Aménagement

* Non, pas comme ça…
Hum, non pas comme ça non plus…
Oui voilà, avec mon Patatas (peluche en forme de dragon) comme ça… *

Depuis son arrivée à Poudlard, Scylla avait tout de suite pris ses marques dans le château, et notamment dans le dortoir 4 des lionçonnes.
Cependant, il manquait, comment dire, sa touche personnelle, une marque bien à elle qui lui permettrait de se sentir encore plus chez elle.

C’est pour cela qu’elle avait décidé, déterminée, de mettre de l’ordre au niveau de son lit, à y ajouter des bricoles qu’elle avait emportées de chez elle, à Glisburth.
Tout d’abord elle arrangea son lit, glissant un pardessus étoilé rouge et or spécialement tricoté par sa grand-mère moldue.
Oui, cette dernière avait été prévenue par la mère de Scylla, sorcière, de l’entrée de sa petite fille dans la maison de Godric.
Elle s’était alors empressée de lui confectionner ce pardessus.

Ensuite, elle accrocha au mur derrière la tête de lit des morceaux du journal local de Glisburth, comportant des photos de l’équipe de Quidditch du village, puis des photos de sa famille qui souriait.

Après ça, elle s’attarda à confectionner un petit endroit douillet pour son chaton, Bulby, qui pour le moment, s’était évertué à dormir on ne sait où dans le château, s'amusant avec le fantômes, et allant chaparder en cuisine...
D’ailleurs, il fallait qu’elle le cherche avant que ce dernier ne soit servi au repas du soir.

Scylla s’écarta alors un peu de son lit, pour pouvoir apprécier la décoration qu’elle venait de faire et cela lui convenait.
A son goût, coloré, et avec sa petite touche personnelle, cet endroit lui était chaleureux.
Elle espérait cependant que cela ne gênerait pas sa voisine…

Satisfaite, elle posa enfin ses bouquins un peu en vrac autour de son lit (elle adorait les livres), et continua d’observer sa nouvelle « chambre », analysant chaque petit détail…
Elle se perdit alors dans ses pensées, et sans s’en rendre compte, elle se mit à somnoler, debout, droite comme un piqué, en rêvassant à ce qui l’attendait cette année et aux liens qu’elle allait tisser avec ses nouveaux camarades…

Malia entra comme à son accoutumé elle avait encore réussi à faire un malheur pendant la journée, c’était d’autant pire maintenant qu’un séduisant jeune homme l’avait secouru. Intérieurement, sa tête faisait des vagues dans tous les sens et elle vint même à se demander si elle allait tomber alors qu’elle montait les escaliers. S’agrippant avec ardeur à la rampe, elle continua sa montée vers son dortoir.

Ouvrant porte après porte, et s’écriant à chaque fois, ‘’ Oups, désolé, mauvais chambre. ‘’ Alors qu’elle arrivait au dortoir numéro 4, elle eut soudain l’impression que tous son univers allait s’effondrer. Elle se souvenait de son regard, remplit d’exaspérance et aussi de suspicion. Pourquoi, pourquoi elle? Elle détestait et adorait cette sensation. Planer était vraiment génial surtout sans balai ni filet, mais maintenant le cœur semblait vouloir percuter le plancher et elle se sentait saisi de remords et de honte.

Elle entra dans la chambre la tête dans les nuages, prenant pieds sur l’une des commodes, se mit à sautiller jusqu’à son lit avant de prendre son pieds dans ses mains et le masser là ou il lui faisait mal. Elle aurait bien voulu en faire autant pour son cœur, mais la région était beaucoup plus complexe à atteindre et ne sachant plus vraiment quoi faire avec toute cette histoire; se laissa tombé sur le dos dès que ses orteils lui laissèrent une minute sans souffrance.

Elle regarda le haut de la toile de son lit à baldaquin en soupirant effroyablement. L’arrivé des nouveaux dans le dortoir était à des milles et des milles dans sa tête, si bien, que lorsqu’elle tourna la tête pour voir son cadran, elle sursauta. La main placé sur sa poitrine, elle sentit son cœur se débattre encore plus violement.

Quelqu’un ici bas voulait qu’elle ait une crise cardiaque tellement les émotions étaient fortes! Après le choc, vint un terriblement hoquet qui la prit d’un coup. Cherchant de sa main un verre d’eau qui trainait toujours sur sa table de chevet, elle s’assit pour en prendre une grosse et longue gorgée.

-Bonjour.

Scylla, après avoir été perdue dans ses pensées, s’était posée sur son lit, et avait, comme à son accoutumée pour se relaxer, pris le premier bouquin qu’elle avait trouvé.

Mille balais dans un chaudron, c’était le nom de son livre. Elle avait du le lire des milliers de fois, mais ce n’était pas grave, passionnée par le Quidditch, elle l’ouvrit et commença à le dévorer.
Quelques pages plus tard, le sommeil se faisait sentir, mais il ne fallait pas qu’elle s’endorme, ça lui aurait été fatal, car se connaissant, elle se serait réveillée lendemain matin.
Tout à coup, elle aperçut son chaton, Bulby, qui gambadait dans le dortoir, et qui sentait vaguement la nourriture.

Ohoh, te voilà toi, tu as encore été faire un tour dans les cuisines petit chenapan !

Elle le prit par le flanc, le souleva de terre, et le posa sur son lit. Tout en le regardant, et ne remarquant pas qu’une Gryffy venait de faire son entrée dans la chambre, elle prit les granules rouges qu’il aimait tant et lui en versa dans sa gamelle.
Elle ajouta dans une coupelle un peu de lait qu’elle avait récupéré le matin même :

Tiens Bulby, régale-toi !

Elle le regarda alors tendrement, l’air « gaga ».

Lui caressant machinalement la tête, elle s’aperçut alors qu’elle n’était plus seule dans le dortoir, et qu’une jeune fille, l’air foncièrement pensif, se trouvait près du lit voisin.

A sa vue, Scylla crut que sa camarade allait s’évanouir de peur. Elle avait paru tellement perdue dans ses pensées que ça avait du être un choc de voir quelqu’un dans le dortoir, à peine à deux pas de son lit.

Bonjour.

Oh bonjour ! Je suis désolée si je t’ai fait peur ! Je m’appelle Scylla, je suis nouvelle ici… Je me suis permis d’aménager un peu mon lit et le mur, j’espère que ça ne te dérange pas ?!

La Gryffy semblait encore chamboulée, les battements de son cœur étant audibles dans tout le dortoir.

Oh, au fait je te présente Bulby, mon chaton, il est très sociable mais si tu ne veux pas qu’il dorme avec nous je peux comprendre !

Ne voulant pas brusquer la lionçonne, Scylla s’arrêta de parler, et lui adressa un sourire, reprenant Bulby sur ses genoux…