[Ordre de postage obligatoire: Dam', Svea et Ennis. Si problème, me le signaler...]

Silence. Persécuteur. Un zombie parmi tant d’autres. Sauf qu’il avait l’air un peu moins présent. Un zombi invisible. Oui, ça sonnait plutôt bien. Damien le Zombi Invisible. Et asocial? Ça faisait combien de temps? Plus de nouvelles. Il ne parlait plus. Silence persécuteur. Rien de plus. Un mutisme particulièrement agressant. On n’entendait plus parlé de lui. On ne s’en inquiétait plus non plus. Il avait réussi. Il s’était évaporé. Plus son nom dans les têtes et les mémoires. Mort? Non. Il aurait pu, sachez bien. Même si son corps semblait toujours aussi fragile, il allait mieux… Enfin, il donnait seulement l’effet d’aller mieux. C’était à présent un mélange de colère sinistre et sans bruit qui l’habitait. Il avait pourtant fait de gros efforts. On l’y avait même guidé. Mais ce complot l’avait rendu si haineux… Ça ne l’avait pas visé, pourtant, ho non… Juste une victime. Même s’il c’était interrogé à savoir si on n’était pas un peu content de se débarrasser de lui en même temps. Ça avait pris du temps! Vraiment du temps, en fait… Un peu avant le temps des fêtes, avant Noël et compagnie. Une mauvaise blague, qu’on lui avait dit. Mouais… Il s’était aussi juré d’égorger le crétin qui avait eut cette folle idée. On ne le lui avait pas dit, ho non. Personne ne l’aurait osé vu les menaces agressives qu’il faisait de vive voix lorsqu’on l’a récupéré. On l’a récupéré trainant sur les bords de route de Londres. Et oui, il était revenu lui-même, en fait. Un sorcier quelconque l’ayant ramassé alors qu’il marchait, péniblement. Vu son état, on l’envoya passer examen santé alors qu’il s’expliquait. Et quelque temps plus tard, on le retourna à Poudlard… Des mois! Ça faisait des mois!

En fait, s’il n’avait pas été poussé à toucher cet objet de mal, il n’en aurait pas tant peur aujourd’hui. Une poignée de porte… Qu’elle idée! Ho, il ne douta pas un instant que l’acte à proprement parlé avait visé les Carrow ou il ne savait pas trop quel autre ennemi. Après tout, seule la résistance était capable de ce genre de coup, n’est-ce? Il y croyait dure comme fer. Du coup, lorsqu’il posa ses doigts fragiles sur le métal, ce fut un paf sonore qui l’accueillit et une disparition. Il n’y avait pas eut de témoin alors personne pour le cherché. Sauf bien sûr lorsque peut-être certains remarquèrent son absence qui durait plus longtemps que d’habitude? Il ne croyait pas que les gens s’inquiétaient pour lui. Ce ne fut pas le cas… Il le constata en mettant les pieds dans le collège de magie, ce jour même. On l’ignorait… C’est pourquoi il commença à se dire : ‘’Damien le zombi invisible’’.

Il avait pourtant assisté à tous les cours, ce jour là. Même études des moldus… Et oui… La Carrow l’avait ignoré, fort heureusement pour lui. Il s’en sortit indemne, encore et toujours, parce qu’il ne déplaçait pas d’air, en cours. Qu’il était plus calme que lac mort. Aussi, lorsqu’il quitta le cours, à la fin, à la sonnerie de la cloche signifiant aussi la fin de la semaine (car oui, il était bien vendredi, heureusement, il n’aura pas supporté ce regards mornes et agaçant plus longtemps.) Et alors qu’il quittait précipitamment le cours, presque arrivé aux cachots, même, il s’arrêta brusquement. Il avait oublié son bouquin… Il s’intérogea à savoir si ça en valait vraiment la peine d’aller le récupérer ou risque de se faire avoir par la Carrow. Mais il se ferait tout autant accusé de laisser trainé ses trucs de sale impurs un peu partout… Soupirant, il remonta donc rapidement pour constater que la porte était fermée. Et flute… Il ne la toucherait pas, ça, il en était tout simplement hors de question.

