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 Une poule sur un mur {PV Svenichou}
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MessageSujet: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyJeu 7 Mai - 20:40:31

Pré-au-Lard. Pittoresque bourgade, villégiature tranquille peuplée de gens débonnaires et accueillants, loin de l’agitation londonienne. L’endroit magique à la douce quiétude pastorale, le havre de paix où tout sorcier aime à se ressourcer afin de décompresser, terme savant du processus visant à faire ressurgir le simplet en soi. Une gentille ballade pour toute la famille le long de ces petites rues charmantes aux maisonnettes sorties tout droit d’un conte. A moins d’être concerné, on ne pouvait percevoir le côté désespérant de l’histoire : Pré-au-Lard, la place idéale où promener bobonne et les mouflets le dimanche. Grâce soit rendue aux forces du Bien, Jezabel ne figurait pas dans la liste de ces malheureuses arnaquées. « Grosse, grosse chanceuse » témoignait son alliance délicatement travaillée dans l’or le plus fin. Mais que la peste s’abatte sur les forces du Mal ayant conspiré à lui refourguer des "amis" capables d’oser ce que son mari n’avait pas risqué : Le samedi soir à Pré-au-Lard. Ils ne jouaient pas au pendu réutilisable, pourtant.

Le menton de Jezabel retomba lourdement sur ses genoux. Ses jambes repliées contre sa poitrine, elle scrutait l’allée vide serpentant au bas de son perchoir. Les autres étaient dans la très bucolique maison en pierre rustique dénaturée en baisodrome à l’occasion de cette anormalement chaude soirée de juin. L’arrière-train de la miss, à même les tuiles du joli mur, profitait agréablement de la tiédeur du soleil, capturée par les plaquettes de terre cuite au cours de la radieuse journée dont elle avait profité à l’ombre chaude des arbres fruitiers, juste derrière dans le jardinet entourant le gîte de la débauche. Sérieusement…Il aurait fallu la payer plus cher qu’un verre de bièraubeurre pour qu’elle concède la partie la plus charnue de son anatomie aux délires enflammés d’un collégien attardé. Peut-être que s’il avait déposé l’Afrique à ses pieds, elle aurait pu envisager de simplement lui rétorquer un « non » indifférent et ne pas littéralement lui mettre le feu aux miches. C’était lui qui avait lancé l’idée en premier avec son approche bovine du vice qui perdit Sodome sous une pluie de flammes divines. Incroyable comme certains ne doutaient de rien.

Une silhouette pataude se profila à l’angle de la ruelle, se traînant d’un pas zigzaguant le long des habitations sorcières. Sans doute le poivrot avait-il été éjecté des Trois Balais, non loin de là, et prenait le chemin le moins direct vers la Tête de Sanglier dans l’idée éthylique d’éponger un peu plus. Quelque chose dans le cheminement hasardeux du type piqua l’attention de la brune étudiante. Il penchait drôlement vers la gauche alors qu’il aurait été plus dégourdi de s’appuyer au mur bien stable, facile à viser même avec trois litres dans le nez. A point nommé, un deuxième compère arriva à la suite du première alcoolo, celui-ci muni d’un stock de chopines, bien en rang dans leur porte-bouteilles. Le sérieux doute de Jezabel croissait en suspicion affirmée, accréditée lorsque le second larron introduit dans la scénette nocturne se précipita vers son camarade bancal pour le soutenir autant que pour trouver un appui. La collaboration active selon les piliers de bar.

L’équilibre ainsi plus ou moins rétabli, les deux hommes trottaient menu, étrange bête à quatre pattes avalant la distance jusqu’à une Mrs Wilford ébahie de retrouver son duo de suceurs de goulot au même endroit ayant vu se jouer leur premier règlement de compte. Bien que Jez n’ait jamais été en affaire avec ces deux sang de bourbe, principe oblige, ils avaient voulu lui faire payer le prix de son juste sectarisme à leur encontre, rajoutant à la note les actions mangemoresques contre les impurs de leur acabit. Puisqu’ils ne pourraient sans doute jamais faire raquer un Dolohov ou un Jugson, les vrais coupables même s’ils avaient l’entière bénédiction de la jeune femme, ils s’étaient dit que casser de la Sang Pur serait une noble action punitive au nom de tous les bourbeux malmenés de cette terre, en plus d’être un bon défouloir. Malheureusement pour leurs sales trognes bouffies de mauvais vin, leur cible s’était révélée du genre coriace et les picoleurs furent les seuls à casquer l’addition de leur arrogance stupide aggravée par la biture. De toute évidence, il n’avait pas renoncé à leur unique consolation dans cette vie.

Sûre qu’avec l’obscurité et les hectolitres déjà engloutis ils ne la reconnaîtraient pas, la sorcière ne prit pas la peine de repasser de l’autre côté du mur. Pourtant lorsqu’ils arrivèrent à sa hauteur, ils ralentirent la cadence. Immobile, Jezabel les observait sans rien dire quand…


-Vise moi c’te poule sur le mur ! , s’exclama le plus râblé en lançant sa bouteille vide au pied dudit mur.

*T’as pas changé, Hernie.*

Le verre éclata en gros morceaux brunâtres, envoyant une brève effluve d’alcool fort jusqu’au nez de la jeune femme qui avait l’impression de rejouer une scène déjà-vu. Peu importait ce qu’elle leur dirait, ils s’énerveraient, les bourriques. Pari fait avec elle-même. Si elle perdait, elle lirait une histoire idiote à Melody tous les soirs de la semaine.

-Faut v’nir trinquer avec nous, mamzelle !

-Nan.

-C'pas bien de faire la fine gueule comme ça, on va pas vous triturer ! C’est juste pour s’amuser un peu, quoi !

-Ouais, qu’on puisse voir ta bobine !

-Elle te dit d’aller cuver le gros rouge, sac à vinasse. T’entames le delirium si tu t’imagines que je vais descendre à portée de tes sales pognes.

-Ah, mais z’êtes pas mignarde, foutue vipère !

-C’est vréritique ! Nous on partage gentillement et vous nous j’tez comme des dégueulasses !

-’Sont toutes les mêmes, ces garces…Aboule par ici !

-Gare tes paluches ! Hey !

Il avait carrément sauté ! Déséquilibrée par la violente traction, car le type s’était servi de sa prise pour éviter de se rétamer à sa boiteuse réception, agrippée d’une main aux tuiles, Jezabel tenta de repousser avec son pied le battoir qui enserrait sa cheville dans le but explicite de la faire dégringoler. Son coup de talon aiguille valut à son autre cheville d’être à son tour emprisonnée après une brève lutte à la « chopera-chopera pas » entre son pied fin et la patte grasse de son assaillant. Les bras croisés et tirant de toute sa hargne, le gars au sale blaire champignonné était en passe de gagner la partie, encouragé à hauts cris par son acolyte. Retenue à la seule force de ses index et majeur, l’ex-française pointa sa baguette en plein dans la face du poivrot.

-Lashlabask !

Des étincelles vives crépitèrent et semblèrent rouler jusqu’au visage buriné, l’une d’entre elles s’égarant en chemin pour retomber sur la jambe libérée de la jeune femme. Brûlée, Jezabel poussa un faible cri qui se mêla aux grésillements et plaintes provenant de l’homme blessé, les deux mains sur sa face.

-Ben, Hern alors !

La résistance fut de taille, mais les lois de la gravité furent les plus fortes. L’étudiante retomba comme un vieux sac sur la terre battue du sentier, ses cheveux attrapant quelques vieilles épines de conifère entre leurs boucles, tandis que le plus grand des deux individus éméchés, inquiet pour son camarade, lâchait son panier à bibines et se précipita auprès de lui. Croyant profiter d’un répit, la demoiselle se releva sur les genoux prête à filer, mais le jules numéro deux ne l’entendit pas ainsi.

-Loc’motor Mortis !

A la voir s’étaler aussi magistralement, on aurait pu croire une pauvresse crève-la-dalle plongeant sur le Gallion providentiel. Le volte-face fut immédiat, ses traits crispés d'une bouillante colère. Ils étaient censés être bourrés et diminués ! Etant donné l’état permanant de la chose, sans doute avaient-ils appris à gérer leur vie avec. Ce qui n’arrangeait pas l’épouse Wilford.

-Crois pas qu’tvas t’carapater pauv’co…!

-Lacerati…!

-Expelliarmus !

-Protego !

-Erik, c’est elle !

Les deux duellistes tournèrent la tête vers celui qui venait d’interrompre les hostilités par son commentaire out. La peau de son visage roussie et crevassée de trous suppurant un liquide qui n’était pas du sang, il pointait un doigt vengeur sur elle que Jezabel eut aussitôt envie de trancher.

-L’anguilleuse qui t’as déchiré la façade ! L’autre mijaurée des Embrumes ! J’reconnais son salaud d'maléfice !

-Expulsio ! , cracha la brune furibonde, méchamment décidée à lui envoyer un paveton dans les dents pour qu’il la boucle, Hé ho ! , s’écria-t-elle à l’adresse d’un passant qui allait son chemin dans la rue principale parallèle à leur allée. Sans faire mine de s’arrêter, ni même hésiter. Il croyait qu’il allait tracer sa route comme ça, lui !? Qu’est-ce que c’était que ce dégonflé sans-cœur ni couilles devant la jeune fille en détresse ! Il était sourdingue ? Tant pis pour lui, parce qu’il allait morfler sans le voir arriver, alors !

-Montgomery ! C’est des timbrés ! Va chercher les autres !

-Empêche-le !! , beugla le plus amoché du trio, son nez éclaté en chou-fleur par la pierre qui avait manqué sa dentition.

Alors qu’une lueur bleutée filait vers l’anonyme je-m’en-foutiste, Jez soulevait ses jambes bêtement soudées l’une à l’autre, évitant un Stupefixe quasi à bout portant. Heureusement que l’élément de distraction s’était pointé à son insu.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyLun 11 Mai - 12:38:15

Sven n'était pas du genre à se préoccuper des autres. Si quelqu'un se faisait agresser dans une ruelle sombre, il passait son chemin, choisissant une autre route. Mais si il y avait une chose que le Mangemort ne supportait pas pour y avoir assisté depuis tout petit c'était bien les viols. Or devant son nez alors que l'Animagus revenait tout juste du travail... Passant par un raccourci. Il vit deux hommes visiblement saouls et déjà abîmés en pleine tentative. A trois contre la demoiselle, les lâches semblaient gagner petit à petit bien que la jeune femme se défende admirablement. Calmement, l'air de rien le Russe passa telle une ombre silencieuse devant la scène, un peu comme si sa présence n'était dû qu'à un jeu du soleil; une ombre de l'une des 4 personnes présentes se détachant de la silhouette de son propriétaire. Il passa une fois de plus son chemin.... Mais c'était une illusion; une fausse indifférence pour jouer sur la surprise. Peu de temps après avoir disparu semblait-il le Mangemort refit surface, baguette pointée en avant pour menacer les deux hommes.

-Un peu d'aide demoiselle?

Demanda-t-il, les yeux plissés légèrement. ayant usé du ton de courtoisie comme si toute la scène n'était qu'une conversation un peu trop animée qui le dérangeait à cause du bruit. Il inclina légèrement la tête; ayant l'espace d'un instant reconnu celle qui avait la chance d'être nouvellement mariée... Bien sûr la définition " chance" n'était que douce ironie car pour Sven, le mariage n'était qu'une obligation de plus, une chaîne venant s'enrouler autour de vous pour vous faire ployer... De plus il doutait que la jeune femme pense différemment. Mais pour l'heure il valait mieux se concentrer sur le combat à venir.

Les deux lâches avaient pour eux la surprise de l'attaque ainsi que la détermination folle; et les deux nouveaux alliés les réflexes que de tels soûlards devaient avoir perdu depuis un certain temps, sans compter leur intelligence certainement supérieure; aux yeux de Sven en tout cas il en était ainsi. L'aristocrate avait bien remarqué que Madame se défendait admirablement, autant la laisser finir avec celui qui s'était attaqué à elle et donner, quant à lui la correction à l'autre vil larron.


-Incendio ( Russe)

L'avantage d'être étranger c'est que l'autre ne devait pas comprendre quel sort Sven avait l'intention de jeter. Aussi l'Animagus n'avait pas visé l'homme directement comme la logique le voudrait mais le carton juste derrière lui. Ce dernier s'immola rapidement, tellement que le feu gourmand s'attaqua aussitôt au vêtement du violeur de ces dames. Le sorcier se retourna alors vers l'étudiante; cherchant à travers la fumée à voir comment elle s'en sortait. Il n'était pas invincible non plus et l'un des hommes parvint à le toucher... C'était léger mais ça lui apprendrait au moins à ne plus sous-estimer les soûlards et leurs réflexes.

Le sorcier sentit soudain quelque chose s'emparer de lui... Un peu comme de l'effroi. Son Animae craignait les flammes et le Mangemort l'avait presque oublié. Lui transmettant sa terreur vorace, le chien-loup hurla en lui, criant à la fuite désespérée pour essayer de se sauver de l'incendie qui envahissait les cartons et les vêtements de l'homme qui se débattait. Un moment, Sven resta paralysé; perdu et désemparé... Les yeux grands ouverts; comme paralysé, contemplant la scène avant de se reprendre; ses doigts tremblants comme des feuilles mortes.


-Aguamenti ( Russe)

Aussitôt les flammes s'éteignirent et l'homme soupira de soulagement. Il avait eu de la chance; le feu n'avait empreint que ses vêtements et une partie superficielle de sa peau. A défaut de ne plus être très beau à voir il n'était pas à l'article de la mort. Profitant de la reprise d'esprit un peu lente de Sven il l'attaqua à son tour. L'Animagus réagissant au dernier instant se rapprocha de Jezabel et lui attrapa le bras.

-Nous allons transplaner

Le bruit de leur combat allait sûrement attirer la police, or Sven ne pouvait pas se permettre d'être interrogé ou de se faire remarquer. Il se tourna vers les cartons encore fumants. Sa victime qui l'avait attaqué souffrait désormais de ses brûlures, venant seulement de se rendre compte combien le feu 'avait dévoré. Ca avait beau ne pas être mortel, la douleur devait être horrible. Sans savoir pourquoi le Mangemort ne transplana pas de suite; attendant l'avis de la demoiselle qui lui presserait le bras pour signifier son accord ou se dégagerait pour continuer le combat...
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyJeu 18 Juin - 16:22:27

Quoi ?!! Non, non, non ! Il était supposé venir l’aider illico presto pas prendre la fuite encore plus vite ! Son stratagème était juste génial ! C’était quand même pas un petit éclair de rien du tout qui allait lui mettre le feu aux trousses ?! Rageuse, la jeune femme tapa du poing sur le sol dur, soulevant un nuage de poussière qui infiltra ses narines et descendit piquer sa gorge. Elle poussa un grognement de dépit et de rage mêlés, les yeux brûlant de colère et pourtant humides en raison de son œsophage irrité. Tant pis, elle n’avait besoin de personne pour écharper ses deux glands biturés ! A mains nues, elle les prenait !

Jezabel tourna vivement son visage meurtrier vers le duo cherchant à prendre au plus vite la mesure des évènements. Un des deux commençait à trottiner vers l’extrémité de la rue, là où s’était volatiliser le lâche du samedi soir, tandis que l’autre à la face gravelée lui adressait un rictus à mi-chemin entre le sourire gouailleur et la grimace de haine. Apparemment, il n’arrivait pas à déterminer comment profiter de l’occasion, balancé entre la revendication salace de sa prétendue supériorité et le cassage de gueule en règle. Dans les deux cas, il n’avait déjà plus de tête rien que pour avoir envisagé l’un ou l’autre !

Les ongles d’une main enfoncés en terre, la sorcière s’apprêtait à faire un arc de cercle sanglant de l’autre, quand une voix au timbre déjà entendu sans lui être familier creva l’obscurité et arrêta net le soûlard parti rattrapé le faux Montgomery. Les trois figurants tournèrent la tête vers l’ombre nouvellement apparue, Erik revenant maladroitement sur ses pas, comme ne croyant pas que quelqu’un pût se déplacer aussi vite. C’était le ton que Jez avait du mal à croire. De l’aide ? Elle l’exigeait, oui ! Et elle voulait qu’il les dépèce salement, pas dans le style des grosses bourges qu’elle fréquentait qui écrasaient les petites fleurs des champs avec leurs fesses monumentales aux Garden Parties !

La Sang Pur marmonna son approbation, les dents serrées. Si le précieux se faisait rétamer au premier round, il ne lui servirait à rien. Sauf peut-être de brève distraction et dans les rixes de ruelle chaque seconde pouvait être vitale. Dans l’instant, elle devait parer au plus pressé, c’est-à-dire lever le sort que lui avait balancé Hern histoire de pouvoir se carapater stratégiquement si les choses tournaient mal. La jeune femme visa ses jambes collées l'une à l'autre et articula un « Finite » sonore ponctué d’un cri quand son adversaire l’attrapa par les cheveux pour la relever. A la lueur claire de cette gentille soirée de printemps, elle distingua l’éclat incisif d’une lame dentelée dans la large pogne de l’homme. Il voulait son scalp ou quoi ?! Si près de lui, elle ne disposait pas de la marge de manœuvre nécessaire pour agir vite et bien. Torché ou pas, il ne raterait pas son coup, et ce coup pourrait bien être celui qui enverrait toute une vie d’efforts aux oubliettes avec une arme aussi simpliste qu’un couteau. Alors qu’elle avait évité le sortilège de mort de Jugson, stoppée sa malédiction ! Elle aurait dû lui emplafonner la face quand elle le pouvait !

Le type ouvrit la bouche pour parler, l’insulter ou lui poser un ultimatum et Jezabel ouvrait déjà la sienne pour l’embrouiller, l’injurier ou le sommer de la lâcher s’il voulait garder ses doigts, quand le feu illumina brusquement l’allée du combat de sa fulgurance orangée, irradiant sa chaleur agressive jusqu’à eux. Des cris recouvrirent le crépitement des flammes et pendant un instant, autant l’homme que sa captive restèrent hypnotisés face au spectacle d’un corps qui brûle. Pas entièrement encore, mais il n’y aurait que quelques secondes à patienter pour assister à l’embrasement de la torche humaine. Quelques secondes que l’épouse Wilford mit à profit pour sectionner les mèches de cheveux retenues dans la main du poivrot entaillant sa couenne au passage et récupérant quelques gouttes de sang aviné sur ses boucles frisottées. Libérée, mais déséquilibrée, elle trouva appui sur le mur, brandissant aussitôt sa baguette sur son attaquant…Pour se tourner sur le côté la minute d’après avec un petit cri très "girly" lorsqu’il lui envoya son couteau droit dessus. L’arme rebondit contre la pierre avec un bruit métallique, il leva sa baguette, Jezabel la sienne et derrière eux les flammes moururent, expirant en une épaisse fumée blanche.


-Ligature ! M’approche pas, pignouf !

Toujours agir en premier, parler après. Elle s’écarta du mur comme s’il était fait de roche en fusion, des chaînes jaillissant de sa baguette pour s’entortiller férocement autour du corps massif de l’homme, emprisonnant ses membres avec une puissance implacable et une force redoutable tout au moins égales à la fureur de la brune à cran. Un craquement résonna et Jezabel espéra qu’il s’agissait des côtes passées au travers du thorax ou la nuque cédant à la pression de la strangulation. La jeune femme resserra le poing sur le bois lustré de sa baguette prête à finir le travail quand son "allié" l’attrapa par le bras. Et ses yeux rageurs s’ouvrirent bien grand.

Qu’est-ce que c’était que cette histoire !!! Depuis quand il flambait des mecs, lui ? C’était tout à son honneur, mais l’idée de Molovich Junior en train de cuire vif un être humain relevait du phantasme…Il avait le sigle non-violent tatoué sur le front, le genre à laisser sa place aux femmes enceintes dans les ascenseurs bondés du Ministère, à cacher des boursoufs dans ses poches et les grands-mères devaient lui confier leurs sacs de course à transporter d'instinct ! Et les vieilles flairaient toujours les bonnes truffes !


-Comment ?! Sven ?! Mr Molovich ?! Transplaner où ?! Et eux ?! Bon d’accord !, concéda-t-elle à toute vitesse, sur le ton du « Toi, tu vivras pas assez longtemps pour profiter du coup foireux que tu m’auras tendu si tu me fais atterrir dans un coupe gorge. ». Enfin, il aurait eu plus vite fait de tenter de l’occire avec leurs camarades de jeu amochés, mais la logique des tordus était...tordue.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyJeu 18 Juin - 19:40:50

-Comment ?! Sven ?! Mr Molovich ?! Transplaner où ?! Et eux ?! Bon d’accord !

Le jeune homme lui attrapa le bras sans se préoccuper de l'appellation que lui avait donné Jezabel. Il se moquait tout autant des deux pauvres types en train de griller. Son apanage n'était pas celui de la torture mais ces deux-là ne l'avaient pas volé. Le feu effaçait tout, même les empreintes et les preuves, il n'y avait donc aucune inquiétude à se faire sauf s'ils restaient plantés là. De toutes manières qui s'embêterait à pousser l'enquête pour deux types pareils? Sven pariait la fourrure soyeuse de son Animae que le résultat prononcé serait le suivant: " deux hommes saouls se battent pour une bouteille de Wisky et ne contrôlant plus leur magie s'immolent ensemble". Et voilà la triste fin bien mérité de ceux qui avaient voulu commettre l'un des pires crimes qui soit sur la nouvelle mariée.

Sven et la jeune femme réapparurent dans une petite ruelle propre et bien illuminée où peu de gens passaient mais qui demeurait bien visible depuis des fenêtres, aucun risque pour Jezabel donc; ce joli lieux romantique n'avait rien d'un coupe-gorge. Le sorcier posa ses yeux sur une beau salon de thé un peu ancien où les serveurs avaient bien souvent un "balai dans le derrière"; soit un comportement allant parfaitement aux aristocrates. Avouons-le... Oui Sven avait déjà été dans ces endroits démodés et apprécié tout cela. Maintenant il n'avait plus le temps pour de telles futilités! Longeant la ruelle afin de trouver un coin tranquille, l'Animagus défit le catogan qui maintenait ses long cheveux, peut-être même qu'ils l'étaient autant que ceux de Jezabel. Il les ramena en arrière, repassa son élastique pour former de nouveau la demi-queue; aussitôt quelques mèches rebelles s'échappèrent mais c'était déjà mieux qu'avant. Le Slave épousseta ses vêtements et proposa galamment à la jeune femme d'arranger son allure d'une inclinaison légère de la tête, d'un sourire à peine esquissé ainsi que d'un petit mouvement de baguette suggestif.

