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 De griffes et de crocs [PV Pénombre]
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  • Harry Potter 4
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MessageSujet: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptySam 15 Nov - 17:04:11

L'azur décline sous les blanches paupières,
Le mauve du ciel pleure les défuntes lueurs solaires.
"Taisez-vous" souffle le vent aux ultimes complaintes;
"Applaudissez l'avénement des halos d'argent éternels..."
Murmure le silence qui s'engouffre au creux de nos coeurs.
La lune chemine sur le tapis dansant des aurores boréales;
Chaque pas vers son trône réveille la nuit enfouie de nos peurs.
Plongés dans le noir de l'arctique nous pleurons la fin des jours.


Froide comme une nuit au pôle, cisaillant les blessures s'infiltrant sans remords dans les moindres petites blessures, cette obscurité s'invita encore au cœur d'une famille qu'elle voulait déchirer. Cette ombre noire s'appelait Lord Voldemort et régnait d'une main de fer sur le monde des sorciers. Tranquille sa silhouette découpa la joie des enfants sans s'inquiéter. C'était le 31 octobre, Halloween...Une bonne nuit pour avoir peur, vraiment peur songeait en lui-même l'homme. James ouvrit sans s'inquiéter, probablement des petits chenapans qui venaient réclamer des bonbons. Mais non, c'était lui. Le jeune père sortit sa baguette magique en criant à sa femme de fuir... Avada Kedavra, c'était fini. Lord Voldemort esquissa un sourire et passa par-dessus le cadavre figé, sa main encore crispée sur sa baguette. En haut de l'escalier qu'il grimpa pesamment une femme aux cheveux de feu se jeta presque devant lui pour réclamer sa mort en échange de la vie de son fils. L'enfant trop hébété pour pleurer regardait le mage s'approcher; ses petits doigts sur les barreaux de son lit restaient scotchés là, attendant sans savoir quoi attendre. Parmi les cris de sa mère et le regard de l'homme il ne savait pas quoi faire, lui Harry, âgé de 1 an, buttant encore sur le mot papa et maman. Lily se tenait devant lui, qui de toute sa hauteur la dominait largement. Ses yeux se se plissèrent, formant une simple fente où luisait une lueur malsaine. Avada Kedavra...

Nos paroles s'enfuient, brûlées au vent d'éther
L'hiver nous assourdit, éteignant nos pières.
Notre marche s'efface, enroulée dans l'ombre...
S'affaissent nos traces, dans ces blancs décombres,
L'étang ouvre son coeur sous nos pas silencieux;
S'imbibant de chaleur, taisant l'éclat des yeux.
Il embrasse nos corps, embrasé de folie
Obscure nuit de mort, sombre adieu à la vie


Comme un étang de glace cédant sous la chaleur d'un printemps infernal le mur de la maison sembla s'ouvrir en deux; retombant en poussière sur l'enfant protégé par son berceau. Il redressa la tête, trop apeuré pour pleurer. L'homme sourit et s'approcha. L'ouragan vert s'éteignit laissant apparaître le cadavre de Lily Potter au visage contusionné de douleur. Le mage joua avec sa baguette en se dirigeant vers le petit qui avait baissé ses yeux verts, aussi vert que l'ouragan qui s'abattit sur lui ...Avada Kedavra

La lumière diminua d'intensité et un bébé debout dans son lit regardait autour de lui. L'enfant tenta de passer par dessus son berceau à barreaux mais sa petite main ne toucha que le vide. Il regarda en bas et vit sa maman qui dormait. Le bébé l'appela d'une voix maladroite puis frotta ses yeux; fatigué lui aussi, puis il sentit quelque chose couler, curieux le petit garçon regarda ses main; un filet fin mais abondant de sang coulait; surprit l'enfant sans savoir ce que c'était remonta jusqu'à la source; c'était enfouit dans ses cheveux et ça faisait mal si l'on touchait. Trouvant la petite égratignure le petit garçon retira vivement sa main; c'était profond et sa brûlait. Fixant le bas de son lit à nouveau de son regard vert le bébé appela sa maman puis se fâcha parce que Lily dormait toujours.

Une poutre tomba de moitié, l'enfouissant sous les décombres; les barreaux du lit protégèrent l'enfant qui tomba assit sous la secousse. Puis il se redressa; toussant sous les débris. Sa petite tête passa entre le morceau de bois qui le bloquait entre son berceau et une poche d'air libre. La poussière engendrée avait vêtu ses cheveux d'un duvet blanc et lui retombant dans les yeux. Il se les frotta désespérément et cligna des paupières mais ça ne partait pas. La maison était en désordre et ses parents n'étaient toujours pas réveillés. L'enfant se mit à pleurer à tout rompre; il avait peur désormais. Un bruit le fit sursauter, un gros bruit...Une moto noire s'était arrêtée devant la maison des Potter en ruines. Effrayé, le sang coulant toujours sur son front en un mince filet le gamin essaya de se cacher mais les décombres l'empêchaient de faire le moindre mouvement. Une main immense se pencha sur lui et le dégagea, l'attrapant avec une douceur impensable. Soulevant une mèche de cheveux noirs jais l'autre main essuya le front de l'enfant qui, ne demandant pas plus qu'un "retour à la normale" fut soulagé de sentir cette tendresse-même inconnue- l'entourer...Sans peine donc Harry Potter, le Survivant ferma ses paupières, épuisé.

**************************************

La nuit avait étiré ses rayons lunaires sur le grand château, filtrant à travers les moindres fentes que le rideau du dortoir des Gryffondors laissaient entrevoir. Illuminant les visages endormis et sereins de la plupart des camarades de Harry tandis que ce dernier chassait par réflexe une araignée imaginaire dans sa chaussette avait de l'enfiler. Il fit de même avec l'autre; cherchant à faire fuir la bébête inexistante avant de se lever; l'air épuisé et les lunettes de travers. Ses yeux d'émeraude embrumés de sommeil laissèrent s'échapper quelques larmes de fatigue lorsque le sorcier baillât. Le Survivant les essuya, s'étira de la même manière que les rayons lunaires se posant sur son visage à peine visible dans la pénombre...L'adolescent s'était couché très tôt ce soir-là, sautant son repas en espérant gagner quelques heures de repos. A 19H00 il était au lit; seul dans le grand dortoir vide; rideaux tirés. Malgré le mal que le Brun avait eu à s'endormir à cause de l'heure beaucoup trop précoce Harry avait finit par fermer les yeux...Pendant ces 4 petites heures de "nuit" le Gryffondor avait eut le malheur de trouver son fameux cauchemar sur le chemin des rêves. Vers 23H15 donc, la cicatrice brûlante et le moral loin d'être au beau fixe; l'adolescent avait attendu; ses yeux grands ouverts...

Il était maintenant 23H45...Le Rouge et Or consentit à quitter son lit après avoir péniblement mit ses chaussettes. Malgré les protestations étouffés de ses camarades le jeune sorcier passa dans la salle de bain pour faire un brin de toilette et s'éclaircir les idées..."Saleté de cauchemar" grommela-t-il entre ses dents tandis qu'il lavait ces dernières par automatisme comme avant d'aller en cours...Cette histoire cumulée à ce levé très précoce le mettaient de très mauvaise humeur; sans compter que l'entrevue qui devait avoir lieu de 15 min ne le réjouissait guère non plus. Son mauvais rêve avait eut la ironique idée de ramener son noble derrière et de lui en faire baver ce soir-là justement! Décidément; comme toujours le Survivant cumulait...Avec lui ce n'était jamais un malheur qui montrait le bout de son museau mais plusieurs à la fois...Autant dire que le Gryffondor en avait une sacrée collection. En repensant aux images que son cauchemar lui avaient imposés Harry frissonna...Le jeune Lion avait tout vu comme un simple spectateur et c'était la première fois que l'adolescent voyait ce rêve de ce point de vue. Avoir pu voir le gamin perdu dans son berceau, de la poussière plein les cheveux l'avait ébranlé. Qui plus est le Survivant n'avait jamais été plus loin que l'Avada Kedavra tuant sa mère; la lumière verte le réveillait avant et il se retrouvait; perdu, égaré dans son lit juste en dessous de celui de Ron qui dormait tranquillement, échevelé et essouflé...Mais cette fois le sorcier avait pu voir la suite, cela l'avait ébranlé c'était le cas de le dire....

Le Brun enfila son uniforme scolaire avec réticence et passa un gant de toilette sur son visage pour se débarbouiller; l'eau fraîche sur sa cicatrice encore chaude et son visage endormi lui fit beaucoup de bien; ayant le désavantage de le faire frissonner mais lui offrant un air un peu plus éveiller. Quant à sa ses cheveux d'ébène, inutile de dire que le Lion passa juste un petit coup de peigne pour les démêler mais il ne chercha même pas à leur donner une forme...C'était totalement inutile! A force d'avoir passé plusieurs fois une heure et demi devant le miroir à chercher une solution le Survivant avait comprit la leçon...Il était l'éternel perdant dans cette sempiternelle lutte entre lui et ses mèches aussi noires que les ailes d'un corbeau...

Puis il descendit les escaliers en spirale menant au bas de sa tour. Non le jeune sorcier ne s'offrait pas une énième visite de Poudlard en catimini; en fait il était convié dans les cachots à OOHOO par ce très cher Rogue pour accomplir sa punition en compagnie de Pénombre Craft. Il était aisé de deviner pourquoi le Gryffondor était collé par "Cheveux-Gras": ce dernier avait trouvé une énième raison plus ou moins juste pour avoir le plaisir d'imaginer son élève courber l'échine sur son travail tandis que lui se prélassait dans son lit.

Rogue avait prévenu, la pièce serait close, aucune chance de sortir de la réserve donc. De toutes manières tout devait être nettoyé avant l'aube sans magie, ils n'avaient aucun intérêt dès lors à perdre leur temps à chercher un moyen de s'échapper...Sauf si c'était pour récupérer leur baguette magique et tout ranger le plus rapidement possible...Mais bon, allez savoir où cet uluberlu de professeur tordu avait caché leur bien; et surtout essayer de le récupérer... Le Rouge et Or soupira puis descendit jusqu'aux cachots; réprimant un frisson indéfinissable. Ces lieux l'avaient toujours effrayé quoiqu'il en pense, quoiqu'il en dise; cependant Rogue avait dû changer d'avis sur leur baguette car Rusard lui la tendit d'un geste brusque. Le Survivant ne put empêcher de laisser passer la surprise sur son visage tandis que le concierge abordait une mine sadique...Moui évidemment; il ne fallait pas s'attendre à quelque chose de facile; même avec l'aide de la magie. Peut-être que "Nez-Crochu" voulait les faire baver en leur permettant d'user de la sorcellerie tout en ayant placé la barre trop haut pour qu'ils puissent réellement le faire ?

En tout cas le Gryffondor se disait que la Serpentarde avait dû y aller vraiment fort pour qu'elle aussi soit collée; quand on sait l'incroyable tolérance qu'avait l'ex maître des potions pour ses chers verts et argents...Sa curiosité refaisait surface tout à coup; ayant au moins le mérite de faire taire son anxiété quant à la tâche qui l'attendait. La proximité avec l'un de ces "serpents" ne lui faisait guère plaisir non plus bien que le Rouge et Or, curieusement, ne semble rien n'avoir contre Pénombre Craft. Il ne l'aimait pas, ça c'était clair...Parce qu'elle était une Serpentarde déjà mais aussi à cause de cet air suffisant toujours scothé sur son visage bien que cela lui donne tout de même une certaine classe; cela demeurait inacceptable... Le jeune sorcier haussa les épaules cependant, essayant de se consoler en se disant qu'il en avait connu d'autres et que comme dit le proverbe: "Qui vivra verra"...Cette nuit risquait d'être harassante, épuisante mais bon il y survivrait n'est-ce pas ? Enfin le Brun l'espérait en tout cas...

