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 Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]
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MessageSujet: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyMer 5 Nov - 19:21:37

Aujourd'hui, c'était avec les élèves des années supérieures qu'elle avait cours. Ici, elle avait une masse de travail presque plus conséquente qu'avant, mais heureusement, son sens de l'organisation à toute épreuve l'aidait grandement.
Tout d'abord, elle avait du faire tout un programme. Gérer les préparations aux examens, répondre aux questions des élèves en dehors des cours, préparer les sujets et les devoirs...
C'était de la folie, la professeur depuis quelques jours courait partout, et son dynamisme à la limite de l'hystérie lui était fort utile, pour une fois.

Assise à son bureau, elle observa la grande caisse en bois qui trainait dessus. Actuellement, elle était rempli de feuilles, d'un peu de terre, et à l'intérieur se trouvaient de gros vers à soie. Ils étaient gros et bien dodus, leur principale utilité seraient d'être transformés en bobines de soie, c'était un exercice excellent pour commencer, et pouvoir juger quel était le niveau de ses élèves.
Pour certain, se serait sans doute assez simple, mais ce n'était pas un exercice à sous estimer.
Devant elle, elle matérialisa un nombre de petit bocal en verre égal au nombre de table, y déposa les petits vers dodus, et fit voler chacun des bocaux sur les tables.
De nouveau, elle agita sa baguette, le programme du jour venant s'afficher en lettre de couleur vive.

«Transformation d'insectes en objets
  • Introduction
  • Théorie
  • Travail Pratique
  • Conclusion et devoirs.

Prenez place et sortez vos affaires, merci de ne pas faire de mal aux vers à soie.»

Entendant les premiers pas, signifiant que les élèves arrivaient, Rose croisa ses mains sur ses genoux. A force, elle allait y prendre goût. Enseigner, le contact avec les jeunes...La brune sortit de ses pensées pour saluer son premier élève, et attendit que la classe se remplisse.


Dernière édition par Rose Bennet le Jeu 14 Mai - 14:41:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyJeu 6 Nov - 18:09:27

Enfin, enfin, l'ennuyeux, l'incompétent, le boulet, John Palumbo, n'était plus qu'un souvenir ! Un ex professeur de métamorphose parmi tant d'autres dans le monde, qui ne polluerait plus Poudlard. D'accord. Lucy était très sévère. Mais elle avait toujours adoré et eut un don pour la métamorphose, elle détestait en revanche son enseignant. Elle n'aimait pas ses manières ni sa discipline, qui se voulait souple. En fait, il donnait juste l'impression de vouloir se faire aimer de ses élèves, ce qui faisait qu'au bout de cinq petites minutes, son cours n'était plus qu'un joyeux et indescriptible bordel. Ils n'avaient qu'un seul exercice à accomplir, ainsi, lorsqu'un élève y parvenait immédiatement, il n'avait plus qu'à patienter tout le long du cours, jusqu'à ce que tous ses camarades y soient parvenus. Etant douée, c'était arrivé de nombreuses fois à notre blondinette, qui s'ennuyait alors de pied ferme. Il faut dire que son aversion naturelle pour le personne n'arrangeait pas les choses. Aussi sauta-t-elle de joie à l'annonce de son remplacement, aussi peu digne que cette attitude puisse paraître de la part d'une préfète.

C'est donc de très bonne humeur que ce lundi matin, après deux longues heures de défense contre les forces du mal en compagnie du Fantôme aux Cheveux Gras - il semblait que Rogue se faisait plus pâle ces derniers temps, craignait-il pour son poste ? -, Lucy se rendit au cours de Métamorphose, impatiente de voir la remplaçante qu'on leur avait attribué. Pour une fois, elle ne boycotterait pas celle qui venait prendre la place d'un professeur. D'ailleurs, c'était visiblement définitif, aussi, c'eût été une très mauvaise idée, et surtout, une initiative qui ne pouvait qu'être mal vue lorsqu'elle était prise par une préfète. Lorsque la troisième année entra, la salle était vide, et seule le professeur s'y trouvait. La jeune femme était assise à son bureau, mais la Bleue et Bronze ne l'aperçut d'abord pas, comme elle était cachée par une grosse caisse qui y était posé. Lorsqu'enfin ce fut le cas, elle la salua.


- Bonjour professeur.

Sur ces mots simples, prononcés sans enthousiasme particuliers mais avec un sourire tranquille, Pinpin alla prendre place près d'une fenêtre, ni trop au fond, ni trop devant, comme à son habitude. Elle sortit ses affaires, et regarda intriguée l'insecte qui se tortillait dans un petit bocal situé devant elle. Un peu gluant, mais appétissant. La consigne de ne pas toucher au vers à soie lui revint en mémoire, aussi ne tenta-t-elle pas de saisir l'insecte; cette simple idée suffisait d'ailleurs à la faire grimacer. De toute façon, elle était blindée depuis qu'elle avait vu Mariana et Page ramasser des limaces à pleine mains après qu'elle les ait fait cracher à Gollum. A ce souvenir cependant, ce fut un grand sourire vainqueur qui vint orner ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyLun 10 Nov - 1:59:14

« ‘Parait qu’il y a un nouveau prof de méta. J’dirais même plus… une prof. »
« Et… ? »
« L’est sexuuuu! I love you »


Eh bien.
Aucune réaction. Bah oui, pourquoi en avoir, c’était qu’une banale prof, rien de plus après tout. Et puis, elle ne pouvait pas être pire que Palumbo, ce bellâtre aux manies louches et aux techniques plus ou moins constructives. Il se prenait pour n’importe qui, n’arborant qu’un faible seuil d’une perfection presque invisible, stupide et insipide. Quel nul. Alors, la perspective d’un cours avec une nouvelle l’enchantait, aussi mignonne pouvait-elle être, il s’en foutait. Bah, de toute façon, elle serait sûrement séduite, comme toutes les autres, par sa fantastique petite bouille parfaite, légèrement hautaine et son talent incomparable en métamorphose. L’était doué, bien sûr. Comme dans toutes les autres matières en fait. C’était un PP après tout ; la classe. Cool

Finissant de ranger ses livres dans son sac, il monta tranquillement au deuxième étage et, arrangeant sa cravate, pour ne pas paraître trop soigné, poussa la porte de la salle de classe. La première chose qu’il remarqua fut, évidemment, la belle brune qui trônait fièrement au bureau du professeur, assise les mains croisées sur les genoux, une élégance irréelle émanant de son visage calme et serein. Et, accessoirement, il remarqua Pinpin, assise près d’une fenêtre. Marchant tranquillement vers le bureau de celle-ci, il fit bien sûr, un léger détour par le bureau de Miss Bennet. Tentant de paraître le plus classe possible, il s’exprima, de sa douce voix suave :


« Bon… bon… bon… bonjour Professeur. » Devant ce bégaiement excessif, il fit un léger rire nerveux, avant de s’ébouriffer les cheveux.

Non mais, quelle allure classe, non? Devant cet échec lamentable, il se retourna rapidement, allant rejoindre Pinpin à sa table. Bah oui, elle devrait bien être honorée d’être choisi par lui, non? Surtout qu’il ne voulait pas passer pour le têteux débile, prenant fièrement place au bureau juste en face du Professeur, préférant la compagnie des livres à celle des humains. Les Serdaigles ne sont pas que des petits studieux bidons, non non. S’asseyant tranquillement, il remarqua les boîtes louches, abritant un énorme ver à soie dégoutant. Humm. T_T


« Mon Dieu, qu’est-ce qui te fait sourire comme ça Lucy? Je sais que t’es chanceuse d’avoir été sélectionnée par mon incroyable sens du jugement- » Coupant sa phrase au milieu, il se ravisa. Bah oui, il se rappela qu’elle et Knakii lui avait déjà dit de soigner son ego et bon, ‘fallait bien qu’il fasse attention. C’était connu, après lui, c’était les filles qui avaient toujours raison. « M’enfin… je blaguais. » Autre rire nerveux.

Réalisant qu’il avait l’air plus ridicule que d’autre chose, il décida de finalement se taire et, sortant son livre de son sac, il commença à le feuilleter, essayant de poser son regard autre que sur Miss Bennet, Pinpin ou, le gros ver gluant. T_T
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 30 Nov - 13:30:05

La nouvelle prof de métamorphose était arrivée quelques jours auparavant à Poudlard, et William avait pu l'apercevoir aux heures des repas, dans la Grande Salle ; il avait immédiatement apprécié le changement, car la personne serait bien plus agréable à observer que Palumbo. Il avait pu admirer la silhouette de la jeune femme, et s'était félicité de cette arrivée ; McGonagall était sans doute une excellente enseignante, mais il n'y avait pas grand régal pour les yeux sur son auguste personne...
Le rouquin rentra glacé du cours de vol, ce lundi après-midi ; il n'avait pas pensé à emporter des gants, et voler par ce froid lui avait endolori les mains. Il fit un détour par les toilettes, laissa ses mains quelques minutes sous un jet d'eau bien chaude, ce qui, compte tenu de la cohue des toilettes à pareille heure, occupa la majeure partie de la récréation. Un peu réconforté, le préfet des Lions termina de rallier la salle de métamorphose, balançant négligemment son sac par une bretelle. Forcément, ce qui devait arriver arriva : le malheureux sac trop chargé finit par se découdre en une plainte déchirante, laissant échapper tout ce que William avait réussi à y faire tenir ; trois classeurs, cinq manuels, une chemise de carton contenant les parchemins vierges, et, pour couronner le tout, la précieuse bouteille d'encre à changement de couleur qui éclata sur les pages d'un manuel qui s'était ouvert et les macula d'une vaste tache multicolore. Poussant un juron, le rouquin se dépêcha de tout ramasser, et il arriva en cours de métamorphose chargé de ses affaires, et passablement contrarié.


-Bonjour professeur,
marmonna-t-il en entrant, pressé d'aller évaluer les dégâts.

Il jeta un regard rapide dans la salle, et s'installa le plus loin possible des préfets de Serdaigle. Ce n'était pas dirigé contre Lucy, il n'avait absolument rien contre elle, mais il tenait à garder ses distances avec Orion, pour la bonne raison qu'il ne le supportait pas. Le rouquin salua ses collègues préfets et déposa ses affaires sur la table.
En y regardant de plus près, la contrariété se changea en inquiétude ; le manuel souillé d'encre était celui de Défense contre les forces du mal, et Rogue, s'il s'en apercevait, risquait de fort mal prendre la chose. L'ébauche du devoir à rendre au directeur de Serpentard, glissée dans le manuel, avait également reçu sa dose d'encre, et certains passages étaient illisibles. Le préfet ne put retenir un juron qu'il proféra d'une voix étouffée ; pour un peu, il aurait hurlé tant il avait les boules, mais la présence de l'enseignante dans son champ de vision l'en dissuada. Peut-être pourrait-elle l'aider à rattraper un peu du gâchis causé par la bouteille d'encre, songea William en regardant ses doigts colorés... Il verrait ça plus tard, il ne se voyait pas aller sauter sur une prof inconnue pour lui réclamer de l'aide. Et si c'était un monstre, une goule, un Rogue féminin ? Mieux valait attendre la fin du cours.
En attendant, le roux tria ses affaires et empila près de lui ce dont il avait besoin, lut les consignes inscrites au tableau, et eut un haut-le-coeur en faisant connaissance avec son ver à soie attitrée. Vraiment moche, le pauvre bestiau... William passa une main nerveuse dans ses cheveux, en se tachant au passage le front de l'encre encore humide de ses doigts.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyLun 1 Déc - 23:21:17

S’en était fini de Palumbo ! La nouvelle était tombée dans la matinée, confirmant les rumeurs de la veille. L’enseignant le plus inutile de Poudlard avait enfin plié bagages, et les élèves pouvaient peut-être espérer des cours plus constructifs, à la hauteur de l’enseignement de McGonagall. En temps normal, Isaac ne se serait pas plaint du laxisme d’un professeur. De nature peu studieuse, il se rendait toujours en cours en espérant vivre une récréation prolongée. Les professeurs comme Rogue étaient sa hantise. N’était-il pas dramatique d’aller en classe pour écouter alors qu’il y avait tant de mauvais coups à imaginer et de mots à s’échanger ? Mais, la métamorphose était un cas à part. Le Serpentard s’était très vite distingué dans cette matière. Ses talents douteux en potions et aléatoires en sortilèges se révélaient dès qu’il s’agissait de transformer un objet. Il y arrivait avec une incroyable facilité, et son imagination l’incitait souvent à dépasser les critères basiques demandés pour que sa création soit plus belle que celles de ses camarades. Il s’amusait beaucoup. La matérialisation d’une image pensée devant ses yeux était une grande source de satisfaction. Plutôt que se concentrer sur des matières qui lui réussissaient moyennement, et qui l’intéressaient peu, Isaac avait décidé de se concentrer sur une magie avec laquelle il partageait de réelle affinités. On ne lui avait jamais appris à se forcer. Les professeurs étaient ennuyeux avec leurs discours sur les méfaits de l’esprit sélectif. Comme s’il avait le temps de passer ses journées à travailler des sujets dont il se fichait ! Hélas, avec cet idiot de Palumbo, il devait se contenter de cours légers, et souvent en deçà de ses capacités. Alors il participait au désordre ambiant, en écoutant avec envie ses aînés parler de la directrice des Gryffondor. Il espérait rencontrer un professeur aux jugements plus sévères, afin d’éviter les autosatisfactions néfastes qui entravent les progrès, quelqu’un capable de le guider et de le conseiller.

Au déjeuner, les premières et deuxièmes années avaient vanté la beauté de la nouvelle enseignante, Mademoiselle Bennet. C’était avec une impatience consommée que les troisièmes années avaient attendu la fin du cours de duels pour découvrir les charmes et le caractère de la jeune femme. Il était toujours agréable d’ouvrir l’année avec du sang neuf. Isaac aurait secrètement préféré un bel homme, à l’instar du professeur d’Histoire qui n’était malheureusement pas resté longtemps, mais il se réjouissait avec les autres à l’idée d’admirer un visage régulier et, surtout de ne pas supporter chaque semaine une face repoussante au point d’en être écœurante. Cette idée soulevait un grave sujet : celui des professeurs les plus laids de l’école. Ne vous êtes-vous jamais demandé qui méritait la palme de ma mocheté ? Deux Serpentard tentaient d’y répondre en chemin. Isaac et son amie Ann-Lynn. La conversation était encore très animée tandis qu’ils s’approchaient de la salle de cours.

- Je ne sais pas si on peut dire que Rogue est le plus moche. Avec des cheveux plus propres, son cas serait déjà moins préoccupant… Ou alors il faudrait les lui raser. Haha ! Rogue avec le crâne rasé ! Tu imagines ? Ce serait hooooorrible ! Non mais sérieusement, Flitwick est carrément plus difforme. Il ne ressemble même pas à un humain. Et Hagrid alors ! J’ai rien contre les hybrides, mais quand tu le vois tu te dis vraiment qu’il faudrait arrêter…
Le préfet, sur un ton aussi sérieux qu’exagéré, tenait ce charmant discours avant de franchir le seuil de la porte, et de se résoudre au silence. Vous comprenez à présent pourquoi les cours trop cadrés étaient dramatiques ? Les élèves n’avaient jamais le temps de tout se dire ! N’était-il pas cruel de devoir interrompre aussi brutalement les débats les plus passionnants ?

Les « petits » n’avaient pas mentis. La nouvelle enseignante était plutôt jolie. Loin de l’extase des autres garçons, qui lui semblait tout de même excessive, Isaac la salua poliment. Puis, il alla se trouver une place avec sa compagne vert et argent. Son regard s’arrêta un instant sur William qui avait de l’encre jusque sur le front. Magnifique ! Il se garda de le lui signaler – ce serait tellement moins drôle ! – et se dirigea vers le duo de préfets le plus détestable du château, Lucy et Orion. Le Serpentard gardait un souvenir assez cuisant du baiser que la Serdaigle lui avait donné au bal de Noël quand au second, il était tout simplement insupportable. Qui, à part quelques groupies écervelées, appréciait O’Neill, dont la prétention égalait le ridicule ? Non mais… Regardez un peu ces figures hautaines ! Insupportables je vous dis !
Il ne résista pas à l’envie de les tourmenter un peu. Optant délibérément pour la table de derrière – place un peu plus certaine, on ne tourne jamais le dos à l’ennemie – il lança d’une voix presque déçue :


- Ah Lucy, j’espère qu’après ta déclaration passionnée tu n’essayes pas de me tromper avec le maître incontesté des répliques ringardes…


Il ne pensait pas que Duncan ait gardé un souvenir plus glorieux que lui du bal. Et il préférait lancer la pique avant qu’elle ne tente quoique ce soit, en profitant du fait qu’Emilien ne soit pas encore arrivé, il n’avait rien osé lui dire. Mais, un regard perdu cassa légèrement son effet. Devant lui, sur sa table, à l’intérieur d’un bocal, un ver blanc bien dodu se tortillait. Horreur Suprême ! Il eut un vif mouvement de recul. Un petit cri choqué lui échappa.

- Aaah ! C’est quoi ce truc ? Ah mais… C’est dégoûtant… On ne va quand même pas devoir sortir ces choses de là de leur bocal ?
demanda-t-il à Ann-Lynn en posant un regard méfiant sur le monstre.

Tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un ver ne devait sous aucun prétexte s’approcher de lui. Il avait toujours détesté ces bestioles ! Ce n’était pas aussi immonde qu’une limace – là, il aurait poussé un cri déchirant et renversé sa chaise – mais la différence était minime. Ce n’était pas une façon d’accueillir ses élèves !
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 4 Jan - 19:29:51

Ah ! Enfin vendredi ! A la récréation de dix heures, c’était une cacophonie totale, chacun y allant de son projet pour le week-end. On voyait tout de suite les gros nazes qui comptaient enfin conclure avec une pimbêche quelconque et qui roulaient les mécaniques, histoire de montrer que c’étaient eux les petits coqs de basse-cours. Aux yeux de Clarisse, ils n’étaient que des poussins pustuleux et enrubannés dans des chemises trop grandes. Ils étaient totalement ridicules. Et dire que des filles allaient tomber dans leurs filets ! Pouvait-on seulement appeler ça des filles ?! Pour la rousse elles ressemblaient plus à de la volaille qui piaillait pour un rien. Et elle se demandait comment il était possible que ces gamines trop maquillées, malgré les interdictions professorales, puissent suivre des études à Poudlard. Selon elle, ces filles ne suivaient pas des études mais les subissaient parce que l’école est obligatoire.

Clarisse soupira.

Heureusement que tout le monde n’était pas comme ça, sinon le genre humain aurait du souci à se faire. Excédée par tant de bêtise, la quatrième année décida de rentrer et de se diriger tranquillement vers le cours suivant. Siraya et Nervia plaisantaient avec Mathias dans la cours du château et l’aiglonne n’avait aucune envie de les rejoindre. Elle les aimait bien mais n’avait pas tellement le cœur à papoter avec eux. Elle se demandait s’ils se rendaient compte parfois à quel point ils étaient futiles eux aussi…

Tout en marchant, elle fut emportée par les escaliers volant, qui, une fois n’est pas coutume la déposèrent au bon étage du premier coup. Haussement de sourcils. Etonnement. Etaient-ils malades ?

En parcourant le chemin qui lui restait jusqu’à la salle de cours, la serdaigle se demanda comment serait leur nouvelle professeur. Ils avaient été débarrassés de Palumbo, heureusement, ce type ne savait pas tenir une classe et il était impossible de suivre quoi que ce soit. Combien de fois avait-elle tempêté contre cet imposteur ? Elle ne les comptait plus. Elle avait accueillit la nouvelle avec joie, assez vite remplacée par de l’inquiétude. La nouvelle serait-elle à la hauteur ? Pas facile de deviner et vu les numéros qu’il y avait dans sa classe, elle aurait fort à faire. En même temps, le souvenir de la grande Minerva était toujours présent chez les élèves et passer après une telle enseignante n’était pas chose aisée. Il lui faudrait beaucoup de courage et de rigueur, un tantinet de sévérité, une pointe d’audace et une pincée d’originalité. Avec ça, elle devrait normalement s’en sortir, encore que, il fallait qu’elle mette les ingrédients dans le bon ordre, ou sinon, gare aux explosions et aux effets secondaires. Rogue pourrait en témoigner, une potion mal exécutée pouvait se révéler dangereuse. Un sourire vint éclairer son visage à l’idée de Rogue donnant un cours à Bennet. Bennet, un drôle de nom pour une prof et qui faisait tout sauf sérieux. Elle aurait vraiment du mal à s’imposer…

Clarisse procéda au sempiternel lissage d’uniforme avant d’entrer. C’était devenu pour elle une sorte de coutume, un rituel dont elle ne pouvait plus se passer avant d’entrer dans un cours. Elle devait avoir l’air présentable et même si elle ne voulait pas se l’avouer, ce geste coutumier la rassurait. Ceci fait, elle poussa la porte de bois et entra. Après le ...


_ Bonjour professeur.

..de politesse, la quatrième année remarqua sans surprise que quelques élèves étaient déjà en place. Parmi eux, elle reconnut avec joie les deux préfets de Serdaigle, la jolie et énergique Lucy Duncan, qu’elle enviait parfois dans ses moments de nostalgie et un garçon prénommé Orion, qu’elle connaissait peu et n’avait fait que croiser dans les cours, la grande salle ou la salle commune. Elle les salua d’un signe de main enjoué et d’un sourire, ce qui pour elle était déjà beaucoup. A derrière les bleus et bronze un serpentard, son salut lui était aussi destiné, vu qu’il était dans l’axe, ça lui épargnait de relever la main. Un peu plus loin, se tenait William. Elle lui fit un discret clin d’œil et hésita à s’asseoir à côté de lui avant de changer d’avis. Le gryffondor attendait peut être quelqu’un ou quelqu’une et de toute façon, la rousse ne se sentait pas de faire la conversation à qui que ce soit.
Elle se dégota une place vers le milieu de la salle et commença à sortir ses affaires lorsqu’une remarque d’Isaac retint son attention. Comment ça ce truc ? La bleue et bronze regarda autour d’elle et remarqua seulement les petits bocaux de verres posés sur chaque table et contenant une chose blanche et grosse. Un ver. Un ver à soie même. Océane en avait photographié quelques-uns uns l’année précédente. La veinarde avait été envoyée faire un reportage en Chine et avait assuré à sa fille que grillés en brochettes, ces petites bêtes là étaient tout à fait délicieuses… Clarisse en doutait. C’était quand même un peu répugnant à voir comme ça, alors imaginer manger ça… enfin, sur les photos, c’était grillé et par conséquent marron et luisant, un peu plus appétissant quand même. Mais comme on dit, pour savoir il faut essayer. N’entendez pas par-là que la rousse allait essayer de s’en griller un pendant le cours. Mais à l’occasion, pourquoi pas…
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyLun 5 Jan - 16:59:03

Vendredi, l'avant-dernier cours avant la tant attendue fin de semaine. Encore quelques heures de tortures et la liberté serait sienne, jusqu'à lundi tout de moins. Ainsi après l'ennuyant, l'endormant, cour d'histoire de la magie, Oswald avait rassemblé ses livres et se rendait tranquillement à son prochain cours. Sur son chemin, il rencontra un groupe d'élèves qui discutaient à propos du nouveau professeur de métamorphose. Rien d'étonnant, à Poudlard, on changeait de professeurs comme on changeait de chemise. Il aurait aimé en savoir plus mais il n'osa pas s'introduire dans la discussion. Il poursuivit son chemin, parfaitement indifférent, se disant que ce nouveau professeur serait sans doute qu'une vieille relique récitant un flot de paroles continues ayant comme seule utilité d'endormir le serpentard. C'était avantageux sachant que le temps passe plus vite lorsqu'on dort.

En arrivant dans la classe, l'air morose habitant le visage du jeune Smith disparue aussitôt qu'il constata que premièrement, la professeur était aussi sexy qu'une professeur pouvait l'être et que deuxièmement, il y avait un truc dégoutant dans un bocal sur chaque bureau. Que demander de mieux qu'un cours de travaux pratiques en compagnie d'une prof tout droit sortie d'un magasine PlayBoy? Les yeux bleus de l'adolescent observèrent la salle à la recherche d'une place libre. À côté du préfet de gryffondor? Sûrement pas, Oswald se refusait de fréquenter les gens de cette race. Il y avait même des rumeurs qui affirmaient qu'être roux est une maladie virulente et incurable alors il ne valait mieux pas prendre de chance. À côté de Isaac? Il aurait préféré mourir cent fois piétiné par un troll plutôt que de s'asseoir à côté de cette chose qui préférait les mecs aux filles. Depuis qu'il l'avait vu danser avec un certain Émilien au bal, Oswald n'avait cessé d'en faire des cauchemars horribles. Quelle abomination, juste à y penser, il avait le goût de vomir. Empruntant un détour démesurément long dans la classe, le blondinet pris soin de passer le plus loin possible de ce monstre et se plaça seul au bureau juste devant celui de la charmante professeur.

Tel le petit écolier modèle et docile, il déposa son sac doucement et y sortit livres et parchemins ainsi que son petit pot d'encre et sa plume qu'il prit soin de placer proprement et de façon ordonnée sur son bureau.. Il déposa gentiment son derrière sur sa chaise puis, avec un sourire angélique, lança à la professeur son
'Bonjour professeur!' le plus aimable possible. Oswald tourna ensuite son attention sur la chose la plus intéressante après le professeur, c'est-à-dire le truc gluant qui grouillait dans le pot posé sur son bureau. Piqué par une curiosité équivalente à celle d'un enfant de huit ans qui voit une chose pour la première fois, le blondinet n'avait qu'une envie, celle d'ouvrir ce pot et attraper cette bestiole. Mais le serpentard resta sage, pour l'instant.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyMar 20 Jan - 14:34:08

Évidemment, à peine les demies portions étaient entrées qu'elles s'étaient mise à protester sur les odieuses bestioles qui osaient leur faire face.
Quoi, des verres à soie? C'était un peu exagéré, c'étaient des adorables bestioles tant qu'on avait pas dans l'idée de les tripoter, selon Rose.
Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle patienta encore quelques instants, répondant poliment à tous les élèves présents.
Son premier cours avec les premières années c'était très bien passé, ils étaient moins terrible et monstrueux que certains des petits monstres dont elle avait pu faire la connaissance à St Mangouste. Elle faillit toutefois perdre son sang froid quand elle vit un pauvre préfet débarquer, ses affaires dans ses bras, l'air catastrophé.
Tout débraillé, il portait l'uniforme des rouges et or, et s'attira par la même la sympathie du professeur qui se retint de faire un commentaire, se contentant de le regarder, un peu perplexe.
Comme un gentil élève, il s'installa, tenta de se dépêtrer, et l'encre tacha encore plus ses affaires, allant même jusqu'à lui faire une belle tache sur le front.

Enfin, ils furent tous la. Ceux qui arriveraient après seraient en retard. D'un geste de la baguette, elle ferma la porte de la classe, observa une dernière fois ses élèves, et pris la parole.

-Bonjour et bienvenue dans mon cours. Je serai votre nouveau professeur de Métamorphose, je m'appelle Rose Bennet. Vous connaissez tous, assez bien maintenant, la difficulté que représente la Métamorphose, je pense que vous comprendrez donc pourquoi je ne tolère pas de discussions et de bavardages inutiles durant mes cours. La Métamorphose est une matière utile, passionnante, et qui vous permet de faire de grandes choses lorsque vous la maitrisez correctement.

De nouveau, elle se recoiffa, rapidement.

-Mes cours sont un peu particuliers. Chacun aura un exercice à faire, qui sera le minimum que l'on puisse attendre d'élèves de votre niveau. Ceux avec un meilleur niveau ou qui souhaitent progresser plus pourrons venir me voir durant le cours pour passer à la vitesse supérieure. De même, ceux qui ont de la peine, n'hésitez pas à venir me poser des questions.

Elle marqua un temps de pause. Son ton était ferme comme à son habitude, sans être d'une rigidité absolue. La jeune femme voulait se faire respecter et comprendre, pas inspirer la crainte. Reprenant d'un ton toujours égal, elle continua sa petite présentation.

-Les cours se dérouleront toujours de la même manière, un temps pour la théorie, quelques questions que je vous poserai, puis des exercices pratiques, en général notés sur vingt. Aujourd'hui nous allons commencer, pour les troisièmes années, et continuer, pour les quatrièmes, à voir la Métamorphose des êtres vivants en objets. C'est un peu rude, pour un premier cours, mais pourtant ce n'est rien comparé à la difficulté des cours à venir.

La brunette fit un beau sourire à toute sa classe, peut être un poil sadique.

-Je vous rassure, vous n'allez pas devoir toucher les vers à soie ici présents. Simplement les transformer en bobine de soie, que vous m'amènerez ensuite sur mon bureau. Avant de passer à la pratique, j'aimerai savoir, quelqu'un peut expliquer d'où viens la difficulté de transformer un objet en être vivant? Et un être vivant en objet?

C'était une question somme toute assez simple, mais elle comptait dessus pour évaluer à peu près le niveau des élèves qui serait capable d'y répondre. Il était important pour elle de savoir à quoi elle pouvait s'attendre. Avec un autre sourire, elle observa ses élèves, attendant une réponse.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptySam 24 Jan - 18:43:33

D’autres élèves continuèrent d’arriver pour remplir les sièges vides et bientôt la salle fut presque pleine. Je dis bien presque parce quelques chaises restaient vides, notamment celles à côté de Clarisse. A croire qu’elle avait la peste ! Enfin j’exagère un petit peu. Les autres enfants la savaient peu encline à bavarder, ignorant ce que signifie le mot « humour » et oh crime suprême pour certains, elle était par-dessus tout rousse. Ça peut sembler étrange que dans le monde moderne on continue à discriminer des gens à cause de leur couleur de cheveux mais pourtant c’était bel et bien le cas dans la dure réalité. Enfin, que cela vous rassure, notre aiglonne ne s’en portait pas plus mal. Elle n’aimait pas particulièrement le contact avec les autres et le fait que personne n’ait pris place à côté d’elle lui épargnait au moins de devoir faire semblant d’être sympa.

Ceci étant dit, la prof, Melle ou Madame d’ailleurs, on ne savait toujours pas, mais en vue de son physique elle avait l’air assez jeune et Clarisse opta inconsciemment pour un Mademoiselle de rigueur. Elle trouvait ça très amusant de dire Mademoiselle à une enseignante, allez savoir pourquoi. La jeune femme entreprit de se présenter à ses nouveaux élèves, mais ne leur apprit rien que la bleue et bronze ne sut déjà. Dommage elle était, comme tous, curieuse d’en savoir un peu plus sur ses professeurs et certains satisfaisaient ce penchant avec application. Ils durent se contenter de ses nom et prénom et le sujet fut clos. La jeune femme leur parla plus volontiers des règles de conduite en cours, à savoir interdiction de bavarder et tout ce qui s’en suit. Contrairement à ce qu’on aurait put penser, elle avait l’air d’avoir un peu d’autorité, ce qui n’était pas un mal, loin s’en faut. Clarisse sourit intérieurement, tandis que la glace de ses yeux fondait. Ils allaient enfin pouvoir travailler ! Enfin c’est surtout lorsque l’enseignante annonça que le cours se ferait un peu selon la demande que la rousse reconsidéra son jugement. Ça c’était une rudement bonne idée. Loin d’elle la prétention d’être la meilleure, simplement elle déplorait que la classe soit ralentie volontairement par des individus peu scrupuleux à l’encontre du règlement, et soupçonnait quelques personne de faire exprès de ne pas réussir leurs métamorphoses…

Melle Bennet annonça ensuite que si ce premier contact avec elle et avec sa façon d’enseigner pourrait sembler rude, ce n’était rien en comparaison de ce qui les attendait plus tard, ce qui vous vous en doutez fit plaisir à l’Ecossaise, une fois de plus. Cette femme avait un aspect un peu sadique, à annoncer comme ça à de pauvres élèves qu’ils allaient souffrir avec un beau sourire accroché aux lèvres. Allait-elle se montrer injuste comme Rogue et prendre plaisir tout comme lui à ridiculiser et anéantir certains élèves ? La question traversa l’esprit peut être un peu dérangé de Clarisse. Elle devait se reprendre, tout le monde n’était pas lui, et même si la vie pouvait se montrer injuste, le but de tous les adultes n’était pas de pourrir la vie des poudlardiens. Ok, Rogue et Rusard passaient leur temps à ça, à croire qu’ils n’avaient aucun autre but dans la vie que de gâcher celle des autres mais ce n’était pas le cas de tout le monde. En plus, cette malédiction ne semblait toucher que les personnes ayant un nom commençant par un « R ». Donc pour que la théorie de Clarisse fonctionne, Melle Bennet dont le nom commençait par un « B » devrait ne devrait pas faire partie de cette catégorie de personnes.

Enfin bref, le temps que l’esprit de notre petit moineau écervelé s’égare dans des considérations totalement inutiles, la jolie enseignante était déjà passé à la phase B. La phase B c’est la phase « maintenant tout le monde se tait ou je flingue ceux qui parlent, le cours à commencé, nous abordons la phase théorique du sujet, répondez à ma question quelqu’un ! ». La rousse qui écoutait attentivement _ comment ça c’est pas vrai ? comment ça je viens de dire qu’elle était partie dans son monde à réfléchir à des choses sans intérêt ?_ leva bien évidemment la main pour tenter une réponse. La théorie en métamorphose était importante si l’on ne voulait pas se rétamer lamentablement en pratique. Et si Clarisse ne souhaitait pas une chose c’était bien de se rétamer en pratique, ce qui du reste ne lui arrivait pas souvent dans cette matière. Je précise.


_ Il est très difficile de transformer un objet en être vivant parce que l’on doit être particulièrement attentif à n’oublier aucun détail. L’être que l’on créé doit être viable pour que la métamorphose soit convenable mais cela ne suffit pas, on ne peut pas se permettre d’être approximatif, il faut beaucoup de précision pour éviter qu’une seule partie de l’objet ne soit transformé mais on doit également être attentif à lui insuffler de la vie, la forme ne suffit pas. C’est pourquoi on doit beaucoup s’entraîner avant de réussir une métamorphose parfaite ; il faut acquérir le bon geste, l’effectuer à la vitesse qui convient et surtout lorsqu’on prononce la formule, il faut employer la bonne intonation, sinon on se retrouve avec quelque chose de différent de ce que l’on souhaitait. Pour la transformation dans l’autre sens, c’est assez dur parce que l’animal oppose une certaine résistance. C’est pour cela que l’on commence avec des mollusques, des vers, premièrement ils ne bougent pas ou très peu, ce qui facilite le travail mais ensuite, la résistance qu’ils opposent est très faible car ce sont des créatures assez peu développées. Il serait beaucoup moins facile d’essayer de métamorphoser un chat. Enfin, au départ, on métamorphose des objets en mollusques parce que leur anatomie est très facile : ils n’ont pas de colonne vertébrale.

