre par surprise alors qu’il était vulnérable, il se serait giflé ! Et si au lieu de lui murmurer quelque chose à l’oreille, la personne avait décidé de l’égorger ? Il n’aurait rien pu faire, à part se vider de son sang jusqu’à la mort, à croire qu’il n’avait rien retenu de toutes les leçons inculquées par son père : VIGILANCE CONSTANTE !
Alors qu’il était en train de se traiter de tous les noms dans sa tête, un son des plus agréables le ramena sur terre : quelqu’un riait doucement derrière lui. Il était définitivement clair qu’il était le roi des crétins, à force de s’auto-flageller sur son manque de vigilance, il en avait oublié la personne responsable de toute cette histoire, il fallait réellement qu’il se reprenne en main s’il ne voulait pas mal finir une fois de retour chez lui. Il se retourna donc pour découvrir qui avait trouvé amusant de se moquer ainsi de lui, après tout on ne pouvait pas dire qu’il s’était lié avec grand monde depuis la rentrée, entre son air constamment distant, son « si amusant » accent et le serpent bien visible sur son blason, les gens semblaient préférer l’éviter.
Angelina ! Evidemment, il aurait dû y penser avant, la nouvelle fiancée d’Alekseï était la seule personne capable d’un tel acte, la jeune fille, outre une beauté certaine, avait une joie de vivre permanente que Nikolaï appréciait, bien qu’il ne le montre pas particulièrement. Avant les fiançailles, ils s’étaient croisés une ou deux fois tant dans les dédales du manoir Fowl que dans ceux de Poudlard, mais c’était surtout lors de la fameuse cérémonie qu’il avait fait la connaissance de la jeune fille. Pour être plus précis, il l’avait réellement découverte lors du rituel exécuté avant la concrétisation des fiançailles. En effet, d’après ce que Niko avait pu soutirer à son frère, la jeune fille n’aurait accepté le mariage qu’à condition d’être tenue au courant des affaires familiales et il aurait alors exigé qu’elle réalise un Serment Inviolable pour être sûr qu’elle ne les trahirait pas. Cela s’était donc fait en présence de tous les hommes des deux familles impliqués (Nikolaï n’avait pu s’empêcher de remarquer que les trois adolescents mâles présents arboraient tous le blason des Verts et Argent, et après on essayait de faire croire que la maison ne prédestinait pas, mon œil !). Le cadet Dmitriev qui savait qu’il n’avait été convié qu’à cause de son sexe et non des qualités qu’on lui accordait, s’était contenté d’observer en silence les autres convives. Il en avait tiré plusieurs conclusions : un, Andreas et Ulrick surprotégeaient Angelina, et il s’agissait là de leur principale faiblesse qui risquait de leur coûter cher un de ces quatre ; deux, Angelina lui plaisait dix fois plus qu’Irina, la greluche qui sortait avec Alekseï avant tout cette histoire de mariage et trois, la pauvre Angelina n’avait vraiment pas l’air de savoir dans quoi elle s’embarquait.
Bref, tout ça pour dire que lorsque la jeune fille lui proposa gentiment son aide pour son devoir de Botanique, le Serpentard ne put qu’apprécier la gentillesse de la Poufsouffle. D’une certaine manière avec sa manière de l’appeler « petit frère », à cause de leur différence d’âge et de par son innocence lié à son ignorance des horreurs que la vie peut prodiguer, elle lui rappelait un peu sa mère et la tendresse qu’elle avait l’habitude de lui prodiguer dans ses premières années, avant que son père ne considère qu’il était temps de faire de lui un homme, un vrai, comme lui ou son paaarfait petit soldat d’Alekseï. Il répondit donc :
-Merci, c’est gentil de ta part. A vrai dire, si ça ne tenait qu’à moi je rayerais ce cours de mon emploi du temps mais je ne suis pas certain que le professeur Slughorn apprécierait qu’un de ses élèves sèche un cours. Et ne parlons même pas de mon père ou d’Alekseï, je les entends d’ici me faire la morale
**tout en me bourrant de coups de poing, mais ça elle n’est pas obligé de le savoir**
-Enfin mon problème majeur c’est que l’auteur de fichu grimoire trouve extrêmement smechnoï, euh je veux dire amusant, (il avait encore tendance à revenir naturellement au russe pour certains mots qui ne lui venaient pas du premier coup) d’utiliser des mots plus compliqués les uns que les autres. Tu peux être sûre que c’est un vieux rageux qui n’avait rien d’autre à faire de sa vie que d’écrire des livres enquiquinants pour embêter les générations futures d’étudiants. Ca veut dire quoi par exemple « pétiole », hein ?