Finalement, il fit volte face, cherchant une autre solution et perçu le blason vert et argent, un peu trop prêt de lui. Et avant qu’elle ne fille, interpela la jeune fille…

« Attends! Oui! Toi! C’est ça! Ouvres cette porte s’teu plais! » lâcha-t-il sur un ton qui trahissait toute la nervosité dont il était victime depuis les quelques derniers mois.

L'étude des moldus la fatiguait. Elle n'avait rien contre les moldus, hu, le fait était juste que ce cours ne l'intéressait. Peut-être parce qu'il était énoncé par quelqu'un qui n'arrivait visiblement pas à cacher assez son jeu pour faire apprécier sa propre matière. C'est pourquoi, quand la sonnerie se mit à sonner, elle dépêcha de ranger ses affaires pour sortir le plus vite possible, le problème clair qui se présentait était qu'elle était bien trop consciencieuse pour tout faire vite en sachant que la moitié des affaires choses qu'elle mettait dans son sac allait être froissé, déchiré. En mauvais état en somme, bâclé. Elle ne voulait pas de ça. Alors, comme d'habitude, elle mit du temps, certes, mais elle rangea tout à sa place et tout proprement.

Contente du résultat, elle se dirigea vers la sortie, la tête haute.

Dès qu'elle se trouva dans les couloirs, la porte se ferma d'elle-même. Son épaule lui lançait à cause du sac posé dessus, elle voulait vraiment se dépêcher de rentrer aux cachots pour pouvoir poser cette chose et se reposer un peu. Cependant, elle ne marchait pas plus vite. Elle avançait doucement, à pas régulier, et, même si la douleur était toujours présente, elle ne perdait aucune dignité à courir comme une folle dans les couloirs juste pour atteindre le cachot. Elle ne fît pas deux pas que quelqu'un l'interpella. Doucement, elle se retourna vers l'inconnu et remarqua qu'il venait de Serpentard. Il était légèrement plus grand que lui, ce qui signifiait qu'il devait être un peu plus âgé et, si elle le regardait d'un peu plus près, elle se rendit vite compte qu'il était également dans son cours d'étude de moldus.

"Attends! Oui! Toi! C’est ça! Ouvres cette porte s’teu plais!"

Il sembla agité et Svea ne comprit tout d'abord pas ce qu'il voulait dire. Après avoir fait une grimace, elle se mit à saisir ses mots sans vraiment les analyser. La demande semblait ridicule. Elle ouvrit grand les yeux et posa sa main sur ses cheveux, comme d'habitude. C'était aussi stupide que sa question, remarqua-t-elle.

"Tu veux que je t'ouvre la porte ? Euh... bien sûr, sans problème..."

Elle se retourna pour longea le mur jusqu'à atteindre la porte. Elle sentit le garçon qui la suiviait un peu plus loin. Elle se demanda quel était le problème avec les portes. Après tout, tout était possible, et il était bien connu à Poudlard de faire attention à n'importe quoi, n'importe quel objet subtil pourrait attirer n'importe qui dans un danger imminent. Peut-être que le Serpentard savait que c'était un piège et l'entraînait alors vers un risque important dont elle ne connaissait sans doute rien. C'était possible aussi. Pourtant, ça ne l'arrêtait pas. Déjà parce que le garçon en question n'avait jamais posé de problème en cours, ou n'importe où ailleurs. Elle ne pensait pas déjà l'avoir vu autre part qu'en cours, de toute façon. Ensuite, si il fallait avoir peur de toucher une porte de nos jours, la vie allait continuer à être de plus en plus difficile, elle n'allait pas se mener.

Sans difficulté, lorsqu'elle toucha la poignet, elle ouvrit la porte.

"Voilà, tu as besoin d'autre chose ? T'as pas l'air d'aller bien, tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ?"

Après tout, il ne pouvait pas être un monstre. Et il semblait vraiment, vraiment, vraiment mal. Comment les gens qui passaient devant lui chaque jour pouvait juste l'ignorer alors qu'il était visible? C'était affreux. Elle ferma les yeux en se disant que quelques minutes, voir même quelques secondes, elle n'aurait pas fait cas du garçon car elle ne connaissait même pas son existence mais maintenant que c'était le cas, elle ne voyait plus aucune raison pour ne pas lui parler sachant que ça n'allait pas l'air d'aller.

Elle attendit le garçon pendant qu'il allait chercher elle ne savait quoi dans la salle de cours. En sortant, Svea semblait voir le corps du garçon tenter de chuter à chaque instant. Il fallait absolument qu'elle fasse quelque chose.

