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 Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]
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MessageSujet: Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]   Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres] EmptyLun 4 Mai - 18:18:29

[HJ: Je n'ai pas eu le temps de pposter avant aujourd'hui. Je sais que sur le forum, nous sommes en juin, mais ce topic se passe à la mi-mai.]

Le cadran indiquait enfin 1h00 du matin. Cela faisait déjà deux longues heures que Cyanur Dedrak était étendu dans son lit. Elle avait feint de dormir quand les autres filles de son dortoir étaient venues se coucher. Elle n’avait ouvert ses yeux d’océan que lorsque le son des ronflements s’était rendu jusqu’à elle. Mais il n’était pas encore l’heure. C’était trop tôt à ce moment. Elle devait attendre véritablement 1h00 du matin, pour être bien certaine de la profondeur du sommeil de ses consoeurs. Voila que l’heure fatidique était arrivée…

La blonde s’extirpa de son lit dans un silence de mort. Elle était toute habillée. Pourquoi prendre la peine de mettre un pyjama quand on sait très bien qu’on devra l’enlever deux heures plus tard. Elle descendit sur la pointe des pieds dans la salle commune. Le cœur de la petite Serpentard battait à tout rompre. Elle tourna un instant son regard vers l’escalier qui menait au dortoir des garçon. Il y avait tant de personne à qui elle aurait voulu dire un dernier au revoir. Edan, Alexander, Eliad, Drago… Mais elle ne pouvait pas faire ça. Elle devait partir seule. Vivre dans la peur d’un potentiel règlement de compte, vivre dans la tristesse et la colère, vivre le désir et la jalousie, vivre la frustration et la crainte, elle ne le pouvait plus. Partir de Poudlard était la seule solution.

Devant cet amoncellement de sentiments malsains, la vipère était devenue le temple des pêchés capitaux. La colère… Oui, elle avait cette colère qui bouillait en elle. Une colère contre son ancien copain, Orion, mais aussi une colère contre elle-même. Ce qui c’était passé, elle ne le voulait pas. Elle avait agis impulsivement et elle le regrettait amèrement. L’orgueil… Elle en avait trop. Elle ne pouvait se résoudre à dire qu’elle avait peut-être fait une erreur. Son orgueil la menait sur un chemin qu’elle ne voulait pas emprunter. L’envie… Elle était jalouse. Jalouse de tous ceux pour qui tout allait bien. Elle jalousait le bonheur des gens, car ils ignoraient ce qu’elle ressentait. La paresse… Elle ne faisait plus aucun effort dans ses cours. Elle ne se contentait que du minimum, et encore… La gourmandise… Elle cherchait toujours à avoir plus. Elle buvait et mangeait comme si elle prévoyait un jeûne de plusieurs semaines. L’avarice… Elle volait aux autres ce qui pouvait lui être utile pendant sa fuite. Elle avait déjà accumulé quatre baguettes magiques, beaucoup d’argent et quelques bijoux qu’elle pourrait revendre si le besoin se faisait sentir. La luxure… Ce qu’elle avait fait avec Emmanuel n’était pas louable. Elle l’avait poussé à trahir sa raison. Elle s’était donnée à lui, de peur de ne jamais pouvoir se donner à personne. Elle avait commis les sept péchés.

Sortant de la salle commune, un petit sac à la main, Cyan regarda une fois derrière elle, une seule fois. Il n’était plus temps de reculer. La jeune fille avait pris la peine de vérifier que son sac était plus qu’imperméable. Il n’y aurait donc aucun danger à l’immerger dans l’eau du lac. Oui, car c’était par là qu’elle comptait fuir. Elle avait prit le strict nécessaire et l’avait mis dans ce petit sac. Elle était fin prête.

Discrètement, la Vert et Argent avait prit le chemin du lac. La nuit était belle. Aucun nuage ne venait cacher la lune qui était presque pleine. Le vent du soir était frais mais aucunement désagréable. Une fois devant le lac, la petite s’arrêta. Elle contempla l’étendue d’eau calme. La lune se reflétait sur le miroir du lac. C’était si beau que Cyanur en eu une larme au coin de l’œil. Cette petite larme glissa le long de sa joue. Elle la chassa du revers de la main. Elle devait rester courageuse si elle voulait être capable de partir. Elle repensa à sa famille qui la chercherait. Serait-ils tristes? Shaar-Lun la pleurerait sans doute. Typhon… Se soucierait-il d’elle? *Moi je t’aime Typhon*, pensa-t-elle douloureusement. Et son cousin Delvian… Elle s’ennuierait de lui très certainement. Chassant ses pensés de son esprit, la blonde secoua la tête.

