La quatrième année ne s'annonçait pas bien différentes des autres pour Stanislas. En effet les gens autour de lui ne l'appréciait guère avec la même fougue année après année, son père restait toujours aussi silencieux et Poudlard ne proposait toujours pas de cours d'escrime. Quel intérêt aussi de proposer une matière non magique et connue par une seule personne. Faute de cours d'escrime, le jeune noble pratiquait son art préféré seul et à sa manière. En combinant la magie à son savoir, il parvint à organiser des duels enflammés entre des pommes de terres et des carottes, chaque clan fournit en rapières. C'est là que le talent magique du jeune renard prenait toute son ampleur, avec d'astucieux mélanges de métamorphoses et de sortilèges afin de recréer toute l'ampleur épique de l'époque des chevaliers.

*Patate un, fente en tierce sur carotte trois !*

Vue de l'extérieur, le spectacle pourrait paraître surprenant. Il est vrai que un jeune homme de quatorze ans habillé dans son uniforme de Serpentard, Stanislas ayant préféré abandonné les couleurs de sa maison, du moins à l'école, menant littéralement à la baguette, tel un chef d'orchestre, une armée de patates vaguement humanoïdes et armées de pied en cap, contre son opposée version carotte, pourrait en effet paraître surprenant. Le plus dérangeant encore s'avérant être le champ de bataille lui-même, où on pouvait y voir des légumes et des féculents se battant à mort. Mais les raisons pour lesquelles il s'adonnait tranquillement à ce passe-temps sont simples. Dans un premier temps il s'ennuyait, le début d'année étant mou, ensuite il était seul dans la salle commune des Serpentards. Pour finir, quoiqu'il fasse, il semble que les gens ne l'apprécient toujours pas alors, partant sur ce principe, le jeune serpent en vint à se moquer qu'il est l'air ridicule ou non.

*Capitaine carotte, attaque en quarte sur patate un !*

Au début de sa scolarité à Poudlard, le vert et argent pensait que c'était sa conduite et sa façon de s'adresser qui attirait l'inimité des autres. Il en vint même à renier son éducation pour se calquer sur les autres dans leur façon d'être. Stoppant le vouvoiement et usant d'un langage plus commun, il pensait alors ne plus se couper des autres. Mais rien n'y fit, il en fut toujours pour le haïr souvent s'en même prendre le temps d'essayer de le connaître. Heureusement pour le jeune garçon, il y eut des gens agréables avec lui, ce qui le rassura sur sa conduite. Le fait est qu'il n'était pas sur au sujet de l'attitude des gens, il se demandait si le problème venait de lui-même ou d'une bande qui l'ayant prit en grippe se démenait afin que sa scolarité soit un véritable enfer.

*Capitaine patate, feinte en prime sur capitaine carotte !*

Alors que le jeune tacticien donnait ses ordres aux légumes et féculents et que l'affrontement entré dans sa phase finale, avec la victoire de l'armée patatoïde sur les carottes par une brillante passe d'arme du capitaine patate aboutissant à la mort du chef du clan des légumes, le jeune renard n'entendit point la porte s'ouvrir, ni les pas suivant ce premier son. Trop absorbé qu'il était par la reddition des survivants carottes.

La journée touchait à sa fin... Le soleil disparaissait peu à peu dans le parc, laissant à présent place à la lueur de la lune. Étonnamment lassé par cette première journée à Poudlard, Zelnius se laissa emporter par une foule d'élèves rejoignant l'intérieur du château. Contrairement aux autres salles communes qui se trouvaient aux étages supérieurs, celle de Serpentard prenait place dans les sous-sol du château, plus précisément du côté des cachots. S'enfonçant continuellement dans ces couloirs de pierres à l'atmosphère de plus en plus oppressante, le jeune vert et argent réalisa soudain une des utilités de l'endroit : l'effet repoussant émanant de ce lieu ne pouvait qu'effrayer les autres élèves. Cette pensée lui trottant dans la tête, Zelnius ressentait une certaine tranquillité : les Serpentard se trouvaient sur leur territoire, et les intrus réfléchiraient à deux fois avant de s'y s'aventurer. Parce qu'il s'agissait bel et bien d'un territoire hostile pour les non-Serpentard...
La porte de pierre ouvrant sur la salle commune venait d'apparaître devant Zelnius. Ayant récemment appris l'existence d'un mot de passe lui permettant l'accès à cette salle, le garçon s'efforça de s'exprimer d'une voix claire et intelligible pour énoncer le mot de passe.

