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 Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]
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MessageSujet: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyMar 9 Déc - 22:58:46

Si on souhaitait faire dans le banal, d'aucun aurait fait observer qu'il n'y avait encore que peu de monde dans la rue ce matin-là. C'était même un euphémisme puisque seuls une dizaine de personnes étaient passées devant l'endroit. Ceci dit, cela n'avait pas grand chose d'étonnant : Quelle personne saine d'esprit se serait levée tôt un dimanche matin pour aller s'asseoir à la terrasse d'un des rares cafés ouverts ? Lacey ne se considérait pas spécialement comme quelqu'un de dérangé ou souffrant d'un quelque trouble mental, pas même un marginal, non s'il était là, c'était que son travail l'exigeait. Pas celui d'auror qui lui prenait une partie plus que respectable de son temps. Il était peut être fonctionnaire mais cela ne signifiait pas qu'il se tournait les pouces. Il n'était pas non plus du genre à faire des heures sup', sa vie familiale et son deuxième emploi avalaient le reste de son temps. L'auror laissait donc les zélés prendre autant d'heures supplémentaires qu'ils le désiraient.

Cependant, assis sur une chaise en fer réchauffée par l'heure qu'il avait passé dessus à attendre, son écharpe beige remontée et sa cape doublée, Lacey se demanda si les heures supplémentaires n'étaient pas un sort préférable à celui de devoir avaler une tasse de l'immonde lavasse que le patron de l'Hyppogriphe Bleu s'acharnait à vouloir appelé 'café'. L'auror avait l'habitude d'avaler toutes sortes de mixtures qui portaient le nom de café et s'enorgueillissait d'avoir testé la plupart des marques, sorcières ou moldu -enfin, sauf quand la dozette coutait plus de dix gallions, là il ne fallait pas exagérer- et il n'en avait pas bu que de l'excellent. Son palet était donc rodé et tout lui allait. La preuve une nouvelle fois, la boisson était peut-être mauvaise mais le châtain attaquait tout de même sa cinquième tasse. Ceci expliquait sans doute pourquoi la serveuse avait un immense sourire quand elle lui amenait sa commande. Lui admirait la demoiselle pour être capable de sortir hors du troquet dans la courte jupe et la frêle chemise que composaient son uniforme et ce n'était pas le mince tablier blanc qu'elle portait qui la réchauffait, non plus. C'était un exploit en soit qui méritait qu'il soit un bon client et qu'il lui réponde par un tout aussi large sourire.

A huit heure tapante sur l'horloge de Big Ben, Lacey avait bu six cafés, un verre d'eau, engloutis trois assiettes d'œufs au bacon accompagnés de confiture de baie et eut l'insigne honneur de se faire apporter en douce une part de crumble aux fruits rouges -sur la maison, avait dit la serveuse- qui était quant à lui tout à fait délicieux. L'auror avait lu exactement 106 pages de 'La Voie de la Puissance' et aurait probablement recommandé le livre tant l'écriture et la façon de présenter les choses étaient plaisantes, si l'ouvrage ne contenait pas à peu près toutes les idées contre lequel le ministère se battait actuellement et qu'il n'avait pas lui-même en horreur ce type de discours. Il referma le livre de peur de faire une indigestion et le repoussa sur la table. L'homme regarda sans enthousiasme la couverture plus qu'à moitié brulée et pensa aussi aux pages collées où l'encre s'était un peu effacé. Il lui avait fallu quelques temps pour en déchiffrer et de la patience pour ne pas en déchirer certaines qui ne voulaient pas se séparer. La façon dont il avait obtenu l'ouvrage et le désastreux épisode de Fleury & Bott lui revinrent en mémoire, Lacey décida de mettre cet incident sur le compte d'un état mental et physique entaché par le manque de sommeil et de cigarettes. Surtout de cigarettes. Il en était à présent convaincu : Plus jamais il ne lui prendrait l'envie d'arrêter de fumer! La seule solution à son problème se trouvait dans une réduction de sa consommation, ce qui était déjà une épreuve en soi. Il faudrait aussi à l'avance éviter de vouloir emmerder les jeunes cons dans les librairies sorcières qui se sentaient d'afficher une attitude 'pro-magie noire et ses débordements'. Un détail seul éclairait cette affaire : l'état pitoyable du livre montrait exactement la valeur qu'il reconnaissait à l'auteur et à ses idées. Le sorcier chassa la scène de son esprit, la plaçant dans le lot de ses mauvais souvenirs, entre celui où son frère avait piqué une crise en découvrant la somme mensuelle que représentait l'achat des cigarettes de Lacey, et celui de son humiliation en troisième année quand il avait perdu le contrôle de son balai et s'était retrouvé dans le lac de Poudlard. Foutu calamar.

Le sorcier avait de toute façon mieux à faire que de se pencher sur ce type de détail : l'Ordre du Phénix lui avait demandé son aide. Pourtant, l'épisode de Fleury & Bott était rangé pour être ressorti en temps utile. L'Ordre était plus actif depuis quelques temps – allez savoir pourquoi – mais la somme de travail restait toujours moindre et Lacey était ravi de servir. L'affaire était assez simple mais ils avaient été préféré envoyer deux sorciers plutôt qu'un. Son confrère n'était pas encore là, le châtain fit le point sur ce qu'il savait. Tous les dimanches depuis maintenant trois semaines la marque des ténèbres apparaissait à l'entrée de l'allée des embrumes et ce, entre neuf et treize heures. C'était la période des fêtes, l'histoire semblait étrange et c'était plus un commérage qu'un fait avéré. De toute façon, qui se levait un dimanche pour aller vérifier? 'Lui-même' pensa Lacey, maussade, tandis qu'il se vengeait d'un coup de fourchette rageur sur le pauvre gâteau. Il tourna la tête pour regarder le café – il lui tournait le dos- et appela la serveuse d'un mouvement de la main. Il demanda une nouvelle tasse de café et exprima le désir de le voir un peu plus corsé, ainsi qu'une autre part de crumble. La femme tourna prestement les talons, désireuse de plaire.

Lacey attendait son collègue, l'heure du rendez-vous, fixée à huit heure et demi, arrivait et pour la énième fois, il se fit le commentaire qu'il préférait travailler en solo. Mais la nécessité était autre, tant sur le plan du danger potentiel de l'affaire que sur le fait qu'il devait se tenir à carreau pour faire oublier sa petite bévue littéraire... ou plutôt, anti-littéraire. Il ne savait pas autre chose d'Arsène Vawdrey, l'homme qu'il attendait, qu'un nom cité quelques fois lors de certaines réunions de l'Ordre. Il avait demandé un descriptif visuel du personnage devant l'impossibilité de ses connaissances à lui fournir une photographie. L'auror s'affala un peu plus dans sa chaise et tenta de reprendre sa lecture, jetant un dernière oeil sur le ciel uniforme et gris. La marque des ténèbres, si tant est que l'histoire fut vraie, n'aurait aucun mal à se détacher de ce fond monochrome.



