Le Deal du moment : -19%
Aspirateur balai Dyson V15 Detect Absolute (2023)
Voir le deal
649 €

Partagez
 
 Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyDim 2 Aoû - 19:27:41

Il y avait au moins une chose intéressante dans ce cours, c'est qu'on ne s'y faisait pas traiter de sang-de-bourbe, de parasite ou de voleur de magie. La jeune enseignante se démarquait d'ailleurs de la tendance dominante à Poudlard : à ce qu'on disait, elle n'utilisait même pas de sortilèges de torture sur ses élèves ! Quelle mollassonne alors ! Il faudrait vraiment lui donner un petit cours de rattrapage sur la pédagogie efficace, mise en oeuvre avec tact et subtilité par les Carrow... Bon, pour le moment, tout cela ne déplaisait pas à William : il avait eu sa dose de sorts et de réflexions acerbes, un peu de repos ne faisait pas de mal. Le rouquin retrouvait le plaisir tout simple de suivre tranquillement un cours, sans craindre pour sa sécurité, sans appréhender le moment où on lui reprocherait ses origines... Cette situation confortable lui permettait de se concentrer uniquement sur la leçon du jour, ce qui ne lui était guère arrivé depuis la rentrée. Plume en main, l'adolescent s'efforçait de prendre des notes- pas facile, ça allait un peu vite- et il en oubliait de participer. Bon, même s'il répondait à lui seul à toutes les questions, ça ne suffirait pas à rattraper le retard qu'accusait le sablier des Gryffondor...

Le roux leva sa plume, redoublant d'attention pour ne pas être complètement largué avec les différentes classifications. Critères anatomiques, ça allait encore ; un petit oiseau, un petit poisson s'aimaient d'amour tendre, c'est facile de les différencier... mais gnome de jardin et elfe de maison... Bon, déjà William n'avait jamais vu de gnome de jardin. Il ouvrit son manuel à l'index pour y chercher la créature en question, mais une sorte de diarrhée verbale attira son attention... Zélie Colien était en train de répondre à une question, dans un langage digne d'un élève de CE2 un peu attardé. Un instant, William eut envie de lui lancer son encrier au visage pour qu'elle cesse de bêtifier ainsi, mais il songea que cela pourrait anéantir sa tentative de se faire oublier du corps enseignant, et il s'abstint, à regret. Plus tard, peut-être, il pourrait la pousser sous les cinq pattes de la vilaine créature que montrait la prof...

Que faire face à cette horreur ? S'évanouir, peut-être ? Non, quand même, il était moins moche que Carrow mâle. Fuir semblait une bonne idée, ou lui livrer un Serpentard en pâture comme le suggérait Lucy... Mais William avait encore un doute, et il leva la main, quitte à avoir l'air déconnecté :


-Pardon, professeur, je n'ai pas compris quelque chose... Vous avez dit que cette... euh... créature court très vite face à une baguettte magique... mais est-ce que vous vouliez dire qu'elle court pour s'enfuir ou pour attaquer ? Parce que si elle court pour s'enfuir alors qu'on veut l'attraper, il vaut mieux la stupéfixer, ou l'immobiliser... pas la peine de fuir, comme l'ont suggéré mes camarades...

Logique, hein ? Mais la formulation utilisée par l'enseignante laissait place au doute, vous ne trouvez pas ? Non, vous ne trouvez pas ? Ben William oui.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyVen 7 Aoû - 11:30:36

Ce qu’il y avait de bien avec les élèves était qu’on s’ennuyait rarement avec eux. Ils avaient toujours des réparties ou des idées auxquelles elle n’aurait jamais pensé seule. Perdait-on de l’inventivité avec l’âge ?

Ce qu’on dit vos deux camarades est tout à fait exact : dans ce genre de situation, la meilleure solution est la fuite, ce qui reste le plus certain face à un danger immédiat est de mettre de la distance entre lui et vous.
Si vous n’avez pas d’intérêt particulier à côtoyer cette charmante créature, vous avez tout intérêt à transplaner, mais si vous devez rester à proximité pour une raison ou pour une autre, la soigner, l’étudier ou lui faire un brushing, le balai est une solution toute indiquée, vu que ce délicieux animal ayant un goût prononcé pour la chair humaine ne peut heureusement pas voler…
Un atout certain si on repense à ce qu’à dit votre camarade de chez Gryffondor en évoquant l’île Drear-la-lugubre. En effet, tous les quintapeds – car c’est le nom de cette espèce- ont été regroupés sur cette île à cause de leur dangerosité, et par mesure de sécurité cette île a même été rendue incartable, autant dire que vous avez heureusement peu de chances d'en croiser un !


Lucy Ann choisit sciemment de ne pas relever la remarque sur l’esthétique de la bestiole. Certes, cette peluche de l’enfer était somme toute assez laide, mais si on commençait à épiloguer là-dessus… Entre les quitapeds, les veracrasses et autres bandimon, on n’était pas servi côté beauté extérieure dans cette matière.

Le coup de la diversion est aussi une alternative convenable dans la plupart des cas. Je ne parle pas bien sur de sacrifier un de vos camarades,
fit-elle en lançant un regard en biais à Miss Duncan, mais le fait d’occuper la bête peut vous donner quelques précieux instants de répit. Une créature plus faible passant dans le coin, ou un reste de sandwich trainant dans votre poche peut faire l'affaire.

Maintenant, imaginons que vous vous retrouviez face à cette bête, sans baguette. Le meilleur moyen serait de prendre de l’avance sur la suite des choses et de faire le mort.
La plupart des créatures dangereuses le sont soit dans un but alimentaire, et donc excitées par la vivacité de leur proie, soit dans un but défensif : si vous faites le mort, vous perdez d’un coup beaucoup d’attrait.
L’idéal serait également de réussir à garder un calme parfait, de façon à ce qu’aucune agitation ne puisse transparaître pour ne pas les énerver, mais je vous avoue que c’est purement théorique, je défie quiconque, sauf peut-être les occlumens les plus doués de rester de marbre face à un quintaped ou un boutefeu chinois !

Les points clés à retenir en face des créatures dangereuses sont donc la fuite ou l’éloignement pour vous lorsque c’est possible, ou bien l’immobilisation de la créature ou de vous-même en dernier recours.
Il existe une quantité de techniques pour approcher les créatures en fonction des espèces ou des situations, mais nous verrons cela au cas par cas.


La professeur marqua une pause, histoire de ne pas assommer tout le monde et de laisser les courageux terminer de prendre des notes, et en profita pour contourner la bestiole et se positionner de l'autre côté de l'estrade. Rien à faire, le quintaped n'avait pas de "meilleur profil".

Pour revenir au reste, je dois dire que mettre deux créatures dangereuses l’une à côté de l’autre serait assez risqué, car elles risquent de façon certaine de s’allier contre vous plutôt que de se battre l’une contre l’autre, exception faite en saison des amours si vous souhaitez jouer les agences matrimoniales, et encore, je ne le jurerais pas. A éviter donc.

Pour les baguettes, je dois reconnaître que je n’ai pas été très claire. Dans ce cas présent, les quintapeds ont tendance à se jeter sur le premier humain qui passe et fuient très rarement, surtout lorsqu’ils voient des baguettes, car vous vous imaginez que les sorciers qu’ils ont l’occasion de croiser en font largement usage, ce qui leur laisse généralement un souvenir désagréable et peut induire un comportement encore plus agressif. Pour certaines créatures, la vue d’une baguette peut causer une réaction de peur et donc de fuite, mais pour cette boule de poil ce n’est pas le cas.

Et pour finir, même si nous ne sommes pas en classe de métamorphose, la formule employée et Transmutae Quintapedis*. Le « Transmutae » est une forme de métamorphose qui reconstitue parfaitement l’enveloppe externe, mais laisse l’intérieur à un état second ou semi-végétatif, formule très utile dans le cas présent, mais que je vous déconseille fortement de tester avant votre passage à l’université, vous auriez alors comme résultat une sorte de jelly pas très ragoutante !


Elle se remémora alors ses premières tentatives, qui avaient donné naissance à quelque chose ressemblant fortement à une méduse phosphorescente qui serait passée au microonde. A la vue et à l’odeur d’ailleurs.

Il est maintenant temps pour vous d’exercer vos baguettes et d'arrêter de dormir sur vos parchemins!
Dans un souci pratique, nous iront en extérieur, et j’attends de vous que la délocalisation se fasse dans le calme. Vous pourrez profiter du trajet pour vous trouver un binôme, une fois arrivés je voudrais que vous vous asseyez par paire le plus rapidement possible afin de pouvoir commencer les hostilités.


Se rapprochant de l’estrade, elle lança un finite afin que la créature perde un pied et ses poils pour retrouver sa forme de chaise originelle, puis alla ouvrir la porte en tendant son bras vers l’extérieur.

Si ces messieurs dame veulent bien se donner la peine…


[Hrp] D’ici le prochain post, vous pouvez considérer que la classe a traversé quelques couloirs pour aller s’installer dans un pré non loin de la cabane d’Hagrid, à vous de vous trouver un binôme !

* Formule inventée, modifiable si vous trouvez des sources plus fiables.
Revenir en haut Aller en bas
  • Lellia Windfall
    • Nombre de messages : 690
    • Age : 38
    • Date d'inscription : 02/06/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang Pur
      Baguette magique: Saule pleureur
    Lellia Windfall
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyVen 7 Aoû - 12:28:16

N’était elle pas douée ? N’avait elle pas démontré par une entoure les poules magnifiquement bien orchestrée qu’elle pouvait dire n’importe quoi sur une chose qu’elle connaissait à peine et que cela passait comme un hibou dans une volière ? Oh que si ! Et c’était bien pour ça que Lellia était connue….Heu attendez, elle est pas plutôt connue pour avoir le caractère d’une gamine qui souffrirait de règles douloureuses 365 jours par an ? N’empêche que si c’était effectivement le cas elle aurait véritablement de quoi se plaindre. Enfin bon, là n’est pas la question, la question était….y avait pas de question en fait, ils devaient juste tous se lever et partir dehors. Ce qui était plutôt une bonne chose étant donné que cette chère demoiselle détestait plus que tout rester sur une chaise et prendre des notes. Attrapant donc ses parchemins, sa plume et son encre, elle balança tout dans son sac et s’assura que sa baguette était bien à sa place avant de prendre la poudre d’escampette avec les autres. Tournant dans les couloirs, descendant des escaliers, contournant des élèves qui n’avaient pas prit cette option et qui donc pouvaient faire ce qu’ils voulaient (heureux enfants !) à cette heure ci, ils arrivèrent bientôt à l’extérieur, le temps n’était pas vraiment au beau fixe mais ce n’était pas vraiment étonnant, la mégère referma alors sa robe de sorcière avant de se rendre compte d’une chose : elle devait se trouver un binôme !

En effet, la chose était digne d’un problème d’arithmancie…..enfin si l’arithmancie servait à résoudre ce genre de chose, en fait même si elle avait suivit les cours pendant une année, elle n’en savait fichtrement rien puisqu’elle n’avait pas compris le moindre mot. En fait, elle avait dû abandonner en cours d’année car le niveau était bien au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer, à tel point qu’elle n’avait pas même pensé un seul instant à essayer de passer cette matière là aux BUSEs, déjà qu’elle avait eu la folle idée de passer l’étude des runes….Quoi qu’il en soit, elle en restait au même point, il fallait qu’elle se mette avec quelqu’un pour la suite du cours, or étant donné sa réputation et sa difficulté à se faire des amis (le terme « connaissances » aurait été ici plus approprié mais il ne faut pas faire trop de peine à cette pauvre Lellia) elle n’avait que bien peu de choix.