Il était temps…


Dernière édition par Cyanur Dedrak le Jeu 14 Mai - 23:30:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]   Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres] EmptyLun 4 Mai - 19:47:58

[HJ: Suite de >>Cliquez ici<<

le topic avec Narcissa n'est pas fini mais bon, il va se faire et c'est l'événement clé qui peut expliquer son envie de fuir]


Elle lui avait causé tant de mal. Comme l'autre au Pré-au-lard ou peut-être plus encore. Au coeur même de ce qu'il croyait être sa seconde demeure. Plus sécurisante encore que sa propre maison où Jonathan sévère et Garen fou à lier régnaient en maîtres. Le jeune garçon à peine rétabli s'était enfui de l'infirmerie...Sans penser, sans réfléchir. Il voulait juste partir. Loin. Loin de cet endroit où les élèves se faisaient du mal entre eux. Loin ce ce monde où les idées étaient si fragmentées, reines de la Terre; dirigeant les enfants contre les autres. Les transformant en mini mangemorts avant l'heure. L'adolescent avait couru au dortoir; ne sachant même pas comment il avait pu avoir suffisamment de clarté dans son esprit pour songer à se préparer quand bien même il ne connaissait même pas l'heure. Doucement, silhouette frêle et furtive le garçon se glissa dans son dortoir et attrapa au vol une lampe chargée de pile neuve, enfila un bon gros pull et vérifia qu'il avait bien sa baguette de ses doigts tellement tremblants que l'on aurait dit des tiges fragiles de fleurs.

Ni plus, ni moins.

Le mannequin attrapa au vol le bracelet que sa mère lui avait offert et le passa à son poignet puis s'enfuit. Il courut à s'en donner mal à la jambe qu'il avait toujours abîmée puis ouvrit les portes du château qui lui paraissait être un tombeau désormais. Un tombeau abritant des adolescents suffisamment vicieux pour vouloir vous y enfermer à jamais, non sans vous avoir fait saigner auparavant.

La mangemorte. Cette fille de Serpentard: 15 ans. Leurs yeux; la même expression. Le visage un peu floue de la première mais si net, inoubliable de la seconde...Et son âge, sa jeunesse, sa haine qui n'y correspondait pas. C'était trop. Il n'avait même plus peur, juste la haine!

Alix longea le lac sans savoir comment partir d'ici. Sa course folle se transforma en pas rapides puis plus lents...Epuisé! Il était épuisé et ne s'en apercevait que maintenant. Le métisse remarqua également qu'il avait peur...Oui, derrière sa colère, finalement; restait cette crainte insoutenable de revivre une troisième fois la même scène, sans raison...Ou plutôt si une; mais qui ne valait rien: être soi-même. Bientôt l'adolescent arriva au bout du lac et dû faire demi-tour, il n'avait toujours aucune idée de l'heure ni de l'espace. Une silhouette au bord de l'eau l'éveilla cependant, suffisamment pour que le garçon lève la tête. Il accéléra le pas, puisant dans ses ressources pour la rejoindre.

C'était une fille. Portant un sac. Elle aussi. Elle partait.

Pas même surpris, il n'en avait tout simplement pas le temps. Pas même étonné donc Alix s'approcha de sa personne et remarqua son sac. Lui n'avait rien d'autre que sa lampe à piles étanche, son pull...Et le bracelet clipsé à son poignet qui ne servait à rien...Ah oui quelques pièces aussi; tant mieux! Les billets ne supporteraient pas l'eau. Ah bon? Depuis quand avait-il décidé en lui-même qu'il s'enfuirait par l'eau? Peut-être parce que c'était l'unique moyen...

Alix faisait pas mal de natation à cause de sa profession. C'était un sport décontractant et difficile à la fois, qui demandait beaucoup d'énergie et brûlait les calories. L'activité avait l'avantage de délier les muscles déjà existants mais tendus et d'en forger d'autres de façon harmonieuse et légère...De sorte à ne pas ressembler à un buldozer. Et puis surtout, luxe suprême ! On ne suait pas...Beurk, de la sueur... Bref la n'était pas la question, mais toujours est-il que le mannequin ne regrettait pas ses 8 années de nages intensives...Ah ça non! Serait-ce suffisant?

-Laisse-moi partir avec toi.

