|
| | |  Sujet: Une histoire de vengeance & de nerfs. [PV Alecto] ![Une histoire de vengeance & de nerfs. [PV Alecto] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mar 21 Juil - 14:48:31 | |
| Une jeune femme, brune, décoiffée, venait tout juste de se retourner dans son lit. Elle bailla, ouvrit les yeux lentement et posa sa main sur son front. Il était brûlant. Elle frotta ses yeux un court instant et soupira. Cela faisait deux jours à présent. Deux jours qu’elle n’avait plus de médicaments. Qu’elle refusait de sortir et cherchait en vain une solution à son dangereux problème. Suzie se releva brusquement. Elle était restée cloitrée dans son lit durant deux nuits, et deux journées où la pluie n’avait cessé de tomber. Il était temps qu’elle trouve un moyen. La mangemorte se rendait malade, folle. Elle n’avait plus de pilules et craignait de faire des choses qu’elle regretterait si Lou revenait à la charge. Elle n’avait pas peur pour elle, de sa double personnalité. Mais pour les autres. Bien qu’elle adorait faire souffrir à présent, l’historienne craignait en fait pour sa propre vie. Si elle se mettait à tabasser le premier sorcier qui passait, sa couverture tomberait bien trop vite. Elle avait envoyé un hibou à la bibliothèque, prétextant un état fiévreux. La directrice ne semblait pas en colère. Elle avait une confiance absolue en Suzie qui bossait comme une acharnée. Puis bon, la vieille dame avait toujours trouvé la jeune femme trop pâle à son goût. Bien que c’était son état naturel. Elle avait donc cherchait une solution. Oh oui, elle avait pensé à contacté le médecin qui fournissait d’habitude ses médicaments mais celui-ci était parti en vacances. Fin septembre oui, tout à fait. Surprenant. Cela avait plongé Suzie dans une courte colère, elle avait cassé de nombreux vases et sa table basse, mais elle s’était vite calmée, en comprenant que ça ne servait pas à grand-chose de s’énervait tant. Ainsi, la mangemorte avait choisi de rester dans son lit, déprimée et sur les nerfs.
L’absence de médicaments déclenchait chez Suzie des sentiments étranges. Oui, il y avait bien la peur de voir Lou revenir et commettre certains dégâts dans sa vie. Mais aussi le plaisir, et la nervosité. Elle s’énervait pour un rien, criait sans cesse et devenait plus brutale que d’habitude lorsqu’elle était en colère. Elle devenait folle, littéralement. Elle serrait les poings constamment et sursautait à chaque petit bruit. Parfois même, elle se reprenait à éclater de rire pour rien. L’historienne détestait être comme cela. Elle d’ordinaire si calme et patience, sage en apparence. Elle ne se contrôlait plus réellement. Mais finalement, ce n’était pas plus mal pour son statut de mangemorte, elle aurait moins de pitié ainsi. Il fallait qu’elle collabore avec Lou. Et vite. Suzie descendit de son lit, le fraîcheur du sol la surprit doucement, elle qui brûlait intérieurement. Elle passa délicatement une main dans ses cheveux. Il lui fallait un remède. Oui, c’était ça. Un truc qui la calmerait. La brune entra dans sa salle de bain, et prit une douche glacée. Sortant de là, elle ignorait si elle devait se remettre au lit ou s’habiller pour aller s’aérer dans le parc souvent désert à quelques pas de chez elle. Finalement, il était temps qu’elle se prenne en mains. Elle s’habilla en vitesse. Avec ses habits de l’ancien temps, comme à son habitude. Une robe noire, des bottes à talons noires. Suzie détestait cette couleur généralement, mais aujourd’hui, son humeur s’y prêtait plutôt bien. Elle sortit de sa chambre et descendit au salon.
Ignorant où elle devait aller, la mangemorte fourra sa baguette dans sa manche, et se dirigea immédiatement vers la cuisine. Elle était froide, vide, sombre et sale. Il fallait qu’elle fasse le ménage. Un elfe de maison, ou quelque chose. Deux jours à ne rien faire, ça la dégoûtait. Ben oui, l’historienne était une hyper active d’habitude. Elle mangea un bout de pain sec et but un soda qu’elle trouva dans son frigo, par hasard. Elle n’était pas rassasiée, mais ça fera l’affaire pour un temps. Au pire, elle sortirait et dès qu’elle aurait trouvé une solution à son problème elle prendrait un peu de son temps pour se rendre dans un restaurant super cher. Juste pour la frime. A cette idée, Suzie rit doucement. Elle ignorait pourquoi. Elle décrocha sa cape noire de son porte manteau, vérifia les sortilèges d’alarme et sortit dehors.