Etrangement, en présence de sa future belle-sœur, Nikolaï était dix fois plus détendu qu’il ne l’avait été depuis son arrivée en Angleterre, il se permettait même de laisser transparaître son réel caractère, assez grognon sur les bords, au lieu de garder son masque d’indifférence totale en place. |
| | | | | | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Mer 16 Fév - 19:48:30 | |
| Angélina plissa ses yeux bleus devant la bouille grognon du petit frère de son fiancé. Bien qu'elle ne le connaissais que depuis … un mois à peine, la jeune fille se sentait parfaitement à l'aise avec lui. Elle pouvait se montrer entièrement naturelle, sans avoir à se forcer pour quoi que ce soit. Elle n'avait pas à réfréner ses propos quand ils ne correspondaient pas tout à fait à la mode absolument pro-moldue ; mais elle n'avait pas non plus à jouer le rôle de parfaite petite fille modèle plus ou moins obligée de renier sa Maison pour complaire à son cher papa. Libre. Normale. Entre les deux. Bon, peut-être un peu plus polie, bien élevée et de meilleure famille que ses camarades, mais cela... finalement, c'était une question de chance. Elle avait eu le bonheur de naitre là où il fallait, voilà tout.
L'adolescente lui offrit un sourire lumineux, manquant d'éclater de rire en pleine bibliothèque. Elle se retint au dernier moment, songeant que la bibliothécaire risquerait de lui demander de sortir. Alors que son travail était si... hum important ! Enfin, surtout celui de Nikolai qui surnageait au milieu d'une grande mer d'anglais.
Avec agilité, elle se plaça à côté de lui, puis se pencha sur l'énorme dictionnaire que ce dernier manipulait.
La petite princesse se mit à chuchoter avec volubilité.
- "Les adultes sont parfois tellement à cheval sur les cours... Alors que franchement, je suis certaine que tu vas pas devenir jardinier dans le futur. Du coup... botanique... Je trouve que cela ne présente pas beaucoup d'intérêt."
Elle mit un ongle manucuré dans sa petite bouche délicate. Bon, évidemment, on avait besoin de quelques notions de botanique en cours de potions : mais bon... au final, l'important c'était qu'ils tombent d'accord sur le fait que la nécessité d'aller en cours était très surfaite.
La Poufsouffle essaya de réfléchir. Elle avait commencé à apprendre le russe pour complaire à sa belle-famille, mais elle était un peu débordée – ce qui faisait que ses bases étaient encore un peu minables... même vraiment. Son accent était encore complètement anglais, mâtiné de français : peut-être était-il plus raisonnable de s'exprimer en français ? Mais non. Son interlocuteur devait être encore un peu jeune pour parler la langue de Molière. Il fallait s'accrocher, et être digne de sa réputation de jeune fille parfaite.
Les auteurs étaient-ils tous de vieux croûtons qui n'avaient pour ambition pure et simple que de tourmenter de pauvres élèves innocents ? Si c'était le cas, ils devaient être drôlement doués...
Miss Fowl reprit la parole, à mi-voix pour ne pas attirer l'attention du dragon de service.
- "Je pense comme toi. Ils doivent être... euh... madmen. Voilà le bon terme. En russe, c'est bien ça, n'est-ce pas ? Enfin, bref. La « pétiole », c'est la tige de la plante. Tu as d'autres questions ? Tu parles vraiment très bien anglais, je suis impressionnée."
