Claquant des doigts d'un geste impérial, le cercle féminin qui s'était formé autour du patriarche se dispersa, docile. Xenophius resta quelques instants assis dans son fauteuil -plus comparable à un trône d'ailleurs- la mine sinistre, le regard figé dans la cheminée inactive, le visage encore sale, le soufle saccadé, le sang coulant encore le long de sa joue ridée. L'imposante horloge du salon sonna une heure du matin, cela faisait également une heure que tout s'était écroulé, la bataille était terminée, et ils avaient perdu honteusement. Le Seigneur des Ténèbres était tombé, écrasé par un simple sorcier à peine majeur, et l'espoir de toute une vie s'envolait avec l'humiliation des mangemorts. Le vieil homme avait des flash, revoyait la bataille de Poudlard se déroulait dans sa tête, comme s'il s'était projeter dans le temps, revennant quelques heures plus tôt. Il entendait encore les cris, les pleurs, il voyait encore le regard brisé de McLipswitch qui s'éffondrait à ses pieds, après une heure de duel acharné, durant lequel Thadeus lui avait gravement entaillé la joue. Mais le patriarche McGregor était sorti vainqueur, achevant dignement son adversaire. Cette nuit, les mangemorts avaient connu de graves pertes, en commencant par leur chef, puis Bellatrix, sans compter tous ceux qui s'étaient fait arrêtés, et qui finiraient leurs tristes jours à Azkaban. Pauvres idiots.. Tous s'étaient persuadés de sortir triomphant, et tous rentraient en prison. Xenophius ne s'était pas avançé, il avait préféré rester méfiant, et avait gardé son masque tout au long de la Bataille et seul McLipswitch l'avait vu, mais il était certain qu'il garderait ce secret dans sa tombe pour l'éternité. Le vieil homme s'était donc sorti de cette guerre en conservant son poste au Ministère,et sa puissance sociale. Le monde était réellement injuste..

A cette idée, le mangemort se mit à rire, lentement au début, puis de plus en plus fort , un rire glacial, ni heureux ni mauvais, neutre, juste terrifiant. Quelle douce ironie du sort, lui qui avait torturé tant de gens, tué des sorciers, et servit loyalement le plus grand mage noir de tous les temps, n'irait même pas en prison. Il resterait Directeur du département de la Coopération magique internationnal sans châtiment. Le maitre des lieux lança un regard sur la nouvelle cicatrice plus discrète qui avait prit place sur son avant bras. Une nouvelle guerre commencait, mêlant ruse et coups bas. Xenophius ne laisserait pas cet idiot de Shacklebolt unir le monde moldu et celui des sorciers, il battrait jusqu'au bout, sans les mangemorts. Il établirait de nouveaux plans, il donnerait un nouveau but à la Triade...


Le chant mélodieux des oiseaux résonnait sur tout le domaine familial, le soleil se levait lentement au rythme des cigales, et le vieil homme émit un claquement de langue, agaçé, tout cela puait la fausse victoire, le bonheur répugnant. Posant sa tasse de thé avec toute la souplesse d'un troll des montagnes, Xenophius se redressa, sous les regards respecteux des femelles McGregor. Il avait à faire aujourd'hui, il serait certainement débordé au Ministère, mais cela ne l'avait pas empêché de prendre sa matinée, afin de se rendre chez le directeur de Gringotts, pour cette histoire d'héritage. L'homme donna quelques instructions à l'elfe de maison concernant le renforcement de la sécurité du manoir, puis transplana jusque dans l'allée principale du chemin de Traverse, totalement grouillante de monde. De sa démarche hautaine, le patriarche McGregor s'avança jusqu'à la banque, où il y rencontra le gobelin avec qui il avait rendez-vous.

Deux bonnes heures s'écoulèrent, et Xenophius sortit enfin de Gringotts, satisfait, le montant de l'héritage de Megan était plus que considérable. Descendant les marches fierement, il ne fit même pas attention autour de lui, jusqu'à ce qu'un individu le bouscule, à lui faire perdre l'équilibre. Le sorcier placa son talon dans le coin de la marche afin de rester droit. Le brin de bonne humeur qu'il avait acquis en deux heures s'envola aussitôt, furieux, il brandit sa baguette sous le nez de... James Kirkby ? Les lèvres du vieil homme s'étirèrent en un sourire sadique. Le voilà le traitre à sa cause. Celui qu'il avait pourtant vu grandir, qu'il avait accueilli sous toit comme un fils.