«Tout ça, c'est complètement idiot, Ennis, tu te fais encore avoir par ta cousine...» Certes, sa conscience avait probablement raison de douter de la source que la cousine d'Ennis était, mais la jeune fille ne pouvait s'empêcher de rêvasser et d'imaginer une tonne de passage secret dans cette école. Après tout, Poudlard était une école magique, pourquoi les passages secrets n'existeraient-ils pas? «Quand même c'est ridicule, tu ne termineras jamais cette carte avant la fin de l'année» Ennis soupira, sa conscience était décidément beaucoup trop rabat joie, la jeune Serdaigle avait toute sa scolarité pour compléter cette carte!

«En attendant, tu n'es pas très avancé...» Vrai. Ennis jeta un coup d'oeil autour d'elle, incertaine. Elle tourna l'ébauche de carte qu'elle avait entre les mains, la tourna encore... et une dernière fois en soupirant. Pour la énième fois cette année, la jeune fille c'était perdu dans l'école et, elle devait l'avouer, chaque fois qu'elle s'y perdait, quelque chose de peu agréable lui arrivait. Malgré tout, la jeune fille tentait de rester positive. Elle était dans les bas niveau... elle savait qu'il y avait encore certaine salle de classe tout près et avec un peu de chance, Ennis croiserait peut-être un élève sortant de classe... «rêves toujours»

La jeune Serdaigle s'enfonçait de plus en plus dans l'école, trop orgueilleuse envers elle-même pour arrêter ses recherche simplement parce qu'elle s'était... égaré. Pourtant, les minutes passaient et la situation d'Ennis ne semblait en rien s'améliorer. Il n'y avait personne depuis belle lurette! Les cours étaient terminés en fait... il y avait peu de chance qu'elle croise quelqu'un! «Aucune mauvaise surprise ainsi....» Mais une très mauvaise nuit à patrouiller les couloirs à la recherche du bon chemin à suivre. «Le pire qui pourrait arriver serait de croiser Rusard et d'avoir une retenue...»

Alors que la jeune fille méditait sur les pires manières dont Rusard usait pour faire souffrir ses élèves en retenue, des voix parvinrent aux petites oreilles de l'aiglonne. Inquiète de la surprise qui l'attendait, la jeune fille prit tout son temps, marchant sur la pointe des pieds, l'oreille à l'affut du moindre mouvement. Elle resserra son carnet contre elle, ne laissant ainsi ressortir qu'une partie de la carte d'elle avait entamé. Tournant le couloir qui menait vers le bruit, Ennis vît, à quelques mètres d'elle, une jeune fille, dos à elle. Selon les observations d'Ennis, elle ne semblait pas plus vieille qu'elle. Elle était petite et n'appartenait apparemment pas au Serdaigle «avec un peu de chance c'est une pouffsoufle» mais Ennis en doutait, la chevelure de la fillette lui disait vaguement quelque chose, fouillant dans sa mémoire, l'aiglonne réussie à mettre un visage et se souvint d'un serpentard, de la même carrure avec les mêmes cheveux. «Pas de chance ma vieille, encore une serpentard!»

Ennis, préférant ne pas être accusé d'espionnage en ne se manifestant pas, s'avança lentement vers la serpentard pour voir un peu plus loin, un second serpentard qu'elle avait aussi déjà vu sa conscience s'amusait à l'appeler le petit fantôme des serpentards, mais elle l'aimait bien ainsi! «La situation est donc : deux serpentards et une minuscule serdaigle. Ton plan?»Pour le moment Ennis n'en savait rien... il était certain qu'elle ne pourrait pas éternellement rester là à les regarder... il valait mieux trouver une idée et vite! Puis, peut-être qu'ils n'allaient pas la tuer! Tous les serpentards ne sont pas fans de vold'amour.... «joli surnom... J'imagine que tu trouvais voldemort trop lugubre?» Plus le temps de réfléchir, un des serpentards allaient bien se rendre compte de sa présence!

- Hum, pardon, demanda Ennis d'une voix calme et basse, je ne voudrais pas vous déranger... mais...