La porte s'ouvrit alors d'elle-même, laissant place à une sombre pièce au plafond bas. Quelques lampes éclairait faiblement cet espace pour le moins confiné. Mais une scène pour le moins improbable et inattendue attira l'attention du jeune garçon. Un élève s'adonnait apparemment à un combat de légumes, du moins selon ce que Zelnius pouvait apercevoir de la scène. * C'est une blague... * pensa-t-il, incrédule. Pourtant, l'inconnu donnait l'impression d'être captivé par ce spectacle. Soit... Ce dernier ne s'étant pas encore aperçu de sa présence et étant toujours aussi concentré sur ce qu'il faisait, Zelnius s'éclaircit légèrement la voix avant d'ajouter, de manière supérieure :

" Tu te sens bien ? L'infirmerie n'est pas loin, tu sais... A moins que tu ne cherches les cuisines, d'après ce que je vois... "

Cette grotesque situation tourna soudain au risible. Une patate enragée s'attaqua sauvagement à une pauvre carotte qui ne demanda pas son reste. Cette dernière explosa violemment sous l'impact, et offrit à la surface de la table une toute nouvelle couleur. Cependant, Zelnius ne pût retenir un petit sourire. Bien que pitoyable, cette situation ne pouvait malgré tout le laisser indifférent. Changeant catégoriquement de ton, Zelnius s'approcha de son camarade, et lui tendit chaleureusement sa main :

" Seheldar... Zelnius Seheldar... "

Alors que l'unique carotte voulait se rendre afin de sauver sa vie, le jeune noble entendit soudainement une voix hautaine un peu trop proche de lui à son goût :

" Tu te sens bien ? L'infirmerie n'est pas loin, tu sais... A moins que tu ne cherches les cuisines, d'après ce que je vois... "

Surpris autant par le ton moqueur que par sa proximité, ne laissant aucun doute au fait qu'il en était la cible, les négociations s'achevèrent par la mise à mort rapide et sauvage du légume. Son explosion fut la clôture de cette bataille épique. La petite carotte, alors désarmée, ne comprit pas ce qui put lui arriver, toute tremblante de peur qu'elle était, le capitaine patate n'hésita pas une seconde à lui lancer une terrible botte, profitant du court répit qu'exerçait l'influence du jeune renard sur lui. Ne sachant pas quoi faire, le jeune noble finit par mettre fin à cette mascarade en désactivant les patates restantes et en se tournant vers le nouveau venu.

*Je pensais ne plus entendre quelqu'un s'adresser à moi dans ce lieu...*

L'autre personne était un Serpentard bien entendu, plus petit et plus jeune, surement un première année, Stanislas se remémorant l'avoir vu sous le Choixpeau il y a peu. Au premier regard, le blondinet avait une attitude hautaine, mais progressivement un sourire gagna son visage, fait logique au vu de la situation. Pour finir, il s'approcha de son ainé en tendant la main et se présenta :

" Seheldar... Zelnius Seheldar... "

Se levant à son tour, le jeune noble se présenta de même en acceptant la main tendue vers lui :

- Stanislas Gatween. Mais appelle-moi Stan, je t'en prie.

Se retournant vers le champ de bataille, il envoya le tout dans le feu d'un coup de baguette. Une fois la table de nouveau propre, il se retourna vers son camarade en lui proposant de prendre place autour de la table.

- Je suis désolé pour le... spectacle auquel tu as assisté. Je m'ennuyais et n'ai pas trouvé de meilleures solutions afin de pallier cet ennuie et par la même occasion de m'entraîner en sortilèges et métamorphoses...

- Mais ne parlons plus de ça si tu veux bien. Tu es en première année si je ne m'abuse ?

Autant Lou pouvait se révéler d’une humeur massacrante au réveil, surtout quand son lever du pied gauche précédait une longue journée de cours, autant le soir, de retour dans la salle commune...cette humeur de dogue ne s’était pas améliorée. Normal : quand on a passé des heures cloué sur des chaises inconfortables à écouter les bavardages d’une bande de vieux singes savants, on est rarement gai comme un pinson. A moins d’être un gros fayot. Et le jour où on pourrait traiter Lou de fayotte, Voldemort recevrait le prix de la camaraderie.

Donc, quand elle revint à la salle commune ce soir-là, Lou n’était pas précisément d’humeur à rire et à chanter sur les tables. Sans même prêter attention aux deux garçons qui discutaient dans un coin, elle balança son sac aux pieds d’un fauteuil rembourré et s’effondra dedans, s’apprêtant à piquer un petit somme réparateur.

Mais son repos fut de très courte durée.

A peine avait-elle fermé les yeux qu’un picotement dans ses narines la sortit de sa torpeur naissante et la fit se redresser.

- C’est normal que ça sente la macédoine cramée ?, demanda-t-elle en tournant la tête vers les deux garçons qui tapaient la discute.

