Annonce tragique [PV Alixounet]

Les fins rayons lumineux traversaient la vitre impeccable, et éclairaient dans leur trajectoire le visage endormi d'une jeune fille, caressant de sa douce chaleur sa peau pâle. Le soleil était éclatant, imposant, il recouvrait le manoir McGregor de ses multiples tentacules. Une légère brise d'air fraiche fit animer les branches des arbres au dehors, dans l'immense parc du domaine, et fit claquer la fenêtre de la chambre de Megan, qui se réveilla en sursautant. La jeune fille paniqua un instant, juste le temps de reprendre ses esprits,et de récupérer ses repères. Elle analysa d'un balayement du regard la vaste pièce dans laquelle elle se trouvait, et en conclut rapidemment qu'elle était chez elle, et non pas à Poudlard. Enfin, sa mémoire lui revint lentement. C'était le week end de Pâques, et Xenophius avait insisté auprès de sa chère petite fille pour qu'elle vienne passer ces deux jours à Londres. Elle y était donc venue. Autant dire qu'elle n'était pas très enchantée, son grand-père la harcelait de questions. Toujours les mêmes d'ailleurs. "Pourquoi n'es-tu toujours pas dans la Milice ?" "Pourquoi Amycus Carrow ne me parle pas de toi plus souvent ?" et toutes les autres, toutes aussi agaçantes.

La vipère se leva, et fila tout de suite après se préparer. Sa grand-mère lui avait dit qu'ils iraient au Chemin de Traverse dès son réveil, il était déjà dix heures, innutile de faire patienter davantages le patriarche. Megan ne mit guère longtemps à prendre une douche, et s'habiller, elle descendit jusque dans le hall, et rencontra Disty, la domestique du manoir. Celle-ci semblait dans tous ses états, lorsqu'elle vit sa jeune maitresse, et pour la première fois elle ne salua même pas la brune, et s'enfuit vers le salon. La serpentard resta un moment bouche bée, à croire que cette stupide créature avait vu un monstre. Roulant des yeux, elle se dirigea vers le salon. Dans cette sompteuse pièce, se trouvaient l'elfe, Xenophius et.. Maitre McCain, l'avocat à grande renommée de celui-ci. Megan s'arrêta quelques secondes sur le seuil, adoptant une mine désolée. Mais au lieu de chasser la deuxième année, Xenophius l'invita à les rejoindre.

Perplexe elle s'avança vers lui, que lui vallait l'honneur de se joindre aux deux hommes ? D'habitude le sorcier lui aurait ordonné de sortir, et de les laisser tranquilles. Haussant des épaules, la jeune fille salua son grand-père et l'invité avec le plus grand respect qu'on lui avait inculqué.

- Megan ma chérie.. Je suis navré.. je..

Tous le reste de mots pronnonçés par l'homme ne furent que brouhaha, plus rien à cet instant ne trouvait d'importance dans l'esprit de Megan, si ce n'était que cette brutale vérité, balançée sous son nez, écrite sur du papier en première page, comme l'annonce d'un grand évênement. Un noeud vint tordre l'estomac de la jeune fille, lors qu'elle relisait pour la troisième fois déjà cette phrase si banalement posée sur la Gazette du Sorcier, si atténuée : "William Swann est mort." Non, c'était son père qui était mort, et ça ce n'était pas la même chose. Bientôt deux ans, ça aurait fait bientôt deux ans que Megan ne vivait plus avec lui, qu'elle ne lui parlait plus. Ainsi, le dernier souvenir de William concernant sa fille, serait celui d'une enfant qui avait renié ses origines ? Il fallait croire que oui. Une petite larme acide s'écoula lentement sur la joue froide de Megan, tandis que Xenophius lui caressait la tête. D'un geste impérial et ferme de la main, le vieil homme ordonna à McCain de partir, en celui-ci obéit.

- Ma chère enfant, je ne peux te consoler qu'en t'assurant que le monde ne connait pas une grande perte. Mon trésor, allons-y, il faut te changer les idées, je verrai avec monsieur McCain pour le changement de nom n rentrant. Ne t'inquiètes pas, je m'occupe de tout.
Le patriarche déposa un doux baiser sur le font de son héritière, puis la prit par la main et l'entraina dans le hall, où Symétrix les attendait déjà.

_______

Les trois sorciers firent apparition tout à coup, au milieu du chemin de traverse, transplanage d'escorte. Megan avait eu du mal à comprendre. Tout s'était passé si vite, et personne ne semblait réaliser. Son père était mort par Merlin ! Bon okai, cela faisait longtemps qu'elle ne lui parlait plus mais.. elle faisait partie de lui après tout, elle était sa chair, elle portait le même nom, enfin pour plus très longtemps d'après Xenophius. Le choc avait été brutal, et son grand-père semblait essayer de lui faire oublier au plus vite ceci, en l'emmenant promener sur le chemin de traverse visiblement.

La jeune fille baissa la tête, suivant ses grands-parents qui avaient le don d'instaurer un total respect à leur passage, seuls les grands personnages s'arrêtaient pour les saluer, mais ce n'était pas le plus gênant. C'était sutout le fait que tout le monde était au courrant pour William Swann. Lorsque Xenophius annonça à Megan qu'ils allaient à Gringotts pour rencontrer le directeur de la banque et discuter des arrangements pour l'héritage auquel elle avait légitimement droit, celle-ci en profita pour demander à aller plutôt à Tissard et Brodette. Son grand-père accepta avec joie, et lui donna même une poignée de Gallions. Après tout, quoi de mieux pour noyer un chagrin qui n'avait pas lieu d'être, que dépenser des sommes colossales d'argent en vêtements ?

