[Jan.] Cours numéro 1 [Années 1 à 3]

Date du cours : Mardi 14 Janvier 1998 - 8h à 10h
Météo : Temps nuageux. Des flocons tombent sur le parc de Poudlard
Années : Cours inférieur - Années 1 à 3
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Théorie et Travaux Pratiques

Le Nouvel an était arrivé il y avait deux semaines. Malheureusement, il ne ressemblait plus à ceux qu'avait connu Horace dans ses jeunes années où les élèves déposant de la neige dans tout le château couraient de bonheur dans les couloirs pendant que les fantômes chantaient des cantiques de Noël et de la nouvelle année. Les élèves étaient maintenant tristes et sinistres. Il ne fallait pas avoir inventé la poudre pour savoir que cela était dû à la présence des Carrow. Ces deux démons avaient envahi Poudlard, escortés de sbires comme Dolores Ombrage. Les mangemorts n'avaient pas seulement envahi Poudlard mais également la société sorcière tout entière. Le Ministère de la Magie était contrôlé par les forces du mal. Thicknesse, Yaxley et les autres serviteurs du Mal étaient en train de répandre la haine et la détestation des nés-moldus. Et ceci repoussait particulièrement Horace pour une unique raison : ses deux meilleures élèves qui étaient Lily Evans et Hermione Granger qui se ressemblaient beaucoup étaient d'ascendance moldue. Mais tout ces tracas devaient passer outre le professeur qui avait un cours à faire. Il regarda son emploi du temps et c'était les années inférieures à qui il allait dispenser ses cours de qualité. Il était ce jour vêtu de son traditionnel gilet à boutons d'or, superposé à une chemise blanche rayée. Il avait ajouté à ceci un élégant nœud papillon. Horace examina sa montre à gousset qu'il avait hérité par son grand-père et conclut qu'il lui restait seulement une demi-heure avant de commencer son cours. Il se trouvait sur son balcon en train de regarder la mer du Nord s'agiter. Certains élèves étaient sur le bord du quai à côté de la bâtisse en pierre blanche qui abritait les barques avec lesquelles les premières années arrivaient à Poudlard. Horace n'avait traversé cette mer qu'une seule fois durant sa scolarité et il n'avait jamais voulu retenter l'expérience. En plus, il n'était pas sûr de tenir sur la barque. Il favorisait donc les carrosses avançant d'eux-mêmes depuis ses débuts dans l'enseignement. Il ferma les rideaux.

Il éteignit les bougies de son bureau, astiqua son fameux sablier, enfila son pardessus rouge bordeaux dont les manches épaisses et brodées atteignait presque le sol. Il empoigna sa sacoche en cuir de dragon et sortit de son bureau. Il avança dans le corridors et salua quelques élèves qu'il aimait bien et en serrant la main de quelques uns. Il ne cessait de gratter sa moustache de morse lorsqu'il appréciait la compagnie des élèves qu'il croisait. Il arriva dans un couloir du cinquième étage et emprunta le raccourci dans le portrait de Basil Fronsac. Il s'arrêta à la salle des professeurs et saisit quelques parchemins et un livre de potions puis redescendit dans les cachots. Quelques serpentards étaient également là et que le professeur ne manqua guère de saluer. Il se saisit d'une petite clé doré qui se trouvait dans sa poche cousue et ouvrit sa salle de classe qu'il avait légèrement nettoyé grâce à quelques enchantements. Les poussières qui traînaient encore dans les coins avaient été camouflés par d'autres sortilèges et quelques produits achetés chez "La sorcière ménagère", nouvelle boutique de Pré-au-lard, tenue par une petite femme recroquevillée au cheveux gris fortement sympathique. La pauvre femme ne put terminer ses études car il lui manquait quelques gallions mais redressa sa vie en gagnant à la Loterie de la Gazette des Sorciers pour pouvoir ouvrir sa boutique. Bref, la salle avait retrouvé son cachet. Cela faisait deux années que la pièce n'avait plus l'apparence triste et morose qu'elle avait durant le règne de Severus Rogue qui avait connu un changement de poste puis une promotion offerte par le Ministère de la Magie en tant que directeur de Poudlard.

Horace alluma les lampes à huile de la salle, s'installa à son bureau où nombreux ustensiles étaient disposés, comme des balances, des flacons, des tubes et quelques boîtes d'ingrédients. Il ouvrit la porte de l'armoire à ingrédients et les disposa sur les paillaisses pour que les élèves ne perdent pas de temps pour préparer la potion du jour. Il positionna son chaudron sur son bureau pour préparer une Pimentine car il sentait que le rhume commençait à le chatouiller. Il ouvrit son livre sur la leçon du jour et, s'équipant d'une craie nota le thème du jour.

Citation :: Les antidotes

- Théorie préparatoire
- Travaux pratiques

Il reposa la craie sur son bureau, et s'y installa. Lorsque les élèves arrivèrent, il se leva et commença son petit discours habituel de début de cours :

« Bonjour à tous chers élèves ! Aujourd'hui comme vous le voyez, nous étudierons les antidotes, un important sujet du noble domaine des potions. Alors, lequel de vous peut me dire ce qu'est un antidote et au risque de vexer quelques uns qui n'aurait pas pu apporter une réponse, veuillez me donner le nom d'un antidote et me donner son effet et sa description. »

Horace fixa attentivement tout les élèves et en particulier tout ceux qu'il estimait les meilleurs, les élèves doués, les têtes remplies. La seule chose que Horace ne voulait pas voir aujourd'hui était un agent du Ministère ou Dolores Ombrage intervenir dans son cours. Et de toute façon, comme chacun le savait, les cours du maître des potions étaient d'une qualité à ne pas douter.

Après un cours de Duel comme celui qu'avait eu Kelsey la veille, son dos et ses bras étaient courbaturés pour son plus grand déplaisir. A cause de cela, elle avait passé une nuit horrible, à ne pas trouver une position confortable sur le matelas et au réveil, elle avait l'impression d'être encore plus cassée que la veille. Comme un pantin désarticulé qu'on aurait eu du mal à réparer et qui grinçait encore des jointures. Mais soit, ce matin il y avait Potion, et cette perspective réussit à donner une faible illusion d'espoir pour la gamine. L'espoir votif mais pas en vain, que cette journée se passerait mieux que la veille.

