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 Une envie chocolatée... [Jezabel]
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MessageSujet: Une envie chocolatée... [Jezabel]   Une envie chocolatée... [Jezabel] EmptySam 9 Jan - 21:53:50

Du chocolat. Il avait envie de chocolat. Quelle envie étrange... Six heures du matin, et il avait envie de chocolat. Assis sur son lit,pour une fois bien réveillé, Antheo avait envie de chocolat. Mais le problème n'était pas là. Simplement, il n'avait pas de chocolat. Pas la moindre petite pépite ne se cachait dans l'appartement qu'il partageait avec Pete - dont les ronflements réguliers indiquaient que lui, au moins, n'avait pas d'envie étrange. Comme s'il n'avait que ça à faire, chercher du chocolat en pleine nuit. Sachant qu'il ne pourrait pas se rendormir, Antheo se leva d'un bond, bien plus énergique qu'il l'avait été ces derniers temps. Non pas qu'il manquait de motivation pour l'UMA, ou quoi que ce soit d'autre. simplement, depuis un peu plus d'un an, il avait simplement l'impression d'être... Anesthésié, comme s'il n'était que le spectateur de sa propre existence. Quel film étrange, quelle histoire singulière, et pourtant tellement commune.
Arrivé dans la cuisine, il ne put retenir un rire sans joie. Cette histoire, universelle, et vécue par bien des couples, était devenue un modèle. Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, Rodrigue et Chimène... L'amour interdit, les parents qui s'y opposent, la mort comme seul horizon. Bien entendu, il ne se mettait pas sur le même plan que Roméo : il avait été incapable de défendre celle qu'il aimait, et n'avait même pas péri par la suite... A y réfléchir, il aurait fait un bien mauvais héros de tragédie. Sa vie ressemblait plutôt à une farce immense, et le rideau ne tomberait qu'une fois qu'il aurait vengé Eleäh - ou qu'il aurait subi le même sort qu'elle. Oui, tout cela était étrangement pathétique.


- Mais tu fais quoi debout à c'tt'heure ? D'habitude j'dois te tirer par les pieds pour que tu quittes ton lit...


" Désolé, j'avais juste... envie de chocolat..."


- Retourne te coucher, t'iras en acheter demaiiiiin * baillement* Y'a un super magasin sur le Ch'min...

Sans un mot de plus, Antheo regarda son meilleur ami retourner se coucher. Un magasin sur le Chemin ? Il n'en avait pas souvenir, mais peu importait... Il se voyait mal essayer de transformer en chocolat ce qui trainait dans le frigo, à la fois par flemme et par peur de s'empoisonner. Mais voilà, il y avait un autre problème : il était six heures, les magasins n'ouvriraient pas avant au moins trois heures, s'ils ouvraient. Avec un soupir, il s'assit sur un coin de la table, résigné à attendre.

Trois heures plus tard...

Plus d'une heure qu'il attendait. Le magasin était censé ouvrir à neuf heures, il était déjà neuf heures deux, et trente-sept secondes. Décidément, les gens ne connaissaient rien à la ponctualité, et ne respectaient plus personne ! Et si il avait été très pressé, s'il avait dû prendre un portoloin, un train, ou même un avion ? Et bien, il se serait retrouvé sans chocolats.
Oui, Antheo était passablement énervé. Cela lui ressemblait peu, mais son envie de chocolat n'avait été qu'en s'amplifiant au fil du temps, et, maintenant, il était prêt à tout pour avoir ne serait-ce qu'une miette de sa drogue -pire qu'une femme enceinte. Enfin, à neuf heures quatre et vingt-cinq secondes, la vendeuse arriva, découvrant d'un coup de baguette le seul endroit du Chemin qui semblait encore en vie. Enfin, il entra au Paradis, et s'arrêta sur le seuil, accueilli par le sourire de la vendeuse. Sauf que voilà,maintenant, il y avait trop de choix... Noir, blanc, lait, trois chocolats, parfumé au café, noisette, menthe, framboise, orange, avec des éclats d'amande, de noisettes, de noix, ... Il ne savait même pas que choisir.