La mangemorte n’avait pas fait attention, elle entendait la pluie, mais n’avait pas jeté un seul coup d’œil au dehors. Il ne pleuvait pas pour le moment. Mais le ciel était d’un noir corbeau, c’en était presque impressionnant. Il faisait légèrement froid. Ce n’était pas un temps à mettre le nez dehors. Suzie frissonna un peu et se mit en route.
C’était ça la chance d’être une sorcière. Il y avait des remèdes magiques pour à peu près tout. Bien entendu, la jeune femme ne pouvait se rendre à l’hôpital St-Mangouste. Il la garderait pour deux semaines minimum. Et elle ne voulait pas ça, au contraire. Finalement, Suzie appréciait la présence de Lou à ses côtés, ça avait quelque chose de rassurant. Elle continua à marcher d’un pas rapide, vif, presque confiant. Ce qui n’était pas le cas d’habitude. Elle était dans Londres même à présent. Si ses pas l’avaient conduit là, c’est qu’il y avait une bonne raison. Un gamin passa trop près d’elle, les yeux grands ouverts. Il n’avait pas peur, mais semblait figé de surprise. Suzie dut se contenir pour ne pas l’étrangler sur le moment. Il fallait qu’elle reste calme, le temps d’enter dans le monde des sorciers du moins. Après on verra. Elle tourna le dos à l’enfant après lui avoir lancé un regard noir et se dirigea vers le chaudron baveur. L’historienne ne s’y attarda que cinq secondes. Le temps d’entrer, de traverser le pub, et de ressortir. Ainsi, elle se trouvait sur le chemin de traverse. Sans demander son reste, elle courut presque. Elle cherchait une potion. C’était peut-être ça qui lui fallait. Mais pas une potion normale. Peut-être faudrait-il qu’elle la commande. Ou alors peut-être qu’un effet placebo marcherait. Mais si elle savait qu’elle prenait de faux médicaments, ça n’allait pas faire grand effet.
Enfin, Suzie entra dans l’allée des embrumes. Elle n’avait mit les pieds ici qu’une ou deux fois. Trouvant l’endroit trop sombre et trop petit pour son espace vital. Elle regarda autour d’elle. Il n’avait pas grand monde, si ce n’est dire personne. L’historienne leva les au ciel pour remarquer que les nuages s’étaient encore assombris, si cela pouvait encore être possible. Au loin, elle entendit le rononnement de l’orage. Il était loin, mais elle ne doutait pas que dans quelques minutes il serait au dessus de sa tête. Une goutte vint s’écraser sur sa joue. Elle renifla bruyamment et lança un regard noir à tout ce qui pouvait bouger autour d’elle. Ce n’était pas son jour. Enfin, elle se dirigea vers un apothicaire. La vitrine était particulièrement sale, sombre, boueuse presque. Suzie avait l’air blasée. Tout d’abord parce que l’allée des embrumes n’était décidemment vraiment pas accueillante et parce que avec le peu de luminosité que lui offrait le ciel, elle ne voyait pratiquement rien. Alors que la jeune femme allait pousser la lourde porte du magasin. Un bruit attira soudainement son attention. Oui, d’habitude la mangemorte n’aurait guère fait attention à un bruit si futile. Mais lorsqu’on est sur les nerfs, c’est autre chose. La brune se retourna d’un geste vif vers l’endroit où elle avait cru voir quelque chose. Attendant un quelconque signal. |
| | | | | | Sujet: Re: Une histoire de vengeance & de nerfs. [PV Alecto] Sam 25 Juil - 22:56:32 | |
| Les yeux pétillants de malice, Alecto regarda ses élèves quitter précipitamment la classe comme s'ils avaient des détraqueurs à leurs trousses. C'en était fini du temps où les impurs restaient impunis, un nouveau règne était en train de s'installer et la brune se délectait de leur victoire. Certes, il restait encore beaucoup de choses à faire mais les progrès accomplis en à peine quelques mois réjouissait au plus haut point la sœur Carrow. Avec un sourire diabolique, la désormais professeur de la prestigieuse école de sorcellerie de Grande-Bretagne nota les noms des impertinents qu'elle avait assignée en retenues. Ses soirées allaient vite être remplies à ce rythme-là ! Même s'ils étaient les plus âgés, ou peut-être justement à cause de ça, ces adolescents ne savaient pas quand il fallait se taire. Franchement, entendre toutes ces inepties sur les moldus sortir de la bouche de ces impurs lui donnait envie de leur envoyer illico presto des Avada Kedavra. Comment pouvait-on être aussi... Dumbledoresque ! Cet homme sournois avait complètement manipulé l'esprit de ces enfants avec la propagande qu'il menait depuis toutes ces années, profitant en lâche qu'il était de l'absence du Seigneur des Ténèbres pour leur bourrer le crâne d'histoires abracadabrantes.
