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 B.U.S.E. Métamorphose
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MessageSujet: B.U.S.E. Métamorphose   B.U.S.E. Métamorphose EmptyVen 1 Mai - 15:47:32

METAMORPHOSE
Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire




Consignes :
* Cet examen s'adresse uniquement aux élèves de 5ème année.
* Si vous avez choisi de passer cet examen, envoyez la première partie par MP à Rose Bennet ainsi qu'à Minerva McGonagall. La deuxième partie doit en revanche être postée sur le forum à la suite de ce message.
* Les notes seront affichées dans le topic "Résultats".
* Vous avez jusqu'au 30 Mai à minuit (IRL) pour répondre à cet examen.



Partie I: Questions

1.Pourquoi est-il important d'être concentré lors d'une métamorphose, quels sont les risques d'une mauvaise concentration?

2.Citez la formule du sortilège de transfert et décrivez rapidement ses effets

3.Citez une des utilisations possible d'un sortilège de transfert, avec un exemple

4.Citez les effets d'un sortilège de disparition

5.A quoi sert la métamorphose similaire ? Décrivez et donnez un exemple

6.D'où viennent les difficultés liées a la métamorphose dite « In vivo »? Quelles sont les risques à prendre en compte?

7.Quels sorts peuvent êtres utilisés pour faire pousser une queue à un animal qui n'en a pas?

8.Pourquoi est-il difficile, voir impossible de transformer un arbuste en cheval? Citez les causes et expliquez pourquoi.

9.Un troll vous attaque avec sa massue, citez trois moyens de vous en sortir à l'aide de la métamorphose.

10.Donnez la description complète, avec formule et une utilisation possible d'un sort de métamorphose de votre choix.


Partie II: Pratique

Sortilège de transfert
A l'aide d'un sortilège de transfert, dotez un furet de huit pattes et de quatre oreilles, pas plus, pas moins.

Sortilège de disparition
A l'aide d'un sortilège de disparition, faites disparaitre ces pattes et oreilles en trop, mais seulement les éléments en trop. Faire disparaitre un bout du furet vous fera perdre des points.
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  • Lellia Windfall
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      Baguette magique: Saule pleureur
    Lellia Windfall
MessageSujet: Re: B.U.S.E. Métamorphose   B.U.S.E. Métamorphose EmptySam 23 Mai - 18:57:21

[HJ: La première partie a été envoyée aujourd'hui]

Partie II: Pratique

La métamorphose. Lellia était intimement persuadée que la personne qui avait inventé cette discipline était un dangereux personnage, sans doute un type de l’acabit de Voldemort ou aurait bien aimé lui ressembler en tout cas. Car ce truc était sans doute l’épreuve la plus difficile que la Gryffondor avait eu à passer jusqu’à présent. Même l’exam’ de sortilèges et enchantements avait été plus facile et pourtant ce n’était pas peu dire. Et encore, heureusement que la cinquième année n’avait pas poussé le bouchon un peu plus loin en s’essayant aux BUSES d’arithmancie et d’études des runes, avec ça elle n’aurait même pas eu besoin d’aller aux épreuves pour obtenir ses notes, deux magnifiques T auraient purement et simplement décorés son bulletin. Enfin bon, pour l’instant elle devait se concentrer sur ce qu’on lui demandait et donc sur cette nondidiou de métamorphose. Pour une fois elle avait même réussis à se montrer sérieuse et à arriver un peu plus tôt que l’horaire demandé devant la salle d’examen, cependant en quelques secondes à l’intérieur de cette salle tout son beau courage et sa belle détermination s’envolèrent en fumée, en effet ce qu’on lui demandait était une chose qu’elle n’avait jamais totalement réussis, en fait, depuis son tout premier cours à Poudlard elle avait eu du mal avec la métamorphose, quand on lui demandait de transformer une pelotte d’aiguilles en un hérisson elle le faisait mais l’hérisson était rouge, c’était comme ça avec elle, elle personnalisait toujours ses sorts sans même le vouloir tout simplement parce qu’elle n’arrivait pas à se concentrer pendant suffisamment longtemps. C’était bête oui mais elle n’y pouvait malheureusement pas grand-chose. Surtout que ce coup ci c’était une métamorphose multiple sur une bestiole vivante, si elle ne faisait pas gaffe elle allait finir par lui donner des pates plutôt que des pattes et croyez moi, la professeur verrait forcement qu’il y avait comme un petit problème et que des spaghettis n’avaient strictement rien à voir avec ce qui était demandé au départ. Grimaçant légèrement, la jeune fille se demandait si elle n’aurait pas mieux fait de faire demi tour en prétextant une étrange maladie subtropicale mais bon elle était là et malheureusement pour elle et le furet, elle allait bien devoir essayer de faire quelque chose.