Regardant autour d’elle, elle vit bien Zélie, son amie la Serdaigle….à qui elle n’avait pas dit le moindre mot depuis au moins 1 an, si ce n’est d’avantage encore. Et comme c’était entièrement sa faute, elle redoutait la réaction de la rou….blonde Shocked , sans doute lui reprocherait elle cet éloignement fortuit, ou encore lui pardonnerait tout, ce qui aurait été encore pire puisque Lellia ne pouvait décemment pas redevenir son amie sans lui donner quelques explications….oui, ça c’est une réflexion à la Lellia, je n’y suis strictement pour rien alors arrêtez de me regarder comme ça.
Autre candidat potentiel : Craig. Le souci étant que Lellia ne le connaissait pratiquement pas et qu’en plus il était roux. Bon la mégère n’avait rien contre les roux, au contraire elle aimait bien ça mais apparemment il y avait une espèce de coalition anti roux parmi les Serpentards et la brune essayait avec difficultés de se faire accepter par eux, enfin c’est ce qu’elle essaierait de faire à l’avenir.

Après il y avait bien Janine…mais Janine était rou… Shocked Le gang des coiffeurs avait donc encore frappé ! D’abord Zélie puis maintenant Janine, tous les roux devenaient donc petit à petit blond ? Peut être que c’était la blondite aigüe ? Une nouvelle maladie lancée par Cudacier qui en avait marre d’être seule au monde ? C’était fort possible en tout cas et la brune se dit qu’à l’avenir elle se méfierait de tous les blonds qu’elle pourrait croiser, elle ne voulait pas subitement changer de couleur de cheveux nan mais oh ! na En plus le blond platine ne lui irait pas bien au teint, elle ressemblerait à un elfe de maison à perruque comme ça !

Décidant donc d’éliminer de sa liste tous les roux et les blonds de la classe, elle se précipita sur la première « foncée » qu’elle vit, attrapant quelqu’un par le bras, elle la tira un peu à l’écart du reste de la classe et s’arrêta dans un couloir perpendiculaire à celui qu’ils devaient suivre pour sortir avant de se rendre compte que….horreur et damnation, elle était tombée sur une rousse ! Une rousse cachée, une rousse qui se fait passer pour une pas rousse ! Elle devait sans doute essayer comme elle pouvait de se cacher du gang des coiffeurs et même si sa tentative était pas géniale au moins elle avait le mérite d’essayer. Retrouvant alors tout son courage de Gryffondor, elle décida qu’il était temps pour elle de prendre la demoiselle sous son aile et de l’aider face à ces shampooineurs de première qui devraient plutôt s’occuper de Rogue !


« Ma binôme, tu deviens ? »

*Encore une preuve de ta magnifique intelligence Lellia ! Vraiment bravo, magnifique phrase !*

« Tu veux bien être ma binôme ? Comme ça je pourrais te protéger face à l’ignoble gang des coiffeurs de Serpentard ! Tu ne deviendras pas blonde, c’est promis ! »

Son magnifique regard protecteur avait accompagné ces quelques mots et sans même lui laisser le temps de répondre quelque chose, elle donna une légère tape amicale sur la tête de la jeune fille, une Serdaigle qu’elle avait vu deux ou trois fois il lui semblait, et l’entraîna à la suite du reste de la classe, direction l’extérieur cheers .
Revenir en haut Aller en bas
  • Mervin Caerwyn
    • Nombre de messages : 105
    • Age : 35
    • Date d'inscription : 19/08/2008
    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyLun 10 Aoû - 17:07:47

C’était bien connu, les Serpentard n’aimaient pas les cours de soins aux créatures magiques. Ils n’avaient aucune patience à leur donner, n’observaient rien, pensaient à leur bulletin, et s’étonnaient de recevoir un coup de griffe sur leur auguste visage. Depuis deux ans, Mervin supportait les plaintes de Margaret et sa bande à chaque séance. Evidemment, lorsqu’un accident survenait, la faute était toujours rejeté sur l’animal, ou sur l’enseignant. Hagrid n’était qu’un hybride incompétent. Comment pouvait-il évaluer la sauvagerie des créatures de la forêt lorsqu’il descendait lui-même de l’espèce la plus barbare qui fût ? La condamnation s’arrêtait là. Les cours du demi-géant n’étaient qu’une suite de fantaisies cruelles. Il connaissait les dangers de ses sujets et s’en amusait. Avait-on oublié l’histoire de l’hippogriffe en deuxième année ? Le fils Malefoy aurait pu perdre la tête ce jour là ! Et que dire de l’année où ils s’étaient tous brûlés les mains sur ces horribles scroutts à pétard ? Mervin ne pouvait qu’approuver la dernière critique. Le programme de sa troisième année laissait vraiment à désirer. Mais, le garde chasse s’était amélioré. Il connaissait son sujet et lui faisait l’effet d’une personne qui aimait vraiment la nature. Ses cours étaient plus authentiques. Il avait appris son métier à force de pratique et, de ce fait, ses mots ne valaient aucun livre. Bien sûr, Margaret et les autres ne l’entendaient pas de cette oreille. Ils s’enfermaient dans un jugement qui ne remettait jamais leurs compétences en cause. Lorsque leur créature devenait agressive ils arguaient qu’on leur avait donné un animal enragé. Mervin finissait souvent par s’en occuper à leur place. Et ce n’était pas pour rendre service à ses camarades. Les créatures étaient brutalisées et il ne pouvait le supporter.

Cette année, il serait seul. Assis dans son coin, il profitait de sa nouvelle tranquillité. Tous les autres verts et argent de sixième année avaient profité des BUSE pour abandonner la matière. Margaret avait même refusé de passer la pratique. Trop dangereux, avait-elle dit, catégorique, en notant la présence d’un énorme scroutt à pétard au début du parcours. Mervin ne l’avait pas détrompé, trop heureux d’en être débarrassé. Ses remarques désobligeantes, lancées à tout va pendant qu’il essayait d’écouter, commençaient à lui peser.
Hagrid les avait quittés. Il s’y attendait. La nouvelle politique retirait à tous les hybrides le droit d’exercer une profession. A la place ils héritaient d’une jeune femme qui terminait ses études à l’uma. Miss Donovan laissait le gallois sceptique. Il craignait l’une de ces étudiantes inexpérimentées, engoncée dans les platitudes académiques de l’université. Qu’elle fût brillante n’y changeait rien. Hagrid avait passé la quasi-totalité de sa vie aux abords de la forêt. Il approchait des créatures magiques tous les jours et n’avait pas besoin de grimoire pour décrire leurs habitudes et leurs particularités. Mais cette fille, qu’avait-elle à leur transmettre ? Elle se perdait dans des classifications absurdes qui ne résolvaient rien. Les élèves participaient mais peu d’intervention lui semblaient pertinentes. Plus taciturne qu’à l’ordinaire, le jeune Caerwyn se contenta d’écouté en griffonnant quelques mots sur un parchemin. Il ne comprit pas vraiment l’intérêt qu’il y avait à leur montrer un quintaped. Ces créatures ne se domptaient pas et un sorcier seul avait peu de chances d’en mettre une à terre. Les réponses de la classe furent de ce fait sans intérêt ou stupides. L’apprentie parla ensuite de choses qu’il savait déjà et qui, à son sens, n’apportaient rien. L’approche d’une créature ne se basait pas sur des théories. Elle se faisait à l’instinct. Or, même avec la meilleure stratégie du monde, il n’était pas certain de survivre face à un quintaped.

Heureusement, la nouvelle enseignante n’avait pas oublié la partie pratique. Mervin se leva parmi les premiers, soulagé à l’idée de quitter enfin cette salle peu adaptée à l’étude des créatures. L’avantage de ce cours était justement qu’il se passait à l’extérieur. Et notre hobereau supportait mal le confinement prolongé des classes. Qu’allaient-ils faire ? Etudier des créatures dites dangereuses ? Il espérait que la pratique serait plus motivante que le discours d’introduction. D’un pas tranquille, il suivit le groupe et traversa le parc du château. L’enseignante s’arrêta près de la forêt. Quelques élèves bavardaient, s’arrangeait ensemble pour l’exercice à venir, et il réalisa qu’il ne connaissait personne. Ou, du moins, il n’avait jamais pris le temps de sympathiser avec le reste de ses camarades. D’habitue, il se contentait des Serpentard, et ces derniers le sollicitaient toujours. Il était le binôme idéal lorsqu’il s’agissait de décrocher une bonne note sans fournir le moindre effort. Fallait-il vraiment trouver un partenaire ? Il avait toujours fait le travail pour deux, alors rester seul ne devrait pas le déranger. De plus, les élèves présents l’inspiraient peu. Lorsque la situation l’exigeait, Mervin se tournait vers des partis avantageux. Or, là, personne ne lui semblait utile. La préfète des Serdaigle était à exclure puisqu’elle avait parlé d‘exterminer les Serpentard. Jaina était sans doute du même avis. Zélie risquait de faire quelque chose de stupide. Et les autres n’avaient pas l’air beaucoup plus fiables. Il ne restait plus que June Galdwin et William Craig. La première était la brillante préfète de la maison de Poufsouffle. Son sérieux et son intérêt pour l’Histoire lui laissait une très bonne impression. Il savait aussi que William était une personne de confiance pour avoir passé un cours sur les plantes carnivores avec lui en février. Cependant, le Gryffondor était dégradé. Son statut de sang le posait sur le banc des individus à éviter. Il hésitait. Avec ses origines, s’il se mettait déjà à fréquenter des né-moldus, les Carrow risquaient de le lui faire regretter, et ses projets seraient fichus. L’enseignante était-elle de leur côté ? Avait-elle l’intention d’évaluer les associations d’élèves ? D’un autre côté, rien n’avait encore commencé. Les intentions des deux serviteurs du Lord n’étaient pas précisées. Il pouvait brouiller les pistes.
Comme William était seul, l’approcher était plus simple de toute façon
.

- Salut William
, lança-t-il en souriant.
Etant donné les circonstances, il évita d’évoquer les vacances ou les joies de la rentrée et demanda sans détours :
- On pourrait se mettre ensemble, qu’en dis-tu ? Je crois qu’on ne s’en était pas trop mal tirés la dernière fois.

Un sourire amusé éclaira son visage. Il espérait que le rouge et or y verrait une marque de soutient de sa part. Le cours de botanique les avait rendu assez complices et, même si plusieurs mois étaient passés depuis, il ne l’avait pas oublié.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyLun 10 Aoû - 20:11:17

Le cours avait pris un rythme impressionnant. S'escrimant sur son parchemin, June avait un mal de chien à consigner tout ce que racontait Miss Donovan. Recopier les tableaux et autres indications de classification était long et fastidieux, mais la Poufsouffle s'y attelait consciencieusement. Elle savait pertinemment que ces classifications étaient reportées dans les manuels mais elle tenait à inscrire noir sur blanc les informations : pour ses révisions futures, il serait bien plus aisé de se souvenir de quelque chose que l'on a écrit soi-même que d'un tableau insipide dans un manuel. June n'avait pas de préférence pour la mémorisation : visuelle, verbale, auditive... elle avait même essayé la manière kinesthésique, ne sentant pas de changement particulier dans sa faculté à retenir les cours. Toutes les méthodes lui convenaient, et se complétaient. Mais écrire elle-même le savoir l'aidait beaucoup à le retenir, et en se relisant, elle se remémorait plus facilement le cours qui s'était déroulé, ramenant à son souvenir des anecdotes et petites phrases prononcées, qui lui facilitaient l'apprentissage.
Aussi était-ce avec assiduité que la préfète prenait ses notes, dans tous ses cours.

