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 Put it where you want it {PV}
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MessageSujet: Put it where you want it {PV}   Put it where you want it {PV} EmptyVen 13 Nov - 0:33:11

Un beau samedi matin :

Le nez où perlait la goutte d’un mauvais rhume d’hiver était baissé sur les paragraphes foisonnants d’un petit tract en deuil. Le front était aussi lisse qu’une pierre tombale fraîchement posée. Les yeux fixes comme ceux d’un mort, Shell regardait les lignes en lettres (de peine) capitales qui tissaient de longues cordes de mots pour se pendre, un vrai roman pondu par des révolutionnaires de l’Apocalypse. Cette dépêche du matin, que chaque élève avait pu trouver mystérieusement disposée en tas funestes sur les fauteuils des quatre salles communes, listait toutes les injustices, tous les sévices. C’était à s’allonger par terre et à se braquer sa baguette sur la tempe. L’incitation au suicide ultime puisque, barré comme c‘était écrit, ils fonçaient à pleine gomme vers un étripage massif de tout ce qui n‘était pas : a) Pur b) Con. C’était vraiment pas de chance pour la majorité du monde.

Ce papier, il était chiant et déprimant. C’était pas une armée qu’ils allaient lever avec, ils allaient plutôt se ramasser tous les déprimés qu’ils avaient achevé pour quelques mornilles, le prix des feuilles. C’était peut-être un coup de marketing social. Bientôt on leur ferait circuler des prospectus à propos d’un centre d’écoute sensationnel pour tout ceux dont le futur était en impasse avec la meute de Mangemorts au cul. Heureusement, elle était suffisamment blasée par l’habitude de se retrouver du côté des loosers pour ne pas paniquer à tous les coups où on lui agitait l‘évidence devant ses prunelles. En fait, on ne pouvait pas dire qu’elle eût un jour cherché la merde. Elle était née dedans, d’un bon "splash". Elle avait juste évité de trop la remuer. Mais maintenant que d’autres s’en chargeaient pour elle, qu’on leur avait foutu des sbires de Voldemort en professeur et que l’Usurpateur trônait en directeur, elle n’avait plus aucune raison de ne pas chercher à faire des vagues. La tempête tempêterait, avec ou sans le concours de Miss Fitzpatrick. Et ben elle en serait. C’était à son tour de se foutre de la gueule d’un monde qui ne l’avait jamais loupé. Elle prenait la batte du destin pour lui renvoyer la balle avec la force d'une dizaine d'années de ressentiment.

Sortant une plume de son sac, elle arracha un petit bout de parchemin à un vieux devoir sous-noté par le frangin Carrow, inscrivit quelques mots aux dos de la page jaunie et signa d’un dessin. Elle plia le morceau de devoir à cheval sur le rebord du tract de façon à ce que la phrase écrite soit bien visible au dessus de l’en-tête déprimante du prospectus en noir lorsqu’elle le tendit à l’intéressé. Qui serait sans doute le seul à comprendre la symbolique du slip => associons nous pour une couillonnade d’intérêt général.

Put it where you want it {PV} Slipn


Un pluvieux lundi soir :

Leur entente tacite remontait à la fin de la deuxième année de Shell, quand Lizzie avait ramené le slip d’Ashton Haslen. C’était à la fin du cours de métamorphose, elles remontaient l’escalier vers la bibliothèque lorsque l’aiglonne lui avait sorti un calebar blanc de son sac, avec son prénom écrit au feutre vert pomme sur la poche kangourou. Lizzie voulait s’essayer au vaudouisme et s’était donc emparée d’un objet intime pour envoûter son prince charmant. Shell avait été proprement terrifiée. Au point d’essayer de la traîner chez Mme Pomfresh, qu’elle lui fixe les boulons qui venaient de péter. C’est là que Nermall Werett rentrât dans l’arène.