Harry rentra en premier dans les cachots; le jeune sorcier frissonna là, tout seul dans cet endroit tellement sinistre. L'obscurité et la promiscuité de la pièce lui rappelaient un certain placard et à cette idée l'adolescent sentit ses muscles se contracter. Il se souvint du gamin effrayé pleurant silencieusement, enfermé de la pire manière qui soit dans son petit placard en compagnie du vieux balai poussiéreux et des araignées, le ventre vide bien souvent... Le jeune sorcier chassa ces souvenirs stupides et "cucul la praline"...Quel idiot! Comment pouvait-il laisser ressurgir des peurs vieilles de plusieurs années déjà ? Maintenant chez les Dursley le Gryffondor avait une chambre à lui et puis ici à Poudlard, il avait des amis pour combler le manque de tendresse, en plus Harry mangeait à sa faim une bonne grosse partie de l'année grâce au château désormais. Un an à tenir chez ces derniers et ce serait finit, il plierait bagages...Et puis le noir le Survivant connaissait! Il y avait plus effrayant que les cachots tout de même: comme cette forêt interdite par exemple. Le Gryffondor ne put s'empêcher de penser que c'était son cauchemar non conventionnel qui l'avait ébranlé ainsi, à tel point qu'il en soit venu à penser aux 10 années suivant le décès de Lily et James qu'il mettait normalement un point d'honneur à noyer dans les méandres de son esprit...Se reprenant donc le Brun tourna la tête vers l'entrée, attendant l'arrivée de Pénombre et de l'explication de leur tâche qui, il n'en doutait pas, leur prendrait plusieurs heures...
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyVen 5 Déc - 21:00:35

De suaves courbes laiteuses s’étiraient longuement sur la ténébreuse toile vibrante d’une obscurité palpable, se devinaient pleinement lascives, coruscantes d’humidité, sous le trouble turbulent des ombres aqueuses, tour à tour s’extirpant gracieusement quoique sans pudeur de leur soie liquoreuse, sensuellement suintantes de mousses colorées, éthérées et vaporeuses, puis se dissimulaient aussitôt jalousement, au cœur agité des flots impétueux. Une interminable et orgueilleuse chevelure de jais ondulait lentement, passive, sensiblement entrainée par la subtilité d’un courant délicat –invisible caresse duveteuse d’une affluence fluide, enlaçant tièdement son corps livré à la plus entière des nudités -sur la partition invisible d’une muette mélodie palpitante, s’entremêlant aléatoirement en un délicieux chaos d’encre noire diffuse. Pénombre Craft savourait silencieusement une nocturne solitude bien méritée, au sein humide des bains isolés du cinquième étage, l’esprit vaguement suspendu quelque part parmi les brumeuses émanations savonneuses, douces exhalaisons nébuleuses qui envahissaient progressivement l’immense salle d’eau déserte à son exception, s’engouffrant goulument en d’innombrables volutes agitées, multitudes d’arabesques de fumées enluminés, agréablement entremêlées jusqu’au dôme élevé du plafond altier. L’heure était pourtant anormalement tardive pour effectuer quelconque prélassant acte de toilettes ou pour copieusement se détendre au cœur rassurant d’une matrice aqueuse, sans également omettre que le rigide couvre feu destiné aux élèves de la célèbre Citadelle était largement dépassé et cela depuis longtemps, mais il y avait néanmoins une aussi indérogeable que déplaisante raison à l’inhabituelle présence de la Serpentarde en ces lieux d’ablutions, à un instant si avancé de la nuit alors que bien nombres de ses camarades et confrères de maison avaient déjà, volontairement ou pas d’ailleurs, cédé aux enchanteresses étreintes de Morphée.

Les sombres entrelacs de ses tatouages tribaux, aux obscures carnations mates de la nuit, se mouvaient aussi lascivement que capricieusement sous la neige opaque de son enveloppe charnelle tandis que la consistance relativement similaire à l’huile, pourtant mate et sans aucune jonction apparente de cette étrange particularité conférait un aspect profondément sinistre et inquiétant à sa silhouette dénudée lorsque celle-ci s’arracha sans hâte des eaux encore brûlantes. Tourmentant sa pâle gorge en serpentant jusqu’aux liserais de son menton, de ses tempes dissimulées sous des mèches de ténèbres détrempées, la substance semblait curieusement autant de manifestations d’une présence étrangère qu’une ombre portée, effrayante vision encore davantage densifiée par les translucides filets aqueux qui s’écoulaient du corps de la brune aux yeux clairs, alors qu’elle gravissait les dernières marches des thermes et qui conférant aux noirs lacis, le miroitant éclat d’écailles reptiliennes.

Ses longs doigts diaphanes encore moites d’humidité se posèrent, aériens papillons opalescents, animés d’une légèreté désinvolte et souple, sur l’immaculé tissu froissé, un rien maltraité, d’une longue chemise d’uniforme masculine que l’Ombreuse passa calmement par-dessus les sobres sous-vêtements foncés qu’elle venait tout juste de revêtir. Il y avait déjà plusieurs semaines que l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Maison avait pris l’habitude de subtiliser discrètement les blouses réglementaires de Narcisse Anasar pour son propre usage personnel, comme une façon aussi inavouée que détournée, inavouable que passionnée, de marquer clairement son territoire amoureux, portant à même le satin glabre de sa peau laiteuse, l’odeur singulière émanant du parfum porté par le bel éphèbe, qu’elle conjuguait outragement du sien. Et bien que la septième année ait toujours été plus grande en taille que son ancien compagnon d’arme, la fine carrure agile et athlétique de celui-ci, sa solide stature notamment dépourvue de lourdeur et sa musculature joliment déliée, offrait plus d’une aisance de mensurations à la brune au regard limpide, qui s’apparait aussi clandestinement que sans la moindre difficulté, des élégantes chemises ou précieux chandails de Narcisse, dont la riche étoffe s’élançait généralement jusqu’à tiers-hauteur de ses cuisses, enveloppait très approximativement ses minces bras de leur tissulaire enlacement trop généreux, accentuant présentement son allure de sylphide négligée, déjà transcendée par son interminable crinière ébène imbibant d’eau le coton blanc.

L’animagus se saisit ensuite distraitement de son pantalon, qui pendait encore nonchalamment au crochet du mur, libérant d’une saccade paresseuse le fidèle vêtement marron foncé de cuir mat et ajusté, qui ceignait avec une véritable provocation, la longueur arrogante de ses jambes finement musclées, enlaçait le haut de ses cuisses d’une fougueuse bravade incitatrice et attirait indubitablement l’œil sur le charme délicat de sa svelte taille de jeune femme. Mais Pénombre avait réellement l’esprit ailleurs alors qu’elle enfilait pensivement un pull aux couleurs de Salazar Serpentard, loin de l’assurance posée et imperturbable dont elle peignait ordinairement ses gestes, déphasée de l’aisance maitrisée à se mouvoir dans l’espace avec laquelle elle se comportait habituellement ; L’anglaise n’avait presque plus conscience de la sollicitante tenue qu’elle avait portant arboré toute la soirée, expression certaine et indiscutable d’une volonté ferme et évidente d’assouvir des aspirations profusément rebelle, très affirmée, indéniablement obstinée, presque acharnée, qui faisaient à présent partie intégrante de son caractère, depuis son retour, cette année, dans l’enceinte magique de Poudlard.

L’ancienne poursuiveuse de Quidditch soupira. La notable précision, soigneuse et évidente, avec laquelle s’affichaient les chiffres animés de sorcellerie ainsi que l’étonnante facilité de lecture offerte par l’indicateur magique de température corporelle, n’avait pu concéder la moindre erreur possible à son utilisateur, Pénombre était bel et bien fiévreuse, cela malgré la poignante sensation glaciale qui semblait constamment étreindre la féminité de son corps, qui ne la quittait plus, même après l’’immersion bouillante qu’elle venait de s’infliger. D’un geste brusque, presque violent, l'héritière des Craft se saisit finalement de sa besace de cours à peine remplie de quelques livres de septième année et d’un nécessaire d’écriture, puis quitta, enfin, la vaste pièce saturément embuée d’effluves parfumées, pour emprunter un chemin plus que familier vers les sous-sols obscurs de l’Ecole, descendant silencieusement les sombres étages déserts en direction des cachots qu’elle connaissait par cœur depuis maintenant des années.

L’éphémère chaleur, péniblement capturée par son effilé corps malade, se distillait inexorablement dans les austères couloirs glacés du Château, étrangement délesté de leur journalière foule adolescente, et s’élevait doucement de ses chairs couvertes en d’immaculées vapeurs translucides, teintant gracilement la peau diaphane de ses joues d’une douce rosée inhabituelle, tellement similaire à l’amoureux empourprement qui teintait si fréquemment le visage des jeunes filles de son âge, lors de l’atteinte fébrile d’une apogée passionnée. Pénombre se sentait si faible, si fatiguée, à tel point que la descendante des Craft n’avait même plus vraiment la force de maudire extérieurement l’anormale heure aberrante à laquelle la septième année avait été strictement conviée à surveiller la retenue d’un jeune garçon de la maison des Courageux dont l’état fumeux de son entendement ne lui permettait pas de retrouver l’identité patronale, regrettablement perdu dans les méandres confus de sa mémoire. Car depuis que les temps s’étaient indéniablement assombris avec l’amère recrudescence des enlèvements de Sang mêlés, meurtres et autres odieux crimes clairement imputés aux partisans du Lord Noir dont l’ombre du retour se faisait, chaque jour davantage, plus omniprésente, le Directeur de la maison des Rusés avait commencé à reléguer la surveillance des retenues à ses deux préfets, puis, sournoise, la panique avait fatalement finit par s’infiltrer de plus en plus dangereusement jusqu’aux salles communes, à mesure que certaines illustres ou ancestrales lignées retiraient leurs précieuses progénitures de l’Ecole. Ces inévitables événements, à grave répercussion sur l’atmosphère de sécurité déjà prématurément entachée l’année achevée, incitèrent donc temporairement l’équipe pédagogique à prendre des décisions radicales qui affectèrent ces autorités mineures, déjà en charge des rondes nocturnes, au maintien d’un calme relatif dans des rangs de leur maison, tentant vainement d’endiguer débordements émotifs et périlleuses manifestations de peur par leurs présences devenues indispensables avec les derniers mois agités que le Château de Poudlard venait de connaitre. A l’égard de leur niveau d’études, de leur grade au sein de la communauté étudiante de la Citadelle, les septièmes années étaient ainsi devenues les précaires remplaçants de surveillance correctives, éphémères chaperons de leurs cadets désobéissants ou indociles et se pliaient donc modérément aux exigences de leur Professeur de Potions en assurant, à tour de rôle, des sortes de séances de travaux dirigés à ces jeunes malchanceux, soumis aux sévères punitions de Severus Rogue.

Et ce soir là, à cause d’une hargneuse tempête de neige qui avait rageusement provoqué pas mal de catastrophes et d’inondations dans l’aile principale de l’ancestrale forteresse magique, le châtiment avait été contrainte de report faute de pièce adéquate pour sa tenue, passant d’une heure décente à un horaire complètement extravagant, irrationnel presque cruel qui aurait certainement pu mettre Pénombre sur la piste de l’identité du jeune homme qu’elle allait devoir assister dans son travail. Car il n’y avait effectivement que très peu de candidats susceptibles d’attiser autant d’acharnement et d’obstination de la part du très respectable enseignant de Potion, au point qu’il ose même exiger le report d’une retenue tard dans la nuit, en lieu et place de l’ajourner au lendemain… Mais l’animagus était bien trop infléchie par l’infection virale pour que son esprit ne disperse ses tarissables forces à relier pertinemment les informations qui lui avaient été offerte par les récents agissements de son Coordinateur de Maison.

Sa fine main pâle, aux infidèles allures de fragilité, s’attacha franchement à la solide encadrure de la porte usée, dans un incontestable signe de faiblesse, malhabilement dissimulé par un incertain geste d’appui pourtant assurément esquissé d’une arcade prévenante. La courbe pleine de son épaule ne tarda pas à suivre, sans la moindre échappatoire réalisable, l’invisible trajectoire tracée par les longs doigts diaphanes vers l’ossature centenaire de l’embrasure et prit finalement soutien tout contre la charpente de bois vieillie. L’héritière des Craft le vit sans toutefois le reconnaitre tandis que l’émeraude opalescent de ses iris effleura, d’un impalpable contact visuel, la nuque dégagé d’un adolescent brun, dont la taille équivalait sensiblement la sienne, s’annonçant d’une voix éteinte :

« Bonsoir jeune Homme, le Professeur Rogue ne pourra pas assurer ton rattrapage de ce soir, c’est donc moi qui superviserais ton travail. »

Brûlante telle la braise métaphorique qui l’habitait et pourtant frissonnante comme une feuille d’automne, la demoiselle s’empara avec une étrange fermeté de l’ébène inquiétant de sa baguette magique et murmura dans un soupir brisé, une inaudible formule de sorcellerie qui incita aussitôt, un flot entremêlé d’intenses nuances rougeâtre et dorés de lumière à se propager vivement jusque l’antre éteinte de la cheminée du fond de la maigre salle. Un violent feu naquit alors avec une ardeur excessive, dans une dangereuse explosion d’étincelles et réchauffa immédiatement l’étroite pièce à outrances, transformant rapidement l’endroit en une infernale fournaise tandis que l’adolescente refermait la porte branlante de l’exiguë mansarde. L’anglaise posa pensivement sa besace de cuir sur la table la plus proche d’elle et dégaina soigneusement sa baguette d’ébène de son écrin de velours noir en relevant son pâle visage vers l’apprenti sorcier et c’est à cet instant précis que l’incandescente héritière le reconnut enfin. Harry Potter… Comment était-ce possible que le digne responsable de la maison des Verts et Argents ait pu manquer de diriger lui-même cette inestimable retenue en compagnie du plus célèbre Lion Rouge de Gryffondor que la Citadelle de Poudlard ait connu ? Ayant formellement conscience des profondes aversions réciproques que les deux hommes semblaient entretenir l’un envers l’autre comme la majorité des personnes résidant au sein de l’Ecole, la brune aux yeux clairs s’étonnait sincèrement de pouvoir vivre cet impensable instant alors qu’il n’aurait jamais dû prendre réalité en d’autres circonstances… Severus devait être très sérieusement occupé s’il avait accepté de concéder une tâche qui devait beaucoup lui tenir à cœur, un exercice pratique auquel il devait assurément prendre un certain plaisir, à une simple aspirante de septième année.