En attendant sa réponse, le sorcier avait bien d'autres questions à poser à la nouvelle mariée. Cependant ce n'était pas dans ses habitudes de s'énerver, de courir, de crier. Sans être trop flegmatique non plus, Sven avait tendance à prendre son temps, analyser la situation. Ainsi il préféra d'abord jeter un coup d'oeil d'ensemble sur Jezabel, voir si elle était blessée sans la toucher; essayer de comprendre ce qu'elle était venue faire par rapport à sa tenue et d'autres petits indices que son animae l'aidaient à découvrir un peu sans pour autant résoudre le tout.

-Pensez-vous que ces hommes vous ont attaqué par hasard? Sous l'effet de l'alcool cela est certain... Mais quelqu'un les auraient-ils engagé ou n'était-ce qu'une malheureuse coincidence dûe à votre mystérieuse présence en ces lieux assombris?

L'Animagus ne lui avait pas demandé ce qu'elle faisait ici; se doutant qu'il se ferait remballer proprement. Et puis, lui non plus n'avait tout simplement pas envie de dire ce qu'il faisait par là. Les ruelles du Pré-Au-Lard sans être vraiment suspectes ou interdites étaient devenues dangereuses. Il n'y avait pas si longtemps un gamin de Poudlard s'était fait attaqué. Personne parmi les Mangemorts n'en avait parlé mais Sven était certain que l'auteur était l'un d'entre eux; ayant tout simplement trop honte d'avoir laissé s'échapper le pauvre gosse pour en parler.

Le Slave ne connaissait pas non plus tant que ça la jeune femme. Il avait assisté à une union par obligation, une autre femme qu'il ne connaissait même pas car tout le gratin de la haute société y avait été présent. Ayant échangé quelques paroles de voeux de bonheur totalement faux avec elle-Sachant pertinemment que ce n'était pas un mariage d'amour! Soit elle avait trouvé la proie dans le meilleur des cas ou dans le pire, un parent l'avait obligé- et tout au plus offert une coupe de champagne français à la demoiselle, l'ayant peut-être même invité à danser ce soir-là... Il fallait admettre que leurs connaissances de l'autre était très limité, de plus Jezabel ne paraissait pas encline à se révéler si facilement: autant la prendre avec des pincettes. Sven était tout de même soulagé car la catastrophe avait été évité! Il se serait sentit vraiment mal d'assister une fois de plus à ce genre de scène... Avoir aidé la femme était un peu une revanche sur son passé... Ce fait important pour lui et celui d'avoir pu garder sa pureté intérieure pour Jezabel les unissait tout de même profondément d'un autre côté. Bah; c'était assez compliqué, trop pour faire des suppositions seul dans son coin de mur, autant laisser son interlocutrice réagir. Qu'allait-elle lui dire ou faire? Cela pourrait ajouter des informations à son panel d'indices très peu élevé. De telle sorte qu'en apprendre un peu plus sur tout ça ne serait pas si mal.

-Ça va aller?


Finit-il pas demander plus doucement, avec une grande sincérité dans la voix... Tellement heureux de la voir entière, normale sans cette horrible vision de la jupe relevée, des larmes dégoulinant sur les joues et de cet horrible cri lorsque la dignité s'en allait. Oui, Jezabel était un peu une contre vision à ces images affreuses que le jeune homme avait connu... Un peu comme si celles qu'ils n'avaient jamais pu aider ressuscitaient à travers le sauvetage inextrêmis de la mariée.



Dernière édition par Sven Molovich le Sam 27 Juin - 22:43:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyMar 23 Juin - 18:53:55

Avec la sensation d’avoir été éjectée du pressoir, Jezabel s’emboutit mollement contre une surface dure qui se révéla être le mur d’un bâtiment et finit la tête dans un froufroutement de géraniums plongeant hors de leur jardinière. Un peu désorientée suite au transplanage que ses neurones compressés venaient d’encaisser, la jeune femme, grimaçant à cause de l’odeur forte des fleurs, s’appuya dos aux briques claires pour mieux juger de son nouvel environnement avant de hurler. Les quelques fenêtres éclairées dessinaient des rectangles de lumière au sol propret d’une ruelle d’aspect tranquille, très éloignée de l’idée qu’on pouvait avoir d’une Allée de la Mort. Perplexe, l’étudiante eut l’impulsion sans fondement d’envoyer le bac à fleurs malodorantes dans les pattes de Molovich, mais elle se contenta d’arracher une touffe de pétales qu’elle chiffonna brièvement avant de le suivre jusqu’à un coin plus en retrait à l’angle de deux murs aveugles.

Alors qu’il s’épouillait tel un oiseau coquet lissant son plumage, Jezabel s’adossa une nouvelle fois au mur, jambes croisées à défaut de pouvoir le faire avec ses bras vu qu’une de ses mains était occupée à tapoter le côté de sa chevelure amputée de quelques mèches. Sans miroir, elle ne pouvait pas savoir si la dissymétrie capillaire sautait aux yeux, en tout cas, un élan de regret futile plana en direction de ses boucles sacrifiées au combat. Peut-être qu’elles finiraient par servir de tapisserie dans le nid d’un volatile ?


*Pourquoi je pense à ça, moi ?*

Repoussant l’apparente offre de remise en beauté de la part du jeune homme d’un signe de la tête et d’un froncement de sourcils un rien suspicieux, la demoiselle entreprit elle aussi de chasser à mains nues la poussière parsemant sa robe. Elle s’était suffisamment fait tirer dessus et Sven, même si joli garçon et raffiné, n’avait pas encore atteint le look de l’esthétimagicienne pour qu’elle s’abandonne, confiante, à ses soins. Tiens, elle avait un accroc à faire recoudre là ! Heureusement que le Ministère avait enfin jugé bon de leur envoyer un remplaçant à la travailleuse Mitzy, décédée en octobre dernier. C’était fou comme ces petites créatures serviles incommodaient par leur absence dans une maisonnée sorcière alors qu’on ne remarquait pas le quart du travail qu’ils abattaient dans l’ombre lorsqu’ils y larbinaient. L’Elfe de Maison était l’accessoire obligatoire du manoir tout confort.

Jezabel releva le nez du trou dans sa robe pour regarder son interlocuteur dans le fond de ses étranges yeux vairons. L’insolite de ce regard avait été un moyen mnémotechnique efficace pour la demoiselle très peu physionomiste et vie saoulée des noms lorsqu’ils pleuvent aux présentations sans fin des réceptions. C’était bien tout ce qu’elle savait de lui, hormis ce que son apparence laissait supposer et ce qu’elle avait pu entendre. Et retenir.


-Questions très pertinentes.

Il avait du flair, de l’instinct ou les fesses bordées de nouilles, mais à travers ses interrogations, il avait visé juste. Elle pouvait bien lui raconter l’histoire, pour une fois, elle faisait office de victime sur toute la ligne jusqu’à l’arrivée. Sauf au départ. Ce n’est pas parce que vous travaillez dans l’Allée des Embrumes que vous ne deviez pas avoir d’étique. Par exemple, Jez en avait une à laquelle elle ne dérogeait jamais : Pas de Sangs de Bourbe dans la boutique. Et les deux spécimens de tout à l’heure n’avaient pas apprécié d’être mis à la porte sous la menace. Les actions de plus en plus véhémentes des Mangemorts à l’encontre des Impurs avaient achevé de les foutre en rogne contre tout ce qu’ils n’étaient pas : Beaux, riches, sains, favorisés. S’en prendre à la quintessence de ses valeurs semblait logique, même si la brune jeune femme, bien que partisane de la cause Voldemortienne, manquait alors au deuxième principe et avait eu autre chose à faire de ses nuits que d’aller fracasser du né moldu. Par contre, certains anciens clients rangeaient cette activité en tant que priorité/loisir/devoir et elle avait quelque fois été mise à contribution contre Gallions sonnants et trébuchants. Just Business.

-On se connaissait déjà eux et moi. Ils sont en croisade Anti-Sang Pur. C’est la deuxième fois que je tombe sur eux à Pré-au-Lard. Littéralement ce coup-ci. La première fois aussi j’avais gagné. Peut-être qu’ils patrouillaient dans l’idée de rendre leur "justice" ? Poor losers, they really suck at life. , rajouta la jeune étudiante pour elle-même. Vous voulez savoir tout ça pour être sûr d’avoir bien agi ? En passant, je vous voyais moins offensif que ça…

Peut-être pas du genre à tourner de l’œil en se piquant avec l’aiguille de sa broderie, mais le quidam moyen, ce qu’elle n’était pas, avait pour habitude de jeter des Stupefixe à tout va faute d’avoir le cran de faire plus mal. On l’avait si souvent reprise sur l’excessive de ses ripostes qu’elle ne pouvait pas manquer ça. A première vue, Sven avait plus le profil du médiateur que de l’exécuteur. A première vue…C’était peut-être un héritage caché de son âme slave ? Elle s’était toujours imaginée les russes comme des armoires à glace décolorées au regard d’acier avec le feu de la vodka dans les veines. Des gars explosifs. Well, l’employé du Ministère ne faisait pas très russe selon les canons Jezabeliens…Au moins sur le plan physique.

Et n'avait-il pas fui les forces de l'ordre ? Pourtant, il n'y avait pas de quoi paniquer, ils pourraient aisément bricoler une vérité. Allait-il réclamer sa discrétion de peur de nuire à son image ? Avait-il honte de s'être emporté ou ne désirait-il pas de complications inutiles ? Là où la loi pouvait gronder, Mrs Wilford félicitait. Elle était bien assez importante pour qu'on ose le génocide en son nom.


-Remarquez, moi j’approuve. Si les Aurors pouvaient dresser des bûchers à la moindre castagne, les tortionnaires en devenir y réfléchiraient à deux fois avant de s’improviser bouchers.

Ou deviendraient plus prudents. Le mal ne meurt jamais, n’est-ce pas ? Autant à l’échelle de l’humanité qu’à titre personnel. L’ex-française ne croyait pas au repentir, ni au changement de destiné. C’était les "méchants" indécrottables qui avaient inventé le pardon afin de continuer à être scélérats en paix. La bienveillance,l’indulgence et autres bontés ne les touchaient jamais qu’en terme de profit. Les "gentils" ne paraissaient jamais s’en rendre compte.

Bien sûr, il y avait toujours des nuances, moins dépendantes de votre personnalité que de la personne à vous caresser dans le sens du poil. Par exemple, sa défunte Callista la sortait d’un mauvais pas et elle la traitait d’idiote en se désespérant de l’exploiter avec autant de facilité. Mais si un certain jeune Serpentard risquait sa peau pour protéger ses os, là, elle trouverait le geste tellement charmant et flatteur. Quant à la sollicitude de Sven…Eh bien, il ne lui tapait pas sur le système et puis c’était la politesse, non ?


-Oui, oui ça va, merci de vous en soucier. La petite poupée de porcelaine n’a perdu aucun morceau. Vous-même avez l’air de ne pas avoir trop roussi. Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes., sourit la miss dépeignée en guise de conclusion. C'est joli ici..., laissa-t-elle presque aussitôt tomber en regardant la silhouette d'un café.

En filigrane : pourquoi m'y avoir emmené.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptySam 27 Juin - 23:21:08

[HJ: j'ai changé une phrase dans le poste précédent pour dire que ce n'était pas au mariage de Jezabel qu'ils s'étaient vus]

-Questions très pertinentes.

Le sorcier releva la tête, lui aussi avait remarqué le trou dans la robe de Jezabel. Souriant à demi en la voyant ausculter ses vêtements avec soin Sven attendit patiemment la réponse de la jeune femme. Si elle trouvait ses questions pertinentes, le disait sans la moindre ironie, avec simplicité, la logique voulait qu'elle y réponde. La patience était une vertu que l'Animagus avait; quant au temps, c'était également le cas: tout une nuée de grains de sable pouvait s'écouler sans qu'il ne s'en soucie. Pour cette soirée de libre-enfin plus tellement désormais- Sven disposait du nombre de minutes voir d'heures voulues pour s'occuper de la demoiselle. Étrangement cette dernière n'avait pas l'air vraiment choquée, pourtant c'était à un viol qu'elle venait d'échapper et le jeune homme se rappelait que c'était une chose terrible! En tant que spectateur forcé il en avait déjà terriblement souffert donc si l'on imaginait ça du point de vue d'une victime... Enfin bon, soit Jezabel avait une force mentale hors du commun ou alors elle était totalement inconsciente... Au pire un peu des deux; mais au final, cela ne le regardait pas. Se contentant donc de hausser les épaules et brandir sa baguette avec douceur pour ne pas effrayer la dame; Sven pointa l'accroc dans le tissu.

-Permettez-moi


Sans attendre l'autorisation cependant, l'Animagus prononça la formule

-Reparo
[Russe]

Le tissu se reforma automatiquement; le sorcier esquissa un doux sourire avant de s'appuyer sur le mur de façon certes un peu plus négligée mais se voulant toutefois élégante. Il rangea sa baguette magique dans une poche tout en gardant ses doigts à portée de cette dernière.

-On se connaissait déjà eux et moi. Ils sont en croisade Anti-Sang Pur. C’est la deuxième fois que je tombe sur eux à Pré-au-Lard. Littéralement ce coup-ci. La première fois aussi j’avais gagné. Peut-être qu’ils patrouillaient dans l’idée de rendre leur "justice" ? Poor losers, they really suck at life. Vous voulez savoir tout ça pour être sûr d’avoir bien agi ?

Le sourire de Sven mourut sur ses lèvres délicates; en effet la jeune femme révélait de part son discours ses idées pro-Voldemort; ne laissant rien paraître d'autre qu'un sérieux de circonstance, le jeune homme répondit d'un ton détaché; haussant même les épaules pour appuyer son impression de "je m'en foutiste".

-Je ne me serais pas permis d'interroger une grande dame comme vous sur ses manières d'agir; je ne doute pas qu'elles sont toujours bonnes. Simple curiosité demoiselle... Simple curiosité.

-En passant, je vous voyais moins offensif que ça…

-Le fameux adage " la robe ne fait pas le sorcier" n'a point été inventé pour rien ma chère.

Le Slave sourit, d'un air énigmatique; croisant les bras sans daigner se redresser de son pan de mur. A vrai dire; maintenant que le feu de l'action-et c'était le cas de le dire vu les flammes qui avaient surgit dans la petite ruelle, embrasant les deux hommes-était passé; Sven se rendait compte que son épaule lui faisait mal. Il la massa légèrement, retirant ses doigts pour les découvrir rouges. Cette saleté de violeur ne l'avait pas raté; le Mangemort n'avait rien vu à cause du tissu noir mais il saignait assez pour que cela ait traversé sa cape. Résigné à la douleur cependant tenable le jeune sorcier essuya sa main d'un sort puis retourna son attention sur la jeune femme.

-Remarquez, moi j’approuve. Si les Aurors pouvaient dresser des bûchers à la moindre castagne, les tortionnaires en devenir y réfléchiraient à deux fois avant de s’improviser bouchers.

-Sans doute ma chère...


Répondit l'Animagus d'une voix légèrement ailleurs. Ce n'était pas qu'il n'était pas intéressé par les propos assez durs de la jeune femme; cette méchanceté était d'ailleurs surprenante pour une fille d'apparence si délicate. Ainsi les deux sorciers étaient quitte; il avait commit la même erreur que Jezabel en la trouvant trop fragile pour être agressive. Au contraire, la jeune mariée était une véritable démone.

-Oui, oui ça va, merci de vous en soucier. La petite poupée de porcelaine n’a perdu aucun morceau. Vous-même avez l’air de ne pas avoir trop roussi. Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes. C'est joli ici..

-C'est surtout fréquenté, j'en ai bien peur. Cependant, à cette heure il n'y a personne; c'est une bonne nouvelle pour vous.

L'Animagus jouait désormais avec l'une de ses mèches de cheveux qu'il avait peut-être aussi longs que Jezabel puisque ces derniers, noirs comme la cendre pure descendait jusqu'au milieu de son dos, lisse cascade de jais ayant apparemment échappés aux flammes; tant mieux parce que l'Aristocrate tenait à sa belle chevelure; non pas pour l'esthétique ou tout du moins pas principalement mais parce qu'elle lui permettait d'entretenir ses émotions; en tombant devant lui tel un rideau ses mèches lui permettaient souvent, l'espace d'un instant de reprendre contenance à l'abri des regards. Faire semblant de se peigner ou de remettre une mèche en place permettait aussi de combler la nervosité si cette dernière l'atteignait ou de feindre autre chose qu'une observation poussée de l'autre.

-Si nous étions en meilleur état, je vous aurais bien proposé un café. Mais souhaitez-vous donc que je vous raccompagne jusqu'au seuil de votre demeure? On ne sait jamais...


Venant d'un autre homme, on pourrait le croire intéressé; pourtant il ne s'agissait de ça présentement, Sven voulait juste ne plus voir aucune catastrophe arriver. Ça l'embêterait bien d'avoir risqué de s'interposer, de s'impliquer pour quelque chose si c'était pour avoir le même résultat au final: une jeune femme agressée. Et puis son devoir de chevalier servant l'obligeait un peu à se proposer; voir insister si elle refusait pour finir par lâcher l'affaire si Jezabel était catégorique. Dès lors ce qui lui arriverait de fâcheux ne le regarderait plus.

-Tiens, mais dites-moi, votre nouveau statut de jeune mariée vous sied-t-il?

Le sorcier espérait qu'elle serait sincère. Ça lui tenait à coeur de savoir si l'on pouvait survivre au mariage arrangé; puisque lui devait épouser une cousine éloignée, promis à elle depuis peu de temps.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyDim 28 Juin - 22:26:50

[ fleur ]

Elle avait dit non ! Il y avait quelque chose qui ne passait pas dans le langage des signes chez Molovich ?! Qu’est-ce que c’était cette manie de vouloir absolument jouer au larbin ? Si c’était pour lui faire un pâté de fils sur l’accroc, elle pouvait gâcher sa robe elle-même, merci ! Les sourcils froncés et la bouche entrouverte prête à lui dire de se coller sa baguette à un endroit qui ne voyait jamais la lumière s’il ne savait plus quoi en faire, les traits de Jezabel se décrispèrent soudain et un petit sourire adoucit son expression à la limite du belliqueux. Le coup d’œil de la jeune femme se fit même plus appréciatif, passant du malveillant au favorable en un quart de seconde après avoir constaté des yeux et des mains le bon travail du jeune homme sur son vêtement. Si jamais il arrivait quoique ce soit à leur nouvel Elfe de Maison, elle saurait qui sonner comme remplaçant. Enfin, il avait la gracieuseté du geste. Combien de fois, lors de ces nuits d’errance pour le compte d’un tel ou d’untelle, elle était rentrée en lambeaux , salie de sang ou d’impuretés ramassées à même le sol sans avoir la chance de posséder un Sven nettoyeur ?

-Vous êtes un amour…

Vraiment. C’était un bon garçon, bien élevé et pas que de façade puisqu’il était venu au secours de la demoiselle en détresse. Parce que niveau face de samaritain crapuleuse, elle avait eu son comptant de mauvaises surprises. Et même, l’apothicaire du coin prétextant la révolte coléreuse devant les actes inhumains rapportés par les gazettes et ne bougeant pas ses miches de derrière son comptoir était à ranger dans cette catégorie de faux-semblants. Le chevalier du Bien allait crucifier le Mal à coups de sortilège et pas en vaines rouspétades. La conviction ne s’étayait que par des actes, de ça, elle en était sûre.

Et lui ? Sven Molovich, l’employé galant du Ministère…Quelle était la force de sa détermination ? Puisque…pour avoir agi comme il avait agi en situation de combat, il devait avoir un minimum d’expérience associé à cette conviction qui faisait défaut à d’autres. Bien sûr, n’importe qui pouvait avoir à se défendre, et elle savait de vécu qu’on ne se battait jamais aussi bien que lorsque sa propre couenne était menacée. Mais là, à moins d’être de l’espèce de ces sauveurs de l’humanité, une pauvre fille contre deux lascars n’était pas une carotte suffisante pour faire avancer l’âne que représentait le citoyen de base. Non, les gens normaux allaient leur chemin. Ce qu’elle avait d’abord cru de lui. D’où son stratagème improvisé pour le faire rentrer dans la mêlée. On ne pouvait vraiment compter sur personne, peu importait l’époque.

Et les propos qu’il lui tint ensuite, sans être forcément sibyllins, n’en titillèrent pas moins une fibre familière de l’étudiante. Tiens donc, il affrontait des méchants du genre hargneux, sauvait la jeune fille, mais n’avait pas l’air d’y attacher plus d’importance qu’à l’aspect de sa mise. C’était l’attitude du gentleman que rien n’émeut ? Ou l’habitude de jouer les justiciers nocturnes ? Un Auror in disguise ? Elle aussi était en train de développer une "simple curiosité".

Un fin sourire en demi-lune retroussa ses lèvres.


-Ah oui, la curiosité. Tenez, vous qui semblez aimer les dictons, les Anglais ont celui-ci : « Curiosity killed the cat. ». Les British pèchent par de nombreuses choses, mais sur tout ce qui est fait de la logique et de cause à effet on peut leur faire confiance. On ne s’en rend pas compte, mais la curiosité est un trait de caractère bien plus funeste qu’il n’y paraît. Elle peut tuer son homme ou ses espoirs, ce qui chez certains revient au même.

Chez certains, car en ce qui la concernait tant qu’elle avait la vie, rien n’était perdu.

La "grande dame" croisa les bras elle aussi et se demanda gentiment si Sven n’était pas en train d’essayer de se payer sa pomme dépeignée sous couvert de politesse.


-"C'est une bonne nouvelle pour "vous"." , répéta-t-elle en détachant les mots qui lui semblaient décidément bien connotés d’un soupçon de quelque chose qu’elle n’aimerait pas, -Qu’est-ce que vous voulez dire exactement ?

C’était l’occasion de se rattraper s’il avait tenté une mauvaise finasserie. Hey…Peut-être qu’il avait des suées à l’idée que le petit peuple puisse le voir la tignasse emmêlée, mais en ce qui la concernait, Jezabel aurait pu surgir toute nue et pleine de mousse de son bain au beau milieu d’une foule de quidams habillés comme des princes qu’elle aurait encore eu sa dignité pour se draper et les écraser de sa morgue impériale. Alors des passants en pleine nuit…Des cafards sous ses talons.