Serpentard, redoublant de troisième année, et furax parce qu’il accusait Shell, son malheureux binôme en potions, d’avoir à ce point fait chauffer la mixture que le contenu du chaudron s’était évaporé en fumée, ce qui leurs avait valu un double zéro. Nermall se proposait d’ailleurs de tirer une tête à toto à la pauvre Shelly qui ne trouva rien de mieux pour faire diversion que de lui enfoncer le slibard d’Ashton sur les oreilles. Une tactique qui n’aurait duré que le temps nécessaire pour s’emparer de la baguette du forcené, la jeter en bas des marches et piquer un sprint dans le sens opposé. Mais les deux copines n’eurent même pas besoin de se donner cette peine. Un "grand" qui descendait l'escalier se chargea d’engluer d'un sort le slip autour de la tête du Serpentard, de sorte que les gamines purent se carapater sans risque de recevoir un maléfice cuisant dans le fessier. C’était ce genre d’action qui forgeait la confiance, mieux qu’un baratin de cent mille pages. Un phénomène de loyauté spontanée, si rare dans la vie de l’Irlandaise, dont elle n’avait jamais cherché à se méfier.

Ce preux désinvolte, c’était Nils Sullivan, le Sanguinaire des premières années. L’honorable nouveau préfet avec qui elle tenait présentement conseil dans la salle commune dépeuplée avant de partir en mission nocturne.


-Bon. Je crois qu’on a tout. Le plan fléché des chemins détournés jusqu’à la cible, de la viande somnifère si on croisait Miss Teigne, de l’huile glissante "gare à la marche Rusard", notre gouache artisanale… et nos cerveaux, souffla la jeune fille en décomptant sur ses doigts.

Le duo était prêt à frapper.
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MessageSujet: Re: Put it where you want it {PV}   Put it where you want it {PV} EmptyDim 15 Nov - 16:25:19

À pas de loup, Nils quitta discrètement son dortoir, prenant bien garde à ne pas réveiller ses camarades de chambrée. Il ne craignait pas que William dénonce ses bêtises aux Carrow, mais il était toujours préférable que ce genre d'expédition reste aussi secrète que possible. Après tout, un des premiers commandements du crime parfait était de ne laisser ni témoin ni complice. Certes, Nils n'était pas psychopathe au point de se débarrasser de sa collègue terroriste une fois leur forfait effectué, mais la partie « pas de témoin » était relativement réalisable. Ce ne fut donc qu'une fois qu'il se fût assuré que William ronflait paisiblement – il fallait vraiment faire quelque chose pour ces ronflements – qu'il referma doucement la porte de leur dortoir pour rejoindre la Salle Commune de Gryffondor.

Comme il s'y était attendu, sa collègue, alias miss du Slip, l'y attendait, vérifiant leur matériel à voix haute. Sans autre introduction, la troisième année détailla leur inventaire, qu'ils avaient passé le week-end à peaufiner, en même temps que l'intégralité de leur plan. Tout cela leur semblait évidemment on ne peut plus parfait, et comme à son habitude, Nils n'envisageait même pas l'éventualité selon laquelle un des Carrow pourrait les coincer. Voilà six ans qu'il s'était joué de Rusard et de tous ceux qui leur avaient servi de professeur, alors ça n'était pas ces deux espèces de mangemorts mal habillés qui allaient lui faire craindre quoi que ce soit. D'autant plus qu'il avait pour cette opération une partenaire de choc, sur laquelle il était convaincu de pouvoir compter. Ce qui n'était pas chose courante, Nils attachant toujours beaucoup d'importance à la préparation de ce genre d'expédition, et accordant par conséquent difficilement sa confiance.

Mais avec la demoiselle qui se tenait face à lui, c'était différent. D'abord parce que leur rencontre s'était précisément déroulée autour d'une attentat terroriste, certes de moindre envergure puisque seulement dirigé vers un Serpentard dans la même année que Shell. Mais tout de même, il paraît que sauver deux jeunes filles en détresse des griffes d'un dragon tout vert, ça crée des liens. Fût-ce en ensorcelant un cache-sexe pour que celui-ci se fiche sur la tête dudit dragon. Depuis cet épisode, il semblait que la jeune Gryffondor s'était prise de respect pour son préfet, qui en retour appréciait son côté indépendant et son humour... disons, compatible au sien. Alors leurs conversations n'étaient jamais allées bien loin, mais ils avaient pris la bonne habitude de s'échanger des amabilités à propos de ceux qui dirigeaient Poudlard en cette année sordide.