Angélina marqua une petite pause.
- "Dis, est-ce que ça va bien, entre toi et ton frère ? Je veux dire... Ulrich ne se comporte jamais comme ça avec moi, mais je ne sais pas trop comment on se conduit entre homme. Mais, tu as sans doute quelqu'un qui va venir pour t'aider ? Je veux dire, je ne veux pas te déranger dans ton devoir. On peut se reconcentrer, si tu veux." |
| | | | - Nikolaï M. Dmitriev
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| | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Ven 18 Fév - 11:11:21 | |
| Tous les sorciers connaissent les poupées Viviane, ces petites figurines représentant la Dame du Lac qui existent dans des dizaines de version différentes : Viviane auror, Viviane médicomage, Viviane dresseuse de dragon, Viviane star de la pop et j’en passe et des meilleures. Ce sont des jouets destinés aux petites sorcières pour qu’elles s’inventent des histoires et passent ainsi le temps, il existe d’ailleurs la version pour jeunes sorciers représentant Merlin, mais passons ce n’est pas l’objet de notre discussion. Si je vous ai fait replonger dans vos souvenirs enfantins c’est pour vous permettre de mieux comprendre l’impression que Nikolaï avait tandis qu’il écoutait Angélina.
**C’est hallucinant, on dirait une Viviane en chair et en os ! Elle est mignonne comme tout, elle bouge avec grâce et délicatesse et ... elle a même des expressions de poupée vivante : son doigt dans la bouche, c’est dingue elle a 15 ans tout de même !**
Le jeune Serpy hallucinait complètement. Il était habitué à fréquenter à des filles de la haute société, mais étant filles de mafieux ou de politiciens corrompus pour la plupart, elles étaient ou bien dans la majorité des cas d’une soumission totale, préférant fermer les yeux sur les activités familiales (un peu à la manière de sa mère qui noyait ses soucis dans l’organisation de fêtes plus éblouissantes les unes que les autres), ou alors bien plus rarement des femmes redoutables qui laissaient très clair à quiconque croisait leur regard qu’elles étaient aussi dangereuses, voire plus, qu’un homme. Ainsi l’attitude de midinette oublieuse des dangers d’Angélina était une totale nouveauté pour l’adolescent qui observait son aînée avec une fascination assez mal dissimulée. Il comprenait que ce caractère était le résultat du monde surprotégé où la jeune fille avait grandi, mais c’était tout de même impressionnant. Enfin, il ne s’en plaignait pas du tout, au moins avec elle il pouvait agir comme n’importe quel garçon de son âge et dire tout le mal qu’il pensait de ce fichu devoir et de l’imbécile auteur de cet interminable grimoire au lieu d’être un mur de glace sans émotions destiné uniquement à exécuter les menus larbins de son frère et/ou de son père. Ainsi, il ne put s’empêcher d’esquisser un demi-sourire lorsqu’Angélina fit remarquer qu’elle ne l’imaginait pas jardinier dans un futur qu’il soit proche ou lointain. Il aurait en effet été incongru pour utiliser un euphémisme qu’il choisisse cette carrière, quoique rien que pour l’expression que ferait Alekseï quand il lui annoncerait la nouvelle cela vaudrait la peine d’essayer, enfin à condition que son père ne soit jamais au courant bien entendu.
Angélina le surprit ensuite en utilisant un mot russe, il ne savait pas qu’elle apprenait sa langue, enfin il aurait pu se douter que cela serait nécessaire si elle allait devenir Mrs Alekseï Mikhaïlovitch Dmitriev. Son accent anglais donnait d’ailleurs une intonation bien plus chantante au mot et Nikolaï ne put s’empêcher de l’envier, qu’est-ce qu’il n’aurait pas payé pour que son accent à lui ait le même effet, mais bien évidemment sa prononciation gutturale avait, au contraire, tendance à rendre son anglais dur à l’oreille. Enfin, apparemment cela ne semblait pas déranger la Pouffy qui après avoir éclairé sa lanterne concernant le sens du terme « pétiole », le complimenta concernant son niveau d’anglais, elle était bien la première à le faire !