Aussi, sortant de son lit et s'habillant paresseusement, l'abinos jeta un bref coup d'oeil à son horloge en forme de plante qui lui indiqua qu'elle ferait mieux d'accélérer sa cadence d'enfilage de chaussette si elle voulait un petit déjeuner ce matin. Mais une fois prête, le chapeau, la cape et le badge en place ainsi que le sac sur le dos, l'enfant resta un longue minute à fixer son horloge magique. C'était la même depuis son enfance, et elle était au même emplacement sur cette table de chevet depuis sa rentrée scolaire de l'année passé. Cette jolie horloge en métal noir forgé, représentant deux feuilles poussant d'une même graine dans un oeuf fraichement éclos. Toute une symbolique pour elle, avec ces chiffres qui apparaissaient magiquement, d'une couleur rouge flamme, comme se gravant sur les feuilles au fur et à mesure que les minutes passaient.

C'est ainsi donc, que tout naturellement, la rage l'envahit, et que Kelsey prit l'objet pour le jeter contre le mur en poussant une insulte proche du cataclysme syntaxique. Le bel objet se brisa en deux, étant bien trop solide pour se casser en mille morceaux, et l'enfant donna un coup de pied dans l'une des parties cassées, avant de partir du dortoir d'un pas rageur, ses cheveux balayant son passage. Son état d'esprit n'avait en rien changé une fois à table, devant son bol de porridge, un peu isolée, avec une chouette postale à ses côtés, lui tendant une lettre de sa mère lui indiquant qu'elle était au courant de ce qu'il s'était passé, et la consolant amérement d'un très connu : je te l'avais dit.
L'enfant fourra sans douceur le papier dans sa poche gauche et partie sans finir son bol pour le cours de Potion.

Aujourdh'ui, une meilleure journée qu'hier ? Nom d'un Merlin en or, elle était prête à se faire nonne pour y croire.

Heureusement, le cours de Potion était le premier de la journée, la concentration que demandait la préparation d'une mixture magique permettait à l'albinos de se vider l'esprit. Si elle devait se tuer à la tâche pour oublier, alors elle le ferait. Et si elle devait devenir un otomate lors de ses missions pour la Milice pour ne pas flancher, alors elle le deviendrait. Rien, plus rien ne pouvait l'empêcher désormais de faire des choix pour elle-même. Elle en avait fait un récent pour son frère, qui se révélait désormais vain, mais elle l'assumerait jusqu'au bout, prête même à se persuader que les idéologies de la Milice étaient vrais, et qu'elle y croyait, et que c'était pour cela qu'elle y était entrée. L'existence de son frère était déclarée nulle et non avenue.

Mais, elle avait beau l'effacer de sa mémoire, il restait ces souvenirs gênant où elle avait ses amis, désormais ses ennemis depuis qu'elle portait son badge. Tout ça, c'était sa faute à lui, ce fantôme des Noël passés.

C'est à ce moment là qu'arriva alors le professeur Slughorn. Poussant un soupir silencieux de soulagement, l'enfant entra dans la salle lorsqu'il l'ouvrit et salua le professeur poliement avant de s'installer à sa place habituelle au premier rang.

Qui viendrait, cette semaine, à côté de la pestiférée ? Encore Miss McLane ? Miss Dawster peut-être ? Haha, ne rêvons pas. Miss McHenry, bien sur que non. Canelle ne viendrait plus non plus. Et encore moins Damien.

Sortant son kit de potion, sa baguette, sa plume noir, ses parchemins et son manuel d'un geste lent, Kelsey se surprit à ne plus faire confiance en personne en dehors de sa chef de Milice, Pénombre Craft, et son amie, Anazel pour ce qui était des élèves. Pour le corps professoral, Kelsey savait que Slughorn n'appréciait pas trop les gens de la Milice, mais pour ce qui était du professeur Tête-Brulé-Kill-Bill, la gamine aurait bien besoin de l'une de leurs discussions autour d'une tasse de café et cappuccino dans son bureau.

Le vaguabondage dans les pensées de l'enfant s'arrêta au moment où le professeur Slughorn se mit à parler du thème du jour, qui était les antidotes. Ô joie ! Se redressant sur sa chaise, la gamine ne quitta plus des yeux l'enseignant et fouilla dans sa mémoire un nom d'antidote à donner, pendant qu'il finissait l'introduction au cours théorique. Levant alors presque instantanemment la main pour répondre, l'albinos attendu que le professeur lui donna le droit de s'exprimer pour déclarer :

-Il existe différents antidotes en fonction du poison ou d'un potion dont on voudrait annuler l'effet. Par exemple, pour la potion d'Enflure, son antidote et la bien connu potion de Désenflage, appellée aussi Gorgée de Désenflage. Bien souvant, la mandragore est un composant des antidotes... mais le Bézoard est le plus connu d'entre tous, car il fonctionne contre de nombreux poisons.

Attendant alors l'avis du professeur, Kelsey se demanda si elle n'en avait pas trop dit, puisque la volonté de l'enseignant était de faire participer un peu tout le monde, et qu'elle avait déjà cité 2 antidotes.

La prédiction de Kelsey s'était évidemment réalisée. Canelle avait agi comme si celle dont elle avait été l'amie n'existait plus. La Serdaigle cachait la peine que cela lui causait. Elle avait toujours eue si peu d'amies... En perdre une faisait mal, vraiment mal. Se retrouver devant des choix cruels est inévitable. Kelsey avait fait ses choix, et Canelle aussi.

La Serdaigle s'était fondue parmi les anonymes, ceux sur qui Slughorn ne poserait jamais le regard, dépourvus à ses yeux de tout intérêt. Elle ne pouvait pas sentir ce gros phoque graisseux qu'on pouvait acheter avec un paquet de pralines ou un parent influent. Elle espéra qu'il commette un jour un faux pas, que les Carrow lui tombent sur le gras et lui fassent avaler l'hydromel au tonneau, jusqu'à ce qu'il en crève.

Ainsi, l'ambiance de Poudlard, cette année, avait achevé un peu plus de dépouiller Canelle des restes de son enfance insouciante. Elle devenait froide et dure, tout en conservant la plupart du temps son calme habituel. Dans ces moments, elle roulait bien des choses dans sa petite tête, et ne s'en confiait à personne. Depuis le bal, qui lui avait semblé un énorme vide clinquant, solitaire et écoeurant, elle ne sortait plus beaucoup de la salle commune des aigles. Elle n'avait pratiquement plus vu personne.

La voix mielleuse du gros phoque lui parvenait, et elle notait machinalement le sujet du cours et les commentaires sur son parchemin. Elle ne participera pas, tâcherai de faire une potion correcte pour avoir la paix, et basta. Canelle ne s'intéressait plus à rien de toutes façons. Chaque matin gris suivait d'autres matins gris, et, telle Sisyphe, elle y retrouvait au bas de la pente le rocher qu'elle avait poussé en haut la veille. La dépression la guettait, piquait chaque jour un peu plus son venin froid.