" Stanislas Gatween. Mais appelle-moi Stan, je t'en prie. "

Stan... Il s'en souviendrait, sans le moindre doute. Un personnage de son envergure ne courait pas les rues, c'était le moins que l'on puisse dire... Puis ce dernier, d'un geste rapide et précis de sa baguette, nettoya la table, et tous deux purent s'y installer tranquillement. Un court instant de répit n'était pas de refus, surtout après une telle journée. Mais le calme ne dura pas longtemps, son camarade s'adressant à lui :

" Mais ne parlons plus de ça si tu veux bien. Tu es en première année si je ne m'abuse ? "

" Ouais, un p'tit nouveau comme tu peux le voir... "

Le jeune vert et argent n'avait pas forcément la tête à engager une conversation, qui allait certainement trop s'éterniser à son goût. Non, au contraire, il cherchait plutôt à se reposer, et pouvoir enfin oublier tout ce qui se passait autour de lui. Mais il reconnut cependant qu'il s'avérait préférable de paraître sous son meilleur jour, du moins lors de son premier jour à Poudlard. Il se força donc à installer un sujet de conversation, histoire d'apprendre quelque peu à connaître son homologue. Étonnamment, une idée lui vint subitement en tête :

" Tiens, maintenant que j'y pense, on a eu droit à notre premier cours avec le frère Carrow, ce matin. Laisse-moi te dire que ces maudits Sang-de-Bourbe vont regretter d'être venus au monde... "

Quand soudain la porte de la salle commune s'ouvrit violemment, laissant apparaître une jeune fille aux cheveux d'un noir intense, apparemment elle aussi épuisée par sa journée. Sans un regard pour ses deux camarades, elle se précipita vers le premier fauteuil, pour enfin s'écrouler dans celui-ci. Zelnius adressa un regard interrogateur à son camarade, espérant un quelconque soutien de sa part. Se pouvait-il qu'il la connaisse déjà ? En tout cas, elle n'était pas en première année, Zelnius en était certain... Lorsqu'une voix féminine le sortit de ses pensées, en s'écriant :

" C’est normal que ça sente la macédoine cramée ? "

Une odeur nauséabonde se propageait en effet dans toute la salle, et approuvant totalement sa réflexion, le jeune garçon ne pût s'empêcher de lui répondre :

" J'ai bien peur que tu n'ais loupé le meilleur. Un combat de légumes... Si si j'te jure, ajouta-t-il, un sourire aux lèvres, à la vue du regard déconfit de sa camarade. Pour l'odeur, arranges-toi avec le monsieur ici présent ! "

" On discutait justement du cours de ce matin, avec ce fameux Carrow... "

" Ouais, un p'tit nouveau comme tu peux le voir... "

Fut la seule réponse que lui donna son nouveau camarade. Il lui semblait bien qu'il ne l'avait jamais vu auparavant. Durant ses premières années il ne faisait point attention aux autres élèves, excepté s'il y avait un intérêt, mais s'étant rendu compte que cela en avait blessé certains, acte expliquant en partie le fait qu'il soit tenu à distance, il avait alors appris à faire attention aux gens l'entourant et si possible se remémorer leur prénom.

- Je suis pour ma part en quatrième année. Tu vas voir que dans l'ensemble ce n'est pas trop mal ici...

Cherchant alors un sujet de discussion approprié, et pas trop ennuyeux, qu'il pourrait tenir avec un première année et qui plus est, inconnu. Sa peine ne fut pas très longue, car le plus jeune des deux serpents se lança de lui-même dans un nouveau sujet :

" Tiens, maintenant que j'y pense, on a eu droit à notre premier cours avec le frère Carrow, ce matin. Laisse-moi te dire que ces maudits Sang-de-Bourbe vont regretter d'être venus au monde... "

*Carrow...*

S'installant le mieux possible dans son fauteuil et se raclant la gorge le plus discrètement qu'il lui fut possible, le jeune renard lança :

- Le prof de Défense con...

Il n'eut pas l'occasion de quasiment commencer sa phrase, que la salle commune des Serpentards fut le témoin d'une entrée violente. Cette fois-ci non pris au dépourvu, le jeune noble put détailler la nouvelle arrivante et voir ainsi si il la connaissait. Plus jeune que lui, la damoiselle était d'une beauté certaine, Stan ne lui ayant jamais adressé la parole, il n'en savait pas moins qu'elle se prénommait Lou Allegra... Brady, si ses souvenirs étaient exacts. Devant le regard interrogateur de son voisin de table, le vert et argent lui fit le signe « deux » avec sa main droite, lui indiquant ainsi en quelle année se trouvait la jeune fille. Celle-ci, pour sa part, ne semblait même pas avoir remarquée les deux jeunes garçons, apparemment plongée dans une mauvaise humeur très noire.

Ne voulant pas gêner la serpent, Stanislas se retourna vers Zelnius afin de reprendre ce qu'il allait dire sur le professeur Carow :

- Le prof...

" C'est normal que ça sente la macédoine cramée ? "

Sentant le sang lui monter au visage, le jeune noble chercha rapidement une excuse valable. En effet il avait pensé à nettoyer la table, mais pour ce qui était de l'odeur, il avait complètement oublié. De toute façon, il était clair maintenant que Lou savait qu'ils étaient là, alors autant lui dire quelque chose.