La jeune fille s'éloigna, et une fois arrivée dans la boutique, elle se réfugia derrière un rayon de vestes, et se blottit au sol,laissant quelques larmes s'échapper. Megan savait très bien qui était à l'origine de ce meurtre.

Soudain, quelqu'un attira son attention, et pas n'importe qui.. Alix. Son Alix, ou plutôt celui qu'elle avait honteusement ignoré par simple peur de Xenophius. Elle l'avait évité tout au long de l'anée, ou du moins depuis le bal.Lorsque Xenophius avait apprit que sa chère petite fille était allée au bal au bras d'un impur, Megan avait usé de tout son talent pour faire croire à son grand-père qu'elle était pourtant sûre que son cavalier était d'un rang plus digne. Enfin quoiqu'il en soit, elle lui avait menti, et elle savait très bien que c'était dangereux. Mais bon, trop tard, Alix l'avait lui aussi vu, la deuxième année,se releva, et s'approcha de son comparse.

- Alix.. Oh Alix je suis désolée !

[HJ: je suppose que le grand-père a pu connaître le nom d'Alix! Donc je me suis permis de dire qu'il a reçu une lettre de ce dernier. Si ça ne va pas, n'hésite pas à me MP, mais je trouvais ça assez logique, de plus, ça met du piment dans l'affaire.]

Le jeune sorcier errait comme un pauvre malheureux. Il avait su que Megan lui avait menti, recevant une lettre du grand-père de cette dernière pour l'insulter; le traiter de pervers pour oser demander le bras d'une petite sang-pur bien innocente, douce comme tout, en la trompant sur son statut véritable. En plus, comme Carrow avait falsifié son dossier, il était désormais reconnu comme né-moldu. C'était donc encore pire que le sorcier simple qu'il était auparavant. Le jeune mannequin avait reçu cette missive il y avait bien longtemps, enfin ça lui paraissait lointain à lui en tout cas. Déjà Alix avait été torturé en retenue à cause de ce qui s'était passé l'année précédente dans une ruelle, pas si loin d'ici par ailleurs. Le modèle traînait toujours ici, incapable de se dépêtrer de cet endroit, tant de souvenirs... Celle d'une préparation pour un défilé avec Ange, un passage avec Jason, à chaque fois lorsqu'il revenait après une séance photo et s'arrêtait pour regarder la vitrine, regarder les beaux vêtements, sa mère qui le consolait lorsqu'il revenait à la maison à cause de ses soucis de santé en lui disant d'attendre ici pour aller lui chercher une surprise, une glace, ou autre petit cadeau.

Après la discussion avec Amycus et William dans la bibliothèque, laquelle avait tourné autour d'une guerre de Scroutts à pétard inexistante, Alix s'était évanoui; accusant le coup après la terrible punition suite à la bataille de la grande salle. La peur de l'homme perché sur son devoir, ses blessures précédentes ainsi que la douleur mentale avaient eu raison de lui et, afin qu'il ne meure pas après son énième passage à l'hôpital, les Carrow avaient dû lui accorder un bon se sortie, veillant toutefois à ce qu'Alix rentre le plus vite possible dans le château et ne puisse vraiment pas user de la magie en dehors des murs de l'école. A l'époque, juste après le bal, le sorcier avait certes déjà été torturé mais il n'avait pas encore vraiment commencé la résistance, s'y lançant corps et âmes après noël, au point de devenir l'un des résistants les plus virulents du château.

Les drôles de dames ne faisaient pas le "poids" face à une autre bande anonyme [HJ: celle de Neville] mais était tout de même assez active. Très vite le mannequin et ses acolytes avaient dû apprendre l'art du maquis, des privations et accepter les risques. Le jeune sorcier avait beaucoup évolué, le courage qui dormait en lui s'exprimait désormais dans toute sa splendeur, une touche de folie en plus. Mais bien sûr, personne n'est invincible et Alix était totalement vidé de ses forces... C'était le premier jour qu'il ressortait et déjà dans deux jours, il devrait retourner à Poudlard. S'affalant contre un mur, les yeux clos, pourquoi pensait-il à Megan maintenant?

Tout était si loin pourtant, sa première grande souffrance, mais pas la dernière... Celle qui avait préparé la suite, le rejet complet et total de ses prétendus amis... Après Isaac, elle... Puis la solitude, l'impression d'être une bête ratée, un dégénéré, tant pour son sang moldu-mais en fait il était sorcier simple. personne ne voyait la différence, c'était bien la preuve que cet élitisme était ridicule.- et son statut de résistant. Au début Alix avait échappé aux suspicions grâce à sa fragilité physique, son apparence de mannequin efféminé mais tous avaient pu voir la force qui se cachait en lui lors de la bataille dans la grande salle... Aussi, ils avaient pu remarquer que si son corps était effectivement très fragile, sa volonté le portait loin! Et puis le Serpentard s'était aussi fait attrapé plusieurs fois, et même sous Alice, laquelle cependant avait toujours réussi à s'en sortir quand son double masculin possédant une identité dans le château n'échappait pas à la torture.

