Calvin adorait venir à la Tour d'Astronomie, l'endroit était si calme et si beau. Il allait de plus en plus là-bas, et ne croisait jamais personne, pas d'humain en tous cas. Cette nuit il se sentait de bonne humeur, et chantait pour lui même une chanson du très bon groupe "Iron Maiden" en montant dans la Tour.

- 666 the number of the beast, Hell and fire were spawnes to be released.

Calvin s'arrêta quand il s'aperçut que pour une fois il y avait quelqu'un en même temps que lui. C'était une fille que le jeune garçon connaissait et apprécié. Oui c'était bien elle, Arabella. Elle se retourna quand elle entendit le plancher craquer, et lança un regard noir à Calvin.

* Oula, je suis dans la merde, mais pourquoi j'ai rien fait, c'est pas moi *

Il se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour que Arabella veuille, apparemment, le tuer. Peut être avait il fait une mauvaise blague, impossible, il ne faisait jamais de blague. Peu-être que quelqu'un de mal intentionné avait dit à la jeune fille que Calvin avait dit quelque chose de méchant sur elle. Enfin bref cette question resterait surement sans réponse, comme beaucoup dans le monde, pourquoi les assiettes s'appellent comme ça par exemple.

- Euh... j'étais juste monté pour regarder les étoiles... mais... euh... si tu préfères rester seule, je peux partir maintenant.

Calvin ne savait pas s'il avait bien fait de lui parler, il aurait peut-être du partir directement. Enfin bon, maintenant qu'il avait posé la question il devait attendre une réponse. Mais qu'avait elle, peut être était elle possédée ou elle a eu une mauvaise note, en tous cas, le jeune garçon se sentait mal, mais, son visage restait morne, comme d'habitude. Arabella ouvra la bouche pour lui répondre.

Ses inquiétudes et préoccupations la prenant au complet mentalement, la fille avait fini par sécher ses larmes et était maintenant plus calme. Tout à coup elle entendit le plancher craquer. Elle se retourna et lança un regard noir à la personne qui venait d'entrer question de la faire partir en vitesse... ou bien c'était simplement la mauvaise partie d'elle qui prenait le contrôle. Elle ne savait plus où elle en était. Elle était épuisée, avait la soudaine envie de pleurer et ne ressentait plus la force de se battre.

* Après tout, je n'ai personne pour qui me battre, pas vrai? *

Des idées noires, suicidaires, traversèrent son esprit, rendant son regard plus noir. Plus noir pare qu'elle se dégoûtait, faire ainsi déshonneur à sa maison, à ce qu'elle était, c'était impensable. Simplement inimaginable.
Sa volonté de réussir fut d'autant plus agrandie.

- Euh... j'étais juste monté pour regarder les étoiles... mais... euh... si tu préfères rester seule, je peux partir maintenant.

Lorsqu'elle entendit la voix du garçon, ses yeux se radoucirent soudain. à croire qu'il arrivait toujours lorsqu'elle était au abois. Elle plongea son regard redevenu triste et désespéré malgré elle dans celui du nouvel arrivant avant de dire gentiment.

- Non, ça va, tu peux rester. Je suis désolée je... je croyait que c'était un Serpentard.

Merde, pourtant bonne menteuse, la fatigue et l'état mental l'avait conduite à mentir d'une telle façon que ça sonnait très faux. Sans aucun sourire, son autre voix lui dit en riant.

* l'est sympatoche le mec, j'le tuerai peut-être pas lorsque J'aurai pris le contrôle. *
* toi la harpie, tu ne lui fera rien, tu prendras jamais le contrôle! *
* calme toi sinon je...*

- Tu ne lui fera rien, compris? Vociféra t-elle en pensant tout haut.

Elle posa rudement une main sur son front, saletés de maux de têtes. à peine 30 secondes plus tard, lorsque sa migraine éclair s'apaisa, ses yeux s'agrandirent, devenant rond et surpris. Elle s'aperçut qu'elle avait pensé la dernière phrase tout haut. Elle ouvrit la bouche puis la referma avant de baisser la tête et de dire, la mine et le ton piteux et gêné.