" J'ai bien peur que tu n'ais loupé le meilleur. Un combat de légumes... Si si j'te jure

La réponse du première année ne lui laissa aucune chance de trouver une raison valable et ce encore moins quand il le désigna clairement comme étant le responsable de cet « incident » :

Pour l'odeur, arrange-toi avec le monsieur ici présent ! "

*Quitte à dire la vérité, autant la déformer un petit peu...*

Se redressant de nouveau dans son fauteuil, le jeune renard s'empara d'un crayon et le transforma en bâton d'encens qu'il alluma sans attendre.

- Voilà pour ce qui est de la mauvaise odeur. Pour le « fameux » combat de légumes, il ne s'agissait tout simplement que d'un entraînement combiné de métamorphoses et de sortilèges. Rien de bien grave.

Terminant sa phrase, il adressa à son comparse un regard appuyé et celui enchaîna peu après :

" On discutait justement du cours de ce matin, avec ce fameux Carrow..."

HJ : Pardon pardon pardon pour le retard

Le regard noisette Lou allait de l’un à l’autre des deux garçons qui lui parlaient, affichant clairement sa surprise. Ils la charriaient là ?

- Des légumes qui se battent ?, reprit-elle sourcil haussé, ignorant volontairement leur allusion au cours de Carrow.

Pour une raison qu’elle ignorait, sa mère avait frôlé la crise cardiaque en apprenant que deux Mangemorts avaient été nommés professeurs à Poudlard. Bon, bien sûr, la nouvelle avait foutu les jetons à tout le monde, mais à voir la tête que faisait parfois sa mère, quand elle croyait que personne ne la voyait, on aurait cru que les Carrow venaient spécialement pour ses enfants. Et le petit discours qu’elle avait tenu à Lou avant leur départ pour la gare, le matin de la rentrée, n’avait fait que renforcer cette impression.
Après avoir promis, pour la sept-centième fois, qu’elle ne ferait rien pour se faire remarquer, Lou avait grimpé dans l’âtre de la cheminée, brûlant des flammes vertes de la poudre de Cheminette, bien décidée à comprendre pourquoi elle aurait quoi que ce soit à craindre de ces Mangemorts. Evidemment, ils étaient ignobles. Mais aux dernières nouvelles, presque tout le monde, dans leur bande, avait fait ses classes à Serpentard. Même leur chef. Alors pourquoi sa mère avait-elle l’air de la croire en danger de mort ?

Avant d’émettre la moindre opinion sur ces deux affreux oiseaux, il lui faudrait comprendre.

- Vous êtes sérieux là ?, reprit-elle, ne se remettant apparemment pas de cette image absurde.

Elle croisa nonchalamment ses jambes fines sur un accoudoir.

- Si vous vous ennuyez à ce point, pourquoi vous faites pas vos devoirs ? C'est presque aussi intéressant que regarder des patates se foutre sur la tronche...

[HJ] Désolé, grosse panne d'inspiration ^^ [/HJ]

" Vous êtes sérieux là ? "

Le première année ne jugea pas nécessaire de lui répondre. Non. Il en avait également assez de cette absurde histoire. Ca avait été marrant, voire inquiétant, au début, mais à présent cette aventure n'était plus que du passé à ses yeux. Lorsque soudain, la situation tourna davantage au ridicule. Apparemment, c'était encore possible de faire pire, malgré l'indétrônable duel de légumes qui avait eu lieu précédemment. Car à présent, il était question de devoirs... A la formulation de cette idée par la fillette, Zelnius crût rêver. Il répondit cependant à son interlocutrice, d'un ton ironique qui correspondait le mieux du monde à la situation :

" C'est ça... Comptes là-dessus... "

C'est vrai quoi, le jeune garçon n'avait en aucun cas l'intention de s'atteler à ses devoirs dès son premier soir à Poudlard. Non, il préférait avoir affaire à une vraie conversation, et par la même occasion, cela lui permettrait d'apprendre à mieux connaître ceux qu'il côtoierait durant ses prochaines années d'étude. Mais le plus étonnant se trouvait être que ses deux camarades n'avait apparemment pas l'intention d'engager une quelconque discussion. Justement, cela n'était peut-être qu'une apparence. En effet, Stan en était encore au point de se justifier avec Lou, tandis que cette dernière, affalée dans son fauteuil, paraissait plus près de tomber dans les bras de Morphée que d'autre chose. Quoi qu'il en soit, deux solutions s'offraient à présent à Zelnius : ré-engager la conversation, ou bien simplement rejoindre les dortoirs et s'écrouler sur son lit qui l'attendait patiemment. La deuxième alternative s'avérait bien plus alléchante, étant donnée son éprouvante journée. Il ne pouvait toutefois laisser ses compagnons en plan dans ses conditions, car il ressentirait inévitablement, tout au fond de lui, un certain goût d'inachevé. S'efforçant donc de dynamiser la situation comme il le pouvait, il décida d'enchaîner, bien malgré lui, - et une fois de plus - sur les Carrow. Oui, car il éprouvait une sensation indescriptible à leur égard. Il reconnaissait d'une part une certaine fascination quant à leur personnalité et leurs procédés. Mais d'autre part, une sensation de méfiance et peut-être même de peur - mais il n'aurait jamais osé avouer ce point-là - l'emplissait en leur présence. Certes, Zelnius n'avait eu seulement affaire qu'au frère Carrow, mais la soeur ne paraissait pas si différente de lui, loin de là. Prenant son courage à deux mains, et au vu de la tentative de diversion de sujet de Lou, le jeune garçon se risqua tout de même :