*"Si nous étions en meilleur état" ? Dis plutôt que tu ne veux pas te fendre d’une Mornille, ouais !*

Sérieusement, Mr Molovich…Les serveurs, les barmaids, tout ce monde derrière les comptoirs, ce type derrière votre café crème, la plongeuse derrière votre assiette propre, c’étaient des domestiques publics. Ils n’allaient tout de même pas rougir de se présenter désordonnés alors qu’ils lâchaient les sous dont ces gens vivaient. Les gars de l’hôtellerie en voyaient des pires avec les taches maculant les serviettes de table et les nappes de lin. Au bout de six mois de métier, ils devaient même savoir reconnaître le grand cru ou la piquette, la bière hollandaise ou allemande au rond de verre dessiné sur le tissu, ainsi que les sauces divers et variées aux mouchetures ici et là.

-Allons, nous sommes juste barbouillés comme de vilains garnements qui auraient joué un peu trop près de l’âtre ou dans la poussière du chemin. Pour ma part, je vais certainement aller jeter un oeil à la carte des spécialités avant de rentrer chez moi.

La scène. « Darling, I've been a naughty girl again, but those guys have been naughty boys as well » Geoffrey enverrait des Aurors sur le champ. Et dire qu’elle était retombée sur ces deux crevures uniquement parce qu’elle n’avait pas voulu prêter son arrière-train aux délires d’un adolescent attardé. Voyez comment le destin récompensait sa Pureté et sa Fidélité. Beuh, elle ne se soldait pas au premier venu. Surtout pas un avec cette tronche.

L’indignation commençait lentement, mais implacablement, à soulever une vague de colère destinée à finir tsunami. Elle irait le rechoper et ce coup-ci elle lui ferait cramer autre chose que le fond de son pantalon à ce petit merdeux ! C’était sa faute si elle avait failli…


-Tiens, mais dites-moi, votre nouveau statut de jeune mariée vous sied-t-il?

Interrompue nette dans le flot impétueux de ses pensées, Jezabel releva un sourcil brun, l’air un peu étonné. Puis éclata de rire.

-Pourquoi ? La robe blanche et le bouquet de fleurs vous font envie ? Je vous déconseille le bustier, vous n’avez pas assez de poitrine et des épaules trop carrées ! Hi hi !

Sven, une commère ? Elle qui pensait que son mariage particulier usait de moins en moins de salive. Si elle était heureuse ? Non, "sied" du verbe seoir. Est-ce que la situation lui convenait, alors ? Eh bien…Geoffrey avait la conscience du St-Bernard. C’était cet état d’esprit qui l’avait poussé à vouloir la tirer de l’Allée des Embrumes, qui l’avait fait payer tout ce qu’il avait fallu payer pour contrer le maléfice de Jugson. Il avait voulu la sauver, lui offrir un avenir. Ce qui passait par la mettre à l’Université de Magie Avancée, qu’elle apprenne les bases d’un métier correct. Tout en ayant l’avantage de faire taire les mauvaises langues qui plaçaient l’argent au centre de l’intérêt de la nouvelle Mrs Wilford pour son époux. Elles étaient bien loin du compte. Il lui arrivait d’apprécier Geoffrey. Il lui avait offert un nom, le confort, une vie insouciante et était d’une conversation agréable. Evidemment, ce n’était pas devant lui qu’elle pouvait se permettre de cracher sur les Sangs de Bourbe, étant donné que sa prédécesseure faisait partie de l’espèce et que fidèle à cette optique personnelle de bienfaiteur du genre Humain, son mari gardait une bonne grosse faiblesse pour les moins fortunés toutes catégories. Ces idées la hérissait, l’exaspérait et elle retenait ses gifles à grande peine. Et puis, il y avait les gosses. Foutus bâtards de sang. Si elle avait pu posséder son homme pour elle toute seule, peut-être que ses sentiments auraient été plus élevés. En l’occurrence, elle l’aimait bien. Parfois.

-Je suis satisfaite.

Plus satisfaite que des greluches ayant convolé par amour et amenées à pleurer toutes les larmes de leur corps jusqu’à crever de chagrin à cause du tendre et cher volage ou des déceptions venues à la suite d'une personnalité appréciée sans connaissance des faces cachées.

-Très satisfaite à l’occasion. , rajouta la brune jeune femme avec un petit sourire coquin.

Au moins, les passages sous la couette pouvaient toujours faire office de lot de consolation. La demoiselle était même plutôt contente des progrès qu’avait su faire son mari depuis leurs premières nuits, maintenant qu’il avait rejeté ses inhibitions, boulets hérités de son ancien mariage avec l’autre grosse bourbeuse.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyDim 5 Juil - 16:56:33

[HJ: je voulais dire: c'est une bonne nouvelle pour nous... Je me suis trompé^^ Mais ça ne fait rien, je répare ça en rp. Et petit bug dans ma tête: depuis le début un mot m'avait échappé dans la proposition des persos... Sven est croate, pas Russe... Il parle la langue mais n'est pas originaire de là-bas... Mais bon ça reste un Slave. Comme il maîtrise aussi le Russe je laisse l'idée qu'il jette ses sorts dans ce langage.]

-"C'est une bonne nouvelle pour "vous"."
Qu’est-ce que vous voulez dire exactement ?

En réalité l'explication était toute simple. La langue de Sven avait simplement fourchée. Étonné de cette petite erreur de vocabulaire; de cette faute d'inattention toute bête pour quelqu'un maîtrisant presque parfaitement l'anglais le Mangemort haussa un sourcil avant de répondre sans se démonter.

-Je voulais dire nous... Tout simplement. Je n'avais même pas relevé la faute.

Cette petite erreur prouvait que l'Animagus avait plus été touché qu'il n'y paraissait par les événements et que sans avoir l'air de rien il travaillait avec attention à effacer toute émotion interne; et visiblement, ce n'était pas tout à fait réussi puisque même extérieurement ça se notait. Le jeune homme tenta de remettre encore un peu d'ordre dans ses cheveux, les détachant; laissant couler la cascade d'ébène sur ses épaules minces tandis que son regard n'osait se porter sur la femme en face de sa personne. En effet l'Animagus jugeait nécessaire de reprendre correctement ses esprits avant de la laisser se plonger dans son regard vairon. Les couleurs pures, étranges et attirantes de ses yeux étaient un véritable calvaire pour le Mangemort à cause de la clareté de ses prunelles. En effet il n'y avait pas plus expressif que son regard et ça s'était accentué depuis que le jeune homme était animagus. En fait; c'était très utile pour mentir; lorsqu'on maîtrisait un regard pareil on pouvait jouer de sa différence harmonieuse; en revanche, en cas de choc, ses prunelles étaient les premières à trahir ses sentiments intérieurs. C'était peu fréquent chez Sven qui était un acteur né, mais parfois, comme désormais, oui, la lueur de ses yeux vacillait, dévoilant son trouble.

Comment ne pas l'être lorsque vous venez d'aider une femme à éviter le viol lorsque vous avez assisté à de telles scènes étant plus jeune? Le sorcier ne parvenait pas tout à fait à comprendre la situation quand bien même c'était lui qui l'avait déclenché. Pourquoi cette femme parlait-elle, lui disait qu'il était un amour avec gentillesse et ironie à la fois; la logique qu'on lui avait apprit la voulait allongée, ensanglantée, presque nue, griffée de partout et pleurant sa haine, s'étouffant dans sa honte devant les yeux étrangement bicolores d'un enfant de 8 ans. Avoir "sauvé" Jezabel ne l'aidait pas à se défaire de son sentiment de culpabilité, au contraire... S'il avait eu les capacités d'aider la jeune femme; pourquoi n'avait-il rien pu faire en ce qui concernait Stéphanie des Soblons?

-Ah oui, la curiosité. Tenez, vous qui semblez aimer les dictons, les Anglais ont celui-ci : « Curiosity killed the cat. ». Les British pèchent par de nombreuses choses, mais sur tout ce qui est fait de la logique et de cause à effet on peut leur faire confiance. On ne s’en rend pas compte, mais la curiosité est un trait de caractère bien plus funeste qu’il n’y paraît. Elle peut tuer son homme ou ses espoirs, ce qui chez certains revient au même.

-Certes...

Oui Sven était totalement perdu, pas triste; il ne connaissait guère ce sentiment ailleurs que dans ses cauchemars. Cependant, la situation lui retombait désormais dessus et le discours de la jeune femme lui entrait par une oreille pour ensuite ressortir. Sans compter que l'Animagus craignait un nouveau lapsus tel que le vous/nous en plus grave s'il parlait un peu trop. Pourtant son éducation, seule chose ayant encore des bases solides dans sa tête lui commanda de répondre de façon un peu plus attentionnée, attentive... Et même... Franche!

-Excusez-moi, je vous écoute madame. Je n'avais simplement aucune idée de la réponse à donner. Je vous avoue être un peu perdu. Cependant les choses ne tarderont certainement pas à rentrer dans l'ordre. Dès lors je serai un compagnon bien plus digne seillant à votre rang.

Sven se redressa bien droit malgré la douleur qui vrillait son épaule. Il se jeta un Epiksey ou un sort semblable en Russe; le sang au moins cessa de couler. Un bon recurvite acheva de rendre sa superbe à sa parure noire. Le jeune homme. Sa compagne décidément bavarde parla de nouveau

-Allons, nous sommes juste barbouillés comme de vilains garnements qui auraient joué un peu trop près de l’âtre ou dans la poussière du chemin. Pour ma part, je vais certainement aller jeter un oeil à la carte des spécialités avant de rentrer chez moi.

Après ce qu'elle venait de vivre: s'enfermer chez elle l'effrayait sans doute; ainsi même Sven si peu connu devait faire l'affaire. Le sorcier hésitait pourtant encore à entrer dans un tel état. Pourtant il enroula ses long cheveux autours de ses doigts pour y repasser l'élastique et faire une demi-queue, relâchant ce qui restait dans sa nuque. Rechignant toujours un peu à cause du regard des autres le Mangemort mit du temps à accepter. En fait ne pas être bien considéré ne l'effrayait pas mais paraître suspect si... On ne savait jamais! Les gens trouvaient parfois des indices rien qu'à votre tenue ou votre démarche hors les deux sorciers étaient débraillés; Sven accompagnait la femme d'un homme riche et connu, sans compter qu'il boîtait légèrement. Même en tentant de passer au-dessus de la douleur, c'était impossible d'adopter une démarche normale. Ce n'était pas violent mais ça se notait toutefois.

-Soit Madame. J'en conviens. Néanmoins pourrais-je vous proposer un peu de repos, l'occasion de se changer chez soi puis de vous retrouver ici ce soir? C'est également un restaurant et les dîners servis ont une excellente réputation... Toutefois, si vous avez à coeur d'y entrer maintenant, rien ne nous en empêche; ma proposition pour ce soir tient toujours.


Peut-être que les sorciers auraient donc deux sorties à leur actif mais tant pis. C'était une tentative comme une autre de la faire délaisser son idée d'entrer maintenant. Et si elle refusait, entrait quand même: Sven pourrait apprendre des choses intéressantes ce soir si jamais la dame acceptait sa proposition; sans compter que le caractère de la belle lui plaisait. Tout ça en tout bien tout honneur bien sûr; Pour sa part en tout cas.

-Pourquoi ? La robe blanche et le bouquet de fleurs vous font envie ? Je vous déconseille le bustier, vous n’avez pas assez de poitrine et des épaules trop carrées ! Hi hi !

Le jeune homme ne put s'empêcher de rater une respiration sur le coup. Ses yeux s'arrêtèrent net de ciller. Pourquoi lui parlait-elle d'un vêtement de femme? Savait-elle que Sven ne les aimait pas et lui glissait donc subtilement de jouer leurs rôles pour un éventuel mariage avec son compagnon... Non évidemment; c'était juste l'un de ses fameux retours de phrases se voulant ironique et amusés à la fois. Non mais qu'avaient-ils donc tous à le traiter de fille? Entre Tobias qui l'appelait Svénia et cette chère Madame Wilford, il fallait l'avouer; l'aristocrate qu'il était s'en trouvait fort vexé. Du coup sa réponse fut légèrement plus sèche et surtout nerveuse que voulu. Trop évidente pour qu'il semble naturel, éloigné de la petite phrase innocente.

-Je vous rassure Madame. La promise aurait suffisamment de poitrine et des épaules assez fines pour cela.

La conjugaison au conditionnel indiquait clairement que Sven était encore "libre". Certes son père était en ce moment en contact avec un cousin éloigné qui souhaitait voir sa fille épouser l'héritier des Molovich; mais c'était encore loin tout ça et Sven préférait ne pas y penser... L'envie de vomir lui serrait déjà le ventre en imaginant la première nuit de noce. Inutile de se voir attaché à une chaîne de plus lorsque ce n'était pas encore le cas.

-Je suis satisfaite. Très satisfaite à l’occasion.

Tant mieux pour la dame si le mariage arrangé lui plaisait. la société était ainsi faite; la leur en tout cas. Le Slave n'imaginait pas une seule seconde que Jezabel ait épousé l'homme par amour. Mais lorsqu'il capta le sourire coquin de la jeune femme l'Animagus eut un petit froncement de sourcil pour indiquer son étonnement. Visiblement, peu éduqué sur ce sujet Sven éprouvait du mal à comprendre le sous-entendu; il décida de penser que ce sourire taquin était destiné au plaisir de voir la richesse de son époux lui appartenir et sans penser à mal il lui répondit d'un sourire un peu charmeur malgré lui. Finissant par la laisser passer devant lui, décidé à se déshydrater le jeune homme finit par changer d'avis à propos du petit salon de thé.

-Vous aviez raison Madame, entrons donc dès maintenant. Il sera fort agréable de vous parler, un café en main. Je vous en prie.

Sven savait comment se comporter avec les dames... Ironie du sort: on lui avait même apprit à les séduire plus ou moins. Pour l'instant ce n'était pas son intérêt avec Jezabel qu'il considérait en tout bien tout honneur; avec une forme de respect pour sa personne dans son attitude. Ce qu'ils venaient de vivre ne pouvait pas décemment impliquer le mensonge ou le mépris de l'autre.

-Politiquement parlant, en me basant sur certaines rumeurs très insistantes, serais-ce juste de penser que vous avez en tête les idées d'un certain groupe très actif ces derniers temps?


Il parlait bien sûr de la pureté de sang. En effet: certaines rumeurs courraient sur la belle dans son "milieu" ainsi que son adhérence aux idées de Voldemort. Dommage qu'une dame si intelligente se soit fait avoir si c'était le cas. Sven regretterait vraiment de voir une si délicate dame pervertie de la sorte. Malheureusement c'était apparemment le cas. selon les autres serviteurs des Ténèbres ou autre. L'air absolument neutre, le Mangemort attendait avec patience la réponse qui viendrait ou non. L'affirmerait-elle avec fierté, démentirait-elle avec crainte ou le fixerait-elle dédaigneusement? Tout pouvait lui donner des indices.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyMar 7 Juil - 1:53:20

Alors comme ça, monsieur le slavophone avait fourché ? Il n’était pas traducteur au Ministère ou chargé des relations internationales ? Ce genre de glissement de la langue, c’était une tactique professionnelle pour entuber l’étranger au moment de la signature des traités en changeant les termes du contrat par confusion linguistique ? Jezabel ne laissait pas ainsi tomber l’hypothèse du lapsus pas si inconscient que cela, mais elle pouvait lui accorder le bénéfice du doute. Il était d'une autre contrée, tout comme elle, bien que l’accent du jeune monsieur Molovich fut sévère. Impossible de le prendre pour un petit lord de Brigthon, il devait rendre visite assez souvent à la babouchka restée à l’isba, le Sven. Un peu comme elle les premiers temps de son commerce, un véritable yoyo toujours ramené en France, puis rebalancé en Angleterre. Elle ne croyait alors qu’être de passage dans ces landes pluvieuses jusqu‘à ce que la situation familiale s’améliore, les terres de l’autre côté de la Manche restaient son seul foyer. Lorsqu’elle avait quitté la nation des droits de l’Homme pour la deuxième fois, l’optique avait été complètement différente. L’étudiante avait ressenti le besoin urgent de s’intégrer à son pays d’adoption puisqu’elle comptait y passer le reste de sa vie sans jamais retourner dans sa Bretagne natale. De toute façon, ses racines avaient brûlé, elle était libre comme l’air. Ou comme une bourrasque, la concernant.

-Mouais…

On va dire que ça passe, même si je ne te crois pas. Règle numéro un, le fuyard au regard fuyant fuit le problème. Selon l’épouse Wilford, il esquivait l’attaque avant de la déclancher. Enfin. Il avait bizarrement l’air d’être plus secoué qu’elle ne l’était elle-même. Ah ça, il faisait peut-être cramer des mecs comme des bûches de Noël, mais il aurait fallu se sortir de sa paperasse et de ses salons. La première fois qu’elle s’était retrouvée dans une situation de duel à mort, au milieu des cris et des sortilèges bordéliques, elle n’avait que dix-huit ans. Et après en être sortie, elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit, vibrante de nervosité, frémissante, sursautant au moindre bruit comme si tous les lascars de Londres allaient faire une descente dans sa boutique le soir même par un bon gros concours de circonstance. Depuis, elle était rodée.

*Petite nature, Svenichou.*

-Je ne vous en veux pas, vous avez sans doute…une sensibilité empathique. J’avais un cousin comme ça, vous commenciez à pleurer et il se mouchait à votre place.

J’avais…ll n’était pas encore mort, mais sa vie d’avant était révolue. A force de vivre en tant que Mrs Wilford, elle en avait presque oublié l’ancienne Mademoiselle Morden. Son passé lui apparaissait souvent comme l’existence d’une autre. Une autre qu’elle n’était plus ou qu’elle n’avait jamais été. Jezabel, ce prénom qu’elle s’était choisie comme pour s’arroger la maîtrise totale de son destin, n’était pas une deuxième personnalité découverte à l’heure de renier son ancienne existence. C’était sa personnalité réelle qui ressortait pour de bon, ce Moi profond que tant de monde cherchait à atteindre, elle l’avait trouvé sans le chercher. Et il était insondable là où la façade de brave fille créée par son père n’était que du vide.

Mais il n’allait tout de même pas tourner de l’œil pour un peu de sang ? Le corps humain en contenait des litres, assez pour permettre à des femmes de perdre du sang trois mois après leur accouchement sans qu’elles y passent et continuent à pouponner bébé vaille que vaille. La nature était bien faite. En ce qui concernait les hommes, ils donnaient souvent l’impression que la coupure d’une feuille sur leur petit doigt les amenait au bord de l’hémorragie, alors peut-être que le sort de Sven était scellé ? Le sourire retenu de la sorcière creusa des fossettes dans la peau lisse de ses joues tandis qu’elle essayait de ne pas paraître trop enthousiaste devant le petit manège du slave soignant ses blessures. Ce n’était pas de circonstance. Mais elle avait cette image cocasse trottinant dans ses pensées, elle et le jeune homme cavalant dans les couloirs de Ste-Mangouste, Sven l’index relevé et entouré de la petite culotte de Jezabel réquisitionnée pour faire compresse et empêcher le sang de jaillir, elle braillant « Sven est blessé, viiite, Sven va mourir ! » et son compagnon gémissant de longues litanies de tragédie russe.

Elle chiffonna sa bouche d’une drôle de façon avant de reprendre un air normal, le vert de ses iris chatoyant d’une lueur de gaieté inattendue. Pourquoi rentrer chez soi ? La soirée n’était pas si entamée. Juste pour voir la tête des serveurs ! Et le plaisir de répliquer s’ils essayaient de les chasser au balais comme des chiens errants venus voler les os de poulet. De toute façon, elle ne l’avait pas invité à se joindre à elle. Il avait déjà accompli ce qu’elle avait voulu le voir accomplir et elle n’était de toute évidence pas celle à qui il fallait tenir la main. Il pouvait convenir de tout ce qu’il voulait, rien ne l’empêcherait d’agir comme elle le désirait, et elle n’avait besoin de la confirmation de personne pour suivre ses envies.


-Faites comme vous le sentez, j’ai le cœur à avaler un hippogriffe. Vous n’êtes pas obligé de m’accompagner si vous voulez rentrer chez vous vous retaper et finir votre soirée tranquille. Mais si c’est l’envie de vous rendre utile qui vous travaille, je suis sûre qu’il y a quelques petites grands-mères qui attendent qu’on vienne leur donner la soupe à Ste-Mangouste.

Avec tous les amochés de guerre qui encombraient les lits d’hôpitaux, les vieux devaient légèrement être laissés à moisir dans leur coin jusqu‘à temps qu‘ils libèrent la place et qu’on y mette un amputé. Dans les situations d’urgence, l’humanité retrouvait toujours le sens des priorités. A l’image de son élégant vis-à-vis qui délaissait le ton du chevalier servant dès qu’on s’attaquait à sa virilité. Tellement typique. Jez fit la moue devant l’orgueil du mâle piqué en plein dans la zone sensible. Evidemment, passer pour un travelo décrédibiliserait même le grand Lord Voldemort si l’on apprenait qu’il enfilait des tutus sous ses robes noires.

-D’accord, d’accord. Vous avez déjà une demoiselle en tête ou elle n’est que fantasmée ?

Pas toujours pour sa pomme les ragots. Ce serait amusant de savoir. Quelle genre de femme lui plaisait ? L’ex-française imaginait la mariée châtain clair, avec des grands yeux bleus candides et un sourire à la fois timide et angélique. Oui, c’était tout à fait le genre de femelle qu’elle lui voyait apprécier, pas une pintade peinturlurée, mais une gentille fille, douce et bête selon les critères Jezabéliens. Mais avec le petit sourire de séduction qu’il échangea avec elle, complice de ses pensées friponnes…peut-être une fille tigresse, un rien dominante et qui ne renâclait jamais à mettre le feu à la chambre. Sûre qu’il aimait être dominé quand mademoiselle prenait les choses en main. Et comme par hasard ! Dès que la conversation menaçait de tourner aux confessions coquines, monsieur ne pensait plus du tout à faire un saut chez lui, monsieur voulait rester ! Dès fois qu’elle change d'idées entre temps.

Levant brièvement les yeux au ciel nocturne avec un sourire indulgent, la brune ouvrit la marche jusqu’au salon de thé entraperçu tout à l’heure. Pourtant, il lança un autre sujet sur le feu des révélations libertines, un sujet qui aurait de quoi congeler l’ambiance. La jeune femme s’arrêta de marcher, posa les mains sur ses hanches et tourna son visage entouré de cheveux hirsutes vers celui à la chevelure impeccablement maîtrisée de Sven. Qu’est-ce qu’on lui reprochait encore ? Elle n’avait pas sorti les mouchoirs de circonstance devant la mort d’inconnus ? Sérieusement, elle serait plus attristée du massacre de bébés licornes que de la mort de sangs de bourbe. D’ailleurs, elle faisait des dons aux associations protectrices des animaux. Est-ce que le monde savait que les Demiguises déjà surchassés par les braconniers pour leur fourrure avec laquelle on tissait les capes d’invisibilité étaient doublement en danger du fait de la déforestation aveugle des moldus ?