- D-d-désolé, j'ai pensé tout haut, je suis fatiguée et pis tout va de travers et... Ouais bon, je veux pas t'emmerder avec mes problèmes, je crois que J'vais y aller. Bonsoir...

Elle l'appréciait vraiment et ne voulait pas qu'il la trouve timbrée. De plus, elle détestait gâcher la soirée des autres en parant de ses problèmes. C'est donc en marchant très piteusement vers la porte qu'elle se maudit d'être une folle et qu'elle planifia de faire des recherches pour faire taire à jamais la partie destructrice d'elle-même... Mais elle sentit qu'on la retenait par le bras. Hallucinations ou réalité, tout était confus.

Il avait été étonné de la réaction de la jeune fille, c'était la première fois qu'il la voyait alors qu'elle n'était pas bien et qu'elle lui mentait. Calvin avait retenu Arabella, elle était pale et n'avait pas l'air en pleine forme. Il ne voulait pas la forcer à rester mais si elle ne se sentait pas bien, autant parler et ne pas rester seul. Il l'appréciai et ne voulait pas la voir malade ou autre.

- Tu ne me déranges pas du tout, reste. Mais t'es sure que tu vas bien, t'es un peu pale, dit il avec un sourire réconfortant, si tu veux parler je suis là, et si tu veux une épaule pour pleurer la mienne est libre.

Il avait été obligé de dire ça, depuis qu'il avait vu un film il avait rêvé de le dire à quelqu'un et là c'était l'occasion de le faire. Arabella semblait "folle", ce qui ne dérangeait pas Calvin, il ne rejetait pas les personnes différentes, au contraire. En même temps, lui aussi était différent des autres étudiants de Poudlard, mais il n'était pas comme Luna. Apparemment la jeune fille ne savait pas ce qu'elle devait faire, elle semblait perdu. Elle avait l'air de vouloir partir, mais aussi de vouloir rester, comme si son âme était partagée en deux.

Calvin regarda part la fenêtre et vit quelque chose de bizarre, il s'approcha tout en tirant Arabella avec lui et pointa son doigt dehors comme pour montrer quelque chose d'intéressant.

- Regarde, c'est un... comment ça s'appelle déjà... ah oui, c'est un Sombral, je ne savais pas qu'il y en avait ici, les seuls que j'ai vu étaient en Allemagne, dit le jeune garçon tout en étant nostalgique.

Elle se retourna, pour une fois ce soir, ça n'était ni hallucination, ni impression fausse. Juste un ami qui la stoppait pour quelconque raison.

- Tu ne me déranges pas du tout, reste. Mais t'es sure que tu vas bien, t'es un peu pale, dit il avec un sourire réconfortant, si tu veux parler je suis là, et si tu veux une épaule pour pleurer la mienne est libre.

Elle hésitait, le regardant intensément. Elle voulait rester et à la fois non. Tout était bizarre chez elle et elle ne voulait pas qu'il le voit. Alors, souriant faiblement, elle dit.

- Je vais bien, je suis toujours pâle... Autre mensonge raté.

Elle continua en le regardant droit dans les yeux et avec une sincérité innocente.

- Je ne pleures jamais... puis elle se souvint qu'elle venait de pleurer... enfin, pas lorsque quelqu'un est là.

Elle hésitait encore à partir ou rester quand tout à coup Calvin fit le choix pour elle. Il l'entraina vers l'immense fenêtre et elle pu apercevoir un sombral. Il n'y a que ceux qui on vu un mort qui peuvent les voir... Heu, attend là, il les voient ou non lui?

- Regarde, c'est un... comment ça s'appelle déjà... ah oui, c'est un Sombral, je ne savais pas qu'il y en avait ici, les seuls que j'ai vu étaient en Allemagne, dit Calvin, une pointe de nostalgie dans sa voix.

La fille le regarda, interloquée. IL voyait les sombrals et les avaient vus en Allemagne? Décidément, il en cachait des chose ce mec. Elle regarda dehors, voyant le sombral redescendre. C'était si beau, si sombre et lumineux à la fois... oubliant une seconde la présence du rouge elle dit pour elle meme.