Megan... Plus que toutes les autres tortures, son nom le scarifiait, lui déchirant le coeur et la tête... Cette foutue lettre de son grand-père qui lui disait de ne plus jamais approcher sa chère petite fille, cette gosse qui avait voulu se suicider avec des aspirines. Ah! Il avait bien ri à ce moment, heureux de la remettre dans le chemin de la vie... Comme si ces médicaments innocents pour mal de tête pouvaient tuer! Mais une amitié s'était liée à partir de là et Alix avait veillé sur elle comme une soeur, la traitresse l'évitait... En plus elle avait sali sa réputation un peu plus, faisant croire qu'Alix l'avait trompé sur son statut pour aller au bal avec elle. Ah la petite garce...

Soudain, comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar, le jeune mannequin la vie apparaître. Cette fois elle ne chercha pas à l'éviter, Alix ne l'avait jamais attaqué auparavant parce qu'il avait autre chose à faire, notamment récupérer de ses nuits d'action pour le compte de la résistance. Belle fille pimpante, rayonnante quoique la mine un peu triste, elle vint carrément le voir. L'adolescent crut qu'il s'était assoupit un moment pour rêver de Megan à qui il pensait précédemment, mais non, cette scène était bien réaliste.

-Je n'avais que de bons souvenirs concernant cette ruelle jusqu'à aujourd'hui. Dégage avant que je ne fasse ce dont ton grand-père m'a accusé-Oui parce qu'il m'a écrit tu sais!- grâce à tes mensonges. Je suis un sale impur qui a trompé l'innocente, la belle, la douce sang-pur pour aller au bal avec toi... Fais attention, j'ai la rage! En plus je suis dégénéré, je suis gay, fait gaffe, je vais te contaminer. Te voy a matar si me tocas [HJ: Je vais te tuer si tu me touche]

Le visage émacié, il portait des marques partout, et seul les excellents soins de Ste Mangouste avaient réussi à faire dégonfler sa figure. Les cicatrices s'en iraient si jamais il ne recevait plus de coups à cet endroit précis. La seule chose que son repos à la maison avait permis était d'avoir retrouvé un vestige de ce qu'il avait été auparavant... Un être délicat et beau, Alix avait conservé une certaine beauté, puisque son visage n'était plus déformé mais celle-ci était sauvage, violente, effrayante en quelque sorte. Sur quelqu'un de 14 ans, amaigri, fatigué, tant de haine détonnait, pourtant il en était encore capable, s'avançant vers Megan, le coeur gonflé d'une rage débordante.

-Tu as su passer à travers les gouttes en jouant les petites sang-pur innocentes! Tu ne vaux pas mieux qu'eux tous! Plus peut-être que certaines des blessures que je porte, la trahison de l'une de mes seules amies m'a fait saigné. Va-t-en! Dégage ! N'ai-je pas assez souffert comme ça pour recevoir ton pardon affligé de puta [HJ: pardonnn ]. Ya eres una puta chica... Tu vas dans le sens où le vent tourne! Tu te prostitues, tu mens, tu supplies le plus fort de te prendre sous ta protection. Tu es prête à tout pour te préserver. Et si l'autre camp venait à gagner, alors tu te trainerais à leur pied. Je suis peut-être un dégénéré hormonal mais toi tu prostitue ton esprit. Ça ne vaut guère mieux. Saloperie de gosse de riche! Que me caches tes excuses? C'est quoi ton prochain coup? Quel intérêt as-tu trouvé à m'aborder?

Alix grondait tel un chat furieux, ses manières efféminés transparaissaient encore dans ses gestes ou sa voix, mais bizarrement, ça ne rendait plus du tout la scène amusante comme ses colères avaient pu l'être auparavant. Au contraire, ses façons donnaient à la scène une nouvelle tonalité dramatique. Voulait-elle se serrer dans ses bras, comme la dernière fois lorsqu'elle était affligée dans la forêt sous la pluie? Le but n'était-il pas de le forcer à se livrer, à lui parler, à lui faire confiance pour ensuite le trahir. Ce ne pouvait pas être autre chose.

Le métisse avait l'air d'un chien errant protégeant son territoire, ce bout de trottoir, ce brin de bonheur dont il se souvenait et qu'elle venait souiller. Il ressemblait à l'un de ces anciens canidés dont on devinait la beauté originelle mais laquelle avait été abîmée par l'abandon de leur maître ayant trouvé un spécimen plus intéressant. Et ces chiens là, aussi racés furent-ils savent aussi bien mordre que les autres, plus encore peut-être car la rancoeur est ce qui les fait tenir debout.