Alors oui, elle soutenait les idées des Mangemorts, mieux, elle les encourageait et leur souhaitait toute la réussite possible pour faire d’elle une princesse d’un monde meilleur. Elle était non seulement mariée à un partisan engagé de l’égalité sorcière, forcément ses gamins étaient de sang mêlé, mais il ramenait n’importe qui à la maison et il fallait les accueillir avec le sourire que souvent elle n‘avait pas la force d‘afficher avec conviction. Elle évitait de parler de politique ou des faits divers et adoptait généralement un silence complet, ponctué de hochement de tête. Mentir à ce point était au-dessus de ses forces et elle détestait voiler ses sentiments réels à la face de ce monde hypocrite. Toutefois, la jeune mariée n’était pas idiote, elle ne portait pas la cape des supporters de Lord Voldychou et ne tirait pas un feu d‘artifice à chaque fois qu‘ils assassinaient pour la Cause, mais il est vrai qu’en soirée, elle avait tendance à se retrouver immanquablement avec quelques douteux ou pro-Sang-Pur affichés. De là à tracer une flèche indicatrice dans sa direction…Eh bien ? Elle était mondaine, voilà tout. Le devoir d’une femme de son rang n’était ce pas de faire que ces réunions légères se passent bien pour tous les invités sans distinction d’opinion ?

Son visage s’abîma de sérieux et elle fit sa voix désintéressée pour répondre à la question qui lui avait été posée.


-Mais totalement. Ces idées, je les embrasse au point que je suis devenue la maîtresse d’un Mangemort. Rod Jugson. Vous savez, l’évadé balafré qu’on voit partout sur les affiches.

Elle mentait. Ils n’avaient couché ensemble qu’une fois et elle le détestait, bien qu’il soit fait de cette matière brute, cette passion intense, féroce qui répondait à sa violence et l’attirait à son corps défendant. Rod. Elle voulait le voir mort et pourtant il lui manquait cruellement, charnellement. Jamais avant lui elle n’avait désiré un homme à en souffrir, jamais elle n’avait été aussi folle de plaisir. Rien que le souvenir de ses mains brûlantes sur sa peau troublait son cœur et sa respiration. Il l’avait couché sur un lit de braises la nuit où les siens étaient morts. Jamais elle ne pourrait oublier la force de ses émotions fiévreuses ni la tumultueuse ivresse des sens, ni ses caresses, ses baisers, ses morsures, cette sensation de le posséder, de ne l'avoir que pour elle, soumis par la faiblesse de ses instincts d'homme, tout comme il croyait la dominer, triompher de sa "belle garce" en la prenant en bête sauvage.

L'ancienne occultiste qui avait serré un criminel contre son corps humide de sueur croisa les bras et sourit d’un air vipérin. Est-ce que quelqu’un goberait une vérité aussi énorme sans croire au mensonge ?


-Maintenant je vais devoir vous tuer et découper votre dépouille en morceaux pour qu’elle tienne dans la poubelle au coin de la rue.


Dernière édition par Jezabel Wilford le Sam 11 Juil - 1:22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyMar 7 Juil - 13:00:14

-Je ne vous en veux pas, vous avez sans doute…une sensibilité empathique. J’avais un cousin comme ça, vous commenciez à pleurer et il se mouchait à votre place.

Elle était bien gentille la petite dame mais ça allait mal aller si elle continuait de jouer ainsi avec lui. Ce sous-entendu comme quoi il ressemblerait à ce cousin qui pleurait pour un rien ne lui plaisait guère. Sven n'était pas l'homme délicat et doux que l'on pensait forcément avoir en face de soi; il était dangereux, très souvent instable et tout sauf émotif. Certes aujourd'hui le jeune homme ne s'était pas montré assez froid, détaché. D'ailleurs l'aristocrate s'en voulait beaucoup sur ce fait et venait de se promettre de se reprendre. Puisque Jezabel jouait les durs; ils seraient deux si elle continuait de le tester ainsi. Continuant dans sa lancée, c'est à dire sans rien laisser paraître de son mécontentement le jeune sorcier répondit tout naturellement.

-Je ne suis visiblement pas tout à fait pareil que votre cousin puisque vous parlez de lui au passé et que j'appartiens encore au présent en ce qui me concerne. Mais dites-moi donc Madame: Votre cousin aurait-il succombé aux affres de sa sensibilité pour employer l'imparfait à son sujet?


C'était un peu un moyen de dire qu'il n'était pas ce cousin: bien plus résistant, encore debout. Cet écart de conduite, cette démonstration d'émotivité était l'un des seuls de sa triste vie d'acteur. Sans quoi, on aurait effectivement parlé de Sven Molovich au passé tout comme ce cousin trop enclin à montrer ses émotions.

-Faites comme vous le sentez, j’ai le cœur à avaler un hippogriffe. Vous n’êtes pas obligé de m’accompagner si vous voulez rentrer chez vous vous retaper et finir votre soirée tranquille. Mais si c’est l’envie de vous rendre utile qui vous travaille, je suis sûre qu’il y a quelques petites grands-mères qui attendent qu’on vienne leur donner la soupe à Ste-Mangouste.

L'image de l'homme élégant, prêt à rendre service avait tellement fonctionné que malgré son "cramage" d'hommes en règle; Jezabel n'était pas parvenu à se retirer cette idée de la tête. Ne répondant que par un sourire léger bien enigmatique, laissant sous entendre qu'il avait d'autres chats à fouetter ou qu'il n'allait pas tarder à y aller pour nourrir ses grands-mère; le jeune sorcier inclina légèrement la tête; finissant par répondre.

-Vous l'avez deviné madame. Mon emploi du temps de héros est bien rempli. Néanmoins sachez qu'accompagner une demoiselle à la langue trop pendu, encore en détresse il y a de cela une heure au salon de thé est ma priorité. Je rendrai visite à ces chères grands-mères ensuite.

Son ton était plus dur pour la fin de sa phrase. Non, Sven n'aimait pas qu'on le prenne pour ce qu'il n'était pas. Certes, en société l'Animagus se donnait cette image de Gentleman mais ce petit jeu ne devait pas se retourner contre lui. Qu'on le pense incapable pouvait parfois l'aider pour prendre ses ennemis par surprise; en revanche que l'on lui lance des piques sur le sujet, sans arrêt dans le but de se moquer de sa personne ne plaisait pas du tout à l'Aristocrate. Le mieux était toutefois de relever les dires "mesquins" de Jezabel par la douceur afin de ne pas passer pour un machiste. Lui tenant toujours la porte; le jeune homme la suivit à l'intérieur de l'endroit fort coquet.

-D’accord, d’accord. Vous avez déjà une demoiselle en tête ou elle n’est que fantasmée ?

-Tiens donc, vous voici victime de ce vice que vous avez tant dénigré:
« Curiosity killed the cat. »

Un éclair passa dans les yeux de Sven: indéfinissable; ce serait une bonne vengeance de traiter Tobias comme une femme: très amusant même puisque ce dernier se plaisait si souvent à l'appeler Svénia à cause de son caractère de chien loup très proche de celui de la femme enceinte. Cependant Sven n'était pas du genre à rire ou essayer de détourner les choses. S'il pouvait éviter de dire qu'elles existaient c'était bien mieux. Le blond serait donc laissé de côté pour la prudence.

-Cependant je suis bon joueur et vous avouerait que je ne suis pas encore promis.

Il y avait bien cette cousine éloignée... Cependant la consanguinité: très peu pour Sven. Et puis rien n'était encore concret; autant laisser la cousine maudite où elle était. Le sorcier ne doutant point que Jezabel était tout sauf une femme à tromper se mari se sentait donc parfaitement ne sécurité auprès d'une dame mariée. Oui... l'Animagus était très perspicace sauf dans ce domaine: il se faisait souvent avoir: aussi naïf qu'un adolescent, pour lui lorsque deux êtres étaient mariés, la tromperie n'existait pas. Ainsi les paroles de Jezabel le choquèrent doublement:

-Mais totalement. Ces idées, je les embrasse au point que je suis devenue la maîtresse d’un Mangemort. Rod Jugson. Vous savez, l’évadé balafré qu’on voit partout sur les affiches.

Effectivement le jeune sorcier connaissait Rod Jugson... Enfin connaissait. C'était un bien grand mot! Disons que le Slave l'avait vu errer par-ci, par-là dans les couloirs du repère. Tandis que Sven employait des termes détournés, la demoiselle s'amusait à prononcer le mot Mangemort et Maîtresse dans la même phrase avec sérieux mais sans gêne aucune. Ces jeunes de maintenant n'avaient aucune tenue. A peine mariée la voila en train de cavaler derrière un hors-la-loi. C'était sûrement sa balafre et sa barbe mal rasée qui avait attiré la jeune femme. Oui, le Mangemort l'imaginait bien rêver d'aventures, de galopades dans le désert pour échapper aux gens du ministère qui criaient au meurtrier et au voleur. Ca devait sûrement l'exciter ça la gentille petite dame en dentelle. Apparemment, il l'avait déjà vu, elle n'avait pas peur de salir sa robe.

-Peut-être est-ce lui que vous auriez du épouser.

Fit-il à demi moqueur et songeur. Cependant Jezabel n'en avait pas fini avec lui. Etrangement le jeune sorcier n'avait eu aucun mal à la croire car elle lui paraissait bien de ce genre au vu de ses actions et dires.

-Maintenant je vais devoir vous tuer et découper votre dépouille en morceaux pour qu’elle tienne dans la poubelle au coin de la rue.

Ne pouvant la laisser continuer à jouer ainsi avec lui; l'Animagus se rapprocha d'elle et lui glissa presque galament quelques mots de défi; toujours avec douceur bien sûr.

-Songez avant toute chose à "comment" me mettre à terre.

Les sens du chien-loup étaient totalement éveillés; comme s'ils s'attendaient à une quelconque attaque. Sven en doutait bien entendu mais n'y pouvait rien si son animae était si préventif, attentionné même envers son propriétaire ou ceux qu'il aimait quoiqu'il en dise. D'un geste vif le sorcier sortit sa baguette magique de nulle part et la montra à Jezabel, laissant sa main ouverte avant de la ranger tout aussi prestamment, d'un geste professionnel... Car oui, bien entendu en tant que Mangemort Sven avait aussi reçu un entraînement spécial. Sa silhouette fine, presque trop cachait des muscles légers et homogènes prompts à réagir: le jeune homme malgré les apparences n'avait rien d'un gentil garçon de bureau un peu empâté ou amaigri à force de rester assis sur sa chaise: bien sûr; Tobias s'en était vite rendu compte...

-Mais veuillez donc vous assoir Madame. Je vous en prie

Elégamment, avec un sourire en prime posé sur ses lèvres le Slave tira la chaise pour la demoiselle. Un air presque innocent fardait son visage doux aux traits délicats tandis que ses yeux vairons hélaient déjà un serveur du regard. Ce dernier comme interpellé, attiré par les prunelles du Mangemort arriva à leur table. Sachant reconnaître une grande dame en Jezabel malgré leurs tenues un peu étrange il inclina doucement la tête; heureux de recevoir une aussi belle femme dans son salon de thé.

-Madame souhaite-elle que je lui porte la carte de nos spécialités ou bien désire-t-elle seulement un rafraîchissement.

Se retournant vers Sven avec un grand sourire, il acheva sa phrase d'un air tout à fait naturel:


-Et pour le mari de Madame? Qu'est-ce que ce sera?

L'animagus qui avait toujours réponse à tout se retrouva comme un idiot, ne sachant que dire; faisant mine de ne pas avoir entendu.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptySam 11 Juil - 1:04:02

Huhu. Monsieur Molovich vous jetez vous sur le terme "sensibilité" parce que vos collègues du Ministère vous collent la main aux fesses pour l’unique raison que vous êtes le seul à crier comme une fillette émotive ou bien parce que papa ne voulait pas d’une pleureuse à la maison ? Les hommes avaient une telle aversion des larmes comme si elles étaient indubitablement les signes de la défaite, de la faiblesse. Peut-être devraient-ils se demander si elles n’étaient pas les premières gouttes avant la déferlante dévastatrice. La sorcière n’avait jamais été une renifleuse comparée à sa sœur et à nombre d’autres. La douleur pouvait la faire pleurer par réflexe physiologique. La colère et la rage lui brûlaient souvent les yeux. Mais le chagrin et la tristesse…Elle n’avait pas pleuré devant le cadavre de sa sœur. Elle était devenue hystérique. Des cris et des sanglots venus du fond de sa gorge sans rivière salée pour suinter de ses yeux qui dévisageaient une horreur à moitié défigurée, folle d’une panique nerveuse, bien plus due au choc de voir un visage familier mutilé que devant le meurtre de sa sœur, mais rivée à ses béances et à ses meurtrissures par une fascination morbide. Nulle culpabilité, nul désespoir.

- Je vous parlais d’empathie, pas de sensiblerie. Ce genre de sensibilité est plus un cercle vicieux qu’une véritable faiblesse au sens que vous semblez vouloir lui donner. , rétorqua la jeune femme sans répondre à la vraie question de son interlocuteur. Mais dites vous que si vous êtes encore de ce monde, c’est peut être simplement de la chance. Ou de la malchance, si vous êtes dépressif.

Combien d’imbéciles foulaient encore cette terre grâce à un coup de pouce du destin, une maladresse de leur adversaire ? Le paramètre hasardeux menaçant toute action, même la plus certaine, n’était pas négligeable, que l’on croit en la réussite ou à l’échec. Il convenait alors de savoir se jouer de la fortune, bonne ou mauvaise. Retomber sur ses pattes tel le félin à neuf vies, même si les aléas du hasard semblaient vouloir vous dénier le droit d’influencer votre avenir tracé et pavé de désastres par une main invisible. Se jouer de l’inéluctable était possible. Il fallait être doué. Ou chanceux dans son malheur.

-Oh, cher cœur : "en détresse" ? J’en pleurerais s’il m’en fallait aussi peu.

Sans blague. La vie avait déjà été bien plus dure avec elle. A l’échelle de ses précédentes vicissitudes, Hern et Erik n’étaient que des petites gênes, plus nuisibles que néfastes. Qu’espérait-il, ce bellâtre ? Qu’elle se jette à son cou et le viole sur place pour lui démontrer son extrême gratitude ? Elle ne comprenait même pas pourquoi il tenait tant à l’escorter en "priorité".

*……*

Non ? Il ne pouvait tout de même pas penser conclure sa soirée au lit ? Hoho ! Sveny, vilain trousseur de jupon des demoiselles en état de faiblesse, le traumatisme pour les jeunes filles et la sénilité pour les mères-grand. Jezabel l’étudia un instant, l’index replié contre ses lèvres, envisageant l’envie qu’elle avait de dire oui. L’enrobage était joli, mais il n’était pas le genre à titiller sa libido. Il devait avoir à peu près le même âge qu’elle ce qui était déjà trop vieux ou pas assez. Ensuite, il avait des cheveux beaucoup trop longs, une vraie coupe de princesse qui descendait plus bas que ses boucles châtaines. Une bonne séance chez le coiffeur, c’était ce qu’il lui fallait pour être plus dans ses goûts. Avec quelques centimètres de crinière en moins, Mr Molovich exploiterait un peu mieux son potentiel de séduction virile. Après, les yeux vairons étaient comparables au défaut des oreilles décollées ou des dents de lapin selon l’épouse Wilford qui y voyait une sorte de mutation génétique bizarre, avec le même effet cocasse que celui d’un type portant une chaussure différente à chaque pied. Elle aurait vraiment préféré le voir s’offrir une même paire d’œil. Le bleu si possible, c’était son préféré. Ah ça y est ! Il ne lui manquait qu’un bandeau de pirate après le ratiboisage des cheveux ! Une chemise noire, un pantalon près du corps…et un sabre bien sûr. Elle avait déjà ses griffes de sortie.

Le sourire sur son minois se fit plus mielleux et elle fit claquer sa langue à la réplique de Sven. Elle, dénigrer la curiosité ? Elle avait simplement statué. Les gens avaient toujours eu du mal à cerner ses réels désirs et ses sentiments. Pourtant, elle ne faisait pas d’effort pour être insaisissable. Etait-elle donc si…incompréhensible à la logique ordinaire ? Langue-de-plomb, ce métier taillé pour elle.


-Vous me connaissez bien mal. Et j’ai une botte secrète plutôt que de perdre une de mes vies, je dis « But satisfaction brought him back ». Connu de quelques initiés indiscrets.

Ainsi donc, son ami n’était pas encore "promis". Soit il parlait un langage ampoulé, soit cela voulait dire que les choses allaient se goupiller à l’ancienne selon la bonne vieille méthode des mariages arrangés. Une avantageuse tactique récriée mais qui empêchait un grand nombre d’écervelés des deux sexes de flanquer par terre le beau travail de leurs ascendants. Le mariage était fait avant tout pour asseoir sa puissance, rassembler ou réaffirmer l’alliance entre deux blocs de pouvoir, mettre en commun des chromosomes d’élite à léguer aux marmots dans l’espoir de créer des surdoués, ainsi qu’une solution à certains problèmes. Si on ne lui aurait jamais refilé Geoffrey pour ses principes, on l’aurait sans doute choisi pour son argent. Quoique vu le déficit des Morden, le pauvre homme n’aurait sans doute pas eu assez d’économies planquée à Gringotts. Le divorce, la Rosaly à continuer d’engraisser, les enfants à charge, plus l’épouse en étude, plus la belle-famille aux crochets…Il aurait fallu s’appeler McLane. Ou Moriarty. Deux noms qui commençaient par le M de Milliard alors que celui de Morden évoquait la Muise. D’un autre côté, il y avait aussi un pécule conséquent chez les Wilford. Malheureusement, elle se situait du mauvais côté de la parenté pour en profiter. Quel dommage.

Qu’il l’ait cru ou non au sujet de Jugson, son compagnon slave eut l’air de prendre sa menace, peut-être pas au sérieux, mais en tout cas comme l’occasion de l’impressionner. Honnêtement, si elle avait voulu le descendre, elle n’aurait pas eu la courtoisie de le prévenir et ainsi se priver bêtement de l’avantage de la surprise. Oh, sa démonstration de vitesse était convaincante, mais l’aurait été encore plus s’il n’avait pas eu la mauvaise idée de se rapprocher d’elle. On savait bien pourquoi de toute manière…Hein, vicelard refoulé ? Il voulait entamer les préliminaires qui décideraient du dominant-dominé.

Comment le mettre à terre ? Fastoche. La sorcière plia sa jambe en équilibre parfait sur son talon de sept centimètres, héritage de ses années en justaucorps-tutu-ballerines, et visa l’entrejambe de Sven prestement mais avec mollesse, puisqu’il ne s’agissait pas de lui broyer les noix pour de bon, jusqu’à frôler le bazar dissimulé sous le tissu.


-Et vlan. Un seul coup et le petit oiseau chantera faux un petit bout temps. Ce serait dommage en pleine saison des amours. Je suis certaine que j’aurais eu le temps de toucher au but avant vous et que votre sortilège, si vous en aviez eu le souffle, serait parti telle une envolée lyrique de castra.

Sans compter qu’elle aurait aussi pu lui décoller son poing dans la truffe en même temps. Et même rétamée au tapis, elle aurait propulsé une table pour envoyer valser le russkof à travers la vitrine proprette du café.

-Merci de votre galanterie, Mr Molovich. , sourit-elle avec une obligeance surfaite, lissant sa robe légère sous ses cuisses ainsi que l’aurait fait une petite fille modèle, avant de s’asseoir sur la chaise obligeamment tirée par son gentleman personnel sans faire de faux plis.

Aussitôt, les mains de Jezabel vinrent se croiser sous son menton fait pour le commandement et elle échangea un sourire radieux avec le serveur qui ne tarda pas à venir s’occuper de prendre leur commande.


-Madame veut la carte des spécialités, mais elle prendra un Bellini pour patienter.

La poussière du chemin inhalée tantôt tapissait encore les parois de sa gorge, mise à contribution ce soir. C’est qu’elle en racontait des choses depuis tout à l’heure. D’un œil critique, elle évalua la réaction du serveur au nom du cocktail, mais apparemment il devait maîtriser la bible du garçon de café et ne fit pas mine de lui dire que la maison proposait plein d’autres mélanges dont elle devrait se contenter. Ce qu’elle aurait interprété comme un « mets toi la flûte de champagne dans un orifice que mon éducation censure. ». Satisfaite, elle laissa filtrer un mince gloussement entre ses lèvres lorsque le serveur s’adressa à Sven en tant que conjoint de sa personne. Ce petit gars avait l’œil rapace des commerçants, l’alliance clinquante de la jeune mariée avait dû lui sauter à la rétine. Et décoiffée comme était Jezabel, sa robe un peu froissée, tout ça…Il devait penser que le couple avait dû batifoler derrière un buisson de la campagne. Bon scénario. Que l’anglaise d’adoption choisit de conforter.

Elle posa un regard remplit de sollicitude amoureuse sur son camarade de l’Est et avança sa main jusqu’à la sienne pour caresser l’extrémité de ses doigts.


-Oui, mon sucre ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?

-Un Bellini comme Madame ? La boisson de Venise et de ces amoureux. Un prélude au romantisme.


-Oh oui, un Bellini pour nous deux , roucoula Jezabel, les yeux plus doux que jamais.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptySam 11 Juil - 11:09:18

- Je vous parlais d’empathie, pas de sensiblerie. Ce genre de sensibilité est plus un cercle vicieux qu’une véritable faiblesse au sens que vous semblez vouloir lui donner. Mais dites vous que si vous êtes encore de ce monde, c’est peut être simplement de la chance. Ou de la malchance, si vous êtes dépressif.

Non seulement elle ne répondait pas à sa véritable question; mais en plus Madame jouait sur les mots. Sven retint un soupir d'impatience: ah ces femelles! En plus d'avoir un corps qui ne l'attirait pas; il fallait que leur langue soit trop pendue. Se rendant compte de la chance qu'il avait d'être avec un Tobias: si débonnaire, si fleur bleue mais en aucun cas aiguisé ou sournois dans ses paroles; le sorcier se promis intérieurement de faire quelques efforts pour lui faire plaisir. Pas trop quand même, mais suffisamment pour le remercier à sa façon. Parce que là franchement, à faire la comparaison avec l'épouse Wilford, Tobias était un amour de compagnon. En fait il n'y avait pas de comparaison quoiqu'en dise son esprit en révolte externe, mais bel et bien amoureux au fond. Ne restait plus qu'à espérer que sa future femme, si future femme il devait y avoir ne serait pas aussi encombrante, bavarde et cynique. Ça valait mieux pour elle en fait.

