Bonsoir.

Je méditais en regardant Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 1, tout à l'heure, dans une salle de cinéma quasi vide, et ma méditation m'a porté à envisager quelques difficultés - dans le rôle d'Auror par exemple. Que je vais essayer d'exprimer sous la forme de questions claires !

Question 1 : La forme de la traque dans le métier de l'Auror
Le métier d'un Auror c'est :
- repérer un mage noir
- le traquer
- le mettre hors-jeu
Mais voilà, comment traquer un sorcier, dans la mesure où un sorcier, en cas de difficulté, transplane ? Ne suffit-il pas de s'enfuir dès que la situation tourne un peu mal pour se prémunir de ce genre de désagréments. J'ai constaté que les livres et les films utilisaient plusieurs moyens pour contourner la difficulté :
- en établissant des lieux où il est impossible de transplaner (Poudlard et manifestement le Ministère, encore que Voldemort parvienne à s'enfuir du Ministère autrement que par les Cheminées, tandis que dans le nouveau film, Harry, Ron et Hermione, poursuivis, sont contraints de les emprunter)
- en suggérant qu'un blessé grave ou une personne affaiblie ne peut pas transplaner
- en suggérant qu'il est possible de repérer quelqu'un à distance (la marque sur les sorciers mineurs, le mot tabou) et donc de le poursuivre de transplanage en transplanage

Ce qui implique, en dehors de toute autre solution, qu'un Auror, pour poursuivre un mage noir, doit :
- le blesser suffisamment, et par surprise, pour qu'il soit assez affaibli pour ne pas transplaner
- le marquer d'une quelconque manière

Je remarque néanmoins que les livres et les films ne sont pas, dans ces cas-là, sans incohérence. Qu'est-ce qui empêche Harry, Ron et Hermione de transplaner pour échapper aux Rafleurs qui les emmèneront chez les Malefoy ? Tout cela ne me parait pas très limpide !

Question 2 : La création d'objets et de sortilèges
La plupart des objets semblent être produits en série (les balais, les capes d'invisibilité), codifiés (les baguettes), de la même manière que les sortilèges. Mais il est plusieurs fois fait allusion à des objets qui ont été créés par un personnage (l'Eteignoir de Dumbledore, le Journal de Jedusor) et de sortilèges qui ont été inventés par quelqu'un (le Sectumsempra de Rogue, le Sortilège du Cafard d'Hermione).

A votre avis, quel degré de compétences magiques (connaissances théoriques et puissances pratiques) faut-il pour créer un sort ?
Je remarque que, puisque Harry parvient à maîtriser le Sectumsempra, on peut logiquement supposer que l'apprentissage d'un sort comporte la connaissance de la formule et d'autre chose (une compréhension théorique du fonctionnement ?).

Même question pour les objets magiques originaux. Sont-ils simplement des objets qui superposent des enchantements et des illusions ? Pourtant, l'affaire de la forge de l'Epée suggère qu'il y a bien une question de processus de fabrication.

Même question pour les rituels, qui semblent être souvent un mélange de sortilèges, d'enchantements, de potions et quelque chose de plus et qui ont souvent un air un peu artisanal. Je pense surtout au rituel de résurrection de Voldemort à la fin de Gobelet of Fire.

J'ai été tenté au début de supposer que seuls des sorciers extrêmement puissants (Dumbledore, Voldemort) pouvaient inventer des objets, rituels et sortilèges, mais les manuels d'histoire de la magie, l'exemple de la jeune Hermione créant un sort et de Rogue créant, pendant sa scolarité, un sort aussi puissant que Sectumsempra, même si l'on convient que Rogue et Hermione ne sont pas exactement les premiers venus, sont tout de même troublants.

Question 3 : La réputation des Aurors

Question moins technique, qui relève plus de l'interprétation de l'univers étendu. A votre avis, comment sont perçus les Aurors ? C'est une question que je me pose souvent en écrivant mes messages, et je suis toujours tenté par plusieurs lignes que j'entremêle.

D'un côté, les Aurors sont un peu des héros, des justiciers. Comme, par définition, ils ne traquent que les méchants vraiment complètement horriblement méchants, je ne pense pas qu'ils puissent jouir du statut un peu ambigu que peuvent avoir les policiers ou les inspecteurs dans notre monde. Genre, les Aurors, ce sont un peu des James Bond, dans l'imaginaire populaire.

En même temps, les Aurors, ce sont des gens qui font un métier très violent, qui lancent des sorts passablement affreux, de sorte que pas mal de gens les trouvent un peu timbrés et sont contents de les admirer de loin, mais de loin seulement, parce que dites donc, il faut tout de même n'être pas très net pour choisir ce genre de métiers. Ce serait le côté cow-boy, Far West, héros genre Batman des comics, qui traque les méchants, mais qui fait froid dans le dos.

Et puis surtout, les Aurors, ce sont des gens qui fréquentent des détraqués, des potions interdites, des mages noirs, qui s'y connaissent beaucoup en magie noire, et tout cela, c'est un peu douteux, non ? Pour un mage noir, ou quelqu'un qui voudrait pouvoir se documenter de près sur des pratiques sales et répugnantes, c'est quand même la super couverture ! Franchement, moi, un Auror, je m'en méfierai toujours un peu. Les tentations doivent être fortes dans ce genre de métiers.

