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 A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal
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MessageSujet: A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal   A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal EmptyVen 1 Mai - 15:41:34

DEFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL
Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante




Consignes :
* Cet examen s'adresse uniquement aux élèves de 7ème année.
* Si vous avez choisi de passer cet examen, envoyez la "Partie A - Restitution de connaissances" par MP à Albus Dumbledore. La partie Travaux Pratiques doit en revanche être postée sur le forum à la suite de ce message.
* Les notes seront affichées dans le topic "Résultats".
* Vous avez jusqu'au 30 Mai à minuit (IRL) pour répondre à cet examen.



A/ Restitution des Connaissances :
(/6)

1/ Qu'est ce que le sortilège du patronus ? Quel est sa formule ?

2/ Quelles sont les différences majeures entre un détraqueur et un patronus ?

3/ Quelles sont les conditions fondamentales permettant de s'assurer de la réussite de son sort ?


B/ Travaux pratiques : (/14)

L'épreuve pratique se déroule dans la Grande Salle. Vous vous retrouvez face à un jury composé de quatre personnes. Un viellard qui n'arrête pas d'éternuer, une femme hautaine qui semble vous regarder de haut, un homme d'environ la trentaine avec des petites lunettes rondes qui vous fait de grand sourire pour vous encourager et enfin une femme rondelette qui semble préférer caresser son chat que vous observer. La femme hautaine vous invite à venir tirer au sort votre sujet. Vous tombez sur le sortilège du Patronus. Tout en expliquant vos gestes et vos pensées, vous devez lancer ce sortilège devant le jury. Vous avez le droit à 3 essais. Vous êtes noté sur la qualité de votre patronus.
Racontez ce passage sous forme de rp d'une trentaine de lignes minimum.

FIN DU SUJET
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MessageSujet: Re: A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal   A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal EmptyDim 10 Mai - 20:12:09

[Partie théorique Mpée.]


B/ Travaux pratiques : (/14)


L'épreuve pratique de Défense contre les Forces du Mal de cette année là se déroulait dans la Grande Salle du Château de Poudlard, ce qui invita donc Pénombre à quitter l’une des spacieuses pièces d’examen du premier étage, réquisitionnées en la circonstance pour l’organisation des parties théoriques de ses A.S.P.I.C.S., afin de s’y diriger. Confiante et concentrée, la sorcière de septième année avait accompli la première moitié de son épreuve dans les temps octroyés, sans manifester de réelles difficultés quant aux interrogations posées qui lui avaient été présentées au cours de l’heure précédente tandis que sa compétitivité accrue d’une conscience performante et appliquée avait soigné chacun des détails de sa restitution de connaissances ainsi que sa présentation, l’agencement de ses pensées d’un perfectionniste aigu.

Son patronyme fut distinctement prononcé par delà l’épaisseur massive de la porte en bois sculpté qui protégeait l’accès direct à la salle de son examen pratique, incitant la Ténébreuse à étirer lentement la longueur diaphanique de sa main prudente contre le relief délicatement travaillé de la boiserie, appliquant ensuite du bout des doigts, une pression suffisamment puissante et contrôlée pour en entrouvrir le battant, sans violence nerveuse ni impolitesse hâtive ou désordonnée. S’offrit alors à la limpidité franche de son regard curieux, inquisiteur, la présence impatience d’un étrange jury, aussi inhabituel qu’hétéroclite, composé en tout et pour tout d’un quatuor de magiciens probablement expérimentés qu’elle n’avait pourtant encore jamais croisé entre les murailles sécurisantes de la célèbre institution de Poudlard. Un vieillard qui ne cessait d'éternuer lui adressa un rapide signe de la main, aux éloquentes assignations d’approche tandis qu’une femme mature et hautaine, à sa droite, paraissait toiser la Serpentarde d’un air supérieur des plus irritants, un second juge à la gauche du vénérable arborait environ la trentaine, possédait de petites lunettes rondes aux captivants reflets cristallins et ne cessait de lui adresser de grands sourires, probablement afin de la rassurer ou de l’encourager. Enfin une femme rondelette, d’une quarantaine d’années probables, semblait carrément préférer pétrir son chat de lourdes caresses frénétiques que d’observer la candidate aux A.S.P.I.C.S. qui venait pourtant de saluer respectueusement ses quatre ainés. Au bout de quelques brèves minutes d’un silence inutile seulement interrompu par les éternuements répétés du vieillard, la sorcière hautaine invita finalement l’Animagus, d’un geste distrait conjugué d’une parole concise, à venir tirer au sort son propre sujet d’examen.