Baillant à s’en décrocher la mâchoire, Calypso termina son petit-déjeuner et se décida à rejoindre les cachots. Il était rare de sa part d’être aussi fatiguée le matin, la fillette ayant toujours été une lève-tôt. Ainsi, on retrouvait régulièrement la rousse tranquillement installée dans un fauteuil à lire ou étudier, tandis que ses camarades étaient encore dans les bras de Morphée. Cependant, ses excursions nocturnes, que ce soit pour la réalisation de potions illicites ou pour des actions de la DDD, commençaient à avoir raison d’elle. L’aiglonne ne dormait plus assez et ça se voyait, les traits tirés et les baillements intempestifs la trahissaient. Néanmoins, elle était à l’abri de toute réprimande. Jusqu’ici cela ne se répercutait pas pour ses études, la gamine s’appliquant toujours à ses devoirs. De toute manière, c’était un tout petit prix à payer. Qu’est-ce qu’était quelques heures de sommeil perdues contre quelques tentatives de rébellion contre la dictature mise en place ? Calypso ne savait pas si ce qu’ils faisaient aurait un quelconque impact mais cela valait quand même la peine d’essayer. Même si elle était morte de peur la plupart du temps, elle se refusait à ne rien faire contre ces tortionnaires.

Sur le chemin, la rouquine fit un arrêt aux toilettes pour s’asperger le visage d’eau froide. Il fallait qu’elle soit alerte pour le cours de Potions qui se trouvait être sa matière préférée. Il y avait une règle essentielle en Potions, c’était qu’il fallait être attentif. Une simple erreur pouvait être catastrophique. Calypso n’avait jamais fait exploser de chaudron et elle comptait bien continuer ainsi. Il était donc hors de question qu’elle s’endorme en plein cours ! Finalement, ce fut un peu plus réveillée que la bleue et bronze pénétra dans la classe.

- Bonjour Professeur

Puis, la fillette s’installa à sa paillasse habituelle, au premier rang, et sortit tout son matériel. Levant les yeux, elle remarqua alors l’intitulé du cours au tableau. Les antidotes ! C’était quelque chose que Calypso n’avait pas encore eu l’occasion de tester et pourtant Merlin savait combien ça pouvait être utile ! Objectivement, cela aurait aussi été intéressant d’étudier les potions mais avec la situation actuelle des choses, c’était plutôt contre-indiqué... Slughorn, pendant ce temps, commençait déjà à faire un bilan de leurs connaissances. Une Serpentard plongea aussitôt dans la récolte des points en énonçant la plupart des antidotes connus, mais sans en donner la définition cependant. Levant la main, Calypso répondit à la suite,

- Un antidote est une potion, ou un ingrédient comme le bézoard, qui neutralise un poison. Comme il peut y avoir plusieurs formes d’empoisonnement, il y a aussi plusieurs antidotes, chacun adapté au poison qu’il guérit. Le bézoard est particulier puisqu’il a la vertu de soigner pratiquement tous les poisons.

Le mardi matin était synonyme de potions pour Jonathan. Ce n’était pas un cours où il était particulièrement doué mais il essayait à chaque de s’appliquer pour avoir les meilleurs résultats possibles. Ces derniers, il avait beaucoup progressé et ses résultats étaient de plus en plus bons, ce qui encourageait le premier année à s’améliorer afin de rattraper les élèves des autres maisons qui le surpassaient très souvent.

Ce mardi matin, le jeune Poufsouffle se leva donc avec l’ambition de faire encore mieux que les semaines précédentes. Il prit le temps de se préparer puis sortit de la salle commune des Poufsouffle. Il consacra peu de temps à son petit-déjeuner et redescendit ensuite dans les cachots, lieu où se trouvaient à la fois sa salle commune et la salle des potions ce qu’il trouvait bien pratique.

Jonathan marchait d’un pas précipité, et essayait à tout pris d’éviter de se faire remarquer. La Milice Pourpre venait d’être créée et Jonathan les évitait le plus possible. Il ne tenait pas à ce qu’on l’intercepte dans un couloir pour le fouiller en essayant de trouver des choses compromettantes. Non pas qu’il ait quelque chose à se reprocher, mais il estimait que tout ceci n’était qu’une perte de temps car les élèves qui avaient quelque chose à se reprocher ne laissait pas des preuves de leurs méfaits.

Il fit un détour pour prendre ses affaires dans la salle commune des jaunes puis se rendit dans les cachots. Il entra dans la salle de cours et constata que seul le professeur et 3 autres élèves s’y trouvaient déjà.

« Bonjour professeur, » dit-il, avant de s’installer au [i]milieu de la salle dans un coin loin des autres élèves. Il voulait être seul, la solitude lui permettait de mieux se concentrer et il en aurait bien besoin pour réaliser la potion qui l’attendait. Il sortit ses affaires et vit que le professeur avait déjà écrit au tableau le sujet du cours. Celui-ci serait consacré aux antidotes, sujet auquel Jonathan savait autant de chose que l’Ordre du Phénix sur la localisation de Lord Voldemort. « Bah, pensa-t-il, c’est toujours bien d’étendre sa culture. »

Le cours commença ensuite par le traditionnel discours d’introduction du professeur agrémenté des quelques questions de cours habituelles auxquelles le jeune Poufsouffle ignorait tout des réponses. Il attendit donc que les autres élèves prennent la parole.

De retour à Poudlard!

Jamais Erin n'avait pensé qu'elle pouvait être si déprimée par cette simple perspective, mais le fait était là. Les vacances étaient finies et elle était de retour au château pour poursuivre cette année pénible. La veille déjà, la jeune fille avait passé une sale journée. Le cours du Carrow fut une nouvelle fois une véritable farce, McGonagall continuait sur sa lancée et faisait sentir plus que jamais l'écart entre sang pur et sang de bourbe. Il n'y avait qu'en duel qu'elle avait pu se défouler un peu en lançant des sorts sur le pauvre Serdaigle qui lui servait d'équipier.

L'ambiance dans l'école était plus pourrie que jamais. Les Carrow et certains de leurs acolytes continuaient à leur faire vivre un enfer, sans compter toutes ces factions qui se livraient une guèguerre débile dans les couloirs à coups d'affiches et d'articles de propagande dans la Gazette de l'école. Entre les Chroniques de l'ordre, les Drôles de Dames et la Milice Pourpre, les retenues que les Carrow distribuaient avec plus de générosité que le Père Noël, les patrouilles de Rusard et tout le reste, l'ambiance était réellement devenue infernale. Erin avait hâte que cette année s'achève. Pour la première fois de sa vie, elle envisageait sérieusement demander à ses parents de l'envoyer à Beauxbâtons. Toute cette merde avait réussit à la dégoûter de Poudlard.