La baguette à la main, elle hésitait un peu sur la marche à suivre, est ce qu’elle pouvait s’y prendre en plusieurs fois ? Sans doute pas sinon tout aurait été beaucoup plus simple. De plus, on ne lui précisait pas si les pattes et les oreilles devaient appartenir à la même espèce ou non, la jeune fille aurait tout aussi bien pu s’amuser à faire apparaitre des oreilles d’éléphants et des pattes de girafes mais il lui semblait que l’idée était bien trop difficile à atteindre pour elle et qu’en plus la professeur aurait pu ne pas apprécier la plaisanterie. Bon, il lui fallait donc faire apparaître…huit pattes et quatre oreilles… non mais sérieux, ils pensaient réellement qu’un élève de cinquième année pouvait réussir un truc pareil ? [/i]

*Tu sais que ça fait 5 minutes que tu ne fais et dis rien là ?……..Youhouuu Lellia, tu m’écoutes ? C’est ta conscience qui te parle, fait n’importe quoi et massacre ce pauvre furet ! Quoi ? Non mais ça va pas la tête ? Bon alors concentre toi au lieu de penser à des bêtises !*

Quelques secondes de réflexion plus tard et une bonne inspiration, la brune leva enfin sa baguette et lança le maudit sort en croisant les doigts de sa main libre. A peine le sort fut il lancé que la capitaine de Quidditch ferma les yeux pour remettre à plus tard la constatation de sa nullité absolue. Néanmoins, lorsque enfin elle eut assez de courage elle pu voir avec surprise qu’elle était bien moins nulle que ce qu’elle pensait. Bien entendu le sort n’avait pas totalement réussis puisque l’une des pattes ressemblait effectivement plus à une spaghetti qu’à autre chose et qu’une oreille tirait subtilement sur le rose mais au moins, le furet s’en sortirait vivant. N’empêche Lellia s’était toujours demandé pourquoi les sorts pouvaient aussi facilement mal tourner alors que quand on le voulait c’était pile poil le genre de résultat totalement impossible à avoir. A croire que l’échec était plus fort que tout, la logique même ne pouvait rien contre ça.

Maintenant venait la partie difficile (comme si la partie précédente avait été facile -__-) faire disparaître ces bouts de pattes qui handicapaient péniblement la pauvre bête, elle tournait en rond depuis un petit moment et ne s’arrêtait que pour gratter les oreilles supplémentaires qui lui avait subitement poussées sur le dos, une bête de cirque voilà ce que c’était ! Les scientifiques moldus auraient pu s’amuser pendant des heures avec cette bestiole avant de la tuer pour la décortiquer et comprendre ce qui lui était arrivé. Ce qui n’aurait sans doute servi à rien mais bon, il faut bien amuser les moldus de temps en temps, non ?

Bon un sortilège de disparition, ça devrait le faire normalement. La Gryffondor se concentra alors autant que ses capacités intellectuelles le lui permettaient, son regard braqué sur le furet, elle essaya de ne penser qu’aux pattes et aux oreilles supplémentaires, de les isoler totalement des autres pour ne toucher qu’elles et finalement quand elle réussit à faire le vide dans son esprit en dehors de ses cibles, elle ouvrit la bouche et lança le sort :


“Evanesco !”

