[Pv les deux affreux, j'ai nommé Torinette et Jamesou, les effrayants mangemorts]


Récoltes d'informations de notre contact KT6277. La mission, en soi, était assez claire. Ce qui l'était moins -clair-, c'était où le ministère avait été pécher un tel alias pour l'informateur. Dans le genre pas discret et difficile à retenir, KT6277 se posait là. L'auror devait peut être s'estimer heureux que le nom de code n'ait pas dépassé les dix chiffres. Toutefois, cela ne l'empêchait pas de continuer à chercher le sens profond des lettres et chiffres alignés. Son esprit ne parvenait pas à former une logique correcte et il dut finir par reconnaître que cela provenait d'un être supérieur qui naviguait dans les hautes sphères de la philosophie... N'empêche que d'un point de vue littéraire, c'était moche.

Le sorcier se remémora encore la courte lettre de son chef. Il devait estimer la menace qui planait au dessus de la tête d'un agent dormant et qui avait apparemment grillé sa couverture puisqu'il se disait en danger. La missive avait été brûlée dès qu'il l'eut mémoriser, puis il avait envoyé une courte lettre à son frère pour l'avertir qu'il ne serait probablement pas là ce soir. Il avait bien noté le 'probablement' car Lacey n'avait guère l'intention de s'éterniser avec la personne qu'il devait rencontrer. Pour plusieurs raisons, la première déjà, était le fait que si l'homme était véritablement poursuivi, rester trop longtemps en présence d'un auror pourrait se révéler dangereux, autant pour lui que pour le contact. Les mangemorts n'aimaient pas trop les traitres. Pour la seconde raison, Lacey avait un peu de mal dans la notion d'agent dormant dans le petit club de sa Sinistrerie. KT6277 ne devait pas être un individu avec une morale trop développée s'il pouvait jouer double jeu vis-à-vis d'une idéologie aussi... fine, délicate et sensible que celle de nos amis les mages noirs. Il doutait d'avoir grand chose à dire à l'homme qu'il devait rencontrer, hormis pour des échanges strictement professionnels. La rencontre risquait d'être brêve, mieux, elle se devait d'être brêve : Y avait un match de quidditch à vingt et une heure. Avec un peu de chance, l'auror serait de retour pour savoir qui avait attrapé le vif d'or.

Car être de retour à vingt et une heure était un brin compliqué quand il était déjà vingt heure quarante-neuf lorsqu'il poussait la porte du Chaudron Baveur. Il avait reçu le courrier deux heures auparavant et le 'haut plus vite' de la lettre de Pius Thrickness signifiait -pour lui- qu'il avait le droit de finir le dossier dans lequel il avait le nez plongé depuis midi. La prochaine fois qu'il avait une affaire aussi compliquée, en plus du thermos de café, il investirait dans des lunettes de vue. Le simple fait d'y repenser fit plisser douloureusement les yeux verts du sorcier.

Installé au bar, l'auror avait décidé qu'il monterait à la chambre 30 à neuf heures tapantes -début du match... mauvais train de pensées.-, histoire de rester dix minutes assis pour vérifier qu'il n'avait pas été suivi. Lacey commanda une bière avec toute la délicatesse d'un homme qui en avait marre de sa journée et se mit à reluquer la population bariolée de la taverne. Le semi-irlandais fut très choqué de s'apercevoir que malgré l'heure, on avait pas encore rentré et couché les vieux. Le club troisième âge et leurs dentiers étaient représentés en masse ce soir ce qui perturba un tantinet Lacey et pire, ils étaient bruyant. Quelques groupes plus jeunes autour, une minorité d'hommes seuls -dont lui- et cela faisait une taverne bien remplie. Dur de savoir s'il y avait là dedans une menace autre chose que potentielle. Il estimait pouvoir barrer le groupe jus de pomme des individus suspects, mais allez savoir, peut être que ses membres pouvaient vous baver dessus et vous paralyser.