" Pour en revenir aux Carrow... " Puis il marqua une pause, épiant les réactions de ses interlocuteurs, avant de poursuivre. " J'aurai bien aimé connaître vos avis à leur sujet, parce que personnellement, j'ai du mal à savoir où me situer par rapport à eux et à leurs idées... "

Un silence s'installa alors. *Espérons qu'il soit vite brisé...* pensa-t-il, soucieux.

En réalité, j'ai déjà terminé mes devoirs. L'ennuie me gagnant et ne voulant pas perdre de temps à ne rien faire d'intéressant, j'ai décidé alors de m'exercer un peu, de façon originale je le confesse, puis regardant chacun de ses interlocuteurs, Stan ajouta. Si d'ailleurs vous avez besoin d'aide pour une matière, je suis plutôt bon élève alors n'hésitez pas à faire appel à moi. Il est temps que les Serpentards s'entraident et deviennent les meilleurs et ce de manière écrasante !

Afin de renforcer ses paroles, le jeune noble métamorphosa une boule de parchemin trainant par là en un lion miniature. Celui-ci, encore rugissant, fut envoyé au milieu du feu brulant dans la cheminée et répandant une douce chaleur dans la salle commune, au grand bonheur des serpents. Non pas qu'il haïssait les rouges et or, mais plutôt que c'était une coutume Serpentard et qu'il s'en sentait de plus en plus un dans l'âme.

Le jeune renard n'avait plus vraiment d'inspiration à propos du sujet sur le combat alimentaire. Cherchant vainement une porte de sortie, Zelnius remit sur le tapis le sujet Carrow.

*Je t'en dois une !*

Ne les ayant encore jamais eu en cours, il ne pouvait alors pas trop se faire d'idées précises quant au duo professoral fraichement arrivé et faisant tant parler. Pourtant, Stanislas avait néanmoins la possibilité d'exprimer ce qu'il pensait réellement.

Pour être franc, je ne sais que trop en dire. Je ne les ai pas encore rencontrés personnellement, du coup... Le vert et argent marqua une pause et reprit. Tout ce que je peux dire, c'est que le nom Amycus Carrow ne m'est pas inconnu, pourtant il ne me semble pas le connaître. Cela m'intrigue.

Ayant terminé, il observa ses voisins afin d'épier leurs réactions. Ce qu'il venait de leur dire, personne encore n'était au courant.

Malgré l'ambiance légèrement tendue régnant en ce lieu, celui-ci restait malgré tout chaleureux. Même s'il avait dans un premier temps trouvé inopportune l'arrivée de ses deux camarades de maison, l'ainé de la salle commune en était rapidement venue à les tolérer, voire même à apprécier cette conversation. Cela faisait longtemps en effet qu'il n'avait connue un tel contact humain. Et pour cela il bénissait les deux jeunes vert et argent.

En entendant le grand blond insister pour parler de leurs inquiétants professeurs, Lou étouffa (à peine) un bâillement malpoli et ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Qu’est-ce que c’était que cette obsession pour les Carrow ? Il était amoureux ou quoi ?

- Bah ce sont des Mangemorts, dit-elle simplement à l'autre, celui qui paraissait plus âgé.

Pas besoin d'en dire plus, le mot "Mangemort" donnait déjà une idée assez claire du genre de profs qu'ils pouvaient être.

Son regard noisette se posa alors sur le blond.

- C’est juste pour connaître notre avis, ou ils t’ont engagé comme espion ?, lui demanda-t-elle avec un sourire malicieux.

Elle ne disait ça que sur le ton de la plaisanterie, mais après tout, qui savait ce dont ces affreux Mangemorts étaient capables ? S’ils avaient l’idée d’utiliser des élèves pour savoir ce que leurs camarades pensaient du nouveau régime en place, ils ne se gratteraient sûrement pas. Ombrage n’avait-elle pas usé du même stratagème, deux ans auparavant ?

D’après Isaac, qui lui avait tout raconté, cette politique avait surtout profité aux Serpentard, qui s’étaient dépêchés de se placer sous la coupe de la sous-secrétaire. Mais aujourd’hui, les enjeux étaient bien plus graves que le privilège de porter un stupide badge inquisitorial. Si on ne filait pas droit avec les Carrow, on ne risquait pas "simplement" de passer des heures à s’écorcher la main avec une plume sadique. On mettait en danger sa vie, et celles de ses proches.