-C’est gentil de ta part, à vrai dire c’est ma mère qui nous a appris mais bon on ne pratiquait pas beaucoup à la maison, mon père considérait qu’une fois qu’on avait maîtrisé les bases pour communiquer avec des étrangers c’était suffisant. Il faut dire aussi qu’il n’était pas prévu qu’on viendrait s’installer ici. Enfin, je dois dire que vous autres Anglais vous aimez bien créer des mots compliqués : c’est tellement plus simple de dire tige que pétiole ! Mais bon j’te rassure les Français sont dix fois pire, heureusement qu’on n’a pas déménagé en France là j’aurais définitivement galéré !
En effet, les frères Dmitriev avaient quelques bases dans la langue de Molière puisqu’en Russie il s’agissait de la langue de la noblesse depuis le temps des tsars et que leur mère avait voulu qu’ils commencent à l’apprendre. Enfin c’était surtout Alekseï qui l’avait fait, remarquant tout de suite que les filles craquaient toutes lorsqu’on leur parlait dans « la langue de l’amûûûr ». Une blague de l’avis de Nikolaï, surtout vu l’accent d’Alekseï, mais il était trop intelligent pour faire la remarque à son aîné et à sa bande d’admiratrices. D’ailleurs, il faillit s’étrangler lorsqu’Angélina l’interrogea sur leurs relations fraternelles. Qu’est-ce qu’elle sous-entendait par « Ulrich ne se comporte jamais comme ça avec moi » ? Elle ne pouvait tout de même pas être au courant du traitement que lui faisait subir Alekseï ? Non, c’était tout simplement impossible, son frère était trop intelligent comme pour le frapper à la vue et au su de tous et il s’arrangeait pour le frapper là où les marques ne seraient pas visibles, alors quoi ? Il fouilla ses souvenirs pour tenter de comprendre à quoi elle faisait référence et soudain la lumière se fit dans son esprit ! Alekseï avait beau ne pas le frapper en public, il ne cachait nullement son mépris envers lui et c’était de ça qu’elle devait parler, surtout qu’étant donné comment son frère à elle la traitait, elle devait trouver cela bizarre.
-Ah non t’inquiète pas, c’est juste une sorte de rivalité fraternelle. Alekseï, en tant qu’aîné a beaucoup de responsabilités et il est un peu jaloux de ma liberté alors il peut être un peu brusque mais c’est tout.
Il en arriverait presque à se croire lui-même, c’est fou ce qu’un regard innocent pouvait faire comme miracles, restait à savoir si Angélina n’avait que des airs de poupée ou bien si elle avait également le cerveau ou plutôt l’absence de cerveau qui allait avec. A vrai dire il ne savait pas trop ce qu’il préférait : qu’on lui fiche la paix ou se confier enfin à quelqu’un.
-Et pour l’aide te fais pas d’idées, si tu n’étais pas venue, j’aurais dû me débrouiller tout seul comme un grand, quoiqu’on essaye de faire croire, les gens préfèrent qu’on ne les voient pas avec un étranger surtout s’il a un Serpent sur son blason, quant aux gens de ma maison, c’est une belle bande de débiles avec beaucoup de muscles et bien peu de cervelle, on a pas grand-chose en commun.
**Un peu comme avec Alekseï à vrai dire, à croire que je suis destinée à ne m’entendre qu’avec des filles, comme si mon air efféminé n’était pas déjà assez difficile à supporter, pensa-t-il avec amertume** |
| | | | | | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Lun 21 Fév - 18:43:49 | |
| Un petit soupir s'échappa des lèvres roses et nacrées de Mademoiselle-Vice-Présidente des ELLES.
Elle leva les yeux au ciel, puis posa sa main, amicalement, sur celle de son futur petit frère. Il avait l'air d'avoir beaucoup de choses à apprendre.