Lacey secoua la tête, il était l'heure et ces braves gens ne lui avaient rien fait. Le sorcier balaya encore la salle de son regard malachite et emprunta les escaliers avec le pas lourd de l'homme épuisé et un tantinet entamé avant de reprendre une démarche plus normale dès qu'il fut hors de vue des gens de la taverne. Il espérait vraiment que le rapport qu'il avait à faire ne l'amènerait pas à devoir tergiverser trop longtemps avec l'individu de la chambre 30. Tiens d'ailleurs, où était-elle? L'homme remontait les numéros de la tranche des vingt et ne pressa pas le pas pour arriver à la pièce qui l'intéressait. Regardant un instant derrière lui, il fit attention de voir que personne ne l'avait suivit puis il saisit la clenche. Il ne savait pas à quoi s'attendre de l'autre coté et une certaine appréhension s'infiltrait dans son esprit, il ouvrit la porte.

Après le meurtre du père Bower, même si Torin n'était pas coupable concrètement, il avait choisit de rester au calme quelques temps histoire d'être publiquement lavé de tous soupçons. Le Lord avait été clair: il risquait de subir le même sort que Devin s'il se faisait prendre. Il avait donc attendu un certain temps avant de reprendre ses activités de mangemort... Jusqu'au jour où le Seigneur des Ténèbres le convoqua pour une mission où -s'il avait bien comprit- ses aptitudes de legilimens seraient nécessaires. En effet, à l'aide d'un autre mangemort, ils devraient capturer un certain Lacey Hawkesworth, un auror, et lui appliquer un lavage de cerveau en bonne et due forme.
Le mangemort avec qui il ferait équipe, James Kirby, se trouvait être plus jeune que lui et donc peut-être moins expérimenté. Il n'avait jamais fait de mission en sa compagnie et ne le connaissait donc pas plus que ça. Il avait juste entendu quelques dires dans les couloirs du repère: un autre mangemort s'était étonné que ce ne soit pas Torin qui prenne sous son aile Ultan, son frère. Et l'ainé des frères Bower, surpris d'entendre parler d'Ultan alors que ce dernier avait rompu le contact car il ne cautionnait pas l'assassinat de leur père, avait alors demandé à cet autre mangemort qui s'était chargé du recrutement de son frère. L'autre avait répondu qu'il s'agissait d'un certain James, sans préciser son nom de famille, avant de retourner à ses activités. Mais James étant un prénom populaire en Grande Bretagne, Torin n'était pas certain qu'il s'agisse du même sorcier avec qui il collaborerait pour cette mission.

Après concertation avec ledit James, ils avaient donc convenu d'un plan en sachant que leur cible avait un rendez-vous factice au plus vite dans la chambre numéro 30 du Chaudron Baveur. Ils avaient donc décidé d'être présents le plus possible à l'avance (pour être là quand il arriverait) afin de voir les préparatifs. Rien ne devait être laissé au hasard puisque les aurors étaient justement formés pour combattre les mangemorts. Il fallait s'en méfier: Torin le savait puisqu'il avait un jour du battre en retraite face à l'aguerrit Maugrey Fol Oeil.
Ils avaient donc installé dans la chambre un sortilège anti transplanage: au cas où l'auror réalise qu'il s'agissait d'un piège, ils n'auraient qu'à barricader la pièce et la fuite deviendrait alors impossible. Certes cela voudrait dire qu'un combat aurait lieu, mais il s'agissait juste d'anticiper la pire situation envisageable. Car en théorie il suffirait juste de le prendre par surprise et l'immobiliser.

Ce serait James qui jouerait le rôle d'appât: il était la seule silhouette que l'auror pourrait distinguer depuis l'entrée. Et encore, le jeu de lumière utilisé était tel que la pénombre l'empêcherait de voir le visage qui lui ferait face. Torin était quant à lui installé de manière à ce que personne ne puisse détecter sa présence sans pour autant négliger sa ligne de mire: il devrait pouvoir lancer un sort dans la plus grande des discrétions.
Maintenant, il fallait attendre. Non pas que la fumée des cigarettes consommées par James agace l'ainé des Bower, mais il ne devait pas faire le moindre mouvement ni émettre un quelconque son. Cela ne l'étonnait pas que le Lord lui ai demandé d'accompagner le sorcier moins expérimenté, qui n'était même pas capable de prendre soin de sa santé en détruisant ainsi ses poumons. Mais passons. Car tôt ou tard la proie ferait son apparition.