- James.. Tu tombes très bien mon garçon. Devine à qui j'ai parlé il y a quelques jours ? Ton cher grand-père. Et je peux t'assurer qu'il est très inquiet à ton sujet.

En effet, quelques jours auparavent, Peter Kirkby était venu voir Xenophius, pour lui parler de James et de sa profonde deception vis-à-vis de celui-ci. Il lui avait fait part de son envie de lui mettre la main dessus...

[HJ: Désolé pour la qualité très discutable, et pour les fautes :/ ]

Le vieil homme était désolé intérieuremen pour Peter Kirkby, lui qui était l'un de ses plus proches ami, lui qui avait toujours suivit le même principe d'éducation stricte et droit que la famille McGregor, et dont Xenophius l'avait souvent félicité. C'était un terrible malentendu. Connaissant les capacités du benjamin des Kirkby, le sorcier trouvait cela dommage de devoir le liquider sans aucune autre forme de procès. Il avait tellement de potentiel, Peter avait du faire une erreur, sinon les choses ne se seraient pas passées de la sorte, elles n'auraient pas pris une tournure aussi dramatique. Déserter les mangemorts était un acte grave et impardonable. La trahison n'avait jamais plu à Xenophius, il avait toujours était pointilleux sur le sujet, il fallait savoir assumer les conséquences de ses actes, jusqu'au bout. S'il n'y avait eu aucune faille dans l'enseignement du Lord Kirkby, James ne serait pas devenu un lamentable sorcier dont la vie était toute aussi importante que celle d'un insecte.

Soupirant, le mangemort observa avec dédain le jeune homme formulait quelques lamentables excuses inutiles. Le mal était fait, il fallait qu'il répare ses sottises. Le regard implorant qu'il lui adressa fit sourire d'avantages le patriarche McGregor, en plus d'être devenu un traitre, il était devenu naif. Qu'attendait-il de Xenophius McGregor ? Un privilège ? Un acte de charité, ou de compassion ?C'était d'un ridicule mal fondé.

- Oui, il est venu pour me demander aimablement de l'aider pour une tâche qui lui était difficile. Eliminer quelqu'un de sa famille est très dure.. il est plus simple de faire recourt à quelqu'un d'autre.

Le regard du vieil homme se fit plus pressant, comme pour rappeler à Jams quelque chose. Il n'avait certainement pas oublié ce fameux jour où Xenophius lui avait demandé d'éliminer Swann. Ainsi donc, un étincelle joyeusement sadique traversa la pupille de saphir du sorcier, au même moment où il serrait sa baguette dans la paume de sa main, comme pour effrayer James. Bien entendu, il ne risquerait rien sur le chemin de Traverse, trop nombreux seraient les témoins, mais rusé comme il était, il s'arrangerait pour ammené le jeune homme à sa famille. Là n'était pas le soucis.

Mais avant que Xenophius n'est pu choisir le déroulement de la suite es évênements, le regard de James le fit réagir. Il ne voulait pas que son grand-père le retrouve, alors il aurait besoin du silence de McGregor, sauf que le Directeur du de la coopération magique internationale ne se taisait pas si facilement. Il lui faudrait un juste retour des choses. Soudain une idée vint à l'esprit du vieil homme, et il ne put que se féliciter de sa propre ingéniosité.

- Tu sais qu'il va falloir m'offrir quelque chose en retour James ? Et j'ai une proposition délicieuse à te faire.

Son ton était redevenu sérieux. Les affaires commencaient...

Un certain sentiment de fierté, se témoigna par l'air hautain, et méprisant qu'affichait Xenophius. Plier à sa volonté le petit-fils de Peter Kirkby avait quelque chose de plaisant, le chef de clan était certes son vieil ami, mais les circonstances faisaient que leurs étroits liens comptaient de moins en moins. Après tout, Lord Kirkby avait honteusement échoué dans l'éducation de James, et cela s'affirmait d'avantages. Le patriarche McGregor fit pivoter sa baguette entre ses doigts, prennant soin à ce que le jeune traitre le voit, et espérant que ce geste prémédité fasse monter une certaine tension chez lui. Le garçon méritait une punition exemplaire, il devait apprendre à être loyal, la vie n'était pas un jeu, il n'y avait aucune occasion de recommencer après une défaite. Xenophius était un homme de parole, et lorsqu'il avait prêté allégeance au Seigneur des Ténèbres, il n'avait jamais envisagé de le trahir, bien que l'idée fut plus que tentante lorsque le mage noir venait à haussait le ton sur lui.