Si donc le grand blond était un espion à la solde des Mangemorts (pas très discret, l’espion), il valait mieux se la fermer bien comme il faut plutôt que de reconnaître qu’ils lui filaient la chair de poule.

- Les châtiments corporels et moi ça a toujours fait deux, reprit-elle en croisant les bras dans une attitude de défi.

" Pour être franc, je ne sais que trop en dire. Je ne les ai pas encore rencontrés personnellement, du coup... Tout ce que je peux dire, c'est que le nom Amycus Carrow ne m'est pas inconnu, pourtant il ne me semble pas le connaître. Cela m'intrigue. "

Ce fut le quatrième année qui prit le premier la parole. Et autant dire que sa réponse ne satisfaisait pas vraiment Zelnius... Ses nombreuses interrogations ne trouvaient toujours pas de réponses et pire, ses doutes n'en furent qu'accrus. Car des doutes, il en avait, surtout au sujet de ses deux professeurs. Puis sa camarade enchaîna rapidement sans le regarder, lui rappelant un détail qu'il s'efforçait d'oublier :

" Bah ce sont des Mangemorts... "

Ouais... Des Mangemorts... Justement, il était bien là le problème le plus ennuyant. Le Serpentard se rappela alors les paroles de son père, avant de le quitter pour Poudlard. Ce dernier s'était exprimé sur un ton grave, qui avait amplifié la dimension de ses dires : " Surtout, ne t'attires aucun ennui avec eux. Bien qu'ils fassent partis de mes connaissances, je ne pourrais malheureusement rien pour toi en cas de problème... Le principal, c'est de te ranger coûte que coûte de leur côté, ensuite rien ne pourra t'arriver... " Dans sa voix pouvaient se lire deux sentiments contradictoires : d'une part ressortait une certaine complicité avec eux, complicité qui cachait une compréhensible sensation de peur. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il les connaissait, mais leur relation paraissait pour le moins ambiguë. Espérant trouver une réponse à ses questions, Zelnius lui avait alors demandé certaines explications, auxquelles son père lui avait séchement rétorqué : " Fais ce que je t'ai dit, et tout se passera bien. Mieux vaut que tu n'en saches plus, fais moi confiance. " Et une fois de plus, son fils lui fit confiance, malgré une certaine réticence. Ce qui était toutefois sûr et certain, ce fût que ses doutes le suivraient jusqu'à Poudlard. Mais il ne pouvait en rester là, il lui fallait des réponses, et rapidement...
Faisant part de ses découvertes à son second frère aîné, lui aussi à Poudlard, ce dernier ne semblait pas s'en préoccuper autant que lui, et lui répondit que tout lui paraissait normal. Mais ses plus grandes peurs risquaient de s'avérer vraies : son père n'avait depuis quelques temps plus aucun emploi officiel; il ne parlait jamais de ses réelles occupations en présence de ses deux derniers enfants et restait très discret à propos de ses agissements... Tout semblait pourtant concorder, au grand dam de son dernier fils. Mais le jeune garçon semblait incapable de se l'avouer à lui-même, et gardait tous ses doutes pour lui. Le première année n'était pas du genre à se livrer facilement à d'autres personnes, et encore moins lorsqu'il ne connaissait celles-ci que depuis seulement quelques minutes. Cependant, lancé dans son élan, il allait leur faire part de sa principale interrogation - celle qui la préoccupait le plus - , sans se soucier des conséquences et de ce qui pourrait advenir par la suite. Sur le point d'entamer sa phrase, Lou reprit la conversation et le fixa, un sourire aux lèvres :

" C'est juste pour connaître notre avis, ou ils t'ont engagé comme espion ? "

Zelnius ne pût s'empêcher de rire à son tour, et lui rendit son sourire. Plus encore que par son inattendue comparaison avec un espion, ce fut simplement son intervention qui le soulagea au plus haut point. Sa camarade l'avait en quelque sorte sauvé : le jeune garçon réalisait à présent, avec un peu de recul, qu'il avait failli faire une très grosse erreur qu'il aurait inévitablement regretté. Puis de toute façon - et il l'espérait au plus profond de lui - , peut-être ne s'était-il seulement imaginé des choses qui ne correspondaient en rien à la réalité... Reprenant ses esprits et essayant de paraître le plus détaché possible, il répondit gentiment à sa voisine :

" Non, t'en fais pas. Je vais pas te livrer à eux... " Puis il s'arrêta un instant, avant de reprendre à la vue de la soudaine réaction de sa camarade. " A moins que tu ne m'y obliges... " ajouta-t-il ensuite, un sourire en coin.

" Les châtiments corporels et moi ça a toujours fait deux " lui rétorqua-t-elle d'un air supérieur.

" Si vous voulez tout savoir, c'est juste que je me pose pas mal de questions sur eux, et aussi sur ma famille. Mais je vais pas vous importuner davantage avec mes histoires, j'aurai seulement espéré des réponses, voilà tout... Quoi qu'il en soit, n'en parlons plus, en espérant juste qu'ils ne nous créent pas plus d'ennuis qu'on en a déjà... " reprit Zelnius, histoire de mettre les choses au clair avec ses deux camarades de maison.