Mais en l'occurrence, les informations importantes ne manquaient pas, aussi la jolie blonde n'avait-elle pas une minute pour participer. Elle fut déjà fière de ne trop rien manquer, et ce fut avec un soupir de soulagement que la jeune fille lâcha sa plume pour observer la première mise en pratique proposée par leur nouvelle enseignante. Massant son poignet en feu de ses doigts tâchés d'encre, la sixième année regarda avec intérêt la créature qui venait d'apparaître dans la salle de classe. Un quintaped. Pas difficile à reconnaître. Mais toujours aussi... moche. June avait lu un article durant l'été sur l'un de ces spécimens qui aurait été aperçu en campagne galloise, et les clichés sorciers n'étaient déjà pas flatteurs. En vrai, ce n'était pas vraiment mieux. Mais June savait qu'il ne fallait pas se laisser déconcentrer par le physique étrange, voire repoussant de la créature : elle était dangereuse. Extrêmement même. Et la Poufsouffle était étonnée et un peu inquiète de voir une telle bestiole au milieu de Poudlard, contrôlée simplement par un petit Stupéfix. Fort heureusement, la question pertinente de Clarisse suivie des explications de l'enseignante rassurèrent la Bronze et Or. Elle n'était pas spécialement froussarde, mais elle préférait savoir qu'elle n'avait pas un vrai quintaped en face d'eux...

La récréation passée, les réponses fusèrent à nouveau, et June se remit à regret à noircir son parchemin. Elle aimait beaucoup cette matière, mais il y avait vraiment beaucoup d'informations à assimiler. Aussi fut-ce presque avec soulagement que la jolie blonde accueillit l'annonce de leur sortie. Un peu de pratique leur ferait du bien. Et puis être confrontée aux créatures était sans conteste la partie la plus intéressante du cours, aucun élève ne saurait dire le contraire.

La sixième année suivit donc le mouvement dans le calme. Elle croisa le regard de plusieurs de ses camarades en se dirigeant vers l'extérieur. Ah oui, elle avait failli oublier qu'il fallait se trouver un binôme... Quelques groupes s'étaient déjà formés, et June chercha Clarisse du regard. Pas de chance, cette dernière venait de se faire attraper par la Capitaine Mégère des Lions. Ce serait pour une autre fois. Mais juste à côté d'elle se trouvait... Rolas. Évidemment, pourquoi la jeune fille n'avait-elle pas pensé tout de suite à son condisciple ? S'approchant du Bronze et Or, la préfète lui fit un sourire.


- Hey Rolas, ça ne te dérange pas si on se met en binôme ?

Ils arrivaient déjà dehors... June espérait que son condisciple accepterait sa proposition... Il était toujours d'excellente compagnie, et elle serait certaine de ne pas s'ennuyer avec lui.
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptySam 15 Aoû - 17:34:50

Etonnement, la couardise (à moins que ce ne soit l’instinct de survie) était la bonne réponse et le meilleur comportement à adopter dans cette situation là. Clarisse était contente de rattraper un peu le coup par rapport à sa première réponse complètement ridiculisée un peu plus tôt. Heureusement, parfois la solution la plus simple était encore la meilleure, et ça c’était cool. Enfin c’était surtout cool en théorie parce qu’en pratique elle n’aurait pas aimé se retrouver face à face avec cette chose immonde, enfin ce Quintaped, la bestiole de la légende. Elle ne pensait pas jusque là que la bête existait vraiment et encore moins qu’elle ressemblait à ça, même si elle imaginait un truc assez monstrueux. Enfin là n’était pas le plus intéressant parce qu’à priori elle n’avait aucune raison d’aller de balader sur cette île paumée et même pas répertoriée dans les cartes, alors rien à craindre. Le professeur Donovan commenta chaque réponse patiemment, tout en précisant qu’il ne fallait pas sacrifier ses camarades pour se débarrasser de la chose. Mouais… ça dépendait de l’identité dudit camarade ça. Et puis enfin elle répondit à sa question concernant le sortilège de métamorphose utilisé. Pas trop tôt quoi. La Serdaigle ouvrit grand ses oreilles, c’était la seule chose qui l’intéressait. Pour le Quintped…elle n’en croiserait jamais dans sa vie. Elle nota donc la formule avec application, pensant déjà quelle la testerait pendant son temps libre, mais avec une autre bestiole. Pas folle l’aiglonne !

Et puis l’heure fatidique arriva.
L’heure fatidique c’est l’heure de quitter la salle de classe pour aller dehors et surtout l’heure du Tp, l’épreuve tant redoutée. Le moment où Clarisse allait laisser place à Miss Catastrophe en personne. Un moment qu’elle détestait parce que bien sûr il fallait se mettre en binôme et qu’elle n’avait pas envie d’infliger ses étourderies à autrui. De toute façon, personne ne voudrait se mettre avec elle. A force ils avaient tous observé et étaient arrivés à la seule conclusion possible : il ne fallait pas faire équipe avec elle. Pas très motivée, l’Ecossaise rangea tout de même ses affaires et sortit en même temps que les autres pour se rendre vers la suite des opérations. Le pire c’est qu’ils ne savaient même pas ce qu’ils allaient devoir affronter et ne pouvaient pas se préparer mentalement pour ça. Le stresse, ce machin vicieux et imprévisible commença à la gagner. Tout en marchant dans les couloirs du château, la rousse s’exhorta au calme. Plus elle angoissait et moins ça irait, a c’était certain. C’était devenu psychologique. Elle se battait contre elle-même parce qu’en situation normale, c’est à dire hors château, elle se débrouillait comme tout le monde.

Soudain, Clarisse sentit quelqu’un attraper son bras et la tirer violemment dans un recoin. La jeune fille qui ne s’y attendait pas le moins du monde trébucha de surprise et se rattrapa au bras inconnu pour ne pas s’étaler de tout son long sur la dalle froide. Une fois arrêtée dans un couloir voisin, elle put enfin identifier son ravisseur qui n’était autre en réalité que Lellia Windfall, la célèbre Cap’tain mégère, une fille pas trop commode à ce qu’elle avait entendu dire. La sixième année s’adressa d’ailleurs à elle sans perdre de temps mais notre moineau ne comprit rien du tout. Un peu comme si elle venait d’aligner des mots qui ensemble ne formaient rien de cohérent. Elle haussa un sourcil, vaguement intriguée. Heureusement, la brune se décida pour quelque chose de plus intelligible.


« Tu veux bien être ma binôme ? Comme ça je pourrais te protéger face à l’ignoble gang des coiffeurs de Serpentard ! Tu ne deviendras pas blonde, c’est promis ! »

Hu. Elle était cinglée cette fille ou quoi ? On aurait dit tient parce que même si la phrase était cette fois parfaitement construite, la Serdaigle ne voyait pas bien où elle voulait en venir. Elle n’avait pas du tout l’intention de se faire teindre en blonde, plutôt mourir, quelle horreur ! Elle était bien trop fière de sa couleur de cheveux. Ça faisait partie d’elle, impensable d’en changer. Elle lui répondit néanmoins calmement. Pour une fois que quelqu’un se portait volontaire pour être avec elle, elle n’allait pas l’envoyer promener. Et puis, si on en croyait sa réputation mieux valait avoir Lellia Windfall de son côté.

_ Heu.. j’ignore ce qu’est le gan des coiffeurs mais j’ai pas l’intention de devenir blonde… et… je veux bien faire équipe avec toi pour le Tp, mais j’espère que tu sais à quoi tu t’exposes en te mettant avec moi. Je suis assez maladroite alors… voilà quoi.

Sous entendu « si tu veux pas te mettre avec quelqu’un qui a deux mains gauches, je te conseille de te trouver quelqu’un d’autre. » En fait, elle avait à peine eu le temps de lui répondre que la brune l’entraînait déjà dans le couloir pour rattraper le groupe classe. Pas sûr qu’elle ait capté le sous-entendu mais bon. Tant pis. Elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle en cas de problème, Clarisse avait prévenu, pour le reste, elle ne serait pas responsable. Enfin… pas trop… elle l’espérait. Elle ignorait ce qui avait motivé Lellia dans son choix mais bon… y’a vraiment des gens bizarres des fois. Elle lui faisait un peu penser à Zélie tiens …
Revenir en haut Aller en bas
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptySam 15 Aoû - 21:43:52

Comme d'habitude, William s'en voulait d'avoir posé sa question ; il avait le sentiment d'avoir proféré une énormité, d'avoir, une fois de plus, étalé sa méconnaissance des créatures magiques... Oui, bon, il n'avait jamais entendu parler de Quintaped jusqu'à ce jour, et alors ? Les Carrow auraient probablement dit qu'il démontrait amplement, par son ignorance, que les nés moldus n'avaient pas leur place dans une école de sorcellerie ; mais, à son grand soulagement, la jeune enseignante n'eut même pas une mimique condescendante en entendant sa question. Elle lui répondit, plutôt aimablement, tandis que quelques élèves souriaient de sa naïveté... Ou alors c'était de la paranoïa, tout simplement ; peut-être ces sourires n'avaient-ils rien à voir avec lui, mais William avait une nette tendance, ces derniers temps, à se sentir visé par tout et par n'importe quoi... Un effet de la saine pédagogie des Carrow, sans doute. Après s'être couvert de ridicule (c'était du moins le sentiment qu'il avait), le Gryffondor garda un silence farouche, se contentant de griffonner quelques mots sur son parchemin. Il ne regardait même pas trop la créature – il aurait tout le temps de l'observer sous toutes les coutures plus tard... Malheureusement, d'ailleurs, car le bestiau n'avait pas l'air vraiment sympathique.

Un peu trop rapidement au goût de William, le professeur donna le signal de la partie pratique, et chacun se leva. La prof avait demandé aux élèves de former des binômes pendant le trajet jusqu'à l'extérieur, et le rouquin jeta un regard désemparé aux autres élèves. Avec qui pourrait-il bien se mettre ? Il sentit le regard critique de Lellia Windfall sur lui, et se détourna résolument ; il n'avait pas très envie d'être avec elle... Elle l'avait soumis à une début d'interrogatoire en histoire de la magie, et elle profiterait sans doute du TP pour continuer. Comme si l'opinion de William Craig sur la nouvelle orientation du collège Poudlard pouvait bien intéresser quelqu'un. Dans son mouvement pour se détourner de Lellia, le rouquin remarqua enfin un visage de connaissance : Mervin. Mais il n'était certainement pas question pour le Serpentard de se mettre avec lui ; le Gallois avait adopté cette année une attitude louvoyante, pas foncièrement contre les nés moldus, mais trop déférente envers les Carrow pour que l'idée saugrenue de faire équipe avec un proscrit lui vienne. William le regrettait ; le Serpentard avait été un sympathique partenaire de TP l'année précédente, sérieux, compétent et, atout non négligeable, supportable sur le plan sonore. Les autres élèves avaient souvent le défaut de parler sans cesse, ou de rire fort, ou de pousser des cris hystériques ; Mervin, lui, s'exprimait à bon escient, discrètement, sans casser les oreilles du pauvre monde, et William avait apprécié ce garçon souvent décrié par ses pairs (trop silencieux, il effrayait l'hystérique lambda).

Le Gallois s'approcha et salua William, cordialement, chose rare chez les Serpentard, et en souriant, chose encore plus rare. Le Gryffondor murmura un « salut Mervin » timide, un très faible sourire passant sur ses lèvres ; non qu'il eût du ressentiment pour le Gallois – sa haine pour les Carrow était telle qu'il ne parvenait plus à en vouloir à tous les opportunistes qui jouaient leur partition – mais son moral était trop en berne pour qu'il soit plus expressif.

Entendre Mervin le saluer, lui qui comptait parmi ce qui se faisait de plus méprisé dans ce château, était déjà une surprise ; mais sa demande de reformer un binôme de roux était carrément ahurissante. Pourquoi un garçon bien vu – Serpentard, probablement de sang pur – se compromettait-il avec la lie de l'école ? Déconcerté, William répondit :


-Tu... tu es sûr ? Enfin, moi je suis d'accord, hein, s'empressa-t-il d'ajouter, désireux de ne pas partir sur un malentendu.