Peter n'aurait pas du laissé son petit-fils s'engager si tôt, comme Xenophius n'avait pas laissé son "petit-fils" rejoindre les rangs obscurs, parcequ'il avait jugé le garçon trop immature. Peut être son ami n'avait plus la même autorité qu'auparavant, il avait sans doute perdu la main, dommage..

James semblait pris au piège, et il fut contraint d'accepter de marchander. Cette perspective enchantait réellement le directeur du département de la coopération magique, il y avait tellement de choses que le garçon pouvait faire pour lui, le choix n'était que plus interressant. Il pourrait être son second, son apprenti, il l'aiderait pour ses expériences, ou bien il l'enverrait sur le terrain pour le sale boulot. C'était une bonne idée. Néanmoins, si l'on ne pouvait pas lui faire confiance, il ne pouvait donc pas lui laissé tant de responsabilités, au risque de se faire trahir. Il devait donc réfléchir à un autre arrangement.

Soudain, une drôle d'idée lui vint à l'esprit, et il s'empressa d'en faire part à James, un sourire narquois affiché aux lèvres :

- En y réfléchissant bien, oui, j'ai une proposition qui devrait nous satisfaire tous les deux. Tu te souviens de ma fille, Kate ?

Le reste était dans les sous-entendus exprimés par le regard pétillant et mystérieux de Xenophius. C'était simple, et ingénieux. Le sorcier se félicitait lui-même de sa ruse.

Un autre couple passa entre Xenophius et James, et cette fois-ci, le vieil homme ne dissimula pas son exaspération, en laissant échapper un grognement. Il était vrai que les deux sorciers bloquaient le passage, le vieil homme serra donc sa poigne ferme autour du bras du jeune Kirkby et l'attira avec lui en bas des marches, jusque dans un ruelle sombre, où il se décida à le lacher. Ici ils seraient tranquilles, et si les choses devaient tourner mal, il n'y aurait aucun témoin. Rien ne garantissait à Xenophius que son interlocuteur accepterait les conditions, finalement il pourrait préférer affronter son grand-père, ce qui serait certes un acte suicidaire mais digne de la bêtise dont James faisait preuve ces derniers temps. Le patriarche McGregor commencait à se demander où était passé la grande déduction du jeune Kirkby, qu'il avait tellement cotoyé par le passé. L'âge n'avait pas arrangé ce garçon, et d'après d'autres dires on le disait même homosexuel. Vérité ou pas, sa proposition marchait toujours, il avait bien connu ce James en tant que coureur de jupon, à moins que.. Qu'importe en fin de compte ! Le résultat serait le même. Xenophius avait décidé ainsi, il en serait donc ainsi.

- Décidémment tu es très étroit d'esprit mon garçon. L'âge te fait défaut si tu veux mon avis.

Le vieil homme laissa échapper un rire moqueur, puis il lança un rapide coup d'oeil à sa montre d'or, il ne voulait pas manquer le repas qui l'attendait avec sa famille réunie au complet. Aujourd'hui aurait lieu une importante réunion de la Triade.
A cette pensée le sorcier passa son index le long de sa joue, effleurant la cicatrice qu'il avait fait passer pour un accident d'Hyppogriffe. Les trois frères McGregor parleraient certainement de cette rude bataille.

- Tu sais très bien qu'une femme ayant déjà eu des enfants, de bonne famille, sans époux n'est pas bien vue ? Je veux que tu sois mon gendre, avec certaines conditions bien entendu..

Regardant une nouvelle fois l'heure, Xenophius se demanda s'il ne serait pas préférable de terminer cette entrevue chez lui. Il songeait déjà aux accords, qu'ils devraient étaler sur parchemin.