La surprise se mêla alors à la joie quand elle constata que pour la toute première fois de sa vie un sort de métamorphose qu’elle avait elle-même lancé avait finit par fonctionner comme prévu. En effet, le furet s’était remis à gambader comme si rien ne lui était arrivé, il n’avait plus que ses 2 oreilles d’origine ainsi que ses 4 pattes. Trop heureuse pour rester dans une salle où elle ne pouvait pas manifester sa joie comme elle le voulait, la cinquième année salua d’un sourire la professeur avant de sortir. N’empêche qu’il devait y avoir quelque part sur Terre des furets auxquels il manquait des pattes et des oreilles vu qu’elle les avait transféré puis fait disparaitre sans le moindre état d’âme….
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MessageSujet: Re: B.U.S.E. Métamorphose   B.U.S.E. Métamorphose EmptyMer 27 Mai - 14:07:58

(Première partie envoyée, il y a quelques minutes.)

Partie Pratique.

Zélie avait toujours adoré la métamorphose. Ce qui était une chose relativement bien n’est-ce pas ? Sauf qu’elle avait toujours trouvé cette matière inutile et très compliquée. En effet, elle ne cessait de galérer, avec ces formules bizarres. Puis ce n’était pas simple de changer une chose en une autre, pas du tout même. Alors oui, cette matière était peut-être la plus stressante pour la jeune fille. Elle avait révisait certes, et était bien heureuse en voyant que la partie théorique était terminée. Mais le pire était encore à venir. En effet, l’épreuve pratique. Devant des gens, faire usage de la métamorphose. Quoi de plus humiliant si on fait disparaître un objet ou un animal inh ? Non vraiment, la rouquine redoutait plus que tout cette matière. Il lui semblait impossible d’atteindre la moyenne, c’est pour vous dire.
Mais quand faut y aller, faut y aller. A la guerre comme à la guerre. Et pas de chichis.
C’est ainsi que la Serdaigle rentra dans la grande salle. Un jury l’attendait, l’air serein, alors que, Zézette, l’air serein, et ben elle l’avait pas. Loin de là. Elle sentait son estomac faire des galipettes, et sa gorge se tordre en lui conseillant de se tirer d’ici en courant. C’était la seule matière ou cet effet-là se produisait. Vraiment inh, qu’est-ce qu’on fait pas pour réussir ses examens. J’vous l’dis moi.
La Bleue et bronze se plaça donc devant le jury, un léger sourire tordu sur les lèvres.


« Bonjour Mademoiselle Colien. L’épreuve est la suivante, à côté de vous, sur la petite table, se trouve un furet. Vous avez pour tache de faire en sorte qu’il ait huit pattes et quatre oreilles. Pas plus. Pas moins. Une fois cette partie de l’épreuve accomplie, vous ferez disparaître les pattes et les oreilles en trop. Attention, seulement les éléments en trop ! Si vous faites disparaître un bout du furet, vous perdrez des points. C’est à vous. Prenez votre temps. »

La cinquième année s’obligea à ne pas écarquiller ses grands yeux verts. Non, il fallait avoir l’air d’une fille intelligente et qui savait très bien ce qu’elle devait faire. Bon, elle savait ce qu’elle devait faire, et comment. Mais le problème c’était que huit et quatre étaient de grands chiffres tout de même. Que des sadiques dans le jury, vraiment. Mais bon, un peu de courage quand même ! La rouquine déglutit lentement et regarda le furet.
Qu’il était chou comme ça. Avec ses petits yeux marrons. Il devait souffrir vraiment. Puis huit pattes à faire pousser, ça faisait mal quand même ! Quatre oreilles, non mais vraiment. Le soin des animaux, y connaissaient pas ici. Soit.

