[Jan.] Cours numéro 1 [Années 4 à 7]

Date du cours : Lundi 13 Janvier 1998 - 8h à 10h
Météo : Temps orageux. La pluie s'abat sur Poudlard et la neige arrive
Années : Cours supérieur - Années 4 à 7
Gain de 2 points par message
Théorie et Travaux Pratiques

Le week-end s'était plutôt bien passé pour Horace. Il avait profité du mauvais temps pour dépoussiérer ses appartements et ranger sa bibliothèque. Il avait d'ailleurs commencer à faire quelques commandes de mets et de boissons pour une fête prochaine du Club de Slug. Il avait également reçut un colis de son ami Arsenius Beaulitron qui contenait une vieille bouteille d'armagnac à déguster à la prochaine réjouissance. Du moins pour les adultes. Les élèves, eux, auront du jus de citrouille à volonté. L'alcool n'était pas vraiment conseillé aux élèves, à part pour les septièmes années et encore si elles étaient majeures et dignes de confiance. Mais Horace savait parfaitement que la tentation de la boisson était de plus en plus répandue chez les jeunes gens. Donc, Horace essayerait de combler la boisson par la nourriture savoureuse qui sera présentée pour les invités. Le professeur avait invité un ami français, Norbert Dragonneau ou pour les anglophones Newton Scamander et cet ami lui avait promit de lui faire goûter quelques vins français, du cognac, de la suze et il allait même apporter du champagne provençal. Horace avait également essayé d'inviter Olympe Maxime, directrice de Beauxbâtons mais le travail dans son école de magie était tel qu'elle ne pourrait se déplacer. Mais le jour n'était pas aux festivités, on était Lundi et donc le début du travail. Horace commençait sa journée avec son cours supérieur comme il l'appelait. Il aimait beaucoup ce cours car les élèves qui s'y trouvaient étaient matures et plus courtois que leurs camarades plus jeunes. La discussion était donc davantage intéressante. Et c'est en particulier là qu'il rencontrait les "gloires montantes" comme il s'amusait à les nommer. Horace avait cet été préparé ses cours et les savait parfaits. Le niveau qu'il avait rencontré en Septembre mil neuf cent quatre-vingt-seize était très frustré. Certains élèves étaient excellents et les moins bons étaient complètement déprimés. Le cours de potions était pour eux un poids et c'est pour ça, du moins Horace croyait ceci, que les élèves attendaient avec impatience le premier cours du nouveau professeur. Severus Rogue malgré son intelligence avait une matière d'enseigner déficiente. Il rabaissait les élèves et n'acceptait nullement l'échec, du moins, n'essayait guère de le comprendre et de proposer des solutions. Horace le savait, il représentait une barrière contre l'enseignement Severus Rogue malgré le respect que lui inspirait son ancien élève. Il était brillant mais avait juste mal tourné en rencontrant de mauvaises gens.

Cependant, l'heure n'était pas aux souvenirs qui après tout, ne devaient plus être remémorés. L'ancien temps appartenait au passé et ce n'était pas les souvenirs qui allaient arranger la situation dans laquelle Poudlard se trouvait : contrôlée par les mangemorts et leur chef. Les inspections de cours pleuvaient, les convocations à la nouvelle commission du ministère se déroulaient tous les jours. Là bas, on vous questionnait sur votre sang et vos origines comme s'il fallait les mettre en question. Les sorciers vivaient un temps de folie. Heureusement que certaines personnes remettaient en cause l'autorité actuelle en créeant des groupes, en placardant des affiches et bien d'autres choses. Horace se souvenait justement que l'organisation de son ami Albus avait été démantelée. Le professeur était heureux d'avoir refusé sans cesse son adhésion. La gazette l'avait annoncé, certains membres furent emprisonnés et les autres étaient considérés comme hors-la-loi. Si Horace avait été membre de l'Ordre du Phénix, il ne serait plus là dans son fauteuil confortable en train de boire un bon thé. Et il était content de sa situation de professeur. L'augmentation qu'il avait eu l'année passée avait été effacée par les Carrow mais que faire. Après tout, Horace était nourri et logé à Poudlard et il n'avait pas de raison de quitter l'école. Il avait eu un léger désagrément ce week-end car il avait dû faire appel à son ami Filius pour l'aider à réparer son piano car quelques touches d'ivoire avait été ensorcellées, on ne sait comment ce qui faisait que lorsque Horace posait ses mais épaisses sur les touches du piano, celles-ci disparaissaient et étaient remplacées par d'autre et donc pas moyen de jouer un morceaux de musique classique tranquillement. Preuve que ses soucis n'étaient pas les pires du monde et qu'il avait quand même de la chance d'être ici. Mais l'heure avançait et le cours allait bientôt commencer.