Ses yeux étaient plus sincères que jamais. Ressemblant à deux étoiles à cause de leur couleur or mêlée d'argent quoique d'un éclat plus suave. Nettement suppliant son regard n'imposait ni question, ni jugement envers la fille. Il voulait faire la même chose... Maintenant! Au plus vite. Elle s'appelait Cyanur, à la lueur faible de la lune il la reconnut. A cette même lueur diffuse Alix laissa entrevoir ses deux prunelles remplies de tristesse et de sincérité. A deux ils seraient plus forts et auraient moins peur...Car même les enfants les plus en colère sont emplis de crainte, n'est-ce pas? Elle aussi avait peur...N'est-ce pas?

-Cyanur, s'il te plaît. Laisse-moi venir. Je n'en ai pas l'air comme ça...Mais je n'ai rien de fragile! Je ne te poserai pas de problèmes

Hj: Pour la natation: source sûre...J'en ai fait pendant 8-10 ans et je continue avec la plongée et l'apnée ^^
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MessageSujet: Re: Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]   Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres] EmptyJeu 7 Mai - 3:10:00

Cyanur regardait la lune qui dansait sur le miroir de l’eau. Elle voyait de petit clapotis ici et là, preuve de l’activité de plusieurs espèces de poissons et autres créatures. Mais elle n’avait pas peur. Du moins, elle n’avait pas peur de ce qui se trouvait dans le lac. Elle se savait capable de nager à une vitesse fulgurante. Ce qui lui faisait peur, c’était l’inconnu. Elle ne connaissait rien de ce coin de pays. La blonde avait toujours vécu au Canada. Ce qu’elle connaissait de cette partie du monde où elle se trouvait se limitait à Poudlard et Pré-au-Lard. Il était impossible pour elle de fuguer à Pré-au-Lard, on la retrouverait trop facilement. Il lui fallait donc partir, là où elle ne connaissait rien. Seule…

Contemplant toujours le reflet pâle de la lune, la vipère se fit tirer de sa rêverie. Une voix qu’elle connaissait la suppliait de le laisser faire le voyage avec elle. Promptement, elle se retourna et posa son regard d’océan sur le garçon nommé Alix. Que venait-il faire ici? Et surtout, pourquoi voulait-il partir? Et s’il était là pour la dénoncer… Sur ses gardes, la petite se braqua.


« Alix… Qu’est-ce que tu fais ici? Tu sais l’heure qu’il est? Tu n’as pas le droit d’être dehors… »

Bon… Argument ridicule puisqu’il valait autant pour elle. Quelque chose dans le regard du troisième année, une lueur, le ton de sa voix… Quelque chose disait à la jeune fille qu’il était sérieux. Pour aller dans son sens, Alix demanda à nouveau. Il lui assura qu’il était assez solide pour le voyage et qu’il ne lui poserait pas de problème. La supplication non feinte du garçon calma la paranoïa de Cyan. Elle regarda le lac à nouveau, puis se retourna complètement vers Alix.

« Pourquoi veux-tu partir? Moi je part, mais je ne reviendrai pas. Jamais… Es-tu prêt à cela? »

Le Poison s’approcha d’Alix. Son regard était sérieux, dure. Son air était triste et résigné. Elle posa ses yeux d’azur dans les prunelles de son compagnon.

« Quelles sont les raisons qui te poussent à tout quitter? Les cours, le château, tes amis. Oublie-les… Oublie tout ceux que tu aimes ou que tu as aimés. Oublie ta famille, car tu ne les reverras plus… Alors dis-moi, Alix… Pourquoi? Quel mal se trouve ici, que tu tentes de fuir? »

Cyanur n’y allait pas de simple curiosité. Elle voulait être bien certaine que son potentiel compagnon de voyage ne pleurerait pas pour rentrer après seulement deux jours d’exil. La blonde se laissa tomber dans l’herbe et entreprit d’enlever ses souliers. Tout en défaisant ses lacets, elle parla. Sa voix était douce et calme, résignée.

« Moi, j’ai peur… Oui, j’ai peur. Depuis, l’an passé, depuis… Orion… J’ai vu les Serpentards de dernière année battre un de mes amis parce qu’il sortait avec une fille qui ne portait pas nos couleurs. J’ai tellement peur qu’on me fasse subir le même sort. Depuis ma rupture avec Orion… J’étais bien avant. J’étais respectée, j’avais des amis. Maintenant, je crains de montrer mon dos à un élève de Salazaar, de peur qu’on y plante un couteau. Je ne peux plus vivre comme ça. Chaque jour apporte sa terreur… Et je ne peux plus supporter de… de le voir… Maintenant que tu connais les vraies raisons de mon départ, libre à toi de me suivre. »

Elle acceptait. Oui… Au fond d’elle-même, elle savait qu’elle ne voulait pas faire le voyage seule. Après tout, elle s’entendait bien avec Alix. Elle ouvrit son sac et plaça ses souliers et ses bas à l’intérieur. Elle s’arrêta un instant et regarda le garçon.