Clarisse arrêta là ses explications. Peut être en avait-elle trop dit ? Rougissante comme toujours dans ces cas-là, elle baissa la tête. Elle avait essayé de résumer et d’ordonner ses pensées pour que sa réponse soit claire. Ce n’était pas forcément réussit mais au moins elle avait tenté. Elle en avait profité, la métamorphose était la seule matière dans laquelle elle arrivait à s'expreimer sans trop bégayer, voire sans bégayer du tout. Et puis le plus important n’était pas les questions préliminaires de ce genre mais le Tp qui suivrait et la serdaigle était particulièrement pressée d’y arriver. Quand il était question de métamorphose, elle était toujours enthousiaste….

[hj] j'espère que je n'ai pas trop monopoliser la parole... si c'est le cas désolée, mais Clarisse a insisté pour dire tout ça ^^[hj]
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyMar 27 Jan - 9:59:16

Quelques instants qui paraissaient indéfiniment longs à la brunette s'écoulèrent avant qu'une élève prenne enfin la parole. Un peu discrète et gênée d'avoir parler autant la Serdaigle baissa la tête en rougissant.
Mais honnêtement, que dire de plus? C'était une réponse parfaite pour une élève de son age, et hormis quelques petites précisions purement théoriques, on aurait difficilement pu trouver quelque chose à redire.
C'était bien, merveilleux. Elle fit un sourire d'encouragement à la jeune fille qui avait ainsi répondu, dans le but de dissiper un peu le malaise de son élève, et prit la parole.


-Je vous félicite mademoiselle, vous venez de donner une réponse parfaite et de faire gagner dix points à votre maison. Il y a peu de choses à ajouter. Plus un animal est complexe, plus il est gros, plus il devient difficile à métamorphoser, dans un sens ou dans l'autre, à cause du nombre de détails qui le composent ainsi que de la résistance qu'il oppose.

Le détail, voyez vous, est une des choses les plus importantes en métamorphose. C'est au détail que l'on juge une métamorphose parfaite d'une métamorphose bien réussie. Il vous faudra donc toujours y faire attention, même si durant mes cours je serai un peu souple la dessus, vous pouvez être sur qu'aux examens ils ne vous rateront pas.

Elle se leva enfin, pour se dégourdir un peu les jambes, et vint se poster à côté de son bureau, baguette sortie. D'un œil, elle consulta ses notes, avant de poursuivre.

-Bien, comme vous l'avez compris, aujourd'hui nous allons transformer ces vers à soie en bobine de soie. C'est un exercice basique, un vers ne vous opposera pas une grande résistance. Comme d'habitude, une bonne prononciation et une concentration exemplaire sont nécessaires. La formule est simple, il s'agit de Cambio. Prononcez bien le M. Pour le mouvement....

La brunette effectua un geste rapide et souple. Une rotation de poignet, une croix, et abaisser la baguette. De nouveau elle refit la même chose, de manière à ce que tout le monde puisse bien voir.

-C'est ainsi, une rotation, rapide et souple, pas trop large, suivie d'une croix, vous visez ensuite la créature ou l'objet que vous voulez transformer. C'est assez simple, et cette formule fonctionne dans les deux sens à condition que la métamorphose soit similaire, donc, que les résultats espérés ne diffèrent pas trop de la créature ou de l'objet de base. Autre chose, dans cet exercice, la visualisation est importante. Vous devez voir le résultat, la bobine de soie, la voir avec ses détails, et seulement après, lancer votre sort, tout en gardant l'image en tête.

Bien, maintenant que vous avez toutes les informations nécessaires, vous pouvez commencer.

Dès que vous avez finis, vous pouvez venir à mon bureau avec votre bobine, la déposer après y avoir mis votre nom, et prendre une peluche en forme de souris, qu'il vous faudra transformer en souris.
Le procédé est le même, il demande simplement plus de travail et de concentration.


Un dernier sourire fut adressé aux élèves, et la jeune femme fit léviter un carton plein de peluche qui trainait alors sur le sol, jusqu'à son bureau.
La brunette commença après à marcher dans la classe, pour observer. En fait, son but était le pauvre préfet de Gryffondor qui avait eu la maladresse de tout tacher avec son encre. Elle avait attendu que les exercices soient lancés pour s'occuper de lui, ne désirant pas le laisser dans un tel état.
Lentement mais surement, elle se rapprocha de lui, s'arrêta devant son bureau, observant l'étendue des dégâts.
En un coup de baguette, ce fut réglé. L'encre s'était envolée, et ce grâce au merveilleux sort, tellement utile, qu'était evanesco.
Après avoir travaillé à St Mangouste avec un assistant terriblement maladroit, elle était habituée à devoir l'utiliser à tout bout de champs pour rattraper les bourdes de l'autre sorcier.


-Voilà jeune homme, c'est réparé. Faites attention la prochaine fois, j'imagine que certains profs sont bien moins indulgents que moi.

Elle avait parlé doucement, seul lui et quelques personnes autour avaient pu entendre. Le but n'était pas de l'humilier publiquement ou de l'embarrasser. Elle lui sourit, comme Rose avait l'habitude de le faire, et en un bruissement de tissus, la professeur n'était déjà plus la, s'en allant conseiller un élève qui peinait.

(Nous voici donc au travail pratique, prenez votre temps pour répondre, et n'hésitez pas a interagir entre vous)
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyJeu 29 Jan - 21:01:15

Le début du cours se fit sans William, très occupé à faire l'état des lieux de ses affaires et à pleurer les morts ; le devoir de Rogue, mais également celui de Slughorn, et un cours d'arithmancie, tous ces malheureux parchemins étaient à présent gorgés d'encre et donc complètement inutilisables... Tant de boulot mis en l'air si bêtement, c'était à pleurer. Bon, Slughorn l'aimait bien, et il lui laisserait sans doute un délai pour rendre son travail ; mais il ne fallait pas s'attendre au même traitement de la part de Rogue : passé un certain stade, l'optimisme devenait de la sottise, et avec le directeur des Serpentard (comme avec ses administrés, d'ailleurs) William n'avait plus aucun motif d'espérer.
Au prix de quelques difficultés, le préfet des Lions dénicha dans son sac un parchemin presque propre, le baptisa "cours de métamorphose", et se tacha à nouveau les doigts en prenant sa plume. Ceci fait, il essaya de ne plus ressasser sa contrariété, pour tenter de suivre le cours...
Métamorphoser la bébête, soit. En bobine, ou en n'importe quoi d'autre, peu importait, ce devait être terriblement difficile, quoi qu'en dise le professeur. Le préfet observa attentivement le geste de baguette à effectuer, en se demandant à quoi il pouvait bien servir, dans la vie courante, de changer un vilain ver blanc en bobine. Changer Précieuse McLane en ver, à la limite, il voyait ; cela permettrait de l'écraser sous son talon sans se faire mal sur sa manucure. Mais un ver innocent...
William observa la sale bête, avant de se décider à se mettre au travail.


-Allez, à nous deux, Dolorès.

Oui, il nommait son ver Dolorès, en hommage à la regrettée Grande Inquisitrice, car l'aspect psychologique de la métamorphose n'était pas à négliger ; on avait moins de scrupules avec un cobaye déjà affublé d'un nom abominable, c'était scientifiquement prouvé.
Avant que le préfet ait pu faire sa première tentative, l'enseignante se trouvait à ses côtés, baguette pointée vers lui... Il eut un instant de stupeur puis réalisa qu'elle venait de le débarrasser de l'encre. Voilà qui était sympathique, il ne lui avait rien demandé... Elle s'éclipsa sans laisser à William le temps de la remercier, de sorte que son intervention passa inaperçue.
Bon, la prof n'était pas une Rogue féminine, et cette découverte réjouit le préfet qui pointa sa baguette vers Dolorès en souriant.


-Allez, désolé, ma grosse...

Fermant les yeux, il se concentra, vit la bobine qu'il souhaitait obtenir, pensa bobine, respira bobine, vécut bobine... avant d'accomplir le geste montré par l'enseignante, fermement, en prononçant distinctement la formule.

-CaMbio !!

Dolorès décolla de quelques millimètres, et retomba avec un bruit mat. Il avait réussi ! Euh... en y regardant de plus près, non ; le ver n'était qu'à demi transformé, et il regardait William de ses gros yeux globuleux pleins de reproches (si si, le ver à soie a des yeux globuleux, j'vous jure. Surtout quand ils s'appellent Dolorès). Vite, avant que le fiasco soit découvert, le rouquin se hâta de répéter l'opération, et il rouvrit les yeux sur une jolie bobine... un peu globuleuse si on la regardait bien, mais c'était sans doute une interprétation personnelle.
Tout fier de son résultat, il inscrivit son nom sur la bobine et alla la déposer sur le bureau, où il récupéra une mignonne peluche en forme de souris.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 1 Fév - 17:13:49

A travers sa cascade de cheveux roux, Clarisse entrevit tout de même le sourire encourageant que lui envoya Miss Bennet. Ça prouvait bien qu’elle n’était pas totalement idiote et que sa réponse, loin d’être nulle valait quelque chose. En même temps ce n’était pas vraiment une surprise, mais à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche pour énoncer quoi que ce soit, les vérités prenaient aux yeux de la petite la forme de sombres bêtises. La prof la félicita pour sa bonne réponse et accorda 10 points à sa maison. Cette fois ce ne fut pas de honte mais de fierté que l’aiglonne rougit. Et toc ! Prenez ça dans laggle les serpentards ! Dix points ce n’était pas énorme mais c’était mieux que rien, et comme disent les moldus : les petits ruisseaux font les grandes rivières. Un sourire timide éclaira son visage. Ça ne se voyait pas de prime abord mais la petite Ecossaise était très patriote et faisait tout pour que sa maison garde la tête du classement. Malheureusement pour cette année, ce n’était visiblement pas suffisant. Elle en voulait surtout aux serpentards de leur voler la vedette. Les gryffondors étaient bien loin devant mais tout espoir n’était pas perdu pour ce qui était de la deuxième place. Et elle comptait bien se démener bec et ongles pour que tout honneur ne soit pas perdu. Idiot me direz-vous. J’en conviens mais ce n’est pas de ma faute si Clarisse était aussi acharnée à ce sujet.

Bref.

Miss Bennet donna encore deux ou trois précisions avant d’aborder la phase suivante : la mise en place du TP, le moment tant attendu par la quatrième année. Elle montra à tout le monde l geste à exécuter, donna la formule et le TP lancé, elle commença à patrouiller dans la classe afin de vérifier le travail de chaque élève. La Serdaigle qui était de nouveau en train de rêver la suivit bêtement du regard. C’est seulement à cet instant qu’elle remarqua le pauvre William et son encre envahissante. Il en avait partout ! Heureusement, l’enseignante n’était pas faite du même bois que Rogue et elle aida le préfet à nettoyer ses affaires d’un simple coup de baguette. La rousse l’envia l’espace d’un instant. Pouvoir tout changer d’un coup de baguette… ça c’était vraiment cool. Enfin, un jour elle aussi elle serait super forte, elle connaîtrait plein de sorts et il lui suffirait d’agiter un peu sa baguette pour qu’il en sorte des tas de choses formidables. Mais pour l’heure, il lui fallait surtout travailler pour un jour espérer atteindre un tel niveau.

Elle cligna des yeux.

Jetant un rapide coup d’œil alentour histoire de voir le retard qu’elle avait, la petite fut consterner en voyant que les sortilèges fusaient déjà de toutes parts. Voilà ce qui arrivait quand on passait son temps sur un petit nuage. Elle se saisit donc délicatement du ver et chose étrange le caressa du bout du doigt, un petit sourire aux lèvres. Il était tout doux, presque autant que le pyjama en soie que lui avait rapporté sa mère. Le contact de ses petites pattes dans le creux de sa main la chatouilla légèrement. Elle aurait bien passé un peu de temps à s’amuser avec ce petit animal mais elle avait une métamorphose sur le feu ! Elle lança un regard désolé à la petite bête avant de la reposer sur la table, juste devant elle.


_ Je suis désolée … mais tu verras, c’est pas si terrible et puis… ce n’est que temporaire…

Petit sourire contrit et elle s’essaya au mouvement de poignet « à vide », histoire de ne pas faire n’importe quoi au moment de jeter son sort et d’enregistrer par la même occasion la gestuelle nécessaire. Ce ne serait pas le soir dans la salle commune qu’elle le ferait et là, elle avait la prof à portée de baguette pour lui demander précision en cas de besoin. Après trois ou quatre répétitions, elle jugea que ça ressemblait assez à la démonstration et décida de passer à l’action.

_ Aller courage petite chose !

Elle lança un clin d’œil au ver qui se tortillait sur la table, visiblement au courant de ce qui allait lui arriver. La jeune fille ne s’en soucia pas et ferma les yeux dans un instant de concentration extrême. Elle commença par faire le vide dans sa tête, ce qui n’était pas facile, surtout avec tous les zozos de la classe qui continuaient à lancer des sorts autour d’elle et à faire des remarques pas toujours en rapport avec le cours. Peu à peu elle arriva tout de même à se focaliser sur le ver et à l’imaginer devenir une belle bobine de soie blanche : un fil fin et doux enroulé autour d’un cylindre de bois foncé. Elle corrigea mentalement quelques détails et s’amusa à refaire l’exercice plusieurs fois jusqu’à ce que son exécution prenne le moins de temps possible. Lorsqu’elle se jugea prête, elle replaça le ver au centre de la table, le pauvre essayait tant bien que mal de fuir sa cruelle destinée et prit sa baguette en main, fit le geste adéquat…

_ CaMbio !

Le ver tressauta, roula sur lui-même et il sembla même à la petite que ses yeux se révulsèrent, à moins que ce ne soit son imagination qui lui joue des tours. Le tout se passa si rapidement qu’elle ne fut pas certaine de ce qu’elle avait vu. Se tenait à présent sur sa table une jolie bobine de fil. Elle la prit dans ses mains et l’examina de plus près : le bois, comme dans son imagination était de couleur foncée, ce qui faisait ressortir la blancheur du fil. Ce dernier n’était pas tout à fait aussi fin ni aussi doux qu’elle l’avait imaginé mais il était loin d’être de mauvaise qualité. Une chose cependant lui arracha un sourire : l’extrémité du fil était noire. Juste un point noir tout au bout, probablement la transformation d’un œil qui avait refusé de changer de couleur. Amusée, elle trempa sa plume dans de l’encre bleue et inscrivit soigneusement son nom sur la bobine. Elle se leva et alla la déposer sur le bureau du professeur, somme toute assez satisfaite de son travail. Elle croisa William qui revenait déjà avec une peluche en forme de souris.

_ Waouh ! T’es rapide !

Fut le seul commentaire sympa qu’elle trouva à lui adresser. A son tour, elle prit une peluche grise et retourna à sa place pour la suite des opérations ! La métamorphose suivante promettait de lui donner un peu plus de fil à retordre…Elle esquissa un nouveau sourire : c’était tout ce qui lui plaisait !
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 22 Fév - 12:03:41

Ils allaient travailler sur des vers à soie. Ces choses immondes se retrouveraient bientôt hors de leurs bocaux, en liberté. Et si des sortilèges rataient ? Si une larve lui sautait au visage ? Il hurlerait à la mort. Tout le monde se moquerait de lui. Lucy et Orion se feraient un plaisir de noter cette faiblesse. La nouvelle enseignante avait de bien mauvaises idées. Isaac palissait. L’arme fatale lui faisait face. Il n’osait pas approcher sa chaise de sa table. La salle était remplie de vers, c’était un véritable cauchemar ! L’arrivée d’Oswald lui changea momentanément les idées. Le quatrième année était l’un des Serpentard les plus idiots de sa maison, une sorte de Crabbe avec la beauté en plus. Mais, un souvenir cinglant le reliait à lui. Son ventre se tordit. L’année dernière, au bal de printemps, il dansait avec Emilien. Il découvrait une sensation nouvelle, gênante et inattendue lorsque le regard écœuré du blond avait rencontré le sien. Puis, il y avait eu cette phrase, ce coup de poignard. « C’est dégoûtant ! ». Il l’entendait encore, elle se répétait à chaque fois qu’il rencontrait son visage. Il s’était senti tellement honteux sur le moment… Il était sans défenses, surpris, vulnérable, soumis au jugement des autres. Comment aurait-il pu se défendre ? La situation lui avait complètement échappée. Il étouffait contre Emilien, et les critiques devenaient insupportables. Aujourd’hui, il avait bien avancé. Le dernier bal, sa danse avec Orion, lui avait permis d’exorciser définitivement la gêne qui le tenaillait. Il pouvait soutenir le regard de ce premier démon, le défier ouvertement, regretter ardemment de ne pas s’être vengé de lui. Oswald l’évita. Il fit le tour de la classe, sans raison, pour se placer devant le bureau de la professeur. Isaac n’aurait pas fait un détour moins grand si une limace s’était trouvée à sa table. Lui inspirait-il autant de dégoût qu’un gastéropode ? C’était ridicule. Il n’était plus touché. La colère l’embrasait. A côté du Serpentard, Orion avait été bien injustement puni. Avait-il payé pour lui ? En quelque sorte. Il n’aurait jamais pu entraîner Oswald dans une danse pour lui faire regretter ses propos. Ce garçon était trop désespéré. En le provoquant, il ne ferait qu’aggraver les choses. Mais, la prochaine fois, il savait très bien que la raison ne l’arrêterait pas et qu’il se poserait sans hésiter à côté de lui pour l’ennuyer.