Réagissant comme escompté à la convocation gestuelle autant que verbale de la juge inconnue, l’héritière des Craft s’avança lentement jusqu’aux imposantes tables professorales qui surmontaient l’estrade en fond de pièce avant que la fine main pâle, aux longueurs arachnéennes de la batteuse de Quidditch ne se perde ensuite dans les profondeurs obscures de ce chapeau pendu par sa base que lui tendait avec solennité le plus âgé des évaluateurs, en retirant finalement l’un de ces fameux rectangles de parchemin plié en deux qui allait lui délivrer le sujet précis de son épreuve pratique. Etant profondément athée depuis l’éveil de sa conscience au monde extérieur et non baptisée, l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Sorciers n’implora silencieusement nulle puissance secrète de sa clémence, pas la moindre divinité compatissante ou bienveillante ne fut priée de sa charité et aucun esprit de la chance ne fut mentalement supplié de son indulgence car Pénombre avait conscience que rien ne saurait être capable d’influencer dignement sa Destinée dans la teneur des significations qu’allaient revêtir les quelques mots griffonnés sur le parchemin épuré de toute futilités, tandis qu’elle le déployait rapidement de ses doigts agiles. Elle était préparée, entrainée et disciplinée, il ne pouvait rien lui arriver de regrettable. L’échec n’était pas envisageable.

La sentence tomba violemment, tel un couperet derrière sa nuque. Comme une traitrise du Sort, une malédiction, comme pour empoisonner ces pensées trop assurées, trop confiantes et sûres d’elle dans lesquelles la Ténébreuse s’était égarée l’instant d’avant. Le sortilège du Patronus. Fortuit. Redouté.

Pénombre garda le silence. Elle allait devoir lancer ce pénible et difficile sortilège devant le jury présent et il lui fut explicitement notifié qu’elle n’avait droit qu’à 3 essais pour y parvenir avant d’être recalée. D’une aisance facilitée par l’entrainement et la soif d’apprendre que lui imposait sa fervente curiosité, la brune aux yeux clairs se souvint qu’à la restitution des connaissances constituant la première partie de l’épreuve en cours, il lui avait été demandé d’expliciter clairement les conditions spécifiques requises afin de réussir avec efficacité et dextérité un sortilège du patronus. L’Anglaise avait ainsi pertinemment conscience de la clause fondamentale du contrat qui exigeait du candidat concerné qu’il s’impose un état émotionnel particulier au moment de la réalisation de son exercice, devant fortement maintenir sa concentration focalisée sur les évènements les plus heureux de toute son existence, les plus joyeux afin de faire nettement ressortir dans son mental ainsi discipliné d’optimisme, ses pensées les plus positives, ses souvenirs les plus allègres et les plus béats. Il s’agissait en outre d’un aspect très important de la préparation mentale requise pour accomplir correctement le sortilège du patronus puisque ces précieuses réminiscences composeraient directement l’essence éthérée de cette incarnation fantomatique.

La Ténébreuse cilla. La chance n’était vraiment pas de son côté car sa vie n’avait jamais recelé de ces immenses plaisirs et bonheurs qui lui auraient grandement facilité l’invocation d’un patronus. Le Destin lui était traitre.