Horace se dépêcha et descendit toutes les marches qu'il était nécéssaire de descendre jusqu'à arriver dans son couloir favori : les cachots. Il arriva devant sa salle de casse, l'ouvrit en insérant sa petite clé dorée et en jetant quelques coups de baguettes dessus. Il entra, alluma quelques lampes à huile, posa sa sacoche sur son bureau et comme d'habitude prépara une table où mettre les ingrédients qu'il fallait pour la potion d'aujourd'hui qui allait être plus compliquée que d'habitude et donc pas de temps à perdre pour chercher des ingrédients dans une armoire qui avait du mal à s'ouvrir. Il prit pour lui une petite boîte de feuilles d'orties pour pouvoir tester les meilleures potions et les effets sur les petites feuilles qui ne mesuraient pas plus de deux centimètres. Il prit sa craie blanche et inscrit au tableau le programme de ce matin :

Citation :: Potions de grands pouvoirs
- Théorie préparatoire
- Travaux Pratiques

Et l'habituel cloche tinta. Les élèves s'installèrent, certains saluèrent personnellement le professeur qui leur rendit bien évidemment leurs salutations. Il attendit que le calme règne en maître sur la classe pour faire sa petite présentation qu'il aborda avec son ton cordial qui lui était coutumier et avec les élèves s'étaient familiarisés.

« Bonjour chers élèves. Aujourd'hui comme vous pouvez le voir, nous étudierons les potions de grand pouvoir. Je tiens d'ailleurs à signaler qu'un livre porte également ce nom et il suffira donc simplement de demander à l'aimable Madame Pince de vous le prêter. Ce thème est plutôt important et c'est pour ça que je vous demande de bien écouter. Avant de citer quelques unes de ces potions, dites tous à votre tour ce qu'est pour vous une potion de grand pouvoir et si vous vouliez en créer une qu'elle serait elle. Ce sont vos avis que je veux et pourquoi pas quelques définitions neutres. Je tiens à vous entendre tous. »

Horace fit le tour de son bureau, mains dans le dos pour voir les mains qui se levaient. Aujourd'hui, il voulait que tout le monde parle car les avis des élèves étaient importants à ses yeux. Il passa la main sur son crâne et se posa sur son fauteuil, face aux élèves.

[HJ: c'est un peu bof... Désolé ... Sad

]

Alix aimait bien le professeur Slughorn. Il n'appréciait pas toutes les facettes de ce curieux personnage, comme cette fichue manie à n'avoir d'yeux que pour l'élite... Mais après tout, nul n'était parfait et dans l'ensemble, l'enseignant au ventre bedonnant était quelqu'un de juste; ses cours étaient très intéressants en général. Le jeune sorcier entra soulagé dans la classe, beaucoup moins affreuse que celle d'Alecto Carrow couverte de sombres tableaux, des tortures moldues ou autres représentations du même acabit. Le mannequin savait que le professeur Slughorn ne cautionnait pas l'attitude du duo infernal à la tête de l'école après une discussion avec ce dernier et quelques autres élèves au trois-balais ( HJ: avec l'ancien Slughorn et d'autres joueurs de Poudlard) . L'adolescent marcha jusqu'au bureau, inclinant doucement la tête, une certaine grâce émanant de ses gestes. Il eut un sourire léger, intimidé, Alix n'avait plus vraiment l'habitude d'user ses lèvres à cet usage aussi.