« Nous partons par le lac. C’est la seule façon de quitter Poudlard sans se faire prendre. J’espère que tu n’as pas peur de l’eau et que tu sais bien nager. »
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MessageSujet: Re: Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]   Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres] EmptyJeu 7 Mai - 14:43:43

Présentement c'était Alix, le garçon fragile qui faisait face à Cyanur. Il était bagarreur mais n'avait que 13 ans et lorsque les fardeaux devenaient trop lourds à porter, il ployait. Lentement l'adolescent leva les yeux au ciel tandis qu'il écoutait la jeune fille parler. De tout, de rien. D'un long voyage à sens unique. " One way ticket" disait la chanson, oui c'était tout à fait ça " One way ticket to the blues". Bien entendu le garçon affolé tel un papillon attiré par la lumière ne se rendait pas compte que du danger que représentait ce "jamais". Il s'en approchait vivement, rassuré à l'idée de ne plus revivre... Jamais, telle souffrance. Malheureusement une lampe rassurante car remplie de rayons aussi luisans que le soleil brûlait les ailes du papillon lorsque ce dernier se posait dessus. Mais pour l'instant Alix ne s'en apercevait pas. Il voulait juste partir. Vers les étoiles, et elle lui semblaient plus accessibles là-bas, sur l'autre rive du lac, loin de ce qui lui servait de seconde demeure avant, avant elle. Elle aussi. Comme l'autre, dans une ruelle au Pré-Au-Lard. Devait-il la dénoncer cette fille monstrueuse? Cette miniature de Mangemort? On lui avait promis pourtant. Oui, les Aurors l'avaient félicité puis promis: Tu ne seras plus jamais attaqué, nous y veilleront. En toute récompensa son courage pour témoigner contre la Mangemorte malgré ses menaces, on l'avait encore agressé, sans raisons, au sein même du château.

Il n'avait rien dit pendant deux jours à l'infirmerie, pas décroché un seul mot et Madame Pomfresh qui, quelques heures plus tôt l'avait vu, rieur lors de sa visite n'avait pu que soupirer face à son silence. Lui qui réapprenait l'innocence de l'enfance venait de rencontrer un nouvel obstacle. Obstacle qu'il taisait cette fois. Pourtant l'infirmière avait été gentille. Pourtant Alix avait été tenté de lui faire confiance avant de se souvenir de la promesse des Aurors... Qui n'avait pas été tenue. Bien entendu il n'y avait pas vraiment de rapport entre les deux agressions mais il faut comprendre que le jeune mannequin n'avait que 13 ans; alors forcément ça devenait un peu trop... Il ne pouvait pas éternellemt lutter et dans sa fragilité, son esprit se mélangeait, confondant les deux attaques, perdant ainsi le sentiment de sécurité. Et si quelqu'un ne se sent plus en sécurité. Logique imparable, à moins qu'il ne veuille mourir ou souffrir encore: il part. Vers la lumière là-bas. Au bout du lac, battant bravement de ses petites ailes fines, jolies, si belles dans leur battement de détresse, mais inutiles au combat.

-Moi c'est parce que je n'ai pas le sang pur et que c'est un garçon que j'aime

Répondit-il en un murmure. L'histoire de Cyanur renforça son envie de partir de ce monde de fou, de torture. Un élancement franchit son poignet rien qu'en se souvenant du verre courant ses veines ou le tonneau d'insectes affamés au-dessus duquel la Serpentarde l'avait forcé à se pencher... Et les insultes. La douleur des mots, peut-être encore plus coupantes que le verre de la Mangemorte du Pré-Au-Lard, plus venimeux que les piqûres des fourmis dangereuses de la cinquième année.

« Nous partons par le lac. C’est la seule façon de quitter Poudlard sans se faire prendre. J’espère que tu n’as pas peur de l’eau et que tu sais bien nager. »

-Oui. Je sais bien nager.