Elle avait en effet vécu une enfance pénible et douloureuse, entachée, souillée par l’amertume caustique d’un cruel Géniteur n’ayant pu hériter d’un fier descendant mâle à l’ancestrale Lignée de Sang Pur dont il était le respecté Patriarche tandis que la naissance de Pénombre avait entrainé de terribles complications physiques pour sa Mère, Destinée Craft, qui perdit finalement toute possibilité de concevoir un nouveau successeur. La tragédie avait à jamais rompu toute relation entre la mère et sa fille : véritable abomination destructrice de ses entrailles, le père et sa fille coupable : sa progéniture maudite. L’enfance de la jeune sorcière n’avait alors été que chaos et souffrances, apprentissages et exigences, privations et endurances et on l’avait endurcit à la douleur, à la torture, à la détresse et à la solitude très tôt, trop tôt, la marquant de manière définitive et irrémédiable du sceau de l’inhumanité, de la chair à canons. Elle avait longtemps souffert de la sévérité violente de son cruel géniteur, de ses méthodes d’apprentissages brutales et sadiques, n’avait connu l’amour d’une mère, trop rancunière de ses trésors maternels perdus, la fierté d’un père que son sexe féminin avait insulté. Personne n’avait jamais profondément cru en la Rusée et elle avait davantage survécu que vécu, grandissant tant bien que mal dans un brasier de haine et de vengeance, d’un ressentiment abyssal qui n’avait cessé de furieusement réclamé le sang paternel.

Puis, dans l’heure grise précédant l’aube de son calvaire, Pénombre s’était brusquement éveillée à l’horreur d’une fatalité agressive, sordide et pandémique lorsque son Père décéda brutalement dans de mystérieuses circonstances et qu’elle fut impitoyablement privée de toute vengeance à son égard. L’engouement pour le Baiser du Détraqueur qui faisait tellement fureur aux dernières semaines précédant la tragédie familiale n’avait guère tardé à orienter vicieusement l’infâme appétit populaire vers le décès du Patriarche de sa Lignée. Les terribles suspicions officielles, les allégations journalistiques avaient alors aussi iniquement que posthumément, accusées Sven Craft d’avoir appartenu aux Partisans du Lord Noir, nourrissant scandaleusement une foule bestiale et assoiffée de coupables, d’insultantes rumeurs qui propagèrent avec une monstruosité innommable, la lèpre d’une honte sans précédent sur l’ancestral Sang des Craft. Puis, devant l’avidité vengeresse exacerbée de ces lecteurs rendus fous de représailles par la mort de proches ou la disparition croissante de personnalités connues et aimées du peuple, les médias à l’écrit n’avaient dès lors cessé d’attiser le scandale des ventes illicites de ces plans qui détaillaient les armures magiques, élaborées par le laboratoire de recherche de son Géniteur à l’intention des Aurors et autres forces d’action gouvernementales, dont certaines preuves démontraient qu’ils avaient été portés à la connaissance des Mangemorts. Le fulgurant venin de la haute trahison envers la Résistance active du Monde Magie visant à anéantir la menace que Voldemort élevait de toute Son ombre sur chaque existence insoumise à Sa loi, avait alors écorché et maculé la progéniture de Sven d’une immonde façon qui défiait effrontément l’imagination.

Qu’était donc le bonheur dans tout cela ? Le délice euphorique que promettait l’innocence de l’enfance ? Le piquant ravissement de l’adolescence ? Où avait donc disparu la béatitude de vivre que la Serpentarde aurait dû ressentir comme ces autres qu’elle aurait envié si seulement elle avait pris conscience des sombres ténèbres avides s’étant toujours intimement entremêlés à sa propre existence ? Dans quel ailleurs perdu avait-on englouti son paradis authentique, personnel pour ne laisser que chimères mensongères et édens artificiels, charnels ? Pourquoi la Vipère n’était elle jamais parvenue à se sentir simplement heureuse d’être en vie comme l’était la plupart de ses naïfs semblables, passionnés par quelques loisirs futiles mais excitants, une quelconque histoire d’amour fusionnelle, source de délicieux tourments ? Et pour quelles terribles raisons la souffrance ne se présentait à elle que sous l’aspect d’un lourd fardeau antagoniste au bonheur ?