- C'est magnifique... les sombrals, le parc, tout ici est si beau! Sauf ce que je suis...

Elle venait d'en dire légèrement trop là... Alerte, il fallait changer de sujet, maintenant!!

- heu.. heu... TU vois les sombrals toi aussi? Fit-elle maladroitement, ayant un sourire timide.

Puis, ayant un éclair de lucidité, elle remarqua que Calvin n'avait toujours pas lâché prise depuis qu'il l'avait trainée vers la fenêtre. Elle rougit et toussota pour lui faire comprendre et pria pour qu'il fasse fi de la bourde qu'elle venait de dire...

En admirant le Sombral, Calvin avait oublié qu'il n'était pas seul. Mais une voix vint le sortir de son absence, il sortit sa baguette et effectua le sort Lumos pour voir le visage d'Arabella. Elle avait l'air gênée que le jeune garçon lui tienne le bras, il lâcha donc sa prise, pour lui tenir quelqu'un ne faisait rien. Il regarda la jeune fille, et remarqua que même quand elle n'était pas bien, elle restait mignonne. Elle lui parla plusieurs fois, mais le jeune ténébreux s'était noyé dans ses grands yeux. Il se réveilla à temps pour la dernière question d'Arabella.

- heu.. heu... TU vois les sombrals toi aussi? avait elle dit avec un sourire.

De quoi parlait elle déjà, voir quoi. Ah oui les Sombrals, oui il les voyait depuis fort longtemps. Le premier qu'il avait vu était donc en Allemagne alors qu'il avait 7 ans. Mais elle attendait une réponse, il ouvrit donc la bouche et la referma sans qu'aucun son en soit sortit, il cherchait ce qu'il pouvait bien dire, mais finalement ce n'était pas dur. Il avait qu'à dire la vérité.

- Oui, je pense que je suis capable des les voir depuis mes 6 ans, mais j'avais 7 ans quand j'en ai vu un pour la première fois. J'ai vu mes parents mourir, dit il sans aucun sentiment de tristesse, et j'ai aussi vu un Moldu se faire écraser par une voiture quand j'étais en Norvège, très beau pays d'ailleurs. Et toi comment se fait il que tu les vois? Enfin tu n'es pas obligé de répondre si ça te gêne.

Calvin n'aurait pas du poser cette question, certaines personnes étaient tristes quand ils évoquaient une mort. Ce que le jeune garçon ne comprenait pas, peut être était il bizarre, surement. Mais Arabella ne semblait pas trop gênée par la question du jeune garçon, tant mieux, il avait eu peur de la rendre encore plus triste qu'elle ne l'était déjà, ou peut être faisait elle semblant, dans ce cas elle était une excellente actrice.

Elle regardait droit dans ses yeux. Il ouvrit la bouche puis la referma puis il paru pensif, comme si il cherchait quelques chose à dire. Il n'allait pas lui mentir tout de même non? Hein qu'il lui mentirait pas?

- Oui, je pense que je suis capable des les voir depuis mes 6 ans, mais j'avais 7 ans quand j'en ai vu un pour la première fois. J'ai vu mes parents mourir, dit il sans aucun sentiment de tristesse, et j'ai aussi vu un Moldu se faire écraser par une voiture quand j'étais en Norvège, très beau pays d'ailleurs. Et toi comment se fait il que tu les vois? Enfin tu n'es pas obligé de répondre si ça te gêne.
- Désolé pour tes parents, dit-elle, gênée.

Repensant ensuite qu'il avait posé une question, elle fit un petit sourire en levant la tête pour admirer la lune et dit avec une voix un peu lointaine.

- Oh non, ça ne me gêne pas, je n'ai vu que ma grand mère française mourir. Répondit elle avec banalité, mais une pointe de tristesse se cachant. Et une louve... mais ça je sais pas si ça compte! Dit-elle d'un air amusant.