C'est donc d'une humeur morose, que la jeune fille quitta sa salle commune pour se rendre au cours de potions. Elle ne passa même pas par la grande salle dont l'atmosphère étouffante lui déplaisait et se dirigea vers les cachots sans faire attention à ce qui l'entourait. Après l'incident avec le professeur Bachelard et la beuglante qu'elle avait reçu, elle avait dû promettre à Darius et à Séra de ne plus manquer de cours. Elle n'avait cependant pas promis qu'elle travaillerait pendant ces cours. Elle avait passé la journée de la veille seule dans un coin de la classe, avait pris des notes en silence mais n'avait pas participé, n'avait donné aucune réponse, même si elle les connaissaient, et avait fait juste le nécessaire en TP pour avoir la moyenne, rien de plus.

La perspective de passer deux heures dans les cachots froids et humides, à écouter Sulghorn ergoter sur ses précieuses potions et flatter ses chouchous lui déplaisait à un point inimaginable. Le professeur la mettait toujours mal à l'aise, face à lui elle avait l'impression d'être une friandise qu'il allait avaler avec plaisir. Son père lui avait conseillé de rejoindre le Club de Slug mais Erin préférait nettement avaler un veracrasse vivant plutôt que se joindre à tout ces lèches-bottes ridicules. Tant mieux pour eux si ça leur plaisait de jouer les trophées pour le prof, Erin, quand à elle, trouvait ça dégradant.

Quand elle arriva dans la classe plusieurs élèves attendaient déjà le début du cours. La jeune fille passa devant le bureau du professeur qu'elle salua brièvement d'un signe de tête, on était poli où on ne l'était pas! Avisant la première table vide, elle s'y installa sans faire attention à ses camarades. Elle installa ses affaires sur la paillasse et posa son chaudron vide sur le feu éteint avant de lancer un coup d'oeil vers le tableau. Les Antidotes? Bonne idée! Ça pourrait leur être utile au cas où les Carrow chercheraient à les empoisonner. Elle secoua la tête. Non, les Carrow cherchaient à empoisonner leur esprit pas leur corps.

Trempant sa plume dans l'encre, elle nota le titre de la leçon du jour et ajouta quelques informations tirées des réponses de ses camarades. Elle-même ne désirait pas prendre la parole, que les autres se débrouillent. Elle était là parce qu'elle n'avait pas le choix. Point!

Haley s'était levée en avance et était partie en vadrouille. Le changement de politique de l'école n'avait pas modifiée cette habitude, ce n'était pas le retour des vacance qui allait y mettre fin. L'artiste commençait toujours sa journée par un tour dans le parc encore vide. La chanteuse aimait écouter les sons que les autres gamins brisaient sans remords. Que ce soit la pluie qui résonne sur les feuilles, la neige silencieuse qui tombe, celle qui craque sous les pas ou le vent qui siffle dans les arbres. Guitare dans le dos et par tous les temps, la gamine aux cheveux blanc était dehors au petit matin.

L'heure du cours approchait, aussi la verte et argent se dirigea vers la grande salle. Elle avait déjà pris un copieux petit-déjeuner, mais avait encore faim. La serpentard ne s'installa pas à table et se contenta de piquer un morceau de pain grillé.
Le silence pesant, qu'elle appréciait tant, s'était de nouveau installé dans les murs. Jamais les vieilles pierres n'avaient parues aussi lourdes et froides. La compositrice choppa son encas avec un sourire. Ses compères avaient du mal à se replonger dans cette atmosphère. Rien ne valait une période de repos, pour rendre moins supportable les mauvais traitements. À la fin de l'année, les gamins avaient commencé à s'y faire. L'air s'était alors modifié pour redevenir légèrement plus respirable. Ils avaient tous reprit des forces certes, mais ils se rendaient compte maintenant plus que jamais de ce qu'ils avaient perdu. Le château ressemblait davantage à une prison, quand on était obligé d'y retourner en sachant parfaitement ce que l'on y subissait. Le sourire s'attarda sur les lèvres de la petite. Le retour s'annonçait un soupçon plus amusant que le départ. Quoiqu'il fallait être honnête sur un point, ces vacances n'avaient pas été dénuées de tout intérêt. Bien plus que le traditionnel Noël et la classique fête du nouvel an, avec son cortèges d'obligations, les visites à Dorian les avaient pimentées.

Haley mangea son morceau de pain en chemin, car elle devait reposer sa guitare au dortoir. La fille aux cheveux blanc prit également sont matériel de potion. La fillette aimait cette matière, malgré son allergie. Elle appréciait l'ambiance, le frémissement des chaudrons, les couleurs des échantillons, les odeurs des plus diverses et les textures étranges d'un bon nombres d'ingrédients. Elle avait passé son enfance dans les laboratoires avec son père et aucun de ces produits ne la dégoûtait. Voir la mine plus réticente des autres élèves était par contre bien amusant et encore, ils ne manipulaient aucun ingrédient dangereux. Si les potions pouvaient l'être, certain des ingrédients comme le venin de manticore pouvait terrasser un utilisateur trop maladroit.

La gamine arriva dans le cachot où tous les élève tiraient déjà une tête de six pieds de long. Avec son air neutre, Haley pouvait presque paraître la plus légère de la classe et pourtant ces gestes étaient toujours aussi apathiques. Ce qui se passait dans l'école était amusant, mais pas suffisant pour capter complètement l'enfant et lui donner la vivacité de ceux de son âge. Elle se dirigea vers le fond comme à son habitude, mais s'arrêta à la première place de libre. Aujourd'hui, elle serait un peu plus au centre. La verte et argent installa ses affaires à côté de celle d'Erin, sans un mot pour la poufsouffle. Ce n'était pas un traitement qu'elle réservait à la bronze et jaune. La compositrice n'engageait pas la conversation avec les autres.

Le gros commença son cours. Les antidotes, sujet plus délicat qu'il n'y paraissait, mais sur lequel la gamine pouvait se vanter d'avoir une connaissance peu commune des enfants de son âge. La verte en avait avalé tellement et son scientifique de père ne lui avait pas épargné les détails sur les multiples liquides qui lui étaient passés en travers du gosier. C'était d'ailleurs une des raison pour laquelle son corps rejetait aujourd'hui la plupart des potions. Outre le fait d'avoir été aspergé par celle de son père, les médicomages avaient tenté de contrer, voir réparer les effets de celle-ce par autant d'antidotes divers que variés. La dose de saturation avait été atteinte.