L’Animagus avait trop tôt confondu le plaisir physique, organique avec ce précieux contentement ravi que l’on nommait béatitude et qui se transcendait bien au-delà des entraves corporelles, des liesses sensorielles tandis que la Gloire et le Pouvoir pur ne lui avaient jamais offert que de trop brefs et éphémères instants d’extase supérieure pour être en mesure de la satisfaire pleinement, entièrement, absolument. La Ténébreuse en avait toujours voulu plus, davantage, encore et encore, ce qui avait fatalement entaché d’un mordant sentiment d’inachèvement et d’avidité, ses ivresses de pouvoir passées.

La vie de Pénombre Craft, de l’unique héritière de la lignée des Craft ne recelait donc aucun trésor caché d’un bonheur oublié, aucune fervente lueur de joie ou de sécurité à laquelle se raccrocher. Il n’y avait rien d’assez fort. Il n’existait rien de tout cela. Elle était juste abimée et brisée de l’intérieur. En un état permanent.

Le patronus lui était ainsi, l’un des sortilèges les plus difficiles à réaliser et elle le savait pertinemment. Car si la Capitaine de Quidditch possédait pourtant un niveau appréciable en la matière de Défense Contre les Forces du Mal, aucun de ses efforts ou de ses entrainements, si fréquents, si intenses ou si rudes furent ils, ne lui permirent jamais d’obtenir la clé de voûte de cette incantation terriblement conditionnelle, cette nécessité absolue qui s’entêtait péniblement à lui manquer. Le bonheur. Et elle avait eu beau essayer, encore et encore, la Brune aux yeux clairs ne rencontrait que l’échec à l’invocation de son patronus et sa production magique lors de ses innombrables tentatives se révélait dérisoire, ridicule, honteuse et risible. La jeune sorcière avait d’ailleurs échoué si souvent à rassembler de souvenirs suffisamment puissants et surtout suffisamment heureux en son mental torturé qu’elle n’avait jamais pu observer la forme animale de son patronus.



Dernière édition par Pénombre Craft le Dim 10 Mai - 20:12:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal   A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal EmptyDim 10 Mai - 20:12:36

[Suite et fin.]


A présent, la Rédactrice en Chef de la Gazette de l’école était en proie à un désespoir résigné.

Car ce matin là, elle savait devoir réussir là où elle n’avait encore repoussé ses limites sans pourtant en oser entretenir l’espoir. Pénombre soupira en tentant de reprendre ses esprits, déposant le parchemin condamnant sur le rebord de la table tout en dégainant avec lenteur l’ébène obscur de sa baguette magique. Puis, la Septième année ferma un instant les yeux au jury et convoqua mentalement ce qu’elle pensait être les souvenirs les plus heureux de son existence.

Le visage angélique d’un bel Adonis se matérialisa alors avec lenteur, avec langueur dans son esprit concentré tandis qu’un décor encore vaguement défini se dessina de l’autre côté de ses paupières closes.

"Attends."

Juste ‘Attends’ avaient été ses derniers mots et levant ses magnifiques yeux gris, pur acier en fusion dépourvu de leur sempiternelle souffrance mais néanmoins déjà nostalgique de l’être aimé, ils avaient enfin rencontrés le visage surpris de son aînée tandis que le doux sourire du garçon, quelque peu coupable se dévoilait plus sincèrement au regard de la batteuse de Quidditch. Cette nuit là avait été si emprunte de symbolisme, si puissante et si belle que la Septième année en avait longtemps perduré l’existence en son cœur aride et éteint.

Il avait lentement sortit de sa poche l’amulette ancienne qu’elle lui avait abandonnée à son départ, deux ans auparavant et à la faveur de la lumière versatile que projetaient les flammes rougeâtres de l’immense cheminée de la salle commune des Serpentards, il avait découvert à Pénombre son ancien bijou, le laissant distraitement se dérouler au bout de ses doigts laiteux. Puis le blondinet avait entreprit, non sans qu’une certaine solennité n’eut investît son geste symbolique, de passer la chaîne autour de son cou. Les propres prunelles de jais de la demoiselle s’étaient alors instantanément attachées à l’argenté métal qui avait sublimée à outrance la superbe peau du jeune éphèbe, exerçant obstinément sa fascination jusqu’au plus profond de son être tourmenté. Pénombre s’était instinctivement sentit défaillir, complètement avalée par la beauté enivrante de son jeune complice d’autrefois, subjuguée par l’irréel de ses gestes lents, éthérés, sincères. Un appel fou qui avait résonné terriblement dans ses entrailles, absorbant substantiellement toutes pensées et rien n’avait alors plus existé en son univers que la magnificence de ce regard d’acier, l’écho incroyable de ces teintes métalliques qui avaient scintillé faiblement contre son exquis torse.