-Bonjour professeur

Fit-il d'une voix douce mais distincte toutefois. Le garçon alla s'installer au premier rang. Il n'était pas le plus doué qui soit en potions... En théorie le garçon se défendait bien à vrai dire, il avait à coeur d'apprendre ses cours pour essayer de faire quelque chose de bien dans cette année lugubre, de plus Slughorn était à ses yeux, le seul ou presque qui notait justement... Ce serait bête de rater ses B.U.S.E.S alors que l'enseignant en la matière lui tendait la perche pour réussir. Sa main à demi paralysé l'empêchait cependant de bien réussir des potions. Il pouvait, en s'appliquant particulièrement, rendre ses breuvages corrects, mais en aucun cas éblouissants... Même avant son handicap, l'adolescent n'était pas des plus brillants, ce n'était donc pas maintenant que cela allait changer! Heureusement ses notes étaient excellentes dans la plupart des autres matières, sauf étude des moldus avec les Carrow, et les runes auxquelles il ne comprenait absolument rien...

Rêvassant un moment, profitant d'un instant de répit, le sorcier attendit que le professeur commence son cours, curieux comme à son habitude quant à savoir ce que Slughorn leur avait concocté! Ce dernier était particulièrement doué pour surprendre et intéresser ses élèves, même les plus réfractaires. Cette fois encore, il n'échappa pas à la règle. La potion des grands pouvoirs... Cela semblait si mystérieux, si fascinant! La question était également intéressante, cependant le Serpentard hésita à lever la main. Brimé depuis la rentrée scolaire, sans cesse humilié par la plupart de ses camarades depuis sa rentrée scolaire pour ses différences, l'adolescent ne savait pas trop comment agir... Lorsque le regard de Slughorn balaya la salle de ses yeux bienveillant, le Vert et Argent comprit que tout le monde y passerait... Autant ne pas décevoir le bonhomme et s'assurer que son idée ne serait pas dis avant lui. Prenant son courage à deux mains, gardant la tête baissée sur son pupitre ou regardant le professeur de biais, trop intimidé, brisé par cette année qui lui avait fait comprendre qu'il n'était qu'un misérable vermisseau, le métisse répondit avec hésitation.

-Une potion de grand pouvoir est un breuvage qui peut changer le cours des choses... Alors que tout semble scellé, accéder à la vérité quand celle-ci parait indéchiffrable; que le plus faible puisse retourner le combat à son avantage contre le titan. Une telle potion efface les grandes lignes de l'évidence et surprend le destin lui-même. Moi je souhaiterais créer une potion qui puisse sauver les gens des maladies les plus terribles qui n'ont pas encore de vaccins... Que ce breuvage arrête le mal qui les ronge ou soigne les brûlures, stigmates de combat...

Il aurait voulu dire, une potion qui lui permette de rencontrer un amour sincère, mais avec sa situation, mieux ne valait pas trop se risquer sur cette pente. Tout le monde connaissait son léger "problème d'hormones", très mal vu par la société de Voldemort prônant la perfection et le respect des normes. Sans compter qu'en plus, Alix était trop timide, il avait tellement souffert depuis l'année dernière qu'il ne pensait même plus que cette chose merveilleuse put lui arriver... Et puis ça lui paraissait futile de rêver au prince charmant quand des milliers de personnes souffraient chaque jour, étaient torturées, au sein même de ce château d'ailleurs! Une potion pour soigner ces plaies physiques, ce ne serait pas les guérir mentalement, mais c'était déjà ça. Le métisse donnerait beaucoup pour que l'on puisse soigner sa main, lui rendre ses 38 % de mobilité partis en fumée par les bons soins de la soeur Carrow... Et ce, douce ironie du sort, avant même qu'elle n'atterrisse à Poudlard... Mauvaise rencontre, il avait été là à l'endroit qu'il ne fallait pas, au moment mal choisi... Manque de chance. Regardant le professeur de face pendant quelques secondes, prudemment... Le sorcier attendit de savoir s'il avait bien répondu où si, Slughorn avait lui aussi changé depuis la rentrée et le massacrerait comme les Carrow descendaient si bien leurs élèves, leur faisant visiter le centre de la terre tant ils creusaient avec ardeur pour humilier leurs disciples. Alix avait un fort caractère mais il manquait aussi de confiance en soi par moments, et depuis cette année, c'était pire que jamais. En tout cas, le métisse espérait ne pas avoir eut l'air trop cucul la praline ou niais en proposant cela.