Et c'est à 21h que la porte s'ouvrit sur leur cible. Comme à chaque fois qu'il devait passer à l'action, un sourire carnassier se dessina sur le visage du mangemort, même si personne ne pouvait le distinguer. En temps normal, il avait pour objectif de lui lancer un sort d'immobilisation, mais avec un auror, on était jamais trop prudent. Torin avait eu le temps de méditer au meilleur moyen de procéder: pointant silencieusement sa baguette vers le nouveau venu, il informula un expelliarmus, utilisant un angle de trajectoire en biais, de manière à ce que l'homme soit projeté d'un côté de la porte -à l'intérieur de la pièce- et sa baguette à l'opposé, mais toujours à l'intérieur.
Cependant il ne prit pas le temps d'observer le résultat: à peine le filet de lumière rouge lancé, un autre sort jaillissait de sa baguette, celui-ci frappant la porte qui se verrouilla automatiquement. Les volets, eux, avaient été scellés à l'avance.

Enfin, cerise sur le gâteau, Torin ayant profité de son « congé » pour s'entrainer à l'enchainement de sorts, il lança un ultime accio sur la baguette de l'auror afin de s'en emparer.
Seulement, ces trois sorts avaient été trois de trop. En effet, depuis le meurtre de Kyra Whitman, une enseignante de Poudlard et membre de l'Ordre du Phénix, la baguette du mangemort était maudite: dans ses derniers soupirs la jeune femme avait lancé sur l'arme un maléfice nommé Culpabilis Mortem. Ce sort avait pour but de dévoiler aux membres de l'Ordre du Phénix l'identité de l'assassin de Kyra: chaque fois que Torin utiliserait sa baguette devant un membre de l'Ordre, ce dernier (et personne d'autre) verrait émaner de l'arme un papillon noir lui dévoilant la culpabilité de l'ainé des Bower. Mais le mangemort, ignorant tout de ce maléfice, ne se doutait de rien. Il sortit donc de l'ombre tout en gardant son arme pointée sur l'auror, prêt à lui lancer le moindre sort qui s'avèrerait nécessaire.

« Fait comme un rat. James, à toi l'honneur. »

C'était ici l'occasion de voir comment se débrouillait son collaborateur.
Torin, dont le visage était redevenu sérieux, sans le moindre signe de sourire, regarda tour à tour James puis le fameux auror. Son regard d'acier se posa ensuite sur un petit chandelier posé sur l'unique table que contenait la pièce. Chandelier transformé pour l'occasion en portoloin menant aux cachots du repaire mangemort. Ce serait plus simple de transporter l'auror s'il venait à sombrer dans l'inconscience...

[HJ: Lacey, à toi de voir si tu veux réagir par rapport au culpabilis mortem.]

[Je suis sûr que Tantine doit être excellent au billard.]

On pousse la porte, on entre et on regarde autour. La silhouette qui se découpait de la lueur du foyer lui était étrangement familière, pas dans le bon sens du terme. L'auror avança d'un pas et ses traits calmes se déformèrent pour exprimer de l'étonnement et de la méfiance. Un picotement le long sa nuque lui fit savoir que son corps avait aussi reconnut l'homme près du fauteuil. Lacey se fit violence pour ne pas partir dans ses souvenirs et s'en tenir froidement à la situation, pas de flashback, pas de provocation, de peur ou autre idée brillante. Il sortit sa baguette, mais voyant un sourire s'épanouir le visage de l'autre, devina que quelque chose n'allait pas. Vraiment pas.