« Expecto Patronum ! »

Un léger filin argenté s’extirpa gracieusement de l’ébène obscur de sa baguette magique sitôt qu’elle eût prononcé l’incantation, enflant ensuite en une large veine lumineuse qui s’évasait rapidement sur une voûte de magie mal définie, laquelle embrasa de son éclat éblouissant la pièce d’examen silencieuse.

Mais il semblait néanmoins à la jeune sorcière de septième année que son compagnon la tenait également d’une indéniable entrave, d’un incontestable lien invisible qui l’assujettissait viscéralement de convoitise, de désir, bien plus puissant encore que celui de l’insensé attrait physique qui la tenaillait étroitement. Cette entité nouvelle qui émanait de lui, cette impensable aura écrasante de pouvoir, de force pourtant d’une incommensurable innocence et sublime sincérité, à laquelle Pénombre n’avait pu se soustraire, tordait toutefois ses entrailles de son obsédant message de danger… Car la Serpentarde l’avait distinctement perçut monter en elle, ce fulgurant appétit pour ce noble jeune homme qui lui avait fait face, cette abyssale pulsion dévorante, passion définitivement plus intense que rien de ce qu’elle avait jamais pu ressentir auparavant pour ce singulier adolescent, qui avait perdu, davantage à chaque seconde de cette inoubliable nuit, un peu plus de son armure mentale et elle avait alors comprit que son bûcher personnel avait été bien loin encore d’être éteint. Narcisse Anasar…


La lueur de son patronus faiblit, se tassa sur elle-même tandis que la voûte de magie qui en dominait l’incarnation menaçait de s’effondrer de manière fébrile.

Et s’il n’était guère un mystère que Pénombre avait beaucoup joué de ses charmes durant toute sa scolarité au sein du respectable établissement de Poudlard, collectionnant à outrances les amants, une poignée d’âmes en revanche avaient pertinemment conscience du fait insolite qu’elle n’avait sincèrement aimé en réalité que bien peu de personnalités. Enroulant doucement ses longs bras laiteux autour de son buste, juste au dessus des côtes du jeune homme, la descendante des Craft avait subtilement approché ses lèvres rougies de l’oreille de Narcisse, son corps du sien. L’odeur réconfortante de ses cheveux dorés l’avait envahie dans un curieux sentiment de plénitude entrainant, de sécurité et d’absolution indescriptible. Il sentait quelque chose d’indéfinissable, de profondément familier comme la fidèle retranscription odorante de l’ivresse d’une complicité passée, le vertige du jeu piquant de la séduction qu’ils avaient jadis inconsciemment mystifié.

C’était devenu effrayamment limpide sous les éclats miroitant du métal épris dans la lueur dorée des flammes de la cheminée. Narcisse avait su se rendre infiniment désirable, susciter tendrement son amour, fougueusement sa passion et elle avait impérieusement eu besoin de goûter à lui, de se perdre intégralement dans les méandres éblouissant de cette belle âme dont elle avait entrevu la lumière à travers l’expression touchante de son beau visage. L’anglaise avait ainsi dérivé sans oser y croire dans un vaporeux brouillard, un rêve éthéré de sensations et de sentiments, sentant l’étincelle au creux de son ventre s’enflammer jusqu’à devenir un véritable brasier car désir et volonté de possession avaient déversé toujours plus de leurs toxines dans ses veines en un cocktail explosif.

Son patronus frémit de puissance tandis que ses contours se précisaient en de longues courbures animales.