-Oh, cher cœur : "en détresse" ? J’en pleurerais s’il m’en fallait aussi peu.

-Je suis fort aise qu'il survive à tout. Mais vous, demoiselle, êtes-vous comme votre coeur? Prompt à survivre à tout sans jamais vous user?...

En plus d'être casse-bonbon, Jezabel était très particulière. Rien ne semblait la démonter, et surtout pas une toute petite tentative de viol sur sa personne. Au fond, qui était le plus dépressif des deux lorsqu'on voyait le peu d'importance qu'elle accordait à sa sécurité? Le jeune sorcier allait y répondre; tenter de la raisonner un peu plus mais déjà la dame ne tenant pas en place entreprenait une dispute de mots avec lui

-Vous me connaissez bien mal. Et j’ai une botte secrète plutôt que de perdre une de mes vies, je dis « But satisfaction brought him back ». Connu de quelques initiés indiscrets.

Il ne connaissait pas ce proverbe et peinait un peu à le traduire. Les maximes dans une langue étrangère c'était ce qu'il y avait de pire puisque la traduction littérale n'existait pas. Il fallait connaître, point barre! En espagnol par exemple: Hombre ! ne voulait pas dire homme... Mais signifiait une petite onomatopée toute simple pour appuyer la surprise, ou bien ses dires. Enfin bref. Le jeune homme comprit à peu près le sens cette fois-ci mais se garda bien de répondre. S'il comprenait encore la chose de travers comme l'empathie tout à l'heure, ça allait encore être sa fête tiens.

Là où le jeune homme réagit ce fut lorsque la dispute de mots et de savoir tourna en guerre de gestes. L'Animagus était peut-être vif; il avait beau s'attendre à une attaque; il ne savait pas d'où elle viendrait... Or Jezabel était vraiment vicieuse. Sven fut très contrarié et gêné de sentir le genou de madame frôler ses petites affaires. C'était vraiment vexant, comprenez. Les sourcils du jeune homme se froncèrent tandis que ses sens s'éveillaient. Il eut bien de la peine à retenir ses dents de pousser et ses ongles de devenir aussi durs que les griffes du chien-loup l'était. Si la demoiselle, dans une autre ruelle, lors d'un autre combat s'y était amusé; elle aurait eut un animal féroce accrochée au cou sans s'être rendu compte de rien.


Et vlan. Un seul coup et le petit oiseau chantera faux un petit bout temps. Ce serait dommage en pleine saison des amours. Je suis certaine que j’aurais eu le temps de toucher au but avant vous et que votre sortilège, si vous en aviez eu le souffle, serait parti telle une envolée lyrique de castra.

-Ou pas. Ne sous-estimez pas ma rapidité; même si pour l'heure j'avoue humblement m'être fait surprendre. Dans un réel combat; qui sait ce qui vous attendrait comme vengeance.


Un grondement à peine audible pour elle monta dans la gorge du jeune Slave. Bien sûr; Jezabel allait sûrement penser rêver vu que ça ressemblait plus au jappement étouffé d'un loup qu'à celui d'un homme et qu'en plus, c'était très léger. Elle s'était rapprochée de lui pour l'attaque or Sven n'en avait retiré aucune conclusion sur le sujet: assez naïf sur ça pour croire que Jezabel ne pensait à rien d'autre qu'à toucher un endroit dit stratégique. Jamais il ne serait venu à l'idée de l'Animagus de chercher à la séduire; même Tobias n'avait pas le droit à ce genre d'avance. Alors une femelle... Elle pouvait toujours courir. Ses actes n'étaient que pure galanterie, sans calcul derrière; quoique Jezabel risquait de trouver un homme moins affable si elle continuait son petit jeu. Par prudence; l'Animagus ne tarda pas à s'assoir en face de la femme; là au moins; elle ne pourrait plus jouer sa vipère pernicieuse.

-Madame veut la carte des spécialités, mais elle prendra un Bellini pour patienter.

On était bien avancé tiens! Jules César femelle était dans la place, à parler à la troisième personne. les yeux du Slave se réduire de moitié; il était très occupé à scruter ce qui se passait autour de sa personne. Silencieux, observateur et même chasseur, sollicitant le côté loup de son animae, soit sauvage. Par pure habitude le Mangemort étudia les moindres recoins du restaurant, les sorties, les entrées, le nombre de personnes, les caractéristiques de ces dernières. Venant à en oublier la demoiselle; emmuré dans son monde de réflexion attentive.

-Oui, mon sucre ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?

-Hummm ?


Ceci eut l'effet de le ramener sur cette planète bleue et verte que l'on appelle Terre. Ainsi; elle avait choisi ça la coquine. La main de la jeune femme sur la sienne le fit frissonner mais pas de plaisir, juste de surprise quoique ça pouvait prêter à confusion. La chaleur de cette dernière sur ses doigts n'était pas désagréable mais sans plus. Le serveur jeta un coup d'oeil à sa main et Sven la plongea dans sa poche: en effet le curieux cherchait l'alliance, celle que le sorcier n'avait pas évidemment! Jezabel risquait gros en appuyant l'image qu'ils donnaient: celles de deux amoureux batifolant dans les buissons. Si l'autre découvrait que Sven n'était pas son mari ça ferait un gros scandale. Comble de l'ironie puisque le Slave n'était pas le moins du monde intéressé par la dame; il faisait seulement semblant pour ne pas paraître anormal. En effet: quel homme bien constitué pourrait refuser les "avances" d'une aussi belle femme sans au moins un frisson?

-Un Bellini comme Madame ? La boisson de Venise et de ces amoureux. Un prélude au romantisme.

-Oh oui, un Bellini pour nous deux

Lorsque le serveur fut parti, Sven se tourna vers son "épouse" pour sourire avec malice.

-Vu nos tenues, ce serveur doit sûrement se dire que le prélude est consommé depuis longtemps.

Le jeune homme ne buvait pas d'alcool mais là il ne pouvait plus refuser: elle était très dominante comme fille et bien sûr, Sven qui avait tendance à avoir un peu la tête ailleurs n'avait pas le temps de réagir. Elle était vive vraiment. Il s'agissait de faire attention tiens.


-Mais... Ne souhaitez-vous pas prévenir votre véritable époux? Il doit s'inquiéter, non?

C'est là qu'on notait peut-être les intentions réellement pures que Sven qui n'avait aucune intention de profiter de la dame ou d'attendre un remerciement. La preuve; il proposait de prévenir le fameux mari toujours honnis par les amants ou ceux qui faisaient la cour à une dame sauvée, mais malheureusement déjà prise.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyVen 24 Juil - 18:49:57

So sweet. Elle allait finir par croire que Sven aurait préféré qu’elle s’effondre en gros sanglots à ses pieds, frappant le sol de désespoir et hurlant des « Pourquoiiiiii ?! » de détresse à la lune, maudissant ses parents inconscients et leur ultime coït fécond à cause duquel elle devait souffrir un monde barbare et aveugle et douloureux et méchant et insensible. Pourtant, la demoiselle n’avait pas la moindre envie de se moucher dans ses cheveux déjà assez arrangés comme ça et ne voyait pas ce qui devrait la pousser à larmoyer sur la tournure favorable qu’avait pris les évènements. Au contraire, ils étaient victorieux, ça se fêtait ! Et ce pour n’importe quel obstacle abattu, épreuve surmontée ou autre bataille remportée. Ces questions sur son ressenti, cette volonté de trouver une faiblesse chouinarde qui n’avait pas lieu d’être face à si peu commençaient à devenir rasantes. S’il voulait de la neurasthénie, il aurait dû tenter l’expérience en tant qu’assistant social. Comment s’en sortirait-elle quand on lui arracherait le bras si elle craquait au moindre ongle cassé ?

Jezabel releva brièvement les yeux au ciel et croisa les mains derrière son dos pour appuyer son ton docte.

-Sven, mon cher, jusqu’ici on pourrait littéralement me qualifier d’increvable.

Phrase simple est l’amie de l’esprit buté. Il n’y avait rien à démêler, rien à cogiter, aucune zone réflexive du cerveau n’était sollicitée, seulement l’ouie. En espérant que le jeune homme ait de bonnes capacités auditives. Rien, jamais, ne la détruirait. Elle se relèverait toujours, elle encaisserait toujours et triompherait toujours. Même si on était loin de la partie de plaisir comme elle les aimait tant.

-Oh…

Le visage de l’étudiante s’éclaira d’une vague de malice qui chassa la rigidité sérieuse tombée sur ses traits fins.

-Et "cher coeur", je parlais de vous, cutie. Mon palpitant vous remercie de votre sollicitude, cela dit.

Le fils Molovich et elle-même ne devaient vraiment pas être compatibles. Mystère de la diversité des êtres, ce qui pour lui coulait de source aussi certainement que les larmes sur les joues d’une péronnelle était autant étranger à Jezabel que sa compréhension du monde moldu, univers bien à part qu’elle n’approchait jamais. Inutile de préciser qu’à ce titre comparatif elle préférait de loin sa façon de penser et d’appréhender la vie. Son compagnon, si élégant et propre sur lui semblait de plus se prendre tellement au sérieux, abordant leur échange avec une conviction non partagée de la sorcière. Cette petite gravité derrière ses paroles amplifia l’amusement de cette dernière et se fut un rire un tantinet surpris et incrédule qui répondit aux menaces de son compagnon. Le pauvre en avait eu un borborygme de contrariété, indication corporel que ça ne passait vraiment pas. Etrange, lui qui paressait vouloir ne rien montrer dévoilait une susceptibilité à creuser si on s’attaquait à son mérite personnel. Un manque de confiance en soi ? Banal. La certitude de valoir plus qu’elle en duel ? Prétentieux.

-Sveny, personne ne met en doute votre rapidité. Ni votre vigueur, ni votre endurance ou n’importe laquelle de ces qualités viriles dont les hommes aiment à se dire pourvus.

En réalité, elle doutait positivement de sa vigueur et de son endurance. Physiquement, il n’avait pas la stature d’un Rod ou des patoches de batteurs de Quidditch en guise de mains, d’ailleurs assez fines pour lui permettre de se recoiffer sans épi. Il pouvait être agile et souple, les précieux ne brillaient jamais par leur force ou leur robustesse. Son genre était plus feutré, moins empreint de testostérone brute sans doute.

*Quelle genre de vilaines représailles auriez vous envie de m’administrer, mon très cher ?*

Une fessée punitive à la méchante fifille qu’elle était, un coup de baguette sur les doigts en réprimande...Ou mettre le feu à sa toilette. Si le slave jouait un rôle, quel était-il et que dissimulait-il derrière ce vain paravent de bonnes manières ? N’y avait-il rien caché de l’autre côté de cet impeccable décor de bon ton et de mesure ? Le camarade avait l’air trop…"parfait", l’exemplaire type d’un modèle à suivre, porté avec une certaine habileté n’étaient ces petites accroches dans le voile d’illusion qu’il tirait sur sa véritable personnalité. De ce qu’elle avait observé jusqu’ici, l’homme de l’Est n’aimait pas se sentir provoqué ou diminué, il avait le réflexe du sortilège radical et semblait néanmoins habité d’une conception surannée des choses, du type une femme malmenée à la morve au nez. Par contre, il n’avait pas bronché quand la jeune mariée lui avait parlé de sa supposée relation adultère avec l’un des grands ennemis de la nation. De plus, sa mauvaise humeur fondait lorsque la conversation dérivait sur le sujet de la sautiquette. Regardez moi ce beau sourire. Il devait avoir plus d’une idée batifolant gaiement de coquinade en coquinade derrière son étrange regard pour avoir ainsi frémi à sa caresse innocente.

La Sang Pur ajusta son expression à celle du slave. Par jeu, dans le seul but de voir s’il oserait oui ou non amener ce qui le titillait dans la conversation. Elle releva un sourcil taquin lorsqu’il s’informa du problème que pouvait constituer son mari sous couvert de prévenance. Quel garçon astucieux. Il préférait savoir ce qu’il en était de ses possibilités avant de se jeter dans une impasse. Vraiment, son orgueil était chatouilleux s’il craignait un revers de fierté pour si peu. Tellement typique de l’amour-propre masculin que le refus d’une demoiselle éraflait aussi sûrement que les ongles d’une tigresse sur la couenne d’un malotru.


-Geoffrey ne m’attend pas spécialement avant au moins deux heures. J’étais censée participer à une petite fête entre…pff, condisciples d’Université avec quelques retardés de Poudlard et autres dérivés, mais la soirée a tourné en...comment vous dire ? J’essaie de trouver un terme un peu classe pour s’accorder à l’endroit mais tout ce qui me vient c’est "grosse partouze gerbante". Ah, merci !

A point nommé, le serveur revint leur apporter la commande de Jezabel et une coupelle d’apéritifs garnie de lamelles de noix de coco grillées qu’il déposa pile poil au centre de la table. La justesse des appréciations visuelles devait être le point fort de ce gars.

-Deux Bellinis dans les règles de l’art. Doux comme l’Amour. A consommer sans modération.

D’un mouvement expert du poignet, le serveur leur présenta ensuite à chacun la carte des menus comme on déplierait un éventail. Ou comme le paon ferait sa roue. La sorcière s’en saisit docilement, ses yeux verts brillant d’amusement. Apparemment, l’homme avait compris qui portait la culotte dans le couple fictif Sven/Jezabel et même si l’employé du Ministère n‘avait pas témoigné l’envie de faire bombance, le serveur multipliait le désir de la jeune mariée par deux.

-Je l’aime moi, ce type. Il faudra lui laisser un pourboire. , glissa la jeune femme lorsque leur serviteur se fut éloigné pour leur laisser l’intimité nécessaire aux mots doux et à la réflexion, Allez Sven, tchin ? , demanda-t-elle en avançant sa flûte de champagne joyeusement pétillante à la délicieuse odeur de pêche.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyDim 30 Aoû - 14:58:58

-Sveny, personne ne met en doute votre rapidité. Ni votre vigueur, ni votre endurance ou n’importe laquelle de ces qualités viriles dont les hommes aiment à se dire pourvus.

-Sveny ? !

L'Animagus fit une drôle de tête pendant un instant, son sourcil droit se rehaussant de surprise tandis que l'autre suivait assymétriquement la courbe contraire en se fronçant légèrement. Le Mangemort n'était pas certain que ce surnom lui corresponde lorsqu'on parlait de respect; même son amant n'avait pas intérêt à s'amuser à ça...Alors cette femelle ? Cependant le jeune homme devait se tenir; il fit beaucoup d'efforts pour ne pas lui sauter à la gorge et lui trancher la carotide; après tout, une langue pendue comme elle serait plus utile morte que vive. Elle aurait l'avantage d'étancher la soif du côté sauvage de son animae. Toujours sur un ton moqueur estima-t-il la belle demoiselle continua à parler de vertus; lesquelles il ne manquait pas selon ses paroles, pour ses convictions il devait en être autrement à coup sûr. Virilité? Sven lui-même ne parviendrait pas à se convaincre de posséder cette qualité. Tobias était fleur bleue mais physiquement il le dépassait d'une tête, avait des traits bien masculins. Pour lui d'accord, on pouvait parler de virilité, pour le Mangemort c'était bien moins évident bien qu'il ne soit pas le moindre du monde efféminé.

-Je ne mets rien en doute non plus chère demoiselle en ce qui concerne votre charme, votre intuition féminine. Douce et tendre compagne que vous êtes.

En réalité Sven lui aurait plutôt attribué un caractère masculin, dominateur et implacable. Souriant légèrement pourtant le Mangemort retira ses doigts de ceux de la dame. Autant dire qu'il ne supportait plus ce contact. Il faisait passer cela pour un petit jeu pourtant, comme s'il la réprimandait doucement: "allons demoiselle, c'est bien assez, soyons raisonnable". Cette femelle était tout bonnement incroyable, il y avait de quoi l'admirer mais aussi la détester.

-Geoffrey ne m’attend pas spécialement avant au moins deux heures. J’étais censée participer à une petite fête entre…pff, condisciples d’Université avec quelques retardés de Poudlard et autres dérivés, mais la soirée a tourné en...comment vous dire ? J’essaie de trouver un terme un peu classe pour s’accorder à l’endroit mais tout ce qui me vient c’est "grosse partouze gerbante". Ah, merci !

Partouze... Seigneur, quelle horreur! Sven parlait parfaitement l'anglais, on ne lui avait pas apprit ce genre de mots bien entendu pour s'exprimer dans la langue de ce cher Shakespeare. Seulement dans ce monde dépravé il avait vite fait d'entendre cette parole: entre collègues qui s'en amusaient ou même à la télévision. Le jeune sorcier savait que c'était une pratique affreuse qui consistait à ce que plusieurs personnes se réunissent pour... Oh non, c'était trop pour son cerveau d'Aristocrate que de s'imposer de telles images. Bien sûr, c'était sûrement une métaphore de la part de Jezabel, toutefois le terme demeurait peu engageant.

-Ce n'est pas la place pour une demoiselle... Enfin, pour personne d'ailleurs. Que voulez-vous, les gens s'indignent mais finissent eux même par perdre leur dignité dans ces choses indignes. Ces soirées tournent vite en éanges propositions. L'alcool et la folie du luxe aidant bien sûr.

Il avait eu l'occasion de voir ça. Des petits bourgeois coincés qui finissaient par se dépraver totalement à l'issu d'une jolie soirée d'Universitaires après un toast. Son attitude montrait bien qu'il avait vécu ça et était en total désaccord avec la chose. Jezabel perdit la première place dans ce que Sven ne supportait pas en cet instant; elle était même devenu une alliée tout à coup pour conspirer contre cela.

-Votre mari a bien du courage pour supporter tout cela. Ce gratin bouffi d'orgueil, de dignité fausse et surtout de n'importe quoi.

Les manières de Sven avaient toujours été élégantes mais jamais futiles; ses vêtements étaient beaux mais sans dentelle inutile car on lui avait apprit à rester sobre et discret. Le jeune sorcier avait également prit soin d'éloigner Geoffrey de ses accusations muettes en le posant comme victime devant supporter cela. Ce ne serait pas le moment d'insulter l'époux de Jezabel tiens.

-Je l’aime moi, ce type. Il faudra lui laisser un pourboire. Allez Sven, tchin ?

-Humm? bien entendu. Oui à votre santé. Souhaitons que votre palpitant sache garder la force qui l'a caractérisé jusqu'à présent. Qu'il sache demeurer... Increvable tel que vous le dites.

Il trinqua en ayant un peu la tête ailleurs. Il mira la presque inconnue qui semblait s'amuser avec lui. La pauvre, elle croyait vraiment l'emprisonner dans la spirale du désir. Songeait-elle qu'il allait tomber à genoux devant sa beauté, soupirer, la supplier de faire de lui son amant? Le sorcier n'était pas le moins du monde sensible à ses charmes mais ce pouvait être drôle d'y répondre... Sans compter que c'était également plus prudent. Quel homme ne réagirait-il pas amoureusement face à une aussi belle dame qui vous faisait du charme?

-En tant qu'épouse d'un homme si important, la vie doit être bien ennuyeuse par moments non? Je veux dire, tous ces séminaires... Ces hum soirées dépravées comme vous en avez parlé précédemment. Je veux bien votre secret pour y échapper sans que le courroux de votre mari ne vous tombe dessus. Quel est-il?

Monsieur était-il réellement tombé sous les charmes de la demoiselle et la laissait-il agir comme bon lui semblait? Sven trouvait ce mariage plutôt équilibré en apparence, chacun vaquait à ses occupations sans se préoccuper de l'autre. Ce serait une bonne chose pour lui également, mais avec la chance qu'il avait le jeune homme tomberait sûrement sur une bonne femme qui l'obligerait à l'accompagner partout pour ses réunions... Autant avoir les secrets d'une experte n'est-ce pas? Car si Sven pouvait vivre sans faire de vagues, il en serait ravi. C'était qui plus est un sujet de conversation comme un autre; sensé détendre l'atmosphère et en apprendre un peu plus sur elle dans le même temps.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyLun 14 Sep - 21:55:40

La main abandonnée de Jezabel vint soutenir son menton tandis qu’elle considérait son interlocuteur d’un œil fané. Pourquoi se vexait-il toujours ce garçon ? Elle ne l’avait pas surnommé « Face de Troll » ou « Tafiole ». Il n’y avait aucune raison de se récrier comme une jeune fille qui sentirait la paluche baladeuse de son professeur de musique glisser sous ses jupons. Merlin savait qu’elle n’en voulait pas aux dentelles de Sven. Il était bien trop vieux pour piailler de la sorte et se choquer en demoiselle que la désinvolture effarouche. Les hommes qu’elle goûtait auraient su, selon leur caractère, rabrouer sa légèreté, écraser, sinon snober son insolence infantile, lui retourner l’impertinence que leur dignité ou leur fierté n’aurait su tolérer. Sans suffoquer, en restant maîtres d’eux-mêmes. Etait-il coincé de nature ou par éducation ? Encore, s’il avait balbutié, rougi, sa réaction aurait su être d’un certain charme, tellement "attendrissant" qu’on aurait littéralement eu envie de s’y frotter, sur le pauvre chéri. Mais là…Avec des fesses aussi serrées, il pouvait se passer de casse-noisette. Un sourire de dérision étira lentement les lèvres closes de l’étudiante en imaginant le fils Molovich briser des coquilles entre ses deux hémisphères. Une mimique qui pouvait passer pour une réponse au sourire du jeune homme.

Au point où ils en étaient, elle ne comprenait toujours pas pourquoi le slave avait tenu à l’accompagner jusqu’ici. S’il s’était attendu à courtiser la midinette aux cils papillon et aux joues rosissantes, il allait falloir qu’il la paye très cher pour avoir le plaisir de la voir glousser bêtement derrière le paravent de sa main. Lui offrir un bel appartement londonien, par exemple. La demeure de son mari était sise non loin des côtes sauvages du Suffolk, vantées pour leur rare beauté naturelle, à l'abri des grouillants rassemblements moldus. Effectivement, le périmètre était plutôt désert avec une vingtaine de kilomètres entre la maisonnée Wilford et leurs plus proches voisins. Jezabel avait l’habitude de vivre à l'écart, notion relative lorsqu’un transplanage suffisait à vous rapprocher de la civilisation. Il se trouvait simplement qu’elle appréciât le changement et aurait adoré posséder un logis bien à elle, immergé dans l’agitation de la capitale. Avec une jolie vue sur Big Ben ou tout autre monument typiquement british. Bien que cela supposât de côtoyer des moldus de trop près, chose qu’elle n’avait encore jamais faite, depuis le château de son enfance, à sa piaule dans l’Allée des Embrumes et maintenant avec la grande maison de son époux. Ce constat avait de quoi freiner ses élans.