Inutile de faire étalage de ses 8 ans de piscine. L'adolescent avait commencé à 5 ans, c'était très tôt et tant mieux aujourd'hui ça le servirait... Mais ils étaient en fuite, pas à un entretien d'embauche; La simple affirmation sûre de ses capacités suffiraient. Devait-il la dénoncer? Il ne savait que faire, c'était pour ça que Alix s'enfuyait... Pour réfléchir. Il avait oublié le jamais de Cyanur. Le jamais revenir lui semblait superficiel, inutile d'y songer. Le métisse voulait juste réfléchir avant de mettre le "bordel" dans Poudlard. Mais ça Cyanur ne devait pas le savoir, elle ne le laisserait pas partir... De toutes manières ils étaient désormais sur le départ, il n'était plus le temps de faire des promesses.... Et sinon Alix s'enfuirait seul, tant pis. Il serait mort de peur mais tant pis.

L'adolescent eut soudain souvenir d'avoir oublié quelque chose. Il fouilla dans ses poches et trouva un stylo bic qu'il gardait toujours, c'était bien plus pratique qu'un parchemin. C'est en revoyant l'arbre au grand tronc près duquel Alix avait demandé à Isaac de sortir avec lui que le garçon s'était rappelé qu'il devait au moins expliquer les choses à son petit ami. Saisissant sa baguette le Métamorphomage pointa une feuille de buisson et la transforma en un parchemin... Plus ou moins coloré de vert encore mais sur lequel on pouvait écrire toutefois. Le principal étant qu'il ait prit la texture du papier.

Citation :
" Isaac,

J'ai été deux jours à l'infirmerie. Tout le monde le sait mais seul toi doit être au courant du pourquoi pour le moment. C'était une élève de notre maison, comme au Pré-Au-Lard. Je sais que tu comprendras ce que je veux dire de part cette comparaison. Incroyable n'est-ce pas ? Je m'en vais, pas éternellement je te le rassure. J'ai juste besoin de temps pour penser, songer à ce que je dois faire, loin du château. C'est une fuite oui, mais tu te souviens de ce que je t'ai dis un jour? " Si parfois je suis fragile, je reviens sur mes pas lorsque je me sens plus fort pour achever ce que je n'avais pas eu le courage de finir." J'ai besoin de réfléchir intelligemment avant de mettre le bazar dans l'école mais aussi savoir ce que moi je veux, pour elle, contre elle. Je me venge toujours, elle ne s'en tirera pas ainsi. En fermant les yeux forts je crois que je reconnais son visage... Je n'oublie pas, tu sais, pour la vengeance, c'est plus pratique de savoir qui t'a fait du mal n'es-ce pas ?

Oui j'ai peur, de partir, de rester aussi. J'ai besoin de m'en aller, c'est trop dur pour le moment. Ne me juge pas toi qui fais face dans l'instant, moi j'ai besoin de revenir ensuite sur mes pas. Est-ce de la làcheté? Peut-être. Sans doute. J'ai prit ma baguette, mit un pull... Et mon stylo bic, c'est tout... Et je m'en vais maintenant. Je t'en prie, ne m'en veux pas. Je pense à toi Cariño.

Alix."

C'était une lettre qui demandait du soutien, tendre parce qu'il aurait besoin en cet instant qu'on le prenne dans ses bras... Mais ce ne serait pas le cas. L'adolescent plia le papier et le coinça dans une fissure bien cachée du tronc du chêne que Isaac retrouverait facilement. Les deux garçons se donnaient souvent rendez-vous grâce à ce moyen. Chacun d'entre eux passait le matin au moins une fois, vérifier que l'autre n'avait pas laissé quelque chose. C'est vrai ils étaient dans la même classe mais n'avaient pas les mêmes amis et faisaient parfois leur TP dans un autre groupe. Peu de fois, mais parfois quand même Alix prenait plaisir à laisser un petit mot gentil quand il ne pouvait pas se libérer et donner une heure. Il était sûrement plus romantique que Isaac. Ca devait être ça.

Revenant à Cyanur l'adolescent leva la tête, toujours effrayé mais calmé légèrement, presque heureux d'avoir pensé à écrire pour prévenir Isaac. Bien entendu l'adolescent avait prit ses précautions pour que Cyanur ne le voit pas faire. Ayant écrit et "posté" sa lettre pendant qu'elle se préparait ou regardait ailleurs. Le Métamorphomage n'avait rien à lui cacher, elle-même avait dû, pensait-il, laissé une lettre à ses amis. C'est juste que c'était intime et personnel. De ce côté là le modèle était quelqu'un de discret. Rien de vicieux donc, aucun sale coup dans le dos, juste un besoin d'intimité.

-Je suis prêt.