La prochaine pensée cohérente qui éclaira son esprit ne fut qu'après avoir fait violemment connaissance avec le mur, rencontré le sol et sentit sa baguette lui être arrachée des mains. Cette pensée se formula en un seul mot 'Piège'. Une chose était sûre, pas de cadavres, pas d'informateur vivant et prostré dans un coin, l'ordre qu'on lui avait donné, avait toujours eu pour fin de le mener dans un traquenard. C'était un constat douloureux, presque autant que l'hématome qui s'annonçait sur son front et le bleu promis à son omoplate et à son dos. L'auror se mit vite accroupi, un bras sur le sol, ne se faisant pas encore confiance pour se mettre debout. Et seulement, il avisa le personnage qui l'avait attendu dans un angle mort de sa vision, ça et la porte verrouillée. Le sorcier resta un instant interdit attendant que l'un des nouveaux protagonistes se décident bien à ouvrir la bouche.

*Désolé Law', je crois que j'aurais du mal à rentrer à l'heure. *

Ce n'était pas vraiment le moment d'avoir ce genre de pensée, mais son altesse avait toujours une façon personnelle de s'imposer à son esprit. Il espérait que le plus jeune ne s'inquiéterait pas trop, le nouveau directeur du département de la justice magique était déjà suffisamment occupé par ses fonctions pour ne pas avoir à se soucier des déboires d'un frère ainé un brin imprudent. Bien que pour l'occasion, il devait reconnaître que les deux hommes avaient prévu leur coup. Il aurait du mal à s'en sortir sans baguette et avec une porte fermée. Il y avait toujours l'option de sortir par la fenêtre, à la condition seule, que les mangemorts n'aient pas pris en compte que les aurors excellaient dans l'art de faire des choses stupides et inattendues, et qu'ils avaient en prime, l'audace de s'en sortir vivants. Lacey n'était cependant pas convaincu par cette solution de fortune, il lui faudrait traverser toute la pièce, éviter deux belligérants à baguettes -avec la prière qu'aucun d'eux ne se sentent de se mettre au vert- et sauter comme un grand abruti depuis la fenêtre du premier étage. Quoi que, ce dernier point était le plus simple : une jambe ou je ne sais quoi de cassé valait mieux qu'un tête à tête avec ces bestioles.

Un détail changea toutefois la donne pour l'auror. Le cerveau du sorcier se fit calme, et l'homme porta une juste attention à la légère forme qui voletait au dessus de la baguette de celui qui l'avait attaqué. Voilà qui changeait tout, et nécessitait de ne pas bouger. L'assassin de Kyra donc, charmant sortilège et depuis le temps que l'Ordre le cherchait, ce gentil personnage se décidait enfin à se montrer. Quelle attention délicate. La pensée fugace qu'il allait subir le même sort que leur compagne l'effleura avant qu'il ne raye immédiatement cette possibilité : tendre un piège à un auror banal juste dans l'intention de le tuer? Sa Sinistrerie n'en était pas encore réduite à ça. Lacey n'était pas là par hasard et il ne doutait pas qu'il allait vite savoir ce que les deux mages noirs lui voulaient.

Tient d'ailleurs, l'un d'eux avait ouvert la bouche pour nommer l'autre. Le semi-irlandais leva le visage vers le dénommé James et renifla avec mépris. L'impact d'une provocation devait perdre un peu de son effet quand l'auror se rendit compte que son oeil droit ne voyait plus grand chose, couvert par un liquide poisseux -il passa sa main sur son oeil- et rouge. Du sang, il s'était ouvert l'arcade, génial.

« On peut avoir le nom de famille avec le prénom? Ça sera plus pratique pour le rapport. »

Ceci dit, on allait pas rester accroupi pour saluer ses ennemis, c'était fortement impoli. L'homme se força à se remettre sur ses deux jambes et une douleur dans l'avant-bras l'informa que ce dernier avait aussi souffert de la rencontre avec l'ami mur. Les amis violents quelle plaie, c'est ce qu'il disait toujours. Mise à part ça, 'Fait comme un rat', le type n'avait pas tort. Il ferait peut être mieux de se la boucler pour éviter des coups supplémentaire, mais il était très difficile de contrarier la nature. Si seulement, il pouvait récupérer sa baguette...