Lundi matin 7h45.
La jeune fille baillait tout en essayant de se sustenter. A vrai dire, elle n'avait pratiquement aucune idée de ce qu'elle était en train de manger. Elle attrapa machinalement un verre qu'elle remplit de jus de citrouille. Comme l'enfant pouvait haïr le lundi matin! Si elle continuait de paresser dans la grande salle, elle risquait bel et bien d'arriver en retard en cours. Certes ce n'était plus le terrifiant Rogue qui était leur professeur de potions mais la bleue ne s'était pas soudainement découvert un don pour cette obscure matière. En fait, elle n'avait envie de rien, à croire que son humeur allait de paire avec le temps désastreux. L'adolescente ne se sentait pas d'attaque pour étudier, encore moins si c'était pour une matière avec laquelle elle n'avait guère de disposition.

Peut-être pourrait-elle tout simplement s'éclipser et regagner avec bonheur son nid douillet. Malicia avait encore besoin de sommeil. D'ailleurs ces grands yeux bleus avaient bien du mal à rester ouvert. Mais que voulez-vous, la rêveuse avait passé une grande partie de la nuit à lire un vieux roman d'amour. S'assurant qu'aucun de ses camarades ne faisaient attention à elle, la Serdaigle se glissa hors de la grande salle et résolue, entreprit de reprendre le chemin de la tour. Qui s'apercevrait de son absence? Depuis le début de l'année, elle avait brillé par son imitation quasi parfaite du caméléon.

Malheureusement, une silhouette qui semblait l'attendre, lui bloqua le chemin. Quel était le malotru qui osait se mettre entre sa tentation et elle. Levant les yeux, elle reconnut parfaitement le sourire froid et moqueur de son jeune frère. Comment avait-elle pu oublier que lundi matin rimait avec rapport au frangin? Autant les semaines précédentes, elle avait tenté de nouer un lien avec son cadet autant, là elle n'avait qu'une envie qu'il dégage et la laisse en paix. Sans un mot, Ulrick Fowl secoua la tête et montra la direction des cachots. Furieuse de cette déconvenue, la bleu fit demi tour et suivit la direction des potions. Comme elle pouvait détester son demi-frère par moment!
Tout en marchant, elle sentit sa présence à ses côtés. N'en avait-il point fini avec elle? N'avait-il pas eu la preuve que Malicia n'était pas digne de faire porter le nom des Fowl? Elle l'ignora et d'un pas plus alerte parvint enfin au lieu de l'enseignement. Sa confrontation muette avec son frère l'avait totalement réveillé même si à présent elle était de mauvaise humeur. Elle entra prestement dans la classe, saluant aimablement le professeur Slugorn et s'assit à une place vide. L'adolescente décida de ne plus prêter attention à son parent malgré le fait qu'Ulrick soit assis à quelques places d'elle.

Sa colère fondit comme neige au soleil dés que la Serdaigle lut l'énoncé du cours. Après tout les potions pouvaient peut-être se montrer intéressantes. Dés que l'enseignant prit la parole, l'enfant sentit sa curiosité s'éveillait. Les potions de grands pouvoirs, comme cela attisait l'imagination. Elle rêvait déjà aux milles et unes utilités de ces potions quand la voix d'un de ces camarades la sortit de ce songe éveillait. Tentant, elle aussi sa chance, Malicia leva la main. Elle n'était peut-être pas douée mais des idées ça, elle en avait.