Mademoiselle Bennet se présenta d’une voix posée. Des petites manies se glissèrent entre ses mots. Elle se recoiffait souvent, souriait beaucoup. Isaac ne releva aucune expression fétiche. Son brouillon noircit de petits bâtons à côté des abominables locutions « En effet », « Effectivement », « Cela dit », « Soit dit en passant… », « Ni plus ni moins », et du big combo « Cela dit, soit dit en passant, effectivement, nous voyons en effet, ni plus ni moins.. » qu’il guettait dans les cours du professeur Binns pour se maintenir éveillé, resterait au fond de son sac. L’enseignante lui fit bonne impression. Elle avait l’air de prendre sa matière au sérieux, une première. Il se demandait encore comment il avait pu prendre goût à la métamorphose avec Palumbo. Le cours marcherait à deux vitesses. Les meilleurs élèves n’étaient pas obligés d’attendre les plus mauvais. Cette nouvelle organisation lui plaisait. Les travaux pratiques devenaient vite ennuyeux lorsque l’exercice demandé lui paraissait trop facile. Il réussissait avant les autres, puis guettait la fin de l’heure en jouant avec sa baguette. Sans difficultés, il n’avait pas l’impression de progresser. Palumbo les ménageait beaucoup trop. Mais, cette fois, ce serait différent. Il se retrouvait avec des quatrièmes années, et le sujet était vivant. Isaac s’était déjà exercé en dehors des cours, sur des souris, et, surtout, sur sa malheureuse fouine. Il continuait à ses heures d’ennuis. La curiosité, l’envie de se démarquer dans une matière qu’il jugeait digne de lui l’incitait à devancer les programmes. Rien ne le satisfaisait plus que de réussir une métamorphose en classe à la perfection. Il ne faisait jamais les choses à moitié. S’il s’investissait dans un domaine, c’était pour se démarquer, atteindre l’excellence. De toute façon, personne d’autre que lui ne méritait les honneurs en métamorphose. Cette conviction attirait son mépris sur tous les autres élèves. Ses amis devenaient des rivaux, les autres, des usurpateurs, des idiots. Il devait briller.

Isaac surveillait son ver à soie d’un œil méfiant. Il avait hâte de lui régler son compte, d’en faire une bobine de fil inoffensive. Comme toujours, une Serdaigle avait décidé de faire son intéressante en classe. Il l’écouta à peine. Les réponses des élèves ne l’intéressaient pas. Il ne portait jamais attention qu’aux paroles plus synthétiques des professeurs. La jeune femme leur donna les dernières instructions, et annonça la deuxième transformation du cours. Après les vers à soie, ils devraient composer des souris à partir de peluches. Là, il y aurait un véritable challenge ! Isaac n’avait jamais essayé les transformations inverses. Elles le laissaient rêveur. Ce pouvoir ouvrait d’énormes possibilités. Il fallait absolument le maîtriser. Le premier exercice n’était qu’une étape bateau.
Il prit son bocal avec une infinie précaution. Ses camarades libéraient leurs vers, les caressaient, poussaient le vice jusqu’à leur parler. Il les observait, affligé. A quoi jouaient-ils enfin ? Cette vermine devait périr ! Il était tout à fait indécent de sortir la carte des sentiments pour ces choses ! Elles devaient disparaître de la surface des tables. L’humanité – c'est-à-dire lui – comptait sur eux ! Quelques explosions retentissaient d’un bout à l’autre de la classe. Isaac sursautait à chaque fois, en priant de toutes ses forces pour qu’aucune chenille ne lui tombe sur la tête. Il n’était pas tranquille. Le danger était partout ! Comment pouvait-il se concentrer dans ces conditions ? S’il baissait sa garde, plus rien n’empêcherait le démon d’investir le col de sa chemise. Un dur dilemme se présentait à lui. Il ne voulait pas prendre du retard sur les autres. Gryffondor l’inspirerait-il s’il l’invoquait ? Il avait besoin de sa force.
Il inspira profondément, ouvrit le bocal, et le renversa d’une main tremblante. Le ver se tortilla sur sa table, se déroula, et se dirigea vers lui. Oh misère, que faire ? En garde manant !


- Stupéfiiii….

Sa voix s’étouffa au fond de sa gorge. Ce n’était pas le moment de s’oublier. Qu’allait penser le professeur de lui s’il s’amusait à pétrifier les vers avant de les métamorphoser ? Il devrait affronter sa peur, oublier le monstre et songer à la bobine de fil. Un fil léger, d’un blanc immaculé, enroulé autour d’un petit rond de bois. Comment voudrait-il ce bois ? Noir, comme l’ébène. Et la soie, devait-elle rester blanche ? Il serait probablement capable de la colorer… Avec un étrange sourire, il se tourna vers Orion et plongea son regard dans le sien.

- On t’a déjà dit que tu avais de beaux yeux ?
, dit-il pour faire diversion.

En réalité, il évaluait la couleur de ses prunelles. La bobine et la soie prenaient forme dans son esprit. L’objet serait bien plus gros que le ver. Il devrait utiliser peu de matière pour le fil, l’allonger au maximum, durcir le corps, lui donner les mêmes propriétés que le bois de sa table puis l’étirer et le creuser. Cette visualisation était devenue automatique. Toutes les étapes défilaient en pensées. Elles se répétèrent plusieurs fois, de plus en plus vite, jusqu’à se fondre les unes dans les autres. Il avait oublié le ver. Il n’y avait plus qu’une matière légère à modifier, du vivant à figer dans l’espace et le temps, des sensations à déterminer, l’odeur du bois, la douceur de la soie et, deux couleurs à poser, le noir du bois, le bleu des yeux d’Orion… L’heure était venue. Il fixa la bête, tourna son poignet, traça une croix dans le vide et abaissa brusquement sa baguette.


- Cambio ! Hiiiiiiii…


Non, il n'essayait pas de se mettre dans la peau d'une souris pour préparer la prochaine métamorphose. Le sortilège provoqua une petite détonation, le ver rebondit et Isaac, effrayé, se leva d’un bond en renversant sa chaise dans un grand fracas. Une main posée sur le cœur, avec une exagération quelque peu risible, il contemplait son œuvre. La bobine gisait immobile sur sa surface de travail. Elle n’était pas aussi grande qu’il l’avait imaginée, mais elle restait fidèle à celle qu’il avait imaginée. Le fil d’un bleu profond, était un peu déroulé. Il prit l’objet du bout des doigts, comme s’il devait se réveiller d’un moment à l’autre et replaça le fil autour de son support. Puis, l’air de rien, il se retourna vers le préfet de Serdaigle et l’éleva à la hauteur de ses yeux. De près, la bobine était légèrement plus claire, mais, pour un œil peu exercé, ils étaient parfaitement assortis. Isaac eut un sourire satisfait. Il envoya un clin d’œil à Orion, releva sa chaise et inscrivit son prénom sur feu le ver carnivore. Les élèves, encore marquée par sa petite prestation, le suivirent du regard, un sourire en coin accroché aux lèvres, lorsqu’il se dirigea d’un pas digne pour apporter sa bobine à l’enseignante et s’armer d’une peluche…
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 22 Fév - 15:38:06

Depuis le début du cours Alix rêvassait, jouant avec l'anneau d'argent passé autour de son pouce droit; ça plus ses ongles un peu long et ses cheveux de la même façon posés sur ses épaules fines lui donnaient l'air un peu efféminé mais qu'importe, il avait toujours été ainsi, ne cherchant pas à comprendre le pourquoi du comment. Le Serpentard avait vaguement écouté les paroles de ses petits camarades et de la professeur, prenant des notes de temps à autre par simple flemme de devoir rattraper après. Ses yeux couleur miel mêlés d'éclats argentés se posèrent sur le bureau, tellement rêveurs qu'ils ne réagirent pas de suite...Cependant, lorsque l'enseignante annonça le but du TP, le jeune métamorphage se redressa vivement sur sa chaise et regarda Miss Bennet d'un air d'extraterestre, comme si c'était une folle descendu sur terre en vaisseau spacial pour les torturer, expérimenter les affres de la peur sur les adolescent bipèdes.

Le sorcier était bien décidé, rusé, à se laisser glisser contre le radiateur, faisant mine de disparaître, ne plus faire un seul mouvement pour que personne ne s'aperçoive de son existence; seulement un voisin un peu trop adorable, Poufsouffle par ailleurs-Bien qu'étrangement le jeune modèle n'ait rien de spécial contre eux; il n'était pas méchant de nature, le choixpeau ayant beaucoup hésité entre Gryffondor et Serpentard-déposa l'une de ces CHOSES sur sa table, arguant que puisqu'il s'était déplacé pour prendre le sien, il pouvait bien éviter à son voisin de faire un allé inutile. Le Vert et Argent grinça des dents, murmurant un merci à peine audible pour la forme avant de poser les mains de part et d'autre de son bureau; raide comme quelqu'un que l'on a scoché à sa chaise. Il fallait donc transformer le vers en bobine...Quelle horreur n'empêche.

Il n'avait toujours pas commencé lorsque le cri de Isaac le surprit et lui-même sursauta; observant le Serpentard d'un regard plein de compassion et de compréhension, sa propre main fine et délicate posée sur son coeur. Le sorcier finit par soupirer et attraper sa baguette magique, bon...Il était à Serpentard oui ou non? Alors il fallait être courageux non de non! Bon d'accord, la vaillance était plutôt l'apanage des Rouges et Or normalement mais vu que là, il n'y avait plus l'option "ruse" pour échapper au monstre...

Tiens en parlant de lui, où était-il passé le vers? En fait pendant que Alix tergiversait, la bestiole en avait profité pour se carapater on ne sait ou... Le Serpentard le trouva sous son pupitre. L'anmial rampant n'avait cependant pas assez de forces pour rester accroché bien longtemps, la tête à l'envers alors que la table de son propriétaire bougeait légèrement, secouée par l'adolescent qui avait sursauté au bond de Isaac...Et il dégringola, tombant sur les genoux du pauvre Alix; tout aussi horrifié que son comparse dans ce genre de situation, qu'allaient-ils tous penser des Serpentards après? Pour le moment Alix se moquait bien de sa dignité, tout simplement horrifié! Tellement que ses cheveux virèrent au blanc neige, signifiant la peur, un peu comme un visage devenait livide-le sien aussi mais ayant la peau brune, ça ne se voyait pas-...Foutu don de métamorphage tiens.

-Hiiiiii! Enlevez-moi çaaaa


La réaction du sorcier ne se fit pas attendre, d'un geste très effeminé il sauta sur sa chaise pour éviter que la chose ne bondisse encore sur lui et tente de le "tuer". Regardant Isaac qui s'en était sortit, le suppliant de courir à son secours le jeune modèle finit par se faire une raison: ceci était son vers, c'était son affaire...Il devait se débrouiller...Seul...Ah monde cruel. D'un geste tremblant le Vert et Argent descendit de sa chaise puis sortit un mouchoir blanc décoré de dentelle légère pour prendre le vers et le poser sur la table; enfin plutôt le jeter...La bête roula sur le pupitre le ventre à l'air, se tortillant horriblement.

N'y songeant pas plus, ni à ça ni à ses longs cheveux désormais blanc - ce qui douce ironie, n'allait pas si mal avec son teint mat-le métisse se concentra, inspirant profondément avant d'expirer avec tout le calme possible. Il songea très fort à une belle bobine de fil; un bois de chêne avec un petit noeud...Oh oui du bois tout frais comme l'écorce des troncs qu'il escaladaient pour aller manger à l'abri les pommes qu'il volait dans les champs. Et le fil...De la soie s'il vous plaît, de quoi tisser une jolie écharpe bien chaude pour cet hiver froid, où alors...Juste un joli bout de tissu frivole et léger qui caressait votre cou en été, vous conférant grâce et sensation de douceur câline...Oui il fallait penser à cette bobine là!

-Cambio

Le Serpentard regarda le résultat...Humm guère brillant, apparemment il était encore trop axé sur l'horrible petite bête pour être concentré sur ce qu'il fallait vraiment. Attrapant son manuel, soupirant légèrement l'adolescent l'ouvrit à la bonne page et suivit les instructions de ce dernier; balayant le vide d'un geste gracieux pour mémoriser la façon dont la baguette devait être tournée, pointée ect...Bon ça c'était bon, il ne lui restait plus qu'à trouver la force mentale de ne plus penser à cette chose immonde qui avançait lentement sur son bureau, pas du tout traumatisé au contraire de la grosse bête qu'était Alix. C'était le monde à l'envers non? Le Serpentard prenant son couage à deux mains, répétant une ultime fois la formule dans sa tête ainsi que les gestes à exécuter se lança pour la seconde fois.

-Cambio

Dans une parfaite synchronisation le vers sauta en l'air tandis que Alix bondissait en arrière, revenant prudemment à son pupitre pour y trouver une bobine bien faite mais comportant un petit défaut...Pourquoi avait-elle une queue blanche gluante qui s'agitait désespérément et qu'elle arrivait à ramper? Mystère...Le sorcier dégoûté par cet aspect vraiment répugnant de semi-métamorphose entama son troisième essai.

-Cambio!

Cette fois il le fit avec verve et conviction; la bobine-vers sauta de nouveau en l'air, atterrissant dans sa main. Alix faillit par réflexe la jeter au loin mais un on ne sait quoi le retint; il ouvrit tremblant ses doigts, pour découvrir heureusement, une jolie petit bobine roulée sur elle-même...Bon certes le fil était un peu emmêlé mais il la trouvait adorable, ainsi tourné autour de son rouleau bien rond en bois de chêne...D'ailleurs il y avait même le nœud d'arbre qu'il avait imaginé...Des nœuds dans le fil de soie aussi d'ailleurs. Soulagé le sorcier attrapa sa plume et marqua son nom dessus puis se leva, d'une démarche plus féminine qu'autre chose, également assez spéciale étant donné qu'il était modèle il traversa la salle puis déposa son bien sur le bureau du professeur; retournant de la même façon à sa place avec la peluche qu'il faudrait transformer en souris...Ca encore ça allait, c'était mimi une souris. Le sorcier avait cependant changé de place sans trop savoir pourquoi, se déplaçant à côté de Isaac, sans doute par solidarité pour leur geste à tout deux aussi ridicule...Et son horreur des vers ou autres choses rampantes. Il recoiffa d'un geste indolent ses cheveux qui recommençaient petit à petit à s'assombrir pour retrouver leur couleur noire.

-Salut

Fit-il à Isaac en lui offrant un joli sourire léger et délicat tellement prisé par son agence. Mais ce sourire était sincère, sans arrière pensée aucune, c'est juste qu'on lui avait apprit à esquisser ce genre de mouvements ou de démarche...C'était ancré en lui. Le Serpentard dédaigna les autres, défiant ceux qui voudraient rire de leur prestation de ses yeux couleur d'or fondu...Qu'ils viennent se battent s'ils étaient des hommes...Ou des femmes d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 5 Avr - 10:12:28

D'un œil appréciateur et bienveillant, Rose observait sa classe.
Le niveau était bon, très bon même. A croire qu'elle était totalement inutile. Se levant, elle lissa sa robe bleue, et baguette en main, commença à patrouiller dans la classe.
La jeune professeur s'arrêtait parfois pour donner des conseils, remettre un peu d'ordre dans la classe, ou pour regarder de plus près le résultat obtenu par un élève.

Quelques cris attirèrent son attention, et elle vit avec un horreur un élève de troisième année projeter son vers à l'aide d'un mouchoir. Avec une pensée pour la pauvre bête, elle grimaça. La prochaine fois,elle s'arrangerait pour ne pas prendre un animal qui soit aussi...impressionnant?
Quelque chose clochait, tout de même.
Pourquoi cette réaction, plutôt attendue d'une femme, était produite par...deux élèves masculins? Rapidement, elle coula un regard aux autres filles, bien concentrées et n'ayant pas sourcillé un seul instant devant les vers.
La jeunesse était si différente de son époque? Par Merlin, c'est qu'elle devait vieillir plus vite qu'elle en avait l'impression.
Levant sa baguette pour la faire crépiter et attirer l'attention de ses élèves, elle prit la parole.


-C'est bien, c'est très bien, vous vous débrouillez tous à merveille. J'aurai juste un commentaire, très chers élèves, quand bien même ces bêtes seraient équipées de dents elles ne vous mordraient pas, du tout. - Elle jeta un regard appuyé, accompagné d'un demi-sourire, à Isaac et Alix.- Vous allez donc, pour ceux qui veulent, pouvoir passer à la suite.

Un nouveau mouvement de baguette et des souris en peluche s'envolèrent de son bureau pour venir se poser devant chaque élève ayant finit la première partie du travail.

-Maintenant ça se complique, montrez moi si vous êtes capable de les transformer en vraies souris. Le premier à avoir finit, et à l'avoir fait correctement recevra plus de point que les autres, alors donnez vous à fond.

Oh et le premier que je vois partir en courant à cause d'un petit rongeur, je lui retire cinq points.