Soupirant, elle jeta sa plume sur son bureau et rassembla tous ses parchemins. Malgré le plaisir à venir des corrections qu'ils subiraient, la dame en noir était frustrée. Depuis des mois, elle avait langui sur sa vengeance envers le sale sang-de-bourbe qui avait eu l'insolente audace de lui briser non seulement un précieux chargement de Veritaserum mais également sa fidèle baguette qui avait combattu lors de la première guerre. La grassouillette sorcière avait fantasmé sur ce moment où elle remettrait ses petits doigts boudinés sur le gamin, et avait envisagé une multitude de tortures toutes les plus imaginatives les unes que les autres. Cette vision enchanteresse avait semblé à portée de main lorsque son petit espion avait révélé le nom du garnement et que son Maître lui avait confié la mission d'enseigner à Poudlard. Enfin, il allait payer ! Aussi, la Mangemort avait attendu avec exaltation ce premier cours, salivant à la terreur qu'elle allait lui inspirer. L'Etude des Moldus étant désormais obligatoire, il se devait d'y assister. Et pourtant... aucune trace de ce gamin aujourd'hui... Sur cette absence, Alecto ne pouvait penser qu'une chose ; il l'avait reconnu et tel un couard l'évitait et se cachait peureusement dans son trou. Néanmoins, l'ex-Serpentard ne perdait pas espoir. Elle avait encore toute l'année pour le repérer et il était vraiment impensable qu'il parvienne à échapper à ses griffes durant tout ce temps.
D'ailleurs, cela lui rappelait qu'elle devait augmenter sa liste d'accessoires en tout genre pour les retenues. La machiavélique sorcière soupçonnait que certains impurs allaient persister dans leur croisade pro-moldu et qu'il leur faudra bien d'autres entretiens particuliers avec elle avant qu'ils apprennent la leçon. Alecto ne voulait pas les décevoir et une plus grande variété de moyens de persuasion ne serait pas manquant. Après tout, elle ne voulait pas être prévisible et, Merlin l'interdit, qu'ils soient blasés par le contenu de leurs punitions. Du reste, peut-être qu'elle pouvait s'en occuper maintenant, tant qu'elle n'avait rien d'urgent à faire.
Rassemblant ses affaires, la petite femme potelée les enferma dans son bureau qui était adjacent à la salle de cours. Un coup d'œil par la fenêtre suffit à la convaincre d'aller à Barjow et Beurk immédiatement. La pluie du matin avait cessé et, en cette fin d'après-midi, le temps était encore incertain mais elle pourra échapper à toute ondée si elle se hâtait. Résolue, la Mangemort endossa sa cape et traversa d'un pas conquérant tout le château tout en lançant des regards venimeux sur chaque élève qu'elle croisait. Une fois sortie des barrières anti-transplanage de Poudlard, la silhouette d'Alecto disparut aussitôt.
Peu de temps après, la Carrow arpentait l'Allée des Embrumes. Resserrant sa cape autour d'elle, la brune se dépêcha de pénétrer dans Barjow et Beurk. Ce magasin avait malheureusement été étroitement surveillé depuis que le trafic des armoires à disparaître avait été révélé. C'était grâce à ces objets que les Mangemorts avaient pu enfin s'introduire dans Poudlard et tuer Dumbledore. Alecto n'y croyait plus à force, le rejeton Malefoy ayant tellement mis de temps pour réussir sa mission... Ce n'était qu'un incapable, un enfant qui voulait jouer aux jeux des grands mais n'en avait pas la carrure. La Mangemort admirait la patience que le Lord Noir avait eu à son égard, vu qu'ils avaient dû tous attendre des mois et des mois avant qu'ils puissent agir. Néanmoins, malgré la surveillance dont ils étaient victimes, les propriétaires de ce prolifique magasin avaient toujours su obtenir des objets très intéressants et savait les cacher des yeux ministériels. Quoique ce n'allait plus être un problème très longtemps...
