Cela avait été enfin le moment d’agir, instant que Calypso avait attendu avec impatience mais avait redouté en même temps. Les DDD avaient été très occupées depuis leur association à tout organiser pour leur première action, et à compiler le matériel nécessaire. Ce n’avait pas été facile et, avec la formation de la Milice Pourpre, cela allait être de plus en plus compliqué. Heureusement, le courrier d’une simple seconde année n’avait intéressé personne et Isis avait pu lui emmener ce qui était nécessaire pour leur opération. Son père n’avait pas trop compris pourquoi sa fille réclamait soudain autant de choses mais la rouquine avait su lancer quelques explications qui le satisfasse. Calypso n’aimait pas trop mentir ainsi à son père mais elle n’avait pas le choix. De toute manière, ce n’était ni la première ni la dernière fois. Et puis, là c’était vraiment pour la bonne cause. Il fallait faire quelque chose et l’aiglonne espérait que ce qu’Alix et elle s’apprêtaient à faire aura un quelconque impact. Oh, elle ne doutait pas que la Carrow sera furax, c’était attendu, mais elle espérait montrer à ceux qui ne connaissaient pas les moldus qu’ils n’étaient absolument pas comme cette horrible femme les dépeignait.

Ce fut donc une Calypso en tenue commando – vêtements noirs et un bonnet assorti qui camouflait sa crinière rousse – qui se faufila silencieusement au milieu de la nuit de son dortoir pour récupérer une partie du matériel soigneusement dissimulé dans une de leurs cachettes magiques, avant de rejoindre sa/son complice au premier étage ; dans la classe d’Etude des Moldus. Maintenant, les deux rebelles s’affairaient à tout mettre en place.

A présent qu’elle était relativement à l’abri dans cette classe, la fillette respirait plus aisément. Durant tout le trajet, son coeur avait battu tellement fort qu’elle avait eu l’impression qu’il allait s’échapper de sa poitrine. Depuis les attaques sur le bureau de la gazette et la bibliothèque – un sacrilège d’ailleurs – la sécurité dans Poudlard avait été renforcée. Circuler dans les couloirs après le couvre-feu s’avérait à présent un parcours du combattant et une véritable épreuve pour les nerfs.

- Cyllène. Pour la Chaîne Hi-fi, fait attention, elle est lourde.

Cyllène... Ça faisait bizarre d’être appelée ainsi mais Alice avait insisté à ce que chacun prenne un alias. Et elle avait entièrement raison. Si l’ennemi entendait un faux prénom, c’était d’autant plus dur de se faire attraper. Assez étrangement, ce fut le nom de sa mère qui vient de suite à la bouche de Calypso. Chose pour le moins inattendu quand c’était une des seules choses qu’elle connaissait sur une génitrice qu’elle avait détesté pratiquement toute sa vie. Bien que depuis quelque temps, ses sentiments envers elle étaient moins radicaux...

Acquiescent silencieusement à son acolyte, l’aiglonne l’écouta détailler les cd qu’il avait amené. Une bonne sélection pour se faire une idée. Quoique connaissant les méthodes expéditives de la Carrow, Calypso doutait fortement que ses camarades aient le temps d’écouter tout ça. Cependant, cela ne coûtait rien de tenter. Peut-être que l’imposante enseignante sera trop choquée par le nouvel état de sa classe qu’elle laissera tourner la musique ?

- J’en ai amené aussi, juste quelques cd pop et rock.

La rouquine les ajouta à la pile apportée par Alice, avant de sortir discrètement de la salle et d’aller au bout du couloir récupérer la chaîne hi-fi. Au départ, la fillette avait cru que c’était de la folie de planquer quelque chose si près des bureaux des Carrow mais cette cachette était une des plus grandes qu’ils avaient trouvés et il aurait été dommage de s’en priver. De toute façon, au point où ils en étaient, qu’est-ce qu’était qu’un tout petit risque supplémentaire ? Appuyant sur une série de briques, le mur s’ouvrit, dévoilant les quelques objets qu’ils y avaient dissimulés. Ne s’attardant pas, la gamine souleva rapidement la chaîne, referma très vite le passage et retourna aussitôt dans la classe, le silence et l’obscurité de l’endroit lui donnant la chair de poule.