Un nouveau sourire brillant à toute la classe, et la brune retourna s'installer derrière son bureau, après avoir répondu à une dernière question. Elle s'assit sur sa chaise, les mains croisées devant elle, et se mit en devoir d'observer très attentivement la suite des évènements.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 5 Avr - 11:35:04

Isaac admirait sa belle bobine bleue lorsqu’un cri terrorisé retentit dans la classe. Il avait tout d’abord pensé à une fille, mais, en levant les yeux, il avait vu Alix. Le garçon, menacé par un ver à soie, avait remonté ses pieds sur sa chaise et fixait la créature d’un œil méfiant. Toute la classe s’était tournée vers lui. Des élèves riaient, d’autres soupiraient. Son camarade lui avait complètement volé la vedette. Sa petite exclamation aiguë était oubliée. Il ne pouvait pas rivaliser avec un garçon qui essayait d’attraper son insecte avec un mouchoir en dentelle et dont les cheveux avaient blanchis. Le préfet posa un regard pensif sur le Serpentard. Sa capacité était assez incroyable, mais ce n’était pas ce qui l’interrogeait. Il avait des manières très suspectes. Elles le fascinaient, et lui permettaient de se trouver presque viril. Allons, voyez sa démarche ! C’était le défilé de mode tous les jours avec lui. Il s’en amusait beaucoup dans les couloirs lorsqu’il s’agissait d’imiter les allures les plus drôles de l’école. Isaac était très doué à ce jeu. Il se mettait devant, calquait son pas sur celui d’un autre, et ses amis devaient trouver son nom. Après la prestation d’Alix il était impossible de lui décerner le titre de la Tapette Ultime de Poudlard. Le niveau était trop élevé. Il n’était pas prêt de quitter le grade d’argent. Isaac ne s’en plaignait pas. Son petit écart de conduite passerait inaperçu, et si quelqu’un l’évoquait, la comparaison entre les deux parlerait d’elle-même. Le plus drôle était que son comparse ne s’en rendait pas compte.

Sa peluche de souris était bien plus fréquentable que son ver à soie. Il caressait sa fourrure synthétique du bout des doigts lorsque Alix prit place à côté de lui. Isaac cilla doucement. Avait-il poussé sans le savoir un cri de ralliement ? Ce n’était pas parce qu’ils partageaient un dégoût certain pour les vers qu’ils devaient sympathiser. La situation donnait à ce rapprochement un caractère assez ridicule. Le préfet se souciait peu du qu’en dira-t-on, mais là, il se trouvait un peu ridicule. Que faire ? Retourner un « Salut. » glacial à son sourire jovial ? Il hésitait, soupçonnait le garçon de le draguer. Son homosexualité était connue de tous depuis peu et, lorsqu’une personne s’affirmait, les gays de l’ombre recherchaient son amitié, son intérêt. Le phénomène, logique, n’enchantait pas Isaac. Il espérait que le vert et argent n’attendait rien de lui. Trop de gens s’imaginaient qu’un point commun devait forcer l’entente. Il se faisait toujours un plaisir de démentir cette conviction.


- Hello. Alors, remis de tes émotions ? J’espère que les souris te font moins d’effet…


Mais les souris ne redoutaient-elles pas les tapettes ? Un mince sourire glissa sur ses lèvres. Il avait répondu sur un ton détaché. Alix restait un Serpentard, un individu fréquentable par définition. Il ne le rabrouerait pas, la compagnie était toujours préférable à la solitude. Sa fierté seule lui empêchait de l’accueillir avec une joie trop exagérée. Il ne fallait jamais laisser croire aux gens que leur présence était appréciée. Il n’existait pas une seule personne qui fût indispensable, qui méritât qu’on lui accordât plus d’importance qu’à une autre. Isaac ne quittait son masque d’indifférence qu’avec ses amis proches. Le contact était difficile avec lui. Tant qu’il ne vous comptait pas dans son cercle privé, il pouvait, selon ses humeurs, vous saluer un jour et vous ignorer superbement le lendemain.

Comme la plupart des élèves s’étaient équipés de peluche, le professeur interrompit l’exercice. Aimable, très optimiste, aux antipodes de Rogue, elle félicita la classe. La prestation des deux Serpentard n’était pas passée inaperçue, elle leur dédia un petit commentaire. Isaac se renfrogna. Ce n’était pas une question de férocité enfin ! Les adultes essayaient toujours de relativiser la monstruosité des insectes ou des limaces. Non, ils n’étaient pas dangereux, ils étaient juste répugnants ! Rien n’était plus désagréable que d’entrer en contact avec ces choses là. Il en mourrait de dégoût ! Petits et fourbes, les vers à soie pouvaient s’infiltrer partout, ramper sur votre cheville, tomber dans votre chemise, s’accrocher à vos cheveux… Il était tout à fait légitime de paniquer. Mais le préfet garda ses réflexions pour lui. Les vers avaient pris l’apparence de bobines, la menace était écartée. L’esprit apaisé, il pouvait aborder la deuxième partie de l’exercice.

La métamorphose de l’inanimée au vivant lui était encore inconnue. Il fallait jouer les créateurs, créer la matière, reproduire un organisme, donner à un simple objet un instinct et des réflexes. L’exercice semblait difficile. Pourtant, si on le mettait au programme des troisièmes années, c’est qu’il était capable de l’accomplir. Ils étaient encore loin de la métamorphose humaine, des sortilèges de transfert et de disparition. Selon ses manuels, il n’était pas nécessaire de visualiser précisément l’anatomie de l’animal que l’on souhaitait reproduire. La magie donnait la vie. Les organes n’apparaissaient pas, rien ne marchait à l’intérieur du corps, tout n’était qu’un amas grossier de chair. Un homoncule touché retrouvait sa forme d’origine. Ce n’était qu’une enveloppe, une apparence, rien de plus.
Il posa sa peluche devant lui. Le modèle était très fantaisiste et bien plus gros qu’une souris. De tête, il savait que le rongeur tenait dans le creux d’une main, rien à voir avec le jouet de dix centimètre, agrémenté d’énormes oreilles et de grands yeux noirs en bille de verre. Il devait le réduire, et s’il réussissait la transformation, les fibres se resserreraient d’elles-mêmes. En réalité, il disposait d’une matière assez limitée. La chair était plus fine, plus lourde qu’une toile rembourrée de coton. Il devait la compresser, ne rien gâcher afin d’obtenir un petit corps bien rempli, qui se s’amollirait pas lorsque l’on poserait un doigt dessus. Pour cela, l’ossature était indispensable. Le long du dos, une arrête solide devait se préciser, et, la tête surtout, ne pouvait avoir la consistance du ventre. Les yeux garderaient la transparence du verre mais se formeraient dans une matière gélatineuse, la fourrure serait plus douce, plus fine. Le regard fixé sur la peluche, Isaac songeait à toutes les particularités d’une souris. Il essayait de m’omettre aucun détail. Les petites griffes, le réseau de veines minuscules qui se traçait à l’intérieur des oreilles lui apparaissaient. L’enseignante venait de lancer un véritable défi. Celui qui réussirait le premier une métamorphose parfaite aurait droit à tous les honneurs. Il se fichait presque des points en plus et ne pensait qu’à s’illustrer. La gloire lui appartenait. Il refusait de passer à la deuxième place.
Quelques élèves avaient déjà commencé les essais. Une tension palpable se déversait en lui. Ah ils pensaient déjà y arriver ? Trop emporté, Isaac fit sa première tentative en agitant sa baguette comme indiquée.


- Cambio !


La peluche rapetissa, et pris une apparence beaucoup moins fantaisiste. La forme s’affinait, ma matière gagnait en souplesse, la fourrure devenait plus lisse, plus brillante. Sa métamorphose était très convaincante. Seulement, quelque chose n’allait pas. Pas du tout même. La souris semblait victime d’un sortilège de stupéfixion. Il était très ennuyé… Un peu bête devant sa création, Isaac se demandait ce qu’il avait bien pu rater. La réponse arriva très vite, de plein fouet. Quel idiot ! Dans sa précipitation il avait oublié de se représenter une souris vivante. Car il ne s’agissait pas de lui donner une apparence parfaite. Une souris n’était pas faite pour rester immobile. Elle courait, sautait, couinait, agitait son petit nez, s’accrochait avec ses pattes, bougeait ses oreilles. C’était un rongeur vif, d’une allure rapide, capable de s’engouffrer dans les trous les plus minuscules, de vous pincer les doigts et de vous glisser entre les mains à chaque fois que vous pensiez l'avoir enfin coincé. Isaac en gardait quelques souvenirs agaçants. Une Serpentard avait égaré quelques semaines plus tôt sa souris dans la salle commune. Elle avait voulu la lui montrer pour qu’ils s’entraînent avec et, à peine sa main ouverte, l’animal avait bondi, peu intimidé par le mètre cinquante qui la séparait du sol. La suite avait été épique. Ils avaient mobilisés tous les Serpentard présents et monté de véritables barricades pour attraper la fugueuse, pendant qu’il courrait après Raoul, sa fouine, afin de l’empêcher de croquer l’animal. Bon… finalement il l’avait eu… Et, pour se venger, Isaac avait transformé le criminel en une petite tour de donjon le temps d’une partie de jeu de rôle. L’expérience avait malheureusement perturbé le mustélidé qui, depuis, se prenait pour une tour, s’immobilisait sans raison et se laissait lourdement tomber sur le sol. Mais Isaac ne s’inquiétait pas trop. Ça lui passerait, il finirait pas trouver autre chose, comme toujours…

- Cambio !
dit-il d’une voix plus mesurée en agitant sa baguette.

La souris s’anima aussitôt, un peu trop même. Marquée par son traumatisme récent, elle exécuta aussitôt un bond exceptionnellement haut pour un animal de sa taille, mais, comme s’il avait déjà anticipé sa réaction, il l’attrapa au vol entre ses deux mains.


- Ooooh mais non reviens !
s’exclama-t-il

L’animal gigotait furieusement entre ses paumes et finit par le mordre. Il poussa un petit cri de douleur et le laissa retomber sur sa table. La souris, d’un caractère fugueur, aussi pénible qu’une vraie, tenta aussitôt un plongeon vers le sol. Cette fois, il l’arrêta en plaquant une main furieuse sur sa queue. Le choc raisonna dans toute la classe.


- Alors là pas question saleté, tu reste avec moi.

Le rongeur se tortillait et couinait sans s’épuiser un seul instant.Certes, il lui restait encore quelques petites choses à travailler – il lui avait donné un peu trop de dynamisme et un tempérament définitivement indocile - mais le résultat semblait très correct. Et il l’avait visiblement obtenu avant les autres, sans laisser filer son petit démon à l’autre bout de la classe…


Dernière édition par Isaac Deniel le Mar 7 Avr - 10:18:16, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 5 Avr - 14:41:36

-C'est bien, c'est très bien, vous vous débrouillez tous à merveille. J'aurai juste un commentaire, très chers élèves, quand bien même ces bêtes seraient équipées de dents elles ne vous mordraient pas, du tout. Vous allez donc, pour ceux qui veulent, pouvoir passer à la suite.

Ouais ouais c'est ce que l'on dit, ça ne mord pas...Mouais qu'en savait-elle cette prof? C'était sournois ces p'tites bêtes là; vu leur horrible apparence ce ne pouvait qu'être méchant et vicieux. Beurk...Alix rendit son demi-sourire à l'enseignante pour donner le change mais en réalité le sorcier n'appréciait pas trop ce regard appuyé en leur direction. Comme s'ils ne s'étaient pas fait suffisamment remarqué ainsi! Bon surtout lui en fait mais bon.


- Hello. Alors, remis de tes émotions ? J’espère que les souris te font moins d’effet…

-Oui ça va mieux, et puis les souris je n'ai pas de problèmes pour toi. J'espère qu'il en est de même pour toi.

En fait l'adolescent avait bien saisit l'ironie des propos d'Isaac, il avait répondu de la même façon d'ailleurs: en effet, le sorcier savait parfaitement que si son camarade de dortoir n'avait pas été aimable avant, ce ne serait pas en se découvrant un point commun avec lui pendant un cours de métamorphose. Le jeune sorcier soupira et posa sa peluche sur la table. Normalement le sort ne devrait pas être trop difficile à lancer puisqu'il avait comprit la première partie et que la formule correspondait au mot "changement" en Espagnol. Langue que le métisse maîtrisait parfaitement grâce à son père biologique qui lui avait apprit cette merveille de la nature composée de mots chantants et charmeurs. Cependant le thème restait plus dur que celui du vers à soie...Même si c'était moins éprouvant psychologiquement.

-Cambio.

La prononciation était parfaite, Alix avait un énorme avantage de ce côté là. En plus quand on comprenait le sens d'un sort on pouvait faire le rapprochement avec sa langue et s'en rappeler plus facilement. Par contre son mouvement avait été trop expansif...Elégance inutile qui avait fini par embrouiller son geste et faire en sorte qu'aucun effet ne se produit. Se concentrant pour n'effectuer que le strict minimum, le sorcier leva un visage volontaire pour narguer la souris en peluche et lancer son sort.

-Cambio!

Aussitôt dit, aussitôt fait, comme l'adolescent avait précédemment comprit la manoeuvre, cela fonctionna...Enfin...A peut près dirons-nous, La souris rapetissa mais pas assez; gardant les deux tiers de sa taille originelle; c'était un peu trop pour un rongeur normalement constitué. De plus sa patte droite avant était resté celle d'une peluche; du coup la bébête clopinait cahin caha sur trois petites jambes. Par contre la queue du rongeur était tout simplement superbe. Alix était très fier de son résultat, elle ondulait, bien souple et bien régulière, proportionnelle au corps de la bébête qui se montrait au contraire de celle d'Isaac, très gentille.

Son camarade poussa un cri de douleur et de ce fait, le jeune mannequin sursauta à son tour. Ses yeux d'or se posèrent sur le Serpentard qui se battait avec sa souris tandis que la sienne, ayant gardé le caractère d'une peluche se montrait câline. Soudain horreur et damnation. Le métisse s'aperçut qu'à la place où il était venu se mettre, quelqu'un avait perdu un vers. Il avait dû le laisser tomber et demander un autre à la prof. Alix faillit remonter sur sa chaise en hurlant. Heureusement sa souris affamée sauta de sa main, dégringolant le long de sa chaise comme elle le pouvait avec sa patte peluche et goba le vers avant de tenter de remonter dans la paume de son maître. Celui-ci, les yeux presque humides d'émotion se saisit de la couineuse avec délicatesse. Sa petite héroïne était désormais sur le dos, recevant avec délice les caresses d'Alix. La bestiole se redressa, bancale puis passa sa petite langue rose sur le bout du nez de son propriétaire qui esquissa un sourire ravi.

-On peut les garder professeur?


Demanda-t-il en protégeant sa grande souris avec ardeur, posant son autre main sur elle afin de lui faire un petit cocon douillet. Cette peluche métamorphosée était une héroïne! Puis elle était si mignonne.

-Euh Isaac ça va, tu t'en sors?
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyMar 7 Avr - 8:09:49

Alors que la jeune fille achevait la métamorphose du mignon petit ver à soie, elle reprit petit à petit conscience de ce qui se passait autour d’elle et surtout du comportement quelque peu étrange de certains élèves, comme le préfet des serpentards là-bas qui semblait avoir quelques petits problèmes d’entente avec son ver ou encore, non, attendez, c’est une blague ! Le type à côté de lui qui venait de se dresser sur sa chaise, visiblement horrifié par quelque chose. Le gamin n’avait pas encore commencé la métamorphose, alors que presque toute la classe en avait terminé. Le pauvre, il était devenu le sujet de l’attention générale et rien que pour ça, la rousse le plaignit mentalement. Elle n’aurait vraiment pas aimé être à sa place. Alors qu’elle allait détourner la tête, ce n’était pas son problème et même si elle aurait aimé aider le pauvre garçon, elle ne se voyait pas se lever et aller lui ramasser son ver, ses yeux se posèrent distraitement sur la chevelure du jeune homme.

Etrange, la rousse ne se souvenait pas avoir vu un élève aux cheveux blancs au début du cours. Elle en déduisit sans grande peine qu’il était métamorphomage et à la réflexion se souvint avoir déjà entendu parler de lui. Elle ne s’inquiéta donc pas plus longuement à son sujet. Avec un tel don ou une telle malédiction, les avis divergent, il possédait un talent évident pour la métamorphose et n’aurait aucun mal à transformer le petit ver blanc en tout ce qu’il voudrait, à condition bien évidemment qu’il passe outre ce qui semblait être sa phobie. En attendant, un petit sourire éclaira son visage. Voir un élève de son âge métamorphomage lui faisait penser à Océane et elle se demanda si comme le serpentard sa mère avait eu le même genre de problème, les cheveux qui changent tous seuls de couleur, sous le coup d’une émotion forte…

Clarisse n’eut cependant pas trop longtemps le loisir de rêvasser et d’imaginer sa mère à son âge, probablement assise sur les mêmes bancs d’école qu’elle-même aujourd’hui. En effet, le garçon en eut assez rapidement terminé et le professeur Bennet reprit la parole. La quatrième année releva avec amusement le commentaire de la jeune enseignante à propos des bestioles qui ne mordaient pas et devina sans peine à qui il était adressé, c’est à dire aux deux serpentards. A bien y penser c’était même plutôt bien qu’ils aient ainsi dévoilé leurs faiblesses, comme ça si un jour ils l’embêtaient, elle saurait comment les éloigner, bien qu’elle douta fortement que ces deux là s’en prennent jamais à quelqu’un de leur vie, du moins consciemment. Ils n’avaient pas une tête de bagarreurs. Bref, là n’était pas le sujet du cours et voilà que nous nous égarons à nouveau.