Brusquement, l'air suprêmement courroucé, Xenophius attrapa James par le bras et l'entraîna à quelques mètres de là. Un renfoncement entre les bâtiments créait une sorte de petite impasse, généralement utilisée par les gamins pour s'y peloter frénétiquement loin de la vue des parents. Cette fois, l'entrevue risquait d'être nettement moins sensuelle – de toute façon, le simple fait d'imaginer Xenophius McGregor nu défiait l'entendement. En revanche, ce coin peu fréquenté était idéal pour assassiner ou neutraliser quelqu'un, et James profita de ces quelques pas pour sortir sa baguette magique de sa poche. On ne sait jamais, surtout avec une vieille rosse comme McGregor. Le sorcier était vif pour son âge, et il avait empoigné James comme il l'aurait fait avec un petit garçon surpris à voler des confitures ; il le lâcha d'un geste brutal, et le repenti rajusta ostensiblement sa chemise tandis que le vieillard s'amusait à critiquer son esprit étroit. Pas vexé pour un sou, James eut un rire moqueur, destiné à montrer à McGregor qu'il ne dominait pas autant le jeu qu'il voulait bien le croire.

Et, enfin, la proposition arriva. Pour le coup, James en resta muet. Il avait bien envisagé cette possibilité, mais l'entendre formuler ainsi lui donnait un coup. Ainsi, le vieil homme prétendait lui refourguer une femme chargée d'enfants, à la réputation plus que sulfureuse, et dont le précédent mari venait de trouver la mort dans des circonstances peu claires ? Superbe cadeau... Il pouvait bien parler d'une proposition qui devrait satisfaire les deux parties, James trouvait tout de même le morceau un peu dur à avaler. Après un instant de silence, il prit le parti de répliquer d'une voix narquoise :

-Vous me voulez pour gendre, monsieur McGregor ? Et pourquoi donc tiendriez-vous à donner votre fille à un traître à son sang ? Pardonnez-moi, mais j'ai un peu de mal à vous suivre. Ou alors... (il sembla parvenir à une conclusion soudaine) ou alors... peut-être que votre fille ne peut prétendre à un meilleur parti ?

Le sacrifice qu'on lui demandait était finalement de peu de conséquence ; Kate McGregor était connue pour ses multiples conquêtes, elle n'était pas trop mal conservée, et partager son lit ne devait pas être trop désagréable. Bien sûr, il y avait ses mioches – mais l'école a été inventée pour en débarrasser les parents, non ? Restait à régler un détail. La perspective de se sauver en épousant Kate McGregor n'était pas totalement repoussante, mais il fallait rester sérieux et assurer la sécurité. Perdant lentement son sourire, le jeune Kirkby fixa Xenophius dans les yeux, et demanda :

-Et que me proposez-vous pour assurer ma sécurité, monsieur McGregor ? Comment puis-je être sûr que vous ne vous précipiterez pas chez mon grand-père pour lui donner ma nouvelle adresse ? Je ne serais pas votre premier gendre à connaître un sort peu enviable...

L'air de rien, nonchalamment appuyé sur sa canne, il se mit à jouer avec sa baguette, sans paraître prêter attention aux propos de Xenophius. En réalité, rien ne lui échappait, et il se tenait prêt, à tout instant, à engager le combat.

L'air impatient, Xenophius tapotait du pied, afin de faire comprendre à son interlocuteur qu'il n'était pas un homme que l'on faisait attendre trop longtemps, et que le temps lui était précieux à lui. Ce n'était pas un flemmard, qui attendait que la mort vienne le chercher, paisiblement assis dans un fauteuil, non. Il aimait l'activité, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle il avait reprit le travail au Ministère, c'était aussi l'occasion de garder une main sur les hautes affaires, et surtout assurer ses arrières. Dans le monde de la politique, nombreux étaient ceux qui formaient des petits groupes dont le but était de faire tomber de grands personnages à la fortune élevée. Et puis son nouveau poste lui permettait d'entretenir de bons rapports avec les Ministres étrangers, ce qui était un excellent point, Xenophius était même en grands projets d'affaires avec la France, et il envisageait même de s'engageait dans de nouveaux contrats avec l'Allemagne. Il pouvait dire que les affaires tournaient bien en ce moment, et un évênement aussi notable et apprécié qu'un mariage ferait encore plus de bruits, et donnerait lieu à des échos positives.