"Une potion de grand pouvoir doit pouvoir apporter à son utilisateur un certain … heu... ascendant sur les autres ou sur … la nature. Pouvoir vaincre la mort, échapper ainsi au cours du temps. Moi j'aimerais une potion qui permette de rester éternellement un enfant comme heu.., enfin comme une potion de jouvence ou quelque chose comme ça."

Elle aurait aimé ajouter une référence à Peter Pan, mais en ces temps si sombre pour les moldus,c'était peut-être un peu trop risquer. Et puis, la moitié des élèves ne comprendraient certainement pas. Un instant elle s'imagina enfant éternel, au pays imaginaire où tout les rêves deviendraient réalité et où jamais le monde n'apparaissait laid. Elle poussa un long soupire, ce n'était qu'une chimère et elle se devait d'arrêter de courir après.

Une respiration paisible et régulière.

- Hey !

Un gémissement, puis la respiration reprend.

- Dis, tête d'enclume ! Tu vas me faire le coup à chaque fois ? DEBOUT !

Le propriétaire de la respiration, également émetteur du gémissement, se redressa d'un bond dans son lit. Puis il posa un regard endormi sur la cause de ce réveil en fanfare. Un appareil sympathique qui cause, et dont l'objectif est de tirer du sommeil à des heures précises. Là, par exemple, sept heures du matin.

"Oh, Gast ! Encore un petit p..."

Mais la réplique, en Français, accompagnant un mouvement connu sous le nom de recouchage express, fut interrompue par un son assez strident, en fait, le cri du réveil parlant.

"Ca va, ça va ! J'me lève, te fâche pas !"

Et sur ces paroles de grande sagesse, le Celte, Kaelir Gammach, posa ses pieds nus dans ses chaussons (oui, la pierre est froide), et se dirigea vers sa malle, au pied de son lit. Vêtu d'un simple boxer blanc, il alla ensuite dans la salle de bain, ses vêtements du jour sur le bras. Il en ressortit un quart d'heure après, presque frais et dispos. Parce que le lundi matin de bonne heure, faut pas abuser, personne n'est parfaitement réveillé et prêt à attaquer une nouvelle semaine de boulot. Surtout lorsque les patrons sont de sataniques bourreaux à la solde d'un être mi-homme mi-serpent.

Les pas du Poufsouffle le guidèrent presque machinalement dans la Grande Salle, où le petit déjeuner était servi par les Elfes de maison. Bien entendu, ceux-ci n'étaient pas physiquement présents, ils se contentaient d'envoyer les plats à travers le plafond de la salle en-dessous, et les mets apparaissaient par magie sur les tables. S'installant au bout de la table de sa maison, le Septième Année attrapa plusieurs toasts, de la marmelade d'orange, une tasse, un verre, se servit du café, du jus d'orange, et se mit à dévorer son petit déjeuner comme s'il n'avait pas mangé depuis la veille. Ce qui en fait, était vrai.

Pourquoi s'était-il levé si tôt, vous me demanderez ? Parce qu'il y avait cours. Cours de potions. Horace Slughorn avait beau être directeur de la vile maison de Salazar Serpentard, Kael l'aimait bien. C'était un excellent professeur, et l'avoir en tant que Maître des Potions après s'être coltiné un certain Severus Rogue pendant quelques années était, non pas une partie de plaisir, mais presque. C'était l'une de ses matières préférées, à présent, Slughorn aidant beaucoup. L'estomac bien calé d'un ciment frais, le Celte se leva du banc, énergique. Il n'était pas presque frais et dispos, il l'était entièrement. Un détour par sa salle commune pour récupérer son matériel, et il se dirigeait vers la salle de potions.