[HJ: en vrai je t'aime hein Annonce tragique [PV Alixounet] Herz

]

[Pas de soucis, j'ai adoré]

L'appocalypse, la fin du monde, la dégringolade, la chute fatale. C'était fini, le monde devait arrêter de tourner, les sorciers devaient arrêter de respirer, c'était terminé, le jeu prennait fin, c'était "game over". Megan prit même peur lorsqu'elle perçut dans ce beau regard d'autrefois tant de haine.Ce ne pouvait pas être lui, pas cet ange qu'était Alix, il n'était pas capable d'éprouver un sentiment si fort, lui qui était si sage, si juste si doux et bon, c'était le monde à l'envers. Ou bien le juste retour des choses. C'était un cauchemar et il fallait qu'elle se réveille, c'était sans doute le pire de tous. Comment était-ce possible ? Un Alix aussi torturé, aussi abîmé, aussi sali et et souillé, et... haineux. Le pire était que ce qui était la source de tous ses malheurs, c'était elle, Megan. Elle s'en voulait tellement, oh oui, elle se détestait elle-même. La jeune fille se mordit la lèvre pour ne pas éclater en sanglots sur celui qui avait été durant toute l'année dernière son grand-frère, son confident, son meilleur ami, et surtout son cobaye gastronomique. Tant de bons souvenirs venaient hantaient l'esprit honteux de cette ô combien sang pur. Des bons souvenirs qui n'étaient que de nouveaux pieux, de nouvelles armes qui se retournaient contre elle et s'enfonçaient lentement dans sa chair, intérieurement. Elle avait mal, elle souffrait, mais.. elle le méritait, et elle le savait. Elle l'avait trahit, comme une lâche qu'elle était. Et tout ça au nom de quoi ? De la peur tout simplement. Elle n'était qu'une froussarde, et aussi une pauvre idiote. Et le mot était faible ! Elle s'était couverte en faisant punir sévèrement Alix.

Les mots qu'Alix cracha à la figure de la jeune fille lui firent encore plus mal que la nouvelle du matin même. Chaque mot était un coup de plus qu'elle avait du mal à encaisser, car elle était faible. Mais elle n'avait jamais prétendu le contraire ! Elle ne s'était jamais dite courageuse, téméraire, sinon, elle serait certainement chez les Gryffondor après tout. Non, elle ne savait qu'obéir à sa famille, et se soumettre aux volontés du patriarche. Elle avait été élevée comme ça, et Alix ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Mais sa fureur s'accentua encore plus, il continuait, à s'écriait, s'époumoner afin de lui faire comprendre sa colère, son dégout, il allait même jusqu'à s'exprimer dans sa langue natale. Il se rapprocha même, ressemblant de plus en plus à une dragonne à qui l'on avait volé ses oeufs, et dans un mouvement instinctif, la vipère recula d'un pas.

La jeune fille aurait voulu lui dire d'arrêter, qu'il lui faisait mal, terriblement mal au coeur, mais elle le méritait et s'il lui restait un brin de dignité, alors elle affronterait les conséquences de ses actes. Elle se défendrait par de faibles arguments certes, mais c'était bel et bien la vérité.

- Je ne bougerai pas. S'il y a bien une seule chose de bien que l'on m'a enseigné dans ma famille, c'est de ne jamais fuir devant les conséquences de mes actes. Alix, je peux te jurer sur ce qui me reste de cher en ce bas monde, qu'il n'y a pas un jour où je ne regrette pas. J'ai honte, terriblement. Et j'espère que je souffre autant que tu as souffert, car je suis désolée..

La jeune fille marqua une pause, durant laquelle elle regarda autour d'elle, quelques personnes s'étaient arrêtés pour les observer. Xenophius et Symétrix devaient certainement encore être à la banque. Tant mieux, qu'ils y reste le plus longtemps possible. La gosse avait encore du mal à avaler l'enchainement d'insultes que lui avait jeté Alix, de quelqu'un d'autre, elle aurait tout à fait toléré ce genre d'attaque verbale qu'elle jugeait de toute évidence pitoyable, elle s'était toujours su au-dessus de telles absurdités. Seulement là, ça lui faisait mal. Venu de cet être tant aimé, en qui elle avait toujours pu faire confiance, c'était un déchirement.

- Par Salazar Alix, n'as-tu donc jamais compris que j'aurais bravé tous les obstacles, tous les dangers, n'importe qui pour toi, mais pas eux.. pas lui, pas ma famille ! J'ai peur de lui, plus même que du Seigneur des Ténèbres ! Ou simplement de la vérité..

Les derniers mots furent pronnonçés en un léger murmure. Oui, elle préférait cent mille fois être manipulée et rester dans l'ignorance et le mensonge que d'affronter la vérité. Megan aurait tout donné, tout l'or que contenait son coffre à Gringotts, tout ce qu'elle possédait sur cette terre pour récupérer son ami. Malheureusement elle n'était pas assez forte pour donnr sa vie. La serpentard se contenta de rester immobile, son regard de saphir planté dans celui de son ancien compagnon, recherchant désespérément cette lueur magnifique qui autrefois était apparue lorsqu'ils avaient scéllé une grande amitié sincère mais qui s'était avéré éphémère.

[HJ: Mais oui je sais, moi aussi I love you

]

Le plus doux des chiens peut devenir enragé lorsque sa vie de délicatesse s'achève. Lorsque la belle rose qu'il admirait pique ses dards verts dans son flanc il coupe la tige et déracine la base de la traitresse avec ses griffes. De la frêle brebis que le mannequin avait été, ne demeurait plus que l'enveloppe fragile, laquelle s'était encore plus accentuée avec toutes les privations. Megan pleurait presque de le voir suivre un régime draconien à cause de sa "profession", mais elle et les siens avait soit par leur passivité-comme elle- soit par leur complicité collaboré à une vie encore plus stricte, totalement injuste... Sous la dictature anglaise, le mannequin pouvait, en comparaison, dire qu'il avait vécu dans l'abondance la plus complète avec ses feuilles de laitues dans la cuisine, lorsque Megan avait essayé de le forcer à manger des lasagnes pour le remettre d'aplomb. Le soigner pour mieux l'achever ensuite?