Calvin en déduirait surement d'une mort naturelle (je parle de la grand mère pas de la louve) et pas de l'horrifiante vérité se cachant derrière cette mort. C'était mieux ainsi, elle ne voulait même pas prononcer ce nom qui la dégoûtait. Elle aurait mérité de mourir de vieillesse... et pourtant... la vie était bien mal dessinée parfois... elle se reprit soudainement en voyant Calvin la dévisager devant un si long silence alors elle fit un nouveau sourire, malgré que toutes es douces expressions faciales ne cachaient pas son désespoir profond.

- Heu... tu, tu n'avais pas l'air vraiment triste quand tu parlait de tes parents... pourquoi? Oh mais, si tu veux pas en parler c'est bon je veux pas du tout te vexer!

elle avait préféré cette qusetion plutôt que de le laisser lui en poser à propos des évènements auxquels il avait assisté peu de temps avant. C'était son secret, c'était sa tare et ses problèmes. Mais elle savait que si il lui posait des question, elle était incapable de lui mentir, alors valait mieux faire dévier le sujet.

- Heu... tu, tu n'avais pas l'air vraiment triste quand tu parlait de tes parents... pourquoi? Oh mais, si tu veux pas en parler c'est bon je veux pas du tout te vexer!

Arf, la question qu'un bon nombre de personne lui avait posé. Et il n'y avait jamais répondu. Il allait quand même inventer un petit truc pour qu'Arabella, pour qu'il puisse changer de sujet ou poser une question à son tour. Mais qu'allait pouvoir dire, il allait mettre un peu de vérité pour que ce ne soit pas un gros mensonge. Il laissa donc un silence, pendant qu'il cherchait une réponse tout en admirant le sombre ciel. Il répondit à la jeune fille sans la regarder.

- Comment dire... ils auraient préféré me voir mourir, que donner leur vie pour moi, tout simplement, dit Calvin avec son éternel sourire, et toi non plus tu n'as pas l'air très triste, ta grand-mère est elle morte de vieillesse... Cette question est déplacée...

Après avoir dit ça, il la ferma. Pourquoi avait il dit ça, il savait que si quelqu'un lui avait posé cette question, il n'aurait pas répondu. Le risque c'était que la jeune fille réponde, et lui retourne la question. Il fallait penser à une réponse tout de suite. Ou, à la place d'une réponse, il avait qu'a esquiver. Heureusement Arabella mettait du temps à répondre, peut être que cette question la gênée. Parler de ses parents lui avait tordu le ventre.

- Tu sais, tu n'es pas obligé de me répondre, je sais que si quelqu'un me posait cette question, ce qui a déjà était fait dans le passée, je ne répondrais pas, intervint Calvin.

Il mettait un peu de temps à répondre, alors la fille s'approcha un peu plus de l'immense fenêtre pour y observer les étoiles, montrant ainsi tout son corps sous les rayons lunaires au lieu de ceux de la baguette de Calvin. La fille regarda son visage dans le reflet de la fenêtre. Ses yeux violets brillaient encore des larmes qu'elle retenait, son teint était presque blanc, malgré qu'il soit habituellement doté d'un léger rosé, sa bouche en cœur avait l'air étrangement rose comparé à son teint, surement dû à ces pleurs, qui faisait affluer le sang à ses lèvres. elle ne se trouvait pas laide, mais ne se trouvait pas belle non plus. Jamais elle ne s'était posé la question... mais de toute façon, la seule chose qu'elle voyait en son reflet était la partie noire de son âme, celle qui dégageais une effrayante toute puissance et un regard fier à en faire frissonner beaucoup. Comme elle aurait voulu voir une simple gentille petite fille... même qu'être un peu niaise ne l'aurait pas dérangée comparé à ça! À l'horreur qu'elle contemplait dans ces carreaux éclairés par la lune. puis, sans poser un regard sur elle, il répondit à sa question.

- Comment dire... ils auraient préféré me voir mourir, que donner leur vie pour moi, tout simplement, dit Calvin avec son éternel sourire, et toi non plus tu n'as pas l'air très triste, ta grand-mère est elle morte de vieillesse... Cette question est déplacée...