Un quart d'heure plus tard, la sorcière dodue sortit de la boutique avec un air satisfait sur son visage et serrant un paquet contre elle. Comme attendu, elle avait trouvé son bonheur et il lui tardait d'utiliser ses nouvelles trouvailles. Quelques gouttes commençant à tomber, Alecto se mit alors en route d'un pas alerte, pressée de retrouver la chaleur du château. Cependant, il semblerait qu'elle n'était pas prête à rentrer de suite puisque tout d'un coup un voleur affreusement sale se précipita sur elle pour lui tenter de lui dérober ses achats. N'étant pas Mangemort pour rien, la brune réagit aussitôt et dégaina sa baguette. Ne voulant tout de même pas attirer trop l'attention, même si l'endroit était fort peu fréquenté, la professeur d'Etude des Moldus se retint de tuer ce dégoûtant personnage qui l'osait l'attaquer à elle, Alecto Carrow, et se contenta de lui envoyer un simple Stupefix. L'individu tomba immédiatement à terre, sa chute émettant alors un son mat qui résonna bizarrement dans la ruelle déserte. Ou du moins, elle pensait qu'elle était déserte. Se sentant observée, Alecto tourna des yeux soupçonneux vers le bout de l'allée et rencontra ceux d'une autre femme qui la dévisageait. |
| | | | | | Sujet: Re: Une histoire de vengeance & de nerfs. [PV Alecto] Dim 23 Aoû - 18:40:58 | |
| Par chance ou malchance, l’historienne rencontra un regard. Sombre. Suzie haussa les sourcils et écarquilla ses grands yeux marron. C’était une femme, mais elle était encore trop loin pour voir à quoi elle pouvait bien ressembler. L’inconnue semblait sortir d’une boutique proche, elle semblait aussi légèrement sur ses gardes. La bibliothécaire n’était pas effrayée, loin de là. Elle regarda avec surprise la femme et s’approcha lentement. Elle se sentait en sécurité avec Lou avec elle. Elle ne craignait rien. Sa seconde personnalité pouvait se montrer particulièrement intelligente et horrible en cas de danger. Elle rit intérieurement. Ce n’était pas le moment de faire n’importe quoi. Tout en s’approchant, Suzie se toucha le front. Il était encore brûlant, mais quelque chose lui dit que si elle arrivait à s’occuper l’esprit, son mal de crâne s’estomperait certainement… une simple question de temps.
Les gouttes de pluie ruisselaient à présent sur son visage, malgré la cape. C’est alors qu’elle parvint à voir un homme, à terre et inconscient. L’ancienne Serpentard lui lança un simple regard et porta son attention sur la femme inconnue. Enfin, inconnue pas tant que ça finalement. Oui, d’un seul coup d’œil, l’historienne su mettre un nom sur ce visage. Carrow, elle en était sûre, bien que son prénom lui échappait encore. Une mangemorte. Fan de Voldemort. Aveuglée par le pouvoir et par l’amour du Maître. Suzie s’en souvenait, elle avait prit l’exemple de la nouvelle professeur de Poudlard pour montrer à Joana les mangemorts inconscients. C’était marrant.
La brune ne savait pas quoi faire ? Retourner sur ses pas, faire semblant de rien ? Non, Carrow, folle comme elle était serait certainement vexée de cette indifférence. Puis bon, une petite conversation pourrait se révéler plutôt comique. Oui, Suzie n’avait jamais été de ces mangemorts qui sont fanatiques et en plus, sa mère était une moldue. Quelle bien étrange rencontre tout de même. Mais il ne fallait pas qu’elle révèle le statut de son sang, du moins pas maintenant, ce n’était pas une très bonne idée. Même. Il ne fallait pas qu’elle révèle son activité de mangemort. L’historienne ne voulait pas que des gens sachent qu’elle était une partisante du Lord, loin de là. D’ailleurs seulement quelques personnes savaient, et c’était très bien comme ça. Pas besoin d’allonger la liste, c’était mauvais pour sa couverture. Pourtant, Suzie savait qu’elle avait déjà rencontré Carrow avant de la voir dans cette rue. Oui, les deux femmes avaient travaillé au même endroit. Bien entendu, elles ne s’étaient pas vues souvent et elles n’avaient jamais réellement discuté. Allez savoir pourquoi. Suzie était une amoureuse des livres, et une amoureuse de son boulot.
La demoiselle observa plus attentivement la prof d’étude des moldus, tout en plongeant son regard dans le sien. Elle était grosse, et laide. C’était les deux seuls adjectifs qui venaient à l’esprit de l’ancienne Serpentard. Oui, elle n’avait rien pour elle. Pourtant, Suzie savait qu’il ne fallait en aucun cas la sous-estimer. Ce devait être une bonne sorcière.