À force d'entendre qu'il n'était qu'un parasite, un indésirable, il finissait par intégrer l'information, et sa surprise face à Mervin montrait bien que le travail de sape des Carrow portait ses premiers fruits.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyMar 18 Aoû - 19:56:17

La jeune enseignante avait surveillé de loin le déménagement des troupes de la salle vers le grand air, qui c’était passé dans un brouhaha modéré et tout le monde était finalement arrivé à la bonne destination finale, c'est-à-dire un coin de pré du château.
Elle laissa un instant aux élèves pour se ranger par paire avant de se racler la gorge :

Bien, maintenant que vous avez trouvé votre binôme, je vous demanderais de vous placer de façon à n’avoir aucun autre élève dans un rayon d’au moins un mètre cinquante, question de liberté de mouvement ainsi que de sécurité, allez-y, je vous attends pour la suite !

Le temps pour les élèves se s’écarter les uns des autres (dure opération alors que la puberté se charge en général de les agglutiner les uns aux autre), et Lucy Ann fit apparaître dans sa main libre une grosse grappe de raisin blond, aux grains bien juteux, avant de passer entre les paires d’élèves pour corriger les mauvaises appréciations de distance et distribuer les grains, un pour chacun.

Ne vous avisez pas de le manger, il s’agit de votre matériel de Tp, et l’état final de ce grain comptera pour votre évaluation, et j’ai bien peur que celui correspondant à la sortie de votre tube digestif ne rapporte pas beaucoup de points !
Voici donc ce qui va se passer : Vous allez vous placer dos à dos avec votre binôme, je vais métamorphoser par le biais de formules de ma composition chaque grain en une créature considérée de niveau 3 ou 4 selon le ministère. Bien sur, la taille ou les propriétés dangereuses seront amoindries pour ne vous faire courir aucun danger, mais ne vous avisez pas de négliger la vigilance, car vous ne serez pas à l’abri de certains petits désagréments, que ce soit vous ou votre voisin si vous vous loupez…
Vous devrez donc faire comme si vous souhaitiez avoir accès à la créature en question, que ce soit pour la soigner, l’étudier ou que sais-je encore, et ce de façon à ce que vous soyez tous sains et saufs, vous, votre créature ainsi que votre binôme et sa bestiole, ce qui rajoute une petite difficulté supplémentaire. A vous de voir si vous souhaitez faire équipe ou cavalier seul, à chacun sa technique !
Une fois que vous aurez réussi à l’immobiliser, j’exécuterais la métamorphose inverse pour voir dans quel état est votre raisin. Si le grain est intact, vous aurez réussi, si je n’obtiens que la peau ou bien un raisin sec, ça sera déjà moins bon…

Vous avez compris ? Des questions ?
demanda-t-elle avant de passer devant chaque paire et de dégainer sa baguette pour effectuer la métamorphose.

[Hrp]
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
  • Rolas Iluvatar
    • Nombre de messages : 123
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 15/04/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Né moldu
      Baguette magique: 27.3cm, bois de Frène, contient plusieurs poils de moustache d'un Niffleur
    Rolas Iluvatar
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyMar 18 Aoû - 20:46:03

Ah le cours de défense contre les forces du mal. Un machin à deux vitesses si vous vouliez l’avis du Roro. La première partie faite de théorie aussi ennuyeuse qu’un cours de Binns.. nan en fait même plus parce que pendant les cours du fantôme, le malin jeune homme trouvait toujours à s’occuper et à rentabiliser son temps en mettant au point ses prochaines forfaitures avec Apollon ou d’autres choses du même acabit. Si c’était pas merveilleux tout de même une heure consacrée à la planification de ses prochaines bêtises ou encore au rattrapage de son sommeil en retard. Etrangement, même s’il n’avait écouté que les trois premiers mots prononcés d’une voix monocorde par ce professeur lors de sa première année, il s’en sortait toujours avec la moyenne. Ben ouais, lire deux trois lignes dans un bouquin c’était pas bien sorcier et ça permettait de rester à niveau, de retenir l’essentiel. Non parce que franchement savoir quel gobelin s’était fait trancher la tête en 647, lui il s’en fichait comme de son premier bonbon. Bon bref, tout ça pour dire que la première partie du cours de défense contre les forces du mal ben… c’était la même chose.

Mais le gamin avait fait un effort, s’il vous plait. C’était le premier cours, fallait bien montrer un peu de bonne volonté sinon qu’est-ce que ce serait à la fin de l’année, hein ?! Il avait même eu envie de participer mais comme il avait peur que la prof pense qu’il se moquait d’elle, il avait gardé ses réflexions pour lui. Pis surtout avec la préfète juste devant lui, c’était pas le moment de faire le mariol. Même si… il ne savait pas faire grand chose d’autre. Bon d’ordinaire il en aurait rien eu à fiche de la blonde, il la connaissait pas vraiment et il avait rien à voir avec elle. Ouais mais… c’tait une amie de Pissenlit…alors là tout de suite ça changeait tout. Franchement il faisait un effort monumental pour pas l’embêter et entortiller ses cheveux pendant qu’elle prenait des notes ou ce genre de blagues qui ne faisaient jamais rire les filles. Pfff, elles avaient pas d’humour celles là !

Lui il aurait bien vu un classement par régime alimentaire. Bah ouais valait mieux savoir si le monstre était susceptible de vous bouffer vous ou juste la feuille de salade qui dépasse de votre sandwich. Ça pouvait toujours servir pour rester en vie en cas de force majeure. Mais bon, il garda ça pour lui et se contenta de faire un gribouillis sur son parchemin et de l’agrandir de plus en plus jusqu’à ce que l’encre macule la quasi totalité de l’espace vide. Ah c’était de l’art abstrait comme ils disaient si bien les moldus. C’tait pas spécialement beau, ça ressemblait à rien mais il devrait le garder tiens. Ouais plus tard, quand il serait méga connu et super populaire, surtout auprès des filles sinon c’était pas drôle, ben ce torchon vaudrait de l’or. Il pourrait le mettre à une vente aux enchères et regarder les dames riches se l’arracher à pris d’or. Parce que lui, il deviendrait mieux que Batman, Spiderman et euh… enfin mieux que tous les super héros réunis. Na .

Tout à coup, le blaireau sursauta et se cogna les genoux contre la table. C’était quoi ce machin tout poilu ?! Berk mais qu’est-ce que c’était… grand… et… moche ! Non mais fallait lui donner l’adresse d’un coiffeur, les cheveux longs et emmêlés et les poils hirsutes c’était plus à la mode hein ?! L’âge de pierre c’était fini depuis longtemps, fallait être de son temps et évoluer un peu. Nan mais pas étonnant qu’il fasse peur En plus il devait rien y voir avec une tignasse pareille. Pis…. Le pauvre quand même. Le Roro compatissait sincèrement. Ça devait être sacrément handicapant d’avoir cinq guiboles au lieu de quatre. Déjà le regard des autres. Pas facile à supporter le poids de la différence. Devait pas avoir beaucoup d’amis le gros machin. C’tait peut être pour ça qu’il était méchant et qu’il attaquait les humains. Pour se venger parce que personne ne l’aimait. Dommage qu’il vive chez les sorciers, sinon on aurait pu lui filer l’adresser d’un bon chirurgien esthétique. Un bon ravalement de façade et il n’y paraîtrait plus. Hum… il avait pas forcément les moyens aussi. Vue l’ampleur des travaux , devait bien y’en avoir pour plusieurs millions…

Le Roro lui aurait bien donné un bonbon pour le réconforter tiens. Lui faisait pitié cette grosse boule de poil.

Mais il n’en eut pas le temps et puis entre nous, il allait pas gâcher un bonbon, quelque chose de super précieux pour un truc qui ne saurait même pas en apprécier l’arôme. Pis la prof elle passait enfin ou plutôt déjà à la suite des opérations. Ouais finalement la théorie c’tait cool. Y’avait rien besoin de faire à part semblant d’écouter. Pis il commençait à s’amuser un peu. Vraiment bête qu’il n’ait pas le temps de donner quelques cours de maintient et des adresses utiles à la bestiole. Elle en aurait eu bien besoin.

Le jeune Illuminé rangea donc son matériel. Il va sans dire qu’à part son parchemin plein d’encre à revendre quand il serait connu, il n’en avait sali aucun autre. Bah. Ça servait à quoi de se fatiguer et de risquer une entorse du poignet alors que c’tait déjà tout écrit bien comme il faut dans un bouquin et qu’en plus ils avaient été obligés d’acheter ce fichu bouquin en début d’année. Il ne comprenait pas pourquoi certains écrivaient tout ce que racontait la prof avec autant d’acharnement que si leur vie en dépendait. Genre June. Mais bon, elle faisait bien comme elle voulait. C’était son problème si elle avait envie de mourir d’un cancer du poignet tellement incurable que même Sainte Mangouste ne pourrait rien pour elle. C’tait dommage quand même, ça serait triste qu’elle meure. Il la connaissait pas trop mais il aimait pas voir mourir des gens. C’était toujours triste. Faudrait qu’il la mette en garde. Nan mais vous vous rendez pas compte, vous rigolez mais c’tait sûrement aussi dangereux qu’un papillon tueur.


« Hey Rolas, ça ne te dérange pas si on se met en binôme ? »

« Hein ?! Quoi… que ? Oui.. bien sûr… enfin euh.. nan… j’veux dire non ça m’dérange pas. »

Hey mais elle était pas bien de le prendre par surprise elle. Faudrait qu’il lui dise ça aussi à l’occasion. Mais bon le temps qu’il réfléchisse à tout ça et qu’il reprenne ses esprits parce que c’tait pas tous les jours que la préfète la plus convoitée vous demandait d’être son binôme, ben ils étaient arrivés à destination. Il écouta cette fois avec attention la prof expliquer ce qui allait se passer et son visage se décomposa au fur et à mesure. Quand elle eut terminé, il se tourna vers June, une grimace dégoûtée accrochée au visage, parce que quand même y’avait de quoi ce seraient même pas des vraies bestioles, ce serait pire.

« Ouais…. Ben là tout de suite… c’moins drôle… »
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyMer 19 Aoû - 13:37:31

[HJ : Lucy Ann, je ne mets pas les images pour ne pas spoiler les autres joueurs, mais c'était super de recevoir le MP, ça met trop dans l'ambiance Yeux]

Rolas parut un peu surpris de la proposition de la blonde mais accepta sans trop discuter.


- Super ! Je me demande bien ce qu'elle nous a préparé, comme mise en pratique... J'ai pas trop envie de me retrouver face à un autre quintaped poilu...


La petite troupe arriva finalement dans le parc, non loin de la cabane de Hagrid, et Miss Donovan donna les premières instruction? Un rayon de quatre mètre cinquante ? Eh bien ça promettait. C'était certainement trop pour un quintaped, mais ils allaient sûrement avoir affaire à des bestioles agiles... Entraînant Rolas par le coude, la préfète se décala du gros de la troupe pour trouver un espace libre suffisamment grand.

Lorsque tout le monde fut en place, l'enseignante passa voir chaque élève pour leur distribuer l'appétissant "matériel de TP". C'était pour le moins incongru, et cela fit sourire la jeune fille. Il était vraiment agréable ce cours. Enfin, mieux valait attendre de voir quelle bestiole deviendrait son grain de raisin avant de porter un jugement hâtif. Pour le moment, elle appréciait ce cours, si ça se trouvait, dans une demi heure, elle regretterait d'y être venue.


- Bon Rolas... Je te propose qu'on essaye de se débrouiller déjà chacun avec notre bestiole, vu qu'il semblerait que la prof les fasse apparaître au même moment. Et si on galère de trop, on appelle l'autre au secours OK ?


La jolie blonde attendit un instant l'assentiment du Poufsouffle (HJ : si ça t'embête Roro, MP et j'édite) avant de se placer dos à dos avec lui. La jeune fille attendit le début du TP avec envie. C'avait l'air vraiment sympathique. Saisissant sa baguette d'une main ferme, la jolie blonde se prépara.