La fille ne pu piper mot... Ses parents étaient si..lâches, si idiots! Même Arabella qui connaissait à peine ce brave Gryffondor n'hésiterait pas à se sacrifier pour lui, comme elle le ferait pour la plupart des personnes. De toute façon, mourir serait assurer la perte de la partie destructrice d'elle-même qu'elle déteste et si en plus, elle pouvait sauver quelqu'un, ce serait mourir honorablement.

* Tu parles, ma vieille! Je ne te laisserais pas le faire! *
* Et pourtant je le ferais quand même, c'est toi la faiblarde *
* Écoutes, tu restes polie où j'm'arrange pour lui faire sa fête à ton ami et apparemment ange gardien. *
* Calmes-toi et surtout, tais-toi! *
* Geeeeeeentil toutou *

Alors qu'elle s'apprêtant à répliquer à sa tendre et psychopathe moitié à quel point elle la détestait, Calvin intervint.

- Tu sais, tu n'es pas obligé de me répondre, je sais que si quelqu'un me posait cette question, ce qui a déjà était fait dans le passée, je ne répondrais pas.

Alors, elle non plus, ne le regardant pas, elle se pencha, appuyant ses bras sur le rebord de la fenêtre et dit avec un sourire anormalement tendre et à la fois torturé.

- Je veux répondre, ça me dérange pas. Non, ma grand-mère n'est pas morte de cause naturelle et ce collier, toujours à mon cou, c'est le sien, elle me l'as donné 15 minutes avant sa mort.

Tout en tripotant le magnifique médaillon, les larmes de la fillette coulèrent d'elles-même. Elle n'avait pas le visage triste, non, plutôt nostalgique et le même petit sourire tendre et torturé, avec une pointe d'une émotion complexe en plus. Elle ne pleurait pas que la perte de sa grand-mère, mais tous le reste, tout ce qui lui tombait toujours sur la tête et surtout de ne pas pouvoir rien dire... c'était bien trop pou une enfant. Donc des larmes scintillantes coulaient sur les joues de Arabella Waldon, penchée sur le rebord de fenêtre, qui admirait silencieusement le diamant flottant dans les airs et éclairant la nuit.

Calvin avait écouté attentivement ce que Ara lui avait répondu, mais il ne se souvenait plus de la question qu'il avait posé pour avoir cette réponse. Il avait l'impression d'être parti dans ses pensées pendant un mois. Bon il fallait donc improviser, technique dragueur ? Il se passa la main dans ses cheveux noirs, long, et un sourire apparu sur son visage, non! Il enleva de son visage son sourire et la main de ses cheveux, qui retombèrent sur ses yeux. Que devait il faire, il regarda par la fenêtre, pourquoi ne pas sauter, au moins pas besoin de parler... Bof... Mourir en première année c'est un peu la honte. Pfff s'il ne parlait pas il allait la "perdre". Bien grand mot, pour le contexte actuel. Bon il fallait enchainer. Calvin se rongea les ongles, pas très classe.

- Ah, désolé. Ça c'était dit, par contre pour la suite c'était plus dur. Tu aimes la musique? Cette question est un peu idiote par rapport au sujet d'avant. Mais, comment dire, parler de musique permet de s'échapper, tu joues d'un instrument? C'est quoi ton genre de musique ?

Là il s'était enfoncé, pas un peu, mais comme s'il avait sauté la tête la première dans les sables mouvants. Il n'aurait pas pu faire pire, mais qu'il était bête. Calvin s'attacha les cheveux, il avait envie de faire de la guitare, là tout de suite. Composer aussi d'ailleurs, il avait une idée de chanson, des paroles lui vinrent à l'esprit. Si seulement il avait du parchemin une plume et de l'encre. Il regarda autour de lui et remarqua qu'il avait son sac de cours sur l'épaule droite, quel heureux hasard. Il s'assit au pied d'Ara et fouilla dans son sac, il en sortit tout ce qu'il fallait pour écrire et commença à griffonner quelques mots;




Ça faisait du bien d'écrire, il se releva, et relut plusieurs fois son parchemin. Maintenant qu'il avait ces quelques mots, il pourrait écrire la suite le lendemain, et trouver un air de guitare. Même si sa vie social était ruinée, au moins il avait ses paroles de pop-country. Il regarda Ara, elle semblait troublée, peut être n'avait elle rien remarqué.