Le bézoard avait la propriété de guérir beaucoup de poison, la rouquine exagérait toutefois en disant qu'il les soignait pratiquement tous. Si c'était aussi simple, un bon nombre d'empoisonneur aurait dû fermer boutique et elle ne se retrouverait sans doute pas dans son état aujourd'hui. Quoique la serpentard en tirait largement partie et ne s'en plaignait donc pas, à part pour les lunettes. Sans ses verres, le mondes n'était que tâches de couleurs variées mais complètement plat. Artistiquement c'était intéressant, mais guère vivable.

« Il existe aussi le feu de la survie, qui est classé dans les antidotes. Le nom est un peu excessif, mais il tire cela du fait de son ingrédient principal, le sang de salamandre. Cette potion est employée quand la personne se trouve dans un état physique critique et que l'origine du poison n'est pas défini. Celle-ci n'est d'ailleurs pas complètement un antidote, car elle sert seulement à maintenir le patient en vie et aide à lutter contre l'avancé du poison. Elle ne détruit pas ce qui est à l'origine des dégâts et ne répare rien. Ce n'est qu'une solution intermédiaire, qui peut avoir des effets secondaires assez néfastes si la prise dure trop longtemps. En effet, outre une dépendance, cette potion finit par affaiblir celui qui l'ingère et la personne tombera malade très facilement. »

La fillette était bien placée pour connaître les effets secondaires de cette potion. Lors de l'incident, quand elle était inconsciente, c'était ce que lui avait donné St Mangouste. La chanteuse avait poursuivit le traitement pendant quelques mois, c'est-à-dire bien après son réveil. Les médicomages avaient préféré employer cet intermédiaires, pour gagner de temps face à son cas épineux.
La santé de la gamine s'était améliorée avec le temps, puisqu'elle avait été sevrée. Bien qu'il arrivait encore à la verte et argent de vouloir tremper ses lèvres dans le liquide de couleur rouge vif. Ce n'était peut-être pas totalement un hasard, si cette potion était la première à lui venir à l'esprit quand on abordait le sujet des antidotes.

Les potions étaient sans aucun doute l'une des matière que la blonde affectionnait le plus seulement voilà, le cours avait lieu de 8 h à 10h soit bien trop tôt le matin à son goût. Ayant une fois de plus sauté le petit déjeuner_ comme souvent lorsqu'elle avait un cours à ces horaires aussi déplacés_ la fillette traça tout droit de sa salle commune jusqu'à la salle de potion situé à peine un peu plus loin dans le couloir des cachots, non sans réprimer quelques bâillements.

La petite poupée poussa la porte et entra de sa démarche princière habituelle, trimballant sur son épaule sa besace de cuir noire qui contenait ses affaires ainsi que son nécessaire à potion. La blonde passa devant le corpulent enseignant en lui adressant un sourire de politesse tandis qu'elle le saluait.

- Bonjour Monsieur.

La petite peste se faufila ensuite entre les rangées, jusqu'au bureau des premiers rangs histoire de faire bonne impression. L'esprit entre passablement endormi, elle s'installa à une paillasse à côté d'une des rares Serdaigles qu'elle appréciait Calypso Teasdale_ ~~même si elle avait l'étrange envie de l'assommer à chaque match de Quidditch~~

- Salut Caly'.

Sans attendre de réponse de sa part, la fillette entreprit de sortir ses affaires qu'elle disposa sur le bureau et jeta un coup d'oeil curieux au tableau. Les antidotes.. Voilà le sujet de cette leçon.. Cela lui rappelait vaguement quelques notions, elle se souvenait avoir lu un truc au sujet d'une loi bizarre dont on devait tenir compte pour la confection des antidotes mais rien de plus ne lui revenait. Etait ce la loi de Glopalot ? ou un truc du genre.. Elle n'en était pas sure du tout. La fillette préféra donc laisser aux autres le soin de répondre et attendre la suite en silence, pour une fois. A la place elle préféra lever la main pour poser une question.

- Monsieur, quelle est la différence entre un antidote et un contre poison ? J'ai lu quelque part que les deux termes n'étaient pas exactement synonymes mais je n'ai pas bien compris la nuance..

( HJ Pardonnez la médiocrité de ce post, je voulais répondre mais je manque cruellement d'inspiration et de motivation )

Huit heures du matin, c'était tôt. Mais se lever tôt était pour la bonne cause : l'éducation magique était importante ! Depuis les quelques mois que Roman était là, il avait plus appris sur le monde des Sorciers, les coutumes, les sortilèges et autres usages de la vie courante qu'en onze ans passés à la maison. L'avantage qu'il y avait cependant était la proximité. Nul besoin de se lever aux aurores, avaler en vitesse un petit déjeuner et partir pour un trajet plus ou moins long, dans le froid, en direction de l'école. Non, là, il y avait simplement à traverser un couloir. Le blondinet s'était levé tranquillement à sept heures et quart. Le temps de se débarbouiller et de s'habiller, avant de rejoindre la grande salle pour le premier repas de la journée, il était déjà sept heures et demi.

Mais ça n'avait aucune espèce d'importance, il n'était pas en retard. Pas de voiture à prendre, de marche à pied, de bus à ne pas louper, non, il suffisait simplement de descendre l'escalier menant aux cachots. A demi-réveillé devant son bol de céréales, le petit Poufsouffle se demandait ce que Slughorn pouvait bien encore leur préparer. Même si c'était le directeur de Serpentard, Roman l'aimait bien. C'était un bon vivant pas bien méchant, certainement pas du genre à affronter le danger, plutôt à en profiter. Quittant ses réflexions, le Jaune et Noir jeta un oeil à sa montre. Huit heures moins le quart. Vidant le fond de son verre de lait, il sauta du banc et retourna vers sa salle commune.

A l'approche du début des cours de la journée, il régnait une certaine agitation fébrile dans le château. Des élèves à l'air somnolant en croisaient d'autres euphoriques, pressés ou énervés. Roman jugea qu'il était trop tôt pour s'emporter ou s'inquiéter du temps qu'il restait. Muni de son sac chargé du matériel nécessaire pour concocter des potions, le Poufsouffle arriva devant la porte ouverte du cachot qui tenait lieu de salle de classe pour l'enseignement de l'art des potions. Le professeur était déjà là, bien entendu. Il y avait aussi quelques élèves, bien entendu, dont, nota Roman, deux Poufsouffles. L'un deux était Jonathan, de la même année que lui, et qui se tenait à l'écart.