Avec cérémonie, la jeune fille posa le grain de raisin devant elle, dans l'herbe humide, et l'enseignante ne tarda pas à lancer la formule adéquate. Avec des yeux ronds, June observa le grain de raisin qui se ratatinait, devenait tout noir, avant de grandit, de s'allonger, tout en gagnant en... Complexité. Des petites pattes venaient d'apparaître sur la silhouette, ainsi que... des ailes ! La créature faisait à présent une dizaine de centimètres, et était si rapide que June ne parvint même pas à l'identifier. Pourtant, elle n'était pas trop mauvaise en théorie, mais là, en pratique, avec la bestiole qui venait de s'élancer et virevolter en tous sens... pas moyen de mettre un nom sur la silhouette. Il lui fallait l'immobiliser si elle voulait voir de quoi il s'agissait. Un Stupéfix, c'était peut-être un peu violent pour une si petite créature... Et en plus, comme elle volait, si elle tombait inconsciente, elle se blesserait certainement... Alors il lui fallait...

La fraction de seconde qui fut nécessaire à June pour choisir son sortilège sufit à la bestiole pour passer en mode pénible. La créature fusa vers la préfète, et June eut tout juste le temps de s'écarter. La bestiole visa directement ses longs cheveux et tentant de s'y emmêler. Poussant un petit cri, June essaya de la chasser avec ses mains, mais ne réussit qu'à se faire mordre à l'index. Dérangée pourtant, la créature quitta son refuge et tournoya avec une vitesse folle autour de June et Rolas. Pauvre Rolas. La préfète venait de se retourner pour essayer d'attraper sa créature, et était si concentrée qu'elle ne voyait même pas ce dont Rolas avait pu hériter. La créature tournoya une dernière fois, essayant à nouveau d'attaquer les cheveux de la préfète, mais cette fois, celle-ci s'attendait à l'attaque et l'esquiva avec brio. Dépité, la bestiole continua sa course... directement dans les cheveux mi-longs du Bronze et Or. June ne perdit pas une seconde.

- Bouge pas Rolas ! Petrificus Totalus !

La jeune fille n'avait pas hésité une seule seconde. Elle n'avait pas tremblé, pas craint de toucher son partenaire. Le sortilège avait fusé hors de sa baguette et était allé frapper la créature de plein fouet. June se précipita pour la rattraper avant qu'elle ne tombe, mais ne prit pas le temps de l'identifier. Elle reporta plutôt son attention vers son binôme. Il avait dû être passablement perturbé par la créature de June et avait du coup peut-être besoin d'aide pour maîtriser la sienne.
La blonde glissa la créature dans la poche de sa robe, puis posa doucement une main sur l'épaule du Bronze et Or, en tendant sa baguette de l'autre, vers la bestiole du Poufsouffle.


- Besoin d'aide ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Rolas Iluvatar
    • Nombre de messages : 123
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 15/04/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Né moldu
      Baguette magique: 27.3cm, bois de Frène, contient plusieurs poils de moustache d'un Niffleur
    Rolas Iluvatar
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyMer 19 Aoû - 20:27:37

[hj] Quand j'ai écrit le début jusqu'à la transformation du raisin je pensais que c'était une chauve-souris améliorée pour toi June... du coup je me répète un peu XD [/hj]


« Bon Rolas... Je te propose qu'on essaye de se débrouiller déjà chacun avec notre bestiole, vu qu'il semblerait que la prof les fasse apparaître au même moment. Et si on galère de trop, on appelle l'autre au secours OK ? »

« Ouais bonne idée… »

Tout d’abord, sa fierté lui souffla qu’il serait là pour secourir cette chère June, qu’en tant que super héros il se devait d’être là pour ça. Le grand gamin voyait déjà la scène : lui maîtrisant sa bestiole en deux temps trois mouvements et arborant le sourire fier du vainqueur, puis elle l’appelant à l’aide parce que sa créature lui donnait du fil à retordre. Puis de nouveau lui, volant à son secours et saisissant la bête à pleines mains pour l’immobiliser. Et là, le fameux sourire des pubs de dentifrice, celui qui étincelle au soleil et éblouit les groupies. Mais.. dans un deuxième temps, c’est la frousse qui prit le dessus. Imaginez si le grain de raisin se métamorphosait en un espèce de papillon géant assoiffé de sang ? Argh ! Ce serait l’horreur la plus totale et il en tomberait certainement dans les pommes le pauvre petit ! Tout ça bien sûr sans oublier qu’il risquait de mourir dans d’atroces souffrances à cause de son allergie et d’être défiguré à vie par des plaques vertes et roses fluo. Affreux ! Là tout suite, il aurait bien eu envie de se cacher très loin de cet endroit stupide. Pourquoi au juste avait-il pris cette option ?

Pas le temps de répondre à cette question. Il posa le grain devant lui, sur l’herbe et se positionna dos à June, non sans avoir jeté un coup d’œil au raisin de la préfète, des fois qu’il se mette à changer de forme avant les autres, ou pire, qu’il s’attaque à la jeune fille directement sous cette forme traîtresse. Savait-on jamais ! Rassuré de voir que le raisin restait dans son rôle de fruit comestible, il se concentra sur le sien, tout aussi misérable et à moitié dissimulé derrière un brin d’herbe rebel. Du coup, le Roro avait un peu de mal à le fixer dans les yeux. Pour un peu il aurait presque bougé pour aller couper ce bout de machin vert qui dépassait et l’empêchait de jauger son ennemi mais d’un autre côté, il avait trop peur que la bestiole prenne forme pendant sa tentative d’approche. Beaucoup trop dangereux ! Z’avez même pas idée vous. Sauver le monde oui mais pas à n’importe quel prix hein ?! Sa vie avant le reste ! Et il y tenait quand même un peu à sa vie… pas trop envie de mourir là devant tout l’monde.

Breeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeef !

Il entendit vaguement la prof baraguiner quelque chose et son p’tit grain se mit à grossir. Enfin pas à enfler hein ! Nan, plutôt à s’allonger dangereusement encore et encore et à ..euh.. se diviser. Ouais ouais, se diviser. Le Roro ouvrit des yeux ronds comme des billes. Elle jouait à quoi la prof. C’tait carrément de la triche là, lui il allait avoir droit à plusieurs bestioles. Faudrait qu’y pense à protester quand il en aurait fini, enfin à condition qu’il en finisse vivant. La métamorphose ne dura pas très longtemps et il eut bientôt devant les yeux un magnifique serpent gris aux yeux en feu. Son corps était quand même un peu épais, du genre à vous bouffer un bras entier et à avoir encore faim après. Pas très rassurant. Mais bon le pire c’tait pas ça. Le pire c’est que le serpent semblait couver des œufs de la même couleur que ses yeux. Un espèce de chatoiement jaune-orangé, un peu comme du feu. Son estomac fit un bond là-bas à l’intérieur. Il avait jamais spécialement eut peur des serpents mais celui là avait quand même l’air vachement impressionnant. Pis en plus il le regardait d’un regard pas net, genre il allait l’avaler tout rond au moindre geste et très franchement, l’avait pas envie de finir sa journée digéré par un mini boa constrictor débarquant tout droit de Krypton. Tout d’un coup il avait du mal à se souvenir de ce qu’il fallait faire à la base. Il se secoua vaguement et se remonta les manches mentalement. Suffisait de l’immobiliser, ça devait pas être bien sorcier. Y’avait qu’à le choper à la gorge, comme ça y pourrait pas mordre et ensuite euh.. ben il aviserait quand il y serait. Ouais c’tait un bon plan ça. Pis pour que ça soit plus facile, y’avait qu’à lui donner un joli p’tit nom bien sympa. La prof était pas à côté, ça tombait bien…


« Aller, fais risette Snape, tu verras, tonton Roro va être gentil avec toi… »

Très fier de lui, le gamin s’approchait du serpent. Enfin traduisez par il avait fait un pas en direction du serpent. Ouais sauf que le gentil Snape en fit autant en reculant, tout en emportant avec lui ses noeufs précieux. Mais c’était quoi cette embrouille ?! Il était quand même pas vexé ? Oh bah ça va c’était pas parce qu’il lui avait pas donné le bon nom qu’y fallait lui en vouloir. Le Roro il avait rien contre les serpents. C’tait pas sa faute si y savait pas à quelle race exacte il appartenait ni c’tait quoi son p’tit nom d’amour.

« Aller quoi boude pas… promis j’te filerai un bonbon si t’es sage… mais tu l’diras pas à Apollon hein ?! »

Bon là comme ça on a l’impression que ça a pris quinze plombes mais en vrai tout ça se s’était déroulé qu’en trois secondes (ou légèrement plus). En fait juste le temps nécessaire pour que la créature de June ne s’envole. C’est donc à ce moment là que Rolas entendit le cri de June qui s’était fait attaquer sauvagement. Il pivota aussi sur ses talons et….

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! »

Un pa…un papa…un papapi..un papi… un lllonn un un un papillooooooooooon !!!!! Une sale bête qui tournait à une allure folle autour des deux élèves. Mais imaginez un peu. Le garçon avait été traumatisé par des papillons quand il était gamin, en plus d’y être allergique (cf topic avec Alix et Apollon si vous me croyez pas), et pour autant qu’il puisse en juger, cette bestiole ressemblait comme trois gouttes d’eau à un papillon, mais en plus gros, en plus moche et plus… terrifiant ! A croire qu’il était maudit. Il avait vraiment pas de chance, sa pire crainte venait de prendre vie. Mais c’était pas le pire. Bah nan, terrifier le Poufsouffle ne lui suffisait pas à la vicieuse créature, fallait aussi qu’elle lui fasse faire une crise cardiaque quelques secondes plus tard lorsqu’elle vint se poser sur lui. Le Roro soudain livide n’arrivait même plus à bouger. Il était pétrifié et se sentait vraiment… vraiment… vraiment mal. Ptètre qu’il allait défaillir là… Il souhaitait de toutes ses forces prendre ses jambes à son cou et fuir le plus loin possible mais c’était comme si on lui avait lancé un bloc-jambes. Il lui sembla s’être écoulé des heures avant que June ne se décide enfin à le débarrasser de la chose. Et là, il reprit le contrôle de ses membres et effectua un bond prodigieux hors de portée de la bestiole. Manque de pot, il avait pas trop regardé où il allait atterrir, pourvu que le monstre ailé lui foute la paix. Ouais manque de pot parce qu’il vint se scratcher sur Snape et ses chers petits.

La dernière chose qu’il ressentit fut une violente brûlure aux fesses… juste avant de basculer dans l’inconscience.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyJeu 20 Aoû - 8:42:26

La question de la jeune fille n'obtint jamais de réponse car Rolas, tel un diable sortant de sa boîte, venait d'être libéré du terrible bestiau de June, et, semblant retrouver dans l'instant tous ses moyens, fit un bond impressionnant. June fit des yeux ronds en voyant son camarade atterrir sur... l'objet de son TP. Aïe. A présent, le raisin devait déjà avoir une sale tête.

Mais la situation perdit bien vite de son comique, car Rolas venait de tomber dans les pommes.


- Et merde.

La bestiole qui sifflait sous le Poufsouffle arborait des couleurs grises, et semblait... protéger des oeufs rougeoyants. Par Merlin. Le serpent devait avoir une morsure super dangereuse si Rolas avait perdu connaissance si vite. Il fallait qu'elle le sorte vite de là, ne pas le laisser trop longtemps au contact du poison ! Et pour ça, il fallait neutraliser la bestiole. Mais comment faire avec Rolas couché dessus et le reptile qui s'énervait tout seul ? Il fallait qu'elle arrive à l'isoler et... L'idée arriva bien vite. Elle allait l'attirer. Ce qui semblait lui être le plus précieux, c'était ses oeufs. Même si elle n'était pas sûre qu'ils soient encore tous intacts.


- Accio oeufs !