Il fallait bien réfléchir à présent. Le furet est normalement doté de quatre pattes. Où faire apparaître les quatre en plus ? Simple. Au milieu. Comme une chenille. Bon, jusque là, ça allait très bien. Maintenant les oreilles. On les met où ? A côté de la bouche ? Non, quand même pas. Bien, ce sera sur le front alors. Le pauvre quand même. Il avait l’air si doux pourtant.
Zézette ferma les yeux durant quelques instants. Le jury allait s’en doute s’impatienter mais il fallait qu’elle réfléchisse réellement, elle ne pouvait se tromper. Puis bon, elel refusait catégoriquement de faire du mal à cet animal si mignon. Et si elle ne réussirait pas l’épreuve, il allait souffrir. Ah ça non. Hors de question.
Concentration maintenant. La rouquine visualisa le furet, avec quatre pattes en plus, et deux oreilles. Tout semblait parfait. Elle ferma encore plus ses yeux pour que l’image soit gravée dans son cerveau. De plus, elle connaissait la formule. Elle ouvrit les yeux et regarda le jeune furet. Oui, elle le voyait avec ses membres en plus. C’est parti mon kiki.


« Pars Muto ! »

Elle avait tant redouté ce moment que rien de voir l’animal ébahi, ne sachant pas où se mettre et avec quatre et deux oreilles en plus, la rouquine se retint de ne pas sauter au plafond. De rire et crier. Elle avait fait la première partie de l’épreuve. Et s’il avait un défaut dans les pattes en plus, elle ne le vit pas. Pour elle, elle avait ce qu’il fallait, et le furet avec huit pattes et quatre oreilles. Ni plus, ni moins.
Mais c’était loin d’être fini, elle n’était qu’à la moitié la pauvre. Pas du tout au bout de ses peines. Il fallait faire disparaître à présent. En soi cela ne semblait pas si compliqué inh. Un sortilège de disparition. Bon allez. Courage. De toute manière, c’était vite fait, étant donné que la rouquine n’en connaissait qu’un.
Elle regarda l’animal transformé et l’imagina normalement, avec le nombre de pattes normal ainsi que le nombre d’oreilles.
Let’s go.


« Evanesco ! »

Un sortilège relativement simple. Zélie regarda le furet. Etait-ce parfait ? Pratiquement oui ! En fait oui. Ca l’était. L’animal était de nouveau redevenu comme il l’était quelques minutes plus tôt.
La Serdaigle sourit une nouvelle fois et regarda le jury. Il était neutre, et ne laissait paraître aucun sentiment, malheureusement pour la rouquine, mais c’était leur rôle après tout. Normal.


« On vous remercie. Au revoir. »

Avait-elle réellement réussi l'examen? Oui et non, du moins c'est ce qu'elle supposait. Elle espérait, tout simplement. Si elle avait la moyenne, c'était bien, même très bien, et si elle ne l'avait pas, et bien tant pis. Elle aurait au moins fait de son mieux.
Mais quand même, elle sortit de la salle le coeur beaucoup plus léger que lorsqu'elle était entrée.
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: B.U.S.E. Métamorphose   B.U.S.E. Métamorphose EmptySam 30 Mai - 13:15:45