Elle remarqua immédiatement que le jeune Courageux avait les traits tirés ainsi que le teint légèrement blême alors que la fatigue se discernait identiquement sur son visage masculin, comme le propre reflet de la lassitude qui devait certainement se trahir sur le sien, ce qui l’incita à se sentir instinctivement plus proche de lui de part les éreintantes formalités auxquels les deux sorciers devaient se plier. L’heure qu’elle devait alors vaincre lui sembla soudainement insurmontable lorsqu’elle s’adressa de nouveau à lui :

« Approches... »

Demanda-t-elle dans un terne murmure.

« Nous allons commencer… »

La fièvre délirante la rendait davantage silencieuse que d’ordinaire mais l’abime sombre et tourmentée de ses obscures prunelles de jais trahissait bien davantage que n’importe lequel des mots que l’ancienne poursuiveuse de Quidditch aurait pu lui adresser dans un murmure, communiquait indéniablement et sans un bruit, l’étendue considérable de sa soudaine fragilité physique.
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptySam 6 Déc - 1:07:49

Attendant sans impatience de voir surgir le surveillant qu'on leur aurait assigné; puisque ce cher Rogue ne pouvait déplacer son "noble" derrière pour surveiller cette retenue, l'adolescent s'était engoncé dans un coin sombre par pur réflexe; attendant de découvrir également celle qui lui tiendrait compagnie...Pénombre Craft. En attendant, le sorcier n'eut rien d'autre de mieux à faire que de contempler la salle, toutefois trop sombre pour dévoiler autre chose que de vagues courbes de son contenu. Harry pu remarquer un âtre qui n'attendait qu'un coup de baguette magique pour être allumé mais l'adolescent n'en fit rien...Malgré la fraîcheur des lieux qui s'infiltrait sournoisement sous ses vêtements et le faisaient un peu frissonner; sans savoir pourquoi le Survivant préférait rester dans l'ombre en attendant que les deux autres personnes daignent montrer le bout de leur nez. Un bruit le réveilla de sa semi torpeur et il ne put s'empêcher de penser "enfin"; se demandant si la main qui venait de pousser la porte appartenait à la Serpentarde ou au surveillant...La lueur était si faible qu'elle ne lui permettait même pas de distinguer si ces doigts là étaient féminins ou masculins, jeunes ou vieux...Ils ne laissaient pour le moment percevoir d'eux que l'évidence: leur nombre...Cinq...Au sujet de l'identité de la personne, ce fut la voix qui dévoilà Pénombre; ça ainsi que son avancée lente vers la faible lueur et ses paroles...

« Bonsoir jeune Homme, le Professeur Rogue ne pourra pas assurer ton rattrapage de ce soir, c’est donc moi qui superviserais ton travail. »

Harry s'était trompé...Comment avait-il pu être aussi naïf ? Comment Rogue pourrait-il décemment punir un élève de sa maison, qui plus est Pénombre Craft? La septième année était plutôt connu au sein de Poudlard. Une jeune fille sombre, ténébreuse dirons-nous et perçu comme hautaine, indifférente à ce monde qui ne semblait pas être le sien. C'était peut-être la vérité ou pas; ce n'étaient que des rumeurs, or pour avoir déjà eu affaires à elle, le Survivant savait combien ces dernières pouvaient être fausses. Néanmoins l'adolescent se sentit vivement vexé...Faire une retenue avec une élève de Poudlard comme pour le "superviser"...N'étaient-ils pas sensés être tous égaux ? Evidemment que non, les Verts et Argents s'en tiraient encore avec les honneurs. Pénombre allait sûrement bien profiter du statut de Harry qui devait lui "obéir"...Ecouter une fille d'un an son aînée seulement, étudiante comme lui était déjà une humiliation en soi...

Le Gryffondor laissa ses yeux clairs parcourir ceux de la sorcière, aussi foncés qu'une nuit sans étoiles tout comme ses cheveux fort semblables aux siens quoique bien mieux peignés. Elle avait l'air un peu pâle et mal en point au vue de sa voix éteinte...Mais le Rouge et Or se méfiait, c'était une vipère, qu'avait-elle donc pu inventer pour s'amuser cette nuit ? La tenue de la jeune fille le fit sourire...C'était ironique bien sûr. Quelle idée de se vêtir d'un ensemble si beau et si couteux pour venir de nuit dans les cachots pour la retenue d'un élève. Sans doute avait-elle voulu montrer sa supériorité; comme d'habitude chez les étudiants de cette maison. Harry haussa un sourcil en voyant ses gestes lents et d'apparence fragile...La demoiselle ne lui avait jamais apparu si élégante...EUH ! Maniérée...Une vraie petite bourgeoise...Tous ses mouvements paraissaient étudiés, calculés. Elle agita sa baguette et un feu intense envahit l'âtre de la cheminée. Le Survivant qui avait eu légèrement froid jusqu'à maintenant commença à sentir la chaleur l'entourer, d'abord câline puis menaçante...Il faisait trop chaud désormais et vu l'intensité des flammes, ce n'était pas très étonnant. Harry ne dit rien, elle avait du le faire exprès; et même sans cela...Il ne voulait rien demander à une Serpentarde.

« Approche... »

Ce n'était qu'une heure...Une petite heure de rien du tout à devoir obéir à cette fille normalement son égal. Le Gryffondor s'approcha, une nuée de flammes incandescentes envahissant ses yeux verts qui luisaient encore de colère contenue. Les étincelles du vrai feu qu'avait allumé la Serpentarde se reflettaient sur ses verres de lunettes; lui donnant ainsi un regard plutôt étrange. Le Brun se demandait bien à quoi servait toute cette mise en scène. Méfiant mais impuissant le sorcier s'exécuta néanmoins; il le fit avec lenteur comme quelqu'un qui à défaut de ne pouvoir refuser un ordre, montre bien qu'il le fait à contrecoeur. Ses yeux verts sillonnèrent encore une fois la jeune fille dans son ensemble. Elle avait dit ce seul mot pour le moment, le prononçant avec une telle douceur qu'il en était devenu murmurse; un peu comme un serpent vicieux qui sursurre...Malheureusement le Survivant aurait préféré que ce soit un véritable reptile, car il lui semblait plus facile de comprendre ces animaux-là que l'esprit tortueux des Verts et Argents. Une fois devant la Serpentarde le Gryffondor ne dit rien, immobile dans une position d'attente et de défense à la fois... On le sentait raidi, près à n'importe quel coup sournois.

« Nous allons commencer… »

Si elle dévoilait ses intentions, ses mots et ses ordres avec autant de lenteur, alors très certainement, l'heure serait passée avant que Harry n'ait eu le temps d'esquisser un geste pour commencer sa "punition". Le Survivant redressa le menton, la fixant droitement pour bien lui signifier qu'il restait digne...Enfin autant qu'il le pouvait. Le Gryffondor aurait préféré que ce soit son professeur détesté qui se charge de la retenue...Parce que c'était un enseignant aussi haït soit-il et non une élève au même titre que lui. Craft ne devait en aucun cas se croire supérieure même si elle l'était pour une heure...Ce n'était que pour une heure. Les gestes éthérés de la demoiselle la rendaient belle...

Oui, objectivement, Serpentarde ou non l'adolescent devait reconnaître que Pénombre était une fille élégante et agréable à regarder...Elle était tout à fait son type, même si le pauvre ne savait absolument pas s'y prendre avec les filles. Mais pour l'instant ce fait ne l'intéressait guère. De une c'était une Serpentarde, de deux le Gryffondor n'était pas un dragueur comme son père...Il avait bien d'autres choses en tête pour se laisser aller à ce genre de futilités. En réalité le garçon était très mûr sur certains sujets mais sur celui-ci il demeurait assez naïf et néaophyte. Harry ne méprisait pas ceux qui s'adonaient à cet art qu'était la séduction mais avait du mal à comprendre les intérêts qui les y poussaient. Aussi le sorcier se contenta d'un regard droit et franc, éclairé d'une lueur de défi suffisamment contenue cependant pour ne pas avoir l'air d'une provocation. Si Rogue lui avait aussi délégué le droit d'augmenter la durée de la punition, il ne supporterait pas de donner l'occasion à cette élève en profiter.

-Etrange tenue pour une nuit aux cachots.

Fit l'adolescent de sa voix plus claire, plus nette et surtout plus grave que celle de Pénombre anormalement faible. Le sorcier s'empêcha de penser à la faiblesse transparaissant dans les gestes de la jeune fille...Chevalier servant certes, mais il n'allait pas courber l'échine pour proposer ses services à une Verte et Argent chargée de "superviser" son "travail". En y repensant, le Survivant ne put empêcher un sourire fin d'ourler ses lèvres. La Brune avait tourné cela de manière si délicate que s'en devenait ...Caricatural! Superviser son travail...Puis "nous allons commencer"...Comme si elle aussi allait tremper ses précieux doigts dans le travail...Très sérieusement hein. Harry avait hâte de voir quelles belles paroles la Septième année allait trouver pour parler des bocaux sales que l'adolescent allait sans doute devoir récurer, ou des crapauds qu'il devrait vider...L'adolescent penchaa légèrement la tête; la chaleur commençait à devenir franchement insupportable mais le sorcier était têtu...Il préférait mourir de chaud plutôt que de le dire à Pénombre. Faute de quoi le Gryffondor retira son pull; braquant ses yeux d'émeraude dans ceux de la jeune fille...La défiant de faire une quelconque remarque ironique du genre "on dirait que tu as chaud, tu peux me demander poliment de baisser l'intensité du feu tu sais"...

Leurs regards étaient aussi différents que leurs maisons respectives; que leurs valeurs et que leur caractère. Ceux de Harry étaient clairs, d'un vert limpide sans aucune once d'une autre couleur qui aurait put gâcher la couleur rare de ses yeux...Ceux de Pénombre étaient d'un vert encore plus clair pourtant plus sombre encore que ceux de Rogue de part leur expression, froids, calmes, beaux...Tous comme ceux du Survivant, brûlants, expressifs et déterminés...Si différents avec un point commun: leur deux regards étaient faits d'éclats dérobés à des pierres précieuses: elle avait des yeux de jade et lui d'émeraude...Deux pierres qui s'entrechoquaient, cherchant à se battre...Et dont jailliraient bientôt des étincelles si l'adolescent continuait de la fixer avec bravache. Fatigué de ce petit jeu lent, lui "homme" d'action, préférant que les choses bougent, changent à ce calme et ce froid presque inquiétant...Il voulait aussi finir au plus vite son "travail" pour ne plus subir l'humiliation d'être surveillée par une adolescente de 17 ans...

-Venons en aux faits...Quel est ce travail que tu dois superviser ?

Le garçon la regarda de biais avant de détacher ses yeux d'elle, se moquant de ce qu'elle pourrait bien faire derrière son dos, de ses attitudes, de ses réactions. Il fit le tour de la pièce, impatient comme un lion enfermé dans une cage trop étroite. Blessé et vexé par ce fait...Enervé contre lui-même d'avoir cru bêtement que la Septième année pourrait être en retenue elle aussi pour faire le travail et non le superviser...Elle était son égale mais Rogue l'avait promu au rang au-dessus, au moins pour cette punition. Ce n'était pas grand-chose...Une petite injustice mais une injustice qui avait son importance, car de l'association de minuscules grains de sable peuvent naître d'immenses dunes n'est-ce pas ? Cependant l'adolescent n'ayant pas envie de se retrouver avec quelqu'un d'agonisant dans les bras ne pouvait s'empêcher, rien que par habitude de s'inquiéter de l'état de santé que semblait montrer la demoiselle. Il finit son tour de pièce et revint la rejoindre; obéissant de nouveau au premier ordre qu'elle avait lancé: "approche".

-Tu m'as l'air bien étrange Craft...Es-tu malade ?