A peine le sortilège était-il parti que les petites boules rougeoyantes fusèrent vers la jolie blonde, qui redirigea immédiatement sa baguette vers le Serpent qui n'allait sans doute par perdre une seconde pour rappliquer. Ce que June n'avait pas prévu, c'était que les oeufs seraient bouillants. Lorsqu'ils atterrirent dans sa main, la préfète poussa un petit cri de douleur et les laissa retomber à terre, l'un des deux intacts explosant en touchant le sol. Mais June ne se préoccupait plus vraiment de la progéniture à sang froid : maman rappliquait ses anneaux à grande vitesse, et la surprise de la brûlure avait déstabilisée la blonde, lui coûtant quelques instants de réactivité. Le serpent était à présent bien trop proche, et, plutôt que d'utiliser le sortilège qu'elle avait d'abord envisagé, la Poufsouffle agit plutôt par réflexe.

- Stupéfix !

Le serpent fut stoppé en pleine course par une boule rouge. Oups. Un peu violent peut-être. Machinalement, la jeune fille lança un Aguamenti sur l'oeuf restant pour le refroidir un peu et le replaça rapidement auprès de sa mère inconsciente, tout en se dirigeant à pas vifs vers Rolas, lui aussi au pays des songes. Inquiète, la jolie blonde s'agenouilla à côté de son camarade et lui mit quelques petites tapes sur les joues. S'il ne se réveillait pas rapidement, elle appellerait Miss Donovan à la rescousse, car June ne savait pas du tout quel type de poison utilisait le serpent pour avoir mis Roro dans un tel état.

Ce TP avait été une débâcle complète. Définitivement, quand on ne savait pas exactement à quel animal on avait affaire, l'improvisation était vraiment un pis-aller. L'état de Rolas, la brulûre et la petite morsure de June en témoignaient. Ils n'avaient pas été très doués...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptySam 22 Aoû - 20:09:52

La question qui se posait pour Lucy Ann était « POURQUOI ? » Pourquoi à chaque fois qu’elle faisait un Tp il fallait TOUJOURS qu’il se produise des catastrophes ? Qu’au moins un élève perde connaissance ? Etait-elle maudite ? Ou vraiment un professeur aussi pitoyable que ça ?
Bon d’accord, la scène avait été au départ plutôt amusante, entre la jeune fille qui se débattait avec sa créature en furie et le jeune perplexe devant son reptile, puis de le voir hurler comme une fillette devant la bestiole volante… Elle avait du se mordre la lèvre inférieure pour ne pas rire, c’était une attitude hautement non pédagogique, mais elle n’avait pas eu à se retenir longtemps, étant donné la suite des évènements.

Le jeune homme sembla tétanisé par la créature de sa binôme, avant de tenter une esquive pour le moins ratée puisqu’il atterrit en plein sur son reptile incandescent… Cependant, elle décida de ne pas se précipiter tt de suite, car la jeune demoiselle était tout sauf manchote et avait l’air de très bien se débrouiller. Savoir agir en situation d’urgence était un excellent exercice, surtout que les versions des créatures qu’elle proposait à ses élèves ne présentaient aucun danger particulier. Elle la laissa donc mener la manœuvre jusqu’au bout, et lorsqu’elle eut fini de maîtriser tout le monde, elle s’approcha du tandem.

Alors jeune fille, on n’écoute pas les consignes ? J’ai dit qu’il fallait venir à bout des créatures, je n’ai jamais mentionné le binôme ! dit-elle en souriant, se penchant vers le jeune homme. Tu as une idée de ce qui a pu provoquer ça ? Parce que ça peut difficilement venir des créatures en elles-mêmes, sauf s’il est particulièrement sensible au niveau du postérieur…

Elle utilisa alors un aguamenti pour faire couler un peu d’eau sur sa main et humidifier le front de son élève.
Allez mon grand, on se réveille ! M’oblige pas à te faire léviter à l’infirmerie, Mme Pomfresh va finir par me traiter de tortionnaire…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyDim 23 Aoû - 20:59:39

Les petites tapes de la jeune fille ne semblaient pas des plus efficaces, et June finit pas lever un regard inquiet vers le reste de la classe, cherchant Miss Donovan. Elle croisa quelques sourires amusés de la part de certains, mais l'enseignante quant à elle semblait déjà au courant de ce qui se tramait -en même temps, ils n'avaient pas été très discrets- et était déjà auprès d'eux sans même que la préfète n'ait eu à l'appeler. La présence de l'adulte était réconfortante, et la décontraction dont elle faisait preuve ne gâchait pas le tableau. La plaisanterie de Miss Donovan ne fit pas vraiment rire June qui était encore un peu stressée par ce qui venait de se dérouler, mais un léger sourire vint tout de même ourler ses lèvres : si la prof faisait de l'humour c'était que la situation n'était pas si grave qu'elle n'y paraissait. Pourtant, le danger représenté par ces animaux lui avait paru bien réel... Mais sans doute s'était-elle bien trop mise en situation. La question que lui posa Miss Donovan la prit un peu au dépourvu tout de même. Elle ne s'attendait pas à ce que l'adulte responsable du groupe lui demandât son avis sur les causes du malaise de son ami.

- Euh je... Non, je ne sais pas. Il a semblé complètement paniqué, mais j'ai surtout pensé au venin du serpent... Enfin, si vous dites que ce n'était pas dangereux... Je ne sais pas s'il est allergique ou sensible...

... du postérieur. Pauvre Rolas. La jolie blonde ne termina pas sa phrase par correction pour l'infortuné Poufsouffle. Néanmoins, Miss Donovan semblait très calme, et cela rassurait la préfète. Elle ne leur avait rien confié de dangereux, elle en était à présent certaine. Cela n'expliquait toujours pas pourquoi Rolas avait réagi si... bizarrement, mais au moins, ça ne devait pas être grave. Il n'allait pas tarder à se réveiller, n'est-ce pas ? Se sentant un peu coupable -elle ne savait d'ailleurs pas pourquoi- June jeta un bref regard vers le pantalon un peu brûlé du Bronze et Or. Pauvre Rolas.
S'écartant un bref instant, la jeune fille lança un nouvel aguamenti sur sa main pour calmer un peu la chaleur qui persistait de son contact avec les oeufs incandescents, et alla chercher la maman serpent et son oeuf rescapé, en faisant attention cette fois de ne pas se brûler. Ils étaient à présent tièdes, et June les déposa à côté de Rolas. Elle s'agenouilla à nouveau à côté de son ami en attendant qu'il refasse surface, tout en suçotant sa phalange mordue. La petite créature volante était toujours immobilisée dans sa poche...
Lorsqu'il se réveillerait, June pourrait triomphalement lui montrer que leur binôme avait tout de même réussi à maîtriser les deux créatures, même si la manière était peu académique.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyJeu 27 Aoû - 9:16:50

    Un TP ! Un TP ! Un TP ! Mais un TP sans ami n’est pas un vrai TP. Tandis que Zélie cherchait un bon camarade, intelligent, beau itout itout. La prof rousse leur expliqua le merveilleux TP qui les attendait. Oh seigneur. Des vraies bêbêtes en plus. Ca n’allait pas être de tout repos, ça c’est sûr et certain. La blonde regarda alors autour d’elle, quand ses yeux s’illuminèrent Yeux Elle venait tout juste de trouver le camarade idéal. Christopher Duncan. Le frère ou le cousin de Lucy, ben ouais Zézette elle n’était pas trop à fond dans les histoires de famille, elle n’en savait rien. Quoi qu’il en soit, c’était d’un pas décidé que la Serdaigle se dirigea vers le blondinet. Il avait l’air tout triste en plus le pauvre Yeux Ah ça oui ! Il fallait lui porter compagnie, et la Bleue et bronze est super forte pour ça.
    La blonde passa sa main dans les cheveux de Chris pour les ébouriffer. Les deux adolescents ne se connaissaient pas plus que ça, mais ils étaient dans la même maison, c’était déjà ça.


    « Viens Cricri, on a des trucs à se dire I love you »

    Elle emmena alors son camarade par la main, juste à côté de la gentille professeur. Comme quoi, elle n’était pas meugnonne la petite Zézette ? Oh que si !
    La Serdaigle écouta attentivement c’que la prof dit. Un mètre cinquante, ooh ! C’est sa taille Yeux La classe quand même non ? niarkhéhé Une fois de plus, Zélie prit Chris par la main et l’emmena un tout petit peu plus loin. La Madame passa alors devant chaque élève pour mettre un grain de raisin dans leur main. Ca ressemblait plus à un haricot inh quand même. Comme le haricot magique qui grandit, grandit, grandit ! Mais fallait pas le manger surtout, c’était pas bon pour l’estomac.
    La Bleue et bronze se tourna alors vers son camarade et lui sourit.


    « T’inquiète pas Cricri, on va assurer. »

    A peine Zélie avait-elle finit sa phrase que son grain de raison se mit à grossir, et surtout à grandir. Et pis à se diviser. Et pis à regrandir, regrossir. L’adolescente le posa vite par terre et s’éloigna un peu. Au bout de quelques secondes, elle voyait sa bestiole. Elle aurait voulu crier et partir. C’était pas beau les serpents, c’était méchant. Bouark. Et en plus il n’arrêtait pas de faire psss psss psss et de la regarder d’un drôle d’air. Pourquoi ? Zézette n’en savait rien. Elle ne lui avait encore rien fait et déjà le serpent avait un regard de tueur.

    « Tu sais quoi Cricri. Garde bien en vue ta bestiole Moi je m’occupe de la mienne. I love you »

    C’est alors que Zélie comprit, le serpent était une femelle et elle avait des œufs Yeux Oooh, une toute belle petite famille, c’était pas meugnon tout ça inh ? La Serdaigle prit sa baguette en main et s’accroupit doucement. Elle regarda la femelle d’un air bienveillant et un doux sourire sur le visage. Pour ne pas terrifier les animaux, il fallait pas montrer qu’on avait peur. Faire des gestes lents. Oui, c’était ça qu’il fallait faire.
    C’est alors que la blonde respira très fort. Fallait communiquer avec l’animal, lui montrer qu’on était son pote. Rien de plus simple pour l’adolescente qui était quelqu’un de très social quand même niarkhéhé Puis bon, Zélie avait une chance, sa bestiole ne bougeait pas tant que ça, se serait pas difficile de l’empêcher d’attaquer Cricri d’amûr I love you


    « Comment ça va Margot ? T’aime bien ce prénom ? Il est français. C’est trèèès joli, et ça te va si bien j’te jure. Inh quoi ? Non pas du tout j’suis pas hypocrite, j’essaie juste de te faire plaisir moi inh. Tu vas les appeler comment tes petits n’enfants. Aaaah c’est joli. Moi aussi j’aimerai bien être maman tu sais, mais pas maintenant. Rhaaa, qu’est-ce que t’as de la chance I love you Fais bien attention à eux quand même, on sait jamais c’qui peut leur arriver. »

    On est bien d’accord, Zélie ne savait pas parler le fourchelang, dommage d’ailleurs, ça aurait drôlement pratique inh. Mais c’est la vie, c’est comme ça. La Serdaigle s’approcha alors de quelques millimètres de sa bêbête. Celle-ci la regarda encore plus méchamment, mais bizarrement, elle ne bougea pas d’un poil. Peut-être qu’elle s’apprêtait à attaquer ? Non, fallait pas penser à ça. Zézette avait été très gentille, y’avait pas de raison pour que Margot se rebelle, c’est vrai quoi.
    L’adolescente tendit alors sa main vers le serpent. Cette fois-ci, il bougea, il tourna les talons (si on peut dire ça comme ça) et s’en alla.


    « Neeen Margot ! Reviens ! Je ne suis rien sans toiii ! ATTENDS ! NEEEN TU VAS ATTAQUER D’AUTRES GEENS ! Mais reviieens >< »

    Ni une ni deux, Zézette se mit à trotiner légèrement pour rattraper Margot. Fallait pas lui faire trop peur sinon la bestiole allait aller encore plus vite. Fallait rester calme.