La prof leur proposa de passer à la suite du TP et de se lancer dans une métamorphose en sens inverse, c’est à dire transformer un objet inanimé en animal. Ça, c’était une autre paire de manche et quelque chose d’autrement compliqué. Il fallait insuffler de la vie dans quelque chose d’inerte, autrement dit, c’était loin d’être gagné d’avance, mais ce défi plaisait beaucoup à la demoiselle et elle se faisait fort de le relever. Elle rit intérieurement en entendant les dernières recommandations du professeur et surtout le passage sur les personnes éventuelles qui pourraient avoir peur d’une souris. Elle ne put s’empêcher d’avoir une pensée pour les deux serpentards, se demandant si les rongeurs les effrayait autant, plus ou moins puis décida que ce serait la surprise et qu’ils verraient bien, avant de décider que ça n’avait au fond pas d’importance.

Alors que la peluche de la souris arrivait par vol plané express sur sa table, la serdaigle réfléchissait à comment changer une peluche en véritable souris. Elle commença donc par étudier la peluche en elle-même. A part la forme qui correspondait à peut près à l’idée que l’on pouvait se faire d’un tel rongeur, rien ne correspondait. La couleur serait à changer, mais ça à la limite, ce n’était pas le plus difficile, la taille, la peluche était bien trop grosse, une souris de cette taille aurait été une véritable abomination de la nature, la matière bien évidemment et puis il faudrait lui créer tout plein de choses à l’intérieur, des os solides mais pas trop, un cœur qui batte régulièrement, des poumons qui remplissent bien leur travail, un système nerveux, des vaisseaux sanguins, un appareil digestif… le tout étant d’une grande complexité. Elle trouva le pari de la prof un peu osé, passer ainsi d’un simple molusque à un mammifère avait de quoi surprendre et surtout si l’on considérait le sens de la métamorphose.

Oubliant peu à peu tout ce qui l’entourait, la jeune fille tenta de visualiser le résultat à obtenir. Elle avait déjà disséqué un rongeur une fois avec ses cousins, pour s’amuser et voyait à peu près de quoi il était fait. Elle ferma les yeux et imagina tous les organes et détails dont elle se souvenait, le nombre de doigts au bout des pattes, l’épaisseur des membres qui ne devaient pas être trop fins ni trop épais, la longueur de la queue, la forme des oreilles, du museau, un peu allongé tout de même mais pas trop avec de petites dents blanches, les longues moustaches, les petits yeux doux et gentils et surtout la taille de la bestiole. Pensant ne rien avoir oublié, la jeune fille saisit sa baguette. Elle avait acquit le geste, ne manquait plus que la parole. D’un mouvement fluide, elle exécuta la rotation du poignet tout en prononçant le mot magique.


_ CaMbio.

La peluche tressauta quelques instants avant de retomber inerte sur la table. Intriguée, Clarisse se pencha sur la table et remarqua que malheureusement il manquait quelque chose de primordial à la souris. Elle avait devant elle un petit animal poilu avec une queue, des pattes, des oreilles, un museau, le tout avait une taille respectable c’est à dire ni trop petite ni trop grosse on ne pouvait ni la confondre avec un souriceau ni avec un rat mais subsistait un petit ennui : la souris pour parfaite qu’elle était était justement un peu trop immobile. Il semblait que l’aiglonne n’ait pas réussit à la doter de vie. Un peu embêtée, elle retourna le petit animal et tenta de voir si par hasard il n’était pas dans le coma ou quelque chose du genre. Une petite moue déçue apparut sur son visage lorsqu’elle constata qu’il n’en était rien. La souris ne respirait pas plus que son cœur battait.

Ennuyée, la Serdaigle reprit tout depuis le début et referma les yeux. Qu’avait-elle oublié ? Cette petite maladroite se rendit compte qu’elle avait omis le sexe de la souris puis décida que ce serait une femelle et qu’elle l’appellerait Camomille. Ensuite quelque chose d’autre n’allait pas, mais c’était beaucoup plus compliqué et Clarisse ignorait comment insuffler de la vie à quelque chose qui en était à ce point dépourvu. Démunie devant e problème étrange, elle inspira profondément avant de se lancer avec au fond du cœur l’envie très forte que la petite souris vive. Ce serait la première fois qu’elle donnerait naissance à un véritable animal, un truc qui lui ressemblerait de par sa constitution et surtout à qui elle aurait donné la vie elle-même sans aide extérieure.


_ CaMbio.

N’osant ouvrir les yeux, la maigrichonne se décida tout de même au bout de quelques secondes. Lorsque ses paupières se relevèrent, elle constata avec un mélange d’excitation et d’inquiétude que sa paillasse était vide. La souris avait disparut et ça, c’était un drôle de coup du sort. Alors que la panique commençait à monter le long de son échine, la bleue et bronze sentit quelque chose contre la peau ne de son bras. Baissant instantanément les yeux vers cet endroit, elle vit sa souris qui essayait de lui grimper dessus, s’accrochant à sa peau avec ses petites griffes inoffensives. Elle remarqua aussi que depuis son premier essai, l’apparence de la bestiole avait un peu évolué. Au lieu d’être de couleur grise, son pelage était devenu blanc comme neige, à l’image des cheveux d’Alix et ses moustaches d’un roux qui rappelait étrangement la couleur de cheveux de Clarisse. Elle était très mignonne et fit instantanément fondre le cœur de l’adolescente. En revanche, elle avait du oublier de la doter d’un instinct de survie et avait aussi abusé sur la dose de curiosité.

Fière d’elle, l’Ecossaise prit le petit rongeur dans sa main. Camomille, puisque tel était à présent son nom n’était pas tellement d’accord et aurait préféré partir à l’aventure dans le reste de la classe pour aller faire connaissance avec les autres individus de son espèce qui apparaissaient peu à peu mais la jeune fille la maintint fermement en place, pour l’observer à loisir. Ses dents étaient un poil trop longues, mais à peine et en réalité, au lieu d’avoir la peau rose pâle, cette dernière était plutôt orange clair…
Une souris un peu originale et qui était loin de passer inaperçue mais qui plaisait beaucoup à sa créatrice. Un couinement lui indiqua les vagues protestation de l’animal alors qu’elle avait un peu resserré l’étau de ses doigts autour d’elle. Elle relâcha la pression, s’excusant d’un regard attendrit. Ne restait qu’à voir si le regard du professeur serait lui aussi attendrit…
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyMar 7 Avr - 11:37:36

Lucy, qui s'était déjà adossée contre le mur, vit entrer Orion avec un léger sourire. Certes, PP number one n'était pas apprécié de tous ni de toutes, bien qu'il remportât une majorité des coeurs de la gent féminine de l'école, mais tous ceux là ne le connaissaient pas vraiment. Pour avoir eu l'occasion de mieux le connaître depuis leur nomination aux postes de préfet et préfète de Serdaigle, Pinpin s'était rendu compte qu'une fois son insupportable orgueil mis à part, Ognon était tout à fait gentil. D'accord, il tentait toujours de se faire remarquer, il y parvenait bien souvent d'ailleurs, mais pas toujours en bien. Comme lorsqu'il passa près du bureau de la prof, tout en passant aussi subtilement qu'un pachyderme se balancerait sur une toile d'araignée, une main dans ses cheveux afin de les ébouriffer. Non mais regardez moi ça, comme ça s'la raaacle ! Levant les yeux au ciel, mais ne pouvant retenir un petit rire étouffé devant l'indifférence que manifestât Miss Bennet, elle poussa ses affaires pour laisser une place à Orion lorsqu'il vint s'asseoir à côté d'elle. Il commença par s'encenser un peu avant de s'arrêter net, et prenant l'air penaud de celui qu'on a attrapé la main dans le sac, fit une tentative d'excuse, déclarant qu'il plaisantait. Ne pouvant s'empêcher de le taquiner un peu, la blondinette lui glissa à l'oreille:

- Belle tentative de séduction Orion ! Attend, tournes pas les yeux, elle te regarde ! Elle a flashé c't'évident !

Les yeux de la troisième année, brillant de malice, démentaient toute méchanceté dans cette moquerie, ainsi que toute crédibilité par la même occasion. William entra alors, les salua et alla s'asseoir aussi loin qu'il était possible de l'être, comme s'ils avaient eu la gale. Si elle fut surprise, mais également un peu vexée de cette attitude, elle n'en laissa rien paraître. Après tout, peut-être était-il de mauvaise humeur, peut-être souhaitait-il être seul. Elle n'était pas certaine d'avoir bien vu, mais il lui semblait qu'il avait quelque chose sur le front. Il y avait des tas de raisons possible à cet isolement. Son attention revint donc sur son condisciple, sans qu'elle tînt vraiment rigueur au rouquin de cet évènement, et revint à leur discussion. Les remarques de la Bleue et Bronze étaient rarement à prendre au pied de la lettre, et il faut bien avouer qu'elle pratiquait beaucoup l'ironie. Comme Socrate, c'te classe. Faut bien avouer qu'avant de s'exécuter - dans les deux sens du terme - en avalant la cigüe, demandé s'il fallait faire un sacrifice au Dieu, ça déchirait comme remarque ! Pour sa part, Pinpin savait exactement à qui elle dédierait ce dernier verre...

Quand on parle du loup ! Celui-ci entra dans ce qui n'avait rien d'une bergerie, à vrai dire, au vu des trois élèves présents, il n'avait pas vraiment beaucoup d'amis dans la salle. Lucy lui envoya alors tout un tas d'ondes négatives, assorties de quelques féroces regards, afin qu'il aille s'asseoir aussi loin que Will l'avait été. Disons, à l'un des autres bouts de la classe. Ils auraient l'air sociables, mais qu'importe !
C'est avec une déception évident qu'elle dut regarder sans rien dire, le Préfet des Verts et Argent venir prendre place juste derrière eux. Elle se renfrogna, mais se garda bien de se retourner, restant adossée au mur, décidée à ne jamais tourner le dos au Serpent. Il était suffisamment perfide comme ça, pas la peine d'en rajouter en se comportant avec la naïveté du Poufsouffle Bisounours, persuadé que parce qu'ils étaient en cours et que ça ne se faisait pas, Isaac ne l'attaquerait pas par derrière. S'il ne se servit pas de sa baguette, il ouvrit le feu avec les mots. Ravivant des souvenirs peu appétissant aux oreilles de la Serdaigle, il lui rappela sa déclaration au bal, tout en en profitant pour lancer quelques piques à Orion au vol. Se gardant bien de rougir, elle répliqua, d'un air solennel, posant délibérément sa main sur celle du Verte et Argent, malgré la brûlure qu'elle ressentait presque à cela. Elle savait qu'il était tout aussi, sinon plus, dégoûté qu'elle par le moindre petit contact physique entre eux, traumatisé par le baiser qu'ils avaient échangé - si l'on peut parler d'échange à sens unique :


- Isaac, chéri. J'comprend tout à fait que ton coeur balance, tu t'cherches, c'normal. Les mecs, les filles... mais tu peux pas avoir les deux à la fois. Toi et moi, c't'une équation impossible, même en y ajoutant Orion. Les couples à 3, c'pas vraiment c'qui m'branche. Et puis, j'ai tourné la page. Désolée. On reste amis ? demanda-t-elle avec une petite moue inquiète.

Comme si elle tenait à l'amitié d'Isaac ! Enfin, elle laissait entre ses mains le choix de continuer cette petite comédie absurde, ou non. Elle ôta sa main de celle du Serpentard, essayant de ne pas le faire avec trop de précipitation: il fallait conserver une prestation convaincante après tout. Elle reposa un regard sur les élèves qui étaient arrivés pendant leur petite discussion, en attendant sa réponse. C'est à ce moment là qu'il poussa un petit cri aigüe, qui la sortit de la rêverie dans laquelle elle s'était si vite plongée dans un sursaut. Le Zazack venait de découvrir à partir de quelle créature ils devraient travailler. Ses remarques dégoûtées ne manquèrent pas de parvenir jusqu'à Lucy, qui, si elle ne dit rien, arbora un grand sourire. Efféminé, soit, gay, c'était son droit. Peu lui importait à vrai dire, ses orientations tant qu'il posait le moins possible ses sales pattes sur elle. Certes, c'était raté, d'autant plus que c'était plutôt elle qui les posait sur lui, mais c'était par contrainte !

Avant que Pinpin ait eu le temps de dire quoi que ce soit, en réaction aux couinements de son voisin de derrière, Miss Bennet pris la parole. Elle annonça la couleur dès le départ, interdisant d'emblée tout bavardages. Et comme l'esprit humain n'est jamais satisfait, Lucy fit une grimace. Certes, le laxisme de Palumbo était insupportable, mais elle risquait de le regretter si la nouvelle prof était aussi stricte qu'elle semblait l'être. Et puis, c'était quoi cette manie de se recoiffer toute les cinq minutes ? Elle était supposée être prof. Vieille, moche, ou à défaut de ces deux critères, tout simplement transparente. Au lieu de cela, elle faisait tourner toutes les têtes des garçons de la classe. Orion s'était ridiculisé le premier, suivit par William, qui en bavait presque, sans parler d'Oswald qui devenait soudain incroyablement sage.


* Si Knaki et Big Mama voyaient ça... *

Aucun doute, elles auraient toutes les deux pété un câble. La première aurait peut-être à nouveau fondu en larmes, tandis que la seconde se serait sans doute contenter de frapper encore et encore Oswald jusqu'à ce qu'il regarde ailleurs. Perfect Prefect number two se félicitait en ce moment même de n'avoir aucun petit ami à surveiller, et de ne pouvoir se vexer de regards qui seraient accordés à une autre. Même si logiquement, ils avaient le droit de l'admirer. Jalousie quand tu nous tiens ! En attendant, l'essentiel était que Cliss' venait de faire remporter dix points à Serdaigle, et ça, ils en avaient bien besoin. Puis vinrent les explications quant à la manière dont il fallait s'y prendre pour métamorphoser une créature vivante en un objet inanimé. Wow, elle avait beau assister à ce type de transformation tous les jours depuis sa naissance, pratiquer la métamorphose lui paraissait plus merveilleux que le reste, et toujours aussi fascinant, plus encore même que les potions, la deuxième matière dans laquelle elle excellait.

Lucy se focalisa autant qu'elle le pouvait sur la visualisation d'une bobine. Ayant une imagination assez développée, l'exercice ne lui posait pas vraiment de problème, seule la concentration était plus difficile à rassembler. Mais là, tout était parfait, elle pouvait presque toucher la bobine de fil sur la table... C'est alors qu'Isaac recommença à faire des siennes. C'était quoi cette idée de stupéfixer un vers à soie ? Certes, il pouvait être phobique des insectes, elle même ne supportait pas qu'ils lui grimpent dessus, mais y fallait pas exagérer ! Exaspérée, elle se tourna vers lui dans l'intention de lui dire ce qu'elle pensait de son attitude de délicate chochotte, mais elle ravala ses mots de surprise, lorsqu'on ne sait pour quelle raison, Isaac complimenta Orion sur ses yeux. Il les contemplait comme s'il voulait y plonger, c'était effrayant. Détournant le regard, la Serdaigle préféra fixer le badge vert et argent de celui qui était, malgré elle, son camarade et collègue. Avec un soupir, elle renonça à sa remarque, et retourna à l'exercice.

Oui, une bobine en plastique, d'une blancheur éclatante, tout comme la peau du vers à soie, le fil soigneusement enroulé autours, ce serait parfait. La troisième année levait sa baguette, lorsqu'un nouveau hurlement retentit. Avant même de savoir ce qui se passait, elle réagit, sans réfléchir, plus agacée que jamais d'avoir perdu la vision parfaite qu'elle avait, et de ne pas avoir eu le temps de lancer le sortilège.


- Mais ferme la, y vont pas te manger ! s'exclama-t-elle, pensant s'adresser à Isaac.

Un regard autours d'elle lui indiqua qu'elle s'était trompée de destinataire. Heureusement, elle ne s'était pas exprimée si fort que cela, et la prof n'avait donc rien entendu. C'était Alix qui avait crié. Un autre Serpentard. Si la première fois qu'elle avait vu Isaac, Lucy avait du reconnaître qu'il était plutôt pas mal, tout était éclipsé à côté de son camarade. Il était tout simplement canon. Il était mannequin, et le seul défaut qu'aurait pu lui reprocher la blondinette, était sa perfection trop parfaite. Il n'avait pas l'air normal quoi. Pas humain. Un véritable incube. Il avait quelques groupies, mais aucune fille n'était amoureuse de lui. En effet, si les rumeurs avaient longtemps courues sur Isaac et son comportement ambigüe, avant de s'étouffer peu à peu après avoir déclaré son homosexualité, il n'y avait jamais eu de discussion à propos de l'orientation d'Alix. Il était évident qu'il était gay, et l'assumait parfaitement. Bien plus maniéré et efféminé que son préfet, il s'acceptait trop pour que personne ne songe à se moquer vraiment de lui. Il était accepté tel quel. Décidée à accomplir sa métamorphose avant que quiconque ne l'en empêche de nouveau, elle s'empressa de jeter le sortilège:

- CaMbio !

* Que la bobine soie soit ! *


Et la bobine fut. Elle apparut dans un petit plop élégant, blanche, tout comme Lucy l'avait représentée dans sa tête. Seul le fil, non bleu comme elle l'avait imaginé, avait une couleur différente. A vrai dire, il était bicolore, et ce fut non sans déplaisir qu'elle constata qu'il était vert et argent. Exactement comme le badge d'Isaac. Berk. Son oeuvre paraissait soudain nettement moins classe. Elle l'étiqueta à son nom et alla la déposer sur le bureau du professeur, s'emparant au passage d'une peluche en forme de souris. La peluche en elle même était déjà adorable. Il faut préciser que la Bleue et Bronze aimait beaucoup ces petits animaux, et heureusement pour elle, les deux perturbateurs de la classe ne les redoutaient pas comme les vers à soie.