Beaucoup d’élèves à Poudlard s’accordaient à dire que la métamorphose était la matière la plus compliquée de leur emploi du temps. Mervin ne saurait leur donner tort. Pendant les travaux pratiques, il se maintenait à la moyenne, se contentait de l’à peu près. Ce n’était pas catastrophique, loin de là, mais ses créations gardaient toujours un caractère grossier. Il ne mettait pas beaucoup de cœur à l’ouvrage, surtout lorsqu’il devait s’occuper d’animaux. Les objets inanimés lui réussissaient assez bien. Immobiles, sans âmes, ils subissaient les altérations de la magie avec indifférence. Mais que dire de ces pauvres créatures, posées, devant lui, inquiètes et tremblantes, sur son pupitre d’écolier ? Il n’aimait pas l’idée d’en faire ses cobayes. Il n’avait pas envie qu’une maladresse leur cause un traumatisme. Les animaux ne comprenaient pas la magie humaine, ils la subissaient. Créer des ersatz d’êtres vivants, au contraire, était étrangement satisfaisant. Il se souvenait des légendes anciennes qui expliquaient la naissance des peuples. La terre, les pierres, les fourmis s’étaient levées pour accomplir la volonté d’une divinité. Et si l’antiquité disposait des plus grands sorciers ? Mervin se le demandait souvent. Les plus vieilles histoires du monde le plaçaient dans un univers où la magie semblait illimitée, pure et indisciplinée. Dumbledore ou le terrible Lord n’étaient rien à l’aune des mages qui, des millénaires plus tôt, inscrivaient leur nom sur les grands manuscrits d’histoire. En ces temps reculés, la métamorphose avait son petit succès. Il s’agissait, au final, d’un art très ancien, qui avait été jusqu’à marquer les fondements de la culture occidentale moldue. Pourtant, ses effets l’étonnaient toujours. Comment une chaise de bois, de métal, pouvait-elle se courber, s’attendrir, puis japper, courir sous la forme d’une canidé de chair et de sang ? Il insufflait la vie à la matière figée. Alors, autour de lui, tout n’était qu’unité. Les illusions variaient, les objets trouvaient la réalité qui leur convenait.

Fasciné par l’essence de vie présente en toute chose – preuve en était qu’un bois mort ne donnait rien de bon – Mervin formait des animaux surprenants de réalisme. Mais ses petits sujets, timides, doux et craintifs n’étaient d’aucune utilité. Trop faibles, ils retrouvaient vite leur immobilité originelle. Passer du vivant au matériel lui posait plus de difficultés. Cette fois, le souci inverse se produisait. La métamorphose durait plus longtemps, mais elle gardait une trace évidente de la volonté qui l’habitait. Sa dernière tentative avait donné une boîte à bijou sauteuse qui croassait dès qu’elle s’ouvrait. Le Serpentard se réjouissait de ne pas passer ses buses sur le sujet. Les examens théoriques, prévisibles, revenaient sur les sortilèges d’apparition/disparition et de transfert. Les deux pratiques, découvertes cette année, étaient terriblement complexes. Il ne s’agissait plus de modifier l’apparence. Les objets n’étaient plus d’argiles, les élèves ne s’improvisaient plus Jupiter ou Pygmalion. Ils partaient du concret, ou du néant. Ce qui existait pouvait disparaître, changer de place, sortir de nulle part. Alors, la métamorphose devenait trompeuse. Mervin avait très vite mesuré l’intérêt qu’il y avait à maîtriser ces sortilèges. Soustraire des preuves accablantes à la vue des autres en un tour de baguette était salvateur dans de nombreuses situations. Il avait étudié le sujet avec intérêt. Il avait l’avantage de s’écarter du cadre des examens. Sur les petites surfaces, il s’en tirait très bien. Bagues, crayons et dés à coudre s’effaçaient, comme gommés sur l’esquisse d’un peintre. L’ennui c’était qu’il ne les retrouvait jamais. Les sortilèges d’apparition lui résistaient encore. Cependant, ils n’étaient pas à l’ordre du jour. Leur professeur leur accordait plus de temps. Ainsi, la pratique l’inquiétait peu. Il ne voulait pas une note exceptionnelle, à la hauteur de son talent et de sa passion, et il ne s’attendait pas à un résultat lamentable. La métamorphose était une magie plutôt sûre, tout en méthode. Une fois les mouvements devenus naturels, la réussite était assurée.