Le Survivant aurait voulu donner plus de verve au timbre de sa voix; lui donner plus de sûreté pour montrer combien l'état de santé de Pénombre lui incombait peu...Essayer d'avoir l'air de demander cela par pure courtoisie ou pour prévenir qu'il n'avait pas du tout envie de se retrouver avec un corps inanimé, transis de froid et de fièvre sur les bras, que les cachots demeurant humides malgré le feu rageur de la cheminée auraient achevés. Mais il y a une grande marge entre volonté et agissements. Ainsi la question de Harry, sans être aimable avait été somme toute correcte et l'on pouvait même déceler une vague inquiétude entremêlé dans le filet de sa voix claire et nette que l'adolescence avait fini de transformer; lui donnant sa tonalité définitivement adulte. Si le Gryffondor n'était pas encore tout à fait mature physiquement; sa voix avait enfin finie de muer...Terminée la rude épreuve des hauts et des bas, des graves et des aigus...C'était déjà ça, la crise des boutons aussi et ce depuis la 4ème année même si Harry avait pu se vanter d'avoir été en grande partie épargné par ce fléau...Pour en revenir à Pénombre; le Rouge et Or quitta son regard et suivit la courbe de son corps avec un intérêt qu'il n'avait pas eu au début. Sa colère et sa surprise passée l'adolescent essayait de dénoter les changements que l'adolescent avaient effectué sur l'héritière des Craft...Et il fallait avouer en conclusion que la nature avait été généreuse avec la sorcière.

Harry tomba par hasard sur l'une des mains fines de Pénombre: blanche, pâle, légèrement tremblante comme si la Serpentarde avait de la fièvre. Commençant à croire que ce n'était pas feint, sans un mot l'adolescent s'éloigna à nouveau d'elle mais seulement pour aller chercher son pull retiré plus tôt. Ils étaient sensiblement de la même taille et Harry était très mince pour un garçon, et ce malgré les changements que son corps avait subi ainsi que les entraînements de Quidditch et autres combats qui l'avaient doté d'une fine musculature...Cela ne devrait donc pas poser de problèmes...Il s'approcha de nouveau, pour la troisième fois, tendant son pull à la Serpentarde, demeurant quant à lui en chemise dont il ouvrit malgré lui quelques boutons...La chaleur du feu le mettant mal à l'aise et commençant sérieusement à lui peser.

-Tiens, mets ça

Le Survivant la regarda, curieux de voir sa réaction, s'en inquiétant pour la première fois depuis le début. Le pull était certes propre mais pas très élégant bien que convenable...La riche Héritière des Craft allait-elle daigner enfiler un vêtement indigne de son élégance afin d'échapper quelques peu aux affres de la fièvre ? Voyons voir si Pénombre savait être autre chose que superficielle...On ne lui avait jamais dit qu'elle l'était mais tout de même, il était Gryffondor et elle appartenait à la maison des Verts et Argents...Cela pourrait être considéré comme un affront par son "auguste" personne; et bien qu'apparemment malade si Pénombre agissait comme la plupart des siens, alors rien que par esprit de contradiction, préférant rester malade, elle refuserait son pull et par là, implicitement son aide...Qui bien que minime demeurait une aide en soi...Car encore une fois, ne dit-on pas que d'une association de minuscules grains de sable peu naître une dune immense ?
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptySam 6 Déc - 22:17:39

Silencieuse et attentive, malgré l’entêtante fièvre qui ne cessait pourtant d’exercer son cruel joug de glace sur le mince corps transi de la jeune Femme, tourmentant sournoisement et sans nul répit son mental déjà accablé par l’éreintante fatigue d’une nuit de repos avortée, la descendante des Craft observait avec une certaine vigilance les nombreuses allées et venues du jeune Lion au sein de la restreinte petite cellule, manifestant aussi physiquement qu’indéniablement, les insolubles désaccords intérieurs qui débauchaient avec éloquence son comportement habituellement plus mesuré et dénonçaient imprudemment les profondes hésitations qui devaient alors écarteler son esprit d’incertitude, des troubles qui se traduisaient, avec une notable ironie, par une flagrante lunaticité des plus affolantes. L’ancienne joueuse de Quidditch ressentit progressivement le pénible désarroi pathétique de se retrouver malencontreusement confrontée à un misérable individu égaré dans sa propre destinée, pauvre hère désillusionnée, subitement en proie à un fugace dédoublement de personnalité, aussi précaire que fragile, une malheureuse crise de dualité qui parut brusquement se déclencher au moment précis où il la découvrit, infiltrant la morne salle étranglée.

Curieusement, le disciple de Gryffondor semblait mentalement osciller sur la conduite à tenir, paraissait visiblement incapable de trancher clairement sa position personnelle quant à la franche attitude à adopter face à une ainée de maison rivale, injustement dotée, pour un soir, des pleins pouvoirs exécutifs sur sa fière petite personne tandis que la la brune aux yeux clairs notait insensiblement quelques marques et signes trahis, s’apparentant notoirement à de l’orgueil, faiblement retranscrit par la Célébrité alors qu’il affichait maladroitement de ses gestes, sa vaine quête d’un piètre moyen d’échapper au contrôle immérité de la Serpentarde. Les apparences trompeuses lui susurraient traîtreusement à l’esprit, la facilité bouleversante, simplicité saisissante avec laquelle le Blason Rouge et Or s’offrait sans entraves à son analyse critique, dévoilait corporellement ses états d’âmes torturés au discernement étranger de la demoiselle. Tout n’était que pures subjectivités et spécifiques interprétations de sa part et elle le savait pertinemment, pourtant la Ténébreuse ne pouvait s’empêcher d’émettre toujours plus d’hypothèses encore invérifiées et de présomptions problématiques sur le Fauve de Gryffondor, effectuant encore davantage de conjonctures envisageables et de suppositions conditionnelles dans son esprit tourmenté, acceptant même de pousser l’audace jusque sur des interrogations impliquant des préjugés infondés et soupçons malhabiles, simplement dans l’effort de se maintenir consciente par tension de concentration. Pourtant, le Sixième année semblait inévitablement vouloir dénoncer, par l’agitation presque fanatique de ses déplacements répétitifs dans l’espace mais aussi par la brièveté mécanique, insatisfaisante de ses paroles, sa propre nervosité à subir toute forme d’autorité. Pouvait-elle alors pareillement identifier en son cœur de Lion découvert, l’oppressante présence de cette intime colère qui semblait vouloir le consumer tout entier, d’une folle ardeur ? Une épineuse fureur contenue, étouffée et frustrée chancelant immanquablement le ton de chacune ou presque, de ses élocutions, à un point tel qu’il en était devenu difficile d’y discerner clairement, à l’écoute de ces tumultueux brouillons oraux, les réels sentiments qu’il ressentait ou qu’il désirait juste imprégner, transmettre. Etait-elle ainsi en la mesure probable de confirmer, définitivement, la réalité de l’existence sous jacente d’une certaine déception, étroitement aux prises avec son moral ? Ou bien était-ce simplement l’expression de symptômes probants, trahissant l’agacement que Potter ressentait à subir la sévérité des punitions du Directeur de Serpentard ? Et si la demoiselle reniait alors aléatoirement ce second postulat afin de céder hasardeusement à l’initial, avait-elle seulement assez d’éléments pour être sûre que cette déconvenue avait été exclusivement exhortée par la découverte identitaire de la personne qui serait momentanément en charge de sa surveillance cette nuit-là ?

L’anglaise soupira de nouveau devant ces indiscutables preuves de sa cruelle déficience émotive, ces fatales trahisons divulguant d’un coup d’éclat, les terribles inconstances de son esprit... A la fois force et faiblesse, puissance et vacillance, l’ancienne Championne des Reptiles estimait en lui la dangerosité du péril représenté par la tyrannie de cette fougue enflammée animant le brun, l’étendue critique de cet aventureux élan exalté, alarmant emportement sauvage aussi indomptable qu’instable. Une sorte de particularité qui était plutôt familière à la brune aux yeux clairs, une caractéristique frappante, inoubliable et presque inhérente à toute la population sorcière de Gryffondor qu’elle avait déjà croisée ou connue, durant ces six années d’études passées à Poudlard, mais cette surprenante disposition, Harry paraissait, plus écorchément que quiconque, la porter à même la peau… Tellement analogue à cette vétuste armure mentale dont Pénombre ne se séparait jamais, que c’en fut obscurément déstabilisant, car il semblait effectivement que chacun d’eux avait silencieusement investit ses propres défenses, comme un instinctif réflexe de survie, machinal automatisme de préservation, dont les deux adolescents ne paraissaient pourtant pas avoir pris conscience.

Le Téméraire laissa de nouveau entrevoir l’ampleur de son navrant trouble affectif, brisant brusquement le fil de ses pensées en reprenant brièvement la parole, il évoqua verbalement l’hétérodoxe de la tenue vestimentaire de sa camarade désabusée, délivrant alors involontairement les inconvenants sujets de son éphémère focalisation, de sa réflexion, somme toute très masculine. La saillance engageante de son ajusté pantalon de cuir le confondait-il à ce point qu’il osait abruptement soulever l’indiscrète question ? N’avait-il même pas réalisé qu’en agissant sottement de la sorte, il venait ouvertement de lui révéler y avoir plus qu’outrageusement déposé le regard ? L’avoir suffisamment détaillé des yeux, en temps et en qualité, pour pouvoir notablement émettre un jugement, certes inachevé mais opinion tout de même ? La Vert et Argent eût alors une sincère et loyale esquisse de ses intimes pensées, de ses interprétations subjectives, qui prit joliment forme sur son pâle visage en un léger rire qu’elle lui adressa effrontément et qui n’occultait en rien, sa signification nettement sarcastique, sa détermination profondément moqueuse, lorsque la descendante du Clan des Craft lui répondit d’un ton identiquement fané que précédemment, quoiqu’aux acidulés consonances infiniment plus narquoises et mordantes :

« Tu devrais songer à sortir plus souvent le soir, Potter, sinon tu ne risques certainement pas de te défaire de cette juvénile vision naïve et enfantine qui ne fera jamais de toi, un homme. »

Un sombre éclat empoisonné illumina furtivement son translucide regard de jade pendant que sa voix grave et dévastée s’élevait de nouveau, cette fois davantage éprise de cassure, d’insolence, ferrée d’acérées régularités de prononciation, franchement arrogantes :

« Mais peut-être souhaiterais-tu que je ‘t’éduque’ aux subtilités de la vie, gamin ? Peut-être pourrions même travailler à d’adéquats sortilèges visant à enrichir ta si pauvre maturité, Potter ? T’ouvrir enfin les yeux sur l’abysse dramatique de ton ignorance d’enfant inaccompli et pourquoi ne pas alors faire de toi, un vrai chasseur ? »

Le choix du dédaigneux mot ‘éduquer’ conjugué à celui de ‘gamin’ , n’avait pertinemment pas été décidé au hasard d’une spontanéité inconsidérée ou accidentelle, car ce terme humiliant dans un contexte similaire, où une seule année séparait approximativement les dates de naissances des deux adolescents, s’assénait violement comme une bien méchante sentence de jugement, concernant l’infériorité d’expérience et de maturité que Pénombre lui imputait cruellement, sans la moindre considération pour les sévices ignorés de son enfance. La septième année laissa ensuite lascivement couler l’infimité d’un dérisoire sourire sur son pâle visage livide, délicieux cambré, aussi provocant que querelleur, de ses lèvres aux inquiétantes teintes pourpres, ensanglantées par la fièvre, aussi malsaine intimidation puis dévorante assignation que dangereuse promesse, incitée par la résignation grave et méprisante qui s’y lisait, lorsqu’elle lui murmura lentement :

« Me faudra-t-il te soumettre à un maléfice d’entrave ou daigneras-tu enfin, t’asseoir ? »

Son menaçant regard aux chatoyants reflets de jade transfigurait à présent moins de compassion que l’instant d’avant et s’appariait d’un malveillant écho, aux matités carnassière de son funeste sourire tandis que ses longs doigts laiteux s’harnachaient plus étroitement à la parcelle de sylve magique de sa baguette d’ébène, comme pour parfaire la résonnance vibrante de son aura excessivement grondante. Elle avait incontestablement anéantie les dernières onces de patience qui l’habitait encore et cette terrible lacune l’empêchait conséquemment de ressentir la moindre indulgence envers son camarade de classe, malgré l’effarant abus de pouvoir dont elle venait pourtant de faire éclat par cette déclaration orale, totalement dépourvue d’équivoque, qui symbolisait à la perfection sa hâte d’en terminer. Car l’incandescente demoiselle n’aspirait effectivement plus qu’à achever l’heure impartie et retrouver enfin la quiétude sombre et silencieuse de sa chambre.

L’animagus l’écoutait distraitement s’exprimer à haute voix, sans toutefois l’entendre, lassée des ininterrompus mouvements d’anxiété du jeune Homme qui accentuaient sévèrement son mal-être physique en surmenant sa vue. Pourtant, sa si fervente curiosité ne put certainement pas se résoudre à manquer de s’attacher, avec étonnement, sur la vulgarité commune d’un tissu usé que lui tendit, sans autre prologue que trois maigres mots d’une vaseuse explication, le jouvenceau. A quoi désirait-il donc jouer maintenant ? Etait-il formellement sérieux en lui proposant de revêtir un habit lui appartenant ? Un simple chandail, qui portait néanmoins obstinément la douce aigreur de son odeur masculine ? Et qui plus est, un pull-over réglementaire de l’école, étayant ostensiblement les vives couleurs de la maison des Courageux ? C’était une plaisanterie. Il ne pouvait assurément en être autrement, Potter devait probablement penser que la fièvre qui l’affectait avait gravement entamé ses capacités réflexives, pour oser se risquer à une telle suggestion.