Leur amour partagé, irrévocable et proprement irrationnel, l’aboutissement sentimental d’années de complicité et la dévotion inconditionnelle que lui portait son bel éphèbe lui était le souvenir le plus heureux qu’elle possédait et l’Animagus s’y accrocha corps et âme avec toute l’énergie d’une foi inébranlable. Elle l’avait aimé. Sincèrement aimé.

Mais n’avait su le lui dire. N’avait pu lui avouer. Comment alors en tirer quelques brides d’un bonheur parfait, mirifique ? Comment s’en réjouir comme d’une réminiscence merveilleuse et sublime ?

La magie céda brutalement au doute cinglant envahissant d'une sournoise perfidie son esprit et s’évapora instantanément en une fascinante bruine argentée tandis que Pénombre renonçait à s'infliger plus de souffrances encore, secouée de regrets amers.
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MessageSujet: Re: A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal   A.S.P.I.C. Défense contre les Forces du Mal EmptyVen 15 Mai - 20:25:39

[partie pratique envoyée]

« Bower, Ultan. »

Nonchalamment adossé au mur, Ultan avait attendu docilement que son nom soit appelé pour se présenter dans la Grande Salle, où l’épreuve pratique de Défense Contre les Forces du Mal aurait lieu. La porte avait fini par s’ouvrir et il se dirigea vers l’ouverture, où il rencontra le Professeur McGonagall, qui lui indiqua une table un peu plus loin. Il lui adressa un signe de tête, poliment, qu’elle lui rendit, avant qu’il n’aille vers les individus qui formaient son jury. Il ne cessa de les observer durant le temps qu’il lui fallut pour combler la distance séparant la porte de la table.

Enfin, il parvint devant les quatre personnes, qu’il détailla un peu plus. Un homme bien âgé, certainement plus que Dumbledore, avait un mouchoir à la main et semblait sur le point d’éternuer. Tant qu’il ne faisait pas ça en direction du Septième Année… Un autre homme, assis à côté de lui, affichait un grand sourire et son regard pétillait derrière ses petites lunettes rondes. Ultan le soupçonna d’être pour la première fois membre d’un jury : son excitation était presque palpable. Le Serpentard retint une grimace avant de s’intéresser à la première des deux femmes. Elle leva rapidement les yeux vers lui, lui adressant un rapide signe de tête, qu’il n’eut pas le temps de lui rendre. En effet, elle s’était remise à caresser son chat.

Retenant un soupir, Ultan termina par l’autre femme, qui affichait un air suffisant. Celle-ci posa les yeux sur un parchemin, puis l’observa, sans dire mot. Après quelques secondes de silence, durant lesquelles l’examinatrice et le Septième Année s’observèrent, elle prit finalement la parole :


« Vous êtes un Bower, n’est-ce pas ? »

Arquant un sourcil, le Vert et Argent répondit, d’une voix calme, dépourvue de son habituel cynisme.

« En effet, Ultan Bower. »

La femme reposa les yeux sur son document, puis y nota quelque chose que l’élève ne put lire. Enfin, elle prit une pile de petits papiers et les étala sur le bord de la table, juste devant le Serpentard.

« Prenez un papier au hasard. »

Toujours docile, Ultan s’exécuta. Il tendit son choix à l’examinatrice, sans même y avoir jeté un regard. Elle lut :

« Patronus. »

Elle tourna la tête vers ses collègues. Le vieillard éternua, le jeune acquiesça vivement, la femme au chat ne réagit pas.

« Vous allez devant nous exécuter le sortilège du Patronus, vous avez trois essais. »

Son air suffisant ne s’était pas décroché, mais il semblait qu’autre chose s’y était ajouté. Un peu d’intérêt ? Le jeune à lunettes lui adressa un sourire rayonnant d’encouragement, mais Ultan était déjà concentré sur ce qu’il allait faire. Pensée heureuse. Une image lui était immédiatement apparue : le visage blanc, encadré de ses longs cheveux lisses et noirs, et ce regard d’ébène, profond… Pénombre.