Devant le jury, le rouquin arborait un sourire affable. Séduire les examinateurs était aussi un moyen de se persuader qu’ils étaient de votre côté, qu’ils vous trouvaient aimable, digne de leur bonté. Ses bonnes dispositions s’effacèrent légèrement lorsqu’il vit les furets, des animaux. Ce n’était pas surprenant. Face à du vivant, la concentration était plus pénible. Les pauvres mustélidés s’agitaient dans leurs cages, tournaient en rond, se heurtaient aux barreaux. On lui demandait d’utiliser un sortilège de transfert, puis de disparition sur les pattes et les oreilles des pauvres mammifères, qui, naïfs, espéraient retrouver leur liberté. D’un air plus hésitant, le Serpentard soutint le regard impassible de la femme du milieu. S’il voulait passer l’épreuve, il devait, en toute logique, déposséder un adorable furet de ses pattes, et de ses oreilles, créer un monstre difforme sourd et reptilien. C’était cruel, ces petites bêtes lui étaient trop sympathiques. Les furets faisaient d’excellents compagnons, malicieux et joueurs, quand ils ne saignaient pas toute une basse cour en une nuit. En classe, ils avaient déjà travaillé sur des animaux plus petits. Mademoiselle Bennet leur assurer qu’ils n’étaient pas réels. Cependant, pris de doute, confronté à des visages sévères, différents et inconnus, Mervin préféra s’en assurer.


- Les furets ne risquent rien, n’est ce pas ?

- A part retrouver la forme d’un rouleau à pâtisserie non, je ne crois pas, répondit l’homme de droit en ricanant.

Le Serpentard acquiesça, silencieux. Ses traits, d’une parfaite neutralité, dissimulaient une lourde aversion. Son inquiétude n’était pas drôle, elle était légitime. Pour lui, il ne s’agissait pas d’un excès de sensiblerie mais de responsabilité. Il ne ferait rien s’il devait mettre une vie animale en danger. Rire de lui était imbécile. Et quel était l’intérêt de donner huit pattes à un furet ? Le mustélidé n’irait pas plus vite. Il serait incapable de coordonner ses mouvements avec des membres auxquels son cerveau n’était pas habitué. Sur des créatures féroces, la technique était peut-être efficace mais injuste. Priver un sorcier d’une main présentait déjà un plus bel avantage, une victoire certaine en duel. Oserait-il aller jusque là cependant ? Les raisons éthiques, les lois ne lui posaient aucun problème. La simple pensée de ne pas placer le sortilège au bon moment et de recevoir un retour violent le dissuaderait d’essayer, en face à face du moins.

Abandonnant ces considérations inutiles, Mervin prit un furet dans chaque main. Un sortilège de transfert impliquait deux sujets. Il refusait de toucher un animal qui chassait à des kilomètres de là. Les mammifères, très convaincants, se débattaient entre ses poings. Ils balançaient leur queue et essayaient de le mordre avec leurs petites dents pointues. Leurs poils, un peu rêches, reproduisaient leur fourrure à la perfection mais la vie ne battait pas en eux. Ni chaud, ni froid, leur corps lui donnaient la désagréable impression de tenir un simple bout de viande élastique. Bien qu’ils ne fussent que des objets animés, le jeune Caerwyn les rassura d’une voix douce. Il les posa dans une petite cage, sur la table où devaient s’illustrer les élèves. Les furets, piégés, s’agrippèrent au grillage. Il fallait lancer un sortilège de transfert parfait sur ces véritables boules d’énergies. En métamorphose, il n’était pas nécessaire de viser correctement. La concentration, la vision d’espace occupaient un rôle décisif. Lorsqu’il se coupait des perturbations extérieures, il pouvait sentir l’environnement proche vibrer, entourer mentalement ce qui devait changer, évaluer les distances, les mouvements, la taille, le poids, la matière. En l’occurrence les furets occupaient un cercle réduit, délimité par une prison d’acier. Il ignora les barreaux, son esprit les évinça afin de le laisser seul avec les animaux. L’un des furets perdrait quatre pattes et deux oreilles, et l’autre en hériterait. L’action l’embêtait toujours un peu. Il n’avait aucune envie d’amputer cette pauvre bête. Ca chose qui en résulterait l’effrayait. Mais il n’avait pas le choix. Sous le corps allongé, quatre pattes courtes et griffues se déplaçaient. Elles supportaient l’animal, le menaient d’un bout à l’autre de la cage. Avant de les lui retirer il évalua les endroits où il était possible de les greffer à son semblable. La décision fut prise très vite. Le furet le plus chanceux gagnerait deux nouvelles pattes de chaque côté du corps, entre les originales.