La jeune Serdaigle se gratta la tête, décidément elle avait mal amortie son entré! À peine avait-elle commencé à parler qu'elle passait déjà pour une idiote! Elle agrippa une de ses boucles et se mit à jouer avec maladroitement, petit tique ridicule que les gens avaient et qu'elle avait malheureusement elle aussi. L'aiglonne releva les yeux et croisa ceux de la jeune fille :

- Mais bon... vous allez trouver ça idiot, je sais puisque ce l'est, mais je me suis... encore une fois égaré... vous savez, moi et le sens de l'orientation... on fait ... disons 15 millard!

Rien de réaction, seul un regard particulièrement nerveux d’angoisse, dans un mélange d’explosion indompté qui accompagna les commentaires de la jeune fille à qui il ne portait encore vraiment pas tant d’intérêt. Aucun remerciement, aucun sourire ne se dessina chez lui lorsqu’elle opina, simplement, en se tournant pour s’approcher de ce qui tétanisait tant l’adolescent. Enfin, ce n’était pas la première fois, et ne sera sans doute pas non plus la dernière, qu’on le surprendra à avoir peur d’une bêtise pareil. Quoi qu’il en soit, peu importait sur quoi pouvait porter ses phobie, on savait qu’il n’en dirait jamais rien. Aussi, lorsque la porte céda enfin sous les doigts de la vipère des vert et argent, il se glissa, aussi fantomatique qu’un cadavre ambulant, passant le seuil sur la pointe des pieds, dans un silence muté en terreur inlassable. Il se glissa là où il le fallait, refermant ses mains particulièrement blanche, au teint de peau presque maladif, serrant les bouquins contre lui, il ressorti aussi rapidement et silencieusement qu’il y était entré, quelques secondes plus tôt seulement. Aussi laissa-t-il la porte se refermer dans son dos et releva un regard plein de brutalité vers la fillette lorsqu’elle continua de s’adresser à lui.

Non, il fallait bien le dire, il n’avait jamais été un garçon facile à approcher et une conversation avec lui tournait très souvent à un coup de poing bien placé, que ce soit pour une fille ou un garçon… Il n’en faisait pas de différence. Et depuis ‘’l’incident’’ l’ayant expédié en Australie ou il ne savait trop où exactement, ce côté agaçant de son caractère se voyait beaucoup plus accentué et présent qu’il ne l’était avant ou l’année dernière.

« Non, je ne veux pas. » cracha-t-il, acerbe. Il était incapable de se montrer reconnaissant, tout simplement. En fait, la seule personne pour qui il avait fait semblant de l’être était l’ex Avocat devenu Directeur d’il ne savait plus trop quel département du ministère exactement, ne le lui ayant jamais demandé, finalement. « Et puis je vais très bien. »

Comme toujours, fut-il porter à vouloir rajouter, immédiatement après ces quelques mots bourrés de mensonges, de reproches incompréhensibles. Ce n’était pas contre elle, mais ce n’était pas le bon moyen pour tenter de l’aborder. Lui supposer qu’il devait aller mal alors qu’il se donnait des airs de dure à cuirs imbattable, malgré sa frêle apparence. Il ne lui demanda plus rien non plus, remarquez bien. Et alors que lui-même s’apprêtait à faire exactement comme d’habitude; disparaitre du vue pour encore quelques semaines le temps qu’il puisse supporter de voir son visage. C’était son résultat… C’était tout ce qu’il était capable de faire… Répondre d’une agressivité ans pareil et pire, sans raison d’être. C’était un enfant égaré, voilà tout… Un peu incompris, aussi, il fallait bien dire. Mais il était tout à fait à blâmer. Bref, alors qu’il s’enligna d’un pas nonchalant à quitter les lieux pour effacer cette gamine de sa mémoire, une seconde se présenta, comme de raison, destin s’acharnant comme bon lui semblait sur le serpentard… Ilse tut tout d’abord, lui lançant un curieux regard signifiant simplement à quel point elle le fatiguait… Il s’apprêtait juste à l’ignorer mais son sens incroyable de ne pas réussir à tenir sa langue vint prendre le dessus…

« T’as raison c’est idiot. Encore plus de le dire et de supposer qu’on le sait. T’es bête ou quoi? »

Mouais, il avait déjà trouvé mieux comme façon pour critiquer quelqu’un. Pire encore, il se retrouvait bloqué à lui faire cette conversation débile et non naturelle chez lui. Le pire dans tout ça était que Dam’ n’avait pas un fond mauvais en soit… C’était juste qu’il ne savait pas très bien comment s’exprimer correctement avec les autres.