    « MARGOT AUX PIEDS ! »

    Ah. Ca c’était apparemment pas la bonne chose à dire. Apparemment le serpent se vexa et effectua un magnifique virage. Elle.. neen oO. Elle se dirigeait vers Christopher maintenant. Cette fois, fallait plus rigoler, c’était plus du tout le moment. Zézette prit son air sérieux et couru après Margot chérie. Mais le serpent allait de plus en plus vite. Pauvre Cricri ! Il allait mourur oÔ. Non. Il fallait qu’elle fasse quelque chose.

    « Impedimenta ! »

    Le serpent ne se stoppa pas totalement, mais ralentit réellement. Et bêtement, mais ça Zélie ne le savait pas. La Serdaigle se jeta sur la bestiole pour l’arrêter. Bien entendu, comme on pouvait l’attendre. Elle hurla. C’était tout chaauuuuud !
    Pendant plus de quinze secondes on entendit un « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH » niarkhéhé Puis au bout de quinze secondes la Bleue et bronze pensa à se pousser de la bêbête. Comment on fait pour éteindre un feu ?


    « UN EXTINCTEUR VITE ! »

    Et quand on est dans une école de magie ?
    Baguette, baguette.
    Zézette avait deux choix à présent, Margot allait finir par brûler si ça continuait comme ça. Soit la Serdaigle la gelait complètement, soit ben, elle la mouillait tout simplement. Comme Zélie avait peur que Margot attrape une pneumonie (oui oui xD) elle pointa sa baguette et dit le sortilège d’Aguamenti. Ben ouais, parce que maintenant elle savait lancer un sort sans les formuler. Bon normal puisque c’était un sort facile inh, mais quand même.
    Sous le changement de température, Margot s’arrêta tout en faisant des pssss pssss psss pssss. Il fallait qu’elle la stoppe vraiment.


    « Petrificus Totalus ! »

    Bon, c’était pas le meilleur des sorts, mais c’était déjà ça. Après le sort du saucisson lancé, l’Aiglonne relança un aguamenti. Sait-on jamais inh. Mesure de précaution.

    « Cricriii, CA VA ? »
Revenir en haut Aller en bas
  • Mervin Caerwyn
    • Nombre de messages : 105
    • Age : 35
    • Date d'inscription : 19/08/2008
    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyDim 6 Sep - 22:43:43

S’il était sûr ? Mervin posa un regard bienveillant sur William. Le pauvre Gryffondor avait perdu la joyeuse insouciance des cours de botanique. La mine inquiète, pâle et incertaine il se mettait sur le qui vive. Comme un animal battu, il hésitait, se méfiait de la main qu’on lui tendait. Il était vrai que le danger rôdait autour d’eux. Rogue n’avait pas fait de mystères le soir du banquet. Les nés moldus avaient usurpé les titres honorifiques des vrais sorciers. Les droits, les privilèges leur étaient retirés. Ils devaient éviter leurs camarades, faire profil bas, sous peine de renvoi. Le Serpentard les plaignait au fond de lui. Les mois s’annonçaient pénibles. Le régime se radicaliserait, c’était certain. Lorsque les premiers interdits commençaient, l’homme ne savait plus où s’arrêter. Il allait aussi loin que l’horreur le permettait. Tous les élèves ne survivraient pas à la nouvelle politique. On racontait que les Carrow n’hésitaient pas à utiliser des maléfices sur les élèves. La veille, en cours de défense contre les forces du mal, des premières années avaient déjà été touchées, des enfants, brutalisés, pour leur première journée à Poudlard. Vers quelle folie allaient-ils si l’on se mettait à utiliser la violence sur des petits de onze ans ? La nouvelle l’avait choqué. Il espérait qu’elle ne dépasserait pas le stade de l’anecdote sans conséquences. Au début, l’indiscipline faisait légion dans les rangs des plus jeunes. Ils se croyaient encore libres et ne reconnaissaient que le pouvoir de leurs parents. Mais, avec le temps, ils apprenaient à respecter les professeurs. Ils n’étaient de toute façon pas assez forts pour tenir face aux Carrow. Même les plus âgés tomberaient. S’il ne le montrait pas, Mervin se faisait du souci pour William. Le cinquième année s’était déjà fait remarquer deux ans plus tôt en lançant des attentat contre Ombrage. L’histoire s’était très mal terminée et avait malheureusement laissée ses marques dans les archives du château. Cette année, les deux nouveaux enseignants ne le rateraient pas. Conscient de cette fragile position, le rouge et or semblait moins vindicatif. Tiendrait-il devant ses deux futurs bourreaux ? Il le fallait, ou il ne donnait pas cher de sa peau. En attendant, le gallois était satisfait de son approche. William ne lui tourna pas un visage mauvais, frappé d’une rancune injustifiée, et se rattrapa du mieux qu’il pût pour accepter l’invitation. Il n’était pas dit que cette association puisse se reproduire à l’avenir. Avant de redoubler de prudence, ou de préciser ses desseins, Mervin voulait profiter d’une collaboration désintéressée. Un rire léger secoua sa poitrine.

- Je vois… Alors il n’y a pas de soucis, puisque les deux partis sont d’accord…


Il ne chercha pas à se justifier davantage. Si son cadet ne lui demandait rien, il n’ajouterait rien de plus. Sa voix douce et son sourire aimable suffisaient à détourner les soupçons. Ainsi, il avait toujours l’air dénué de mauvaises intentions. A quelques pas de là, June avait finalement opté pour un poufsouffle de quatrième année dont il n’avait pas encore retenu le nom. Le garçon ne brillait manifestement pas par son intelligence et il se demanda si la préfète ne prenait pas des risques inconsidérés avant de s’intéresser aux consignes de Miss Donovan. A l’idée de se disperser, quelques élèves firent de drôles de têtes. En soin aux créatures magique s’éloigner les uns des autres rimait avec lutte sans pitié contre une bête féroce. Mervin s’en réjouissait. Tous les cours n’étaient pas violents. La plupart du temps ils se contentaient de soigner des animaux, de les observer pour les capturer sur un parchemin à grain, ou de les approcher sans les effrayer. L’étudiante envisageait une séance plus animée. Il espérait qu’elle saurait gérer les débordements des inévitables imbéciles de la classe. Et il n’était pas du tout tenté de regarder Zélie à cette pensée… Miss Donovan était trop optimiste. Maîtriser des créatures du niveau 3 ou 4 relevait de l’impossible pour la majorité des élèves présents. Il était heureux qu’elles ne fussent que le résultat d’une métamorphose. Ses camarades en auraient probablement décimées ou estropiées quelques une au passage.

- ça va aller ?
demanda-t-il à William pendant que l’enseignante distribuait les grains de raisins ensorcelés. Il évalua les élèves les plus proches du regard. Tous les duo possédaient un taux de calamité assez élevé.
- Attend… Suis moi…

Il fit quelques pas et s’écarta au maximum des Serdaigles allumés, des Gryffondors bourrins et des Poufsouffles perdus dans un ailleurs indéfinissable.
- Voilà, ici ce sera très bien. Il y avait des élèves un peu trop enthousiastes près de nous
, ajouta-t-il dans un sourire pour se justifier.
Comme toujours, Mervin usait d’euphémisme. Les qualificatifs « bruyants », « catastrophes ambulantes », « inadaptés de la société » ne franchissaient jamais ses lèvres. Il se contentait de le penser. Le ton navré restituait l’idée.

Miss Donovan posa un grain de raisin dans la main de chacun. Il le fit tourner entre ses doigts, intrigué. Cette petite bille purpurine prendrait bientôt la forme d’une créature hostile. Ils n’avaient pas le temps de se préparer. Impossible de savoir comment la lutte allait s’engager. Contrairement aux animaux, aucune créature magique ne se maîtrisait de la même façon. Les pouvoirs changeaient les méthodes d’approche. Certaines créatures, résolument maléfiques, se neutralisaient grâce à des sortilèges. D’autres, plus dociles, réclamaient milles attentions, un respect ou une douceur sans failles. Tout pouvait arriver. Mais Mervin ne perdait pas ses moyens. Il devait imaginer qu’il avançait en forêt, avec la conscience qu’une créature enragée pouvait surgir des fourrés à tout moment. L’enseignante cherchait sans doute à tester leur réactivité.


- Bon, apparemment, nous avons tous la capacité de maîtriser seul les créatures qui apparaîtront. Donc, le premier qui aura vaincu la sienne aidera l’autre. Bonne chance.


Il lui envoya un clin d’œil, sûr d’être le premier à immobiliser la créature. La précision était inutile. Il l’avait déjà fait tellement de fois que l’exercice s’apparentait à une sorte de rituel quotidien. L’espèce dont il avait hérité le confirma très vite. Le raisin s’allongea, une fourrure noirâtre piqua sa chair violacée. Des excroissances apparurent sur la surface lisse et, soudain, un quart de seconde plus tard, une créature aillée passait à l’attaque. Des cris surpris traversèrent le champ. Par réflexe, Mervin dressa un avant bras devant son visage. Cette petite chose se montrait vive et très agressive. Il n’avait pas vraiment le temps de s’inquiéter de ce dont il s’agissait. La créature ressemblait à une fée ou à un insecte magique. Par conséquent, les ailes étaient tranchantes et il y avait fort à parier que le corps sécrétait du venin. Le gallois n’aimait pas beaucoup ces bêtes. Elles entraient dans la catégorie des nuisibles. Les maisons sorcières en abritaient souvent bien malgré elles. Il n’était pas rare de tomber sur une nichée de scarabées rouges ou de doxys lorsqu’on soulevait les rideaux et les meubles des pièces abandonnées. Sa baguette serrée dans une main, Mervin suivait d’un regard paresseux le manège aérien de la petite créature. Oui, il misait sur la doxy, cet affreux ersatz de fée qui, avec ses portées de 500 œufs, avait le don de colonisée les appartements laissés à l’abandon. Chez lui, le combat était permanent. Son père et lui n’occupaient qu’une partie du château, et explorer les autres salles se transformait vite en aventure épique. A force, les doxys avaient à leur tour filé des générations sur le domaine Caerwyn. Il fallait réduire les effectifs de temps en temps, avant de finir assommé par une série de morsures, mais supprimer tout ce beau monde relevait presque de l’impossible.

Les doutes du Serpentard furent confirmés lorsque la créature se jeta sur ses cheveux. Il l’avait laissée faire, sans se débattre ni montrer de résistance. La technique serait malheureuse. La première fois qu’une doxy s’en était pris à lui, il s’était agité en hurlant bêtement. A cinq ans, l’expérience était assez impressionnante. L’horrible bête avait planté ses dents dans son pouce et lui avait éraflé la joue avec ses ailes. Il se souvenait encore de la douleur. Le poison de doxy était très nocif si on ne l’arrêtait pas très vite. Il n’était jamais bon de tomber seul sur leurs nids. Et les parents sorciers redoutaient toujours un drame de ce genre pour leurs enfants. Heureusement, la bête était seule et son père l’avait vite neutralisée avant de régler le sort de toute la colonie qui, contrariée, avait quitté le confort d’une grande tapisserie. S’il avait bien appris une chose, c’était qu’il était inutile de chercher à amadouer une doxy. Ces créatures aimaient semer la pagaille et ennuyer les humains. Elles avaient par exemple compris que tirer six mèches de cheveux en même temps mettaient leurs victimes au supplice. Dans ces cas là, elles n’essayaient pas de mordre et n’en avaient pas la possibilité. Placide, Mervin leva lentement sa baguette vers l’hôte indésirable. Le doxy commença à se débattre pour s’extirper de la chevelure dans laquelle il s’était sottement emmêlé. C’était assez douloureux, il lui semblait que son crâne allait éclater, mais il tint bon, et lança le sortilège le plus simple du monde.


- Lumos !