[PV Arsène Vawdrey]


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Dim 8 Mar - 3:31:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyLun 15 Déc - 22:04:10


La chaleur devenait des plus étouffante et l’air peu respirable alors que le jour avait déjà pointé le bout de son nez. La nuit avait été très longue et vraiment fort agréable. Un pur instant de plaisir pleinement encaissé sans anicroches ni mésententes. Comme il les aimait. Rien de plus, juste de quoi se sentir bien et se donner à fond physiquement. Après tout, pourquoi s’encombrer encore et toujours de sentiments et autres désagréments quand il suffit de prendre simplement ce qui est offert par l’autre et par la même occasion en dégager une grande satisfaction. Mais parlant des désagréments, il y en avait quand même toujours un auquel il n’arriverait jamais à s’habituer ; le lendemain et les nains qui piochent dès l’aube. Hé oui, car Mme Angel n’avait pas la main légère sur le Whisky aussi vieux et cher soit-il. Plutôt que de lui laisser l’occasion de finir la bouteille à elle-seule, non seulement elle n’avait pas cessé de le resservir, mais en plus de ça, il en avait également bu à souhait. Après tout, il ne faut pas se priver des bonnes choses, oh ça non ! Et il n’était en général pas nécessaire de le répéter à Mr Vawdrey qui n’était pas modeste en la matière.

Les yeux encore fermés, comptant les coups de pioches dans sa tête, Arsène se demanda soudain pourquoi il avait été réveillé alors qu’il venait tout juste de renvoyer cette chère et jolie Natacha et de s’endormir dans un profond sommeil reposant. Légèrement irrité d’avoir été troublé dans cet instant si précieux à son goût et si rare, le play-boy se retourna dans son lit afin de faire face à la chambre et dénicher d’un regard sombre ce qui était à l’origine de tout ce boucan. Ses yeux à demi ouverts firent le tour de la chambre qui était bercée d’un soleil matinal, puis se posèrent sur la fenêtre fermée derrière laquelle un hibou de taille moyenne toquait vigoureusement.

Ses sourcils formèrent chacun un arc d’étonnement sur le visage encore endormi de notre beau jeune homme comme si l’information avait du mal à entrer jusque dans sa tête. Un hibou ? Un dimanche ? Alors qu’il n’est pas de service à l’hôpital ? Qui osait ? Grognant de mécontentement, le noiraud se décida tout de même à se lever pour aller voir ça de plus prêt. Plus vite l’intrus sera renvoyer là d’où il venait, plus vite il pourrait retourner dans la chaleur des plumes de son lit et se rendormir. D’une démarche incertaine encore bercée par l’alcool et le sommeil, Arsène s’aventura hors de sa couche et alla ouvrir la fenêtre. Le froid l’engourdi un instant mais n’aida pas à le réveiller d’avantage. D’un geste rageur, il attrapa le hibou par le cou et lui retira vivement la lettre qui pendait à sa patte gauche pour ensuite le relancer dehors aussi fort qu’il le pouvait comme une balle de baseball. Violemment, il referma la fenêtre et retourna s’asseoir sur son lit, découvrant d’un œil soudain plus vif que la lettre ne venait pas de Ste Mangouste mais… très probablement de l’ordre. Inquiet, il la décacheta pour découvrir son contenu, et très certainement son ordre de mission pour cette journée funeste qui était en train de s’annoncer.


L.H. a écrit:


Rendez-vous à l’Hippogriffe bleu à 8h30. Terrasse.



* À 8h30 ?? Et pis quoi encore ?? Faut que j’amène les croissants aussi ??


Arsène s’était retenu de hurler tellement il avait la haine à cet instant précis. Il ne savait même pas qui était ce LH et encore moins ce qu’il lui voulait. Etait-ce important ? Y’avait intérêt car il était déjà 8h35 et cela voulait dire que le médicomage n’aurait absolument pas le temps de prendre une douche, de se coiffer et de prendre son petit déjeuner. En même temps, il savait pertinemment que le style d’écriture était typique des ordres de missions de l’Ordre du Phénix.

Rageusement, il mit le feu au bout de parchemin et enfila un jeans moldu délavé, une chemise noire, ses chaussettes et ses Convers All Star édition limitée rouge sang. Merde ! Si fallait se grouiller, autant se mettre à l’aise, la douche attendrait. Il espérait que sa tenue ne serait pas trop déplacée, mais après tout il s’en foutait royalement. Celui qui lui avait envoyé ce message n’avait cas le prévenir plus tôt. Merde c’est vrai quoi ! On ne sort pas les gens de leur lit le dimanche matin à l’aube d’une manière aussi élégante. Rapidement, il fit un tour à la salle de bain pour évaluer les dégâts qu’il tenta de camoufler aussi vite que possible. Des cernes le défiguraient et en plus de ça, il n’était même pas rasé. Un petit coup de parfum, un petit coup de peigne et les dégâts furent légèrement limités. Alors qu’il ressemblait à un vieil alcoolique au réveil, il pouvait à présent se classer dans la catégorie des étudiants insomniaques en surdose de travail qui ne prend même pas le temps de se raser par flemme.

Pratiquement prêt, il mit sa main sur sa baguette, son porte-monnaie moldu et sorcier (on ne sait jamais où une mission peut vous mener), prit sa cape spéciale mission, c'est-à-dire celle qui est truffée de bidules différents dans toutes les poches. Que ce soit couteau suisse (offert gracieusement par Elanor à Noël) version sorcier, des bricoles de médicomages, des potions en cas d’urgence, un plan de Londres et ses environs. Et surtout, chose indispensable ; son peigne et ses pastilles énergisantes de sa fabrication personnelle. Il en avala une au passage et s’activa à faire un inventaire de sa personne pour être sûr de ne rien oublier. Car si Arsène détestait bien quelque chose, c’était la désorganisation et l’oubli du plus minime truc pouvait le rendre fou furieux.

Enfin prêt, il sortit de son appartement londonien pour se rendre dans une ruelle adjacente dans le but de transplaner en paix. Heureusement pour lui, il ne croisa pas son insupportable voisine qui tenait toujours à lui présenter sa collection astronomique de chats, ni son père qui lui aurait très certainement posé un milliard de question sur son allure et sa sortie si matinale. Discrètement, il sortit de l’immeuble fit quelques pas et…


« Pop »

D’un geste impeccable, il réapparut au début du Chemin de Traverse. Petite inspection instinctive pour être sûr que sa cape n’était pas froissée et notre gentleman encore ensommeillé se hâta vers le fameux café où il n’avait jamais mis les pieds pour y retrouver ce fameux LH. Bien qu’enfin réveillé, il avait LA mine des mauvaises journées, celle qui annonçait en général de la mauvaise humeur et de l’irritation constante. Il espérait au fond de lui que la mission ne prendrait pas trop de temps car il était de garde cette nuit à l’hôpital et avait quand même l’intention d’aller profiter de son dimanche en le passant au fond de son lit avec son oreiller, fidèle compagnon de toujours.