À la fin de l'énumération de leur équipement, Nils prit la parole, un air confiant et plein de certitudes sur le visage :


« J'ai testé notre peinture maison, elle marche du tonnerre. Wolgan confirmera. »

Enfin, pour que Yorek confirme, encore aurait-il fallu qu'il sache qui était le responsable de l'apparition de la mention « Frappez ici » sur le fond de sa robe de sorcier. Nils n'y tenait pas particulièrement, car même s'il n'avait pas peur des Serpentard, il préférait se tenir en sécurité de tout ce qui le dépassait de plus d'une tête.

« Je crois que tout est prêt... Deux heures du matin, l'heure du crime, le château est endormi tandis que les deux justiciers de l'espace s'apprêtent à... mais qu'est ce que tu fais là, toi ?! »

Il venait de le remarquer : un première année, un tout petit premier année, était enfoncé dans un des fauteuils de la salle commune. Ça n'était pas du tout prévu dans le plan, ça.
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MessageSujet: Re: Put it where you want it {PV}   Put it where you want it {PV} EmptyDim 15 Nov - 19:52:42

Écrire cette lettre à son frère. C'était une chose complexe. Il fallait que sa plume soit à la hauteur de celle de son frère. Mathew avait pour son frère une admiration immodérée. Kunle, en effet, était déjà un pigiste régulier à la Gazette des Sorciers -entre autres- alors qu'il venait de sortir de Poudlard. Accessoirement, il était le héros de la famille, celui qui était destiné à casser l'image de serveur de café au ministère qu'avait la famille. Et quelqu'un d'adorable.

Ainsi, il ne fallait pas se rater. Pour commencer, vers Dix Huit Heures, le jeune Kelly se posa en salle commune, avant de commencer ses devoirs. En bonne tête qu'il était, tous ceux qui suivaient les même cours que lui n'arrêtait pas de la harceler. Est ce que c'était le devoir de Défense contre les Forces du Mal? Il n'en pouvait plus. Il decida de finir la soirée sur ce foutu devoir, en se gavant de thé.

A vingt deux heures, après une bonne trentaine de passage aux toilettes, il en finit enfin. La lettre. Il fallait s'y remettre. Il décida, cette fois, d'aller au dortoir. Assis sur son lit, il écrivit quelques phrases:
Cher Kunle. Le début des cours ne se passe pas trop trop mal. J'ai eut le malheur de comprendre pourquoi tu m'avais pas dis de parler des Moldus. Les professeurs leurs sont ce qu'est le bourreau au condamné. Peux tu me donner le classement de la Première League? Les meilleurs buteurs compris!"

Puis il réalisa le côté mou, inintéressant, de sa lettre. On envoyait pas ça à un journaliste. Il se décida alors de s'endormir. En vain. Il fallait qu'il termine ce foutu courrier. Et c'est ainsi que vers une heure et demi, il redescendit avec du thé. Une demi heure encore, toujours pas d'inspiration. La panne. Il fallait qu'il fasse quelque chose!


-Bon. Je crois qu’on a tout. Le plan fléché des chemins détournés jusqu’à la cible, de la viande somnifère si on croisait Miss Teigne, de l’huile glissante "gare à la marche Rusard", notre gouache artisanale… et nos cerveaux

Tiens... Quelqu'un voulait faire une blague à quelqu'un. Ah... Ca, cela pouvait être vraiment cool. Enfin un truck qui le sortirait de sa morosité de gamin normal!


"J'ai testé notre peinture maison, elle marche du tonnerre. Wolgan confirmera. Je crois que tout est prêt... Deux heures du matin, l'heure du crime, le château est endormi tandis que les deux justiciers de l'espace s'apprêtent à... mais qu'est ce que tu fais là, toi ?!"


Visiblement, il valait mieux qu'il ne soit pas là. M'enfin bon. C'était pas bien grave, il allait se joindre à eux!


"Moi? J'écris une lettre! Dites! Vous allez faire une blague à un élêve? je peux venir avec vous? Je m'ennuie comme un rat mort..."