La Serdaigle déposa son lourd chargement sur une des tables de fond, avant de regarder les murs de la salle avec un petit sourire. Il était plus que temps d’enlever ces atrocités qu’ils étaient obligés de voir chaque semaine. Ils allaient supprimer toutes ces morbides peintures et gravures. Adieu les scènes de torture et de mort ! Ils allaient faire en sorte que cette pièce soit désormais plus gaie et lumineuse. Sortant sa baguette, Calypso s’attaqua à la tâche de décrocher toutes ces horreurs, pressée ensuite de brûler ces choses.

- Ça va être super de plus voir toutes ces horribles tortures. Tu peux pas savoir combien de fois j’avais voulu arracher ces photos des murs...

Ce fut donc avec un plaisir non dissimulé que la rouquine décolla les unes après les autres ces scènes sanglantes des murs de la classe. Les deux complices s’activèrent un moment en silence avant que la voix d’Alice ne retentisse à nouveau.

- Tu as vu la glue éternelle ?

La glue éternelle... Encore quelque chose qui leur avait coûté cher. Heureusement que le Serpentard avait plus de moyen qu’elle, autrement leur nouvelle déco aurait été un peu plus minimaliste.

- C’est dans la boîte là-bas, avec les affiches de films lui répondit la rousse avant d’ajouter sur un ton plus bas. J’espère vraiment qu’ils ne se décident pas à faire des rondes ici...

C’était un risque et elles le savaient pertinemment. Les DDD s’étaient protégées évidemment avec des Silencio mais elles avaient besoin de lumière pour travailler et si quelqu’un passait par là...

Il n’y avait pas à dire, c’était vraiment libérateur. A chaque affiche qu’elle décollait, Calypso se sentait revivre. Fini le sentiment d’oppression qu’elle avait à chaque fois qu’elle pénétrait dans cette classe ! Ils allaient complètement métamorphoser cette pièce, en faire un endroit positif qui montrait tout ce que les moldus avaient de bien à proposer. Le monde moldu ne se réduisait pas aux guerres et chasses aux sorcières comme la Carrow se faisait un malin plaisir de leur expliquer. Non, il y avait plein de belles choses. De la science, de la technologie, de la culture... de l’ingéniosité et de la beauté tout simplement. Ce n’était pas des sauvages et les DDD avaient bien l’intention de montrer tout ça à travers une nouvelle décoration. Une manière bien plus subtile que de tout casser. Calypso détestait tout ce que les Carrow représentaient mais elle refusait de tout saccager en protestation. Cela ne servirait à rien, hormis de les faire passer pour des criminels. Aussi, ils avaient optés pour une démarche beaucoup plus artistique.

Il y avait encore pas mal de travail à faire, et l’absence des autres membres de leur petit groupe rebelle se faisait ressentir. Autant la rouquine avait ses propres préjugés envers la Pouffy des DDD, autant c’était quand même plus rassurant d’être à plusieurs. On se sentait plus forts et les risques apparaissaient moins réels. Cependant, c’était inutile de tergiverser là dessus. Il en revenait à Alix et à elle de s’occuper de leur premier coup d’éclat et, même s’ils devaient y passer la nuit, ils le feraient sans rechigner. Et, comme le métamorphomage venait de lui rappeler, il avait un allié peu commun. Calypso n’avait pas pensé à se servir des habitants des tableaux pour faire le guet à leur place, mais cela avait été une super idée. Alice avait su séduire le Chevalier du Catogan et le rallier à leur cause. Grâce à lui, ils seraient à l’abri de mauvaises surprises. Du moins, l’aiglonne l’espérait.