Enfin, James prit la parôle après avoir imiter en toute arrogance Xenophius, riant en toute moquerie. Le vieil homme fronça les sourcils, et lui adressa un regard de braise, serrant les dents pour ne pas l'injurier comme il se devait. Cependant, le garçon aurait peut être mieux fait de garder le silence, car ses parôles bien qu'il ne les ait voulu provoquantes, furent insultantes. Comme si Kate McGregor n'était pas digne d'un meilleur sorcier ! Elle était la créature la plus belle et intelligente qu'il n'ait connu, la perfection s'échappait de chacun de ses pores, elle avait le don d'ensorceler le plus dur des hommes, elle était sa fille. Le seul soucis était ses enfants, elle avait déjà deux gosses, dont un, d'un certain âge. Aucun bon sang pur ne voudrait d'une femme ayant déjà eu un nombre plus que considérable de conquêtes, et ayant donné naissance à deux enfants. Puis le dernier des Kirkby continua sur la voie des conditions, parlant de sécurité, dont le chef de clan ne fit guère attention, puisqu'autre cose l'avait interpellé.

Le patriarche McGregor sembla faire un arrêt cardiaque, écarquillant ses deux yeux bleus, devant l'audace arrogante dont fit preuve James en le fixant dans les yeux, aussi sûr de lui. Le ténébreux sorcier empoigna sa baguette d'un geste vif et rapide, puis pointa sa baguette sous la gorge du jeune insolent, l'attrapant de sa main libre au col, le toisant de son air hautement méprisant. Il lui cracha d'un ton féroce :

- Je ne sais pas comment tu as pu autant mal tourner James, mais une chose est sûre, si tu as eu l'audace de déserter les troupes du Seigneur des Ténèbres, et que tu t'en es bien sorti, tu n'auras pas la même chance si tu continues à jouer au plus malin avec moi !

Tentant de conserver son calme, il abaissa lentement sa baguette, lachant le col de la chemise de Kirkby, puis rajusta ses propres manches. Il ne supportait pas qu'on lui tienne tête, surtout lorsq'uil s'agissait d'un malheureux garçon d'une vingtaine d'année, qu'il avat vu grandir. C'était d'ailleurs pour ça que Xenophius ne l'avait pas tué, et qu'il ne comptait pas le livrer à sa famille, parcequ'il avait toujours vu en James un grand potentiel, et qu'il l'avait toujours un peu apprécié.
Retrouvant un ton neutre, le sorcier reprit comme s'il ne s'était rien passé :

- Je veux que tu épouses ma fille, pour des raisons qui me sont propres, et lorqu'il s'agit de mes affaires, je peux t'assurer que personne n'y fourre son nez. J'ai besoin de toi, et c'est réciproque, je suis un homme de parôle, et ta sécurité sera mon affaire, tu seras protégé une fois marié à Kate.

Toujours un peu à cran, le vieil homme observa chacun des gestes de James...

Le jeune homme ne bougea plus, ce qui étit un bon point, il avait sans doute comprit que Xenophius n'était pas le genre de socier à faire de l'humour. Il rajusta à peine le col de sa chemise, et enchaina quelques gestes maladroits, tapotant avec sa canne sur un sol recouvert de morceaux de verres, c'était dans ces ruelles sombres et étroites que se déroulaient la plupart des rackets, viols, crimes.. Surtout durant la période du règne du Seigneur des Ténèbres. James avait d'ailleurs affiché une drôle de mine lorsque le viel homme avait évoqué sa désertion. Que pensait-il ? Que le Lord l'avait laissé gentiment s'enfuir sans aucun châtiment ? Non, bien au contraire, il avait mis sa tête à prix. Même si James avait eu de la chance, et n'avait pas été puni cela ne lui donné aucun droit d'arrogance, il jouait au fier parcequ'il Lui avait échappé, mais le patriarche McGregor n'était pas aussi patient que l'avait été Voldemort. Lorsque quelqu'un menaçait ses interets, il disparaissait aussitôt, l'erreur du Mage Noir avait été de croire qu'il était en sécurité au sommet de la puissance.