"Voilà, tu as besoin d'autre chose ? T'as pas l'air d'aller bien, tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ?
- Non je ne veux pas. Et puis je vais très bien."

Svea le regarda de haut en bas. N'avait-il aucune reconnaissance envers elle ? Voilà à quoi ça servait d'être trop gentille avec les autres. Qu'elle le soit trop ou pas assez, on le lui faisait remarquer. C'était agaçant à la fin. Il fallait juste trouver un juste milieu. Encore fallait-il le trouver, celui-là. Un rictus se forma au niveau de sa bouche pour se transformer en un sourire en coin qui se dessinait à chaque fois qu'elle sentait parfaitement qu'on lui mentait. Généralement, une remarque plutôt acerbe s'en suivait, mais le pauvre garçon lui faisait mal au coeur. Malgré ses dires, il avait l'air d'ailler particulièrement mal, et Svea savait bien que se voiler la face n'était pas la solution pour l'avoir elle-même expérimenter. La jeune fille partait du principe que, si ça ne l'avait pas aidé à elle, alors ça ne marcherait pour personne, le problème était que le garçon lui faisait juste froid dans le dos et elle se demanda un instant ce qui ait pu se passer pour qu'il se trouve tétanisé au point de ne plus pouvoir ouvrir une porte. Des fois, il fallait juste être un peu compatissant, et même Svea avait beaucoup de mal à l'être, elle pouvait faire un effort. Pour trois raisons, d'ailleurs. D'une, car c'était un serpentard et que si dans une même maison l'entr'aide n'était pas valable, alors le système ne marcherait jamais, de deux, elle avait décidé que ce serait bien le seul et unique qu'elle avait envie d'aider pour l'instant étant donné que sa dernière intervention avec Eliad remontait à longtemps et elle avait adoré le sentiment qu'elle avait eu quand elle avait su qu'elle était en train de sauver quelqu'un. Pour finir, parce que son père n'aurait jamais aidé personne, et ça, c'était sans doute l'argument le plus important auquel elle ait jamais pu penser.

"Oui, tu as l'air d'aller parfaitement bien," conclut-elle en haussant les sourcils.

Alors que le serpentard allait partir, une fille de son âge s'avança alors vers eux. De loin, elle reconnut la tête d'une serdaigle, ce qui en soit était déjà un très mauvais début, mais, sans savoir pourquoi, et ceux depuis le commencement de l'année, elle avait juste su qu'elle pouvait être différente. De par ses mimiques songeuses qui lui donnaient un air très calme que Svea avait toujours rêvé d'avoir.

Hum, pardon, demanda Ennis d'une voix calme et basse, je ne voudrais pas vous déranger... mais...

Svea leva la tête pour la regarder dans les yeux et attendit la suite avec patience.

" Mais bon... vous allez trouver ça idiot, je sais puisque ce l'est, mais je me suis... encore une fois égaré... vous savez, moi et le sens de l'orientation... on fait ... disons 15 millard! "

Elle savait que sa phrase lui était destinée pour la simple et bonne raison que la jeune serdaigle regardait Svea pendant qu'elle parlait, et gentiment (il fallait qu'elle arrête d'être gentille, tout cela lui portait préjudice) elle l'avait écouté afin d'analyser tous les mots histoire de ne pas la faire répéter vu la difficulté qu'elle avait eu à seulement aligner ces quelques mots. C'est pour cela qu'elle ne comprit pas une seconde pourquoi ce fût le Serpentard qui répondit. Après tout, Svea avait été élevée de sorte à être de toute manière très polie et surtout à ne jamais parler quand la parole ne lui était pas donnée, et c'était pourtant clair, ici, il n'avait pas à parler.

"T’as raison c’est idiot. Encore plus de le dire et de supposer qu’on le sait. T’es bête ou quoi?"