Très rapidement, il atteint enfin son objectif. Comme à son habitude, il resta quelques instants en retrait pour évaluer la situation d’une manière générale, déterminer qui était LH et éviter ainsi de se payer l’air con à demander à la moitié des clients s’ils étaient censés se connaître. La terrasse était quasiment déserte et il eut tôt fait de repérer la personne qu’il cherchait. Il n’eut aucun doute sur la personne car il le connaissait déjà. Enfin « connaissait » était un bien grand mot. Disons plutôt que les deux jeunes hommes étaient tous les deux allés à Poudlard, dans la même maison et à quelques années d’intervalle. Arsène se souvenait très bien de lui, un type un peu glauque et merdique à cerner. Il le savait par instant violent mais ne lui avait jamais adressé la parole, du moins pas dans son souvenir. D’un pas décidé, il s’approcha de lui pour s’installer à sa table. il découvrit alors avec horreur que malgré les 10min que ça lui avait prit de se préparer, le noiraud avait vraiment une allure atroce à coté de Lacey qui affichait un air carrément rafraichi comme s’il était 3h de l’après-midi et qu’il y avait un soleil radieux. Décidément, il n’y avait aucune justice dans ce monde cruel. Pourquoi est-ce qu’il avait fallut que cet imbécile soit plus présentable que lui, le beau, le splendide Arsène ? Alors qu’il était déjà de bien mauvaise humeur d’avoir été réveillé de si bonne heure, le visage d’Arsène s’endurcit encore plus et pour peu il hésita à faire demi-tour et à retourner se coucher. Très bien, puisqu’il en était ainsi, le noiraud n’afficherait pas un seul sourire de la journée et tacherait d’être aussi désagréable que possible. Il prendra sa revanche ! D’un geste brusque, il tira une chaise vers lui et s’assit, l’air des plus pouilleux.

Salut !

Il n’ajouta rien, la serveuse s’approchait déjà à grandes enjambées pour venir prendre sa commande. Et de toute façon, il n’avait pas l’intention de s’excuser. Sa mauvaise foi avait prit le dessus et le jeune médicomage se sentait frustré de l’apparence de Lacey et surtout des regards que lui jetait la serveuse.

Un café bien fort et un petit déjeuner s’il vous plait.

Cela lui était bien égal ce que la miss allait lui apporter, du moment qu’il pouvait se remplir l’estomac avant d’entamer la journée. Il sentait les effets de l’alcool se dissiper et surtout les nains cesser leur activité matinale. Ah ces pastilles ont vraiment un effet incontestablement parfait pour ce genre de situation. Si seulement il en avait inventé qui pouvaient lui rendre son apparence de parfait gentleman bien habillé et nickel. Il se promit d'y réfléchir.

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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyDim 8 Mar - 14:10:08

[Je vais tenir compte du topic du bar, les deux se connaissaient... Juste que ça a pas marqué Arsène... et que Lacey avait pas reconnu le nom.]

Sur les deux hommes, l'un des deux était parfaitement réveillé, en était à sa huitième tasse de café et avait allumé sa première clope de la journée quand une silhouette se profila. Lacey ne put retenir un regard stupéfait, presque interdit devant l'homme qui s'approchait de lui. Il l'avait reconnu. Le sorcier ne se souvenait pas d'Arsène Vawdrey ainsi. Où était le beau préfet qui faisait frémir les filles à son passage? L'auror se serait baffé ! Comment n'avait-il pas reconnu le nom de son partenaire quand on lui avait confié la mission? Simple en fait, s'il avait une bonne mémoire, l'ancien gryffondor souhaitait tant que possible oublier sa scolarité à Poudlard. Pas qu'il en avait honte, ou que cela ait été spécialement désastreux -pour lui en tout cas- mais l'homme ne savait pas comment réagir face à cette partie de son histoire. L'enfant Lacey était à cent lieux de ce qu'était la version adulte. Il était toujours aussi rustre et avait tendance à mettre son pied dans la gueule à l'importun, c'était à peu près tout ce qui le raccrochait à son passé. Lacey le dévisagea silencieusement en attendant que l'autre sorcier n'atteigne le café : il retrouvait les traits élégants et séduisants sur ce personnage mal apprêté. Il attendit que l'homme se pose sans douceur pour repartir à sa cigarette qui trainait, à moitié consommée, dans le cendrier.

Il ne fit aucun commentaire quand la serveuse revint et pris la commande du nouvel arrivant. Si son souvenir était bon, il doutait que son vis-à-vis apprécie que l'on se permette de lui faire un commentaire sur son apparence dominicale. En fait, il était peu probable que personne apprécie. Il prit aussi sur lui d'arrêter de le fixer mais continua à l'observer sans y paraître, déformation professionnelle encore une fois. Lacey attrapa le livre de magie noir qui trainait sur la table et le poussa pour faire plus d'espace à son confrère puis surveilla que les jambes largement découvertes de la serveuse disparaissent dans le troquet :


«Bonjour Arsène, désolé de te déranger si tôt... l'ordre est arrivé un peu...Disons qu'il était accidentellement imprévu. »

L'auror se demanda si tendre une main au brun était une bonne idée, le ton employé par l'autre membre de l'Ordre signifiait clairement qu'il n'était guère heureux d'être là et il risquait de se faire rebuffer. Lacey n'était guère d'humeur pour les enfantillages et n'avaient pas envie de traiter sa mission avec un enfant capricieux, on s'abstiendrait alors de tendre des perches. Arsène avait quelque chose pour lui, il était venu malgré tout. Et malgré une gueule de bois et un manque de sommeil, si Lacey interprétait correctement ce qu'il avait sous les yeux. C'était plutôt positif du point de vue de l'auror, il espérait seulement que l'autre homme n'ait pas un souvenir trop cuisant du demi-irlandais : à nouveau, Lacey avait mieux à faire que de se battre contre les fantômes du passé.

La serveuse revint à cet instant avec le café demandé et un panier de viennoiseries qu'elle posa entre les deux hommes, comme pour signifier que le premier arrivant avait aussi le droit de se servir dedans. La femme eut du mal à ne pas lancer un regard critique à Arsène et y parvint avec quelques efforts et ratés néanmoins :


« On vous prépare quelque chose de chose aussi, ça vous fera du bien. »

La serveuse s'abstint aussi de dire que la salé était un bon moyen de faire passer les gueules de bois. Cela ne la regardait absolument pas et elle avait mieux à faire, comme regarder l'autre sorcier, savoir s'il avait besoin de quelque chose. Lacey leva la tête et comprit l'interrogation muette et lui offrit simplement un sourire, il avait l'estomac suffisamment rempli pour le moment. Elle secoua la tête, un léger rouge aux joues et repartit travailler. Le sourire s'élargit un instant avant que le visage ne redevienne sérieux.

« Pour te faire la situation en version courte- la longue manque d'intérêt-, depuis trois semaines... Je sais si tu lis la rubrique fait divers, ça avait filtré la première semaine mais le ministère a étouffé l'affaire les deux dernières... la marque des ténèbres pointe sa sale gueule à l'entrée de l'allée des embrumes. Ça, entre neuf et treize heures. »

L'auror ayant fini sa première clope, ressortit son paquet et en sortit une autre, le stress des missions évacuaient aisément ainsi. Il tendit le paquet à l'autre, savoir s'il en voulait une et continua son exposé de sa voix profonde et légèrement rauque, courtoisie de son abus quotidien de nicotine.