De un, il fallait quand même qu'il sache que les préjugés, c'était mal. Bon, elle était certainement mal placée pour faire la morale sur ce point, mais ce ne serait certainement pas très indiqué pour les Fowl – ni même et surtout pour les Dmitriev - que Nikolaï s'enferme dans un isolement volontaire. Cela entrainerait inévitablement des moqueries des autres élèves ; des rumeurs, et quoi d'autre encore ? Non, vraiment, cela serait trop dur à vivre d'avoir un boulet dans la famille. En plus, il avait l'air de ne pas être trop bête. Enfin, cela restait un petit garçon, bien sur. Un garçon tout court !
De deux, il fallait qu'il apprenne à mesurer et à surveiller ses propos. Surtout quand ce qu'il disait était directement insultant pour toute sa famille. Enfin, il ne se rendait pas compte ! Son grand frère, son père, son fiancé, même sa défunte mère y avait fait un séjour, autrefois, à l'époque de son adolescence... et les qualifier de « belle bande avec beaucoup de muscles et bien peu de cervelles « lui semblait quelque peu … inapproprié. Même sacrément insultant, en fait.
Elle retint un autre soupir. Comment faire pour ne pas se montrer trop dure mais pour lui faire comprendre tout de même de ne pas trop dépasser les bornes envers une Maison, qui non seulement l'abritait, mais qui en plus était (ou avait été, ne faisons pas de chichi) le foyer de tous ceux qu'elle aimait ?
Angélina tapota la main du cadet Dmitriv, avec un sourire forcé. Tout était affaire de diplomatie. Lui aurait dû plus le savoir qu'elle-même ! Ce n'était pas son père après tout qui était ambassadeur.
- "Nikolaï, je ne te connais pas bien. Mais il va falloir..."
La jeune Poufsouffle s'interrompit lorsque la très respectable et autoritaire Madame Pince lui jeta un regard assassin, suivi d'un « chuuut » sans appel. Pour reprendre aussitôt, beaucoup plus bas.
- "Il va falloir que tu apprennes à ne pas trop parler... sans réfléchir. Ne dénigre pas ta maison et ceux qui y sont. Tu y es, et tu peux en être fier. Ma mère y a été, mon père, mon grand frère. Et maintenant mon fiancé avec qui je vais partager ma vie, et son petit frère. Et.. de beaucoup d'autres personnes. Cette Maison est remplie de personnes fières et que j'aime. Ne sois pas trop rapide à juger les gens."
L'adolescente se détendit un peu, puis embrassa le jeune garçon sur la joue.
- "J'ai tellement envie de mieux te connaître. Et ton frère aussi. Je ne le connais pas du tout. On se parle, bien sur, mais je sais qu'il cherche à se présenter sous son meilleur jour. Tu dois bien savoir s'il a eu des copines, ou des histoires embarrassantes. Je ne sais pas. Ce qu'il voudrait me cacher. Tu serai vraiment trop sympa !"
Elle lui dédia un sourire éblouissant d'assurance, l'air un peu rassérénée. Comment pouvait-il refuser une demande si innocente ?
La vie était si belle. Il allait sûrement lui apporter pleins de précisions sur Alekseï ! Elle saurait ce qu'on se gardait bien de lui dire... |
| | | | - Nikolaï M. Dmitriev
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| | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Mer 23 Fév - 14:50:39 | |
| Il aurait dû le savoir ! Elle était comme tous les autres, peut-être même pire car elle ne connaissait pas le véritable visage de ses « êtres aimés », il aurait bien voulu la voir les défendre de cette façon si elle savait tous les crimes que son futur beau-père avait commis. Et lui, comme un idiot il avait cru qu’elle comprendrait, qu’elle le soutiendrait dans son amertume, il n’était vraiment qu’un incorrigible naïf comme se plaisait tant à le lui rappeler son père. Une fois de plus, il avait la preuve que la définition de l’homme était bien « l’animal capable de tomber encore et encore dans le même piège ». Il avait beau voir ses espoirs brisés les uns après les autres, il continuait d’espérer qu’un jour quelqu’un serait de son côté et qu’il pourrait envoyer toute sa famille se faire voir, et à chaque fois c’était la même désillusion. Le pire était que chaque illusion détruite renforçait sa colère et son aigreur. Par exemple, là tout de suite il avait envie de crier à Angélina qu’elle n’était qu’une idiote sans cervelle qui ne se rendait compte de rien. Mais évidemment non seulement la Pince lui serait immédiatement tombé dessus, mais en plus les représailles d’Alekseï risquaient fortement d’être mémorables, cela n’en valait donc pas la peine. Il serra donc les poings sous la table, s’enfonçant les ongles dans les paumes pour tenter de contenir un peu de sa rage et continua d’écouter ce que racontait Angélina.