Sans s'imaginer que ce dernier préférait être seul, Roman se dirigea vers lui. Après tout, il n'y avait pas tant de paillasse que ça, et lorsque viendrait le moment de préparer quelque chose, ils ne seraient pas obligés de se parler. Au passage, il lança un joyeux :

"Bonjour professeur !"

S'installant à une place libre, il ajouta, à l'adresse de son camarade :

"Salut Jonathan !"

Avant de commencer à déballer le matos. Heureusement que toutes les matières n'en nécessitaient pas autant, les élèves auraient été chargés comme des mulets. Après l'arrivée d'autres étudiants, la porte fut fermée, et le cours commença. Roman ouvrit les yeux de plus en plus grand, avant d'émettre un discret bruit de bouche qui veut dire 'je sais pas'. Aussi laissa-t-il ses camarades parler, tandis qu'il était prêt à prendre des notes.

Fred était sur le chemin des cachots pour le cours de potions. Depuis que M'sieur Slughorn avait repris les cours, ils étaient devenus bien plus intéressant que lorsqu'ils étaient animés par l'actuel directeur de Poudlard. Non pas qu'il portait Slughorn dans son coeur car celui-ci était bien trop porté à son gout sur les histoires de Sang Purs, de carrière et de réussite mais au moins, on allait en potions avec plaisir.

Lorsqu'il pénétra dans la salle, il put voir que de nombreux élèves étaient déjà présents. Le lionceau réfléchit un instant. Car oui, pour rendre un cours de potions intéressant, il fallait absolument un voisin avec qui parler et pester contre les ingrédients qui ne faisaient pas ce qu'on voulait. Mais son regard s'arrêta sur Kelsey. Il fallait absolument que Fred le remercie. Le serpentard lui avait vraiment offert de superbes cadeaux au bal de Noël. Bien qu'il en avait déjà utilisé un peu, il restait de nombreux accesoires qui promettaient des heures d'amusement! Enfin, pour lui, pas pour ses victimes

Hey! Salut! J'peux m'asseoir?

Etant donné que c'était plus une question rhétorique, il prit place et sortit ses affaires.

Kel', j'voulais vraiment te remercier pour ton gros colis au Bal de Noël! C'est franchement sympa!

Puis, après quelques instants, il ajouta avec un petit sourire en coin:

Ca se voit tant que ça que j'ai des activités, euh, de ce genre?

Le cours allait donc porter sur les antidotes et à la question du professeur, il n'avait rien d'autre à proposer comme réponse que le bézoard que Calypso avait déjà donné. Le Sang et Or attendit donc que le cours commença réellement et qu'ils allaient manipuler aujourd'hui.

Calvin courait dans les couloirs comme un fou, fonçant dans les murs, et en chargeant les élèves, ceux-ci s'écartaient de peur que le jeune Gryffondor soit malade. Il s'était réveillé un peu tard et avait tout fait de travers à partir du déjeuner où il avait renversa son thé sur son voisin de droite, et envoya sa tartine de marmelade sur le visage de l'élève qui était devant lui. Puis il s'était trompé dans ses affaires et avait du retourner dans sa chambre pour vider puis remplir son sac avec les bons livres cette fois. Il rodait dans les couloirs des cachots et arriva enfin devant la salle de son prochain cours, potion.

Il entra dans la salle tout en sueur, et regarda tout autour de lui comme un animal peureux. Il fut content de voir qu'il manquait encore quelques élèves. Il avança sans faire attention où il mettait ses pieds, et rapidement il se sentit flotter dans les airs. Cette sensation ne dura que quelques petites secondes, et bientôt le jeune Calvin senti le sol dur et froid sur son visage. Il se releva rapidement, trop rapidement, ce qu'il lui donne le tournis. Il alla donc s'asseoir à côté d'une fille qu'il ne connaissait que de nom, un Morwen ou Arwen ou Erin. Il sortit ses affaires en vitesse, d'abord l'encre, puis la plume, et enfin le livre. Ce dernier vint pousser le petit pot d'encre qui se déversa sur le bureau avant de s'écraser par terre. En se baissant pour essayer de le rattraper. Le première année se cogna la tête sur l'angle de la table. Après quelques secondes, une douleur et une chaleur douloureuse s'installa dans son crâne, il sortit un nouveau pot d'encre et posa sa tête entre ses bras en attendant le début du cours.

- Bonjour professeur, vous allez bien en ce beau jour, dit le jeune Calvin en voyant Horace Slughorn passer devant son bureau.

Le cours commença enfin, et le professeur posa directement une question. Le son de ces paroles n'était pas encore arrivé aux oreilles de Calvin qu'une Serpentard du nom de Kelsey McGween débita une réponse, puis se fut le tour de Calypso Tealsdale de donner des précisions et enfin à Haley Lydekker de conclure. Le pauvre Gryffondor avait trop mal à la tête pour réfléchir, ce cours promettait d'être énervant...

A croire qu'elle était vraiment perdue dans ses pensées de reniement existentiel de son frère avec le double paradoxe qu'elle le rendait vivant en y pensant alors qu'elle cherchait à ne pas y penser pour le nier tout en essayant de se concentrer au maximum de ses capacités pour le cours. Mais le visage de son jumeau la hantant, elle finit par soupirer de lassitude en concluant que ce cours-ci ne serait pas celui où elle aurait donné le meilleur d'elle, alors qu'un voisin innatendu vint se placer à côté d'elle. Ses manières auraient pu être à revoir, cette façon d'imposer sa présence aux personnes sans demander réellement leurs accords aurait pu l'énerver... mais il n'en était rien.

Après avoir perdue tous ses appuis, en dehors d'Anazel, parce qu'elle portait le badge de la Milice, la gamine était plus qu'étonnée et heureuse de voir un élève d'une autre maison, et surtout Gryffondor, l'approcher d'aussi près, et non pas rester à une distance bien plus éloigné que le respectable, histoire de lancer des piques haineuses envers l'autorité qu'elle représentait. Aussi, un faible hochement de tête affirmatif vint accompagner Fred Morwind qui prenait place. Tout de suite, il la remercia pour la cadeau de Noël qu'elle avait offert via le grand jeu du Bal. Souriant faiblement en le regardant, l'albinos chuchota :

-Ah mais de rien, c'est normal de faire plaisir à Noël...