Tandis qu’elle retraçait d’un doigt absent une fleur de la nappe damassée, Sven trouvait à se récrier sur un autre sujet. Pour une fois, peut-être la seule de la soirée, ils tombaient d’accord. La Française ne voyait pas de comportement moins respectueux de soi qu’abandonner ses miches au premier venu, sans distinction de pedigree, d’affinité, de penchant. Elle n’était pas choquée de voir d’autres personnes forniquer à tout-va, seulement méprisante. Car il fallait les mépriser, oui. Dans le lot, certains n’avaient et n’auraient jamais l’occasion de saisir aucunes autres opportunités que celles qu’on voulait bien leur refiler et se mentaient à eux-mêmes en prétendant croquer la vie à belles dents, profiter de l’instant. Pouvait-on trouver plus pathétique ? Retrousser sa robe au premier compliment malhonnête, faute de choix, faute de mieux. Beuark. Se flatter de collectionner les coucheries ne faisait pas partie de ses sources de plaisir. Elle préférait la qualité à la quantité. Oh, chacun ses délires…Bien sûr, Jezabel dénigrait, jugeait en fonction de ses propres amusements qu’on aurait pu pointer du doigt pour peu que l’on soit un étriqué de la morale.

Toutefois, elle aurait parlé de vice de personnalité plutôt que de vice de caste. Même s’il est vrai que l’argent ou la puissance permettaient d’aller plus loin dans ses divagations, dans ses obsessions ou ses passions. Pour certain(e)s, il ne s’agissait que de s’acheter une parure nouvelle chaque jour et la jeter au feu le soir. Pour d’autres…d’autres aimaient joindre le sordide au futile. Combien de branques de la haute avaient cherché auprès d'elle le moyen de satisfaire un caprice délictueux lorsqu'elle était dans les affaires ?


-Ces parties de débauche semblent bien innocentes à côté de ce que certains esprits peuvent imaginer pour se distraire.

Pas seulement pour le plaisir, d'ailleurs. Les plus inspirés de leur communauté menaient leurs expériences cachées qui, si elles étaient tout aussi immorales, voir même néfastes à l’encontre de leur prochain, n’en étaient pas moins diablement prenantes et intéressantes. La sorcière n’était pas sûre que son compagnon de bonnes mœurs put en apprécier l’utilité et mesurer le progrès apporté dans la science de l’art ésotérique, parfois touchant à la connaissance de phénomènes aussi puissants et aussi insaisissables que la vie et la mort. De profonds mystères au dénouement d’une simplicité rageante du fait de son inaccessibilité. Geoffrey aussi préférerait mourir idiot plutôt que de déchiffrer une énigme souillée de sang innocent. Inutile, aurait dit son épouse

-Supporter ? Mon mari ne supporte pas ce qui l’offense.

C’était un homme de principe, de principes souvent stupides, mais il y tenait. Parfois, elle se demandait s’il n’avait pas autant rompu avec les siens que sa parentèle n’avait rompu avec lui en regard de leurs absolues divergences d’opinion. Se le représenter perdu dans une soirée échangiste n’était même pas amusant tant sa grande dignité le soustrayait aux scabreux scénarii que pouvait d’ordinaire pondre l’imaginaire de Mrs son épouse. Il prendrait sa cape, sa petite femme et partirait. Tout simplement. Elle ne lui connaissait d’autre perversion que son trop grand amour des causes foutues. Quel abominable, quel révoltant gâchis ! Sans ce défaut, que les jours de pessimisme elle croyait incurable, le sorcier aurait pu lui plaire plus fortement, presque élu à l’unanimité de ses préférences.

Bah. Le Bellini noierait son amertume.


-Et puissiez vous faire long feu, mon cher.

Avec leur conversation, elle en avait presque oublié que Mr Molovich avait immolé un pauvre type. Elle ne savait pas encore comment traiter cette information. Il ne s’entraînait pas en vue de la St-Jean. Peut-être qu’il y avait un côté plus intéressant à ce personnage, qu’il lui dissimulait pourtant. Comme elle lui dissimulait certaines pensées. Pourquoi ces questions sur ses idées potentiellement Pro-Voldemortiennes ? Quelque chose n’allait pas sans qu’elle parvint à déterminer le hic avec exactitude, mais elle le sentait. A l’opposé de ce sujet sensible, il semblait très désireux d’en apprendre un peu plus sur sa vie maritale. Pour en tirer des généralités ? Pour se rassurer ? Amusée, Jezabel avala la gorgée de vin effervescent qu’elle avait gardé en bouche pour en savourer le picotement fruité et adressa un large sourire au jeune homme. Oh…S’inquiétait-il de ses futures épousailles ? Nerveux ? Pas trop, sinon ses beaux cheveux noirs pourraient tourner filasse et tomber.

*Un homme important.*

Geoffrey était officier de transaction, il lui arrivait de brasser beaucoup d’argent et bien que la poudre aux yeux des débuts soit retombée, elle considérait ne pas être malheureuse avec lui. Elle aurait pu être carrément heureuse, s’il n’était pas comme toujours guidé par cet altruisme qui lui pourrissait son sens des affaires. Il aurait aussi pu diriger son département…Oh…Ça, ce serait réellement prestigieux et lucratif ! Mais, oui, son mari n’était pas le petit raffineur de poudre de cheminette.

-Le…courroux de Geoffrey…

Pause. Eclat de rire. Geoffrey s’énerver contre elle ? Cela arrivait de temps en temps, surtout au début de leur mariage, mais plutôt sur des prétextes tels que l’intérêt vénal que la demoiselle pouvait tirer de leur union ou des sujets épineux que Jezabel évitait à présent. Il fallait surtout qu’elle fasse attention à supporter tous les ratés de la terre, les éclopés et les miséreux, à être indulgente et patiente avec ses parasites d'enfants et qu‘elle travaille bien à l‘université. Et qu’elle lui soit gentiment fidèle. La savoir entourée de jeunots de son âge ne le tranquillisait pas, à tort, mais il n’aurait jamais cherché à la tirer avec lui dans une réception de vieux s‘il savait qu‘elle ne s‘amuserait pas et si son absence ne passerait pas pour une insulte flagrante à la « J‘aime pas ta gueule ». Il lui demandait toujours de se joindre à lui pour le contentement de sa compagnie, en bon amoureux. Peut-être parce que rejeter le monde de ses géniteurs passait aussi par s’asseoir sur de vieux principes obsolètes. Contrairement à la charité et aux notions d’égalité et de justice prétendument équitable, cette liberté offerte allait dans le sens qui lui plaisait.

-Il faut croire que nous sommes un couple moderne, alors. Il n‘a jamais menacé de m’enfermer à la cave parce que j‘étais sortie sans laisse. Et je ne me vois pas lui faire pousser des cors aux pieds parce qu’il aura été boire un verre avec des collègues.

Elle s’inquiétait moins de savoir où il était que lui, il fallait l’avouer. Elle attendait de voir sa tête quand elle raconterait la façon dont sa journée s’était conclue.

-De toute façon, j’ai toujours une langue pour dire que je ne veux pas., affermit la jeune femme en piochant dans la coupelle d’amuse-bouche. On s’ennuie parfois à quelques réceptions, mais on se rattrape sur le buffet. Ou on se trouve un allié pour médire tout du long. Non, ce qu’il faut craindre ce sont surtout les amis de votre moitié qu’on vous impose chez vous. Là vous souffrez. Il est plus facile de quitter une soirée rasante que de mettre à la porte des crampons invités.


Dernière édition par Jezabel Wilford le Sam 26 Sep - 12:14:54, édité 1 fois (Raison : un mot pour un autre...)
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptySam 19 Sep - 16:00:10



HJ: désolé, c'est court :snif:

-Ces parties de débauche semblent bien innocentes à côté de ce que certains esprits peuvent imaginer pour se distraire.

Pour une fois Sven et sa compagne infernale étaient d'accord. La demoiselle avait donc des limites, restait à en définir les courbes bien trop floues encore. Le Mangemort repensa aux rumeurs ainsi qu'aux agissements de la sorcière. Serait-ce possible qu'elle éprouve une certaines sympathie pour le Seigneur des Ténèbres. Le jeune homme savait que jamais il n'avait rencontré Jezabel au repaire; elle ne faisait pas partie des recrues du Lord. Ses idées étaient claires et violemment exprimés, sans se cacher pourtant, Voldemort ou l'un de ses sbires auraient du la remarquer auparavant. La demoiselle aurait-elle essuyé un refus ? Nier une telle proposition et rester en vie? Voilà qui serait bien étrange. En effet, la riche épouse avait beau avoir du caractère, tout le monde pliait devant LUI. L'Animagus hocha la tête à ses dires; l'air passablement contrarié à l'idée que certains puissent faire pire que l'inimaginable pour se distraire. En parler plus serait inutile car ces rustres ne méritaient pas que l'on alimente une conversation de leur folies.

-Supporter ? Mon mari ne supporte pas ce qui l’offense.

-Ne pas supporter est une chose. Sait-il seulement se débarrasser correctement de ce qui l'offense? Il me semble que vous, vous le sachiez en tout cas


Oui, comme de ces hommes qui avaient voulu lui faire du mal. Elle avait parlé de leur sang sale à un moment; c'était cela plus son manque de réaction face à la violence qu'avait utilisé Sven qui le faisait penser que la demoiselle n'était pas aussi délicate qu'une douce rose, contrairement à ce que son physique très avantageux laissait penser. Le sorcier venait d'aborder implicitement un sujet épineux, renouant là avec l'origine de leur rencontre. L'Animagus se demandait effectivement si Jezabel aurait elle aussi; brûlé les hommes, peut-être même aurait-elle fait pire... Qui sait. Sven ne savait pas trop pourquoi il essayait de repérer une "collègue" potentielle, sympathisante de la Cause; après tout, ça ne l'intéressait pas lui, de servir le Lord. Au fond, peut-être par réflexe en temps que recruteur...

-Il faut croire que nous sommes un couple moderne, alors. Il n‘a jamais menacé de m’enfermer à la cave parce que j‘étais sortie sans laisse. Et je ne me vois pas lui faire pousser des cors aux pieds parce qu’il aura été boire un verre avec des collègues.

Le Slave revint à la belle anglaise. Il écouta attentivement ses dires qui dérivaient sur un autre sujet, plus léger sans aucun doute. Apparemment, mademoiselle était bien lotie. Un mariage arrangé mais un couple moderne... Étrange car la chose ne rimait pas vraiment. Sven se rattrapa en se rappelant qu'il se trompait peut-être en songeant qu'il s'agissait d'une union de connivence. En effet; l'Animagus avait juste entendu parler du fastueux mariage; il ne connaissait rien de ce qui se passait à l'intérieur du couple. D'ailleurs, ce serait peu étonnant que la miss ait séduit Monsieur dans le but de vivre à ses crochets ou de voir ses ambitions se réaliser pour monter en grade dans la société. Le jeune homme n'en savait trop rien, mais il devinait que Jezabel état sans doute la dominante du couple. Ses phrases énoncées avec sûreté et légèreté à la fois prouvaient qu'elle n'occupait pas le rang habituel d'une femme; pas la femme d'un homme de principes ne supportant pas ce qui l'offensait en tout cas. En effet; Jezabel avait tout l'air d'être une demoiselle qui ne s'embêtait pas à l'idée d'offenser ou non. La preuve, elle le dit elle-même...

-De toute façon, j’ai toujours une langue pour dire que je ne veux pas.On s’ennuie parfois à quelques réceptions, mais on se rattrape sur le buffet. Ou on se trouve un allié pour médire tout du long. Non, ce qu’il faut craindre ce sont surtout les amis de votre moitié qu’on vous impose chez vous. Là vous souffrez. Il est plus facile de quitter une soirée rasante que de mettre à la porte des crampons invités.

-Soit vous faites attention à ne jamais l'offenser; soit vous êtes l'exception qu'il supporte quelque soit l'offense.

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du Mangemort. Ce dernier ne l'avait pas dit méchamment, c'était juste une petite pique aimable. En effet, selon lui Jezabel ne disait rien d'offensant, c'était elle l'offense de la société. Oui, l'offense personnifiée; celle qui dérangeait les principes; cependant ça n'en était que plus intéressant. Sven la préférait largement à toutes ces mijaurées; quoique il espérait quand même se marier à l'une de ces dernières histoire de ne pas avoir de souci avec.

-Si ces soirées vous ennuient... Organisez les vôtres, l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.


Fastueuses soirées pourtant tellement utiles pour connaître du monde; et surtout, apprendre à connaître l'hôte. Le Mangemort se demandait qui la jeune femme souhaiterait inviter. Des partisans de la Cause par exemple? Oui, vraiment, ce serait très intéressant de voir sa liste d'inviter ainsi que la manière d'organiser cette dite soirée.
Et pourquoi ne pas se risquer à lui le demander? Ca détendait l'atmosphère et lui permettrait peut-être connaître la personne; histoire de mieux l'appréhender.

-Mais dites-moi donc, quelle serait la soirée idéale selon vous?

Solitaire avec un bon livre entre les mains? La maison remplie de rires ou de discussions économiques? Véritables ami(e)s ou personnes huppées lui permettant de gravir les échelons? Sven lui se contenterait bien de simples soirées avec son compagnon; chose qu'il n'avouerait même pas sous la torture bien entendu; le calme de l'atelier pour achever quelques unes de ses potions lui convenait également très bien.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyDim 27 Sep - 20:57:05

Jezabel se rendit compte qu’elle raclait le fond de la coupelle d’apéritifs. Déjà ? Un œil sur le menu et l’autre sur Molovich, elle n’avait pas vu venir la disette. Et le slave se retrouvait sans rien sous la dent avant d’attaquer de plus consistantes victuailles. Lui demander s’il voulait piocher avec elle arrivait trop tard et serait une politesse inutile, étant donné que la demoiselle avait diligemment tout manger sans laisser un seul éclat, une misérable brisure. Et elle ne savait pas régurgiter les aliments en pelote comme leurs amis les oiseaux de proie. Une idée aussi répugnante qu’amusante. De toute façon, s’il en avait réellement voulu, Sven aurait pu faire usage de ses réflexes "fulgurants" afin de sauver une lamelle grillée. L’index sur un nom de met prometteur elle lança un bref regard au jeune homme assis de l’autre côté de leur petite table d’amoureux. Ce devait être son sens de l’abnégation gentilhommesque qui l’avait poussé à laisser sa compagne picorer avec gourmandise. Ou alors il contrôlait mieux qu’elle son apport journalier de calorie. Oh, elle rigolerait bien s’il inversait les rôles et prenait une petite salade allégée quand elle se choisirait un plat riche et goûteux. Celui-ci Caramelised quail and seasonal vegetables lui semblait très alléchant. Elle le ferait suivre d’une coupe de Honey Peach and Blackberry Cobbler en guise de dessert et ce serait parfait. Vu les prix, c’était une certitude.

La sorcière reposa la carte des spécialités sur un coin de la nappe au moment où l’employé du Ministère s’accrochait à un détail qu’elle ne jugeait pas intéressant. Pourquoi vouloir savoir si Geoffrey était capable de se débarrasser de ce qu’il ne pouvait souffrir, c’est-à-dire les vilains de ce monde ? Les odieux et les profiteurs étaient toujours les premiers à en prendre connaissance lorsqu’ils se retrouvaient à sec ou gagnants d’un ticket surprise pour une tournée des prétoires avec le pénitencier ou la mise à l’index comme pompon. Le genre de croisade qui amenait à s’aliéner autant d’ennemis qu’à gagner des soutiens. Le problème étant que la société où gravitaient les opposants de Geoffrey était fortunée et parfois célèbre. L’inverse n’étant malheureusement pas aussi vrai. Elle ne se rappelait pas que son époux ait pu avoir affaire avec des russkofs douteux, ayant déjà suffisamment à traiter avec ceux de son propre pays. Dans le doute, elle resterait sur ses gardes. Elle n’allait certes pas dévoiler toutes les ficelles des manœuvres de son mari à un inconnu au mépris de la logique la plus primitive.


-Sans doute. A sa façon., répondit-elle avec un demi sourire.

Chacun avait la sienne. Son mari usait plutôt des lois et de l’influence qu’il pouvait acquérir, en sous-main quelquefois. L’étudiante ne lui connaissait pas d’actions violentes, bien qu’il ait eu son lot de règlements de compte frontaux, surtout dans sa jeunesse.

Et voilà que le Sveny s’essayait à l’analyse du comportement de la Jezabel en milieu marital. Assez fin, vu ce qu’elle lui avait dit et ce qu’il pouvait déduire de son attitude. Jouer au devin comportait des risques. Et si elle se mettait à écraser des larmes dans le coin de ses claires mirettes, en conclurait-il une sensibilité à retardement vis-à-vis de son agression, une tactique de séduction ? Se présenter en tant que dominant du couple était toujours très facile loin de sa moitié. Tout comme il était enfantin de mentir à un étranger.

L’Anglaise d’adoption aurait pu affiner une des hypothèses envisagées par le fils Molovitch : Soit elle ne lui disait pas toute la vérité, rien que la vérité. Geoffrey en savait beaucoup sur sa femme, il savait même qu’elle avait travaillé dans l’Allée des Embrumes. Ancienne activité difficile à cacher puisqu’on l’avait introduite à lui en tant que spécialiste occultiste des bas quartiers. Cependant, jamais Jezabel n’avait été assez stupide pour lui dévoiler la véritable intelligence derrière son commerce, préférant se poser en victime utilisée par son père, l’outil à ramener de l’argent par tous les moyens, mettant en avant ses sentiments filiaux et son dénuement désespéré comme prétexte la poussant à l’obéissance. L’étudiante continua de sourire murée dans un silence de tableau non encore animé par le souffle de la magie. Qu’il cherche donc si le sujet l’intéressait. Lui qui semblait fondé à lui donner des conseils sur la façon d’organiser sa vie. Il lui disait de prendre en main les choses. A ELLE. Ciel, fallait-il être un surdoué pour penser à cela.


-Quelle bonne idée. Je suis sûre que vous savez retirer le chaudron du feu dès que le minuteur retentit avec une telle vivacité d’esprit, commenta la brune en se grattant le coin de la bouche avec son ongle.

Sérieusement…inviter qui ? Elle sortait précisément d’une soirée qu’elle avait choisi et s’y était déjà rendue sans vraiment de passion. Ensuite, inviter des gens qu’elle appréciait vraiment…Pas sûr qu’ils accepteraient de mettre les pieds chez celui que la plupart considérait comme un traître à son sang, qui leur avait peut-être même fait du tort. La jeune femme craignait d’être prise entre le marteau et l’enclume. Ô combien exaspérantes soient les activités de Geoffrey, elle ne voulait pas qu’on s’attaque à lui, sa source de revenu, sa protection et sa distraction à ses heures. Elle s’y était faite et attachée, à cet homme. Elle ne voulait pas non plus jouer les espionnes pour son mari et l’aider à couler des personnes qu’elle affectionnait et qui, elles, défendaient ses valeurs. Elle essayerait sans doute une fois, mais savait par avance le froid que cela risquait de lancer et pressentait le ton qui aurait toute les chances de grimper en flèche. Jusqu’où ? Hum…Elle le ferait un jour où Geoffrey lui aurait sérieusement tapé sur le système à grand renfort d’imbécillité Gryffondoriennes. Tout au moins qu’elle pensait constitutives des Gryffondors du peu qu’elle avait pu observer chez elle et parmi les amis d’école de son époux.

La soirée idéale ? Une soirée où on ne la ferait pas chier. Mais il risquait de le prendre personnellement, surtout s’il s’attendait à relancer la romance étouffée dans l’œuf en lui tendant une perche galante.


-Cela dépend de l’humeur à vrai dire. Mais si on s’en tient aux soirées en tant que réceptions, je n’y voudrais que des perles avec qui j’aurais plaisir à échanger.

Pas seulement parler, même si la nuance n‘était pas évidente. Des invités qui savoureraient sa compagnie ainsi qu’une gâterie rarissime, des instants de prix, des gens qui la fascineraient et d’autres qu’elle tiendrait sous sa coupe. Mais ce qu’elle aimerait y faire, ceux qu’elle aimerait y dénicher dépendait vraiment des fluctuations de ses désirs. Il y avait une constante régissant ses variations, cependant.

-Je veux y trouver de l’intérêt. C’est absolument désastreux comme cette denrée est rare.

Là-dessus, son serveur fétiche revenait vers eux pour prendre leur commande, son liteau sur le bras et le pas leste entre les tables peu remplies. Il lui plaisait vraiment celui-là. Il faudrait qu’elle revienne. Sans doute valait-il le détour. Rien que parce qu’il l‘amusait, elle pourrait lui trouver une place parmi ses relations.

-Et vous ? Vous préférez enflammer le cœur des donzelles dans les cocktails ? Ou passer une soirée au coin du feu avec votre chère et douce ?
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyJeu 1 Oct - 11:16:31

[justify]Sven n'avait pas prévu de manger ici; mais la demoiselle semblait prendre ses aises! La gente humaine serait toujours un mystère pour l'Animagus... En effet, Miss Wilford semblait s'ennuyer en sa compagnie; enfin, disons qu'elle n'était jamais d'accord sur son point de vue et il avait parut à Sven qu'elle eut soupirer plus d'une fois. Le jeune homme l'avait laissé picorer tout l'apéritif sans lui en proposer le moindre monceau. Soit elle le provoquait, soit son éducation n'était pas aussi bonne qu'il le pensait... Soit... Rien! Tout simplement rien! Le Mangemort se contenta de mouvoir doucement son épaule; en effet, le combat avait laissé ses marques et maintenant que l'ardeur de la bataille refroidissait, la douleur revenait. C'était néanmoins supportable; rien de bien grave franchement. Sven était en fait surtout fatigué. Il songeait en son être aux défauts de son animae qui avaient failli le perdre, les perdre tous les deux peut-être. En effet; alors que les flammes avaient envahies le coin de rue, le Mangemort avait été incapable de bouger! Le chien-loup terrorisé avait paralysé l'humain... Et cela avait été la même chose lors de sa bataille contre le serviteur des Ténèbres pour secourir Tobias. Deux fois de la chance... C'était trop pour compter de nouveau sur cette dernière; il faudrait abattre cette faiblesse engendrée par son double animal. Ce dernier lui apportait des avantages mais aussi de gros problèmes en ce qui concernait son impulsivité avant quasi inexistante et désormais multipliée au centuple. En effet; un chien-loup se moquait éperdument de tout calculer, de l'hypocrisie! On lui faisait du mal, il mordait, on le caressait il souriait avec les yeux. Le masque de Sven s'en trouvait fortement ébranlé.