Certes, la Verte et Argent était fragile, de deux ans sa cadette, mais bon sang lui aussi n'était qu'un gosse... Et croyez-le ou non, se faire torturer à 14 ans-plus d'une fois- vous faisait vite oublier votre fragilité ainsi que celles des autres, ainsi l'âge n'était pas une excuse! Alix l'aurait protégé-tout du moins le métisse avait l'outrecuidance de le croire- de son grand-père qui lui faisait plus peur que le seigneur des Ténèbres, n'avait-il pas promis amour et protection à Megan? Mais la sœur avait trahi le frère de cœur, la rose avait piqué le cœur du chien; qui avait fait la fierté de la beauté elle-même... Non pas de part sa perfection, car cela n'existait pas, mais ses douces manières, son exotisme, ses jolies courbes y avaient bien contribué, sans compter ses charmants défauts mais maintenant, que restait-il? Derrière cette carcasse brisée, ne demeurait plus que la rage, la peur aussi... Traqué Alix n'était plus rien qu'une boule de colère et de chagrin qui ne tenait debout que parce que son instinct de survie l'y poussait.

-Le seul obstacle qui t'effraie? De quoi as-tu peur petite poupée? De la fessée? D'un sort? J'ai pris dans la figure, plus de Doloris et d'insultes que tu ne peux l'imaginer! Cependant si tu étais venue me voir... Pour m'expliquer ton geste, alors j'aurais peut-être compris, j'aurais même cautionné! Mais tu m'as évité! Tu m'as abandonné alors que tu voyais chaque jour, mon visage s'abîmer un peu plus... Les punitions, tu savais, tout le monde savait! Mais jamais tu n'es revenue. Pourtant, dans une telle situation tu aurais dû savoir que je me fichais de tes actes, que j'avais juste besoin d'une amie. Mais tu es restée cloîtrée en tu ignorencia, juste pour ne plus avoir d'ennuis, t'en détacher!

C'était surtout ça qu'il lui reprochait, et aussi pour le bal...

-Tu m'aurais dis pour le bal, j'aurais compris! Je n'y serais pas aller avec toi ou bien je me serais moi-même accusé devant ton grand-père! Mais tu as préféré tricher dans ton coin... Quitte à être sali, j'aurais préféré le faire moi-même.

Gronda-t-il, reprenant son air de colère et la traînant dehors pour ne pas que les commerçantes ne le virent. Sur le parvis de cette ruelle l'adolescent la lâcha soudain, comme si c'était elle qui avait tous les vices, alors que dans cette société c'était lui l'ennemi, lui la saleté... Le dégénéré.

-Tu avais honte de moi, n'est-ce pas?! Tenias vergüenza [HJ: tu avais honte] après avoir bien apprit ta petite leçon de sang-pur?

Sa colère s'était éteinte, il était trop faible pour la garder longtemps, sorti de son lit depuis la veille. Son regard vacilla et le mannequin s'appuya sur le mur, Merlin qu'il haïssait ce corps fragile, ce boulet qui n'avait été bon qu'à poser dans des magazines et qui refusait de résister correctement maintenant. Alix lui en avait déjà demandé énormément, et ce dernier avait souvent cédé mais ce n'était pas assez pour le métisse qui manquait cruellement d'espace, de liberté!

-Si tu m'avais écouté-fit-il calmé, mais toujours aussi dégoûté, autant par Megan que par la vie elle-même.- si tu m'avais fais confiance, aucun de nous d'eux n'aurais autant souffert. Alors qu'attends-tu désormais? Que veux-tu de moi? Pourquoi revenir ahora? Maintenant? Je ne t'aiderai plus Megan, j'en ai trop fait, trop donné, j'espère que tu en es consciente!

[HJ: Désolé pour le temps d'attente I love you

]

La situation n'avançait pas vraiment, ils en restaient au même point, bornés, chacun étant certain de son innoncence et de la culpabilité ravageuse de l'autre. Ce comportement était d'une puérilé, qu'allaient-ils faire maintenant ? Se taper dessus ? Les mots jetés avec une acidité agressive étaient douloureux,blessants, et si la scène qui se déroulait était ridicule, les mots eux, étaient réellement meurtriers. Les deux comparses cherchaient à se torturer le plus possible mutuellement, ils essayaient de se détruire et de se faire avouer la faute. C'était le jeu du "celui qui craquera en premier", mais cela pourrait durer longtemps. Seulement, Megan n'éprouvait aucune haine envers son grand-frère de coeur, juste un sentiment d'injustice. Elle était consciente de ce qu'elle avait fait, elle avait menti à son grand-père, et elle avait fait passer Alix pour le méchant et odieux impur qi trompe une belle sang pur sur son statut, en plus de l'avoir fait menacer par Xenophius, elle avait sali un peu plus sa réputation. Elle avait honte, surtout lorsqu'elle regardait le patriarche dans le yeux, qu'elle voyait en ce regard tant de fierté, mais la vérité lui vaudrait une sentance terrifiante. L'ancien directeur du département des mystères ne tolérerait pas une trahison de sa descendance, il ne supporterait pas l'idée de devoir lui faire du mal, mai il n'aurait pas le choix, par principes, par devoir, au nom de la pureté du sang, et de l'image de sa famille.