« Tu as donc entre un quart d'heure et quatre heure et quart pour faire ton déjeuner... Mais j'aimerai qu'on évite les quatre heures, ça manquerait de discussion et le temps n'est pas clément. »

L'auror avait fini son explication et tourna la tête pour voir si ça se pressait à l'intérieur du bar pour apercevoir la serveuse accoudée au bar qui discutait avec animation avec ce qui était probablement le tenancier. Malgré la faible luminosité, il remarqua nettement les sourcils froncés du gérant dont l'humeur semblait s'accorder au temps de ce dimanche matin. Comment le blâmer cependant? Son commerce était mis à mal depuis un moment à cause d'un foutu signe dans le ciel, cela aurait de quoi énerver plus d'un saint homme. Lacey se détourna de cette vision et croisa les jambes sous la table :


« Cela faisait longtemps. Depuis Poudlard, je pensais bien retrouver des anciens de Gryffondor parmi nous... Tu deviens quoi? »

L'homme avait parlé sur un ton songeur, presque comme s'il analysait lui-même ses paroles au fur et à mesure qu'il les prononçait. Il ne se serait pas abaissé à dire que c'était un honneur ou autre, c'eut été faux et il savait qu'il préférait travailler seul. Toutefois, si Lacey espérait que son compagnon fut compétent, il n'en montra rien et s'en tint à demander des nouvelles.
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyVen 17 Avr - 18:48:10

Comment pouvait-on imaginer que le simple fait de sortir de son lit et de se rendre dans un lieu public avec la tête des lendemains difficiles pouvait à se point vous déstabiliser vous et votre entourage. Jamais encore on ne lui avait lancé ce regard effaré que venait de poser sur lui son camarade d’enfance. Et jamais une femme n’avait posé sur lui des yeux si critiques et mitigés face à son image extérieure. Des yeux qui reflétaient presque le dégoût, du moins le rejet et même l’absence d’envie, cette envie qu’il lisait en général dans pratiquement tous les regards féminins qu’il croisait (si on ne comptait pas Amandine évidemment). Cette entrée en scène était un véritable désastre dont Arsène n’avait pas encore pleinement intégré dans son esprit les répercutions sur sa journée et son orgueil.

Un jeu de regards évité se lança entre Arsène, qui ne voulait absolument pas montrer qu’il était d’une humeur noire et laisser l’occasion à Lacey, à la réputation à ne plus à faire, de lui tendre une perche qu’il prendrait à deux mains il le savait, et Lacey qui gardait son regard fixé sur le médicomage dans une expression d’étonnement qui en disait long sur ce qui lui traversait l’esprit. Mieux valait éviter les accrochages et rester le plus impassible possible malgré la situation qui se profilait à l’horizon. La rage se tassait dans sa gorge et il essayait de l’avaler sans grand succès jusqu’à maintenant. Peut être le café aiderait si seulement la serveuse voulait bien bouger ses fesses un peu plus rapidement et lui ficher la paix. Il n’avait pas surprit le manège entre son vis-à-vis et la jeune demoiselle qui portait le plateau, il avait obstinément fixé la tasse vide de Lacey puis bifurqué sur sa tasse pleine qu’il humait à plein poumons d’une manière discrète.

Le silence qui régnait entre eux lui convenait très bien le temps qu’il se réveille totalement et qu’il ait remplit son estomac du liquide noirâtre et fumant. Les viennoiseries lui faisaient également envie et il en attrapa une d’une main fatiguée pour l’enfouir dans sa bouche et la mâchouiller calmement. Inutile de faire des manières avec Lacey, il le connaissait suffisamment peu porté sur la chose pour qu’il lui en tienne rigueur. De toute façon, c’était comme ça et pas autrement alors pourquoi en faire un plat ? L’auror commença à lui déballer la version courte de la situation, ce qui l’arrangeait, et c’est un morceau de croissant au chocolat coincé dans la bouche qu’il leva les yeux vers Lacey pour assimiler la fin de ses explications totalement scandaleuses à son goût.

« Tu as donc entre
un quart d'heure et quatre heure et quart pour faire ton déjeuner...
Mais j'aimerai qu'on évite les quatre heures, ça manquerait de
discussion et le temps n'est pas clément. »


Qu’allait-il bien pouvoir faire durant quatre heures avec un type qu’il ne connaissait finalement pas tant que ça et avec une irrésistible envie de courir se plonger dans son lit avec son meilleur ami l’oreiller ? Pour toute réponse à Lacey, il poussa un soupire à fendre l’âme et lui tendit le panier de viennoiserie, le visage reflétant le blasement qui finit par prendre place sur la colère qui s’était évacuée en même temps que son estomac se rassasiait.

Tiens sers toi.

L’ancien rouge et or venait de terminer sa clope et de lui tendre son paquet. Sa viennoiserie venait d’être engloutie et il hésita. Il n’était pas dans les habitudes d’Arsène Vawdrey de fumer, déjà parce que ce n’était pas génial pour la santé (enfin bon pour un moldu) mais surtout parce que ça puait et vous donnait une haleine de chacal juste abominable pour le reste de la journée (en fonction du nombre de paquet tiré en une journée). Mais finalement que risquait-il à se calmer les nerfs définitivement avec un peu de nicotine ? Une fois que son esprit eut pesé le pour et le contre avec une certaine réflexion bien trop poussé pour l’heure, sa main prit le dessus sur sa raison et il s’alluma une clope. Chose qu’il ne lui était pas arrivé depuis ses dernières sorties en boite dans le monde Moldu il y a quelques années de cela, et qui lui arracha une quinte de toux abominable qui se calma au fil de la consommation de la cigarette.

« Cela faisait longtemps. Depuis Poudlard, je pensais bien retrouver des anciens de Gryffondor parmi nous... Tu deviens quoi? »

C’était le cas de le dire. Ça faisait au moins 13 ans qu’ils ne s’étaient pas revu ou alors simplement croisés. Le noiraud posa ses yeux sur le châtain (tu me corrige si je me trompe) et le regarda longuement avant de lui répondre. Maintenant qu’il lui posait la question et que le médicomage était un peu mieux réveillé, Arsène se demanda également ce que pouvait bien faire de sa vie l’auror et ce qui l’avait amené à faire partie de l’Ordre, même si la question coulait de source. Pour sa part c’était très simple, il avait fuit sa maitresse et fait carrière dans son domaine. Il essayait d’imaginer si Lacey était marié et avait des gosses, dure à dire même s’il ne l’imaginait pas vraiment papa d’un joli petit bambin, mais qui sait, ce n’était peut être que des préjugés matinaux.

Ouais, un baye… Il tira un coup sur sa clope avant de reprendre. Oh ben, je suis allée à l’UMA et maintenant je suis Médicomage en chef du service de pathologie et sortilèges de Ste Mangouste et je viens d’être nommé Professeur de Soins Magiques à l’UMA… Et sinon rien de spécial, fidèle à moi-même… Il n’avait pas envie d’en dire vraiment plus et surtout pas d’entrer dans les détails de sa vie privée et surtout amoureuse. Il retourna donc la question à Lacey en espérant qu’il n’en demande pas plus, mais ça risquait bien d’arriver s’ils devaient poireauter durant quatre heures à fumer des clopes en mangeant des viennoiseries. Et toi Lacey ? Marié, trois enfants ?