D'ailleurs la demoiselle ne l'aurait jamais énervé avant; encore moins ses paroles parfois acides dissimulées derrière son visage de douceur et de beauté. Sven devait à tout prix se détacher des dires de Jezabel pour retrouver sa froideur! Il fallait aussi cesser ce petit jeu de "je me dévoile pour que vous le fassiez"... De même que la recherche de son appartenance à la lumière ou aux ténèbres. Le Mangemort n'allait probablement jamais la revoir ensuite; pourquoi lui avoir accordé tant d'importance? Parce qu'elle en avait peut-être... Jezabel représentait le premier corps de femme qui avait pu se rhabiller sans trembler, sans se recroqueviller devant lui. En effet; le jeune homme avait réussi à échapper au cercle vicieux, au destin que lui avait bâtit son père! D'un côté il s'était battu contre ce dernier en empêchant les ivrognes de parvenir à leur fin après avoir déchiré le jupon de la belle. Elle changeait un peu les visions de Sven qui était malheureusement habitué à voir des femmes en pleurs, couchées sur leur moquettes ou dans leur douche, tout en sang, le regard suppliant à demi levé sur son père, ce monstre et à moitié dans le vide... Un bout de leur âme perdu pour toujours.


-Quelle bonne idée. Je suis sûre que vous savez retirer le chaudron du feu dès que le minuteur retentit avec une telle vivacité d’esprit

-La vivacité d'esprit n'est pas le seul facteur de possibilité de survie dans ces cas là.


Le jeune homme ayant vu sa mère mourir après une explosion de chaudron savait de quoi il en retournait. De même, en tant qu'exégète en la matière Sven connaissait les risques, sans pour autant pouvoir être certain d'y échapper. Cependant, comme c'était sûrement une métaphore, autant ne pas continuer dans cette lancée.

Le sorcier commanda un plat simple, tout ce qu'il y a de plus simple pour tout dire... Ni trop calorique, ni pas assez. En fait l'Animagus avait à peine regardé le menu, se contentant de choisir au hasard. Il s'agissait simplement de petites côtelettes d'agneaux accompagné de légumes. En effet, il avait de la peine à se passer de viande depuis qu'il était animagus alors qu'avant il n'en mangeait pas.


-Cela dépend de l’humeur à vrai dire. Mais si on s’en tient aux soirées en tant que réceptions, je n’y voudrais que des perles avec qui j’aurais plaisir à échanger.

-Imparable logique de ne souhaiter que le meilleur

Répondit tranquillement Sven, découvrant ainsi une part d'humanité chez la dame. Elle avait probablement des ami(e)s proche(s); difficile de l'imaginer accessible à quelqu'un... Mais c'était un fait, le Mangemort découvrait petit à petit la personnalité de Jezabel. Ce n'était pas l'une de ces mondaines qui comptait toujours sur les relations plus haut placées que sa propre situation; sans aucune amitié, juste pour le prestige. Jezabel était donc ambitieuse mais pas aveugle... Froide mais pas inhumaine.

Je veux y trouver de l’intérêt. C’est absolument désastreux comme cette denrée est rare.

C'était en plus une femme intelligente qui aimait les conversations intéressantes. D'après ses paroles, Jezabel n'était pas une personne futile, frivole. Elle aimait aller à l'essentiel et semblait savoir ce qu'elle voulait... Tout comme cette dernière se rendait compte de ce qui se passait autour de sa personne. Elle faisait donc partie de cette denrée rare dont elle parlait.

-Je veux bien vous croire. Heureux homme que je suis. Vous faites visiblement partie de cette denrée rare.

Sven eut un sourire pour elle. Peut-être était-il temps d'adoucir un peu leur "relation". Le jeune homme ne l'avait pas apprécié spécialement mais reconnaissait la qualité d'intelligence à cette femme. Lui aussi était un grand adepte de la simplicité, du nécessaire... Ses manières étaient certes aristocratiques, élégantes mais il n'y avait pas de dentelle brodée autour de ses propos. Il savait rester discret, laisser son empreinte sans vouloir la faire briller avec des paillettes. Sa famille lui avait apprit à être ainsi. C'était comme ça, un point c'est tout.

Le serveur revint avec son plat, souhaitant demander confirmation pour les plats.

-Pour Madem... Madame, je ne sais pas si elle a encore choisi... Pour moi ce sera simplement le plat du jour s'il vous plaît.

L'homme sourit, s'inclina doucement puis se retourna vers la "femme" de Sven. Le serveur était plutôt beau garçon. S'il n'avait pas été ce qu'il était, ni fidèle amoureux d'un certain Tobias; l'Animagus se serait peut-être permis de conter fleurette à ce dernier en l'espérant proche de ses goûts. Heureusement pour ce dernier Sven était déjà prit et même si cela n'avait pas été le cas... Absolument incapable d'assumer ses penchants. La question fort à propos de Jezabel fut l'occasion de tout avouer, bien sûr il n'en fut rien!

-Et vous ? Vous préférez enflammer le cœur des donzelles dans les cocktails ? Ou passer une soirée au coin du feu avec votre chère et douce ?

-La seconde solution me paraît bien plus raisonnable et agréable pour la santé. Pourquoi perdre son énergie à courir après les volailles volages et caquetantes stupides d'une cour où la fidélité n'existe pas comme principe.

Sven ne préférait pas trop se risquer sur cette pente là. Il sourit à Jezabel d'un air calme, parfaitement serein. Après tout, ce n'était pas comme si la demoiselle allait lui demander des détails. D'ailleurs, le Mangemort lui avait signifié ne pas avoir de fiancée juste avant; aucun risque donc. Cependant, afin d'amenuiser encore plus le risque; mieux valait changer de conversation.

-Était-ce la première agression du genre dont vous étiez victime? Je veux dire... Par vengeance apparemment et non par hasard. A moins que j'ai mal compris et que celle ci ne fut qu'une coïncidence...

Dans le feu de l'action, on pouvait facilement comprendre que Sven n'ait pas tout compris d'un coup... Il avait un peu envie de déterminer le profil de la dame, mais du regard des autres... Leur avait-elle offert une raison d'être haï? Argent... Histoires d'idées divergentes, ou moins probables: affaires de coeur. De ce côté là, la demoiselle quoique magnifique avait l'air assez sage.
[justify]
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyLun 19 Oct - 15:34:38

[HRP : Jez a juste fait un accroc à sa robe en se ramassant par terre. Ses adversaires n’ont pas cherché à la mettre à pwal. niarkhéhé]

Flop. L’ironie fit un plat au milieu de leur jolie petite table sans atteindre sa cible. Jezabel en ressentit la vexation d’un enfant qui verrait son bel oiseau de papier s’écraser à cinq centimètres de ses chaussures après l’avoir ensorcelé. Encore une fois, n’était-il pas censé connaître toutes les ficelles de la langue anglaise ? Ou bien il s’agissait de sa façon à lui de la décourager, comme son père jadis, qui feignait de ne pas se rendre compte de l’insolence de son regard, de l’impudence de son attitude afin de ne pas lui donner la satisfaction de le sentir énervé, préférant l’indifférence insultante ou le mépris le plus froid face à son indocilité. Jamais bien longtemps. Elle finissait presque toujours par gagner, et même si la victoire était douloureuse, elle ne lui était jamais pénible.

Tant pis de toute manière. Elle ne pouvait pas tirer sur une mèche de cheveux du Slave pour que la lumière fût, ainsi qu’elle l’aurait fait avec le cordon d’un abat-jour de son salon. Les humains étaient tellement contrariants. Autant prendre ce qui s’offrait à elle : un repas gratuit. Car il l’invitait, n’est-ce pas ? Elle ne se souvenait pas de ses paroles, signe qu‘elle ne prêtait pas exactement ce qu’on aurait pu qualifier d’attention soutenue à son interlocuteur. Elle revoyait clairement ses gestes, très fluides, destinés à le débarrasser de la saleté le recouvrant, elle se souvenait des expressions de son visage, mais le flot de sa conversation n’était qu’un brouillamini sans queue ni tête, un marmonnement trouble de mots placés là au hasard des pensées qui échouaient à reconstituer l’exact discours. Fichue elle. Elle devait rater beaucoup de personnalités intéressantes comme ça…A coup sûr…


-Imparable logique de ne souhaiter que le meilleur.

-N’est-ce pas…

Bien aimable à lui de la conforter dans sa philosophie personnelle…Elle comprenait parfois l’utilité de se coltiner un ennuyeux dans l’optique d’un gain égal ou supérieur au temps passé à retenir ses pulsions homicides ou narcoleptiques, mais certainement pas l’intérêt de subir des importuns par politesse. D’ailleurs, n’était-ce pas impoli d’abuser de sa patience sous la loi de cette mascarade sociale quand les deux parties n’en avaient strictement rien à faire l’une de l’autre ? Pourtant le refus de converser était toujours plutôt mal perçu si on le servait à l’état brut sans son nappage de bonne civilité mielleuse et sucrée. Juste comme il fallait. Elle se demandait du reste, si son compagnon n’obéissait pas à ce principe stupide d’hypocrisie gratuite en la complimentant. Oh, elle connaissait sa propre valeurs. Qu’il fut capable de la reconnaître, lui, était plus étonnant.

Pensive, la demoiselle fit tourner son verre à moitié vide entre ses doigts. N’observait-il que la réalité avec objectivité malgré le tour qu’avait pris leur relation naissante ? Voulait-il arrondir les angles acérés par elle ne savait quelle sottise ? S’il voulait un retour d’ascenseur injustifié, il s’était trompé de partenaire. Mais, peut-être pouvait-il simplement aimer ce qu’il percevait comme de la franchise dans son caractère. Paradoxe de sa nature menteuse, la brune dissimulatrice était bien souvent plus authentique que les honnêtes gens en ce qui concernait ses affections spontanées et l’évidente sincérité de ses propos. Tout le temps, croix de bois, crois de fer.

Elle retourna un sourire matois au jeune homme. Elle verrait par la suite si le comportement de Molovich fils se conformait à sa déclaration. Pour l’heure, il s’agissait de se remplir la panse avant que ses gargouillements ne se montrent trop audibles. Un combat, ça creuse. Elle passa commande après Sven, rabrouant son patouillage de langue d’une légère tape sur la nappe, comme un chef d’orchestre soulignant la fausse note. Finalement, elle allait finir par se dire qu’il ne voulait surtout pas avoir quelque chose de trop intime avec elle et que la seule idée d’être liée à elle lui donnait des sueurs froides sous ses beaux habits. C’était ça ou son inconscient qui rejetait en bloc le fait qu’elle ne soit pas sur le marché des amourettes, ayant déjà trouvé acquéreur. Ou son désir de franchise était tellement ancré en lui qu’il en freinait ses capacités à duper. Elle qui avait cru pouvoir tirer des conclusions certaines de l’attitude du Slave envers elle, réalisa qu’ils étaient en fait quasiment à égalité dans l’incompréhension de l’autre. Sans aller jusqu’au profond mystère, elle ne le suivait tout simplement pas. Comment l’esprit de cet homme était-il fichu ?

Mieux que son corps, aurait-elle assuré par moquerie, en détournant le sens de sa dernière réponse pour en faire un aveu sans honte de son manque d’endurance concernant les activités physiques, faiblesse qui l’empêcherait de jouer les cavaleurs. Alors que ce brave garçon était fidèle, selon ses dires, et aimait les femmes dotées d’un cerveau. La fidélité…Ce n’était pas une règle sacrée pour Jezabel, pas un dû, pas une allégeance, mais quelque chose qui se méritait, un témoignage du respect que l’on avait su inspiré et une preuve que sa moitié était comblée. Si l’on était satisfait de ce que l’on avait chez soi, si l’élu était insurpassable à tous les niveaux, nul désir d’aller voir ailleurs puisque l’on possédait ce qu’il y avait de mieux sur cette terre. Sven voyait peut-être la loyauté conjugale comme un principe inviolable, mais son interlocutrice le prenait comme une constance…jamais acquise.

La jeune mariée allait lui demander s’il poussait la vertu jusqu’à faire l’impasse sur les disgrâces d’une bonne fille pour ne considérer que son pur esprit, mais le Russe décida de les embarquer soudainement dans un autre sujet qui, selon Jezabel, aurait du être évoqué beaucoup plus tôt. Enfin ! L’absence d’indignation de son homologue sorcier lorsqu’elle l’avait avisé des raisons de la vendetta du duo de poivrots l’avait médusé. Elle s’était répandue en imprécations lorsqu’on lui avait pour la première fois rapporté leur prétention. Sans en exiger autant de Sven qui ne possédait pas le même caractère qu’elle, ce manque de colère était saisissant. C’était rien moins que son espèce qu’on se proposait de dérouiller ! Qu’il pensât à s’informer de leurs rodomontades vengeresses était déjà un bon point
.

-Non-non, c’était bien la deuxième fois, mais nous nous sommes recroisés par le plus malchanceux des hasards.

Ils ne fréquentaient plus vraiment les mêmes endroits depuis que Mademoiselle Morden était devenue Mrs Wilford.

-Je suis même très surprise qu’ils soient encore en vie.

D’autres Sangs Pur avaient l’honneur et la susceptibilité autant, sinon plus, bouillonnants qu’elle. Et même, les partisans engagés à la Cause auraient du s’en charger il y a des lustres. Ils étaient connus comme le Troll à deux têtes, ces loustics imbibés ! Peut-être pas assez prestigieux, mais ils n’en étaient pas moins une insulte.

-Surtout que s’en débarrasser serait d’utilité générale. Ils pourraient bien être dangereux pour quelqu’un, un jour, une nuit.

Une vieille arrière-grand-mère qui n'aurait pas encore rédigé son testament ou un héritier chéri. Et ils multipliaient la nuisance par deux. Ce n’était pas une mince affaire de s’en dépêtrer.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyDim 1 Nov - 13:12:38

[HJ: je sais Wink Mais lui il voit ça comme ça, j'aurais peut-être du le préciser en HJ^^ Mais vu son traumatisme, pour lui ça ne peut pas être autre chose. Ils essayaient bien d'abuser d'elle]

-Non-non, c’était bien la deuxième fois, mais nous nous sommes recroisés par le plus malchanceux des hasards. Je suis même très surprise qu’ils soient encore en vie.

-Je n'en serais pas si certain à votre place

Fit-il en plissant légèrement les yeux; en effet, les brûlures que leur avaient infligé Sven avait été quand même sévères, en effet, être imbibés d'alcool et en avoir fait tomber sur leur vêtements ne les avaient pas aidé! Le Mangemort se rappelait bien comme leurs silhouettes pataudes s'étaient enflammées, comme des torches, exactement de cette façon oui... Et ça ne le choquait pas plus que cela! Non Sven n'était pas un meurtrier de base mais là c'était différent. Selon son point de vue, ces barbares avaient agit comme son père, tentant d'abuser de la jeune femme. Traumatisé sur ce point de vue, l'Animagus était intervenu; brûlant les adversaires de la dame comme il aurait voulu le faire avec son père. Cette haine, ce rapprochement l'avait à la fois terrifié et exalté, d'ailleurs, le Slave était toujours coincé entre ces deux sentiments.


-Mais qui sait, certaines mauvaises herbes sont plus résistantes que d'autre.

Gronda-t-il entre ses dents; une envie rageante d'exprimer son sentiment d'exaltation, de victoire et de frustration à la fois en un long hurlement animal. Le chien loup était désormais le mâle dominant de ces lieux, il avait gagné ce territoire de plus. Bien évidemment cette idée était plongée dans son inconscient et infime comparé à l'esprit humain qui voyait cela comme un formidable premier pas vers sa liberté et vers la capacité à dire non à son père. Songer à cela une seule seconde le terrifiait mais après tout, n'avait-il pas déjà commencé cette libération en devenant Animagus dans le plus grand des secrets et en prenant ses dispositions pour ménager une porte de sortie à Tobias? Sans compter que fréquenter cet homme était déjà une entorse aux règles de Sergeï. Inutile de se cacher la vérité... Sven était bel et bien en phase de devenir indépendant; un peu comme un adolescent qui fugue pour rejoindre ses amis pour faire la fête ou qui prend le chemin de droite pour rentrer des cours au lieu de choisir celui de gauche que ses parents lui ont toujours préconisés car sur ce dernier, il n'y a ni chien dangereux qui mord, ni gens étranges.

Mais pour le Slave cela fonctionnait différemment car il n'essayait pas de quitter un cocon où il était surprotégé, au contraire, le Mangemort essayait de se protéger petit à petit, d'agrandir une forteresse invisible pour échapper à la famille la plus dangereuse qui soit. Son entourage commun était composé de tarés, d'adorateurs au Seigneur des Ténèbres et Sven qui jusque là, avait été trop terrifié pour ne serait-ce que le penser consciemment, cherchait désormais un moyen de s'en sortir. Avoir su empêcher une scène trop connu de ses yeux vairons de se produire, c'était presque comme avoir réussi à sauver une Stéphanie des griffes de son père. Le jeune homme avait également bel et bien l'intention de retrouver le fils de cette dernière; son demi-frère. Cela se ferait lentement mais sûrement; non sans que Sven n'ait érigé une porte de sortie au cas où si cela tournait mal. Tout en ayant déjà tout fait pour que tout se déroule comme il l'avait prévu.


Jezabel était là, devant lui à bavarder tranquillement. Son visage n'était pas déformé par l'indignation, la peine et le désarroi. Non, ces hommes, ces suppôts de Satan n'avaient pas réussi à accomplir la même oeuvre que Sergeï sur cette femme. Et pour cela, Sven la trouvait belle... Magnifique même; c'était comme si une plaie de Stéphanie avait cessé de couler dans son esprit. Au moins, l'Animagus avait pu aider cette personne, il avait fait ce qu'il n'avait pas pu faire lors de ses 8 ans, assistant à une scène d'une violence extrême; impuissant...

-Surtout que s’en débarrasser serait d’utilité générale. Ils pourraient bien être dangereux pour quelqu’un, un jour, une nuit.

A cette idée, Sven tressaillit. La mauvaise herbe était bien assez forte pour résister aux flammes... Non! Pas une autre femme! Par peur, l'Animagus avait pu "accepter" tous les crimes possibles... Mais désormais qu'il avait vu Jezabel libre, sans fleur écarlate s'épanouissant au beau milieu de sa poitrine... Il ne pouvait imaginer un retour en arrière! La plaie de Stéphanie ne pouvait se rouvrir. Sa main se serra sur la table et ses yeux s'irisèrent d'une rage sans nom. Sven ne pouvait permettre à ces erreurs de la nature de survivre; ce serait donner la victoire à son père... Comme si ce dernier surgissait d'entre les flammes, le visage déformé et le sourire présent pour lui dire combien il était invincible; lui et ces autres adeptes de ce genre de torture.

-Je ne le permettrai jamais. Dusse-je donner ma vie pour cela

C'était la première fois que Sven s'exprimait ainsi et trouvait quelque chose de plus important à faire qu'à survivre à son père. Il ne se cacherait pas cette fois et traquerait ces deux hommes jusqu'à tomber de sommeil ou raide mort pour cause de blessures, de soif ou de faim; peu importe! Une fois la jeune femme à l'abri, le Mangemort remonterait la piste. C'était promis, il n'allait pas les enflammer cette fois mes leur déchiqueter la gorge de ses crocs, mais avant, il les mordrait, les grifferait ou leur jetterait des sorts terribles pour qu'ils comprennent! Oh oui, Sven était prêt à torturer. Ses yeux vairons étaient libéré de toute bride, de toute indolence, libérant désormais des milliards d'émotions, dont une haine belle et bien présente. Le Mangemort les achèverait, et ces suppôts de Satan n'étant autre que son père mourraient sur le parvis en hoquetant, perdant tout leur sang!

*Premièrement, je couperai d'un bon sort leur engin de torture. Ils ne pourront plus jamais faire du mal à une femme... Non jamais plus insérer leur être pervers en leur pauvre corps innocent! Stéphanie, tu seras vengée! Je n'ai pas pu te sauver; mais j'aiderais tes soeurs.*


Penser à sa petite soeur qui serait bientôt une femme lui donnait encore plus envie de massacrer tous ces gens pour la protéger. Pourtant Sven résolut de se calmer et son regard enflammé retrouva un peu de calme lorsqu'il regarda l'ange sauvée, celle qui représentait la fin de l'hécatombe, du destin forcé.

-Belle amie, prendrez-vous autre chose? Ou vous rendre quelque part? Je ferai ce qui est en mon pouvoir pour vous faire sourire... Car vous ne méritez que cela.

Si belle, si angélique, créature pure aux seins encore intactes même après le passage de ces brutes! Sven voulait encore la voir devant lui, indéfiniment: Pour se prouver que les choses pouvaient changer et que la victime présumée pouvait s'en sortir. Oh oui, magnifique Jezabel ! Divine presque à ses yeux.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyJeu 19 Nov - 13:34:42

[HJ: Okay. ^^ C’était parce que Jez est dans l’optique d’un simple règlement de compte bourrin vis-à-vis de l’agression. Ils sont définitivement sur la même longueur d’onde. niarkhéhé]

On l’aurait dit à la recherche d’une perle dans le fond de son verre. Jezabel scrutait la larme de pétillant subsistante, ses doigts jouant avec la tige fragile de la flûte cristalline, la faisant tourner ainsi qu’un tamis de chercheur d’or. Un observateur qui l’aurait aperçu à cet instant d’inattention totale aux propos de son compagnon aurait pu croire qu’elle s’ennuyait. Well…Pas plus que d’habitude, en compagnie de n’importe qui. L’ennui avait plusieurs visages, plusieurs voix. L’ennui était réellement multiforme. Et de diverses degrés, diverses nuances. Celui qui l’habitait présentement était poli. Madame attendait simplement que le temps passe. Ou que quelque chose survienne.

-Je ne le permettrai jamais. Dusse-je donner ma vie pour cela.