C'était bas et Svea ne comprenait juste pas du tout pourquoi il lui avait parlée de cette façon. La serdaigle, elle, n'était pas venue pour se faire agresser de la sorte, juste pour demander de l'aide, et lui répondre de la manière dont il l'avait faite devait la mettre terriblement mal à l'aise. La serpentarde se dit alors qu'elle n'avait jamais été comme ça avec personne, ou alors, elle l'ignorait, c'était clair. Elle tourna la tête vers le serpentard sans pouvoir prononcer un seul mot. Cela semblait impossible de rattraper un coup pareil alors, pendant qu'elle se positionnait devant la serdaigle, elle lui fit un sourire bienfaisant tout en ajoutant :

"Hum, bien sûr où veux-tu aller ? Nous pouvons t'y emmener sans problème."

- T’as raison c’est idiot. Encore plus de le dire et de supposer qu’on le sait. T’es bête ou quoi?

l'attaque du serpentard laissa Ennis stupéfaite. Elle savait certes que pas tous les serpentard était fréquentable. Il y avait une rivalité flagrante entre Serpentard et Gryffondor, mais au dernière nouvelle, la jeune fille était une serdaigle. Ne sachant trop quoi dire exactement, le joues de l'aiglonne s'empourprèrent et sans attendre son du, elle baissa les yeux. «contre un serpentard... méthode à prendre: Passer pour une lâche est peut-être mieux que de se faire défoncer la tête» Pour une fois sa conscience avait raison! Pourtant, alors qu'Ennis cherchait tout de même quelque chose à répliquer, ce qui ne venait pas, sa sauveuse intervint, à la grande stupéfaction de la Serdaigle.

- Hum, bien sûr où veux-tu aller ? Nous pouvons t'y emmener sans problème.

«Temps mort! Depuis quand les Serpentard prennent la défense des Serdaigles au lieux de s'entraider entre-eux?» Vrai... cette échange allait décidément être fort intéressant! Indécise, Ennis se douta que commencer à expliquer à la jeune fille sa situation allait lui apporter ses grâces. Elle ne manqua tout de même pas son sourire bienveillant, qui la laissa, l'espace de quelque instant perplexe, une serpentard bienveillante! Comme quoi il ne fallait pas se fier au préjugé! Bref, ce château regorgeait de passage-secrèt et l'aiglonne ne serait nullement étonné que ce couloir finisse bien plus sur un cul-de-sac que sur un escalier. Leur avouer qu'elle cherchait en fait un passage secret plutôt qu'un chemin sur n'était pas non plus la meilleure idée.

Préférant donc s'abstenir de commentaire, l'aiglonne réfléchit à tout allure et jetait furtivement des regards à sa carte qui dépassait un tantinet trop à son goût de son carnet. Malheureusement pour Ennis, elle était une bien piètre menteuse et l'idée de devoir omettre la vérité ne l'enchantait guère. Pourtant sa conscience ne pouvait s'empêcher de crier gare à la situation. Elle était seule et si quelque chose tournait mal, elle ne doutait pas un seul instant qu'elle en pâtirait. «pense Serdaigle, pense Serdaigle!»

- En fait, je ne sais pas exactement ou je veux allez. Seulement j'ai lu qu'il y avait une magnifique représentation de Honoria Nutcombe, vous savez, la fondatrice de la société pour la réinsertion des harpies! Elle est géniale, dans l'Histoire de Poudlard il y a un petit paragraphe qui raconte qu'il y a une peinture d'elle entourée de ses harpies!

Plus fière que jamais de son superbe mensonge, qui en plus pourrait être vrai, la Serdaigle se permit un petit sourire gêné. L'idée de la fondatrice pour la réinsertion des Harpies lui était venue toute seule, après tout, Honoria était l'une des plus grande idole d'Ennis. La jeune fille rêvait de partir un tel mouvement pour aider les Loup-Garou! Seulement, maintenant qu'elle avait trouvé son excuse, une question s'imposait à elle: ... deux serpentards se promenaient dans un couloir isolé. Que faisait-il donc là? À son souvenir, les cours étaient terminé... «ne dit rien stupide petite curieuse!» lui cria sa conscience! Et pour une fois, Ennis l'écouta. Elle attendit donc patiemment la réponse de son interlocutrice, mais ses yeux tombèrent sur le livre que tenait le jeune garçon: Études des moldus... AH! Maintenant qu'elle y pensait... elle était effectivement pas très loins...:

- Vous sortez d'études des moldus?, ne pu s'empêcher de demander Ennis, il n'est pas... tard pour y être encore ?

« tu ne m'écoutera donc jamais...» soupira sa conscience.