L'opération s'était finalement déroulée dans les règles de l'art: nette et sans bavures. Quoique, le pauvre auror avait tout de même réussit à s'ouvrir l'arcade, ce n'était pas prévu mais ça donnait un petit on-ne-sait-quoi à la scène. L'observer se cogner contre le mur, tomber, puis n'oser que s'accroupir -une position inférieure- s'avérait être un vrai plaisir. Le voir ainsi, dominé de toute la hauteur de Torin, donnait une sensation de puissance à ce dernier. Ce n'était certes qu'un détail insignifiant mais il s'agissait seulement de préliminaires, l'annonce d'un première victoire, le jeu pourrait commencer d'ici quelques jours. Et le mangemort savait qu'il y prendrait plaisir.
Mais restons dans l'instant présent. Torin n'avait pas ajouté d'autres mots, se contentant d'observer le résultat de ses sorts. Et Lacey le regarda sans réagir durant un laps de temps qui aurait pu porter à confusion. L'auror était-il si enthousiaste qu'il cherchait à mémoriser le visage d'un agresseur en le dévisageant quelques secondes? Eh bien non, il n'aurait pas l'occasion de fuir désormais. Mais loin de l'ainé des Bower l'idée que sa proie ai pu remarquer autre chose, comme le signe qui prouvait qu'il avait assassiné Kyra.

Bref, l'observation cessa, toujours sans que Torin ne suspecte quoi que ce soit. L'auror donna la réplique, dans une tentative d'humour qui s'avérait être un échec. Comment pouvait-il même oser parler? Évoquer ainsi un rapport alors que dans la situation dans laquelle il se trouvait, il n'aurait certainement plus l'occasion d'en rédiger un... Pas contre les mangemorts tout du moins. Et ce manque de gout en matière de plaisanterie n'inspirait que le dédain à Torin. Ce Hawksworth n'aurait pas mérité mieux qu'un sortilège de mutisme.

Fort heureusement, James passa enfin à l'action, informulant un sort qui eut pour effet d'ôter ses moyens physiques à l'auror à peine relevé. Voilà qui était mieux: inutile de perdre leur temps plus longuement en conversations stériles, plus vite ils seraient au repaire, plus vite il y aurait un peu de distraction.
Un détail n'échappa cependant pas à l'ainé de Bower: James était sagement resté assis, même pour prononcer son sort. Quel culot de prendre ainsi ses aises, cela n'était pas très respectueux vis à vis de Torin. Quoique, debout il dominait la situation, il avait vu l'auror tomber à ses pieds une fois immobilisé, continuant à observer son complice qui venait s'accroupir près de Lacey pour répondre à sa remarque, après quoi il s'était relevé tout en maltraitant la main du malheureux.

Enfin, James lui donna le signal. Torin répondit d'un simple hochement de tête, même si commenter ce superbe piétinement de main lui brulait les lèvres. Leur objectif avait été accomplit en un temps record, même si le deux contre un jouait son rôle.
Maintenant ne restait plus qu'à utiliser le portoloin. Le plus âgé des mangemort se pencha pour saisir le poignet de l'auror immobilisé puis tendit sa main libre vers le chandelier trônant fièrement sur la table. Ses yeux métalliques croisèrent ceux de son associé, s'assurant que lui aussi se préparait à saisir le portoloin.

« Trois, deux, Un. »

Les deux mains se posèrent sur l'objet, le transport se déclenchant automatiquement. Torin n'avait auparavant jamais tenu à bout de bras un autre passager, devant se concentrer pour ne pas lâcher le corps amorphe de l'auror durant le voyage. Fort heureusement, les cachots du repaire se dessinèrent rapidement sous leurs pieds. Ne restait plus qu'à enfermer Hawksworth et le laisser moisir en cellule quelques jours durant, après quoi il serait en parfaite condition pour entamer les festivités.