A moins que…

A moins qu’il se souhaitât user de ruse en répondant de la sorte à la provocation antérieure qu’elle lui avait diligemment lancée. Si cela était le cas, la Vipère se devait impérativement de relever le défi, rien que pour la satisfaction de lui apprendre qu’on ne se mesurait pas impunément à un élu de Salazard Serpentard et si les rumeurs prétendaient qu’il avait su amadouer les petites écervelées de première année, comme la Dawster ou sa copine de secte, Allegra, Pénombre était bien loin d’être adversaire si docile et manipulable. Sa main, aux déloyales allures de fragilité, se referma sans plaisir sur le survêtement foncé de l’adolescent et leur chair brûlantes se rencontrèrent furtivement dans le bref échange, prenant forme en un délicat frôlement clandestin alors que l’animagus apercevait visuellement la peau glabre et dénudée de sa gorge, de la naissance de son torse, légèrement humidifiée par la sueur d’une pièce surchauffée.

Elle s’arrêta, indécise, se maudit.

Puis d’un geste très assuré, jeta volontairement le pauvre pull-over inoffensif au cœur doré des flammes flamboyantes, attisant encore davantage le violent brasier qui grondait sourdement dans l’antre grisâtre de la cheminée.

« Bien plus efficace... Commençons maintenant. »
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptySam 6 Déc - 23:10:09

« Tu devrais songer à sortir plus souvent le soir, Potter, sinon tu ne risques certainement pas de te défaire de cette juvénile vision naïve et enfantine qui ne fera jamais de toi, un homme. »

Le sorcier redressa la tête, replaçant ses prunelles dans celle de la jeune fille pour répondre au défi que sa voix acidulée lui lançait. Peu à peu un sourire se dessina sur les lèvres du Gryffondor. Harry la trouva particulièrement superficielle sur le coup. Pour sortir le soir, tout le monde était d'accord sur le fait qu'il fallait s'habiller correctement...Mais dans un cachot où il n'y avait personne? Cette fille ne connaissait-elle donc pas de demi-mesure? Le Survivant lança un regard de biais aux flammes intenses avant de revenir à celle qui se croyait supérieure de part les pleins pouvoirs que Rogue lui avait donné.

« Mais peut-être souhaiterais-tu que je ‘t’éduque’ aux subtilités de la vie, gamin ? Peut-être pourrions même travailler à d’adéquats sortilèges visant à enrichir ta si pauvre maturité, Potter ? T’ouvrir enfin les yeux sur l’abysse dramatique de ton ignorance d’enfant inaccompli et pourquoi ne pas alors faire de toi, un vrai chasseur ? »

Le sourire du sorcier s'approfondit; que connaissait-elle à son enfance ? Celle-ci avait n'avait été nullement le berceau de la naïveté et de l'insouciance que tout gamin devait avoir le droit de connaître. Sa maturité était ce qu'elle était, et le Survivant, ma foi, s'en sortait suffisamment bien comme ça...Il n'avait pas besoin de leçons venant de cette miss qui croyait tout savoir sur les gens en écoutant les préjugés qui passaient, deci dela.

-Ne t'emballe pas Craft
-Gronda le jeune Lion; appuyant ses paroles d'un regard sévère, ses paupières se plissant légèrement à la manière d'un prédateur justement. Cette fille avait le don de l'énerver depuis les dix petites minutes qu'elle était ici et exacerbait son agressivité, heureusement Harry pouvait tout de même se contenir.-De nous deux je crois que tu es la plus naïve d'ainsi juger quelqu'un que tu ne connais pas. Et je préfère être jeune dans ma tête comme tu le dis si bien, plutôt que d'être déjà vieux à 17 ans avec cette froideur, ce venin et ces sarcasmes déjà prêt à être crachés...Si être mature entend être aigri comme toi...Merci bien Craft, je préfèvre vivre pleinement.

L'adolescent lui jeta un regard assez méprisant mais trop vivant, trop chatoyant pour être aussi inquiétant que celui de la Serpentarde...Ou alors d'une autre manière. Si le regard de Pénombre vous glaçait le sang; Harry lui, vous brûlait de ses yeux d'émeraude...Quand il voulait bien s'en servir à cette fin, ce qui était assez rare mais tout de même probant en général.

« Me faudra-t-il te soumettre à un maléfice d’entrave ou daigneras-tu enfin, t’asseoir ? »

Avec méfiance le Survivant considéra la place prêt de Pénombre. Le Brun était certain que si il l'avait fait, la Verte et Argent lui aurait demandé qui lui en avait donné l'autorisation de ce même timbre de voix qui lui ordonnait présentement de le faire. Ne savait-elle donc pas parler autrement que par le biais de paroles venimeuses ? Le Gryffondor se demanda un instant ce qui pouvait l'avoir aigrit à ce point. Lui-même n'avait pas une vie des plus faciles, il avait dû grandir trop vite mais avait su demeurer entier-parfois trop-vif, vrai et prompt à s'amuser. Il était plus ou moins un adolescent comme les autres...Et ne cherchait en aucun cas à se moquer des autres, à les faire descendre plus bas que terre...Mais c'est vrai, le sorcier l'avait presque oublié au vu de l'état de la jeune fille mais aussi de son physique plutôt agréable...C'était une Serpentarde! Comment ne pas avoir de préjugés sur cette maison quand tous les membres de ce "clan" vous confirmaient ces dits préjugés. Hochant brièvement la tête le sorcier finit par obtempérer et s'assoir...Attendant simplement la suite; attentif et méfiant.

« Bien plus efficace... Commençons maintenant. »

Sans qu'il n'ait pu rien faire, ni prévoir ceci le Survivant vit le pullcêtre consumé par les flammes. Aussitôt il se leva vivement, baguette en main par pur réflexe; fou d'une rage qu'il contenait à grande peine devant cet acte gratuit. Ce n'était pas tant le pull qui lui manquerait mais le symbole de violence gratuite; elle n'avait pas à faire ça. L'adolescent fronça les sourcils, ses yeux s'allumant d'une lueur furieuse tandis qu'il se contenait pour ne pas sauter à la gorge de la Serpentarde suite à cette provocation ouverte.

-Bien sûr, tu ne pouvais pas...Simplement le délaisser, non tu devais le brûler. Craft, est-ce une habitude chez toi de détruire tout ce qui passe sous ta main? De la plus infime chose aux plus importantes? Le sorcier était surprit de trouver la force de demeurer calme, enfin suffisament pour ne pas sauter sur Pénombre, lui arracher sa veste bien coûteuse et la jeter dans les flammes. Au contraire, aux côtés de l'authentique Verte et Argent, son côté Serpentard paraissait sortir un peu de l'ombre et s'exprimer; le rendant assez calculateur et lui faisant aborder une mine plutôt rusée que ses traits n'empruntaient guère pourtant.

-As-tu parlé précédemment "D'éducation" ? Je crois que de nous deux c'est toi qui en aurait le plus besoin. Ces choses-là ne se font pas dans le "grand monde" voyons.

Le Survivant ne revint pas s'assoir pour autant. Il avait chaud et s'éloigna le plus possible de l'âtre; de plus si elle semblait capable de jeter un pull aux flammes ainsi dans un geste si puérile...Serait-elle capable de vouloir, lui aussi le jeter au feu ? On ne savait jamais avec Pénombre Craft.

-Bien. Après cette démonstration si puérile. Pourrions-nous commencer ?

L'adolescent la trouvait bien inquiétante tout de même, malgré le fait qu'il parvienne a le cacher suffisamment...Même Rogue n'aurait pas agit de manière aussi délibérée et violente, à savoir brûler son vêtement. Ce n'était pas un geste banal de part le symbole qui s'en dégageait...Ce n'était pas rien! Harry n'avait pas peur, mais il se méfiait plus qu'avant encore...Devant l'imprévisible mieux valait être prudent pour une fois et qui d'autre pouvait mieux le savoir que quelqu'un en général lui-même impulsif et imprévisible ? Personne évidemment.

Le Gryffondor n'était pas du genre à se plaindre; aussi Pénombre avait de la chance de se côté là...Si les choses ne dérapaient pas plus le sorcier n'irait probablement pas pleurnicher dans les robes de Dumbledore, ce n'était pas dans ses manières. Il le fit comprendre à Craft d'un regard presque violent et soudainement très froid; aussi glacé que le feu illuminant ses prunelles précédemment avait pu être ardent...Se métamorphosant petit à petit en ce calme olympien qui ne pouvait qu'appartenir à une personne rusée et roublarde. Cela ne dura qu'un instant car ce n'était pas sa nature première en général...Ses Iris d'émeraude redevinrent chatoyantes, retrouvant la vie qui les habitaient normalement...Et avouons-le, ce regard-là lui allait bien mieux que celui trop froid qui le faisait apparaître comme quelqu'un de sauvage, de puissant mais à l'agonie également; se retranchant derrière une nature calculatrice qui n'était pas la sienne, lui donnant un air de quelqu'un d'autre, d'inconnu qui n'était en aucun cas le Harry que ses amis connaissaient.

Le mystère ayant disparu de son regard, le Gryffondor redevint entier, lui-même, impulsif et vrai dans chacun de ses gestes, ardent et prêt à répondre à l'action s'il devait s'en dérouler une; prêt à se défendre, à analyser en vitesse comme il l'avait déjà fait devant Voldemort...Car prendre son temps pour réfléchir devant un tel être était courir à sa perte...De ses combats avec ce dernier Harry avait retiré au moins un avantage: il savait réagir et être prompt dans ses stratégies, imaginer un plan en moins de quelques secondes...Même si ses amis l'avaient énormément aidé et que nombre de facteurs l'avaient si souvent sauvés comme cette chance insolente le Brun avait tout de même pu retirer un précieux enseignement de ces duels violents et haineux...Celui de l'année dernière avait laissé ses marques d'ailleurs, une longue cicatrice, fine mais bien refermée, qui s'en irait probablement d'ici quelques mois parcourait une partie de son flanc droit et remontait légèrement sur sa poitrine. Elle était légère et peu gênante mais belle et bien là...Elle ainsi que d'autres que le temps avait effacé physiquement...Mais physiquement seulement! En plus de la douleur que ces cicatrices avaient laissé, était resté aussi un certain enseignement et des réflexes vifs...Ainsi Harry était prêt à se défendre si Pénombre s'en prenait encore à lui, attentif et prudent -pour une fois-.


Dernière édition par Harry Potter le Jeu 22 Jan - 12:45:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyDim 7 Déc - 12:53:34

« Cesse donc de te comporter comme un enfant attardé, Potter, et garde plutôt tes jérémiades pour ton habituel public d’adolescentes pré-pubères. Par tout les Enfers, ce n’était qu’un pull...»

Expira-t-elle avec lassitude, passant doucement la longue main diaphane qui n’étreignait pas l’ébène de sa baguette, dans l’interminable longueur de sa chevelure d’encre, séchant progressivement les épaisses mèches d’onyx détrempées, en les séparant soigneusement du bout des doigts. L’élevée température, prenant lentement ses aisances au sein limité de l’étrécie mansarde isolée, offrait ainsi un terrain de propagation plus que déconcertant à une accablante atmosphère caniculaire qui brûla alors les murs grisâtres et froids, d’une hyperthermie nouvelle, diffusant par transfert thermique, une dévorante sécheresse aux allures d’antichambre de l’Enfer. Le classique sortilège d’Incendio, précédemment lancé par l’ancienne Championne des reptiles, avait d’ailleurs tellement appesanti le local climat de la maigre petite salle décrépie, qu’il en avait nettement apaisé les tremblements incontrôlés, aussi harassants que désagréables, secouant encore sensiblement son mince corps et l’enchantement avait même plutôt efficacement endigué l’irritante prolifération de ces folles myriades de frissons glacials qui serpentaient désagréablement le long de son dos.

Sans ciller, l’anglaise soutint placidement le lumineux regard d’émeraude de son antipathique antithèse, y décelant avec une lucide facilité, les tumultueux sentiments de colère et de défi qui le traversaient toujours plus ardemment, le Gryffondor s’avérait être entité humaine d’une hardie simplicité et limpidité de conscience, impensable et audacieuse sincérité désarmée avec laquelle il se livrait sans préambules, sans mystifications aucunes. Car il semblait effectivement dans l’incapacité profonde et totale, ou involonté égale, d’user de façon convaincante des complexes arts de tricheries ou de feintes, remettant dangereusement aux mains de son interlocuteur, les immatérielles préoccupations de son cœur ou de son esprit. Celles-ci s’en trouvaient donc, pour l’exemple affligeant de cette nuit, fatalement trahies par sa grave inaptitude à dissimuler les troubles physiques conséquents aux nébuleuses émotions instables qui le suppliciaient. Il émanait calmement de la Célébrité, d’étranges allures évanescentes de vulnérabilité, comme si le Téméraire ne possédait pas la moindre once de défense hormis celle de l’attaque.