- Peut-être pourrions-nous cacher la Chaîne Hi-Fi et jeter un sort pour que la musique se diffuse partout dans la salle en ondes égales... Ainsi cachée, la chaîne aura peut-être plus de chances de survies.. Tout du moins, une espérance assez longue pour que chacun puisse entendre la musique. Qu'en dis-tu?

Calypso jeta avec soulagement la dernière gravure mettant en scène un fort douloureux écartèlement dans la pile qui était au sol, avant de se tourner vers son acolyte.

- Oui, c’est une bonne idée. Autrement, c’est sûr qu’elle va la détruire de suite.

Ce qui serait dommage au prix que ça avait coûté... Malheureusement, sur cet achat, Calypso n’avait pas pu trop aidé. Son argent de poche était plutôt limité et, même si elle avait demandé un tas de choses à son père pour leur action de ce soir, elle n’avait décemment pas pu lui demander quelque chose d’aussi cher. Non, les seules choses qu’elle avait pu récupérer avaient été tout un tas d’affiches de toutes sortes. Que des choses plutôt bon marché mais qui étaient assez efficaces pour avoir une nouvelle déco. Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver où cacher la chaîne...

- Oh, je sais ! On pourrait la planquer dans l’armoire !

D’un pas décidé, la rousse alla jusqu’au meuble et empoigna la poignée, qui lui résista. Évidemment, c’était fermé. Ne s’avouant pas vaincue, la bleue et bronze brandit sa baguette, elle était une sorcière après tout !

- Alohomora !

Et bingo, ça marchait ! Bien sûr, en voyant le contenu de l’armoire, ce n’était pas étonnant qu’un simple sort de première année ait suffit. Il n’y avait rien de précieux là-dedans. Juste un tas d’objets hétéroclites, témoignages certains des anciens enseignements de l’Etude des Moldus. De longs serpents câblés étaient entrelacés avec des rubans noirs de cassettes video, des canards en plastique cotoyaient de vieux téléphones, des casques de moto étaient décorées de guirlandes de Noël... Bref, un vrai fouillis dans lequel on pouvait dissimuler sans problème une chaîne hi-fi. Se mettant à genoux par terre – ne se souciant pas de se salir pour une fois – Calypso vida rapidement l’étagère du bas. C’était l’endroit idéal pour la cacher vu qu’on avait toujours tendance à regarder les choses qui se trouvaient à son niveau, en face ou au-dessus de soi donc. Cela permettrait de gagner un peu de temps et de prolonger leur programmation musicale. Se levant, la gamine alla rapidement chercher la chaîne et la glissa au fond, avant de mettre devant des cartons et autres gros objets pour la dissimuler au mieux. C’était parfait ! On ne la voyait pas ! Il ne restait plus qu’un petit détail technique...

- Ça devrait être bon là, par contre je te laisse faire pour le sort, je sais pas comment on fait encore...

La Serdaigle tenta de ne pas montrer sa frustration en perfectionnant son camouflage. Quand elle était en cours, elle avait l’impression de connaître un tas de choses mais quand il s’agissait de mettre leurs actions en pratique, la seconde année se rendait compte à quel point elle était limitée. Cela faisait à peine un an et demi qu’elle apprenait la magie et sa maigre panoplie de sorts ne lui servait pas à grand chose. Elle était la plus jeune des Drôles de Dames et cela la rendait parfois quelque peu incertaine de son utilité dans leur groupe.

Retournant auprès d’Alice, la rouquine contempla un instant la nouvelle déco qui prenait forme avec un sourire. Pour l’instant, il n’y avait encore que peu d’affiches aux murs mais déjà l’ambiance de la salle se transformait. Piochant dans un carton plein de livres, Calypso distribua un bouquin sur chacune des tables. Shakespeare, Dickens, Kipling, Jane Austen, Agatha Christie et bien d’autres écrivains moldus rejoignirent ainsi gaiement la sélection de sa complice. L’anglaise craignait un peu pour ces ouvrages, la furie de la Carrow pouvant très bien les détruire, mais elle était résolue à être optimiste et croire qu’ils seront sauvés malgré tout.