Elle semblait très fière de ce qu’elle venait de débiter, elle se permit même de l’embrasser sur la joue. S’il n’avait pas été aussi tendu, il aurait certainement pu apprécier les regards surpris voire même jaloux que la plupart des garçons présents lui jetaient mais il ne put que se contracter encore un peu plus à la suite de ce contact impromptu auquel il était si peu habitué. En effet, dès que Mikhaïl avait pris en main l’éducation de ses deux fils, tout contact rassurant et maternel avait été banni de leur vie et, par conséquent, le seul contact auquel Nikolaï était habitué était celui des poings de son frère ou de son père. Le léger baiser d’Angélina ne fit donc rien pour le mettre en confiance, il ne savait pas quoi faire de cette marque de tendresse alors qu’il était passablement énervé contre la jeune fille.
Elle le sortit de l’embarras en reprenant de nouveau la parole : elle voulait des détails croustillants sur Alekseï. Sur le coup, il eut envie de lui débiter toutes les horreurs qu’il connaissait sur son frère, juste pour se venger tant de ce dernier que d’Angélina elle-même en l’effrayant un bon coup, histoire de la déniaiser un peu. Néanmoins, une fois de plus il réussit à contrôler ses bouffées de mauvaise humeur, en se concentrant sur les conséquences que ses paroles pourraient avoir. Cependant, il n’avait pas été réparti dans la maison de Salazar pour rien, et il ne put s’empêcher de lâcher deux ou trois informations compromettantes sur Alekseï : -Des copines, on pourrait dire qu’il faisait collection. Jusqu’à sa cinquième année, il avait l’air de penser que rester trop longtemps avec la même fille c’était une forme de dégradation de sa virilité ou quelque chose du style, comme si la fille avait un ascendant sur lui. Mais au milieu de sa cinquième année, il a rencontré cette fille : Irina, c’est la seule qu’il ait jamais présenté à père soi-dit en passant. Elle était issue d’une bonne famille, et avait une dot conséquente, bref non seulement elle était jolie mais c’était un bon parti. Tout s’est terminé avec cette histoire de fiançailles. Enfin je suppose, peut-être qu’il a gardé le contact avec elle ...Et vlan vas-y que je te mets le doute sur une possible rivale.  Dieu ce que ça faisait du bien de médire à bas frais ! Il en rajouta donc une nouvelle couche, mais de façon subtile et avec l’air innocent de celui qui n’a ABSOLUMENT pas voulu dire de méchancetés : -Elle était drôlement canon pour utiliser des termes « virils », je me suis toujours demandé s’ils ... Euh non rien oublie ! Et toi tu as déjà eu un petit ami ? Et voilà comment on sous-entendait qu’Alekseï n’était plus puceau, comme s’il s’agissait d’une erreur non intentionnelle.  La question n’étant d’ailleurs là que pour éviter le scandale, car il était peu probable que Mr Fowl ait jamais autorisé quelque garçon que ce soit à s’approcher de sa petite princesse. Enfin au moins comme ça il pourrait peut-être éviter qu’elle ne raconte tout à Alekseï la prochaine fois qu’elle le verrait, parce que sinon ça risquait de très mal finir pour lui. |
| | | | | | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Dim 6 Mar - 11:52:35 | |
| [Toutes mes sincères excuses, c'est vraiment nullissime... mais je devais te répondre quand même ^^] Angélina se pencha un peu plus sur la table, en écarquillant les yeux. Ah, elle avait voulu des détails, elle était servie, c'était certain ! Elle retint son souffle en écoutant déblatérer son petit camarade, pour laisser échapper un petit « Oh » d'exclamation. Pas une seconde l'égoïste enfant songea qu'elle avait pu blesser le jeune garçon. Au contraire, il devait se sentir valorisé, lui qui était parfois mis à l'écart. Elle le comprenait mieux que personne, et elle le trouvait si mignon. Douze ans, et malgré cela, elle l'aimait déjà beaucoup, à l'instar de toute sa famille. De son petit clan qui s'étendait gentiment...