Mais autre chose vint assombrir ce tableau : il n’avait jusque là encore jamais utilisé ce sortilège. D’abord, parce qu’il n’en avait pas eu l’occasion. Aucune rencontre avec un Détraqueur ou tout autre adversaire susceptible de fuir devant le Patronus. Puis, parce que c’était un symbole qui appartenait plus à l’ « autre » camp, le camp du Bien… Mais bien sûr, le sort pouvait toujours servir… mais avait-on déjà entendu parler de Patronus pour un Mangemort ?

Ultan prit sa baguette magique dans sa poche et la fixa un moment. Serait-il capable, en cet instant, de produire une créature argentée ? Il réalisa soudain qu’il doutait de ses propres capacités. Cela ne lui ressemblait pas. Le jeune Bower jeta un œil furtif au jury. Le vieillard éternua de nouveau, avant de se moucher bruyamment, ce qui lui valut un regard noir de la part d’Ultan et de la femme hautaine. Cette dernière afficha ensuite un air d’intérêt poli, tandis que le plus jeune des jurés incita le Septième Année, d’un clin d’œil, à commencer.

Le Serpentard replaça son entière attention, toute sa concentration, sur Pénombre. Quelques mois plus tôt, ils avaient pour la première fois partagé une nuit de passion, offrant à l’autre leur virginité. Et il gardait à l’esprit le moment qui avait suivi, l’un contre l’autre, étendus, nus, épuisés mais heureux… A ce souvenir, un léger sourire apparut sur les lèvres du brun. Avant qu’un toussotement ne le sorte de ses pensées.

Ultan s’intéressa à la personne qui s’était ainsi manifestée. La femme au chat. Elle ne manquait pas de toupet, celle-là, à s’impatienter, alors qu’elle n’avait pas eu l’air jusque là de prendre au sérieux ce pourquoi elle était présente. Le Serpentard lui adressa un signe de tête, avant de lever sa baguette, la pointant vers une zone dégagée de la Grande Salle.


« Spero patronum ! »

Pendant une demi-seconde, il ne se passa rien. Puis un long filet argenté s’échappa de l’extrémité de la baguette, pour former à quelques mètres de là… une sorte de nuage. Dans l’instant suivant, il n’y avait plus rien. Ultan fulminait contre la jurée, qui l’avait sorti de sa concentration et l’avait poussé à ce résultat minable. Mais il devait se contenir, se recentrer sur son objectif : produire un Patronus corporel.

Pénombre, étendue à ses côtés, endormie. Lui-même, le regard vaguement posé sur le ciel du lit à baldaquin. Tous deux, dans le plus simple appareil, parfaitement détendus, heureux. Le Septième Année se laissa envahir par la sensation, se fermant à son environnement, n’entendant même pas le nouvel éternuement du vieux casse-pieds. Ouvrant les yeux, il leva sa baguette une nouvelle fois, puis il prononça clairement la formule :


« Spero patronum ! »

Une nouvelle fois, le filet d’argent s’extirpa de l’instrument de bois. En revanche, le résultat fut différent : la brume en suspension descendit en prenant une forme définie. Et quelle forme. Une forme féline, puissante et élégante à la fois. Si ce blanc argenté avait pu être autre, l’animal aurait été noir. Une panthère noire. Voir la forme de son Patronus fit sourire Ultan. L’animal fit un bond vers lui puis, sur injonction muette, seulement d’un petit geste de la baguette, de son créateur, sauta sur la table du jury, faisant fuir le chat et basculer en arrière sa propriétaire. Le jeune juré éclata de rire, après avoir sursauté, et le vieillard repartit d’une crise d’éternuements.

La réaction la plus attendue d’Ultan était celle de la femme hautaine. Pendant un instant, ils se toisèrent, avant qu’elle n’acquiesce d’un petit signe de tête. La panthère se volatilisa alors. L’image de Pénombre lui restait en mémoire tandis que celle de l’animal demeurait imprimée sur sa rétine. Remerciant son jury d’un signe de tête, le jeune homme se retira. Il venait de passer son épreuve pratique de Défense Contre les Forces du Mal, et il se sentait bien. Plutôt fier de lui.
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