L’avantage du lumos était qu’il ne nécessitait aucun mouvement particulier. Il était à la portée d’un lanceur le moins expérimenté et pouvait être d’un grand secours dans les situations les plus critiques. A pleine puissance, une lumière crue, particulièrement agressive et aveuglante jaillissait de la baguette. Elle frappa le doxy qui relâcha son étreinte sous le coup de la surprise et de la douleur. C’était comme recevoir un rayon de soleil droit dans les yeux. Pour une créature habituée à l’ombre, le traitement était violent. D’un geste rapide, Mervin plaqua sa main sur les quatre pattes arrière de sa proie et la retira négligemment de ses cheveux. Ainsi capturée, pendant la tête en bas par le bout des pieds, elle ne pouvait ni le mordre ni le blesser avec ses ailes tranchantes. C’est en vain que l’odieuse doxy essaya d’atteindre son avant bras. Le Serpentard la tenait fermement, la baguette pointée sur elle. Sa prise luttait comme un diable. Elle savait qu’à force de s’agiter elle finirait par lui échapper. Or, il ne lui en laissa pas l’occasion.

- Incarcerem
, murmura-t-il comme s’il s’agissait d’une simple formalité.

Des cordes magiques s’enroulèrent autour de la doxy et il lui adressa son premier sourire. Voilà. Ils allaient peut-être pouvoir s’entendre à présent. La bête saucissonnée émit quelques couinement contrariés mais Mervin ne s’occupait plus d’elle. William n’avait pas l’air très à l’aise avec son sujet. Pour un né moldu, la surprise devait être totale. Le petit démon volait droit sur son visage. Sans hésiter, il lui envoya un sortilège d’expulsion et, pendant que le monstre ailé, sonné, était repoussé un mètre plus loin, il souffla au Gryffondor :


- Prépare-toi, il revient.


Avec un collègue Serpentard, il aurait probablement opté pour un impedimenta afin de lui mâcher tout le travail. Mais les rouge et or aimaient se surpasser, réussir seuls. Il n’était pas question de vexer William, juste de lui apporter un peu de soutient, puis de veiller au besoin.
Revenir en haut Aller en bas
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyLun 7 Sep - 21:03:43

Quel idiot alors... Mervin le regardait avec son air éternellement interloqué, probablement surpris de sa réaction craintive... Pour une fois qu'on ne le traitait pas plus bas que terre, il fallait que ce soit lui qui se conduise comme un paria. Bon, depuis son retour à Poudlard, il avait fini par s'habituer à être considéré comme un être inférieur ; à coups de Doloris, les Carrow lui avaient appris à filer doux, à accepter la domination des vrais sorciers, et, bientôt, lorsque leurs méthodes auraient porté leurs fruits, à réclamer lui-même les coups qu'il méritait. Ce serait la réussite de la nouvelle pédagogie en honneur à Poudlard ; les impurs enfin soumis, conscients de leur propre infériorité, acceptant et bénissant la suprématie des vrais, des purs...

On n'en était pas encore là. Les impurs continuaient de protester, y compris le rouquin qui avait pourtant bénéficié de toute l'attention des Carrow. Ces ingrats trouvaient qu'on ne les traitait pas comme il se devait, alors qu'on était déjà trop bon pour eux. À vous décourager de faire preuve de magnanimité avec une vermine pareille. Enfin, les moins résistants, ou les plus sévèrement traités, commençaient à ne plus trop relever la tête : l'ancien préfet de Gryffondor, par exemple, avait enfin une réaction appropriée : incrédule devant l'honneur que lui faisait un élève de Serpentard, un vrai sorcier, et humble en paroles pour lui répondre. Bientôt il serait complètement brisé, et se plierait docilement à tout...

Pour le moment, il se croyait digne de travailler en binôme avec un vrai sorcier. Et Mervin Caerwyn, trop bon, acceptait en souriant sa compagnie, sans lui préciser qu'il pouvait s'estimer heureux... Mais William le savait, sa réaction à l'invitation du Serpentard le prouvait. Il intégrait peu à peu les données du problème, à commencer par sa propre place. Il remerciait timidement, et s'effaçait pour laisser Mervin passer le premier, c'était un bon début.

Tandis que l'enseignante distribuait les grains de raisin ensorcelés, Mervin s'enquit doucement de l'état de William. Ça va aller ? Un peu surpris, le cinquième année tourna la tête vers le Serpentard, avec un sourire, et répondit à mi-voix :


-Oui, oui, ça va aller...

Il remercia le professeur qui avait déposé un grain de raisin dans sa main, et, sans discuter, suivit son camarade qui s'éloignait. Il n'avait pas tort, mieux valait prendre ses distances avec certains hystériques notoires. En cours de soins aux créatures magiques, le danger n'était supposé venir que des créatures, pas des élèves, mais avec certains spécimens, on regrettait presque de ne pas avoir été dévoré vivant par une redoutable bestiole pleine de griffes et de dents...

William ne prit même pas la peine de souhaiter bonne chance à Mervin. Le Gallois était le meilleur élève de la classe en soins aux créatures magiques, et même si le grain de raisin se changeait en dragon, il n'aurait aucun mal à dominer la situation. Le Gryffondor adressa un bref sourire à son binôme, n'osant pas quitter trop longtemps des yeux son grain de raisin qui commençait à avoir une drôle d'allure. Il s'allongeait, grossissait, et se craquela pour livrer passage à...

À quoi, d'ailleurs ? La bête s'envola aussitôt, sans laisser à William le loisir de l'observer. Tout au plus put-il noter la taille assez imposante de ce qu'il avait pris pour un insecte, une bonne dizaine de centimètres, et le bourdonnement puissant que produisait le bestiau en tournant à vive allure autour de sa tête. Vzzzzz, et je passe près de ton oreille droite... vzzz, et je m'éloigne... vzzzz, et je reviens... William fit nerveusement quelques pas, dans l'espoir de semer le bestiole et de pouvoir au moins la voir, mais elle volait trop vite pour cela. Sans cesser de tourner autour de lui dans un vrombissement à rendre fou, elle le frôla de ses ailes dures, et il esquissa un geste comme pour chasser une guêpe, mais il n'osa pas aller jusqu'au bout : et si la chose passait à une attaque violente ? Un insecte de cette taille devait avoir un dard immense, venimeux, ou des mandibules acérées, ou alors elle projetait une substance dangereuse... Le pire, au fond, n'était pas d'avoir une bestiole aux trousses ; c'était d'ignorer totalement de quoi il s'agissait, et de ne pas savoir, donc, s'il fallait s'attendre à une piqûre, à une poussée d'urticaire ou à des vertiges.

Absorbé par sa lutte mal engagée contre la mystérieuse bête volante, William avait totalement perdu contact avec Mervin, et, a fortiori, avec le reste de la classe. Ce n'était pas un mal, cela lui évitait d'assister par exemple à la pathétique représentation de cirque que donnaient les Serdaigle, ou à la corrida des Poufsouffle. Il entendait vaguement des cris, mais sans en saisir le sens, si tant est que ces jappements puissent en avoir un. De toute façon, rien ne pouvait l'aider à se débarrasser de sa créature... Rien, sinon le sort adapté, et en ignorant totalement l'identité de l'animal, il n'était pas facile de choisir.

Profitant de l'hésitation de l'adolescent, l'insecte fonça sur lui, et s'agrippa à ses cheveux, près de son oreille gauche. William réprima un cri – gueuler comme un cochon sous le couteau n'était pas une bonne idée en soins aux créatures magiques, quoi que semblent en penser certains autres élèves ; cela ne pouvait qu'effrayer les bestioles... Le contact avec une espèce d'insecte dur comme du métal en train de gigoter dans ses cheveux et de s'emmêler consciencieusement était très désagréable, mais ce n'était rien à côté de la phase deux de l'offensive. Une douleur aiguë au sommet de l'oreille se fit bientôt sentir ; la bestiole avait donc de bonnes petites dents, pointues comme des aiguilles, et elle avait mordu... La morsure se mit aussitôt à démanger en diable, mais William ne voulait pas y porter la main, de crainte de rencontrer l'affreuse bête que son imagination lui montrait sous des traits démoniaques. Secouer furieusement la tête ? Pas mieux, elle allait s'accrocher et puis voilà... Le garçon essaya tout de même, et il eut l'excellente surprise de sentir la prise de la bestiole sur ses cheveux se relâcher. Le bourdonnement reprit, mais la piqûre avait décidé William à ne pas se laisser avoir une seconde fois... Il profita du répit pour gratter son oreille endolorie, tandis que Mervin, toujours affable, éloignait la chose ailée, puis l'avertissait de son retour. Il aurait bien pu la neutraliser, tiens... Le bourdonnement s'intensifia, quelque part vers la droite de William. À droite, côté baguette, parfait. Le roux exécuta un quart de tour vif, et pointant sa baguette vers l'espèce de gros coléoptère, s'écria :


-Stupéfix !

Le bourdonnement s'interrompit, et l'insecte tomba avec un bruit métallique. Sans cesser de gratter son oreille mordue, William ramassa la bête du bout des doigts, en quêtant du regard l'approbation de Mervin. Un peu radical comme sort, peut-être ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 EmptyJeu 10 Sep - 19:45:39

Les élèves avaient tous réussis avec plus ou moins de succès à maîtriser leur créature, sauf le pauvre Rolas qui revenait difficilement à lui.

Je vais l’emmener à l’infirmerie, fit-elle à June, peu importe l’opinion que Mme Pomfresh se fera de moi, même si je pense qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter je préfère en être sure, après tout je n’ai pas une formation de médicomage intégrale !

Laissant l’accidenté aux bons soins de sa camarade, la jeune professeur fit ensuite le tour des groupes d’élèves afin de redonner au grain de raisin sa forme originelle et noter les résultats obtenus par chacun. Le panel était très large, allant du grain pleinement rond à la peau tendue au raisin de Corinthe qui aurait été abandonné un demi-siècle au fin fond d’un grenier.
Quand elle eut fini son tour d’horizon et noté chaque détail, elle fit disparaître les restes de l’exercice et invita chaque élève à regagner la salle commune pour que tous puissent profiter d’un déjeuner bien mérité.

Ha oui, j’allais oublier, précisa-t-elle avant que tous ne se dispersent dans la nature, repassez par la salle de classe en fin de journée, vous trouverez le sujet du devoir ainsi que les points gagnés par chacun sur le tableau. A rendre pour la semaine prochaine sans faute, sur ce bon appétit ! conclut-elle avant de retourner vers Rolas, qui allait pouvoir bénéficier du délicieux plateau-repas de l’infirmerie.

~FIN DU COURS~


[Hrp] Le sujet du devoir sera affiché en post-il.

La prof de SACM a écrit:


Points récoltés pendant le cours


SERDAIGLE
  • Clarisse Mc Brien: 8 de présence + 7 de participation = 15 points
  • Lucy Duncan: 6 de présence + 5 de participation = 11 points
  • Christopher Duncan: 4 de présence = 4 points
  • Zélie Colien = 8 de présence + 8 de participation + 15 de Tp= 31 points


POUFSOUFFLE
  • June Galdwin: 12 de présence + 8 de participation + 18 de Tp = 35 points
  • Rolas Iluvatar: 6 de présence + 12 de Tp= 18 points


GRIFFONDOR
  • Jaina Wedgers: 6 de présence + 7 de participation = 13 points
  • Marianna Taylor: 2 de présence = 2 points
  • William J.Craig: 8 de présence + 7 de participation + 15 de Tp= 30 points
  • Lellia Windfall: 4 de présence + 5 de participation = 9 points


SERPENTARD
  • Merwin Caerwyn: 4 de présence + 17 de Tp = 21 points
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler   Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» Cours 1 [Années 4-7] Les Duels à ne pas faire
» Cours n°1, années 1 à 3.
» [années 1~3] Cours n°1
» [Années 1-3] 2e Cours
» [années 4~7] Cours n°1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-