Ainsi donc, Alekseï avait déjà eu plusieurs copines. Bon. Information peu étonnante. De un, parce que son fiancé était un adolescent très beau et franchement intelligent ; deuxièmement, il provenait d'une famille très riche, et, surtout, il avait dix-sept ans. Elle avait bien embrassé quelqu'un, déjà, non ? Evidemment, elle n'avait fait que lui voler un baiser, et cela ne lui avait clairement inspiré que d'un peu de honte. Malgré leur discussion qui lui avait parut très profonde, ce crétin n'avait fait que se moquer d'elle. Il aimait les hommes – beurk. Heureusement que son fiancé n'était pas dans le même cas...
C'était tout de même un peu angoissant pour l'avenir de se dire qu'elle allait épouser un homme à femmes. En plus, il était tellement plus âgé … ! Deux ans de différence lui parurent soudainement énormes. Sans compter que … il avait dû quitter une véritable petite amie, dont il devait encore être amoureux à l'heure qu'il était. Surtout si elle était plus jolie qu'elle – Irina. Ce prénom sonnait comme celui d'une prostituée ! Une bouffée de jalousie lui mordit le coeur, qu'elle essaya de réprimer aussitôt. Franchement, c'était ridicule. Elle n'allait pas s'abaisser à...
Minute. Qu'est-ce qu'il avait bien pu dire ?!
Naïvement, la jeune fille fixa son futur petit frère avec perplexité.
Qu'est-ce qu'il entendait par « Je me suis toujours demandé s'ils... » ? Peut-être qu'il voulait dire qu'ils s'étaient embrassés … oh.
Les yeux bleus de la jeune fille se voilèrent d'inquiétude. Mais … ne devaient-ils pas former un couple parfait ? Amoureux, pour toute la vie ?
C'est dans un souffle qu'elle se confia, un peu haletante. Les devoirs lui étaient complètement sortis de la tête. Franchement, comment pouvait-on penser aux cours lorsque des informations vitales venaient de lui être communiquées !
- "Non, j'ai jamais eu... de petits copains. Père pense que ce n'est pas de mon âge. Enfin... moi, je sais pas trop. Dis... tu penses qu'Aleksei est encore amoureux de cette femme, alors ? Il a fait quoi avec elle …?"
Un petit silence. Elle allait devoir le conquérir. Ou à défaut... le piéger pour pouvoir le contrôler un minimum.
De ce qu'elle avait pu voir de son futur beau-père, cela n'allait pas lui plaire. Il avait l'air si stric avec ses fils ! Un peu comme son propre père avec Ulrich – sauf qu'elle n'y avait jamais prêté attention.