Xenophius fixa avec intensité le jeune Kirkby, d'un regard qui se voulait intimidant. Il était beau garçon, Kate n'aurait aucun mal avec lui, c'était certain, elle avait prit pire que lui après tout. Swann par exemple, qu'elle avait épousé par interets, simplement. Pour parvennir à ses fins la sorcière était capable de beaucoup. Elle était la digne fille de son père. Il formerait un très beau couple, aux yeux du monde sorcier, et la différence d'âge ne se verrait même pas. Kate était très bien conservée, comme tous les McGregor, d'ailleurs peu de gens ne comprennait comment il était possible que chacun des membres de cette noble famille demeure aussi beau malgrès leur age. Seule la Triade connaissait la vérité, la malédiction jetée sur la famille, les passages secrets, et tous les autres secrets...

Les conditions donc... Xenophius avait bien des idées, mais pour que ce soit un véritable contrat il fallait qu'il soit approuvé par les deux sorciers. James voulait qu'il assure sa sécurité, soit, le patriarche en ferait son affaire. Puis de son côté il avait plusieurs exigences, comme à son habitude, Kirkby devrait être le gendre parfait. Mais l'ancien mangemort voulait aussi qu'il le seconde, il lui serait utile, ne serait-ce que pour les affaires familiales, ce qui était un honneur. Ceci ne s'appliquerait que lorsque Xenophius aurait entièrement confiance en James. Ce garçon sans s'en rendre compte, serait très utile au sorcier.

Il adopta un air sérieux, et parla d'un ton lent et posé :

- Les conditions oui. Et bien, j'attends de toi l'exemple même d'un gendre parfait. J'imagine que tu as projeté de changer d'identité, et peut être le mieux serait-il de prendre un patronyme étranger ?

Xenophius pensait en effet que ce serait préférable, prendre l'identité d'un étranger qu'ils pourraient facilement faire passer pour un riche personnage au sang pur. Il fallait tout de même garder une certaine coohérence, après tout il était impossible que McGregor offre la main de sa fille à un impur.

- Sinon, pour ce qui est de ta sécurité, je vois mal comment je vais pouvoir faire par rapport à ta famille.. Tu n'es pas sans savoir qu'il est un proche ami, et qu'il a connu Kate lorsqu'elle était encore enfant, il est donc inconcevable de ne pas l'inviter à ce prochain mariage. Tu comprends j'espère ?

La suite voulait dire :" As-tu une idée, parceque moi non". Regardant encore sa montre, Xenophius prit un air attentif.

S'avouant vaincu, James rangea sa baguette, renonçant à l'idée absurde de se battre pour sauver le peu de dignité qu'il lui restait. Ce serait s'enfonçer davantage, sachant que Xenophius n'aurait aucun mal à lui nuire encore plus. Le vieil homme se flattait de sa propre ruse, il se félicitait de son influence dans le monde magique. Il était le dernier de trois frères héritiers d'une grosse fortune, et aurait du se contenter de ce que lui auraient laissé ses frères, mais au lieu de ça, il avait tout prit. Le manoir familial qui aurait du revenir à l'ainé, Andrew, avait finalement fini entre les mains de l'ambicieux Xenophius, pareil pour les mines d'or.. En toute générosité le cadet s'était arrangé pour isser ses frères à un rang convenable, afin d'assurer la bonne image de leur famille. Chacun des frères avait donc préservé une certaine importance, et tous connaissait bienséance et luxure.

Les affaires que Xenophius préparait annonçait de bonnes choses, il comptait bien gouverner le monde, de sa puissance économique et sociale. Son nom était déjà en tête des plus grosses fortunes d'Europe, dans les premières places. mais il fallait qu'il se fasse patient. Bien que cette année personne ne l'ait soupçonné d'une quelconque allégeace raprochée au Seigneur des Ténèbres, il n'en restait pas moins un mangemort l'ayant soutenu loyalement. Finalement, il félicitait Megan également, elle n'avait pas voulu rejoindre lesrangs de la Milice Pourpre, malgrès les encouragements fréquents du vieil homme. C'était une excellente chose, les enfants qui avaient travaillé pour les Carrow reçevaient de nombreuses critiques de la part des autres.

Xenophius écouta attentivement James énnoncer ses projets. Il lui fallait un passeport, et un nom de famille pure. C'était tout à fait jouable pour le directeur du département de la Coopération magique, qui était en constante relation avec les ambassades étrangères. Celui-ci hocha la tête, approbatif.