Cette fois-ci, la troisième année parvint rapidement à se concentrer. Elle visualisa la souris, animal bondissant, cavalant sur ses quatre pattes griffues, grimpant, utilisant sa longue queue comme balancier pour ne pas perdre l'équilibre, ses moustaches en action, ses narines palpitant, à la recherche de la moindre odeur, son petit coeur palpitant à toute allure permettant au sang de circuler dans ses veines, des muscles sans cesse mobilisés, les incisives bien plus développées que les autres dents, deux yeux en permanence aux aguets... le tout sous une fourrure plus ou moins épaisse selon que l'on observait la face ventrale ou dorsale, couvrant la plupart de son corps, laissant seulement totalement à nu les oreilles, les pattes, le bout du museau et la queue. Il s'agissait de la disséquer mentalement afin de n'oublier aucun détail, avant de l'imaginer en action, sans perdre de vue chacun des éléments qui lui permettraient de vivre.


- CaMbio !

Et voilà que la peluche fut parcourue d'un frémissement, et comme traversant une rafale de vent, elle se transforma peu à peu, prenant vie, et changeant de couleur. Au final, la petite créature se dressa sur ses pattes arrières. Avec son pelage blanc, et seule une petite trace noire partant de l'oeille gauche vers l'oeil droit, et s'épaississant autours de celui-ci, on aurait dit un petit pirate se préparant à l'abordage. Après l'avoir saisi par la peau du dos, car elle savait que c'était l'endroit le moins douloureux, Lucy put constater qu'il s'agissait d'un mâle. Il était juste trop mignon !
Alix demanda alors s'il pouvait les garder, et aussitôt, la Bleue et bronze releva le regard sur la prof, espérant que la réponse serait affirmative. Elle l'appellerait Surcouf, en hommage au corsaire, ayant suffisamment d'esprit pour répondre à un capitaine anglais qui lui disait "Vous vous battez pour l'argent, nous on se bat pour l'honneur" : "Vous avez raison, Monsieur, chacun de nous combat pour ce qui lui manque".
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptySam 11 Avr - 2:24:10




    Miss Bennet.
    Ô Miss Bennet. I love you

    Vile tentatrice. Par son petit regard, ses subtils mouvements féminins, sa posture avantageuse et sa tenue aguichante, comment Dumbledore avait-il pu engager une professeure si… si séduisante. Dans une école peuplée d’étudiants masculins en pleine période de croissance, ayant les hormones excités par le phénomène de la puberté, une telle apparition menait inexorablement à des situations plus qu’embarrassantes, comme la subtile entrée d’Orion, prononcée par un rire particulièrement aigue, trahissant ainsi ses intentions. Également, l’apparence de leur nouvelle professeure fut allègrement commenté par les autres élèves qui, chacun leur tour, tentèrent de bien se faire voir par celle-ci, cherchant à attirer l’un de ses doux sourires. Malheureusement, Orion ne fut pas l’un des chanceux pouvant profiter de la bonté de celle-ci et, elle releva à peine son intervention, posant un regard empli d’indifférence plutôt explicite sur celui-ci. Le visage penaud, n’ayant eu droit à une quelconque marque de reconnaissance, il alla s’asseoir près de Lucy qui, ayant, bien sûr, remarqué sa tentative désespérée, releva celle-ci en s’approchant de lui pour lui murmurer un secret. À la limite entre la moquerie et la vérité, elle lui assura que Miss Bennet avait totalement flashé sur lui, et qu’elle le regardait à l’instant même. Ouvrant de grands yeux excités, il rougit jusqu’aux oreilles, n’osant poser son regard sur celle-ci.

    S’affairant à gribouiller dans son cahier, il remarqua à peine l’entrée des autres qui tentèrent, à leur tour, de séduire leur nouvelle professeure, n’obtenant pas plus de résultats que lui. Évidemment, si elle ne réagissait pas aux fantasques avances d’Orion, elle ne réagirait sûrement pas aux avances de d’autres pauvres petits idiots, n’atteignant aucunement sa classe et son niveau de parfaite parfaititude. Le contraire aurait était plus que surprenant, de toute façon. S’interrompant quelques secondes pour tremper sa plume dans son encrier, une voix familière vint troubler sa concentration. Isaac. Sûrement attiré par l’avantageux profil d’Orion, il n’avait pu résister à la tentation de venir le voir. Surtout que, depuis leur sensuelle danse au bal de Noël, ils alimentaient honteusement les potins de l’école, continuant leur petit jeu de séduction, en profitant pour se lancer quelques remarques à chacune de leurs rencontres. Orion ne savait pas réellement ce qu’Isaac cherchait par se petit jeu de haine mutuelle, mais notre Perfect Prefect était bien décidé à ne pas le laisser s’en tirer, surtout pas depuis l’honteuse danse à laquelle il l’avait volontairement traîné, faisant ainsi planer plusieurs suspicions sur sa propre orientation sexuelle. Pas qu’il était gay, non non. Il était simplement tourmenté, ou alors, il donnait l’impression d’être tourmenté… En fait, il ne le savait pas. Tout simplement. M’enfin, c’est compliqué.

    Il commença par narguer Lucy, l’ignorant délibérément. Il essayait de le troubler? Pauvre petit. Surtout qu’il débuta par émettre la proposition d’une possible relation entre lui et la préfète, ayant encore le baiser auquel elle l’avait infligé sur la conscience. Entre préfets, c’était trop risqué de s’attaquer directement en cours alors, dans ces situations, Isaac excellait en termes de remarques et de insultes détournées. Il décida de ne pas lui accorder trop d’importance, laissant Lucy gérer son cas seule, comme elle s’y débrouillait très bien. Surtout qu’il ne voulait pas faire mauvaise impression devant Miss Bennet ; s’acoquiner avec Isaac dans le milieu du cours n’était pas nécessairement la meilleure des idées afin d’obtenir l’estime de la belle brune. Cependant, lorsqu’un cri aigue lui parvint, évidemment provoqué par Isaac, il ne put résister et, éliminant toutes convenances, il éclata de rire devant l’air plus qu’efféminé du préfet.


    « Oh, pauvre chéri… M’enfin, t’inquiètes pas, si tu t’évanouis, je vais toujours être là pour te faire le bouche-à-bouche ; depuis l’temps que t’en rêves, chanceux. na » Faisant une petite moue, il lui lança un regard condescendant, appuyant sa déclaration.

    La seule perspective de poser ses lèvres sur celles d’Isaac le dégoutait, mais il devait lui tenir tête, ne pas se laisser marcher sur les pieds par celui-ci. De toute façon, Orion savait très bien que le préfet devait être totalement fou de lui, comme l’école toute entière. À quoi bon concentrer ses efforts sur cette petite agace… ? De toute façon, selon les rumeurs, il avait un copain. Certes, pour une raison inconnue, la première fois où il avait entendu celle-ci, un sentiment de gêne intense s’était emparé de lui, rougissant jusqu’aux oreilles. Il était… jaloux? Non. Pas lui. Orion O’Neill, jaloux? Pff… Ridicule. Quelques jours plus tard, il avait même aperçu le garçon en question. Alix Ylian. Encore plus efféminé qu’Isaac, ayant le même âge que lui, à Serpentard et, de surcroit, mannequin. Grand, mince, parfaitement musclé, s’habillant avec goût et, avec des fesses incroya—

    ** O… Orion ?! T’fantasmes sur le p’tit mannequin ? o_o **
    * Mo… Moi?! Mais non, t’es… t’es bête Gustave ! Ha... Haha… Miss Bennet m’a déconcentré, c’tout. Fais-toi pas d’idées stupides. ._. *


    Oubliant les bruits ambiants, l’agaçant grattement de la plume de Lucy, les claquements des talons de la professeure et les honteux murmures aigues que produisait Isaac en examinant son ver à soie, il s’ébouriffa les cheveux avec un peu plus de violence qu’à l’habitude, cherchant à éliminer ces pensées stupides de sa tête. Il attendit ainsi le début du cours, reposant son attention sur Miss Bennet. Heureusement pour lui, il commença plutôt rapidement, éliminant ses questionnements intérieurs, écoutant avidement, un sourire niais collé à son visage. Elle posa quelques questions de base et, Clarisse répondit parfaitement, faisant ainsi gagner plusieurs points à Serdaigle puis, vint le temps du TP. Matérialiser une bobine à l’aide des fantasques vers qu’ils avaient devant eux. Il devaient commencer par imaginer leur bobine, calquant cette image dans leurs têtes, avant de prononcer la formule, toujours cette image dans leurs têtes… Depuis un certain cours de métamorphose avec Palumbo, il gardait une très mauvaise expérience des travaux pratiques, duquel il avait conservé un atout très peu profitable. Une mèche, derrière l’oreille. Une honteuse mèche demeurant teinte suite à l’erreur d’Heather qui, souhaitant l’impressionner, avait coloré sa tête à défaut de la fourrure du chaton. Une mèche rousse. Rousse vive. Traînant à l’arrière de son oreille droite, il essayait de la camoufler du mieux qu’il le pouvait, mais elle apparaissait régulièrement, jurant honteusement avec ses cheveux châtains. Machinalement, il posa sa main à l’arrière de sa tête, s’ébouriffant à nouveau les cheveux pour s’assurer qu’elle était bien cachée. Si on découvrait qu’il conservait une mèche de cet honteux événement, il serait pointé du doigt, étant considéré comme un rescapé de la Rouiquinite ; sa réputation serait ainsi réduite à néant. Depuis, il redoutait les travaux pratiques de métamorphose… Et s’il était transformé en bobine de soie, cette fois? Ce serait encore plus la honte.

    M’enfin, après s’être assuré que son honteux atout était bien caché, il se focalisa à la visualisation de sa bobine. Une bobine… Il n’y avait pas tant de modèles de bobines, finalement. Petit, blanc, avec du fil et de larges rebords pour le retenir. C’était basique, une bobine, non? Il essayait de trouver une façon de la rendre plus sexx’, mais son attention fut vite détruite par Isaac qui hurla, littéralement, un sort pour stupéfixier son ver. Idiot. Lucy et lui se retournèrent simultanément pour le juger, mais le temps sembla s’arrêter. Isaac les regarda, posant son regard dans celui d’Orion dans un sentiment de contemplation intense, avant de le complimenter sur ses yeux. Isaac, le complimentait, lui? Ce devait une ruse ; une de ses ruses idiotes… Arborant son étrange sourire intrigué, il ne sut quoi lui répondre et, dans le doute, il sourit. Se retournant vers sa table, il échangea un regard indescriptible avec Lucy, partageant leur doute face au comportement d’Isaac. Était-il sérieux? Orion aurait pu lui dire que, lui aussi, avait des beaux yeux, mais cette situation aurait été beaucoup trop étrange, surtout que, trop surpris par sa déclaration, il aurait été incapable de s’exprimer correctement, bafouillant quelques mots indescriptibles. Remettant ses pensées en place, il retourna à la visualisation de sa bobine, avec, certes, moins de concentration que précédemment… Agitant mollement le poignet, terminant par une croix, il imagina sa bobine.


    « CammmmMMMMMbio ! »

    Rien. Si ce n’est que l’énorme ver immonde fut agité d’un léger saut, conservant son aspect dégoutant, sans changement apparent. Peut-être n’avait-il pas assez appuyé sur le fameux M, comme l’avait précisé Miss Bennet. Il se concentra à nouveau, imaginant le fil. Le fil de soie. De la douce soie, fine, blanche comme les nuages, immaculée, glissant sous ses doigts. La bobine l’accompagnant également ; une bobine d’un blanc encore plus éclatant, avec de larges rebords dentelés, une structure massive, carrée, imposante, de la grosseur du ver. Le ver se fondait dans cette image ; la bobine, le fil enroulé autour de celle-ci. Le ver se transformait lentement, ses organes devenait dures, formant la bobine ; sa peau devenait ductile, formant le fil de soie, s’enroulant autour de sa structure. Les deux images ne faisaient plus qu’une. Le ver, le fil, plus rien ne faisait de différence. Il leva alors sa baguette et, d’une voix ferme, mais posée, il fit le même mouvement que précédemment.

    « CââmmmmmmMMMMMMbiôô !! »

    Le ver fut alors agité d’un soubresaut beaucoup plus violent que précédemment et, dans un bruit sonore, Orion vit sa peau devenir ductile, s’enroulant autour de ses organes qui se transformaient en la structure imaginée plutôt. En quelques secondes, le ver était devenu la bobine. Tenant fièrement debout, elle roula lentement sur le côté, allant s’accoter sur l’une des parois de la boîte. Exactement comme il l’avait prévu, la bobine était là, devant lui. Il la prit dans ses mains, vérifiant qu’aucune once de vie ne demeurait dans l’objet en le frappant contre le coin de son bureau. Un cri l’arracha alors dans sa contemplation de l’objet et, derrière lui, Isaac venait de transformer son propre ver en une bobine, avant de s’écrier de surprise devant le phénomène. Il prit sa bobine, le fil d’un bleu éclatant, avant de la lever à la hauteur de ses propres yeux, comme pour l’exhiber… Isaac la comparait. Constatant la couleur de son objet et sa remarque effectuée précédemment, il fit un rapprochement entre les deux. Il avait basé sa bobine sur la couleur de ses yeux? Ne sachant s’il devait être flatté ou choqué, il reposa son regard sur le préfet qui, captant son regard, lui fit un clin d’œil aguichant, avant de se relever, un intriguant sourire collé au visage, apportant sa bobine à Miss Bennet. L’imitant bien vite, il inscrivit son prénom sur le dessus de celle-ci, allant la poser sur le bureau de la professeure, aux côtés de celle d’Isaac, souriant bêtement. S’armant d’une peluche en forme de souris, cachée dans la boîte près du mur, il retourna à sa place, suivant le brun de près, évitant son regard.

    Un cri, au loin, détourna son attention, plus loin, vers le fond de la classe. Il ne l’avait pas encore remarqué, mais le mannequin, Alix, tourment principal de sa jalousie, se trouvait dans la classe, venant justement d’hurler en apercevant la transformation de son ver à soie, les jambes repliées contre son corps, les cheveux d’un blanc immaculé. Roulant des yeux d’un air exaspéré, il se sentit rougir lorsqu’Isaac se retourna vers lui, contemplant le jeune mannequin. Quelques minutes plus tard, alors qu’il tripotait sa peluche en forme de souris, cherchant un moyen pour la métamorphoser en animal vivant, il entendit une conversation débuter à l’arrière ; Alix avait rejoint le préfet. Se concentrant pour éliminer la teinte violacée que prenait lentement sa peau, mélange de fureur, de gêne et de jalousie, il se retourna lorsqu’il fut redevenu normal, jugeant les deux garçons du regard, qui discutaient.


    « Ohh… Tiens tiens, le couple de l’année. Je savais pas que t’avais un amoureux Isaac ; la tapette-en-chef, Alix Ylian. Étonnant. J’ai toujours cru que tu fantasmais sur moi. na » Prenant une moue superficielle avec laquelle il pourrait aisément rivaliser avec les deux garçons, il posa ses yeux dans ceux d’Alix, tentant de faire abstraction à son parfait visage fin et sa carrure séduisante. « C’toi l’mannequin, non? J’ai beaucoup entendu parler de toi… » Se rapprochant encore plus de celui-ci, il baissa le ton, afin qu’Isaac et les autres ne puisse l’entendre. « Au fait, Isaac est à moi. On est proches. Très proches, si tu vois ce que j’veux dire… » Bien sûr, c’était un mensonge total ; le brun et lui n’avait fait que danser au bal de Noël, rien de plus, mais il voulait laisser planer le doute ; ça pouvait toujours s’avérer utile. S’éloignant à nouveau, il détourna son attention des deux garçons, lançant un clin d’œil vers Isaac avant de retourner à sa table de travail, où la peluche reposait toujours.

    Bon, il devait la transformer en souris. Une souris… Contemplant sa peluche, tâtant lentement la fourrure synthétique, il notait les caractéristiques de celles-ci, visualisant sa future souris. Une souris noire, un petit museau plat, des moustaches proéminentes, de longues pattes et, quelques tâches blanches sur les extrémités des oreilles. Mouin… C’était quand même plus compliqué, comme il devait créer tout le système vital de sa souris, contrairement au ver, où il n’avait eu qu’à le détruire. Il tenta quelque chose, se concentrant sur sa structure du mieux qu’il le pouvait.