Après un maigre silence, il demanda s'il était le genre de personne a avoir ce genre d'activités, et cela, de manière évidente... Aussi, en souriant un peu plus, l'enfant lui répondit :

-Hum, les cheveux roux comme preuve de rebellion sont plus que révélateur sur ce sujet, mais personnellement, je t'ai offert cela dans l'espoir d'assister de nouveau à une scène semblable à celle où Ange a subit le maléfice de ta bombe à bouse... C'était très drôle !

Lui souriant en coin en le regardant, l'enfant se demanda si elle ne ferait pas mieux de faire en sorte que durant tout le cours, il soit impossible pour son voisin de voir son badge, ou si elle devait faire comme si de rien n'était et laisser le doute planer dans l'esprit de rouge et or...

Cours de potion, cours de potion... le très jeune Septimus n'aimait pas ce cours.

Tout d'abord à cause de sa localisation : les cachots. le jeune garçon avait la désagréable sensation qu'on les emprisonnait.

Ensuite, l'humidité. il suintait de chaque mur l'eau du lac et cela ne rassurait pas le garçonnet qui s'attendrait presque à ce que la pression de l'eau fasse éclater les murs.

Enfin, le cours en lui-même, il en savait autant sur les antidotes qu'un morse en savait sur l'art de la danse classique...

Essayant de se faire tout petit, derrière les 3èmes et 2èmes années, sensiblement plus grands, Septimus tenta de se faire oublier. Il sortit son parchemin, écrivit le titre, le souligna en s'appliquant, de façon à ce qu'il ait l'air très occupé.

le mot "bézoard" retentit plusieurs fois, par des filles apparemment bien plus au courant que lui.

*Mais qu'est-ce que c'est que ce machin ??*

Curieux, il ouvrit son livre de potions pour trouver ce dont il s'agissait (histoire de ne pas être totalement largué) quand une autre élève se mit à parler d'autre chose...

*Du sang de salamandre ! Mais c'est horrible ! Ils sont au courant que c'est un amphibien tout visqueux et dégoûtant ?*

Puis vint le coup de grâce : une serpentarde, celle justement qui était devant lui et qui était censé le cacher, se mit à poser une question que le petit aiglon n'aurait même pas imaginé qu'on puisse vraiment se le demander...

- Monsieur, quelle est la différence entre un antidote et un contre poison ? J'ai lu quelque part que les deux termes n'étaient pas exactement synonymes mais je n'ai pas bien compris la nuance..

*Mais on s'en fiche !!! Tais-toi et n'attire pas l'attention !* répondit par la pensée le petit ignorant.

Il trembla maintenant que le professeur l'ait entendu et jette un oeil derrière la fille...

*C'est bien ma veine !*

Mais que cette semaine était longue ! C'était à peine Mardi matin, et bien sûr, si les journées étaient si longues, les nuits passaient quand à elles à une vitesse folle. Mais quoiqu'il en soit, Il était bientôt huit heure et le cours de Potion du professeur Slughorn ne tarderait pas. Perle se leva donc difficilement, et se prépara tranquillement, n'oubliant pas de disposer son superbe badge sur sa tenue, badge qu'elle portait avec fierté depuis son admission à la Milice Pourpre.

Il faut dire que c'était un peu sa seconde chance de s'élever dans les rangs, chance à laquelle elle n'avait pas eut droit en Première Année pour la Brigade Inquisitoriale, étant jugée trop jeune... Et puis, ce poste la ferait patienter le temps que Précieuse passe Préfète-en-Chef et elle Préfète bien entendu.

Après s'être habillée et avoir rassemblé son nécéssaire à Potion dans son sac, la jeune McLane prit la direction de la Grande Salle afin de manger un petit quelque chose avant de se rendre aux cachots. Ensuite, la petite Serpentard se dirigea vers la Salle de Cours afin d'y retrouver ses camarades, et les autres... Enfin bref, aujourd'hui les cours ne finissaient pas si tard, pas comme le Mercredi ce qui lui laisserait du temps à passer en compagnie de gens vraiment dignes d'interêts.

Perle arriva alors devant la porte du cours et entra dans la pièce. Tout en s'avançant vers le prof, elle jeta un coup d'oeil rapide aux élèves déjà présents. Il y avait Kelsey, qui s'était nettement améliorée depuis son entrée à la Milice, puis Canelle, Calypso Tealsdale, Audronn, deux jeunes Poufsouffle appelés Keiron et Chambers, Lydekker, cette chère Ange.

Et pour finir, la verte et argent pu apercevoir Fred Morwind lui même, ainsi qu'un Première Année de Gryffondor du nom de Hart semblait-il à la blondinette et un de Serdaigle appelé Blackbird. Qu'est-ce qui avait bien pu les pousser à arriver autant alors qu'il restait cinq bonnes minutes avant le commencement du cours ? Motivés par la nouvelle direction de Poudlard ? Sûrement... Arrrivée devant le bureau de Slughorn, elle lâcha un sourire :

" Bonjour professeur ! "

Ensuite, elle salua rapidement ses camarades, par là entendons Ange et Kelsey, puis elle se dirigea vers une paillasse, située derrière celle de Ange et de sa camarade de Serdaigle, Calypso... Enfin, elle valait toujours mieux que Morwind s'il fallait vraiment choisir.

Après quelques minutes, le prof débuta son cours en parlant des antidotes et des Potions, et comme on peut s'en douter, les réponses fusèrent. Toutefois, même si elle se fit souffler plusieurs réponses, Ange lui offrit une opportinuté de briller, ou de couler, ça dépendait de la chance. Il lui semblait en effet avoir lu quelque chose concernant ceci, et elle prit alors la parole, espérant ne pas se tromper dans sa réponse.

" Monsieur, la différence entre les deux, c'est qu'un antidote sert pour contrer ou annuler l'effet de quelque chose, d'une potion par exemple, non ? "

Bon après tout, ça semblait cohérent, il suffisait juste que ce ne soit pas l'inverse et tout irait bien. Et puis, si c'était juste, elle pouvait peut être grapper quelques points pour Serpentard qui en avait bien besoin pour reprendre la seule place qui lui correspondait. La Première évidemment.

Tandis que Erin achevait de noter le titre de la leçon sur son parchemin, quelqu'un déplaça la chaise près d'elle, pour s'asseoir à la même paillasse. Erin releva la tête de sa feuille et se tourna vers son voisin pour voir de qui il s'agissait. Elle haussa un sourcil en reconnaissant une Serpentard de son âge qui officiait comme commentatrice lors des match de Quidditch: une dénommée Haley si sa mémoire ne la trompait pas. Erin n'avait jamais eu l'occasion de lui adresser la parole mais elle l'avait souvent vu se promener dans le château en transportant une guitare. Elle ne l'avait cependant jamais entendu jouer.