- A toi ma belle. Qu'est-ce qui te ferait plaisir? Non mieux... Rêver?

Avec un grand sourire, l’aiglonne fouilla dans une grande boîte et en retira des affiches de grands succès du cinéma, ainsi que de splendides photos de paysages.

- Il y a plein de choses, ils sont magnifiques ces posters... dit-elle en lui montrant des affiches de Star Wars et du Grand Bleu. Et puis, y’a ça... Comment tu crois qu’elle réagira en voyant cette photo d'hommes, des moldus, marchant sur la Lune... ?

Cela ne cadrait certainement pas avec l’image d’arriéré et de sauvage que la soi-disant enseignante leur assénait depuis le début de l’année. Le fait était que les moldus avaient réussi à faire ce qu’aucun sorcier n’était parvenu à réaliser, malgré toute la magie qu’il pouvait posséder. La conquête de l’espace... Grimpant à son tour sur une chaise, Calypso se mit à coller consciencieusement sa sélection au mur.

- Dis, tu crois que ça marcherait si on mettait de la glue aussi sur le tableau ? Ça l’empêcherait peut-être d’effacer ton programme...

- Je conseille de ne pas trop montrer notre opposition en classe. On s'en fiche si les autres nous voient comme des êtres lâches ou sans cœur, du côté des Carrow vu que "qui ne dit rien, approuve"; on passera pour ce qu'ils veulent... Mais tant pis, ce qui compte, c'est de ne pas être soupçonné pour continuer. On sait ce que l'on vaut, et jouer les héros bravaches ne servira à rien. Qu'en penses-tu ?

C’était comme si Alice lisait dans ses pensées... Bien que révoltée par ce qui se passait, Calypso était toujours restée silencieuse, essayant de ne rien montrer tant qu’Ils étaient dans le coin. Cela valait mieux... Il n’y avait qu’à voir les inconscients qui avaient dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Les protestations, souvent maladroites d’ailleurs, avaient tout de suite été étouffées et, bien sûr, les responsables avaient été punis plus ou moins sévèrement. Cela ne servait donc à rien de dire quoi que soit à leurs cours...

- C’est ce que je fais déjà. J’essaie de me faire toute petite pour pas qu’ils fassent attention à moi. Je participe pas ni rien, même si tout ce qu’ils disent est révoltant. Mais ça les empêche pas de balancer des sorts sur n’importe qui pour n’importe quelle raison.

En effet, on avait beau faire ce qu’on voulait, on n’était quand même pas à l’abri. Calypso se souvenait encore très bien ce qui lui était arrivé lors de son tout premier cours de Défense de l’année. Sous prétexte qu’elle bavardait avec Ciel, le Carrow mâle leur avait envoyé un sortilège. Résultat, ils s’étaient retrouvés pendant de longues minutes avec des cornes sur leur langue, les blessant sans pitié. Ce n’était pas tellement grave au final, surtout en comparaison des maléfices utilisés en retenue. Mais c’était l’injustice de tout ça qui était écœurant et effrayant. Ils se permettaient tout et la fillette était certaine que très bientôt les Doloris pleuvraient aussi dans la classe.

Il n’empêchait que cela allait être très difficile de ne pas se trahir au prochain cours, si tant est que tout leur travail n’aura pas encore été détruit par la Mangemort. La bleue et bronze savait qu’elle jouait un jeu dangereux maintenant et, même si elle paraissait trop inoffensive pour qu’on fasse attention à elle, les risques n’en étaient pas moins présents. Un seul faux pas et c’était direction la torture et une liberté d’agir beaucoup plus restreinte. Il fallait sans cesse faire attention à ne pas être suivi ou entendu, une vraie épreuve pour les nerfs. Excitant certes mais effrayant... C’est là que Calypso enviait le don d’Alix. Pouvoir se transformer à volonté était un très grand avantage pour le Serpentard, il pouvait ainsi faire plein de choses qu’il aurait été incapable de faire s’il restait lui-même.