Alix ne semblait pas comprendre, et s'il y avait bien une chose que Megan lui reprochait, c'était bien cela. Pourquoi pensait-il que d'être une riche enfant issue d'une famille pro sang-pur était simple ? Finalement, ces sorciers purs étaient peut être plus les victimes dans cette sombre histoire. Après tout, ces enfants de moldus avaint leur famille, qui les aimait, les choyait, ils avaient de vrais amis, mais Megan par exemple, si elle ne se pliait pas aux rêgles, elle en subissait de sévères punitions, et ce, par sa propre famille. Et les amis... Quels amis ? Ces chers petits sang pur ne vivaient que dans la plus profonde et honteuse hyprocrisie, ils ne vivaient que de ça, les réels amis, ils n'en avaient que très peu. Megan avait Ange, mais ce n'était pas vraiment pareil, sinon, elle avait Pénombre, mais la préfète en chef était une de ces extrêmistes elle aussi. Et Alix... Il était parfait. Intelligent, sage, juste, aimable il venait en aide à tout le monde, oh oui, elle l'aimait, elle l'adorait réellement comme une soeur stupide, maladroite peut aimer un frère model. Mais pour lui c'en était clairement fini.

La brune sentit son coeur se briser à l'intérieur de sa poitrine, elle sentit les morceaux s'égarer dans les profondeurs de l'oubli, et du chagrin, dans le néan le plus total. Retrouverait-elle un jour ce coeur pour aimer ? Sans lui, c'était impossible. Elle sentit la colère s'éprendre de son corps, l'ensorceler, et elle la traduit par de grands gestes.

- Tu crois peut être que c'est simple ? Je sais ce que tu as subi, et je ne peux rien changer. Mais je peux te dire que s'il en dépendait uniquement de ce monstre de Carrow, j'aurais enduré chaques tortures la tête haute, et j'aurais souffert avec toi, ou à ta place si j'avais pu. Mais tu penses que j'ai envie de voir mon propre grand-père me faire du mal ? De n'importe qui je l'accepterai, mais pas de lui.

Megan eut un rictus en laissant son regard s'attarder sur ces plaies immondes qui abîmaient le si beau visage du mannequin. Oui, Alix état beau aussi, ses origines espagnoles lui avaient laissé une magnifique peau mâte, et ses yeux.. oh ses yeux, que donnerait-elle pour voir de nouveau l'éclair de folie et de joie éclater comme un feu d'artifice à l'intérieur de ses pupilles d'or ? Tout certainement.

- Owh et pour répondre à ta pemière question, chez toi on te donnait peut être la féssée, mais chez moi les enfants désobéissants on les éduquait plus sévèrement. Plus particulièrement lorsque ceux-ci défiaient les rêgles interdisant le contact avec la racaille.

Megan souleva sa lourde crinière sombre, pour dévoiler sa nuque frêle et blanche, sur laquelle une brûlure agée de plusieurs années contrastait toujours sur la peau pâle. La brûlure était le résultat d'une bague chauffée que l'on avait soigneument appuyé sur la chair, laissant les empreintes et le souvenir de ce jour-là, par les inscriptions suivantes : "Pur". La jeune fille lâcha ensuite ses cheveux d'ébène,et baissa la tête, frissonant encore. Elle se rappelait encore de ce triste jour, où elle s'était melée à des moldus, ne faisant aucune différence significatique entre eux et elle. Elle se souvenit de la fureur de Xenophius,et de ce regard impitoyable lorsqu'il avait ôté sa grosse chevalière pour la porter à la cheminée, avat de la déposer cruellement sur le cou de sa progéniture, et des hurlements qu'elle avait pu pousser. Elle avait éviter son grand-père durant plusieurs jours après ça.

Soupirant, la brune fixa Alix, et ajouta :

- Je n'attends rien de toi Alix. Je veux seulement que tu me fasses une promesse. Je veux que tu me promettes de vivre, de ne pas te laisser abattre par eux, je veux tu vives, et que tu sois plus fort qu'eux tous réunis et que moi..

Il poussa un soupir en guise de réponse... Comment garder sa colère lorsque l'on est épuisé de cette vie? Comment éprouver plus longtemps toute cette haine à 14 ans? Alix n'avait plus personne à part Calypso et Lellia, la première étant sa meilleure amie, la seconde étant une "collègue" de travail, soit une DDD, comme les deux autres pour la résistance organisée au sein de Poudlard. Megan avait été son amie elle aussi, il était infiniment triste et dégoûté par cette trahison, ses paroles ne changeaient rien à ce sentiment car elle aurait dû lui faire confiance; il aurait lui-même menti, disant qu'il avait profité de Megan pour la protéger... Mais d'un autre côté, c'est vrai que à son âge, le Métamorphomage ne connaissait pas encore les coups, ses parents n'avaient jamais levé sa main sur lui et malgré leur grande pauvreté, le gosse avait été heureux. Certes il y avait eu les punitions pour les bêtises de gamin, quelques moments malheureux, des jours où il ne mangeait pas à sa faim mais franchement, aimé par sa mère ainsi que son géniteur, lesquels étaient restés amis après leur séparation, il n'avait pas à se plaindre! Alors d'accord son beau-père l'avait traité de fillette, insulté mais jamais une claque non plus... Juste son frère adoptif qui l'avait frappé sans hésitations mais ça s'arrêtait à des bagarres violentes entre deux gosses qui ne peuvent pas s'encadrer.