Il envoya un maigre sourire qu’il se voulait convaincant et malicieux mais qui eut de la peine à atteindre ses lèvres. Encore trop endormi pour réfléchir quant à sa présence ici, Arsène préféra écraser sa cigarette et attraper un nouveau croissant au chocolat qui lui faisait de l’œil depuis quelques minutes. Il hésita à le tremper dans son café mais se retint, de toute façon il n’en restait qu’un fond et il envisageait déjà d’en commander un second pour passer le temps et espérer que finalement il n’ait pas à lever ses fesses bien calés dans la chaise de la Terrasse de l’Hypogriffe Bleu.
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyDim 26 Avr - 14:10:41

La santé d'esprit tenait à peu de chose en fait. Le simple fait que Lacey n'avait pas accès aux pensées d'Arsène au moment où ce dernier était arrivé au café était le garant de cette dite santé. Le pauvre eut été profondément choqué de tant de modestie à l'égard de la personne du médicomage en ce qui concernait l'impact de son image sur la gent féminine. Il était aussi inconscient de tout ce drâme Racinien que provoquait le simple fait de ne pas être sur son trente et un en permanence et de lire un soupçon de circonspection dans les yeux d'une femme. Face à ce monde cruel, Lacey s'en serait trouvé fortement démunie et incapable de comprendre où se trouvait le problème? Est-ce que lui pleurnichait quand il se ramenait au travail, non pas en costume trois pièces, mais avec un vieux tee-shirt délavé d'un de ses groupes favoris et son blouson en cuir de dragon, une tête mal peignée – ce qui pour être honnête était le cas les trois quart du temps, bien habillé ou pas-, un air totalement dans les hautes sphères du monde onirique -et pas l'intention d'en redescendre- et cela sans compter son sempiternel pantalon noir et ses Doc Martens, pas forcément lacées. Les filles du ministère avaient l'air de trouver la chose plutôt mignonnes et cela lui valait généralement double ration de cafés pour l'aider à sortir de sa torpeur.

L'auror comprendrait peut être un jour que le programme : travail jusque pas d'heure, boite de nuit/bar avec accrochage câlin d'inconnues pour se solder par deux heures de sommeil, un café, une tartine et de retour au boulot n'était pas l'emploi du temps le plus sain pour espérer vivre vieux et avoir l'air au mieux de sa forme en permanence. Qu'importe, il s'en sortait fort bien pour le moment. Mieux qu'Arsène en tout cas qui venait, pour toute réponse à l'exposé des faits, de soupirer comme un condamné à mort sur son bucher, pilori, billot ou tout autre ustensile utilisé en ce genre de situation. L'homme avait au moins eut la grâce de tendre le panier de viennoiseries à l'auror qui n'y avait pas touché, préférant se griller une cigarette plutôt que de manger. Son ancien camarade semblait disposé à suivre son exemple et en attrapa une à son tour. Lacey referma le paquet et le rangea dans sa poche de pantalon -bleu jean pour une fois et non noir- et préféra cacher son sourire quand l'autre sorcier menaça de s'étouffer à cause l'innocent petit bâton de tabac.

Il écouta ensuite la réponse sommaire que lui fit Arsène de sa vie actuelle, il ne s'était guère attendu à plus d'informations de sa part mais, ne retint pas un sifflement impressionné à l'énonciation de l'emploi actuel de son compagnon. Le médicomage avait pour sûr fait un bout de chemin depuis leur dernière rencontre et il avait bien mené sa barque. La question que lui posa Arsène quant à son propre devenir dissipa définitivement les nuages matinaux de Lacey. Le sorcier tapota le livre de magie noire du doigt puisqu'il trainait toujours sur la table avant d'écraser lui-même le cul de sa cigarette dans le cendrier et à l'instar de son vis à vis, de se saisir d'un pain au lait qu'il rompit en deux. Le sorcier commença à le grignoter calmement avant de répondre :


« Vu le boulot que je me paye, je pense que je vais laisser la femme et les enfants comme projet pour le moment, surtout vu les temps qui courent. Quoiqu'à ce stade là... Les temps ne courent plus, ils prennent le train avec tout le bordel de sa Sinistrerie qui a cru bon de revenir... »

Lacey secoua la tête : depuis le retour 'officiel' de Voldemort l'an passé, c'était comme si tout le milieu criminel sorcier s'était donné le mot pour se remettre au travail. Cette recrudescence s'expliquait par bien des facteurs mais tous avaient une conséquence commune : le bureau croulait sous le travail :

« Donc non, pas de gosses, pas de femme et je suis devenu auror. Voilà ce que je fais pour le moment, de façon officielle ou officieuse, je traque du mage noir et autres dérivés. »

Le fonctionnaire n'avait pas pu retenir une pointe de fierté à l'évocation de son métier. Auror était une profession difficile d'accès. Beaucoup pensait le faire étant jeune, peu à la sortie espérait même passer le concours, trop élitiste et contraignant, trop dangereux aussi. Lacey, une fois qu'il avait fini d'en vouloir à la terre entière pour le meurtre de ses parents, avait trouvé l'idée de devenir auror excellente, une bouée de secours idéale à son désir de vengeance et de justice, et n'avait jamais lâché l'affaire. Comme quoi l'on pouvait assumer le rôle de la 'racaille' -attention, il ne se droguait pas et ne raquettait pas ses condisciples- et celui du bon élève en même temps. Même si cette vocation n'avait pas vraiment arrangé son comportement violent car vous voyez, quand vous voulez réviser vos ASPIC et que vos camarades de dortoir désiraient dormir... Lacey avait tendance à leur éteindre la lumière au sens figuré du terme, avec quelques claques et poings bien sentis jusqu'à ce qu'ils le laissent travailler. Et combien de fois cela s'était-il soldé dans le bureau du directeur de Gryffondor? Lui s'en fichait, du moment qu'on lui laissait emmener le manuel qu'il étudiait à ce moment-là... On avait fini par le laisser réviser tranquillement, même se certains de ses camarades s'étaient interroger sur le pourquoi d'un travail si acharné. Il faut dire que le gryffondor ne s'était jamais ouvert sur son choix de carrière, de peur d'être raillé ou découragé.
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyDim 10 Mai - 21:20:54

[Je m'excuse, c'est médiocre :/:]

D’habitude si observateur et à l’affût du moindre petit détail qui pouvait déteindre dans son environnement, Arsène se surprit à soulever des sourcils étonnées lorsque Lacey posa son doigt sur le livre qui s’étalait sur la table entre eux, gros comme un hippogriffe dans une ruelle. Comment avait-il pu laisser passer un truc aussi grotesque que cette pourriture qui trainait dans les mains d’un auror, comme celui qui était assit en face du médicomage ? Le temps que ses neurones se mettent définitivement en route, Arsène intégra dans son cerveau les informations que lui donnait Lacey tout en gardant son doigt pointé sur le livre de Magie Noire qui lui avait si honteusement échappé. Ses yeux se fixèrent alors sur l’auror et le noiraud s’appuya contre le siège de sa chaise de terrasse, prenant le bouquin entre ses mains pour l’observer de plus près, même si ce geste lui coutait.

Je vois que tu l’étudie assidument durant ton temps libre…


L’absence de gosses et de femme ne l’étonna pas outre mesure, néanmoins il ne pu retenir un petit air de satisfaction tout à fait indescriptible pour l’auror qui prendrait probablement ce geste pour un regain d’intérêt tout autre. En fait ça le rassurait de savoir qu’il n’était pas le seul à avoir primé sur la carrière plutôt que sur la vie familiale et tout ce qui va avec. Beaucoup de ses anciens camarades de classes étaient déjà casés et père de gosses qui allaient déjà à Poudlard. Poudlard ? Son sang ne fit qu’un tour dans son corps alors qu’une image s’imposait dans son esprit. L’image d’une petite fille brune avec des couettes et un air supérieur qui lui ressemblait tellement. Finalement, il était peut être lui aussi père d’une gamine en âge d’aller à l’Ecole de Sorcellerie. Ses yeux étaient toujours fixés sur le livre qu’il finit quand même par ouvrir, chassant l’image de Lou de son esprit toujours un peu embrunis par le Whisky et se convainquant qu’il était totalement à l’abri de ce coté là.

C’est au ministère qu’on vous file ce genre de lecture ?