Souhaitant alléger l'ambiance qu'il avait malgré lui plombée, le jeune garçon changea radicalement de sujet, et s'adressa à son voisin le plus proche :

" Pour ce qui est de ta récente métamorphose, sache que je suis le premier intéressé pour apprendre à l'exécuter... Beh quoi, c'est amusant de maltraiter quelque peu les lions, vous trouvez pas ? "

Puis il pouffa de rire, satisfait d'avoir redonné vie à leur salle commune, dont l'ambiance devenait de plus en plus pesante...

La discussion sur les Carrow, malgré le fait qu'elle fut brève, donna des renseignements à Stan sur ses deux camarades de fortune. Dans un premier temps, Lou ne les porter apparemment pas dans son coeur, mais il semblait au jeune renard que celle-ci ne disait pas tout, elle avait même l'air un peu apeurée à la seule idée dans parler et essayer de le camoufler sous un masque de désintérêt. Le jeune noble en resta là ne voulant pas empiéter sur la vie privée de la jeune fille. Pour ce qui était de Zelnius, son attitude était tout autre, il semblait se poser des questions sur les Carrow, mais hésitait à mettre en avant cet intérêt de peur surement qu'on le juge. Se voulant rassurant avec le jeune garçon, Stanislas prononça de même sa curiosité pour les Carrow :

- Je m'interroge moi aussi sur les Carrow et ma famille pour tout te dire Zelnius, si tu veux on pourra reprendre cette discussion plus tard car elle semble mettre notre jeune amie plutôt mal à l'aise.

Encore une fois ce fut Zelnius qui changea le sujet, de manière aussi brusque que les fois précédentes. Il semblait intéressait par le sort que le Stan avait jeté plus tôt, le sort de transformation d'une boule de papier en lion animé.

- Ce sort n'est pas très aisé à accomplir, en fait il s'agit d'un mélange de métamorphose et d'illusion. La boule de papier prend la forme d'un lion miniature et on a l'impression que celui-ci est vivant. En réalité il ne s'agit que d'une figurine de lion en papier sur laquelle je lance un sort d'illusion... Le jeune serpent reprit sa respiration, pointa sa baguette sur un autre morceau de parchemin, le fit léviter jusqu'à la table et s'exclama en le pointant : Chimeria Leonis !

Encore une fois un lion miniature prit place sur la table. Ayant soudain une idée, le vert et argent fit léviter une nouvelle boule de papier et prononça à voix haute :

- Chimeria Serpensis !

Ce coup-ci ce ne fut plus un lion, mais un serpent qui semblait défier le lion miniature, même si en réalité, il le savait très bien, il n'y avait que deux bêtes morceaux de papiers de formes vaguement animales, trônant sur la table.

- Je pourrais les faire s'affronter, mais j'imagine que l'on a eu suffisamment de... « violence » pour la soirée.

Mais cette fois, ce fut au tour de Lou de revenir à l’épineux sujet des Carrow.

- De quoi ?, demanda-t-elle au grand brun, d’où ça me met mal à l’aise ? Tu me prends pour une femelette ?

Complètement droite dans son fauteuil et parfaitement réveillée, à présent, elle lança un regard interrogateur aux deux garçons.

- Et d’abord ça veut dire quoi, ça, que vous vous posez des questions sur eux et votre famille ? Vous croyez que ce sont des cousins éloignés à vous ?

Elle avait lancé ça sur un ton sarcastique, mais après tout, c’était plus que possible. Les Carrow détestaient tellement les Moldus et tout ce qui s’y rapportait qu’ils devaient sûrement être de sang-pur. Et à entendre les tons un peu maniérés des deux garçons, elles les imaginaient bien héritiers d’illustres et richissimes dynasties s’enorgueillissant de ne pas avoir une seule goutte de sang Moldu dans leur arbre généalogique depuis des siècles. Surtout le brun, celui qui parlait un peu comme un chevalier.
A force de ne se marier qu’entre eux, les Sang-pur finissaient forcément, c’était sûr, par s’épouser entre cousins. Ce qui n’était pas très malin parce qu’ils n’allaient bientôt plus donner naissance qu’à des imbéciles congénitaux. Mais bref. Tout ça pour dire que l’un des deux pouvait tout à fait être apparenté à ces affreux Carrow.

Ou bien...

Un frisson glacé la parcourut.

Quand ils disaient qu’ils se posaient des questions, est-ce qu’ils ne voulaient pas plutôt dire qu’ils se demandaient si des membres de leur famille les fréquentaient ? Travaillaient avec eux ? Autrement dit...elle frémit à nouveau...étaient des Mangemorts eux-mêmes ?

Elle les regarda plus attentivement.
Si ça se trouve, l’un des deux (ou les deux !) vivait sous le même toit qu’un (ou des !) assassin sanguinaire qui avait torturé et tué des gens !