Hein! Qu'est ce qui venais de se passer là? L'incompréhensible jeune homme que voici s'était mit subitement à parler de musique après s'être rongé les ongles...
Il est stone ou juste un peu étrange?
Bon, on ne s'attardera pas à le savoir (parce qu'avec lui, c'est peine perdue *sort*). Il regarda un peu dans le vide et prestement, s'assit, sortant du parchemin et une plume et se mettant à écrire, sembla partir, ce qu'elle fit aussi. L'élancement dans sa tête, ne lâchant pas, redoublant même, lui donnait l'envie de se jeter du haut de la tour. Cette maladie lui bouffait la tête, les entrailles, l'âme. Elle aurait volontiers accepté qu'on l'ampute des deux jambes rien que pour qu'on lui enlève cette partie d'elle qui la rongeait lentement. C'est comme si une mini Ara énervante, criarde, enragée, impossible à tenir était dans sa tête et tapait partout en gueulant qu'elle voulait sortir. Simplement insupportable. Calvin se mit à la regarder, elle devait avoir l'air troublée. Elle ferma alors les yeux, inspira et fit un sourire. La fillette ne se rappelait même plus ce qu'il faisait et voulais seulement ne plus sentir sa respiration se faire difficile dans sa trachée, sa tête vouloir éclater, ses yeux surchargé par tout ce qu'elle voyait. Elle voulait fuir, mais n'avait plus de forces dans aucun de ses membres.
Alors que Calvin avait l'air de s'être mis à réfléchir, le regard perdu au loin, Ara tomba à genou, sous l'assaut de son mal de tête, l'ayant plus affectée que d'habitude. Ne voulant pas avoir l'air d'être dans le besoin ou de souffrir, elle fit un sourire qui fini par ressembler nettement plus à un essai de sourire, pas plus. Ara soupira légèrement et regarda le garçon droit dans les yeux... que dire! Oh, mais il avait posé une question 5 minutes avant non?

- Désolé, j'en avais marre d'être debout. Dit-elle de sa voix enfantine et faussement légère. Tu as parlé de... musique, non? Moi, j'en fais, du piano plus précisément. J'aime un peu de tout, mais beaucoup le rock et le grunge. Et toi?

Décidant de regarder ce qui était écrit sur le parchemin, elle fut surprise de lire de si belles paroles sortant de la plume d'un garçon de première année. Pas que c'était mauvais ou hyper rare, mais non, ça n'était pas courant mais avant tout, c'était très beau. Si beau que ça lui rappelait un air qu'elle avait fait au piano deux jour avant la rentrée, un air auquel elle n'avait pas trouvé de paroles... un air qui étonnamment, allait de paire avec ces paroles si douces. Cet air était unique car sans style particulier. Une simple suite de note créant une mélodie envoûtante tout droit sortie de la tête d'une enfant qui n'as rien à faire des barrière musicales, des styles définis, des mesures et des portées. Tout ce qu'elle réussit à prononcer, en lisant ces paroles, qui malgré qu'elles n'étaient pas les plus complexes, ou emplies de mots recherchés ou de métaphores élaborées, mais c'était si beau que s'en était épatant presque. Elle aurait pu trouver un autre mot, mais pourquoi artificier autre de quelque chose qui n'en a pas.

- Tes paroles sont... sublimes. Lança t-elle en allant s'asseoir et s'adosser contre le mur face à lui. Désolé, je n'aurais peut-être pas dû les lire comme ça, mais elle m'ont accrochée et j'ai pas pu m'empêcher.

Un petit sourire timide, puis elle se mit à regarder des objets servant surement à l'astronomie, à voir et comprendre les étoiles. Comme ça, simplement, l'air qu'elle avait trouvé à la fin de l'été, elle se mit à le siffler doucement, comme un murmure, avant de se permettre de siffler à peine plus fort et de fermer ses yeux, s'imaginant encore sa maison en campagne baigné de lumière... qui ne serait peut-être plus après la guerre entre les deux forces qui s'annonçait.