Jugeant qu'il serait cavalier de ne pas saluer la nouvelle venue, même si elle ne la connaissait que peu, la jeune fille lui adressa un petit sourire morne, elle semblait avoir perdu la faculté de sourire depuis qu'elle était revenue à Poudlard.

- Salut, fit-elle simplement. Erin Audronn!
Elle n'en rajouta pas d'avantage. Non seulement elle n'avait pas envie de parler, et espérait que la vert et argent n'était pas du genre bavarde, mais en plus elle ne souhaitait pas se faire remarquer par Slughorn. Elle revint à son parchemin et se remit à noter les réponse qui fusaient toujours dans la classe. Sa voisine d'ailleurs, participa activement à cette avalanche de réponses.

Erin avait à peine écrit six lignes de sa belle écriture élégante, que la chaise de l'autre coté bougea à son tour. La jeune fille leva à nouveau la tête pour jeter un coup d'oeil à son voisin. Un Gryffondor de première année qu'elle ne connaissait pas non plus. Se tournant vers lui, comme elle l'avait fait pour Haley, Erin adressa le même sourire morne au Rouge et or. Elle se présenta usant des mêmes mots qu'avec la Serpentard, et n'ajouta rien de plus. Elle n'avait pas envie de parler, pas envie de se faire des amis, pas envie d'être là. Tout ce qu'elle voulait, c'était retourner s'enfermer dans son dortoir et barrer un autre jour sur le calendrier posé sur sa table de chevet. Elle était pressé de quitter cet endroit devenu sinistre et de retrouver sa famille.

Elle se tournait à nouveau vers son parchemin quand son voisin, en posant son livre sur la paillasse, bouscula son encrier qui se renversa sur le bureau avant de se briser au sol.

- Eh là! S'écria Erin en se redressant sur sa chaise pour s'éloigner du bureau.
Elle tira vivement son parchemin pour éviter que l'encre ne coule dessus.

- Fais attention! Chuchota-t-elle, agacée.
Avant que l'encre ne se répande partout, la jeune fille tira sa baguette de sa manche et la pointa sur le bureau.

- Récurvite! Murmura-t-elle pour ne pas perturber d'avantage le cours.
L'encre s'évapora instantanément permettant ainsi à la jeune Poufsouffle et à son maladroit voisin de s'installer.

L'incident clos, la jeune fille replaça sa chaise face à la paillasse et s'attela à nouveau à noter les réponses données par ses camarades, sans faire plus attention à ses voisins. Il faisait froid et sombre dans les cachots, elle avait hâte que le cours se termine.

[Après une longue absence dû à des problèmes personnels, je suis de nouveau de retour pour des RP ^^ Désolée encore pour cette très longue abscence...]

Erin, qu'est-ce qu'il t'arrive?

Jasmine ne se sentait pas vraiment bien en ce retour après les vacances de Noël. Elle avait passé les vacances à Poudlard, loin de sa famille, et, en plus, elle avait eu des problèmes. La joie, quoi! Voilà un peu plus d'une semaine, elle avait eu des difficultés avec une membre de la Milice Pourpre... sale truc... et cela lui avait valu une visite chez Carrow. Elle en était ressortie sans joie de vivre, sans espoir, déçue que les sévices corporels soient vraiment permis à Poudlard et, surtout, avec des blessures qu'elle aurait préféré pouvoir cacher. Or, elle avait du faire son entrée dans la salle commune de sa maison, sans avoir pu vraiment cacher ses blessures et les ecchymoses qui lui avaient été faites durant sa visite chez Carrow. Ainsi, elle était rentrée dans la salle commune et avait filé tout droit vers son dortoir, trop honteuse et malheureuse pour faire face à ces confrères et consœurs de maison. Lorsqu'elle était réapparue, elle portait un pantalon noir, un chandail à manches longues de même couleur et, par-dessus, sa robe de sorcière.

Depuis ce jour, elle n'avait pas changé de style vestimentaire et continuait de couvrir ses blessures, elle ne parlait plus beaucoup non plus préférant faire profil bas et rester le plus discrète possible.

Mardi, 14 janvier... jour fatidique d'un cours de potions. Le réveil fut difficile, la métisse n'avait pas vraiment le cœur à aller en cours depuis le début de ceux-ci. Elle aurait préféré pouvoir se transformer en petite souris et se cacher dans un trou jusqu'à ce que la tempête soit terminée et que le calme soit revenu. Elle aurait voulu pouvoir effacer les dernières semaines, voire même les vacances de Noël au complet, et pouvoir recommencer à zéro. Oublier la Milice Pourpre, Carrow et cetera. Oublier sa rencontre avec cette prétentieuse de Kelsey McGween et oublier ses problèmes actuels. Elle aurait aimé avoir pu passer les vacances avec sa mère et rire en buvant un chocolat chaud avant d'aller dormir tout en racontant sa journée... mais non, rien de tout cela était possible.

Lorsque 7h40 sonna, Jasmine sortit du dortoir, à cette heure tout le monde était en chemin pour les cours ou dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner, alors elle aurait la possibilité de se glisser jusqu'à la salle de cours sans problème. Depuis les événements, la jeune franco-créole ne paraissait plus au petit-déjeuner et ne faisait qu'un rapide passage pour les autres repas, voire même, parfois elle n'allait même pas dans la Grande Salle et évitait de manger ou mangeait très peu. L'appétit et la joie de vivre de la petite s'étaient envolés.

Jasmine se dirigea donc vers les sous-sols de Poudlard et se dirigea vers la salle de cours. Aux bruits qu'elle entendait, il n'y avait pas de doutes, plusieurs personnes étaient déjà là. La Serdaigle se fit toute petite et se faufila dans la salle. HORREUR! Kelsey McGween était là... et un rapide coup d'œil lui apprit que Canelle aussi. Jasmine se dirigea rapidement vers une place au fond de la classe le plus loin possible de la Serpentarde et loin de Canelle également.

Jasmine n'avait pas vraiment reparlé à Canelle depuis que cette dernière avait tenté de prendre sa défense le jour de sa rencontre avec Kelsey et, malgré que cela faisait mal à la métisse, elle en voulait à sa consœur d'avoir pris des risques et d'avoir voulu prendre sa place. Elle ne voulait pas que Canelle souffre à nouveau par sa faute.

"Jasmine Laurendeau, première année, Serdaigle" dit-elle rapidement au professeur Slughorn avant de se taire et de placer ses choses sur sa table de travail en silence.