Le livre semblait avoir déjà bien vécu, des pages étaient ondulées et d’autres roussies. Il n’en tint pas compte et lut la première page qui annonçait quelques mises en garde sur l’utilisation de la Magie Noire et le contenu du présent document. Néanmoins le ton employé était assez scandaleusement provocateur bien que nuancé par endroit. Un lecteur très peu avisé se laisserait vite embobiner par la lecture de cet ouvrage qui devrait à son sens être classé sur la liste des bouquins interdits à la vente. Lentement, il feuilleta les premières pages, lisant le titre du premier chapitre et les premiers paragraphes fort intéressants pour les petits apprentis mage noir.

Je peux vous resservir quelque chose ?


Plongée dans sa lecture si fascinante, Arsène n’avait pas entendu l’homme s’approcher de leur table. Refermant dans un claquement le livre de Magie Noire, le médicomage observa Lacey d’un œil interrogateur et passa commande. Après tout, ils risquaient d’en avoir pour un sacré bout de temps alors autant consommer quelques cafés et en profiter pour se réveiller.

Ramenez-moi un café s’il vous plait. Lacey ?


Lorsque l’homme disparut dans son restaurant, le pas lourd. Le médicomage envoya un regard significatif à l’auror. Apparemment ils avaient déjà trop abusé des bonnes grâces de la serveuse et le patron venait de décider de s’en mêler. Un petit sourire amusé s’étala sur ses lèvres alors qu’il repensait à l’œil tout aussi noir que le bouquin qu’il tenait dans les mains, que leur avait envoyé le patron en prenant leur commande. Ses mains retrouvèrent la page sur laquelle il s’était arrêté et hésita à rouvrir le livre, se demandant si cette lecture était vraiment des plus appropriées. Finalement, il repassa l’ouvrage à Lacey avec l’envie très nette de le bruler tellement il puait le mangemort et les anti-moldus.

J’en reviens pas qu’on puisse écrire des conneries pareilles ! T’as pas tord pour la femme et les gosses…


Ses mots restèrent en suspend. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait dit ça, lui qui n’aimait pas les gosses et n’avait aucunement l’intention d’en avoir, voilà qu’il commençait à avoir pitié de leur sort dans ce triste monde. Décidément ce réveil matinal ne lui valait rien qui vaille. Ses yeux observèrent la rue à la dérobée, celle-ci se remplissait lentement de badauds divers qui la traversait d’un pas rapide pour se rendre d’une démarche précise d’un endroit à un autre tels des machines moldus, il s’attarda quelques temps sur un couple puis sur quelques gosses qui jouaient dans un coin devant une boutique fermée.
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyDim 31 Mai - 19:13:02

Cela faisait plusieurs années qu'il n'avait vu son ancien préfet. Certaines choses, pourtant, ne changeaient pas. Comme cette propension étonnante à exagérer et à faire de l'ironie là où on ne l'attendrait pas. Accuser un auror d'étudier assidument un livre de magie noire? Oui, bien sur, tous les jours entre midi et quatre avec pause à deux heure pour prendre un thé et un goûter. Quoi que... Un auror pouvait se trouver à étudier les livres de l'ennemi, ou tout simplement des arts sombres, pour savoir de quoi il en retournait. Combattre un opposant puissant nécessitait tout de même d'en connaître un minimum à son sujet. Mais juste un minimum, histoire que ses idées tordues ne vous rentre pas dans la tête, que votre esprit ne succombe pas au cynisme et à l'aigreur devant les horreurs perpétrés. C'était avec cette philosophie qu'à l'aube de ses trente ans, Lacey était frais comme un gardon.

Aussi, l'homme se contenta de lever un sourcil et de se mettre à rire à voix basse, avant de se mordre la lèvre en réfléchissant. Arsène ne lui avait-il pas dit qu'il était professeur et à l'UMA qui plus est? Si, professeur en soins magiques et chef de département à Sainte Mangouste. Beau pédigrée encore une fois, mais le sorcier n'était pas n'importe quel cabot. Ceci étant dit, la profession de son cher confrère lui serait peut être utile. Le sorcier continua de faire tourner l'information dans sa tête et préféra garder sa question pour plus tard. Il secoua négativement son visage encadré d'épais cheveux châtains à ce que lui demandait Arsène. Un sourire fit encore une apparition pendant que le sorcier pensait qu'il éclaterait délicatement la face du premier idiot ministériel qui aurait l'idée brillante de leur filer ce genre de 'devoirs'. Même pas pour rire. Un joli mur et un visage encastré, voilà tout ce que lui inspirait ce trait de génie évoqué par l'autre ex gryffondor.

L'auror avait fixé ses mirettes malachite sur son confrère et guettait quelles réactions allaient évoquer l'ouvrage chez lui. C'était un petit travers amusant qu'il avait gardé de Poudlard mais qui s'était révélé fort utile par la suite. Cette manie obligatoire qu'il avait d'observer les gens pour voir comment ils réagissaient et tenter de jauger la température au moindre battement de cil, tremblement de main ou pli sur le coin des lèvres. L'arrivée du patron le sortit de son petit jeu et il avait les yeux levés sur l'homme bien avant qu'Arsène n'ait la bonne idée de refermer le livre.

Le bras sur les accoudoirs de sa chaise, les jambes croisés et le regard inquisiteur du sorcier avaient fait détourné le regard au nouvel arrivant qui préférait fixer le médicomage. Son sourire n'avait cependant pas bougé et il cligna légèrement des yeux, s'intéressant à son collègue plutôt qu'à l'autre homme :


« Un café pour moi aussi, s'il vous plait. »

Le sourire de Lacey s'élargit imperceptiblement quand le brave tenancier, conscient que l'homme ne le fixait plus en profita pour lancer un regard noir 'groupé' et de disparaître rapidement dans son troquet. Deux cafés donc, oui monsieur et vous êtes pas obligé de vous presser. Le semi-irlandais récupéra son livre sous l'imprécation dégoutée d'Arsène qui ne firent rien pour faire retomber sa bonne humeur. Quelqu'un qui partageait, son avis, enfin !

« Apparemment, on peut et mieux... ou pire, on peut être payé pour ça. Extraordinaire, non? »

Il ne s'aventura pas sur le domaine de la femme et des bambins pour Arsène. Si le sorcier avait envie d'en parler, l'auror était tout ouïe, mais même sa brusquerie avait des limites. Et fourrer son nez dans la vie des autres se bornait à faire du zèle lors de ses missions pour le ministère, auquel cas, il pouvait, et faisait généralement, preuve d'une indiscrétion insolente. Ce qui n'était pas sans lui valoir quelques déboires avec ses charmants patrons qui avaient du mal à concevoir que l'on pouvait aussi entrer par effraction chez les victimes et familles de victimes, vérifier qu'elles n'auraient pas quelque chose à cacher. Lacey ne croyait personne suffisamment honnête pour n'avoir rien à cacher et cela justifiait selon lui, tous les écarts imaginables à la loi magique. Sauf le meurtre et les agressions trop personnelles. Une tatane, c'était autre chose, et c'était souvent nécessaire pour remettre les deux trois neurones des manants en connexion avec le monde réel. Le traditionnel « me prend pas pour un con, je suis meilleur que toi à ce jeu-là »

Le visage de l'auror se rembrunit un instant pour annoncer la nouvelle à son confrère :