Elle était bien placée pour savoir qu’on ne choisissait pas sa famille (ou elle se serait arrangée pour naître aussi loin de l’Oncle que possible), mais quand même...

" Ce sort n'est pas très aisé à accomplir, en fait il s'agit d'un mélange de métamorphose et d'illusion. La boule de papier prend la forme d'un lion miniature et on a l'impression que celui-ci est vivant. En réalité il ne s'agit que d'une figurine de lion en papier sur laquelle je lance un sort d'illusion... "

Voici la réponse de son camarade de quatrième année. Apparemment, ce serait pas pour tout de suite avant de réaliser une telle illusion. Mais en réalité, il n'en avait que faire. Non, il était toujours préoccupé par d'autres problèmes bien plus importants que le fait de savoir faire apparaître un lion artificiel. En y repensant, ce ne serait certainement pas le temps qui lui manquerait dans l'avenir... Le jeune garçon admira cependant avec beaucoup d'attention la rencontre entre un lion et un serpent, tout deux fraîchement matérialisés. S'attendant par pur réflexe à un violent combat, il ne pût retenir un certain dépit lorsque Stan leur annonça qu'ils avaient eu un lot suffisant de violence pour la soirée. Qui sait, c'était peut-être mieux comme ça, avec un peu de recul... Zelnius s'adossa alors au dossier du fauteuil dans lequel il venait à peine de s'affaler. Sur le point de céder au sommeil, il se sentait déjà disparaître de ce monde lorsque Lou surenchérit une nouvelle fois, s'en prenant à Stan de manière assez violente. Bien que troublé dans son sommeil, le première année fût tout de même soulagé qu'elle ne s'en prenne pas à lui, mais à son camarade. Mais c'était sans compter sur le sens de la répartie de Lou, que Zelnius avait récemment découvert à ses propres dépends. Sur ce coup-là, aucun des deux n'y échapperait, c'était certain :

" Et d’abord ça veut dire quoi, ça, que vous vous posez des questions sur eux et votre famille ? Vous croyez que ce sont des cousins éloignés à vous ? "

C'en était trop pour Zelnius. Les nerfs déjà suffisamment à vifs suite à cette dure journée, il se trouvait à présent à bout. Le Serpentard ne continuerait pas cette conversation, qui s'éternisait bien trop à son goût : pourtant à l'origine de ce débat, il pensait que cela était préférable pour tout le monde, non pas que pour lui. Mieux valait en rester là. Se levant brusquement, il fixa la jeune fille d'un regard désapprobateur, et s'exclama de façon relativement abrupte, du moins pour ceux ne le connaissant pas :

" Ca suffit ! Cette discussion a suffisamment duré à mon avis ! Mieux vaut qu'on aille se reposer à présent ! "

En effet, il commençait à se faire tard. Le temps avait défilé à une vitesse hallucinante, et personne ne l'avait apparemment remarqué...

Sans réellement s'en rendre compte, il venait à l'instant même de donner un ordre à ses compagnons. Pas intentionnellement certes, mais il l'avait tout de même fait. Etant donné l'état d'exaspération dans lequel il se trouvait, il était préférable de couper cours à cet entretien. Zelnius se dirigea donc précipitamment vers les dortoirs des garçons, sans même attendre Stan qui avait peut-être également l'intention de rejoindre sa chambre. Une seule idée trottait dans la tête du Serpentard : rallier au plus vite son lit, et ainsi éviter tout contact avec quiconque. Toutefois, faisant le vide en lui et évacuant sa colère, il se retourna une dernière fois vers ses camarades de maison. Pas pour leur crier dessus, non... Mais plutôt pour les remercier pour cette soirée... Cela lui tenait sincèrement à coeur, et sans la moindre trace d'animosité comme il avait pu en faire preuve lors de ses dernières paroles, il leur annonça avec un véritable sourire :

" Avant que je ne m'absente... " Il marqua alors une pause - voyant deux visages toujours sous le choc de sa récente intervention et du comportement qui s'ensuivit - avant d'ajouter. " Je tenais simplement à vous dire que ça m'a fait plaisir de vous rencontrer et de faire connaissance avec vous deux... Vraiment... " insista-t-il.

Puis il se retourna, sans ajouter le moindre mot. D'habitude, le première année éprouvait une certaine facilité à manier la langue, et ainsi il lui était relativement facile d'embobiner qui il voulait. Mais là, c'était différent... Il leur avait parlé en toute sincérité, et espérait qu'ils le ressentiraient...
Reprenant ensuite son chemin, il ne pût s'empêcher de repenser à cette rencontre, et plus précisément à l'image de lui qu'il avait laissé à ses compagnons... Qu'allaient-ils penser de lui suite à leur petit différend ? Comment aborder leurs futures retrouvailles ? Autant de questions auxquelles la nuit allait l'aider à réfléchir, du moins il l'espérait fortement...

[Topic terminé pour ma part. Merci à vous deux ]