« Madame Carrow .. »
La jeune Lalys sourit doucement à son interlocutrice. Elle ne savait pas trop par où commencer. Finalement, elle lança un regard à l’homme inconscient qui était toujours par terre. Malheur à lui, ou plutôt, il devait se trouver heureux de n’être que stupéfixé, et non mort. Oui, Suzie savait qu’il était rare que les Carrow fassent des cadeaux. Ils étaient de vrais mangemorts. Pas de pitié. C’était peut-être pour cela que la brune se faisait une mauvaise image d’eux. Ils semblaient sans âme, sans cœur, sans cerveau. Cela allait sûrement leur causer quelques soucis plus tard.
Quoi qu’il en soit, finalement Suzie avait de la chance de s’être retrouvée dans cette rue avec la dame dodue. Elles pourraient ainsi discuter de certaines choses d’actualité. Le sang impur par exemple. Mais peut-être que non. D’ailleurs, l’historienne pensait que Mme Carrow n’était pas le genre de personne qui perde leur temps à papoter, bien au contraire. Il était même étonnant qu’elle s’arrête pour regarder autour d’elle après avoir lancer le sortilège du stupéfix à ce pauvre homme.
Suzie pencha alors sa tête à droite, et à gauche. Une simple sorte d’étirements avant de commencer vraiment la conversation. Un échauffement. Car oui, elle ne voulait pas passer pour une babche. Il faudrait prendre soin des mots dits, parler correctement, et avec beaucoup d’ironie. Carrow n’était pas assez intelligente pour comprendre l’ironie si ? Tiens, c’était une bonne question en fait. Non quand même, elle ne pouvait pas être bête, sinon le Lord ne l’aurait pas choisie comme prof. Ou alors il l’a juste choisie parce qu’elle n’aimait pas les moldus. Oui, c’était une possibilité.
« Heureusement que vous ne vous trouviez pas dans une rue moldue madame, ça aurait été plutôt étrange. »
En effet, ça aurait plutôt mal tourné en fait. Une nouvelle fois, la mangemorte sourit doucement. Ce n’était pas un gentil sourire, juste quelque chose de poli, rien de plus.
C’est alors qu’une image lui vint en tête, elle se voyait assise à côté d’Alix qui était en train de lui décrire la mangemorte qui l’avait torturé. Suzie cligna des yeux. Ce n’était pas possible. Non, il y avait vraiment peu de chances pour que ce soit Carrow qui ait fait ça à Alix. Oui, l’historienne se faisait sûrement des idées. Elle revint à ses esprits et attendit une quelconque réaction de la nouvelle prof de Poudlard. |
| | | | | | Sujet: Re: Une histoire de vengeance & de nerfs. [PV Alecto] Mer 2 Sep - 13:54:25 | |
| La silhouette de l'inconnue s'avançait vers elle mais Alecto n'éprouvait aucune peur, cela faisait d'ailleurs bien longtemps qu'elle n'avait plus connu cette émotion. La peur était pour les faibles et la brune avait piétiné cette déficience il y avait bien des années lorsqu'elle était encore une toute petite fille. Il avait été hors de question qu'elle fasse honte à Amycus ou qu'elle soit inapte plus tard à servir le Maître. Aussi, contrairement à elle, bon nombre de sorciers compétents craindraient d'errer dans ces lieux à la tombée de la nuit. L'Allée des Embrumes était peuplée de gens peu recommandables, l'individu qui gisait par terre en était la preuve vivante, et les meurtres y étaient monnaie courante. La Carrow y avait même laissé quelques cadavres par le passé. Cependant, qu'est-ce qu'un Mangemort pouvait craindre ? Restant dans la même position sans plus se préoccuper de la pluie qui ruisselait sur elle, la grassouillette sorcière attendait, ses petits doigts boudinés agrippant sa baguette au cas où la femme déciderait de l'attaquer.