Le transfert se répéta dans sa tête. Les quatre membres quittaient en même temps le ventre du premier sujet et apparaissaient sur le second. Les deux oreilles, très petites sur un furet, se développaient derrière celles de leur nouvel hôte. Au final, ces dernières poseraient le plus gros problème. Elles étaient moins visibles, plus discrètes, et, en métamorphose avancée, c’était les détails de ce genre qui résistaient. Trop concentré sur les gros éléments, le lanceur négligeait souvent l’accessoire. Mervin n’avait pas l’intention de se tromper. Son transfert, peu audacieux puisqu’il utilisait l’animal le plus proche de lui ne parlait pas en sa faveur. La faiblesse ne lui était pas permise. Il ferma les yeux un instant en serrant sa baguette, puis l’éleva, et prononça la formule, le schéma de la transformation bien inscrit dans son esprit. L’incantation était simple, il devait juste appuyer la dernière consomme du premier mot.

- Parsss muto !


Un couinement plus tard, les furets reprenaient leurs mouvements mécaniques. Le premier, privée de ses pattes, se tortillait et roulait au fond de la cage comme un serpent à fourrure. Des petits trous apparaissaient là où les oreilles avaient été retirées. Mervin était horrifié. Incapable de contempler plus longtemps cette triste erreur de la nature le gallois se tourna vers l’autre furet. Créature étrange dotée de huit pattes, il n’avait en rien perdu ses habitudes, et tournait à vive allure en ignorant ses membres amorphes. Aurait-il pu les rendre efficaces ? Un doute anxieux le prit. Pour lui, l’exercice était physiquement impossible. Très pragmatique sur certaines choses, le Serpentard était incapable d’imaginer un animal qui n’existait pas, et, surtout, n’avait aucune raison d’exister. De toute manière, il était trop tard pour revenir sur la question. A présent, les excroissances méritaient d’être supprimées. On ne lui demandait pas de restituer les éléments en utilisant un transfert inversé. Avec un sortilège de disparition, les pattes et les oreilles disparaîtraient dans une dimension aléatoire jusqu’à ce qu’elles soient rappelées. Sa malheureuse victime n’avait pas fini de s’enrouler sur elle-même, comme une espèce ratée de l’évolution.

Les yeux fermement posés sur le furet le plus présentable, Mervin revint quelques secondes en arrière, lorsque le mammifère ne ressemblait pas à une espèce mutante, dégénérée. Ce n’était pas difficile tant il souhaitait la voir retrouver son apparence initiale. Les sortilèges de disparition ne l’ennuyaient plus beaucoup. Il sentait que celui-ci lui réussirait. Il avait l’avantage d’avoir vu son sujet entier avant de passer à la deuxième étape de l’épreuve. Le souvenir était on ne peut plus clair. Tout allait retourner à la normale. Il se fia à sa volonté, très forte cette fois. Les pattes et les oreilles disparurent une à une puis toutes en même temps. Et le furet, libéré, fier représentant de sa race, s’élançait joyeusement.

- Evanesco !