    « CammmmmMMbiO ! »

    Dans un bruit sonore, sa peluche eut un léger soubresaut, s’agitant en tous sens, sous l’effet d’une queue naissante. À la consternation d’Orion, seule la queue s’était métamorphosé complètement, la peluche perdant un peu de volume, se rapprochant ainsi d’une réelle souris. Mouais, c’était pas fameux. Au moins, sa queue était sexx’. Juste de la bonne longueur, s’agitant régulièrement. Par contre, la vision d’une peluche avec une queue était assez troublante. Il ferma à nouveau les yeux, essayant de s’imaginer grossièrement la structure interne d’une souris. Ses cours de biologie étaient plutôt loin dans sa mémoire, mais l’emplacement des organes principaux semblait lui revenir. Parce que bon, s’il réussissait à la métamorphoser, mais qu’elle mourait instantanément par le manque d’un poumon ou d’un organe relié au cœur, il ne serait pas plus avancé. Posant une main ferme sur le dos de sa peluche pour qu’elle cesse de bouger sous l’agitation de sa nouvelle queue, il peaufina l’image qu’il avait en mémoire.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptySam 11 Avr - 2:27:34




    (Mon premier message de deux posts, j'suis ému. Yeux)



    Il imagina la bourrure, à l’intérieur de sa peluche, prendre la forme de la structure normale d’une souris ; les organes, les vaisseaux sanguins, le squelette, le cerveau. Tout prenait forme. La fourrure synthétique d’un gris mat prenait des teintes noiraudes, avec quelques taches blanches, comme imaginé précédemment, ainsi que quelques caractéristiques physiques normales qu’il voulait conférer à sa souris. Répétant les étapes de transformation dans sa tête, il se concentra à nouveau sur les changements qu’il visualisait pour chaque partie de sa peluche. La bourrure, sa tête, ses os, ses organes, ses pattes, son museau… Il était prêt. Ouvrant les yeux à nouveau, il observa sa souris et, tournant le poignet avant de faire le mouvement de croix, il murmura la formule, d’un ton solennel.

    « CââmmmmmmMMMMMMbiôô !! »

    Lentement, devant ses yeux, la souris prit forme, certes, lentement, mais dans des proportions convenables. Admirant le phénomène de métamorphose, il espérait ne pas voir l’animal s’écrouler devant ses yeux suite à une malformation physique. Fermant les yeux, de peur de tenir un cadavre dans ses mains, il fut soulagé lorsqu’il sentit une petite morsure dans le creux de sa main. La souris était là, le regardant avec des grands yeux, avant de grimper sur sa main. Un couinement sonore retentit à l’arrière, alors que le couple de l’année semblait avoir quelques problèmes avec leurs nouveaux protégés. Décidemment, les souris étaient homophobes. Isaac lui hurlait dessus tandis qu’il la bloquait en la tenant par la queue, pendant que celle de l’autre avait gobé un ver gluant. Humm. Sa souris, toujours sur sa main, ne regarda même pas les autres, se couchant sur le dos, cherchant un peu d’attention.

    ** T’devrais lui donner un nom, non? Elle est sexx’ après tout. **
    * J’avoue… T’as une idée ? Au fait, c’t’un mâle ou une femelle? ._.*
    ** Euhm… J’crois qu’c’t’un mâle. Pourquoi pas Nésiphore? C’tait l’nom de mon frère. Yeux **


    Nésiphore? Bon, il pouvait bien faire plaisir à Gustave, non? La caressant doucement sur le ventre, il acquiesça à la question d’Alix, à propos de pouvoir conserver les souris. D’une certaine façon, c’était comme si Orion venait de donner la vie alors, c’était dur de la laisser partir pauvre petite… De toute façon, si elle ne voulait qu'ils les conservent, il la laisserait la noter et, il n'aurait qu'à la kidnapper. Il ne la laisserait pas redevenir une peluche ou, servir d'expérience pour les cours de Défense Contre les Forces du Mal, après avoir développé un tel lien affectif. Impossible. Et puis, elle ferait un bon compagnon à Leo. Parfois, Orion lui parlait ou allait voler avec lui, mais il restait un humain, malgré son don d’animagus alors, Nésiphore pourrait devenir son ami ; un nouvel O’Neill.

    Nésiphore O’Neill ; c’est sexx’. I love you

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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyJeu 23 Avr - 20:46:08

Allez, la suite du boulot... Après la métamorphose du ver en une bobine de soie, il fallait faire le travail en sens inverse ; prendre un objet et en faire un être vivant... William regagna sa place en se disant que cela risquait fort de ne pas être aussi facile : comment insuffler la vie dans un simple objet ?... Changer un être vivant en objet n'avait déjà pas été simple, et le rouquin s'attendait au pire pour la suite... Il avait toujours eu quelques problèmes de confiance en lui, et il abordait l'exercice avec un pessimisme qui risquait fort de tout faire rater.

L'adolescent se rassit à sa place, sans faire attention à ce qui se passait autour de lui, et observa la peluche. Plutôt mignonne, mais elle ressemblait davantage à Mickey qu'à une vraie souris, et il faudrait une bonne dose de concentration pour imaginer une vraie souris...

Allez, à l'attaque. William posa la peluche devant lui, et reprit sa baguette magique. Concentration, on respire fort, on pense fort à une souris, et on passe à la réalisation... le geste de baguette, la formule, on cligne des yeux et là quand on les rouvre, eh bien, sous vos regards ébahis... Rien, une peluche toute bête qui vous regarde bêtements avec ses yeux de peluche. Pas le moindre tressaillement, pas le quart d'un début de métamorphose, rien, des queues de poire. La prof l'avait dit, mais William eut un instant de colère et écrasa la peluche sous son poing, histoire de lui montrer qui était le patron, avant de recommencer.

Et c'est reparti pour un tour... concentration, respiration, imagination, mouvement, formule, tout le toutim... et le même résultat nul, la peluche n'avait pas bougé d'un millimètre, et il ne lui était pas poussé la moindre moustache. Décourageant, tout ça... Le rouquin jeta un coup d'oeil autour de lui, comme pour décompresser avant de continuer, mais il remarqua que l'enseignante s'approchait et il préféra reprendre son travail.

Il réitéra l'opération une bonne dizaine de fois, en s'efforçant à chaque fois de se concentrer, mais chaque échec le rendait plus nerveux, et la concentration diminuait à vue d'oeil... Il essaya de fermer les yeux quelques instants pour faire le vide, mais le bruit de la classe l'en empêcha. Il essaya de penser très fort à une mignonne souricette au museau frémissant, mais l'image de la peluche immobile s'imposa à son esprit... Il finit par jeter sa baguette magique sur la table, exaspéré, en se disant qu'il n'y arriverait jamais- mais un restant de sérieux, ou d'espoir, le fit recommencer.

Le Gryffondor reprit sa baguette, sa peluche, se força à se concentrer, et reprit le cours de son travail. D'une voix nerveuse, il prononça l'incantation, tout en songeant qu'il n'y arriverait jamais : comme il fallait s'y attendre, rien ne se passa, et une vague de rage submergea le garçon. Un instant, il eut envie de tout envoyer valser, mais il se contint et relança le sort, frissonnant de colère. Cette fois, il sentit que quelque chose se produisait ; en effet, lorsqu'il regarda sa peluche, elle avait des moustaches très mobiles, son nez remuait sans cesse et ses petits yeux brodés étaient désormais bien vivants. Mais tout le reste restait de la peluche, la métamorphose n'avait pas été complète...

Le rouquin fit encore une ou deux tentatives, mais il n'arriva pas à un meilleur résultat et il finit par abandonner, laissant l'étrange peluche aux yeux vivants sur un coin de table. Il était complètement découragé, et il prit sa tête entre ses mains, boudeur, en attendant la fin du cours.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyVen 24 Avr - 12:51:27

La classe avançait plutôt bien, ici et la on pouvait voir des sorts lancés, des souris commencer à s'animer. Un sourire aux lèvres, elle regardait ses élèves, leurs échanges, les piques et les commentaires...Ca lui rappelait ses propres années d'études, quand tout les petits groupes d'élèves se faisaient la gueguerre pour des histoires stériles.
Avec un peu de déception, elle observa « son petit préfet » de gryffondor échouer encore et encore.
Quoi, il avait tant de peine que ça? Une moue vint se planter sur son visage un instant, vite effacée lorsqu'elle aperçu Isaac se ruer pour rattraper sa souris par la queue.
Ainsi, le premier à avoir obtenu un rongeur viable était un Serpentard. Elle avait déjà pu remarqué le préfet, assez doué en fait. Notant dans son carnet ses observations des différents enfants, la brune releva une fois encore le regard pour se faire une idée du niveau de sa classe.
Une fois que tout le monde eut finit la deuxième partie du travail pratique, Rose ferma son carnet de note avec force, de manière à attirer l'attention de ses jeunes élèves.
Sans se lever cette fois-ci, elle prit la parole.


-Bien, bravo, vous avez presque tous réussis avec les honneurs. Félicitation au préfet de Serpentard, Isaac Deniel, qui a été le premier à avoir obtenu une souris, et à Orion O'neill, le sortilège est parfaitement exécuté, votre souris très réaliste.

Féliciter pour motiver, avec elle, étant enfant, ça avait toujours fonctionné. Restait plus qu'à espérer que ses élèves à elle continueraient à être aussi appliqués et doués. C'était toujours flatteur pour un prof quand ses élèves réussissaient aussi bien.


Cela dit, une chose que vous devez savoir...Ces souris ne sont pas des souris normales. Vous pouvez les blesser et les tuer, bien sur, mais elles n'ont pas d'existence propre, comme tous les objets animés à partir d'une matière qui était au préalable non-animée. Cela fait parties des règles de la métamorphose.

Seul un sorcier incroyablement doué peut ainsi insuffler la vie dans un objet, au point de lui donner une existence. Les vôtres sont condamnées à redevenir des peluches, d'ici je dirai...une heure, une heure et demie, cela varie en fonction de votre niveau en métamorphose. Mais bon, d'ici la, vous pouvez les garder.

Quelqu'un peut-il d'ailleurs me citer un autre cas dans lequel un sujet acquis ou modifié grâce à la métamorphose finit par disparaitre?


Posant ses mains à plat sur la table, elle attendit. Ce n'était pas une chose si évidente, elle même avait pensé à une époque pouvoir métamorphoser n'importe quoi pour longtemps. Avant de se rendre compte que c'était bien plus compliqué que ça, et depuis elle n'avait plus décroché, c'était une vraie passion.
Ses doigts tapotaient sur son bureau, rythmant une chanson moldue qu'elle appréciait, en attendant une quelconque réponse.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyDim 26 Avr - 15:58:04

Clarisse qui avait terminé commença à jouer avec sa souris. Cette dernière se montrait d’ailleurs très réceptive et familière aussi bien que joueuse et diablement curieuse. Un travers qu’elle avait probablement hérité de sa créatrice qui aimait bien comprendre le pourquoi du comment et pouvait se révéler très bavarde dans ces moments-là, à condition qu’elle connaisse bien son interlocuteur. Pendant qu’elle souriait bêtement en voyant la bestiole passer d’un bras à l’autre et faire toutes sortes de mimiques accentuées par sa peau rousse, les autres élèves arrivèrent à leur tour à la fin du TP. Pour certains, le résultat obtenu était parfaitement satisfaisant. Orion par exemple, tenait au creux de sa main un rongeur très docile et calme qui semblait prendre plaisir à ses caresses. Ça c’était rudement chouette, ça allait rapporter de beaux points à Serdaigle. A côté, Lucy Duncan, la parfaite petite préfète des bleus avait créé une souris rebelle qui portait comme un bandeau de pirate en travers de l’œil et qui fit pas mal rire Clarisse, lui arrachant un beau sourire.

Hélas, tous n’avaient pas aussi bien triomphé de leur peluche et c’est avec une pointe de tristesse qu’elle vit William s’acharner encore et encore sur son objet d’étude. Le pauvre lion avait l’air d’en baver sérieusement pour la métamorphose, ce qui étonna un peu la rousse. En règle générale, il était plutôt bon élève et obtenait toujours au minimum des résultats corrects. Dommage pour lui mais que pouvait-elle y faire ?! Elle ne pouvait pas l’aider et personne ne le pouvait dans ce grand moment de solitude à part peut être l’enseignante, ce qu’elle ne fit pas, préférant mettre un terme au TP et répondre aux questions posées par les élèves, à savoir s’ils pouvaient garder leurs adorables bestioles. Clarisse l’avait deviné, la peluche était cadeau mais s’ils voulaient une souris vivante, c’était une autre paire de manches ! Malheureusement, la métamorphose animale était à ce point complexe et comme aucun d’entre eux ne possédait une puissance magique extraordinaire, ils devraient tous se résoudre à voir leurs chefs-d’œuvre respectifs disparaître au bout d’un laps de temps plus ou moins long. Si ce n’était pas triste ça ! Les pauvres petites boules de poils allaient toutes retrouver leur état d’origine, revenant au stade inanimé et de ce fait inintéressantes.

L’enseignante félicita les plus adroits, citant Orion pour sa parfaite maîtrise du sortilège et le réalisme du travail obtenu ainsi qu’Isaac qui avait terminé le TP en premier avec un résultat brillant si l’on passait outre le caractère de la bestiole qui en faisait voir de toutes les couleurs à son créateur. Et comment ça la souris de Clarisse n’était pas réaliste ?! Ce n’est pas parce que vous ne croisez pas de souris banche à peau rousse tous les jours qu’elles n’existent pas. Et puis l’Ecossaise n’avait pas envie de ressembler à tout le monde, et par mimétisme, il ne fallait pas non plus que son rongeur soit banal. On cultive sa différence ou pas, à un moment ou à un autre il faut choisir, même si ça doit vous faire perdre quelques points sur un TP. Après tout, que sont quelques vulgaires petits points comparés à la satisfaction et l’assurance d’être quelqu’un de spécial. Peu lui importait que le monde entier la confonde avec la masse des élèves, ce qui importait c’est qu’elle se démarque à ses propres yeux. Bref après ce petit intermède sur la différence la Serdaigle entendit la question de son professeur à propos d’autres sortes de métamorphoses temporaires et se décida à lever la main pour donner sa réponse.


_ Les métamorphoses changeant un objet en un certain métal en un autre en or sont de courte durée et je crois que c’est la même chose pour ce qui concerne les aliments, ils finissent par reprendre leur aspect initial.

Sa réponse à la question étant formulée, la Serdaigle attendit que le professeur valide ou invalide ses dires. En fait, elle n’était pas certaine de ce qu’elle avançait. Ça devait être un paragraphe qu’elle avait lu en étant très fatiguée et dont il ne lui restait que des bribes de souvenirs. Puis elle releva la main pour cette fois poser une question d’ordre beaucoup plus pratique.

_ Professeur, si l’on s’entraîne beaucoup, a-t-on des chances d’améliorer un peu le temps de « vie » de nos souris ou est-ce que ça dépend uniquement de notre capacité magique ?

Bah quoi ? Sans espoir on est foutu, et comme la métamorphose était l’une des seules matières à réellement l’intéresser pour ses projets, tout renseignement était bon à prendre.
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MessageSujet: Re: Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis]   Années 3 à 4, Cours n°1: Métamorphose animale, début [Finis] EmptyJeu 14 Mai - 14:39:04

Jetant un œil aux souris, elle soupira. Déjà, elles gambadaient partout et plusieurs s'étaient échappées de l'emprise d'étudiants inattentifs. La brune était bonne pour retrouver des peluches sous les étagères d'ici quelques heures. Elle soupira, alors que personne ne semblait se décider à répondre, lorsqu'une vois s'éleva.
De nouveau, et sans réelle surprise, ce fut l'élève de Serdaigle qui répondit.
Rose l'appréciait plutôt, les élèves calmes et qui participaient aux cours pour apporter quelque chose d'intéressant n'étaient pas si nombreux.
Elle hocha la tête pour montrer sa satisfaction, puis repris la parole.


-C'est tout à fait juste en ce qui concerne les métaux, ils finissent par reprendre leur forme d'origine plus ou moins rapidement, pour la nourriture c'est un peu plus compliqué. Les aliments rentrent dans ce qu'on appelle les exceptions de la métamorphose, il est impossible de les faire apparaître. Et lorsqu'il s'agit de transformer quelque chose en nourriture, la transformation n'est jamais complète.

Quoi qu'il en soit, cette réponse vous rapporte cinq points. Quant aux règles complètes de la métamorphose et aux exceptions, c'est au programme de la cinquième année, ainsi que pour les septièmes années, alors nous n'en parlerons pas plus aujourd'hui.


Pour la longévité des souris, en effet Ms. McBrien, plus vous vous entrainerez, plus elles pourront vivre longtemps. La dose de travail à fournir n'est pas négligeable, mais vous entraîner à les maintenir en vie plus longtemps pourra vous donner une avance et une maitrise considérable en métamorphose par rapport à ce qu'on attend d'élèves de votre age.

Le cours touche à sa fin, vous avez tous fait un excellent travail, et d'ici quinze jours, j'aimerai que chacun d'entre vous ait pris le temps de répondre à ce devoir, que vous m'enverrez par hiboux.


Son regard s'attarde un moment sur Will, puis elle se tourne vers un tas de feuille posé sur son bureau. D'un geste de baguette, les feuilles disparaissent pour venir se matérialiser, une devant chaque élève.

Code:
Quel est l'utilité du sort étudié aujourd'hui, et quelle est la formule du sort.

Pourquoi transformer un animal un objet similaire est-il plus simple que l'inverse?

Quelles sont les choses à ne pas oublier lorsqu'on transforme un objet en animal?

Citez une chose qu'on ne peut pas obtenir à l'aide de la métamorphose, et une chose qui finit par reprendre son aspect normal.

D'après vous, pourquoi est-il impossible d'obtenir de la nourriture à l'aide de la métamorphose?
(Donnez votre avis, en quelques lignes, et expliquez votre raisonnement)
Donnant un grand coup de baguette, la porte s'ouvrit et la cloche sonna en même temps, signalant la fin du cours.
Saluant chaque élèves qui partaient, prêtant peu attention aux bruit et aux rires qui résonnaient maintenant dans la classe, Rose attendait d'être plus au calme pour commencer à corriger une pile de devoir qui trainait au fond d'un tiroir.


(Entre 10&20 points pour le devoir. Vous avez deux semaine pour le rendre et n'importe quel élève en 3&4 années peut répondre, même sans avoir participé au cours.)
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