Le jeune Gryffondor s'était remis à regarder le ciel. Magnifiquement illuminé, par toutes ces petites lumières. Et si ces dernières regardaient vers Calvin, elles aussi verraient une étoile (j'étais obligé :sbaf:). Son regard se reporta sur le sol, éclairé par la Lune, ce sol dur et froid quand on le touche, mais blanc et beau quand on le voit. Sol qu'il avait touché pour la première fois il y a quelques mois, et qu'il avait trouvé banal, comme tous les autres sols. La bêtise de la jeunesse, dont il fait preuve, le dégoûterai sans doute dans quelques années. Comment avait il pu trouver ce sol simple, sol qui l'accueillait, qui le protégeait de l'extérieur dans ces temps sombres. Son regard changea une nouvelle fois de direction, pour se poser sur Arabella, une des premières personnes qu'il avait apprécié dans ce grand château, Poudlard. Debout, il avait attendu que cette jeune fille, son amie plus précisément, enfin c'est ce qu'il aimait croire, pose toutes ses questions.

- Tes paroles sont... sublimes. Lança t-elle en allant s'asseoir et s'adosser contre le mur face à lui. Désolé, je n'aurais peut-être pas dû les lire comme ça, mais elle m'ont accrochée et j'ai pas pu m'empêcher.

Effectivement, les paroles ne sont pas faites pour être lu, mais pour être écoutées ou entendue. Il pouvait pardonner, lui aussi faisait souvent la même chose. Alors, comme ça elle trouvait ses paroles "sublimes". Après tout le gout n'était il pas une question de point de vue. De même pour la beauté visuel. Son regard comme souvent, se reporta sur les étoiles, comme s'il recherchait les réponses à toutes les questions. Peut être avait il une goutte de sang de centaure dans ses veines. Il avait l'impression que le temps passait très lentement, mais les rares moments ou il regardait sa montre, il voyait avec étonnement que l'heure de se quitter viendrai bientôt. Avait il parlait de musique, apparemment oui. Arabella aimait le rock et le grunge, bizarre, chacun ses goûts. Lui n'avait pas de préférence dans le domaine musical, pas de style, pour l'instant. Avec le temps qui s'écoulait, temps qui n'existait même pas dans l'infini, peut être attendait elle une réponse depuis des heures, ou, seulement quelques secondes. Il toussota, pour être sure que sa voix était encore là.

- Mes goûts musicaux sont plutôt... comment dire... très vastes, étant donné que d'après moi toutes musiques méritent d'être écoutées et aimées. Enfin je sais que je m'exprime bizarrement, car le goût est une question de point de vue, dit-il, avec la forte impression de s'enfoncer un peu plus à chaque mot. La fatigue, enchaîna-t'il plus pour lui, pour se réconforter. Je devrais peut-être y aller, je te laisse, je ne te dérangerais plus cette nuit.

Il prit son sac de la main gauche, et de la droite remit sa baguette sur son oreille. Cape sur le dos, capuche cachant le visage, il adressa un dernier sourire à son amie. Puis s'engouffra dans le froid de la nuit, mais surtout des couloirs. Le chemin n'était pas très long pour retourner à la tour des Gryffondor. Il avait envie d'arriver au plus vite, pour entrer dans son lit, qui l'attendait. Les autres élèves de son dortoirs étaient ils encore réveillés, très bonne question. Calvin tourna à gauche, puis une dernière fois à droite. Aucun des tableau ne se plaignaient, ce qui voulait dire que le jeune garçon était silencieux. La grosse dame, dans son éternelle robe rose, dormant profondément. Il avait de la peine pour elle, la réveiller une fois, d'accord, mais Ara n'allait surement pas tarder. Il entra après que son tableau se soit plain, et se dirigea en silence vers son dortoir. Mit son pyjama, qui avait des pandas dessinait dessus, et se lova sous ses draps, tièdes. Encore une nuit de plus, encore une nuit sans rêve.