- "Ils … ils doivent s'écrire encore, tu penses ?" |
| | | | - Nikolaï M. Dmitriev
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| | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] Jeu 10 Mar - 16:36:42 | |
| [HJ] Désolée pour le retard, concours obligent, j'espère au moins que ça te plaira  La réaction d’Angélina le surprit passablement : il s’était attendu à une crise de jalousie en bonne et due forme de la part de la petite princesse avec cris et grands gestes, bref la totale qui aurait ameuté les badauds et valu à la Poufsouffle une engueulade musclée de la part de la Pince, mais à la place il se trouvait juste face à une fille inquiète et peu sûre d’elle. Sa façon de parler saccadée et son regard de chien battu la faisaient paraître plus jeune qu’elle ne l’était en réalité, un peu comme un enfant à qui on a retiré son jouet préféré et qui voudrait pleurer mais n’ose pas. Son manque de confiance en elle était si véridique que Nikolaï se sentit coupable d’avoir ainsi perdu le contrôle de ses nerfs. Il était clair que la pauvre Angélina n’avait aucune animosité à son égard et que même si elle voulait le cacher les sous-entendus du Serpentard l’avaient réellement touchée. Et puis une fille suffisamment innocente à 15 ans pour ne pas capter un implicite sexuel ne pouvait pas représenter une grande menace. Bref pour faire simple, l’adolescent avait honte de son comportement immature : à cause de lui, maintenant Angélina se sentait vraiment mal et ce n’était pas le but recherché. Il est vrai que sous le coup de l’énervement, il avait cherché à frapper là où ça faisait mal mais il s’attendait à une réaction futile et superficielle pas à une remise en cause existentielle de la part de la Pouffy. Soi-dit en passant, le fait qu’elle soit si affectée par le passé amoureux d’Alekseï était quelque peu étonnant aux yeux du Vert-et-Argent, mais bon il n’était pas une fille et il n’allait sûrement pas essayer de se mettre à comprendre la complexité de la psychologie féminine à cet instant.
Il entreprit donc simplement de rassurer la jeune fille. Or, même s’il était donc loin d’être docteur ès problèmes de cœur féminins, il savait tout de même que la meilleure façon de remonter le moral d’Angélina était de rabaisser sa rivale. Il s’en donna donc à cœur joie, après tout il n’avait jamais aimé cette pimbêche d’Irina qui trouvait si amusantes les railleries incessantes d’Alekseï.
-Amoureux mmh je sais pas trop ... à vrai dire j’ai jamais vraiment su dire quand il l’était, j’veux dire c’est sûr qu’elle était plus importante à ses yeux que ses exs mais de là à voir de l’amour dans leur relation ce serait peut-être un peu excessif. J’dirais que c’était assez physique tu comprends, il la trouvait jolie et elle le trouvait beau gosse.
Il ne put s’empêcher de faire une moue dépitée en se rappelant le regard de merlan frit que la Russe avait pour habitude de jeter à son frère. Il reprit ensuite avec bien plus de fiel cette fois-ci, une fois les premières explications terminées :
-Enfin, personnellement je trouve que tu es nettement mieux qu’elle. Elle était jolie c’est sûr mais elle avait un petit poids à la place du cerveau, c’est peut-être pour ça que ça a duré aussi longtemps entre eux soi-dit en passant. Et puis elle avait un rire bête j’te raconte même pas !
Le souvenir le fit sourire de façon narquoise.
-Quant à savoir s’ils s’écrivent, une fois de plus, j’peux pas être catégorique là-dessus mais j’dois avouer que ça m’étonnerait pas mal. Alekseï n’irait jamais à l’encontre d’une directive de père or maintenant tu es sa fiancée donc son tr... euh j’veux dire maintenant c’est de toi qu’il doit s’occuper.
Oh la bourde, il avait failli dire que maintenant le travail d’Alekseï consistait à s’attirer les bonnes grâces de la cinquième année, ça n’aurait probablement pas fait extrêmement plaisir à Mademoiselle J’attends-Mon-Prince-Charmant-Sur-Son-Cheval-Blanc.
-Et pis si ça t’rassures, je pense que les parents d’Irina ne doivent pas non plus apprécier qu’elle continue à s’entretenir avec Alekseï alors qu’il est maintenant clair que toute idée de mariage n’est plus à l’ordre du jour. J’ai pas besoin de t’expliquer que les histoires de mariage ça rigole pas.
Il se permit un petit clin d’œil complice, en espérant qu’à sa manière maladroite et avec son parlé toujours un peu trop franc (mais que voulez-vous on ne change pas de caractère par la simple force de la volonté) il avait réussi à calmer un peu les inquiétudes de la jolie blondinette. |
| | | | | | Sujet: Re: Depuis quand s'occuper des géraniums est une science ? [T] | |
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