« Je l'ai confisqué à un étudiant... de l'UMA. Cela m'a valut un incendio dans la gueule et le bougre m'a même lancé un sortilège de mort... matinée d'enfer. Cela a fait un article pour ce fichu canard qu'est la gazette, ils étaient contents, j'aime autant le dire. » L'homme acheva sur une voix trainante ou perçait un amusement enfantin et décalé : « Mes supérieurs, l'étaient moins, va savoir pourquoi... »

Lacey étendit ses jambes sous la table et s'étira puis tourna la tête pour regarder le patron qui leur ramenait leur café sur un plateau. L'homme le gratifia d'un remerciement pour le café avant de s'amuser à faire tourner la anse de la tasse du doigt. Il soupira en se rappelant qu'il avait demandé à l'étudiant si l'UMA fournissait aux étudiants un diplôme mangemort. Il n'allait pas faire cette insulte à Arsène et se tut donc.
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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyLun 6 Juil - 19:46:51

Les gamins, c’était tellement prévisible vu leurs manigances depuis qu’ils avaient été lâchés par leur parents, étaient en train d’entrer par effraction dans la boutique fermée. Franchement mais ou allait le monde si même les gosses tout juste en âge d’aller à Poudlard se lançaient dans ce genre de vagabondage et de délinquance. Plus de respect pour son voisin, et ne parlons pas des parents qui s’en contre fichent trop content d’avoir un moment de répit dans l’éducation maladroite de leurs bambins. Finalement un gosse ça ne sert à rien, sauf si on a envie de s’attirer des ennuis ou de se faire remarquer. Néanmoins, il s’en contre foutait et détourna les yeux de la ribambelle de joyeux lurons qui avaient déjà disparus dans le magasin pour y bricoler on ne sait quoi. Rien de bien inquiétant probablement, mais surtout inutile d’ameuter un auror pour un fait aussi peu important et si négligeable. D’autant plus que l’information que Lacey venait de lui fournir lui mobilisa l’esprit, oubliant les gamins dans un coin de son esprit.

Le médicomage resta sans voix quelques instants à fixer le châtain qui était apparemment le plus sérieux du monde. Son air se fut très pensif et il attendit que les cafés furent servis pour refixer son regard noisette sur son ancien camarade de salle commune.

Les étudiants cachent bien leur jeu... Je ne saurais même pas te dire lesquels pourraient être suspectés de telles pratiques. C'est dingue quand même !

Ses doigts déchirèrent le sachet de sucre et le noiraud rebaissa ses yeux sur sa tasse de café pleine pour diriger son geste de manière méticuleuse et éviter ainsi d’en mettre plein la soucoupe et de perdre de la précieuse matière. Ils vivaient une époque bien sombre et apparemment ce n’était que le début. Entre les gosses qui s’amusent à dévaliser des boutiques et à balancer des marques interdites dans le ciel, voilà que les étudiants se mettaient à lire des documents probablement interdis eux aussi et qui plus est, fournis dans la libraire locale la plus fréquentée du Londres sorcier. Fallait digérer et Arsène négligea sa crème à café pour descendre son café pratiquement cul sec pour se réveiller totalement. Ses méninges se remettaient en route et ses neurones se reconnectaient lentement alors que le breuvage lui brulait les entrailles.

Va falloir surveiller tout ça. T’as fait un portrait robot du type en question ?

Biensûr il était inutile de demander à l’auror s’il avait une identité à fournir tellement la réponse puait d’évidence. Quoi qu’il en soit, il passait suffisamment de temps à l’Université pour rencontrer un certain nombre d’étudiants qui pourraient très bien enfiler le rôle du méchant en question.

Puis soudain ses sourcils se froncèrent, il avait négligé un détail très important qui venait de lui apparaître devant les yeux. Même avec toute la chance du monde il était impossible d’échapper à un adversaire nourris au biberon à la Magie Noire même lorsqu’on était un auror hors paire. Maugrey en était la preuve vivante et sa gueule ne faisait pas envie.

Il t’a balancé un Incendio et un sortilège interdit et t’as même pas foutu les pieds à Ste Mangouste ? Ne me dis pas que tu t’en es sortie indemne, je te crois pas.

C’était aussi évident que le nez au milieu d’une maison et le peu qu’il connaissait Lacey lui fit lever les yeux au ciel. Franchement ce type était toujours autant barjo, on ne change pas finalement, c’était d’un navrant. Et là, il parlait autant pour lui que pour son vis-à-vis qui lui donnait envie de rire. C’était le genre de détail qui ne pouvait pas échapper à Arsène car il avait accès aux données de ce genre et les consultait régulièrement pour filtrer les noms suspects qui pourraient appartenir à des fidèles du Lord Noir. Mais le nom de Hawkesworth n’était encore jamais apparut et c’était seulement maintenant que ça lui faisait tilt dans la tête. Vraiment, il fallait qu’il arrête le whisky, ça lui faisait du mal. Mais surtout il fallait qu’il arrête de voir Angel, il en allait de sa santé mentale et physique c’était une évidence.

Détournant les yeux pour ne pas rire au nez de son pote d’enfance, Arsène observa le groupe d’enfants ressortir du magasin et se diriger dans leur direction pour leur passer devant tout en chuchotant tout bas. Le genre de truc super louche que personne ne ratait à moins d’être un adulte ignorant de l’imagination débordante d’un enfants de plus de dix ans accompagné d’autres membres de son espèce tout aussi intelligents les uns que les autres. Vraiment, comment pouvait-on avoir envie d’élever ce genre de niaiseries et surtout de les aduler comme des dieux ?
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyDim 19 Juil - 1:16:36

L'attroupement de gamins qui avait attiré, un moment, le regard d'Arsène n'avait pas échappé à celui de Lacey. Mais contrairement à son compatriote, l'auror n'avait pas les même sentiments à l'égard de la jeunesse, sorcière ou moldue. Le sorcier se força à rester assis et plissa les yeux, d'un air mécontent : il se serait volontiers levé pour aller chasser tout ce beau monde et leur faire un sermon agrémenté de son traditionnel coup de pied dans le cul, mais dut se rappeler qu'il était en mission et avait mieux à faire que de reprendre l'éducation d'une bande de mioches mal élevés. L'Ordre était sa priorité et un souci de mangemort passait en priorité sur des … incidents de parcours.

L'homme approchait de la trentaine et son amour de la famille le faisait déjà languir après la tendresse et la petitesse d'un Lacey junior. L'idée de voir une main minuscule et rose lui attraper avec fermeté un doigt tremblant suffisait à le faire partir dans les hautes sphères des pensées paternelles. Lacey en avait le désir et les moyens, mais n'avait pas trouvé de madame Hawkesworth convenable pour avoir un enfant. Sexe féminin ou masculin indifféremment. Il se voyait aussi bien avec une fille qu'un garçon, il ne lui manquait juste que la pièce maîtresse : une femme qu'il aimerait et qui saurait prendre soin du fruit de leur union, et osons le dire, de leur amour.