Décidémalgré son indicible peur, preuve qu'il n'était pas invincible; Alix retira ses chaussures et les tendit à la Serpentarde. Il était content que ce soit elle car s'était toujours bien entendu avec elle.Même si pendant la fête au début, la sorcière l'avait regardé en chien de faïence, paraissant un peu étrange. Mais en discutant le mannequin l'avait découverte aimable et loyale bien que tourmentée

-Tu veux bien les mettre avec tes affaires s'il te plaît. Je n'ai rien emporté. Mais rassure -toi, je ne piocherai pas dans tes réserves.

Qu'avait-il dans ce sac? Un peu de nourriture et ses habits sans doute. Alix était loin de se douter que la Serpentarde avait volé de l'argent, beaucoup qui plus est et pire encore les baguettes d'élèves qui n'avaient rien fait. Heureusement pour elle car dès lors, honnête dans son genre, le mannequin se serait fâché. Les innocents ne devaient pas payer les frais de deux fuyards... Même le prétexte d'urgence n'excusait rien.
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MessageSujet: Re: Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]   Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres] EmptySam 9 Mai - 0:57:23

Cyanur Dedrak n’était plus la seule détentrice de ses secrets. Maintenant qu’elle s’était confiée en toute honnêteté à Alix, elle attendait la même chose de sa part. Étrangement, elle n’arrivait pas à figurer les raisons qui poussait le garçon à vouloir la suivre. Quand on est ancré dans ses propres problèmes, on se croit seul au monde. Il est difficile d’imaginer qu’un mal hantait celui qui, d’apparence, paraissait si confiant. Mais cette rose qu’est la vie n’a pas qu’une seule épine. Animée d’une curiosité presque malsaine, la blonde voulait savoir quelle couleur avait cette épine qui torturait Alix.

Quand le Serpentard se confessa, la petite qui s’affairait à ranger ses chaussures dans son sac stoppa tout mouvement. Comment pouvait-on commettre autant de pêcher face à Salazaar en une seule phrase. Elle tourna sa tête vers lui, les yeux ronds. Il était non seulement un né-moldu, mais il était homosexuel. Après l’avoir regardé quelques secondes, elle retourna à sa tâche.


« Peu de mots pour un problème de taille. Enfin… Problème… C’est un bien grand mot. Je serais bien mal placé pour te juger simplement parce que tu es un né-moldu. Et pour ce qui est du fait que tu es gay… Bref… »

Il était inutile de dire que son côté féminin, plus prononcé que chez la majorité des garçon, n’avait pas échappé au regard d’azur de la Vert et Argent. Bon, elle n’allait pas jusqu’à dire qu’elle s’en doutait. Disons seulement que cette révélation ne la surprenait pas tellement.

Haussant les épaules, la vipère alla tremper un pied dans l’eau du lac. Elle était plus fraîche que froid, loin d’être désagréable. Au contact de l’eau sur sa peau, elle sentit une si grande excitation qu’elle aurait voulu se jeter toute entière dans le lac, à l’instant même. Le varan en elle appelait. Il criait, il voulait nager. Malgré les conseils d’un homme mystérieux rencontré dans un parc de Pré-au-Lard, la pauvre n’avait pas réussis encore à contrôler son animae. Il la torturait toujours autant quand l’appel de l’eau se faisait sentir. Son regard se perdant à la surface du lac, la jolie blonde eue de la difficulté à se contenir. Elle voulait plonger, elle en ressentait le besoin au plus profond de son âme. Son petit varan supportait mal la privation de sa baignade. Quand son esprit reprit le dessus sur l’animal, elle se retourna, fuyant le lac du regard. Elle sursauta en voyant Alix lui tendre ses souliers. Il voulait qu’elle les mette dans son sac. Elle sourit et les attrapa.


« Aucun problème… De toute façon, c’est toi qui devras traîner le sac dans l’eau. Je crois qu’il sera un peu lourd pour moi. »

Le Poison déposa son sac sur le sol et l’ouvrit. Mis à part la paire de chaussures de la petite, on pouvait y voir u peu de nourriture et une baguette qui dépassait. Elle fit un signe de la main à son compagnon de voyage afin qui range ses soulier dans le sac. Machinalement, Cyan enleva son chandail et l’envoya grossièrement dans le sac. Elle retira aussi ses pantalons. En un instant, la jeune fille était complètement nue, exposant sa peau pâle aux rayons de la lune et au regard du garçon. Le sachant indifférent à ses courbes, elle ne prit pas la peine de se camoufler.

« Oh! J’allais presque oublier. »

Portant deux doigts à sa bouche, Cyanur siffla un bon coup. Quelques secondes passèrent sans signe de quoi que ce soit. Puis, la silhouette d’un oiseau se dessina dans le ciel. Le hibou gris et brun se posa aux pieds de la jeune fille. Il était pratiquement identique à Gaston, le hibou de la famille Dedrak.