En entrant, il constata la présence d'Alix Ylian, jeune homme étrange sur lequel il n'avait jamais réussi à se faire un avis -et en définitive, ça n'avait guère d'importance- et de Malicia Fowl, une Serdaigle à qui il n'avait encore jamais parlé. Là encore, ça n'était pas un drame. Le professeur Slughorn, lui, était là aussi, bien entendu. Ah tiens, il y avait un autre garçon. Là, par contre, le nom lui échappait. Rejoignant une place à une paillasse devant, le Poufsouffle salua :

"Bonjour, professeur Slughorn !"

Et, tout sourire, il s'installa, déballant de son sac les accessoires nécessaire à la concoction de potions. Son regard s'arrêta ensuite sur le tableau. Potions de grands pouvoirs. Ce titre pompeux devait cacher quelque chose... La classe se remplit peu à peu, et enfin, le cours put commencer. Le bedonnant enseignant prit alors la parole, et demanda à chacun de donner son avis sur ce titre. Vint le tour de notre ami blond :

"Une potion de grand pouvoir, c'est un moyen de faire de grandes choses, sans notion de bien ou de mal. Tuer, sauver une vie, altérer le cours d'une vie, en modifiant le physique, les sentiments... Par exemple, je pense qu'une philtre d'amour est une potion de grand pouvoir. L'amour peut amener à faire des choses terribles... Rendre quelqu'un amoureux est donc un moyen de prendre le contrôle de sa vie, avec des conséquences irréversibles..."

Après cette intervention, qu'il ne sut trop juger, le Celte écouta la suite. Après tout, il avait donné son avis.

Le mois de janvier. Mois morose et temps pluvieux, humeur endormie de jeune homme pour qui le réveil a sonné bien trop tôt. Seymour n'avait guère qu'un œil vraiment ouvert, même si dans la pratique aucune de ses paupières n'était close. Le petit déjeuner s'était fait sans bruit, à peine avait-il jeté un regard au reste de ses comparses et saluer ses connaissances et son frère. Seth l'étonnait. Comment pouvait-il se réveiller si tôt alors qu'il n'avait pas de cours ?

Ce mystère avait occupé ses pensées un bon moment, même alors qu'il faisait son sac pour aller au cours de Slughorn. Le noiraud n'avait jamais rien eu contre ce professeur un peu particulier, quoi que bien plus agréable que leur Directeur. S'il avait toujours été dans la bonne maison, les diverses farces de mauvais goût de ses camarades dont ils avaient été presque récompensé en bonne et due forme ne l'avait jamais laissé que très dubitatif. Fortement attaché à sa maison, bien qu'ouvert aux autres, il ne lui serait pas venu à l'esprit de critiquer le comportement de ses comparses devant quiconque.

Mais l'année maintenant bien entamé était presque aussi joyeuse que le temps à l'extérieur. D'ailleurs malgré la taille du château et les murs épais, il parvenait à entendre le tonnerre qui grondait au-dehors. Triste journée. La mine basse et la main fermement posée sur son sac de toile beige, le jeune homme en uniforme, badge plaqué sur le torse avançait d'un pas mesuré pour aller à son cours. L'œil terne, il pénétra dans la pièce et après un bref salut à l'intention de l'homme au large tour de ventre alla se trouver une place non loin de l'ancien préfet des Poufsouffle, aussi connu sous le nom de Kaelir Gammach.

« Salut. Je me mets à côté de toi, j'espère que ça te gène pas. »

Évidemment, présenté ainsi, on ne pouvait pas dire qu'il lui laissait beaucoup de choix. Du reste, le sac sur la paillasse et les fesses posées en quelques instants sur le siège, avec toute la grâce et l'élégance de l'élève encore endormi n'admettaient guère le refus. Qu'importait finalement la disgrâce de l'autre garçon auprès des autorités, son esprit embrumé en revenait à des réalités plus anciennes. Une place libre était une place libre et était d'autant plus attrayante qu'elle se situait à côté d'un élève de sa promotion.