Pardon ? La sorcière releva la tête, un air de « Did I miss something ? » brouillant son regard. Qu’est-ce que c’était que cette déclaration engagée ? A plonger ses yeux dans ceux du Slave, elle eut le sentiment de croiser les billes rondes d’un cheval fou à qui on viendrait de lâcher la bride. Qu’il fasse décoller sa chaise confortablement rembourrée d’une fougueuse ruade ne l’aurait pas surprise. Mais…Que pouvait-il bien se passer d’un seul coup ? Quelle tique l’avait piqué, cet animal ? La jeune femme interloquée reposa son verre et joignit ses mains sur la nappe en essayant de déchiffrer le soudain emballement qui saisissait son vis-à-vis par son petit col bien repassé. Il semblait impatient d’en découdre et elle l’imagina renverser violemment la tête en arrière pour lancer un long hurlement bestial à gorge déployée en tapant frénétiquement du pied sur le sol. Était-il possible que la raison de cet emportement fût les dernières paroles dont elle l’avait abreuvé ? Pour la santé mentale de Sven, il valait mieux que cette hypothèse soit la bonne.

La cadette Morden était rôdée aux jeux de la manipulation et de la menace, mais cela demandait du temps, et parfois quelques efforts, qu’elle n’avait absolument pas été disposée à consacrer au dressage masqué du fils de Sergeï. Et voilà qu’il abondait dans son sens en une phrase ? C’était les bons sentiments qui le rattrapaient ? Car elle ne s’était jamais sentie une âme d’inspiratrice, n’ayant aucune patience pour convertir ceux dont les opinions tournaient stupidement le dos aux siennes. Simplement parfait pour recevoir un sort en traître. La seule émotion exaltante qu’elle pouvait inspirer en deux secondes, sans parler ni même bouger, tout sujet confondu, ami, ennemi, inconnu, c’était dépouillée de ses vêtements. Les réactions étaient similaires, l’appréciation unanime, cent pour cent de réussite lorsqu’il s’agissait de galvaniser ces messieurs. Or, sa robe, pour légère qu’elle fût, n’en préservait pas moins sa pudeur et n’avait rien d’assez affriolant pour susciter autres choses que des fantasmes, répressibles et plus discrets que ce genre de manifestation physique invalidant le cerveau. A moins que Sven ne retînt ses idées galopines depuis trop longtemps et qu’elles aient fini par lui faire exploser le ciboulot avant que de la fumée ne s’échappe de tous ses orifices. Une scène grandement cocasse.

Quoiqu’il en soit, cet enthousiasme à se prêter à une Cause utile lui allait très bien. La vermine grouillait en surnombre et une paire de pieds supplémentaire pour l’écraser ne serait pas de trop si l’on voulait ne serait-ce qu’endiguer l’invasion entamée il y a des siècles. Dans un premier temps. Le monde magique se devait d’être purgé au plus tôt.


-Eh bien ! J’applaudie vos résolutions Sven. C’est une noble et juste cause qui a besoin de défenseurs aussi radicalement décidés que vous semblez l’être.

Et elle espérait le voir faire des petits. Les partisans de la pureté du sang étaient déjà limités de part leur exceptionnelle naissance, mais il se trouvait toujours, pour gâter le beau lot des gens comme il faut, une ou deux brebis galeuses bêlant une absurde unité censée lier des êtres qui n’avaient rien d’égaux entre eux. Aussi ridicule qu’énervant. En y réfléchissant, la retenue de son compagnon n’était peut-être qu’une mesure de précaution. Comble de l’exaspérant, les fidèles de son code moral étaient regardés comme des bêtes curieuses, dangereuses et barbares, par ces sous-hommes. Il était somme tout probable que le fils Molovich n’ait pas voulu de suite montrer trop d’enthousiasme à châtier les "vilains". Dans un cas comme celui où il avait trouvé Jezabel, cette modération était inutile et poltronne. Ah ! Il pouvait ruer dans les brancards, lui qui assumait ses idéaux encore moins bien qu’elle ! Parce qu’elle en faisait des efforts pour faire la bise aux bourbeuses et bourbeux que lui ramenait son mari chez elle. Honnêtement, pourquoi ne ramassait-il pas les chiens errants, plutôt ?

Elle fustigea le sorcier d’un regard vert acide, tel un professeur réprimandant son élève, mais retrouva assez vite un visage plus amène envers le jeune homme assis en face d’elle. Après tout, il en fallait des champions de l’hypocrisie pour tenir le rôle qu’elle jouait si mal. Certains étaient de véritables artistes, redoutablement pervers, mais d’autres étaient tout juste de gros planqués. L’ardent et brusque respect de Sven Molovich à son encontre lui venait peut-être de sa certitude d’être tombé sur une dame de qualité. Si elle avait pu croire en quelques désirs de batifolage de la part du Russe, l’idolâtrie dont elle faisait l’objet était, elle, appréciable sans doute possible. La faire sourire…Avait-il un bonnet à grelot dans ses poches ? La seule chose immédiate qu’elle se voyait lui demander avant de le lâcher sur la vermine de ce monde, c’était de se couper les cheveux. Pour l’heure, elle voulait surtout goûter aux plats fumants que le serveur leur ramenait des cuisines, s’avançant vers eux d’un pas presque musical dans son rythme joyeux. Tout concordait, il fallait saluer l’événement. Sa curieuse circonspection, favorable toutefois, fit place à un sourire entendu. Elle verrait bien ce qu’il était réellement prêt à faire en son nom. Elle comptait être là et superviser le massacre de son regard divin. Tout cela pour elle. Oh, elle commençait à être excitée comme une petite fille !


-Il nous faudrait un grand cru pour une grande occasion…Du vin rouge. Avec du fumet. Ce serait à propos, non ? Je suis assez surprise de vos excellentes dispositions, mais c'est très bien. Vraiment très bien !

Bon chien.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyMer 25 Nov - 23:02:35

Étrange constatation; c'était lui ou bien Jezabel prenait lentement l'ascendance sur le duo? L'argent n'était pas un problème pour le jeune homme qui commanda le vin qu'avait demandé la femme. Cependant, la flamme qui rôdait dans les prunelles s'était éteinte pour en laisser apparaître une autre; bien plus discrète, observatrice. C'était lui où sa manière de lui parler lui rappelait celle d'une mère sévère et exigeante qui réclame la perfection de son fils? On aurait dit Sergeï Molovich femelle dans sa façon de dire "Mais c'est très bien, vraiment très bien"; il ne manquait plus que sa main passe sur ses cheveux pour le flatter, comme son géniteur l'avait déjà fait lorsqu'il était particulièrement fier de son enfant prodigue. Mais cette façon condescendante de s'exprimer impliquait aussi un ordre: " Ne me déçois pas". Sven voyait s'effacer l'image de l'incarnation de la force, l'incarnation angélique de la fin de l'enfer. La femme qui avait échappé au sort réservé aux autres devenait bourreau... Pas tout à fait, certes, ou tout du moins pas implicitement mais... N'était-elle pas justement en train de doucement passer le collier autour de son cou en le flattant de cette manière condescendante comme on dit bravo à un enfant attardé... Ou à un chien... Oui un chien.

On n'a jamais dit que Sven était quelqu'un sain d'esprit, il avait été manipulé, tordu dans un sens puis dans l'autre comme un fil de fer... Ayant servi à tous les usages possibles et inimaginables. Ainsi le voir changer du tout au tout à cause d'une remarque qui menaçait sa liberté n'était pas étonnant; le seul qui échappait à ses "crises" c'était Tobias... Et encore, le blond n'évitait que les points culminants; pas le quotidien changeant du Slave; disons que face à lui, le Mangemort arrivait à se retenir plus ou moins. Mais devant elle, elle qu'il n'aimait que pour l'image d'une femme à la chemise encore intacte; pour l'incarnation de l'échec de gens comme son père... Devait-il vraiment faire autant d'efforts? L'aristocrate avait l'impression d'être méprisé. Un zeste de lucidité connaissait sa propre folie, sa tendance à la déformation des choses et tentait de faire raisonner son esprit comme les gens normaux: ces flatteries étaient peut-être sincère; sans doute que Jezabel n'essayait pas de cacher un collier derrière son dos pour le lui passer; c'était lui qui se trompait.

Mais l'esprit de Sven était déréglé, il ne connaissait pas la normalité... Et seul son coeur de nature-mais très profondément enfouie- noble avait évité de faire de lui un Serial Killer. Le jeune homme avait malgré les apparences, une certaine tenue, une morale qui le forçait à contenir ses pulsions; sans quoi, il n'aurait aucune raison de faire dans la dentelle. Sa vie était brisée depuis l'âge de ses 8 ans; et de lourdes chaînes pendaient à son cou. Le collier à clou que lui avait enfilé Sergeï n'était supporté que pour protéger ses frères et sa soeur; sans eux, le jeune homme qui ne craignait pas la mort-c'était ce qu'il avait répondu à Lord Voldemort lorsque ce dernier lui avait posé la question; le plus simplement du monde il avait juste dit: non je n'ai pas peur"- le serait sans doute. Car ce qui l'effrayait, comble de l'ironie, c'était qu'on lui vole sa liberté, chose qu'il n'avait pas mais avait l'impression de posséder... Ou bien la torture aussi... Alors bien sûr, mourir pour conserver sa liberté et son intégrité serait facile, si facile! Si seulement il n'y avait pas Andréa, Glenn et Gladys...

Et pour Tobias? Si ses frères et soeur mourraient? Serait-il prêt à traîner encore ce souffle de vie si lourd, tel un boulet que porte les éternels prisonniers en prison? Et Stephen... Oui, le même nom que sa mère au masculin, son demi-frère, fils de la première victime de Stéphanie? Le jeune homme n'en savait rien à vrai dire; la question ne se posait pas car tous étaient en vie. Pour le moment donc, seule le peu de raison qui restait à l'Animagus le poussait à se retenir d'enfoncer ses crocs dans la chair de celle qui était devenue l'ennemie... Celle qui représentait désormais Sergeï par ses manières, ses gestes et paroles, la voleuse de cette liberté qu'il n'avait pas.

-Vous prendrez bien un dessert Mademoiselle

Il l'invita à cette gourmandise d'un ton calme et neutre, comme si tout était redevenu à la normal. Cependant le chasseur qui dormait en Sven, le côté loup sauvage de son Animagus demeurait éveillé, à la moindre tentative pour l'emprisonner celle qui était passée de victime sauvée à âme damnée verrait sa carotide tranchée. Encore un seul mot condescendant et le Mangemort la laissait là, la plantant comme la sotte qu'elle était! Ca c'était si la femme esquissait une parole trop méprisante-le tout étant fait subtilement-. Par contre, si Jezabel se risquait à montrer le moindre collier dans sa main gauche encore caché, il ne chercherait même pas à savoir si c'était une ceinture de cuir ou un autre objet indépendant de sa personne et lui bondirait dessus. Le tout étant bien sûr des métaphores... Métaphores correspondant bien à la réalité ceci étant dit.

Lorsque le vin arriva; il servit la demoiselle d'un geste toujours très calme et tranquille; reposant ensuite la bouteille, il congédia d'un geste de la main le serveur puis entreprit de manger son plat chaud-après que Jezabel eut commencé évidemment.- Le regard de la femme semblait attendre quelque chose de lui, mais quoi? Et était-ce vraiment le cas? Sven n'en savait trop rien; après tout, les femmes, ce n'était pas vraiment son domaine! Le monde ne connaissait nulle créature plus compliquée à vrai dire.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyDim 3 Jan - 23:36:01

Et ? Elle n’avait sorti aucune aiguille, pourquoi la baudruche se dégonflait-elle ainsi ?Une fois de plus. Une fois de trop. Il était difficile de paraître plus emballée par les projets de Sven, que son beau sourire qualifiaient de traits de génie inattendus. Où était passée son appréciable et candide dévotion ? Aucune pique sur le bout de sa langue n’avait pu fuser pour se planter au cœur de la susceptibilité du slave. Sans qu’elle s’en rendît compte ? Elle n’était pas à ce point absente de la conversation et son esprit n’avait pas encore de fuite, merci. Enfin, pas dans ce genre de situation et aussi "ailleurs" qu’elle ait pu être, la sorcière avait ceci de bienheureux : elle avait toujours pleinement conscience de ce qu’elle faisait, même si elle n’arrivait pas à comprendre quel doxy l’avait mordu quand elle avait décidé de placarder la trogne d’un macchabée pour lui arracher son sourire imaginaire à coup de caillasse. Ce genre de pratique n’était pas hygiénique et totalement immonde. Dégoûtante. La chair qui se fend, les os qui éclatent, les muscles qui rompent et ses doigts, ses poignets empourprés de sang chaud. Une béance édentée, la mimique défigurée. Elle aurait pu tout broyer. Le crâne n’était rien qu’une coque fragile. Elle avait toujours haït son rictus. Oh Sven, ne souris jamais comme cela, mon petit.

Le souffle épique qui avait emporté le brun nordique était retombé comme une crêpe hors de sa poêle au lieu de continuer de crépiter. Il fallait botter ce petit postérieur de bellâtre si on voulait qu’il continue à avancer ? Sans violence, bien sûr. C’était la méthode du soufflet : Sans aide active, les moins endurants flanchaient avant d’avoir commencé. Et elle n’avait aucunement la patience de jouer le rôle de la succulente carotte pour faire avancer le baudet. Ah ! Si ce soudain lyrisme guerrier avait été destiné à la séduire, et bien c’était râpé. Il avait dû le comprendre. Le chien retournait au chenil sans plus chercher à venir renifler sous la jupe de sa jeune maîtresse. Hum…

Décevant ?

Ses aspirations n’avaient pas eu le temps de voler bien haut ni bien loin au sujet du camarade Molovich. Elle aurait même pu se demander si elle avait bien récupéré le bon incendiaire et pas un sosie qui aurait été échangé au moment de la rematérialisation par un procédé qu’elle ne s’expliquait pas. Le véritable Sven s’était-il fait piétiner par un troupeau de buffles en apparaissant en Afrique ? L’univers aimant l’équilibre, elle écopait de son jumeau en remplacement. Ce serait une histoire à vendre au Chicaneur. Des dangers du transplanage et des flux astraux.

L’Anglaise d’adoption rejeta impatiemment des boucles de cheveux emmêlés derrière ses épaules nues, zébrées des marques de sa chute que les fines lanières torsadées de sa robe ne cachaient pas. Un soupir indéfinissable gonfla sa poitrine, et son poing fermé sur la table se desserra. Quoi qu’il ait pu avoir en tête, elle avait réagi au pied de la lettre, ni plus ni moins. S’il avait envie de tremper le biscuit pour le dessert, il y avait des façons beaucoup plus directes, et certainement plus goûteuses, de le faire comprendre au lieu de ces salamalecs.


-"Mademoiselle"…Vous n’avez pas envie que j’agisse en "mademoiselle".

Il y avait de fortes chances, dans le feu de l’action, que la pauvre mademoiselle Morden eût scalpé les tiffes et le cuir du richard à la faveur du combat pour faire main basse sur ses possessions de valeur. Madame Wilford était suffisamment repue de prospérité pour ne pas crever la paillasse des gens sous prétexte d’argent. Les gêneurs par contre…

-Si vous me le proposez, je cède à la tentation. Hm hm hm…Restons dans le ton : du crumble, pommes et poires.

Puisque tout foutait le camp, quoi de mieux qu’une tartelette émiettée aux fruits des crétins. Elle planta sa fourchette dans la chair dorée et luisante de sa caille nimbée de sauce et attaqua l’animal par sa délicate cuisse dodue. Le doux fumet vaporeux qui parvenait à ses narines lui fit monter l’eau à la bouche comme si elle n’avait pas mangé depuis des lustres. La première bouchée fut exquise, tendre et fondante.

-Mmm…Je dois reconnaître, la cuisine m’a l’air fameuse. Dites moi, Sven, si vous étiez une carte à jouer, laquelle ce serait ?

Une simple question en portant le verre de vin à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Une poule sur un mur {PV Svenichou}   Une poule sur un mur  {PV Svenichou} EmptyVen 8 Jan - 0:53:51

-"Mademoiselle"…Vous n’avez pas envie que j’agisse en "mademoiselle".

-Madame alors. Chez nous, nous utilisons le même mot pour une dame, mariée ou non.

Répondit-il calmement; cependant la femme commençait à chercher un peu trop la petite bête au goût du Mangemort. Il n'aimait pas que l'on fasse dans le littéraire. Ses mots étaient en général bien choisis; de façon très minutieuse et sans équivoque; or l'Animagus n'appréciait pas que sa simple dérivation devienne un arc-en-ciel d'idées chatoyantes dans l'esprit de Jezabel. On n'avait pas pour habitude de tourner ses phrases en allusions étranges, et plus ou moins honnêtes. Les mots de la dame étaient à double tranchant; et Sven avait horreur qu'on ne reste pas dans la simplicité. Certes, c'était lui le cas le plus compliqué de tous, mais disons qu'il ne fallait pas essayer les digressions... L'Animagus commençait à se sentir enfermé. D'abord traité comme un chien, et désormais comme un chien affamé; il commençait à comprendre-avec retard, mais Sven n'était vraiment pas perspicace dans ce domaine, c'était déjà un miracle qu'il devine maintenant où voulait en venir Jezabel-ce qui se passait. Son envoûtement soudain; pour le fait de voir la femme s'en sortir indemne... Son offre de l'aider à retrouver les malfaiteurs; et ce repas devaient faire imaginer bien des choses à la mariée... Sans compter que pour ne pas éveiller les soupçons; le sorcier avait plus ou moins joué le jeu de l'être charmé au début. En réalité, aucune des mimiques de la belle ne lui faisait d'effet; plus ses lèvres jouaient à l'art de l'ironie; plus il perdait patience.

Si vous me le proposez, je cède à la tentation. Hm hm hm…Restons dans le ton : du crumble, pommes et poires.

-La même chose, mais seulement des pommes pour moi.

Les poires avaient un goût acidulé et fort; il détestait ces fruits... C'était un peu comme les gens, si fort que le goût écrasait celui des autres ingrédients qui composaient avec. Le sorcier offrit un léger sourire au serveur par pure politesse puis revint à Madame Wilford. Elle minaudait, savait y faire; mangeant avec élégance et grâce; vraiment, son excellente éducation transpirait dans chacun de ces gestes; c'était certes appréciable, mais cela ne faisait pas tout. Avait-elle oublié cette princesse arrogante, qu'il y avait de cela moins de deux heures; elle avait failli perdre son corps? Peut-être même sa vie? Pendant le combat, Jezabel n'avait pas paniqué, il s'en souvenait à présent... Excellente duettiste de talent, dotée d'un grand calme. Cependant Sven savait que si ces deux hommes avaient pu la toucher-il était persuadé que c'était leur but- elle aurait été détruite... Parti en fumées les regards perçants et supérieurs; les envies de jouer les maîtresses dresseuses de petits chiens.

-Mmm…Je dois reconnaître, la cuisine m’a l’air fameuse. Dites moi, Sven, si vous étiez une carte à jouer, laquelle ce serait ?


-Le Joker... Ou si c'est un jeu sans? Disons le valet. Etre roi, profiter des apparats vous empêche d'agir comme vous le voulez... Librement. Le valet n'est pas sensé l'être; mais il peut se débrouiller; la lumière aveuglante affole les papillons, l'ombre les remet à leur place. C'est douloureux mais nécessaire. Il me semble, contrairement à ce que l'on dit, que l'homme voit mieux la nuit que le jour. Ses pas sont plus difficiles mais plus méritant.

Un long silence s'installa, et Sven entreprit de manger quelques pommes de terre accompagnant sa viande. Relevant tranquillement la tête; ses yeux vairons se posant sur son interlocutrice. Toujours avec cette même neutralité, il continua sur un autre sujet.

-Nous commencerons la quête de ces hommes en réunissant des indices. Je commencerai à chercher dans les hôpitaux des grands brûlés.

Le fait d'être à l'origine de leur malheur. Il s'en fichait royalement à vrai dire. Finalement Jezabel avait eu raison d'être irritante, la douche froide avait fait du bien au Mangemort; elle lui permettait de garder la tête sur les épaules au lieu de voir cette femme comme une miraculée. Cependant, avec ses dernières paroles, calculées et minutieuses, il montrait qu'il n'abandonnait pas... Malgré ses apparentes accalmie, le Mangemort n'était pas du genre à abandonner. Il avait dit qu'il veillerait à ce que ces deux là soient hors de nuire, et le ferait... Soit de façon douce si c'était possible, soit la mort, et c'était pas ça qui allait le déranger en ce qui concernait ceux-ci.

-Vous m'aviez demandé quel genre de femme me plaisait tout à l'heure. Je n'ai pas été très conciliant il me semble... Un peu farouche même, n'est-ce pas? -Le sorcier sourit à la dame, d'un air assez charmeur. Cependant son regard était clair, il interdisait froidement à Jezabel de continuer son petit jeu de maîtresse et de chienchien; il en avait assez d'être aguiché et avait trouvé le moyen de se débarrasser de cette sale manie sans dévoiler son petit problème d'hormones. D'ailleurs Sven avait bien comprit ne pas être le genre de la dame, autant que chacun ne se fasse pas de mal et cesse le jeu stupide de séduction.-J'ai un faible pour les blondes... Et surtout les femmes non-mariées.

Fit-il d'un air entendu en regardant l'anneau que portait la femme d'un air ostentatoire. Il montrait ainsi que son épanchement de tout à l'heure était une révolte "saine"... Il n'avait pas cherché à prouver quoique ce soit! A part le besoin de faire savoir à tous qu'il aimait bien les femmes, comme tout homme normal, Sven n'avait rien à prouver. Il était vraiment désolé cependant de s'être laissé aller à la passion.

-A mon tour de poser une question Mademoiselle-Le Slave l'avait fait exprès; un peu de provocation, ce n'était pas son genre habituellement mais là c'était assez tentant- Voulez-vous vraiment en finir avec ces deux gêneurs? Je peux vous les retrouver, mais vous devez accepter un jeu... Sans limites, ni règles, ni promesses. Où le 2 de pic peut renverser l'as, et même le joker.

Entraîner quelqu'un dans son monde, même la ruelle la plus lumineuse, la moins exposé évoquait forcément des dangers, des passages couverts de sang. Jamais Sven ne se découvrirait à la femme; il voulait simplement ne pas la prendre en traître... Se lancer sur les traces de deux criminels, même gravement blessés n'était pas si facile que cela... Il avait vu Jezabel à l'oeuvre et ne la sous estimait pas comme cette dernière semblait le faire avec sa personne... Cependant, mieux valait prévenir que guérir.
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