Il n'avait commencé à vraiment souffrir que l'année dernière lors de sa première agression et tout s'était dégradé cette année. Puisant dans son for intérieur pour s'opposer à l'injustice de la dictature, se découvrant un courage jusque là jamais soupçonné... Peut-être que la Verte et Argent devait encore se découvrir? Il commençait petit à petit à réfléchir et se souvenait de ses propres erreurs... Lesquelles n'avaient jamais condamné quelqu'un à ce point mais avait quand même emmené Calypso chez la Carrow, après tout n'était-ce pas Alix qui l'avait entrainé là-dedans? Mais il ne regrettait rien car la Serdaigle lui avait fait comprendre que c'était son voeu que de résister, tandis que Megan demandait elle une protection ainsi qu'un réconfort de tous les instants... Ce n'était pas le même caractère! Le Serpentard le comprenait plus ou moins et même si pardonner était impossible, pour l'instant en tout cas, le jeune sorcier démontrait moins de colère.

Ses yeux d'or se levèrent soudain, scrutant les alentours à la manière d'une biche qui a l'habitude d'être traqué. Avant il marchait dans les rues, innocent, insouciant et inconscient même, l'air gracieux et fragile, beau comme peut l'être un jeune modèle qui ne voit pas le vrai monde extérieur, beau comme l'est n'importe quel enfant qui se promène au final. Maintenant le sorcier avait acquis les réflexes de résistant vétéran. Il était sans cesse sur le qui-vive, trahissant sa nature première si douce, si délicate et cela l'épuisait tellement! Tout comme répondre à Megan d'ailleurs. Le mannequin n'avait pas la force de répondre à la jeune fille... Sauf pour la dernière phrase, il soupira tristement, acceptant de se confier, sans savoir pourquoi... De loin, on aurait dit qu'ils étaient redevenus amis bien que le garçon démontrait une certaine retenue quand même.

-Je ne peux rien te promettre. Juste essayer, c'est tout ce que l'on peut faire dans le monde d'aujourd'hui. Sinon... Tu t'en sors toi?

Demanda-t-il d'un ton neutre, au fond il voulait quand même savoir si Megan arrivait à se protéger. Cette attitude le dégoûtait un peu au fond, mais elle le rassurait d'un autre côté; car le jeune sorcier en avait assez de côtoyer des élèves au corps irisé de blessures et aux yeux éteints comme lui. Voir qu'une gamine de l'âge de Megan ait pu échapper à la furie des Carrow, bien que ce soit d'une manière peu honorable -selon lui en tout cas.- le sortirait un peu de cet espace sordide dans lequel il évoluait depuis l'année dernière et surtout celle-ci. Megan avait l'air bien "conservée" et en forme au moins physiquement, c'était déjà ça. Au final, Alix ne savait plus que penser! Il songeait à s'adoucir un peu et considérer sa comparse comme une "collègue" de classe, une connaissance, mais plus comme une ennemie, c'était trop dur lorsqu'on n'avait eu aucun ami ou presque. Cependant lui pardonner était bien trop difficile aussi... Il fallait le comprendre. Le sorcier n'était pas assez superficiel pour tourner la page aussi rapidement après de tels actes quand même. Cependant sa colère s'était éteinte, sans doute à cause de l'épuisement moral... D'un côté c'était une chance pour elle car habituellement, le mannequin était bien plus rancunier. Non pas qu'il l'ait absolu de ce qui représentait des pêchés à ses yeux, mais disons qu'Alix était plus ou moins disposé à la discussion.

On pouvait aussi voir que les dernières paroles de Megan l'avaient chamboulé, au fond, l'adolescent savait qu'en forçant ainsi sur sa fragile nature, le prochain voyage ne serait pas l'aller retour de Ste Mangouste à chez lui pour rentrer ensuite dans ce château qu'il haïssait maintenant... Mais un ticket gratuit pour sa tombe. Il était si affaibli, son corps montrait de plus en plus de signes néfastes, Alix s'évanouissait, peinait à courir, même à tenir debout. Doucement mais sûrement, alors que c'était déjà fait mentalement ou presque, il s'éteignait; mais continuait encore et toujours la résistance... Son état ne l'avait certainement pas convaincu de tout arrêter! Et même s'il y songeait souvent, Alix savait qu'il était incapable de cesser de se battre pour ses convictions, il avait toujours été têtu, et ce caractère plus un courage jusque là insoupçonné faisaient de lui un résistant dans l'âme. Étrange situation car le sorcier rêvait que tout s'arrête, de se soumettre même mais une étrange force intérieure ainsi qu'un orgueil certain et une haine manifeste pour l'injustice l'obligeaient à aller jusqu'au bout. Les Drôles De Dames c'était son combat, sa drogue! Et seul son bon coeur empêchaient des dégâts irréparables comme un extrémisme dangereux, non de ce côté il était trop sensible, et trop doux de nature-même si c'était bien caché ces temps-ci.- pour torturer ses ennemis, ou pousser la lutte jusqu'à la violence-les actions des DDD au contraire des Badgers étaient souvent pacifistes, comme avoir redécoré la salle de cours des Carrow avec des affiches de cinéma avec de la glue éternelle, des textes d'auteurs moldus ou des crayons bics de toutes les couleurs... Ceci après avoir fait brûlé les tableaux de torture ou autre déco noire se trouvant en ces lieux. Même lors de sa lutte dans la grande salle, lors du soulèvement lancé par quelqu'un déguisé en gibbon, le sorcier n'avait pas cherché à faire saigner Seymour qui avait été son principal adversaire. Coincé entre deux éthiques contradictoires, Alix avait fini de perdre ses repères et ne se dirigeait plus qu'à l'instinct maintenant.