En attendant, Arsène le fixait comme un merlan hors de l'eau, yeux exorbités, bouche ouverte et air pas forcément intelligent à la clé. Enfin, le principal trait d'Arsène Vawdrey était d'être beau, pas d'avoir quelque chose dans le cerveau du haut. Celui du bas demandait trop d'entretien et se devait d'être toujours au top de sa forme, il fallait donc faire un sacrifice. Lacey se cacha derrière sa tasse de café pour afficher un sourire moqueur, ça c'était si l'homme n'avait pas changé. Ce dont l'auror doutait franchement. Son beau ex-préfet-en-chef, pas totalement à son avantage ce matin, arrêter de lever la donzelle? Nan, aussi crédible que Sa Sinistrerie en tenue de chef cuisinier. Toutefois, si pour le coup, son récit avait le don d'étonner son interlocuteur, le sorcier était content de son petit effet. Rien de pire qu'un auditoire indifférent à ce qui se racontait autour de lui.

Lacey allait répondre à sa question sur le portrait robot après avoir réfléchi quelques instants quand Arsène eu l'immense idée de poser la question qui plongea l'auror dans un abîme de perplexité. Passer à Sainte Mangouste? Quelle idée saugrenue ! Le sorcier se prit à rougir franchement, ouvrit la bouche et le referma avant de secouer, la tête toujours aussi rouge :


« Mais... errr... Juste une petite brûlure, pas de quoi déranger des médicomages pour autant... Puis c'est pas comme si vous étiez pas déjà occupé... et... d'accord je m'enfonce. »

Comment tourner la chose de façon claire, sans avoir l'air d'un parfait abruti, surtout quand la situation se résumait dans ces mêmes termes : parfait abruti. Dur et encore plus si l'on était fier d'être parfait imbécile quand l'envie nous en prenait, et que l'on ne regrettait jamais de casser les pieds de son prochain, le tout avec une constance et une dévotion digne d'un bon scout? Lacey n'avait pas une sympathie fulgurante pour Arsène, mais revoir un vieux copain l'amusait profondément. Même si les deux hommes n'avaient rarement échangés autre chose que des banalités à Poudlard :

« Que j'aille me faire soigner aurait trop fait plaisir à Lawrence, j'avais pas envie de lui faire cette joie. »

C'était un peu idiot dit comme ça. Non en fait, c'était totalement con, peu importe la façon dont c'était dit. L'on s'appelait Lacey Hawkesworth ou pas. Préférence pour le « ou pas » pour la majeure partie de la population bien que certains idéalistes en venaient à souhaiter être lui. Le mirage de l'auror sans doute. Si seulement ces gens là voyaient l'état du service du deuxième étage, l'envie leur en passerait très vite.

Fort heureusement pour lui, la troupe de Charlie et la chocolaterie se décida à repasser près d'eux, attirant de nouveau l'attention des hommes sur eux. Lacey plissa de nouveaux les yeux :


« Rentrez chez vous bande de gosses mal dégrossis et idiots, ou je botte gentiment l'arrière train à coup de docs coquées... »

Et ça n'était pas une promesse en l'air ! Plutôt en fer, en fait... En métal en tout cas.
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MessageSujet: Re: Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV]   Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] EmptyDim 25 Oct - 19:26:18

[Désolée pour l’immonde retard et pour l’horreur qui suit Du repos dominical non observé et de ses conséquences[PV] 157140 ]

Comment pouvait-on imaginer que le vis-à-vis du noiraud assis à la même table que lui, puisse se comporter comme un parfait crétin ? Mais pire, qu’il s’enfonce à coup de Doc Martens spontanément et sans que personne ne le lui ait proposé ? Hé bien si s’était là une découverte magicoarchéologique très importante, Arsène venait de la faire et ne manqua pas de fixer ce fameux vis-à-vis avec des yeux ronds avant d’éclater de rire ouvertement, sans même essayer de se dissimuler derrière son reste de café brulant. C’était dé-plo-ra-ble.

Vous pensez peut-être que cette charmante personne s’arrêta en si bon chemin ? Non car on dit toujours qu’une fois les pieds dans la mouise, on y reste un sacré bout de temps avant de pouvoir en ressortir et en général on s’y enfonce très rapidement. Mais quand même, il fallait être doué pour oser sortir des choses pareilles mais surtout pour les penser lorsqu’on avait passé trente ans. La vision de l’immense château de Poudlard lui revint en mémoire et il se revoyait passer sous silence une grotesque connerie du frère ainé Hawkesworth non sans un petit sourire mesquin. Le même qu’il lui balança avant de terminer sa tasse de café. Lacey Hawkesworth était tout simplement et irrémédiablement ; irrécupérable ! Et ça, ça faisait plaisir à Arsène Vawdrey !

Et dire qu’en arrivant il avait trouvé que ce type avait la classe et qu’il lui suffisait de s’être assis dans cette chaise avec son élégance naturelle pour faire fondre la serveuse et l’environnement tout entier. Arsène n’en revenait pas de lui en avoir voulu d’être plus présentable que lui ce matin-là. Car à présent, et réflexion faite, Lacey avait juste eu à ouvrir la bouche pour que le noiraud mal peigné se sente flatté dans son orgueil personnel et reprenne du fil de la bête. Bon peut-être que le café y était aussi pour quelque chose. Mais en attendant, Arsène essayait de se calmer en évitant de regarder le bellâtre qui reconnaissait ne pas vouloir faire plaisir à son cadet ; qui lui, avait hérité de tout ce qu’on pouvait qualifier de splendeur s’il y en avait du coté des Hawkesworth.

La journée n’était finalement pas si mauvaise et le spectacle que lui offrait l’auror arrivait presque à ne plus lui faire regretté d’avoir été sortit du lit. Rien que pour ça il lui pardonnait le coup du hibou. Malheureusement, son attention fut bien trop vite détournée par cette bande de demeurés mesurant maximum un mètre vingt, les bras levés sur un escabeau.

Dommage, j’ai mis mes convers ce matin. En même temps j’ai pas envie de me salir les mains, ou les pieds en l’occurrence. Mais c’est plutôt aux parents que j’aurais envie de botter le cul.

Il évita de préciser que le bottage de fesses des géniteurs était non seulement une manière d’éviter d’avoir à s’approcher de plus de deux mètres d’une créature indisciplinée et contaminée, mais également une manière de démontrer sa désapprobation quant à l’élevage en masse de ces futurs fauteurs de troubles. La seule chose qui pouvait le consoler c’est de savoir que Rusard aimait autant, voir encore plus, les gosses que lui. Sauf que l’autre était obligé de les supporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et ça c’était une sacré satisfaction !

Est-ce nécessaire de préciser que la menace du châtain fit accélérer la bande de mômes qui se dépêcha de leur passer devant, certains se tenant l’arrière-train d’une manière fébrile, les autres chuchotant bruyamment entre eux, indifférents à la menace qui ne sera de toute manière pas mise en application. Hé oui, les enfants, charmants ou pas, étaient loin d’être des idiots et de nos jours les menaces n’avaient plus beaucoup d’influence sur leur éducation. Dommage !

Sa tasse était lamentablement vide et il essayait déjà de capter l’attention de la serveuse, lorsque ses yeux incrédules se posèrent sur une forme verdâtre et hésitante qui s’élevait un peu plus bas dans la rue, juste à l’entrée de l’allée des embrumes…

Non d’une gargouille !! Lacey regarde ça !

Le teint du noiraud vira l’espace de quelques instants au blanc. Beaucoup de passants s’étaient arrêtés, l’air horrifié, fixant la marque qui s’élevait dans le ciel bleu azur. Quelques personnes partirent d’un pas pressants du café où ils étaient assis, alors que d’autres restaient bêtement en admiration devant le Mosmorde qui venait d’être lancé à moins de cinquante mètres des deux membres de l’Ordre du Phénix.
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