Il lui faisait songer à un chien rendu fou par l’odeur du combat.

« Si tu es bien sage ce soir, je t’en offrirais même un autre pour Noel !»

Railla finalement la Ténébreuse d’une inflexion vocale bien moins sévère et plus enjouée que précédemment, tout en l’écoutant avec distraction, commettre verbalement la même erreur de jugement qu’il lui reprochait l’instant d’avant. Car s’il y avait de fortes probabilités pour que le Blason Rouge et Or n’ignore tout du passé torturé de la sorcière qui lui faisait présentement face, s’il lui était certainement inaccessible d’en approcher les plus petites infimités de part leur profond désintérêt commun et l’accaparement jaloux dont faisait preuve leur Destin respectif à l’égard des deux apprentis sorciers, Pénombre avait au moins le notable avantage de la célèbre Renommée qui concernait son jeune camarade de classe et dont la convulsion des écrits se chargeait littéralement d’exposer sans vergogne ni pudeur, les multiples aléas de la vie pseudo-palpitante du Gryffondor, retraçant d’une vérité capricieuse, les innombrables étapes éclatantes ou mornes, de sa rocambolesque existence. Alors oui, l’ancienne poursuiveuse de Serpentard en savait sûrement bien davantage sur le Lion cadet que ce dernier ne pouvait sciemment le prétendre mais surtout, elle étant en possession de bien plus d’informations sur sa précieuse petite personne que l’inverse…

Potter s’adressa de nouveau à elle, en rappelant hargneusement le singulier vocabulaire auparavant employé par l’adolescente, ce qui ne manqua pas de la faire sourdement sourire. Encore une fois, l’étriqué de son pauvre esprit juvénile avait savamment manqué d’analyser correctement la signification exacte des paroles de la brune aux yeux clairs, laissant de graves lacunes d’interprétation s’entrevoir sans réticence aux méandres enchevêtrés de son obscur discernement. L’orphelin avait grossièrement échoué à en capter le sens, répondant tragiquement à côté… N’avait-il réellement pas saisi la nuance condescendante de ses dires, polarisés expressément sur ces risibles ignorances relationnelles ? N’avait-il vraiment pas compris qu’elle lui indiquait par son offense délibérée, les tristes insuffisances de ces paysannes manières comportementales en société, de ces fossiles savoirs vivres en matière de côtoiement féminin ? Le garçon ne l’avait guère saluée avec la même politesse dont Pénombre avait pourtant attestation, elle, ajouté à ce cruel manque de considération qu’il avait précisément soulevé par une grossière indélicatesse, articulant sottement la façon inconvenante avec laquelle il avait observé sa tenue vestimentaire et donc, son corps de jeune femme. Maintenant qu’il vienne discuter du « Grand Monde », ce stupide rustre :

« Tu crois sans doute que tu sais mieux que moi ce qu’est le Grand Monde, Potter ? Mais à défaut d’être intelligent et rationnel, essaye seulement de te souvenir l’obligeance avec laquelle je t’ai salué, cette même politesse et ce même respect dont, je te rappelle, tu n’as aucunement fait preuve. Quant aux démonstrations puériles, gamin, je désirerais vraiment attirer ton attention sur le fait particulier que l’autorité qui m’a été conférée ce soir, dénote bien plus franchement de l’ampleur de ma maturité que ta pauvre position de sanctionné. »

Après tout, la descendante des Craft était, d’évidence, son ainée d’une année et ne l’avait nullement agressée lorsqu’elle avait initialement franchi l’encadrure déformée de l’ancestrale porte et c’était effectivement l’impulsif adolescent qui avait sournoisement entamé les hostilités en se permettant de commenter avec une témérité déplacée, l’apparence tissulaire de son surveillant de retenue, employant volontairement un ton inconsidéré et imprudent avec elle.

« Nous commencerons quand tu seras assis. Je n’ai nullement l’intention de m’égosiller à travers la pièce. »

Sa fine main laiteuse, membre allongé d’endurance, disparut alors subrepticement dans les profondeurs ténébreuses de sa besace de cuir et en extirpa très lentement, un large livre à la couverture de cuir bouilli sur laquelle se dessinait, en lettres majestueuses, un titre plus qu’alléchant ‘Animagus, les secrets d’une dualité’.
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyDim 7 Déc - 13:33:34

« Cesse donc de te comporter comme un enfant attardé, Potter, et garde plutôt tes jérémiades pour ton habituel public d’adolescentes pré-pubères. Par tout les Enfers, ce n’était qu’un pull...»

-Je n'ai jamais recherché de public

Grommela l'adolescent en la regardant sécher ses long cheveux par-dessus ses lunettes rondes tandis que la chaleur le faisait de plus en plus souffrir. Habituellement le sorcier réagissait plutôt bien à ce genre de températures élevées, frileux au contraire...Mais là ça devenait intenable. Le Gryffondor n'en pouvant plus se résolut à lever sa baguette sur lui et jeter un "aguamenti" sur le visage. Un jet d'eau glacé l'aspergea et Harry tritura ses cheveux d'ébène avec bien moins de douceur que Pénombre, visiblement bien peu préoccupé par son physique. Le sorcier essuya un peu son visage mais très vite de toutes manières, l'eau s'évapora à cause de la chaleur. Cependant le Survivant était rafraîchi pour un temps et pourrait toujours jeter ce sort...Vive la magie! Délaissant là ses cheveux ébourrifés et sa chemise toujours un peu mouillée il regarda de nouveau l'héritière des Craft; la petite pause qui avait permi à chacun de se "refaire une beauté" était terminée apparemment puisque Pénombre continua de cracher son venin...A ce rythme de joutes verbales jamais Harry ne pourrait retrouver son cher lit. Il décida donc intérieurement de tout faire pour ne pas répondre...Ce qui n'était pas gagné vous l'aurez comprit...

« Si tu es bien sage ce soir, je t’en offrirais même un autre pour Noel !»

-Oh, c'est très bien d'essayer de combattre sa nature et d'essayer d'être gentil, j'apprécie beaucoup le geste...Mais je te rassure ce sera inutile

Fit-il d'un air narquois...Et flûte ça y est, il avait répondu...Oui bah à ce rythme là, à ce lancer des fleurs empoisonnées ils étaient mal partis pour la finir cette retenue. Mais que voulez-vous, depuis des années et des années, les Lions et les Serpents se battaient au sein de poudlard. Une vraie bataille de cape et d'épée...Ou plutôt de Griffes et de Crocs...L'adolescent poussa un soupir fatigué, ça y est il commençait déjà à avoir de nouveau chaud. Pas qu'il n'aime pas l'eau -contrairement au gros chat de son blason- mais Harry n'avait tout de même pas l'intention de se tremper jusqu'aux os à chaque minute, un coup à attraper une bonne fivre ça...Or ce soir, un vendredi supposait que le lendemain serait le début du Wee-Kend et le sorcier n'avait pas envie de gâcher ce dernier en étant malade comme un chien pendant ces deux jours sans cours et sans devoirs-car oui pour une fois il était en avance! Comme quoi les miracles existent-C'était surtout parce que le lendemain il y avait une sortie au Pré-Au-Lard et que Harry ne voulait pas la manquer...

« Tu crois sans doute que tu sais mieux que moi ce qu’est le Grand Monde, Potter ? Mais à défaut d’être intelligent et rationnel, essaye seulement de te souvenir l’obligeance avec laquelle je t’ai salué, cette même politesse et ce même respect dont, je te rappelle, tu n’as aucunement fait preuve. Quant aux démonstrations puériles, gamin, je désirerais vraiment attirer ton attention sur le fait particulier que l’autorité qui m’a été conférée ce soir, dénote bien plus franchement de l’ampleur de ma maturité que ta pauvre position de sanctionné. »

Oh non par pitié...Pas le discours du respect venant d'une personne qui balançait ses affaires au feu...Elle avait osé! Contre toute logique, contre toute rationnalitée...Pénombre Craft avait réussi à construire une argumentation presque...Logique, enfin dans son sens à elle. Roh non, en plus elle remettait son autorité sur le tapis. Harry avait envie de lui crier au visage que venant de Rogue ce n'était pas un privilège mais une norme...Ca ne signifiait en aucun cas sa supériorité...Ce professeur était tellement partial que ce n'était pas étonnant. Cet enseignant était aveugle! Comment une élève de 17 ans pouvait-elle diriger correctement une retenue ? C'était impossible...Il y aurait forcément des débordements comme pour le pull car n'importe qui avait envie de profiter du plus faible à cet âge là

-Mais moi aussi je sais être poli, je t'ai proposé quelque chose pour te réchauffer-Fit le sorcier en se maudissant de répondre encore...C'était plus fort que lui hein! Grrr- Regarde, je n'ai même pas abîmé ton joli feu... Et je serai sûrement encore plus respectueux et aimable si tu avais eu l'obligeance de ne pas brûler mon pull...Ce n'est qu'un pull c'est vrai, dans ce cas pourrais-je brûler vos affaires très chère ? Il ne s'agit que d'un apanage de tissus n'est-ce pas ?

Bien sûr Harry ne le fit pas. Il ne voulait pas qu'elle se venge d'une manière ou d'une autre...Et puis franchement le Gryffondor avait autre chose à faire que de l'imité dans ses gamineries; autant ne pas entrer dans l'antre du Serpent pour essayer de lui titiller la queue, sinon on risquait la morsure à coup sûr.

« Nous commencerons quand tu seras assis. Je n’ai nullement l’intention de m’égosiller à travers la pièce. »

La curiosité l'emportant comme souvent Harry s'approcha effectivement en la voyant sortir un livre. Il s'assit même bien que demeurant méfiant, lisant le titre en se tordant légèrement le cou..."Animagus les secrets d'une dualité"...Aussitôt lui revint en mémoire un gros chien noir accompagné du nom de Sirius; ça ainsi que le désir qu'avait toujours éprouvé Harry à en devenir un pour suivre les traces de son père et de son parrain...L'adolescent avait fait quelques recherches en cinquième année, espérant en devenir un pour retrouver plus facilement son parrain; le voir avec moins de risques, mais bien vite il avait dû arrêter...C'était beaucoup trop élevé pour son niveau...L'adolescent patient pour une fois s'était résolu à attendre sa sixième ou septième année mais la guerre avec Voldemort, le décès de Sirius aussi avaient mit son projet hors combat alors qu'il était encore un embryon tout juste fécondé. Se demandant pourquoi Craft lui mettait ce livre sous le nez-surtout que ce n'était pas si facile de trouver un tel bouquin imaginez-bien-le sorcier ne dit rien cependant, ne posant aucune question par crainte de n'avoir aucune réponse par simple esprit de contradiction venant de la Serpentarde. Il se contenta de s'assoir plus confortablement et de lever des yeux plutôt curieux vers la jeune fille; perdant au moins pour l'instant leur lueur de défi pour adopter celle de l'envie d'en savoir plus...
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyJeu 29 Jan - 21:28:12

[Voilà ^^, bon ce n'est vraiment pas terrible et je n'en suis pas du tout fière mais tu attends depuis si longtemps qu'il était hors de question de prolonger la date du post niarkhéhé, j'espère que tu apprécieras quand même ^^".]

Pénombre Craft s’était révélée Animagus depuis presque trois ans maintenant, et pourtant, malgré ses étonnantes aptitudes héréditaires qu’elle commençait tout juste à maitriser, la jeune sorcière avait toujours perçu de relatives difficultés d’harmonisation concernant l’entente conflictuelle de ces deux entités, découvertes distinctes en son âme. Effectivement, la détection et l’épanouissement de l’animale présence dissimulée aux plus profonds des méandres de son être avaient involontairement répondu à la sépulcrale scission, sourde et inassumée, qui menaçait depuis longtemps de scinder sa personnalité déjà tourmentée, en deux et en conséquences, prenaient ainsi directement leurs racines bien au-delà de la simple raison maitrisable. Une terrible menace provoquée par une dualité d’aspirations aussi entravées par un mental assoiffé de contrôle, qu’inavouées, une succession ininterrompue d’hésitations incessantes, perpétuelles et antagonistes, la résultante de ses si nombreuses fluctuations indécises, éternelles, entre ombres et lumières, qui l’avaient trop longtemps caractérisées et sans aucun doute possible, avaient également favorisé l’émergence fulgurante du don. L’animae et l’animagus n’étaient donc jamais parvenus à s’unir parfaitement. Ainsi malgré les incontestables avantages qu’offrait la transformation animale de ce don singulier, Pénombre modérait avec détermination les puissants instincts qui l’incitaient fréquemment à reprendre forme féline.