Logique, tous les enfants sont entrain de s'ennuyer à deux heures du matin en salle commune... Évidemment, Mathew était encore à côté de la plaque. Il n'avait, évidemment, pas capté que, à une telle heure, les gens sortaient des dortoirs pour des choses dites "graves..."
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MessageSujet: Re: Put it where you want it {PV}   Put it where you want it {PV} EmptyVen 20 Nov - 23:45:49

Holy fuckin’ shit ! Qu’est-ce que c’était qu’ce nain embusqué dans un fauteuil ?! La baguette de la Gryffondor se braqua aussitôt sur la bobine du première année qu’elle flasha d’un Lumos. Elle avait déjà repéré sa trombine en cours, dans les couloirs, dans la Grande Salle, il faisait partie du paysage. Tellement bien qu’elle ne l’avait pas vu, camouflé qu’il était, dans les ombres d’une nuit d’encre au ciel pleureur. Forcément, le cul enfoncé contre le dossier, les jambes touchaient pas par terre. Foutu gnome vicieux ! C’était un os qu’elle s’en allait ronger s’il fallait. Rien ne devait capoter dans leur plan génial, capable de foirer au premier pet de mouche malgré toutes leurs précautions. Shell lui jeta un regard féroce, abaissant tout de même l’éblouissant faisceau lumineux sur les motifs du tapis plutôt que de continuer à le braquer dans la face du petit gêneur.

-Une lettre. T’es nyctalope ?

Et sans soucoupes de lémuriens. Épatant. Il savait peut-être respirer dans l’eau de son bain aussi. A peine louche. Mais admettons. Il avait peut-être piqué un petit roupillon et ses poteaux l’avaient laissé ronfler ici. A ce compte là, il était encore plus populaire qu’elle…Ça n’annonçait rien de bon au niveau de son caractère, même si le côté sociable de sa personnalité avait plutôt l‘air de ne douter de rien. Pour un rat mort, Shelly lui trouvait autant de ressort qu’une puce. Que faire de lui ? Le sacrifier à Rusard.

Avec ce mioche, ils étaient coincés. Les deux soldats en mission ne pouvaient pas prendre le risque de se coltiner un mouchard, un benêt qui avouerait tout au premier gâteau ou qui irait faire le coq devant ses petits compères s’ils réussissaient leur coup de pinceau. Et ils étaient inéluctablement partis pour réussir. Cette idée était tellement implantée dans le cerveau de la lionçonne qu’elle était arrivée à s’en convaincre et le resterait, jusqu’à ce qu’un Carrow ne lui décolle des mandales dans la pomme pour la faire sortir de là. Mettre junior au parfum était un gros danger, peut-être même un péril. Mais qu’ils le ligotent d’office ou l’embarquent dans leur combine, il y avait le risque qu’il jacte un peu trop. Ils se retrouveraient écorchés des fesses en allant tagger celles de la Grosse si jamais on les cafardait. Sans compter qu’ils seraient fichés et dans l’incapacité de renouveler une entreprise de ce genre. Ils allaient même trinquer pour des inconnus à cause de leur casier judiciaire si d’autres infractions futures restaient sans tête de roux pour porter le chapeau. C’était tout de même un bad plan. Y’avait bien que dans la Gazette mytho de Poudlard que les Gryffs étaient masos.


-Je crois qu’on a pas vraiment le choix., lâcha-t-elle pour son compagnon officiel d'aventure.

Mais la partie de rigolade était minée et il fallait que Mr Kelly le comprenne avant que ça ne le percute au sens premier du terme. Autant éviter que le préfet et elle-même ne saute avec lui.

-Ben, peut-être bien...Mais on va pas tondre les douilles à Dawster, hein…Tu vois les films, quand les résistants œuvrent pour la patrie ? Ben nous c’est pareil. Et on risque pareil si on se fait pincer.