Le métamorphomage l’aida un moment avant de s’occuper de l’enchantement de la radio. Pendant ce temps, l’aiglonne continua son travail et, une par une, chaque affiche qu’elle avait sélectionnée trouva sa place sur les murs de la classe. L’endroit ne ressemblait plus désormais à ce qu’il était et Calypso avait le sourire aux lèvres. Voir toutes ces belles choses faisait vraiment du bien.

- Vite, je crois que Rusard va bientôt venir faire un tour de ce côté.

Calypso s'empressa alors d'achever de coller un dernier poster représentant la Statue de la Liberté, affiche qu’elle trouvait hautement symbolique vis-à-vis de la dictature qu’ils étaient obligés de subir. La gamine ne savait pas ce que leur réservait l’avenir mais elle priait de toutes ses forces pour que tout redevienne comme avant et que Poudlard ne soit plus un endroit où la torture était considérée comme normale. Elle refusait d’imaginer ce que ce monde deviendrait si Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Dire-Le-Nom s’en emparait totalement...

- Je pose des stylos bic avec de belles couleurs-souvent du doré pailleté, du rouge, du violet comme le faisaient souvent les moldus- sur les tables et je ramasse le principal au cas où si on a une fuite désespérée à prévoir. Il y a autre chose à mettre sinon ?

Les stylos, c’était une super idée ! La rouquine avait eu du mal à s’habituer aux plumes, ce n’était pas du tout évident quand on n’en avait jamais utilisé et elle faisait un tas de pâtés sur ses parchemins au début. Après plus d’un an de pratique, la fillette avait maintenant appris à écrire avec ça mais il n’en restait pas moins qu’elle préférait les stylos. La Serdaigle regarda un instant d’un air envieux un super stylo rose pailleté, se demandant si elle allait pas le garder pour elle-même – Alice ne serait pas contre, non ? – avant de lui répondre,

- Non, je crois que c’est bon.... Ah non, attends... ! Y’a les rideaux !

De longues tentures noires qui ajoutaient à l’ambiance sinistre qui avait régné dans la classe et qui masquaient la lumière du jour... Et bien, plus maintenant ! Se souvenant parfaitement de ses cours de métamorphose, la rouquine changea la texture et la couleur, les épais rideaux sombres devenant sous sa baguette de fins voilages blancs. Satisfaite, la fillette se tourna et regarda l’ensemble de la pièce. Elle était méconnaissable ! Par contre, Alice avait raison. Cela était plus prudent de ne plus s’attarder dans les parages. Cela faisait déjà un bon moment qu’ils étaient là et il ne fallait pas trop pousser leur chance.

- C’est bon, on peut ranger je pense. Et y’a aussi ça qu’il faudra détruire plus tard dit Calypso en lui montrant les peintures de la Carrow qu’ils avaient enlevés.

Elle aurait bien aimé le faire de suite, lancer un incendio dans le tas et faire disparaître toutes ces atrocités. Malheureusement, c’était trop dangereux de s’en occuper maintenant, ils se feraient aussitôt repérés. Il n’y avait qu’une seule chose à faire, ranger le tout dans une de leurs cachettes et s’en débarrasser dès qu’ils pourraient. Fourguant le tout dans le carton qui avait contenu les posters de films, Calypso aida ensuite sa complice à tout ranger. Plus vite c’était fait, plus vite ils pourraient retourner à l’abri relatif de leurs dortoirs.

- Hey, il faut pas oublier de signer notre œuvre ! se rappela soudain la rouquine avec un petit sourire malicieux. On a une réputation à se faire après tout !

Penchant un instant la tête sur le côté, elle admira les murs à présent ornés de jolis posters colorés qui réchauffaient indéniablement l’atmosphère jadis morbide et glaciale. Puis, la fillette brandit sa baguette et entreprit de noter en bas de chaque affiche le sigle de leur groupe rebelle, DDD.