- Je n'aurai aucune problème à te trouver un passeport. Mes relations sont bien étendues après tout. Pour ce qui est du nom, j'ai d'excellents amis de sang pur qui m'aideront volontier.

Ses amis lui devaient bien ça, il leur suffirait de modifier quelque peu leur arbre généalogique. De toute façon, Xenophius n'aurait aucun soucis à lui trouver une identité convenable. S'il fallait liquider quelqu'un pour qu'il prenne sa place, il le ferait, aprè tout, ce ne serait pas la première fois qu'il tuerait quelqu'un. Lorsque James poursuivit, le patriarche McGregor eut un nouveau rire. Conservant un sourire en coin, il répliqua :

- "Monsieur McGregor" suffira.. Sinon, oui, je propose que tu viennes avec moi, ma famille est réunie au complet aujourd'hui, belle occasion d'annoncer vos fiancailles à Kate et toi. Puis mes frères pourront nous aider à trouver une solution.

Xenophius regarda une ultime fois sa montre d'or, elle affichait 11h58. Il tendit ensuite un bras à James, qui l'invitait à transplaner jusqu'au manoir. Ce qui indiquait que ce n'était pas vraiment une proposition mais un ordre.

“Monsieur McGregor suffira”...
James réprima un sourire. Le chef du clan McGregor était vraiment de la vieille école, encore pire, lui semblait-il, que son propre grand-père. Lord Kirkby n'était pourtant pas un modèle en matière d'idées progressistes et libérales, mais il n'avait jamais exigé, par exemple, que sa belle-fille l'appelle “monsieur”. Le jeune homme réfléchit un bref instant, pour essayer de se rappeler comment Alba s'adressait à lui ; il lui semblait bien qu'elle l'appelait “beau-père”, mais sur un ton si soumis, si craintif, que cela valait tous les “monsieur” du monde. De son côté, le repenti ne souhaitait pas contrarier le vieux sorcier, et il murmura simplement :

-Très bien, monsieur.

McGregor parlait de faire jouer ses relations pour obtenir à son futur gendre un nom et des papiers lui assurant la sécurité ; ce n'était pas le moment de faire l'insolent. James savait trop bien de quoi le vieillard était capable – son gendre précédent lui avait déplu et l'avait payé de sa vie – et, de toute façon, les vieux réflexes de docilité ne l'avaient pas complètement quitté. Il avait toujours obéi, toute sa vie, jusqu'à sa désertion de chez les Mangemorts ; sa toute récente prise d'indépendance le laissait parfois désemparé, et finalement, il serait peut-être plus sage de se remettre sous l'autorité de quelqu'un... Surtout si ce quelqu'un avait le pouvoir de le protéger. Toute la lâcheté du garçon, celle qu'il avait tâché de combattre, revenait au grand galop, et le poussait à renouer avec des comportements qu'il avait jugés dégradants.

L'affreux vieillard tenait à mener les choses rondement ; déjà, il voulait emmener James chez lui, pour une charmante petite fête de famille. Le jeune homme ne pouvait pas dire que cette situation l'enchantait ; il connaissait l'ambiance macabre de ce genre de réunion familiale, et l'idée d'être au centre des attentions ajoutait encore à sa répugnance. De plus, il était venu sur le Chemin de Traverse pour régler une affaire bien précise, et transplaner en compagnie de Xenophius l'empêcherait d'aller s'expliquer avec les gobelins de Gringott's... Le geste de McGregor, cependant, n'admettait pas de retard ou de refus d'obéir. Un sourire forcé aux lèvres, James accepta de suivre son futur beau-père :

-Eh bien, puisque vous me laissez le choix, monsieur McGregor, je vous accompagne avec plaisir...

Autant faire un peu d'ironie facile au lieu de s'exécuter en silence, non ? Le garçon prit le bras du vieillard et, de sa main libre, serra sa baguette magique dans sa poche, au cas où. Le transplanage d'escorte n'était pas sa tasse de thé, et il préférait se ménager une possibilité de transplaner par lui-même. Un vieux sorcier avait vite fait de perdre le contrôle de son transplanage, voire de mourir subitement en cours de processus – de là à dire que son futur gendre l'espérait, il n'y a qu'un pas – et il valait mieux se prémunir contre ce terrible malheur...