Et ce précieux ouvrage, présenté devant elle, lui évoquait à la fois le profond soulagement d’une âme ayant obtenu un substantiel moyen de répondre à des desseins contraires et rivaux mais également le danger terrifiant qu’il s’en émanait si d’aventures la Serpentarde osait remettre tout l’infini potentiel de ce puissant pouvoir entre les mains gauches et inexpérimentées du Gryffondor. Tandis que la Septième année se perdait encore dans de sourdes considérations intérieures et questionnements d’ordre personnel sur ses propres talents, la voix grave, masculine du jeune garçon s’éleva hâtivement dans le silence retombé. Pénombre n’en croyant pas ses oreilles, cru l’espace d’un instant s’être méprise, l’expression de son pâle visage s’assombrissant alors doucement d’une soudaine surprise à l’arrogance la plus tranchante :

« Regarde-moi bien, Potter. Je suis une Craft, tout ceci ne représente strictement rien pour moi, si je le désire, ton éclair de feu m’appartient dans l’instant, s’il ta demeure me plait, je l’acquerrais en une fraction de seconde, je pourrais même prendre ta vie si la convoitise me le soufflait… Pour ce qu’elle me coûterait… »

Etrangement, il y avait moins de méchancetés dans ses paroles, de volonté blessante qu’une certaine forme de fatalité, de résignation, comme si la Serpentarde avait explicitement fait état d’une triste vérité absolue.

« L’argent est la nouvelle conscience du Monde, Potter. Tu le saurais si tu n’étais pas d’une utopie bornée et stupide. »

Mécaniquement et sans réellement s’en rendre compte, la descendante du Clan des Craft laissait doucement les longs filins diaphanes de ses doigts parcourir sur le vieux cuir bouilli de l’antique couverture ouvragée, écaillée par l’usure du temps et de l’usage. Et si la Ténébreuse avait rapidement saisi toute l’ampleur de la fervente curiosité qui habitait le jeune Potter, son inestimable livre représentait alors l’une des seules opportunités accessibles et directes, qu’elle avait d’obtenir temporairement son silence et son calme.

Mais pendant que l’adolescente s’interrogeait sur la meilleure façon d’en tirer le meilleur profit, de tempérer significativement cette promesse sous jacente aux subtilités du don d’Animagus, un effroyable cri résonna brusquement dans les couloirs déserts des cachots. Une épouvantable lamentation, douleur et chagrin conjugués qui frappa avec une violence dévastatrice leur ouïe vulnérables. L’horrible perturbation sonore éveilla immédiatement la vigilance de la Rusée mais également la peur et passée la glaciale surprise des faits, la Serpentarde soupçonna aussitôt une invasion de Mangemorts.
D’un geste vif et précis, l’héritière du Clan Craft lança un puissant Aquamenti en direction de l’imposante cheminée et plongea brusquement l’exiguë pièce dans une oppressante obscurité puis elle se faufila aussi félinement que silencieusement vers l’épaisse porte close et après quelques minutes d’auditives attentions, entreprit de l’entrouvrir légèrement, incitant un sinueux et froid courant d’air à s’infiltrer sournoisement dans la pièce mais y distilla néanmoins une pâle lueur blafarde qui projeta inquiétement l’ombre de la silhouette de l’adolescente sur le sol grisâtre des lieux.

Le cœur battant d’appréhension, Pénombre adressa furtivement la nervosité d’un geste en direction d’Harry, l’incitant sans sommation à s’armer de sa baguette et à approcher. Un étrange silence s’était écrasé dans les couloirs, sombres et humides des cachots mais quelque chose de malsain semblait pourtant retenir sa putride respiration non loin des deux adolescents. Si les adeptes du Lord Noir avaient décidé d’envahir l’école, la Vert et Argent avait toujours pensé qu’ils attaqueraient probablement de front, envahissant la Citadelle sans la moindre finesse et elle n’avait que trop considéré l’éventualité d’un assaut bien plus perfide, une offensive de l’intérieur…
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyDim 19 Avr - 16:37:35

« Regarde-moi bien, Potter. Je suis une Craft, tout ceci ne représente strictement rien pour moi, si je le désire, ton éclair de feu m’appartient dans l’instant, s’il ta demeure me plait, je l’acquerrais en une fraction de seconde, je pourrais même prendre ta vie si la convoitise me le soufflait… Pour ce qu’elle me coûterait… »

L'adolescent sourit devant tant d'orgueil. D'une lueur amusée, ayant perdu leur colère devant une telle stupidité, les yeux du sorcier fixèrent un instant l'héritière des Craft qui paraissait toujours être en proie à la fièvre, peut-être même plus qu'on ne pouvait le penser en fait. Le Survivant campé sur ses jambes, droit depuis qu'il s'était relevé la défia ouvertement d'essayer de lui prendre la vie. Elle ne coûtait pas grand chose certes, surtout au vues de sa fragilité; elle qui avait oscillé si souvent sans jamais s'éteindre mais menaçant de le faire à chaque instant tant elle avait d'ennemi. Oui, elle ne coûtait pas beaucoup, cependant le prix pour essayer de la prendre était très élevé car le sorcier s'était toujours accrochée à elle.

Son éclair de feu? Ne savait-elle pas que si il le souhaitait, Harry pourrait en racheter à l'infini avec l'argent qu'il avait? Même en se présentant dans un magasin de Quidditch on lui donnerait le balai gratuitement pour son nom si il acceptait de dire être passé dans cette boutique. C'était bien sûr hors de question, le brun se demandait même où il avait été pioché un tel orgueil. Heureusement le sorcier ne l'avait pas exprimé à haute voix, ne restait plus qu'à anéantir cette pensée bien peu noble. De toutes manières Harry ne remplacerait jamais son Eclair de Feu plus précieux encore que son Nimbus 2000 parce que c'était Sirius qui lui l'avait offert.

-Je te trouve bien orgueilleuse Craft. Ma vie n'est pas à prendre parce que je ne l'offre pas. Elle serait à arracher et crois-moi. Même si je devais perdre, tu ne t'en tirerais pas sans quelques cicatrices.

Il sourit, encore une fois. L'argent n'achetait pas tout, la puissance du nom non plus. Surtout que le sien bien que n'étant pas pur était aussi connu que celui de Pénombre. Ces temps-ci moins et plus à la fois. Moins parce que de plus en plus de mangemorts sortaient de leur cachette et donc les gens craignaient parfois de se trouver en sa compagnie. Les hôtels lui diraient sans doute que leurs chambres étaient toutes complètes et certaines portes, celles des couards se fermeraient devant son nez. Mais plus également parce qu'il avait combattu le ministère l'année dernière et une fois de plus, il avait prouvé ne pas être une malediction, un fou ou un mensonge ambulant. La vérité avait éclaté et son blason avait retrouvé cette dorure qui ne l'intéressait pas.

« L’argent est la nouvelle conscience du Monde, Potter. Tu le saurais si tu n’étais pas d’une utopie bornée et stupide. »

-Et toi c'est de l'argent que tu fais une utopie. L'argent est une nouvelle conscience du monde...Pas LA conscience du monde, ce serait trop simple sinon.

Si l'argent faisait le bonheur le Survivant serait l'être le plus heureux d'Angleterre, ou tout du moins l'un d'eux. Et si il faisait le pouvoir, Harry serait l'un des maîtres du monde tant sa richesse était élevée. Le Gryffondor avait hérité d'énormément de dons après cette fameuse nuit pendant laquelle on croyait qu'il avait tué définitivement le Lord. Sans compter l'argent que ses parents avaient...Une fortune dont on ne connaissait pas la provenance mais gagnée honnêtement, de cela, l'adolescent en était certain.

Ses yeux d'émeraude ne sachant quoi faire durant le silence qui s'ensuivit se glissèrent sur les courbes de Pénombre, sans même s'en apercevoir. Assurément, la sorcière mondaine était belle mais était-ce tout dans la vie? "Amour gloire et beauté?" comme le titre de ce feuilleton stupide dont raffolait la tante Pétunia qui n'avait aucun de ces trois caractères pour elle. Le sorcier n'eut pas le temps de continuer son inspection, discrète, tout du moins le croyait-il. Un bruit sourd et soudain se fit entendre. Reculant avec vivacité l'attrapeur se servant de ses réflexes acquis au Quidditch et durant ses multiples combats se saisit de sa baguette, forcé d'aller encore plus vite sous l'insistance muette de la Serpentarde.

La densité des ombres, le froid des cachots malgré la chaleur et la lumière que dégageaient le feu vous donnait de suite envie d'être sur vos gardes, au moindre bruit suspect...Surtout lorsque vous étiez probablement la personne la plus recherchée avec le directeur de l'école par les ennemis. Le sorcier éteignit son Lumos d'un "nox" étouffé mais ferme, pointant sa baguette devant lui. Sa cicatrice ne le brûlait pas, cela déjà le soulagea, ce ne devait pas être des mangemorts...Une fois la peur passée le sorcier songea combien il avait été stupide de craindre une entrée des adeptes du Lord ici. Dumbledore même en étant affaibli ces derniers temps était là pour protéger le château et puis Poudlard ne serait pas aussi calme sinon. Les Mangemorts n'étaient pas réputés pour faire dans le détail et la dentelle, leur arrivée serait bien plus remarquée, des cris de terreur bien légitime enflammeraient toute l'école. Personne ne pouvait entrer ici...

-Ce n'est rien

Chuchota le sorcier à Pénombre, demeurant toutefois sur ses gardes, car malgré ses réflexions logiques intérieures...Le corps effrayé fait parfois abstraction de cette logique justement. Il avait peur certes mais savait aussi se contrôler, habitué sans l'être vraiment depuis qu'il avait rencontré plusieurs fois Voldemort sur son chemin. Pénombre avait fini par éteindre le feu grâce à un aguamenti et après avoir eu trop chaud, le sorcier commença à ressentir le froid. il frissonna lorsque sa comparse entrouvrit la porte, ne manquant pas de courage. Une silhouette se dessina en effet dans l'entrebâillement, silencieuse et inquiétante. Personne...Tout du moins jusqu'à un certain moment...
Il regarda courageusement par la fenêtre, devant toutefois se hausser sur la pointe des pieds et découvrit juste Rusard. Dire que la Serpentarde l'avait inquiété pour ça... Il eut un soupir lassé, regardant Pénombre de biais. Ce satané concierge était une vraie plaie et prenait vraiment son travail trop à coeur, ne laissant personne en paix! ah mais... Il avait l'air furieux, et essoufflé, juste devant lui se trouvait Peeves

-Ce n'était que Rusard traversant le couloir dans l'une de ses éternelles rondes. Il poursuit Peeves apparemment
Glissa-t-il sans animosité à Pénombre, en toute simplicité, sans plus.


Dernière édition par Harry Potter le Sam 30 Mai - 0:34:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyMer 6 Mai - 23:15:07

Mais le facétieux fantôme n’était pas plus intéressé par les deux élèves, qu’il avait pourtant surpris en tête à tête dans les obscurs cachots de l’école, que par les dernières notes reçues en B.U.S.E. de Vol sur balai par la terrible Zézette Colien. Il s’enfonça rapidement dans les ombres opaques des cachots, disparaissant telle une trainée de poudre lumineuse dans un flot d’encre insondable, tout en ricanant avec fureur comme le Zézétator en pleine crise de folie, avant que les éclats perturbants de son rire ne s’interrompent tout nets dès lors que l’odieux spectre eût traversé l’épaisse muraille qui séparait distinctement cette allée peu fréquentée de l’aile Est du sous-sol.

Un instant passa ainsi tandis que le silence reprenait, impassible et austère, ses droits sur les lieux sombres, isolés et que la Ténébreuse refoulait péniblement une réalité envahissante aux troublants accents de délires inconscients. La fièvre lui montait à la tête, anamorphosait dangereusement les éléments concrets de son environnement et déformaient d’une fatalité désordonnée, les propos du jeune Gryffondor à l’esprit de la Capitaine de Quidditch des Vert et Argent. Il lui semblait qu’il lui manquait de respect, la provoquait, lui cherchait querelles mais les mots se heurtaient avec douleur et fracas dans son crâne endolori, perdaient leur signification tandis que les tonalités se courbaient dans l’incompréhensible, lui échappaient avec frustration et déraison. Pénombre était de plus en plus faible, fatiguée, en proie à une déficience virale douloureuse et vicieuse et elle commençait à sérieusement trembler de froid.