Plissant ses yeux pour mieux voir parmi l'obscurité grandissante de la rue, sa prise se relâcha légèrement quand elle put enfin distinguer les traits de la demoiselle. Alecto savait qui c'était évidement, même si les deux femmes ne s'étaient jamais parlé. On ne travaille pas pendant plus de quinze ans dans un endroit sans reconnaître les visages de ses "collègues". La Bibliothèque Magique de Grande-Bretagne... Sa couverture pendant toutes ces années après la tragique disparition du Lord Noir... Mais aussi un endroit maudit que la sœur Carrow détestait profondément. Elle abhorrait tous ces sangs de bourbe et autres cracmols qui polluaient ces lieux sacrés, ce puits de connaissance qui ne devrait être réservé qu'aux vrais sorciers. Pourtant, malgré le fait qu'elles avaient partagées le même lieu de travail, Alecto n'était pas familière avec la jeune Lalys. Cette dernière n'était pas assignée aux mêmes endroits qu'elle et s'il y avait bien à dire une chose sur la Bibliothèque Nationale, c'était qu'elle était gigantesque.
- Miss Lalys... répondit-elle en inclinant la tête en guise de salut. Quel bon vent vous amène ici, dans cette ruelle malfamée ?
L'historienne était jeune et pouvait être considérée comme quelqu'un de séduisant, autant de risques de se faire agresser. Ce n'était guère prudent de sa part... Quoique il fallait bien avouer que la Carrow ne s'inquiétait nullement de ce qu'il pourrait bien lui arriver, c'était son problème après tout. Cependant, l'ex-Serpentard était assez curieuse de savoir ce que la bibliothécaire faisait là. Au vu de l'endroit où elle se trouvait quand elle l'avait aperçu, elle était à proximité de l'échoppe de l'apothicaire. Alecto connaissait bien le lieu et y était déjà allé à plusieurs reprises, c'était réputé pour avoir les meilleurs poisons... L'apparente innocente Lalys n'était pas si inoffensive après tout. On n'allait pas ici quand on voulait acquérir de simples potions, on allait au Chemin de Traverse pour ça.
- Heureusement que vous ne vous trouviez pas dans une rue moldue madame, ça aurait été plutôt étrange.
Alecto émit alors un rire des plus sinistres. Comme si la Mangemort allait se souiller en arpentant les mêmes endroits que ces impurs. Cela suffisait amplement quand elle devait y aller pour des raisons toutes professionnelles. Elle y allait souvent à l'époque pour corriger ou éliminer une quelconque vermine. Bien sûr, maintenant cela avait changé. Ayant désormais le haut profil d'un professeur de Poudlard, la Carrow ne devait pas être vue en train de tuer un vulgaire moldu ou sang de bourbe. Son statut de servante du Seigneur des Ténèbres n'était pas encore connue et, tant que le Maître le désirera, cela restera ainsi.
- Une rue moldue ? Quelle drôle d'idée... Néanmoins, il aurait été évident que j'aurai fais autre chose pour me débarrasser de ce voleur.
Il n'empêchait que cette réflexion de Lalys était quelque peu étrange. Bien que cela lui avait coûté, Alecto avait toujours été discrète à la Bibliothèque, ne montrant jamais, au mieux de ses capacités, son dégoût vis-à-vis des impurs. Elle avait toujours gardé ses opinions et son affiliation avec le Mage Noir pour elle-même. Cela avait d'ailleurs été une obligation avec les procès et les emprisonnements en masse qui avaient suivis la disparition du Seigneur des Ténèbres. Alors, certes, si on prenait sa remarque au premier degré, cela ne concernait que le Stupefix qu'elle avait lancé, mais la brune était soupçonneuse. Se pourrait-il que l'historienne sache quelque chose ?
Durant les quelques minutes qui s'étaient déjà écoulées, la pluie avait décidé de s'inviter à leur petite réunion d'anciennes collègues. C'était une chance que les sorciers ne fussent pas incommodés par de tels changements climatiques. En effet, la magie rendait sa cape parfaitement imperméable. Néanmoins, il restait tout de même un petit détail... Alecto sortit alors sa baguette qui était jusque là dissimulée par les plis de sa cape et lança un impervius sur le paquet contenant ses récents achats.
- Qu'est-ce que vous devenez, Miss Lalys ? Toujours à la Bibliothèque... ?
Il était évident que la Carrow s'en fichait éperdument, mais la jeune femme lui paraissait assez trouble. De toute manière, rien ne la pressait de rentrer aussitôt si ce n'était le désir de se retrouver au chaud, et elle n'avait pas de retenue programmée pour la soirée. La curiosité de la machiavélique brune était titillée et elle avait envie de continuer leur petite tête-à-tête. Peut-être qu'au fil de la discussion, Lalys laissera échapper quelque chose de révélateur. |
| | | | | | Sujet: Re: Une histoire de vengeance & de nerfs. [PV Alecto] | |
| |
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
Accueil