Il s’était exprimé avec une assurance peu commune, et son assurance le récompensa. Les éléments étrangers disparurent. Ils se volatilisèrent dans l’air, comme s’ils n’avaient jamais rien été d’autre que des mirages. Un sourire rassuré traça son épure sur les lèvres du Serpentard. L’épreuve était réussie, et le mal qu’il avait provoqué était en partie réparé. Apaisé, il caressa le mustélidé guéri du bout du doigt, puis s’éloigna, sans un regard pour l’estropié, et salua le jury d’un humble hochement de tête. Finalement, il avait survécu aux épreuves pratiques.
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MessageSujet: Re: B.U.S.E. Métamorphose   B.U.S.E. Métamorphose EmptySam 30 Mai - 14:56:59

[Partie théorique envoyé aujourd'hui]

Eliad était assis sur une chaise, un furet au pelage noir et gris, se trouvait devant lui, attendant on ne savait trop quoi… Sûrement d’être transformé encore et encore, par des élèves apparemment assez doué pour ne pas lui avoir enlevé un morceau. Eliad l’avait examiné avant que l’examen commence, point par point… Il avait toutes ses pattes, sa queue, enfin tout ce qu’il avait depuis le début. Ainsi il ne commencerait pas son examen avec un handicap. Encore un coup d’œil juste au cas ou… Et McGonagall commença à lancer l’épreuve.

« Monsieur Midnell, devant vous, vous avez un furet, vous devez le doter de huit pattes et de quatre oreilles, pas plus, pas moins. Ensuite vous devrez lui rendre son apparence normale. Et faites-en sorte qu’il ne lui manque rien… Vraiment rien. L’épreuve commence, et sachez que je vous observe attentivement… Surtout après vos absences répétées à mes cours… »

Une mise en garde simple, qui n’allait pas tranquilliser Eliad. Où était passé le : prenez votre temps. Faites attention à ne pas faire d’erreurs, prononcés avec un ton doux et gentil… Tout ça était bien loin derrière. Cinq ans déjà pour tout dire… Le jeune serpentard sortit sa baguette et la pointa sur le furet, mais sans pour autant se précipiter. Il n’était pas là pour faire d’erreurs, il s’agissait de sa dernière épreuve, et il ne la louperait pas.

Il souffla et attendit quelques secondes… Puis il lança le sort.

« Pars Muto »

Un éclair jaillit de la baguette et vint frapper le furet. La transformation commença petit à petit. C’était assez ignoble de transformer un animal. D’un coté, on ne savait pas s’il pouvait ressentir ce qu’on lui faisait, mais personne ne semblait s’inquiéter d’une possible souffrance. Une nouvelle patte jaillit d’un trou qui s’était formé dans le corps. Une autre apparût aussi, c’était… Troublant. Quatre pattes contre deux pattes du coté gauche. Plus qu’une encore et on aurait pu le croire sortit tout droit d’un carnaval étrange. Il ne manquait plus qu’à lui mettre un masque. Là sous le regard impartial de Mcgonagall, il oeuvrait à satisfaire cet étrange jury. Avide des transformations complètes et… incomplètes. Bizarre et déformante. Les plus cruels des sorciers qui l’observaient à ce moment même. Attendant qu’il échoue…

Maintenant des oreilles apparaissaient… Deux de plus, il avait ses quatre oreilles maintenant bien définies. Mais pourquoi donc, les professeurs demandaient ce genre de choses. Il aurait été bien plus facile de changer sa couleur de peau. Les pattes sont maintenant équilibrées pour le furet. Six contre six… Une septième jaillit… Alors que la huitième se fait attendre. Au moins la queue n’avait pas bougé, et rien sur l’animal n’avait disparu.

« Ca y est, c’est terminé ! »

Instinctivement, il regarda le jury pour attendre une certaine réaction. Mais ne voyant rien venir, il décida de mettre un terme à cette transformation, encore étonné que le furet ne se soit pas tordu de douleur pendant le sortilège.

« Evanesco ! »

Le nouveau sortilège fit disparaître les pattes une à une. Puis les oreilles. Toutes les oreilles.

« Oups… »

*Ne regarde pas le jury, ne regarde pas le jury.*

Par chance, les deux oreilles réapparurent juste après. Le furet se portait bien.

« Vous pouvez partir, Monsieur Midnell, vous aurez les résultats plus tard, avec ceux des autres élèves. »

« Merci. »

Eliad quitta vivement la salle, satisfait, d’avoir réussi cette épreuve.
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