-Tu n'es pas venue seule n'est-ce pas?

Son ton n'était pas méchant mais particulièrement méfiant tout à coup. Et si le grand père pointait le bout de son nez maintenant. Alix ne faisait pas confiance à Megan, surtout pas de ce côté ci, comme elle l'avait dit elle-même, elle ne l'affronterait pas; or le jeune sorcier ne voulait pas avoir d'ennuis alors qu'il était en convalescence. Dans le château, c'était largement suffisant, merci pour lui.

[HJ: Désolé pour l'attente, j'avais pas vu Shocked

]

Megan s'adossa au mur, elle se sentait vide, totalement vidée de toutes émotions, et composée uniquement d'un néant semblable à une mort mentale, une sorte de pétrification intérieure. Elle avait l'impression de se parler à elle-même, de converser avec son propre esprit. C'était une aussi désagréable sensation qu'étrange. A cet instant, la jeune fille n'écouta plus, ne voyait plus, ne sentait même plus l'odeur alléchante qui se dégageait du restaurant d'à côté, le brouhaha habituel du chemin de Traverse semblait flotter dans un autre monde, parallèle, tandis que la Serpentard se noyait dans ses songes oppressantes. Telle qu'elle devait paraitre au monde extérieur au sien, elle devait être effrayante. La froideur qu'elle devait jeter, s'exprimait par chacun de ses traits, et surtout par son regard glacial, figé sur un point indéfini.

Elle tentait de se projeter dans son avenir, ou du moins, elle essayait de s'imaginer un destin. Qu'en serait-il ? Etait-elle condamnée à errer sur Terre telle une âme détruite, car il ne restait qu'un corps magnifiquement préservé, mais l'intérieur était entièrement rongé par la culpabilité. Toute sa vie se résumait à un non-être, ou à vivre seulement physiquement. C'était pathétique. En arriver à un tel point, était navrant, et humiliant. Par Merlin, elle était Megan Swann-McGregor avant tout ! On aurait pu croire qu'elle avait laissé son brin de dignité de côté, et accepté la défaite. Pourtant, ce n'était pas elle, ce n'était plus la jeune fille endurante et souriante, forte à qui rien ne pouvait faire disparaitre sa joie de vivre. Elle ne se reconnaissait plus dans cette nouvelle personnalité dépressive et torturée. Les démons qui la hantaient semblaient invincibles.

Un soupir franchit la barrière de ses lèvres, lentement, lasse de rechercher désespérement une solution à ses interrogations beaucoup trop fréquantes. Megan revint à la triste réalité, reposant ses yeux aux pupilles de saphir sur Alix. Il semblait fatigué.. d'exister peut être ? Dans ce cas-là il n'était pas le seul alors.

-Je ne peux rien te promettre. Juste essayer, c'est tout ce que l'on peut faire dans le monde d'aujourd'hui. Sinon... Tu t'en sors toi?

Megan cru mal entendre, il lui semblait pourtant qu'Alix la détestait, non ? Elle n'allait pas s'en plaindre, d'un côté, cela lui faisait un pincement au coeur, agréable d'ailleurs, de voir qu'il s'interressait tout de même un temps soit peu à elle. Malgrès ce qu'elle lui avait fait. Décidément il n'avait pas changé, les tortures qu'il avait du enduré ne l'avaient pas rendu rancunié, et c'était tout lui. Sage et juste dans les pires moments. Certes, Megan se doutait qu'il lui pardonne aussi facilement, mais s'il ne la haissait plus, elle serait heureuse.

- Et bien tu sais, lorsqu'on triche le jeu adopte plus facilement notre position. Cela n'a rien de très glorifiant, je te l'accorde, mais je ne me suis jamais vanté d'être une bonne personne.. au contraire.

Lâche, oui elle l'était, et elle ne l'avait jamais caché. Maintenant, il fallait affrontait les conséquences, même si ce n'était pas simple. La demoiselle ne cherchait pas à le lui cacher, à quoi bon de toute façon ? Puis son ancien camarade lui demanda si elle était venue accompagnée. Par méfiance certainement, c'était compréhensible, si comme le lui avait dit Alix, Xenophius lui avait écrit. Sans attendre, mais d'une plus petite voix elle lui répondit :

- Non en effet. Mes grands-parents sont à Gringotts, pour récupérer mon héritage. D'ailleurs, ils devraient plus tarder alors...

Elle n'avait aucune envie d'ennuyer Alix encore. Elle en avait suffisament fait. Et puis imaginez le scandale en plein Chemin de Traverse Rolling Eyes