« Alix… Je te présente Gaston 2. Il va faire le voyage avec nous, au cas où nous aurions besoin d’écrire à quelqu’un. »

Gaston 2 secoua ses plumes. Il ressemblait comme deux gouttes d’eau à Gaston, c’était à s’y méprendre. Une seule distinction près, il semblait plus intelligent. Cyanur fit entrer tous ses vêtements dans le sac et le referma. Elle le tendit à Alix et le regarda droit dans les yeux.

« Voici un autre secret que je vais te confier. Je vais te montrer comment je compte traverser le lac facilement. »

Cyan ferma ses yeux bleus d’océan. Soudainement, sa peau devint livide, voir blanche. Des écailles commencèrent à apparaître sur ses bras, son ventre, son dos. Tranquillement, elle se transmutait en varan. Dès la transformation achevée, l’animagus ne pu se retenir. Elle plongea directement dans le lac. Gaston 2 s’envola et décrivit des cercles au dessus de Cyan. Le lézard posa son regard étrangement toujours bleu sur le garçon, lui signifiant qu’elle n’attendait plus que lui.
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MessageSujet: Re: Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres]   Adieu, monde cruel [Terminé, suite à Londres] EmptySam 9 Mai - 7:34:06

« Peu de mots pour un problème de taille. Enfin… Problème… C’est un bien grand mot. Je serais bien mal placé pour te juger simplement parce que tu es un né-moldu. Et pour ce qui est du fait que tu es gay… Bref… »

-Humm ?


Bref quoi? Cela la dégoûtait-il aussi? Elle ne pouvait pas juger le fait qu'il soit "né-moldu"-pas vraiment en fait. Sa mère était cracmole et son père dit sang-de-bourbe-ne la dérangeait pas mais elle n'avait pas finit sa phrase, ce que cela signifiait? Le garçon n'en saurait rien mais tant pis; au moins Cyanur ne le brima pas, se contentant d'un haussement d'épaules. Abandonnant le sujet qui n'avait rien a voir avec la fuit.-Enfin si, mais disons qu'il n'était pas utile de l'aborder pour réussir à partir d'ici- l'adolescent tourna une dernière fois la tête vers le grand arbre qui, il le savait, protègerait son petit mot jusqu'au lendemain, le temps que son petit ami le trouve.

« Aucun problème… De toute façon, c’est toi qui devras traîner le sac dans l’eau. Je crois qu’il sera un peu lourd pour moi. »


Alix hocha la tête et attrapa sans façon le sac que la jeune fille venait de refermer. A la lueur de la lune le sorcier avait pu voir un peu de nourriture dépasser ainsi qu'une baguette; rien de plus normal évidemment... C'était la sienne, et puis l'on avait toujours besoins de vivres; Cyanur avait été plus prudente que lui, ayant déjà tout prémédité en avance, c'était fortement à supposer.

« Oh! J’allais presque oublier. »

Le mannequin sursauta et leva les yeux au ciel, suivant la descente de l'animal. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres tandis que ses yeux se stabilisèrent alors que le hibou avait enfin atterrit. Gaston 2? Etrange nom... Pas très poétique en tout cas. Le métisse approcha sa main lentement pour montrer au rapace qu'il n'y avait rien à craindre venant de sa part, Alix aimait beaucoup les animaux; ils étaient doux, dévoués et se moquaient bien de votre statut: riche, pauvre, beau, moche, intelligent ou bête. Vraiment la jeune fille avait pensé à tout! Un hibou personnel en cas de besoin ou de danger, Cyanur était une personne prudente qui tenait apparemment à sa vie. Tant mieux, c'était plus rassurant que de se retrouver avec une casse-cou se moquant de sa survie sous prétexte qu'elle "ne vaut plus rien alors tant pis si je meurs". Non vraiment, l'adolescent n'aurait pas été rassuré de faire le chemin avec une personne aux tendances suicidaires... La Serpentarde était tout sauf ça, un souci de moins parce que ce n'était pas non plus son genre. Surtout qu'il avait une vengeance à méditer contre la Verte et Argent qui lui avait fait du mal.