Là-dessus, l’adolescente échangea un regard avec Nils. Le sixième année pensait-il qu’on pouvait lui faire confiance au petit ? Le mieux, c’était tout compte fait de l’emmener avec eux. Étant mouillé dans l’affaire, il y réfléchirait peut-être à deux fois avant de baver quoi que ce soit. La peur de se prendre une sanglante double peignée pourrait être un frein s‘il avait pas de jugeote à faire fonctionner ou de coeur pour se retenir. Maintenant, il fallait pas qu’il fasse échouer l’opération pendant qu’ils se mouvaient jusqu’à la cible...

-Tu te sentirais d’attaque ?
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MessageSujet: Re: Put it where you want it {PV}   Put it where you want it {PV} EmptyDim 6 Déc - 23:33:49

[désolé pour le délai...]

Bien la peine de s'embêter à passer un week end sur la préparation du plan parfait. Un plan à l'épreuve des balles, des Carrow, de Rusard, des sauterelles, du 21 décembre 2012, qui se retrouvait mis en péril, pour ne pas dire carrément compromis, par un mioche infichu de fermer l'œil. Il y avait de quoi s'agacer. Ce que Nils ne manqua pas de faire, malgré son habituelle propension à tout prendre avec le sourire. L'expédition qu'ils s'apprêtaient à mener était du genre sérieux, et s'encombrer d'un première année ne faisait pas partie des prévisions. Vu son ton, Shell semblait du même avis, même si elle n'arrivait apparemment pas à se décider sur l'attitude à adopter en conséquence. Nils, en sa qualité d'aîné et de chahuteur expérimenté, se devait de prendre la situation et de gérer le problème avec calme, intelligence et clairvoyance.

« C'est Carrow la sal... »

La fin de sa grossièreté resta dans le fond de sa gorge. Ça n'était pas exactement ça, être responsable, clairvoyant et intelligent. Mais c'était un réflexe, une réaction pavlovienne au mot « nyctalope » prononcé par sa camarade. Pas fait exprès mon capitaine, c'est sorti tout seul.

Ce fut Shell qui prit la parole la première pour expliquer aussi poliment que possible à Mathew qu'il les embêtait. Selon l'inamovible et incontestable théorème du « pas de témoin, pas de problème », sa présence était plus que gênante. Mais comme l'expliquait la jeune fille, ils étaient maintenant un peu coincés... Que pouvaient-ils faire de lui ? Le supprimer ? Non, ce serait un peu extrême... Le laisser là et le menacer pour qu'il ne parle pas ? Trop incertain, après tout ils ne le connaissaient pas. Ne restait donc plus que la solution de l'emmener avec eux en opération commando. C'était risqué aussi, mais il ne leur laissait pas le choix. Ce qui ne les empêchait pas de prendre un certain nombre de précautions indispensables à la bonne tenue de leur attentat mais aussi tout simplement à leur survie dans l'école. Shell résumait assez bien la situation en comparant leur projet à une action de résistants. Nils l'appuya, en vue de faire peur au gamin... juste pour le tester.


« Ouais, et là on est pas genre les résistants qui font péter un chemin de fer et qui se planquent, hein... On s'attaque direct à Herr Führer, si tu vois ce que je veux dire. Et on va devenir les héros de la Résistance. »

Évidemment, si le gamin n'était pas né-moldu, il n'avait aucune chance de comprendre un traître mot de ce que ses aînés lui racontaient. Tant pis pour lui, on lui avait rien demandé après tout. Nils se tourna vers sa camarade, affichant un semblant de responsabilité et de leadership dans son regard.

« T'as raison, on n'a pas le choix... On l'emmène, et on fait gaffe.

Puis il se tourna de nouveau vers le mioche, prenant cette fois son air de méchant préfet qui fait peur et qui mange les petits enfants pas sages.