Vous voyez ce que je veux dire ? C'est en tout cas sur cette forte ambivalence du personnage de l'Auror que j'ai construit mon personnage, mais je serais très curieux d'avoir votre sentiment sur la question.

Voilà !
Avis aux amateurs.

Pour la première question, je pense qu’il ne faut pas forcément chercher toujours bien loin. Il y a pas mal d’autres sujets où on se demande pourquoi les sorciers se prennent la tête. Déjà, pourquoi est-ce qu’ils s’ennuient à acheter des vêtements particuliers alors qu’un sort de métamorphose peut changer une robe de chambre en robe de bal par exemple ? Pourquoi racheter tel ou tel objet alors qu’un simple reparo suffit ? Pourquoi se lever et aller chercher un objet alors qu’on a accio ? A part dans certains cas, je pense personnellement qu’il n’est pas dans les mœurs d’user et d’abuser de la magie pour des choses purement matérielles et sans grand intérêt, et que les sorciers ne pensent même pas à utiliser la magie dans bien des cas. C’est plus drôle de jeter les boules de neige à la main que d’utiliser un sortilège. Et pourtant, ce sont des sorts simples, qui ne demandent pas d’effort particulier.

J’pense que le transplanage est un cas assez particulier, et c’est pour ça qu’on a des cours, un permis. Il y a des accidents de transplanages, des sorciers qui ne visualisent pas bien leur destination et qui se retrouvent encastrés dans un mur, ou un truc du genre. Un peu comme prendre la voiture les yeux bandés. Alors bien sûr, si on est poursuivis et qu’on a rien a perdre, on peut toujours essayer, mais en général on évite. A priori, je dirais que le transplanage requiert un minimum de concentration et que le temps passé à essayer de transplaner met le sorcier en danger. Pendant que tu te concentres, on te balance un sort et hop, mouru. Il faudrait donc disposer d’au moins

Ensuite, les objets et sortilèges. Je ne pense pas que ce soit uniquement un mélange de sortilège et d’illusion. Déjà, à cause de l’épée. Ensuite, parce qu’on peut trouver d’autres explications. Déjà, je pense que pour la création d’un objet magique, il faut trouver quelque chose qui nous est personnel, familier, ou auquel on attache de l’importance. Il faut se sentir proche de l’objet qui sera ensorcelé. D’ailleurs, il n’y a pas que l’épée pour laisser supposer qu’il y a une substance derrière le sortilège. Il suffit de voir la voiture des Weasley, ou les objets que récupère Arthur. Ce sont des objets moldus que des sorciers ensorcèlent. Donc finalement pour ça, pas besoin d’être attaché à l’objet… Il faut peut être juste avoir de l’idée, et s’imaginer parfaitement le résultat pour façonner la chose et qu’elle devienne exactement ce qu’on veut.

Pour les sortilèges, ça doit être aussi une question d’imagination. La chose doit tenir au cœur, être particulière. C’est un peu comme la création de potion, dans un sens. Alors je ne pense pas qu’il faille être Paracelse ou Merlin pour ça.il faut connaître parfaitement les potions, ou les sortilèges, ou la métamorphose, et comme tu dis, la compréhension théorique du fonctionnement de ce que l’on créée, et qui entre dans la case de l’imagination, en grande partie. Il faut visualiser, réfléchir et développer. Un peu comme quand on cuisine, en beaucoup plus complexe. Comment on est arrivé d’une pomme de terre et un steak à un hachis parmentier ?

Il faut toujours, chaque fois que l’on créée, avoir assez d’imagination pour voir une chose quand on en regarde une autre. Quand on voit un briquet, on peut voir un éteignoir, quand on associe une idée avec des termes latins, un mouvement de baguette et beaucoup de volonté, on obtient un sort. Après, la complexité du truc dépend du niveau du sorcier, et il faut déjà être bien déterminé pour tenter l’expérience, mais en gros, je pense que ça marche comme ça.

Et enfin, la réputation des aurors. Là comme tu dis, c’est des sortes de James Bond magique. Et je pense qu’ils inspirent la même chose que les espions : Du respect et de l’admiration parce que le commun des mortels est conscient qu’ils sont indispensables, courageux, et rêve de faire partie de leur monde un peu particulier et magique, et à la fois de la crainte et un peu de mépris parce qu’ils se croient souvent, à force de solitude ou de gonflements de chevilles, au dessus des autres et font ce que bon leur semble. On ne sait pas vraiment ce qu’ils font, ils utilisent des méthodes qu’ils interdisent à tous… Bref, ils sont tout-puissants, et la plupart des gens n’aiment pas trop ça.

Du coup, c’est ce que j’aime chez Prudence, le fait que dans tes rps, tu utilises les deux facettes. Il est à la fois adulé et à la fois craint. C’est un super héros, on est heureux qu’il soit là, mais déjà on n’aurait pas besoin de lui sans les criminels, donc sa raison d’être n’est pas très bien perçue, et en plus, personne ne comprend pourquoi il agit comme il le fait.

Voilà, en gros ^^. J’espère que ça t’aide un peu.