Ainsi installé, Seymour sortit ses affaires avec davantage de soin qu'il ne s'était affalé, il déposa alors sa besace au sol et écouta le prof qui ne tarda pas à clore l'arrivée des élèves. Quiconque arriverait après ça serait en retard, chose dont l'asiatique se moquait en fait éperdument. La question posée ne tarda pas à lui rappeler quelques souvenirs du fameux livre dont leur professeur parlait. Un livre qu'il lui faudrait d'ailleurs relire et dont la seule mention suffit à le réveiller totalement. Peu désireux cependant de se faire remarquer, il laissa ses camarades répondre à leur professeur, jusqu'à ce qu'enfin son voisin ne complète les réponses précédentes. Le Serpentard, comme tous les autres, attendait maintenant que le cour ne débute vraiment avec la mise au point du professeur grassouillet.

Rhys entra enfin dans la salle. Le matin était pluvieux et froid. Toutes les conditions étaient réunies pour que le jeune homme soit presque enthousiasme de passer deux heures assis dans une geôle un lundi matin. Le prof ressemblait par certains cotés à une grosse limace chauve. Le jeune homme n'avait rien contre les grosses limaces chauves, Loin de la. Il avait même de très bon amis gros, chauves et qui dégageaient une attitude moite.

Rhys s'assit a coté d'une Serdaigle. Il lui accorda tout au plus un regard et un sourire avant de s'asseoir. A cette heure ci, il ne se sentait pas d'être social spontanément, il aurait juste aimé boire un deuxième jus d'orange.Puis, il jeta un coup d'œil circulaire dans la salle. A vrai dire, Il ne connaissait pas grand monde. Être nouveau, pour un sixième année, c'est plutôt difficile. Tout le monde semblait déjà avoir un groupe d'ami bien formé. Et la plupart des gens se méfiaient. Toutes ces gué - guerres impliquant la milice pourpre et d'autres éventuels résistants laissaient Rhys froid. Il n'avait pas particulièrement envie de prendre part à ces histoires la. Donc, inexorablement, il se retrouvait un peu à part.

Et puis, il y avait un climat particulier à Poudlard. Quelque chose de lourd. Comme une menace qui planait. Une tension désagréable qui emplissait l'air. Quoi qu'a la réflexion il s'agissait peut être de l'odeur humide et poussiéreuse du château. Après tout, L'école en elle même n'était qu'un vieux bâtiment, avec des murs aux pierres branlantes, des couloirs froids, des dédales puants et des toilettes fragiles. Qui aurait bien pu avoir l'idée de venir vivre ici...

Malgré ces sombres pensées, le cours de potion était quelque chose que que Rhys appréciait. Celui ci et le cours de métamorphose. Déjà, on n'avait pas besoin d'utiliser sa baguette. Enfin, Rhys se concentra sur le cours, sortant de sa rêverie. Une potion de puissance, hein?

"Une potion de grand pouvoir... Peut être un cataplasme pour les pieds. Tout dépends du besoin de son utilisateur. Tout dépend de la rareté de la chose. Tout ce qui apporte un soulagement, une aide peut être considéré comme une potion de grand pouvoir"

Un discours niais qui devrait satisfaire parfaitement au bedonnant professeur.
L'esprit de Rhys se mit à vagabonder sur le monde des potions.

Dans l'absolu, il est difficile de faire ingérer une potion à quelqu'un d'autre. Dans l'esprit du garçon, le mot Pouvoir rimait rapidement avec le concept de Domination. Donc, logique qu'une potion de "Grand pouvoir" soit absurde. Pourquoi les magiciens s'acharnaient ils à vouloir absolument faire ingérer ce genre de potion? Une injection de potion, Un gaz magique ce serait tout de suite plus pratique. Après, il n'y avait rien de magique dans l'utilisation du poison. Pourtant, celui ci était à coup sur un grand Pouvoir. Donc, toutes les potions de guérisons rentraient dans la catégorie " Pouvoir mineurs?"

Rhys commença à jouer avec son stylo en attendant que Limachauve ne prenne la parole. Il jeta un coup d'œil aux autre élèves. Devant lui, il y avait deux élèves. Un blond et un asiatique. Il y avait aussi un métisse dans la salle. Une équipe bien hétéroclite, à la réflexion.