« Mais si ça foire, oublie pas que je suis préfet, et que je pourrai m'arranger pour que tu prennes deux fois plus cher que nous. Donc tu te tiens à carreau, et surtout, tu te tais. Je peux être encore plus méchant que Rusard, parce que moi, j'ai une baguette qui fonctionne. »

Il s'appuyait là sur une rumeur persistante qui voulait que Rusard soit un Cracmol. Rumeur jamais vérifiée mais terriblement marrante, et parfois utile. S'emparant du sac qui contenait leur matériel et le cachant sous la cape sombre qui servait à le rendre quasiment invisible dans l'obscurité, il ajouta sur un ton décidé tout en se dirigeant d'un pas assuré vers le portrait de la Grosse Dame :

« Et maintenant, on se bouge. On a déjà perdu trop de temps. »
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MessageSujet: Re: Put it where you want it {PV}   Put it where you want it {PV} EmptyDim 21 Fév - 13:50:56

[Mathew, comme on a plus aucune nouvelle de toi, mais qu’on ne veut pas perdre le sujet, on va continuer en te pnjisant un minimum. J’espère qu’on ne t’a pas fait fuire. ange ]


Et voilà partis le trio imprévu des aventuriers du rire. Shell prit quand même bien garde à emboîter le pas de leur aîné en choisissant son pied droit. Ils avaient peut-être mis le petit frère dans le rang, que ce soit la trouille de finir en Gryffondor tartare ou l’appel galvanisant de l’héroïsme, mais c’était pas une raison pour pourrir toutes les chances en tentant le sort à peine décollés de la salle commune. Elle savait très bien que le destin n’attendait qu’un passage sous une échelle pour envoyer un piano tombé du quatrième étage lui éclater le melon. Et elle n’avait pas de cafetière pour St-Pierre. Quand ce n’était pas un ouragan qu’elle déclanchait en ouvrant son parapluie à l’intérieur. Shell avait dû être papillon dans une autre vie. Malheureusement, un bug dans l’administration céleste en cette nuit du 25 décembre 1984 avait laissé le petit ange chargé de l’effet destructeur de son ancien battement d’ailes. Mais y’avait de l’espoir mine de rien. Rusard ne les attendait pas embusqué derrière le portrait de la Grosse Dame, un sac de kidnappeur dans ses terribles griffes, prêt à engloutir les sales gosses .

Le temps que les trois élèves franchissent le seuil qu’elle gardait, la dame dodue resta assoupie, la tête avachie sur son épaule grasse exhumée des froufrous de sa robe d’antan. Peut-être parce qu’ils marchaient sur des œufs afin de ne pas la réveiller, Shell lui trouva un air de famille sucré avec une poule pomponnée de chez Disney. Une bonne grosse cocotte dans son cadre qui couvrait de son sommeil l’excursion secrète des jeunes gens. Premier obstacle passé.

Le défilé continua jusqu’en bas des marches plongées dans l’ombre n’était les carrés de lumière blanche que leurs refilaient les fenêtres à intervalle régulier. Faire gaffe où on carrait ses petits arpions était comme qui dirait primordial. Surtout pour son cadet qui suivait derrière. Si jamais il partait en glissade, c’était sur le dos de Nils que lui et sa camarade finiraient la descente. Débarquer en cascade hurlante dans le couloir bourré d’armures qui les attendait serait la meilleure façon d‘alerter un comité d’accueil pour les réceptionner. Sans compter que Super Préfet n’était pas profilé pour servir de luge de montagne russe, même s’ils n’attiraient pas les prédateurs avec leurs beuglements, il y avait peu de chance qu’étalés comme des larves disloquées, ils puissent encore s’enfuir autrement qu‘à l‘opossum, soit 500 mètres à l’heure. On aurait qu’à se baisser pour les ramasser. La tactique ancestrale de se faire passer pour mort ne suffirait pas à leurrer l’ennemi. L’adolescente ne voulait pas que les Carrow fassent des expériences sur son cadavre de son vivant.


-En fait, ce qu’on vise, c’est…heu…carrément le fondement de l’oppression ,informa la Gryffondor à mi-voix histoire d’éclairer la pièce rapportée au duo original, Alors dresse le pavillon pour pas que l’ennemi nous prenne en traître.

A trois paires d’oreille, il n’y aurait que Miss Teigne et ses pattes en peluche qui pourrait les surprendre. De toute façon, à moins de leur tomber dessus à revers, au détour d’un couloir ou tapie en sournoise, ils auraient l’avantage de remarquer ses globes oculaires radioactifs. Shell retint son souffle et les battements de son coeur. Oserait-elle défier le destin acharné ? Jusqu’ici, c’est-à-dire le début du parcours, tout allait bien.

Mais...
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