[HJ : Un peu nul, quand même o_O Enfin, dis moi si tu veux que j'le refasse <3 ]
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MessageSujet: Re: Une envie chocolatée... [Jezabel]   Une envie chocolatée... [Jezabel] EmptyDim 10 Jan - 16:32:40

Pour Jezabel, le jour a marqué d’une croix d’or n’était pas encore advenu. Il y avait déjà quelques petits crucifix blancs dispersés au gré des dates de son calendrier, des victoires quelles qu’elles fussent, mesquineries à balayages hors de ce monde, rappelées à son bon souvenir avec plus ou moins de plaisir selon l’humeur. Elle n’avait pas encore de ce jour qui transporte et dont on se souvient religieusement, le fameux Jour J. Et surtout pas l’anniversaire d’une pisseuse. Rien d’étonnant à ce qu’elle n’ait pas retenu le 12 janvier dans son almanach personnel et à ce qu’elle ait totalement oublié d’acheter le cadeau, gaspillage rituel au mouflet à peine assez éveillé pour parler d’être conscient. L’activité se résumant à chouiner et à souiller ses couches, un gamin de un an n’était rien d’autre qu’une sangsue inutile gorgée au lait maternel et gavée de petits pots qu’il rendait sur son bavoir. Qui avait assisté au repas d’un bébé pouvait tout supporter, même l’éviscération la plus barbare. Toutefois, les mœurs sociales étant ce qu’elles étaient, il fallait tout de même s’astreindre à faire comme tout le monde. Surtout quand Mr le Père du monstre rembourré de graisse enfantine était malheureusement utile à son bien-être. Jusqu’à des temps plus favorables.

L’humanisme crasse dont avait fait preuve son mari actuel semblait vouloir se payer de plus en plus cher au fur et à mesure que l’époque gagnait en prestige. Jezabel se retrouvait presque à se mouronner alors qu’elle aurait dû être enchantée par la tournure des évènements qui bifurquaient maintenant très clairement dans le sens de sa naissance remarquable. Autant la demoiselle avait toujours exécré les sympathies et l’aide de Geoffrey aux nécessiteux et cliques d’Impurs, autant elle était sa femme et donc dans la même galère que lui. Certes, de bonnes relations lui offriraient un canot de sauvetage si elles coulaient son époux, mais elle se retrouverait seule à ramer au milieu de l’océan pour se sortir du pétrin où ces mêmes relations l’auraient laissé. Il fallait donc assurer ses arrières en cas de coup bas et elle pensait avoir trouvé le pigeon adéquat.

Elle avait tout prévu sur un coup de tête en zieutant le marc de son café du matin : ce soir, elle passait à l’action et l‘occasion entrait justement en concordance avec sa résolution. Alors lingerie, sourire et cadeau pour la morveuse. Dénicher un joujou idiot qui finirait mâchouillé ou une peluche toute douce qui se retrouverait collante de bave n’était pas qu’un périple réservé au possesseur de chien. Mrs Wilford avait opté pour un énorme papillon pelucheux destiné à être monté par les morpions, de l’âge des couches aux culottes courtes. Ces ailes kaléidoscopiques devaient avoir sur eux un effet hypnotique et, à moins d’être un trouillard dans les gènes, voler était addictif. Peut-être que la gamine passerait par la fenêtre en l’essayant ou par dessus la rambarde de l‘escalier. Espoir un peu fou, puisque le jouet ne s’activait que sur un mot des parents, différent selon le mode de vol désiré, et que la fillette n’était même pas capable d’articuler. Il y avait peu de chance que papa ou maman l’envoient faire des loopings. En tout cas, ce serait toujours bon pour l’expédier en promenade si l'horreur à trois chicots braillait en boucle.

Le lépidoptère magique dans un sac d'Arlequin, une bouteille pétillante de French Cancan dans un autre plus sobre, elle s’acheminait vers la touche finale de son parcours. La femme de sa cible pouvait s’asseoir sur les fleurs. Non seulement Jez comptait ses sous pour ne pas racler le fond de son coffre à Gringotts, et elle savait qu’elle ne pourrait pas lui lâcher le bouquet au moment de le lui donner, à moins de lui offrir des chardons et des orties et de lui cingler le visage avec. Ce qui n’était pas très stratégique. Les mélanges sophistiqués des arômes entre eau-de-vie et cacao avaient toujours eu sa préférence. Des chocolats, c’était ça qu’il fallait. Au frais de sa bourse, elle se choisirait, pour offrir, un assortiment alcoolisé. Dès que le quidam bouchonnant l’entrée décollerait. Avant que le gel attaque la semelle de leurs chaussures.


-You want mummy’s help, kiddo ?* , demanda-t-elle d’un ton quelconque.

Et elle pensait plus à un coup de bottine dans la cible en demi-lunes si inconsciement présentée qu’à lui prendre la main pour lui faire passer le seuil.



*= "Tu veux l’aide de maman, mon p’tit ?" C’est sorti en anglais alors j’ai laissé. mxm
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