« Tu ne comprends pas ce que je te dis, Potter… »

Lâcha-t-elle dans un murmure excédé, formulé au prix d’un terrible effort. La jeune sorcière de septième année s’humecta alors lentement les lèvres dans la discrète expression physique d’un titanesque et courageux effort de son esprit, concentré à la reprise d’un contrôle déjà vacillant sur de tumultueuses émotions naissantes, se risquant vainement à infléchir de sa ferme volonté la réaction violente qui tentait pourtant de s’emparer d’elle avec virtuosité, tordant déjà l’emprise solide de ses mains pâles sous une colère aussi furieuse que dévastatrice. Finalement, la Ténébreuse décida de s’avancer discrètement vers la position du jeune homme, masquant avec expérience le bruissement de ses pas sur la nudité glaciale du dallage par le son de sa voix, s’adressant froidement à lui, en proie à un tenu délire maladif :

« Je... Je t’interdis de t’adresser à moi de la sorte… »

La douce esquisse mensongère d’un léger sourire se dessina, d’une hésitation souffreteuse sur la plénitude sanguine des lèvres de la Rusée, rougies par la traitresse conjugaison d’un mordant fiévreux, exercé sans répit sur l’intégralité de son corps qu’un vent glacial, sifflant sournoisement dans le couloir désert, accentuait. Elle s’approcha avec une lenteur féline de l’unique héritier des Potter, qu’il n’était néanmoins plus à ces yeux empoisonnés d’hallucinations. Une éternité de temps lui semblait s’être écoulée depuis que les deux jeunes sorcier avaient entretenu une quelconque conversation et la perception, le concept même de cette hasardeuse rencontre résonnait étrangement comme un odieux piège à la vigilance aux aguets, méfiante, de l’Anglaise. Adam Harper… Comment diable était-il possible qu’un être de son rang, de sa puissance, de sa Lignée et de son Sang ne se retrouve, comme d’une heureuse coïncidence, exactement en cet endroit précis, à l’incontestable instant où la jeune femme parcourait justement les lieux ? Un imperceptible geste nerveux souleva machinalement la mince chair qui recouvrait la mâchoire de l’Animagus et l’espace d’une seconde, elle se vit hésiter. Ses sens même la trahissaient, lui mentaient et elle ne discernait plus la vérité identitaire du Lion, le confondait avec une autre personnalité brune.

Pourtant, Pénombre recula doucement d’un pas, d’un seul et ce simple geste esquissé de la sorte, sournoisement, dangereusement, aurait suffit à éveiller la méfiance d’un être aguerri et entrainé... Mais trop tard pour y réagir car déjà, d’un mouvement brutal, violent, la sorcière leva rapidement son avant bras à l’horizontal devant elle et l’impulsion soudaine de force que la Vipère y imprégna frappa sa cible à la gorge, l’entrainant durement contre le bois sec et épais de la porte. Au cœur de ce puissant fracas sonore, l’ancienne Championne du Tournoi des quatre maisons chuta avec une amère rudesse sur le solide corps du Survivant, contrôlant suffisamment la renverse provoquée pour garder une avantageuse maitrise sur lui et c’est ainsi que la Septième année heurta cruellement le sol de son genou, sans néanmoins perdre l’emprise de son avant bras sur le cou de celui qu’elle pensait soumis à une potion de Polynectar.

Cette agressive manœuvre n’avait d’autres buts que de tenter de l’isoler de ses éventuels complices d’embuscade, provoquant aux préalables leurs interventions physiques ou magiques, mais quelque chose de profondément imprévu, de férocement désagréable troubla acérément les agissements pourtant prémédités de la Serpentarde. La délicieuse gueule d’ange de sa victime, la dérangeante innocence feinte qu’il en émanait lui rappelait avec une douloureuse nostalgie un passé plus que tourmenté et des émotions contradictoires s’affrontèrent alors dans les méandres de son mental agité alors que la colère naissait, plus forte encore, de son désarroi incontrôlable, de sa soudaine faiblesse d’hésitation, enflant sourdement comme un raz-de-marée. L’héritière des Craft s’enfonçait, profondément inconsciente de sa méprise, dans une trouble illusion de son esprit et de terribles réminiscences s’emparèrent alors des vestiges de sa lucidité.

Et tandis que la Ténébreuse conservait son mince avant bras sur l’opale gorge du sorcier, son autre main, enserrant, elle, le manche tortueux de sa baguette d’ébène, menaçait le visage familier de l’imposteur du bout de celle-ci, sa mâchoire se crispant avec rigidité dans l’injonction sèche, acide qu’elle lui cracha :

« Tu vas me dire qui tu es et pourquoi tu me surveilles. »

Ses cuisses s’étaient instinctivement placées sur les articulations inférieures de cet adolescent qu’elle prenait vraisemblablement pour un dissimulateur, une taupe, entravant dangereusement ses capacités de mouvements.

« Ne m’obliges pas défigurer une copie de visage aussi charmante… »

Siffla la descendante des Craft sur un ton plus que malsain, putride, corrosif, la prunelle calcinée de ses yeux, dilatée par la colère et l’adrénaline, profondément dardée dans l’émeraude liquide des iris du brun. Mais brusquement, son corps se déroba sous ses bras tendus et elle glissa soudain sur lui, blottie dans ses bras, absolument incapable de contrôler les tremblements frénétiques de son corps.

La fièvre s’était propagée.
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MessageSujet: Re: De griffes et de crocs [PV Pénombre]   De griffes et de crocs [PV Pénombre] EmptyVen 29 Mai - 19:16:32

« Tu ne comprends pas ce que je te dis, Potter… »

-Seulement. Te comprends-tu toi-même?

Lâcha le Gryffondor à voix basse tout en restant ferme, tellement en fait que ses paroles avaient presque eu l'air d'avoir été sifflé comme si il allait passer d'un instant à l'autre au Fourchelang. Le Survivant se demandait quel était le petit jeu de Pénombre et se méfiait; Après tout ne parlait-il pas la langue des serpents? C'est qu'il les connaissait au moins un peu au fond et quelque chose lui disait que malgré la fièvre mieux valait se méfier de cette jolie vipère. Belle reptile certes, sa peau était lisse et douce, ses lèvres enchanteresses pour n'importe quel adolescent en pleine phase de croissance, à la recherche de ce qu'était l'amour et la beauté... Cependant, il n'était dit nulle part que tous les dangers étaient laids... Prudence donc. Le Survivant fronça les sourcils, abordant un air beaucoup plus sévère, mature voir inquiétant. A vrai dire le garçon en avait assez d'être ici et de subir les folies de Pénombre; du coup son caractère s'assombrissait, s'enveloppant d'une impatience peut-être tout aussi dangereuse que la subtilité de la vipère. Le lion ne prenait pas le temps de se glisser jusqu'au coup de sa victime et n'avait pas de poison mais ses griffures étaient incroyablement puissantes, comme une tornade s'étant soudain formée à laquelle personne ne s'attendait. L'imprévisibilité dont il avait toujours plus ou moins fait preuve était parfois une faiblesse mais plus souvent une arme.

« Je... Je t’interdis de t’adresser à moi de la sorte… »

Son teint était maladif certes, ses gestes vacillants mais elle avait parut si forte juste avant; emplie de verve et de conscience... Ne serait-ce qu'un autre de ses tours de passe passe? Pourquoi s'approchait-elle de sa personne de façon si féline, si calculée... Harry aurait même tendance à dire séductrice. Le Gryffondor aux yeux d'émeraude se tourna vers elle, ne bougeant pas de sa place, méfiant et tendu. Il croyait qu'elle avait parlé à sa personne-après tous les deux adolescents étaient seuls- en lui interdisant de lui parler de cette façon et se demandait quelles paroles avaient tant déplu à la Serpentarde. Le Survivant n'avait fait que se défendre jusqu'à maintenant et c'était elle qui avait cherché la bagarre. Fronçant les sourcils de nouveau, son visage aux traits fins fermé, il inclina un peu la tête et essaya de se préparer à toute éventualité, y comprit celle d'être embrassé par surprise... Sait-on jamais de quoi était capable l'héritière des Craft pour le déstabiliser.

Mais malheureusement il ne pouvait prévoir qu'elle se laisse volontairement choir sur lui. Le sorcier sentit sa main enserrer sa gorge tandis qu'elle chutait sur le sol; un genou touchant violemment les dalles du carrelage. Harry n'était pas spécialement baraqué, conservant sa silhouette trop maigre mais heureusement renforcée depuis peu grâce à l'adolescence et un entraînement acharné au Quidditch; sans compter ses "expéditions" contre le Lord qui lui avaient apporté pas mal de réflexes en plus. Ainsi le brun parvint à retenir plus ou moins Pénombre et à ne pas glisser totalement. Rejetant la tête en arrière avant de revenir à sa position initiale, forçant la main de Pénombre à se plier pour pouvoir la fixer de nouveau dans les yeux malgré le fait qu'elle veuille l'en empêcher à tout prix... Pourquoi? L'adolescent n'en avait aucune idée. L'avant-bras de la septième année contre sa gorge le dérangeait mais mieux ne valait pas trop se débattre histoire de ne pas la blesser ou de saccager la pièce. Autant attendre la suite des événements et se défendre seulement si c'était nécessaire. Harry n'avait pas pour habitude de lever la main sur les gens en premier, encore moins sur les filles.

« Tu vas me dire qui tu es et pourquoi tu me surveilles. »

-C'est bien ce que je disais. Tu ne comprends même plus ce que tu disLe sorcier quitta cependant cet air rebelle et fâché, plus inquiet désormais bien que la méfiance demeure. Il n'était plus question de l'énerver maintenant car elle avait l'air d'être sur le point d'exploser, ce que son corps affaibli et très pâle ne paraissait pas prêt de supporter.

-Je ne te surveilles pas Pénombre-Fit-il soudain plus doux comme pour essayer de la rassurer, utilisant même son prénom.-Tu dois te tromper de personne

Ca paraissait improbable vu qu'ils étaient seulement deux ici... Mais vu son état, son agressivité soudaine et son apparente perte de contrôle. Maintenant qu'il rassemblait toutes ses idées ainsi que les événements de la soirée, le Survivant se rappelait de sa voix parfois tremblante et de son obsession quant à augmenter la force du feu dans la cheminée. Vraiment, Pénombre avait déjà l'air malade avant. Serait-elle en train de lui faire une crise de Schizophrénie ou d'une autre maladie grave dont il ne serait pas au courant ou bien la fièvre était assez importante pour la faire délirer à ce point? Dernière supposition toute aussi inquiétante. Aurait-elle bu quelque chose de spécial? Un poison, une potion étrange ou tout simplement ratée?

« Ne m’obliges pas défigurer une copie de visage aussi charmante… »

*Heureux de constater que tu trouves mon visage charmant*

Mais le sorcier secoua la tête, furieux contre son fort intérieur qui trouvait encore le moyen de faire de l'esprit par ses pensées vraiment stupides, inutiles et déplacées. L'adolescent devait essayer de rassurer Pénombre à défaut de faire de même pour lui. Si c'était un jeu sa comparse était une excellente actrice mais franchement, Harry ne le pensait pas... Il commençait à comprendre que quelque chose n'allait vraiment pas. Et ce n'était pas pour le rassurer.

-Calme-toi, tout va bien aller Pénombre. Je suis vraiment Harry... Personne d'autre. Et lâche mon cou; tu me fais mal

Elle le lâcha brutalement mais ce n'est pas pour ça que la situation devint moins pesante. Son ton restait très corrosif et agressif mais son corps la lâcha apparemment. D'un côté tant mieux car le sorcier était plus libre maintenant. Pour calmer le tremblement de ses membres l'adolescent ralluma le feu dans l'âtre et la porta dans ses bras jusque là. Douce et jolie ironie, on aurait dit un portrait idyllique ou le prince attentif à sa belle se plait à l'entourer de ses bras pour la transporter jusqu'à la chambre. Il n'en était rien bien sûr. le Gryffondor s'assit prêt du feu et songea à ce qu'il devrait faire... Appeler Rogue en envoyant des étincelles rouges du bout de sa baguette?

-Je vais appeler un professeur, je crois que ça sera mieux

Fit-il, raisonnable pour une fois; brandissant sa baguette pour faire apparaître un petit récipient vide puis un "aguamenti" pour le remplir et laver le front de l'héritière des Craft brûlant. Pour l'instant appeler une tiers personne était superflue. Il fallait avant tout stabiliser l'état de Pénombre qui l'inquiétait vraiment! Serait-elle en train de lui faire une crise d'épilepsie avec tous ces tremblements? L'adolescent n'en savait rien, il n'était pas doué en soins. Passant le chiffon humide avec douceur sur son visage le Survivant essaya de l'installer confortablement sur ses genoux en priant pour qu'elle ne perde pas conscience et que l'eau froide la calme, l'aide un peu.

-Ne t'agite pas. Laisse-toi faire, je ne vais pas te blesser; je veux juste t'aider.

Son ton n'était pas dénué d'une certaine tendresse. Elle était l'ennemie mais était blessée et cela faisait baisser son statut de peste insupportable et de vipère venimeuse. De toutes façons s'il ne voulait pas avoir une mort de plus sur la conscience, l'héritier des Potter n'avait pas le choix.
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