Par contre à défaut de ne pas être suicidaire, on pouvait aussi dire de Cyanur qu'elle n'était franchement pas pudique. Bon d'accord pour une fuite, c'était normal de ne pas faire de "chichis"... Mais de là se déshabiller devant lui comme ça sans même le prévenir. Non pas que ce soit laid à regarder. A 13 ans il se fichait de la beauté d'un corps de femme dénudé à vrai dire mais ça n'en restait pas moins gênant. L'adolescent se tourna et ferma les yeux par pur respect; espérant que la jeune fille allait le prévenir quand elle aurait fini. Mais ce ne fut pas l'habituel " c'est bon" lâché de façon se voulant désinvolte qui le fit se retourner sinon cette phrase:

« Voici un autre secret que je vais te confier. Je vais te montrer comment je compte traverser le lac facilement. »


Alix retint un petit cri de surprise, qui s'il n'avait pas été étouffé aurait été très efféminé à n'en pas douter. Mais comme cela aurait été peu discret et que le mannequin avait un minimum de réflexe pour suivre une certaine intelligence il avait pu se retenir, se contentant de poser une main sur son coeur... De manière toute aussi féminine vous me direz mais silencieuse au moins. La créature qui lui faisait face était une bête de légende qui disait-on... Pouvait en une morsure vous refiler une dizaine de maladies et d'infections récupérées sur ses anciennes proies-souvent descharognes- Pas de doute cet énorme varan était horrible-aux yeux d'Alix hein^^-Quoique celui-ci l'était un peu moins grâce à son regard d'azur joli comme tout. Une trace d'humanité persistait en elle, c'était assez extraordinaire... Magique même.

Alix qui aimait beaucoup les animaux avait demandé au professeur McGonagall si lui aussi pourrait un jour devenir Animagus et il avait failli pleurer de dépit en apprenant que non. Son don de métamorphogie, inné bien sûr résultait d'une ADN viable mais instable; seuls les éléments les plus importants étaient immuables; cependant le reste n'était que du flou, capables de changer leur gêne à l'infini, et ce pour une durée indéterminée après une transformation. Si l'envie lui prenait d'avoir à jamais les yeux bleus, après un vague instant de concentration le jeune garçon parviendrait à modifier ce gêne puis resterait ainsi sans efforts. C'était bien joli cette elasticité mais elle empêchait alors à son corps d'avoir une base pour voir s'installer par-dessus un don d'Animagi. C'était impossible... Un peu comme un terrain très fertile et agréable à vivre mais dont la terre était trop instable pour accueillir une belle maison en plus. Un peu triste à vrai dire parce que le jeune sorcier avait vraiment de la volonté et était prêt à se jeter corps et âme dans les demandes de papiers à remplir pour plus tard, l'autorisation du ministère et tout. Mais vu comme Cyanur avait présenté la chose, c'était certain... Son don à elle n'était pas déclaré. Du coup Alix ressentait une certaine admiration pour une gamine de 13 ans si douée... Et peut-être un peu de jalousie car son don à lui ne servait à rien sinon pour la mode-croyait-il- et n'était toujours pas contrôlé... Ou alors tout juste pour empêcher les agaçants changements de couleur selon ses humeurs. Sans compter qu'il était loin d'être secret... Mais bon; il était content pour elle aussi.

Par contre lui, en parlant d'être heureux pour Cyanur allait avoir froid dans l'eau. Il ne fit cependant aucune manières-ce qui revenait à un miracle vu l'individu-et se glissa dans l'eau. Ses vêtements qu'il avait gardé-Il n'y avait plus de place dans le sac et merci bien; le lac était assez gelé comme ça-. L'adolescent esquissa quelques mouvements de brasse vigoureux pour maintenir le peu de chaleur que son corps avait conservé. En sortant Alix jetterait un enchantement pour se sécher, ce n'était pas si sorcier ( HJ: Razz ! Désolé, il fallait que je la fasse) que ça pour un troisième année quand même.

-Si il y a des bêtes
-Il n'y avait pas à dire, le pauvre modèle se sentait un peu stupide et inquiet à la fois de parler à un lézard géant quant bien même c'était sa camarade de cours-Tu me protègeras hein ? J'ai ma baguette mais je crois que ton animae est bien plus pratique pour ça.

Il remonta le sac sur son dos et jeta une dernière fois un regard au château tout entier, n'osant plus poser son regard d'or sur l'endroit où sa lettre était cachée. Le garçon se tourna finalement et attendit les ordres de la fille métamorphosée. Finalement l'adolescent décida de ne plus avoir peur et de se sentir rassuré par sa sa "monstrueuse" présence. Elle était de son bord, tout allait bien.

De toutes manières ce n'était pas vraiment une fugue... C'était juste pour revenir; bientôt Alix reviendrait avec sa décision prise. La plus sage possible.
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